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Protection des Français


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La lettre que le père Kalka aurait pu envoyer au général Lecointre

 

Le Père Kalka fut aumônier du 1er régiment de chasseurs parachutistes, mais aussi ancien curé de Mazères dans le Gers.

D’origine polonaise, il est marqué dans son adolescence par le joug soviétique. À l’âge de 16 ans, saisi par la foi, il trouvera son chemin. Après son bac, ce sera le séminaire et l’ordination en 1975.

En 1978, il arrive en France pour continuer ses études. Ne parlant que quelques mots de français, Richard Kalka travaille la langue de Molière pour, par la suite, intégrer la Sorbonne et ressortir quelques années plus tard avec un doctorat en philosophie.

Il devient aumônier militaire en 1985 et est amené à accompagner et soutenir par sa présence pendant près de trente ans les soldats, plus particulièrement les parachutistes et les légionnaires, aux quatre coins du monde : au Tchad, au Cambodge, dans le Golfe, au Rwanda, à Sarajevo, au Kosovo, en République centrafricaine, au Burundi, au Gabon ou encore en Afghanistan.

Son engagement lui a valu d’être titulaire de nombreuses décorations parmi lesquelles le grade de chevalier de la Légion d’honneur, la Croix de guerre des théâtres d’opérations extérieurs avec une citation, la Croix de la valeur militaire avec une citation et depuis le 8 mai il est élevé au grade de commandeur de l’ordre national du Mérite, dont la médaille lui est remise par le général de division Frédéric Thuet.

Ce père hors normes qui aime dire «je ne crois pas en Dieu, je vis avec» a également publié deux livres : «Dieu désarmé, journal d’un curé de campagne» et «Père Jego, un prêtre, un para, une légende».

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Paramicalement. Mon Général,

Nous nous sommes croisés la dernière fois en juin 2019, au colloque consacré au 25ème anniversaire de l’opération Turquoise. Je ne suis pas très connu dans l’armée française, mais l’armée de terre me connaît, surtout les parachutistes. La plupart des soldats savent qui je suis : celui qui, depuis 1985, les a accompagnés sur tous les théâtres d’opération. Je dis bien « tous », jusqu’à l’Afghanistan, la dernière mission de mon parcours. J’ai toujours répondu « présent » pour être en tant que prêtre, ami et frère d’armes dans n’importe quelles conditions à côté de ceux qui avaient besoin de moi. Dans « la boue, la sueur et la bagarre », comme ils disaient. Et ils étaient nombreux, très nombreux. Il suffit de leur poser la question ; encore faut-il pouvoir le faire, car pour les questionner il faut être près d’eux, à leur côté. Ce qui n’est plus ton cas depuis fort longtemps, même si tu peux t’encenser d’un fait d’armes à Sarajevo, grâce au courage des soldats-marsouins de ta section.

Comme tu sais, mais tu préfères l’ignorer, nous étions deux ou trois fois sur les mêmes théâtres d’opération. Aujourd’hui, nous sommes aussi ensemble au combat, mais ce combat est d’une autre nature. Tout chef, lorsqu’il doit prendre des décisions importantes, est seul. J’ai connu, à plusieurs reprises, cette solitude des chefs. Dans certains cas, ils m’ont demandé de prier pour eux. Comme aujourd’hui, je prie pour toi. Mais il y a deux catégories de chef et deux sortes de solitude. Le premier est pendu au câble du téléphone et attend les directives venant d’en haut. Quelles que soient ces directives, il les accepte sans broncher, car il ne pense qu’à son avancement. Le second se met devant Dieu et sa conscience, et décide. Oui, je sais, ce n’est pas évident de prendre ce genre de décision, c’est même très dur d’assumer ainsi cette volonté qui pourrait être, et en général, elle est celle du Ciel. Elle vient toujours du Ciel, d’ailleurs, dès qu’il est question de vérité, de courage et d’honneur.

En voulant aujourd’hui punir et sanctionner les soldats – je les appelle « soldats », quel que soit leur grade parce qu’ils ont eu le courage d’aller au feu – tu revêts l’uniforme du premier, celui qui ne pense qu’à lui et son avancement. Es-tu fier ? Quel avancement, puisque tu es au sommet de la carrière militaire ! Je te plains sincèrement. Tu devras un jour en répondre devant Dieu, si tu es croyant. En attendant, tu pourras t’enorgueillir d’avoir cassé tes anciens qui n’avaient pour bouclier, face au pouvoir politique indigne, que leur honneur mué en un cri d’alarme. Et surtout tu pourras te complimenter d’avoir puni sous les feux de la rampe des soldats plus jeunes parce qu’ils avaient osé s’associer à ce cri de désespoir, à la vérité qu’il traduit. Tu pourras te vanter d’avoir en même temps jeté l’opprobre sur les Anciens et sanctionné des Jeunes, à cause de leur courage.

Amitiés à tous !

Padre Richard KALKA

P.S. Je pense que certains destinataires de ce texte seront en total désaccord avec moi.

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Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2021/05/10/des-militaires-dactive-mettent-en-garde-contre-un-effondrement-de-la-france-dans-une-tribune/

Des militaires d’active mettent en garde contre un « effondrement de la France » dans une tribune

Mettant en garde contre un risque de guerre civile si rien n’est fait pour éviter le « délitement » de la France, une tribune signée au départ par près d’une vingtaine d’officiers généraux en 2e section [ainsi que par un millier d’anciens militaires] a suscité une vive polémique après qu’elle a été reprise par l’hebdomadaire Valeurs Actuelles, le 21 avril dernier. Et y voyant un appel à un coup d’état militaire, des parlementaires, notamment situés à gauche de l’échiquier politique, ont interpellé le gouvernement et saisi le procureur de la République de Paris, Rémy Heitz.

Si ce dernier a estimé, la semaine passée, que cette « tribune des généraux » ne recélait « pas » en elle-même « de provocations à commettre des infractions », les signataires s’exposent désormais à des sanctions disciplinaires, comme l’ont assuré Florence Parly, la ministre des Armées, et le général François Lecointre, le chef d’état-major des armées [CEMA]. Étant soumis à un devoir de réserve en leur qualité d’officiers généraux en 2e section [2S], ils risquent d’être radiés. Quant aux militaires d’active qui ont signé ce texte [18 ont été identifiés, ndlr], ils seront également sanctionnés.

Alors que la polémique commençait à s’essouffler, une dizaine d’officiers généraux 2S ont publié, le 2 mai, une « stratégie contre l’islamisme et l’éclatement de la France », au nom du « Centre de réflexions interarmées », qui n’a aucun rapport avec le ministère des Armées. Mais la diffusion de ce document de 21 pages n’a pas suscité autant de réactions que la tribune publiée quelques jours plus tôt.

Qu’en sera-t-il pour la troisième tribune que viennent de rédiger anonymement des militaires d’active dans les colonnes de Valeurs actuelles, le 9 mai ? Si la première avait commencé à circuler via des canaux à l’audience confidentielle avant d’être reprise par l’hebdomadaire, celle-ci avait été annoncée deux jours plus tôt.

Cette fois, Valeurs Actuelles a décidé d’ouvrir cette nouvelle tribune « à la signature des citoyens français » qui la « trouveraient à la hauteur des enjeux qui sont les nôtres. » Selon l’AFP, ce texte, mis en ligne à 22h18, avait déjà recueilli 36.000 signatures à une heure du matin, ce 10 mai.

Comme celle qui a déchaîné les passions il y a maintenant deux semaines, cette tribune s’adresse au président de la République, au gouvernement et aux parlementaires. Mais pas seulement puisqu’elle concerne également les… officiers généraux.

Citant le septième couplet de la Marseillaise [« Nous entrerons dans la carrière quand nos aînés n’y seront plus / Nous y trouverons leur poussière, et la trace de leurs vertus / Bien moins jaloux de leur survivre que de partager leur cercueil, nous aurons le sublime orgueil de les venger ou de les suivre »] en introduction, le signataires ont pris la défense de ceux qui signèrent le texte publié le mois dernier.

« Nos aînés, ce sont des combattants qui ont mérité qu’on les respecte. Ce sont par exemple les vieux soldats dont vous avez piétiné l’honneur ces dernières semaines. Ce sont ces milliers de serviteurs de la France, signataires d’une tribune de simple bon sens, des soldats qui ont donné leurs plus belles années pour défendre notre liberté, obéissant à vos ordres, pour faire vos guerres ou mettre en œuvre vos restrictions budgétaires, que vous avez salis alors que le peuple de France les soutenait. Ces gens qui ont lutté contre tous les ennemis de la France, vous les avez traités de factieux alors que leur seul tort est d’aimer leur pays et de pleurer sa visible déchéance », dénoncent les auteurs de ce texte.

Par la suite, comme il a été dit que les signataires de la précédente tribune constituaient une « quarteron de généraux en charentaises », ces derniers mettent en avant leur expérience opérationnelle – y compris sur le territoire national avec la mission intérieure Sentinelle – pour appuyer leur propos.

« Afghanistan, Mali, Centrafrique ou ailleurs, un certain nombre d’entre nous ont connu le feu ennemi. Certains y ont laissé des camarades. Ils ont offert leur peau pour détruire l’islamisme auquel vous faites des concessions sur notre sol », écrivent-ils. « Presque tous, nous avons connu l’opération Sentinelle. Nous y avons vu de nos yeux les banlieues abandonnées, les accommodements avec la délinquance. Nous avons subi les tentatives d’instrumentalisation de plusieurs communautés religieuses, pour qui la France ne signifie rien – rien qu’un objet de sarcasmes, de mépris voire de haine », témoignent-ils encore, insistant sur le fait qu’ils sont « apolitiques » dans leur « appréciation de la situation », qui est un « constat professionnel ».

« Cette déchéance, nous l’avons vue dans bien des pays en crise. Elle précède l’effondrement. Elle annonce le chaos et la violence, et contrairement à ce que vous affirmez ici où là, ce chaos et cette violence ne viendront pas d’un ‘pronunciamento militaire’ mais d’une insurrection civile », font valoir ces militaires d’active, avant de dénoncer la « lâcheté », la « fourberie » et la « perversion » de leur hiérarchie.

Puis, les auteurs évoquent les résistants de 1940, que « bien souvent, des gens comme vous traitaient de factieux et qui ont continué le combat pendant que les légalistes, transis de peur, misaient déjà sur les concessions avec le mal pour limiter les dégâts »… Ainsi que les Poilus de 1914-18, « qui mouraient pour quelques mètres de terre, alors que vous abandonnez, sans réagir, des quartiers entiers de notre pays à la loi du plus fort. »

Enfin, cette nouvelle tribune se termine comme la première, c’est à dire par un appel aux responsables politiques à prendre la mesure de situation qu’elle décrit. « Il ne s’agit pas, cette fois, d’émotion sur commande, de formules toutes faites ou de médiatisation. Il ne s’agit pas de prolonger vos mandats ou d’en conquérir d’autres. Il s’agit de la survie de notre pays, de votre pays », concluent ses auteurs.

L’un des premiers responsables politiques à réagir à cette tribune aura été Gérarld Darmanin, le ministre de l’Intérieur, qui, pour rappel, a autorité sur les militaires de le Gendarmerie nationale. « C’est ça le courage, d’être anonyme? », a-t-il demandé, alors qu’il était l’invité de la matinale de RMC. « Quand on veut faire de la politique, on se présente aux élections. […] En démocratie, n’en déplaise à certains militaires, c’est les gens qui décident entre Dupont et Duchmol », s’est-il ensuite agacé.

Photo : Illustration

Ya Rab Yeshua.

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C'est intelligent d'utiliser l'anonymat pour se justifier alors que ce dévoilé signifie recevoir des sanctions .

Remarques , si ils veulent un parti politique , il suffit d'attendre encore un peu . Un combattant n'est pas réputé pour renoncer à la moindre entrave .

On vois bien comment cela marche , une lettre neutre en premier point ... la méthode utilisé était de crier au fou et de punir et non répondre par le dialogue ... pas étonnant que la 3 ème missives sois anonyme .

Puis soit dit en passant , difficile de faire croire au peuple lambda , qu'un militaire est dépourvu de bon sens commun , d'autant qu'ils possèdes des armes de guerres et se porte garant de la dissuasion nucléaire ... 

La fameuse technique de détournement des sujets importants risques d'être plus compliqué à mettre en place sur ce point la . Difficile de dire que les militaires on la rage ... ?

Modifié par Stvn

Je ne peux confirmer ni démentir que c'est une signature. 😶

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  • 3 mois plus tard...

http://www.opex360.com/2021/08/23/cinq-refugies-afghans-evacues-lors-de-loperation-apagan-sont-soupconnes-detre-lies-aux-talibans/

Cinq réfugiés afghans évacués lors de l’opération APAGAN sont soupçonnés d’être liés aux talibans

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Lancée le 15 août après la prise du pouvoir par les talibans, l’opération APAGAN vise à évacuer d’Afghanistan les ressortissants français ainsi que les civils afghans susceptibles d’être menacés par les nouveaux maîtres du pays.

Or, étant donné le désordre qui règne à l’aéroport international de Kaboul et l’afflux de candidats à l’exil, l’une des difficultés pour les services diplomatiques français est de s’assurer que les personnes prises en charge dans le cadre de cette opération ont bien vocation à être évacuées. Et, visiblement, il y a eu des erreurs « d’aiguillage ».

En effet, selon le Figaro, un ressortissant afghan, Nangialay S., 26 ans, fait actuellement l’objet d’une « mesure individuelle de contrôle administratif et de surveillance » [MICAS] pour son appartenance présumée au mouvement taleb. Il a d’ailleurs admis son appartenance aux talibans et reconnu avoir été le responsable d’un barrage à Kaboul.

Une telle mesure peut concerner « toute personne à l’égard de laquelle il existe des raisons sérieuses de penser que son comportement constitue une menace d’une particulière gravité pour la sécurité et l’ordre publics et qui soit entre en relation de manière habituelle avec des personnes ou des organisations incitant, facilitant ou participant à des actes de terrorisme, soit soutient, diffuse, lorsque cette diffusion s’accompagne d’une manifestation d’adhésion à l’idéologie exprimée, ou adhère à des thèses incitant à la commission d’actes de terrorisme ou faisant l’apologie de tels actes », selon la Loi n° 2017-1510 du 30 octobre 2017 renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme.

Selon le ministre de l’Intérieur, Gérard Darmanin, qui a confirmé cette information, Nangialay S. aurait « très largement aidé à l’évacuation de l’ambassade de France ». Et d’ajouter : « Devant les difficultés extrêmement fortes de pouvoir faire des enquêtes de sécurité sur les personnes devant être rapatriées », les autorités françaises ont « accepté d’embarquer cette personne et sa famille ».

L’intéressé est arrivé en France via l’opération APAGAN. Puis il s’est rapidement vu notifier une « MICAS », comme trois de ses proches qui, d’après le ministre, « ne sont pas directement soupçonnés » pour le moment. En outre, M. Darmanin a précisé qu’un cinquième ressortissant afghan a fait l’objet d’une mesure similaire, après qu’une enquête de sécurité de la Direction générale de la sécurité intérieure [DGSI] a déterminé « qu’il avait des liens avec ces personnes bien qu’étant venu séparément ».

D’après le Figaro, l’un de ce quatre autres individus aurait été vu les armes à la main dans les rues de Kaboul, pour le compte du mouvement taleb.

Pour le moment, en raison des mesures sanitaires liées à la covid-19, ces cinq Afghans ont été placés à l’isolement dans un hôtel de la banlieue parisienne. Par la suite, leurs déplacements se limiteront à leur commune de résidence. Faute de quoi, ils s’exposeront à une peine maximale de trois ans d’emprisonnement et de 45’000 euros d’amende.

Conformément à la législation, et comme le rappelle le Figaro, ils ont la possibilité de « présenter des observations écrites ou orales, dans un délai maximal de huit jours à compter de la notification » de l’arrêté du ministre, lequel « peut faire l’objet d’un recours pour excès de pouvoir devant le tribunal administratif compétent dans le délai maximal de deux mois à compter de sa notification ».

Via Twitter, M. Darmanin a fait valoir que « la France est humaine » mais qu’elle est « aussi vigilante ». Et d’assurer que « dans la gestion de la crise afghane, le gouvernement continuera de prendre toutes les dispositions nécessaires pour assurer la sécurité les Français, comme cela a été le cas ce week-end ».

Ya Rab Yeshua.

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 Je ne m’inquiète pas outre mesure de " l'invasion" de méchants talibans ( pléonasme  ? ), j'ai entière confiance en nos service de renseignements . Surtout qu'il suffit de quelques clics de souris pour lever une armée d’idiots qui pourrait nous faire mal , et cela sans  se déplacer . Je crains plus de gros arrivage d' 'héroïne dont l' Afghanistan est un gros producteur .  Ce qui serait "tout benef" pour nos "amis talibans" , en remplissant leurs comptes en banque, empoisonnant les "mécréants" et augmentant la délinquance chez les" infidèles "....?

 

 

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Oui m'enfin ,faire entrer des réseaux légalement c'est pas mal . Après cela signifie que une entrée légale = 10 entrées illégale . C'est le principe des réseaux clandestins .

C'est une erreur de garder des gens qualifier d'hostile . Ils seront des bases arrières pour les futurs clandestins .

Surtout que la France ne vois pas tout  , nos services de renseignement sont fort mais pas autant que cela !

Modifié par Stvn
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Je ne peux confirmer ni démentir que c'est une signature. 😶

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Il y a 3 heures, Stvn a dit :

Oui m'enfin ,faire entrer des réseaux légalement c'est pas mal . Après cela signifie que une entrée légale = 10 entrées illégale . C'est le principe des réseaux clandestins .

C'est une erreur de garder des gens qualifier d'hostile . Ils seront des bases arrières pour les futurs clandestins .

Surtout que la France ne vois pas tout  , nos services de renseignement sont fort mais pas autant que cela !

Déjà ,on ne connaît pas tout les tenants et aboutissants de cette affaire .Le « buzz journalistique «  en ces périodes préélectorales sont à prendre avec précautions. L’immigration clandestine est un autre sujet beaucoup plus complexe 

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  • 3 mois plus tard...

Trente ans de prison requis contre l’auteur présumé de l’attaque ayant visé des militaires à Levallois-Perret

http://www.opex360.com/2021/12/13/sentinelle-trente-ans-de-prison-requis-contre-lauteur-presume-de-lattaque-ayant-vise-des-militaires-a-levallois-perret/

Le 9 août 2017, une voiture de type BMW Série 2 Active Tourer, conduite par Hamou Benlatrèche, un ressortissant algérien alors âgé de 36 ans, faucha des militaires du 35e Régiment d’Infanterie [RI] au moment où ceux-ci s’apprêtaient à partir en patrouille dans les rues de Levallois-Perret, dans le cadre de la mission intérieure [MISSINT] Sentinelle. Six d’entre eux furent blessés, dont trois sérieusement.

« Une voiture qui était dans le quartier est arrivée vers le dispositif, elle roulait doucement, à 5 mètres à peu près des militaires, elle a accéléré de manière à pouvoir les percuter. […] Nous savons que c’est un acte délibéré, ce n’est pas un acte accidentel », avait ensuite commenté Gérard Collomb, alors ministre de l’Intérieur. Aussi, la Section antiterroriste du Parquet de Paris ouvrit une enquête pour « tentative d’assassinat sur personne dépositaire de l’autorité publique en lien avec une entreprise terroriste » et la confia à la Direction régionale de la police judiciaire, à la Direction centrale de la police judiciaire et à la Direction générale de la sécurité intérieure [DGSI].

Le conducteur de la BMW fut interpellé quelques heures plus tard, dans des conditions mouvementées, alors qu’il circulait sur l’autoroute A16, entre Boulogne-sur-Mer et Calais. Les policiers des BRI de Lille et de Rouen avaient en effet dû faire usage de leurs armes pour l’arrêter. Le suspect fut ensuite hospitalisé dans un état jugé sérieux.

Selon les explications qu’il donna quand il fut possible de l’interroger, Hamou Benlatrèche affirma qu’il avait été pris d’un malaise lui ayant fait perdre le contrôle de son véhicule au moment de croiser les militaires du 35e RI. Mais cette version des faits peina à convaincre les enquêteurs.

Deux semaines après cette attaque, le procureur de la République, qui était alors François Mollins, livra quelques détails. Si le suspect ne faisait pas l’objet d’une fiche S, il avait cependant fait preuve d’un intérêt « récent » mais « certain » pour les organisations jihadistes. Du moins, c’est ce que permit de découvrir l’analyse de ses téléphones portables. En outre, il apparut également qu’il avait des « velléités de départ pour la Syrie » pour s’être renseigné sur l’achat d’un billet d’avion « Paris-Istanbul » et qu’il avait fait des recherches sur la « légitimité dans la religion musulmane de tuer des musulmans ou […] des mécréants ». Enfin, les enquêteurs découvrirent des images de « dirigeants ou d’idéologues ».

Quoi qu’il en soit, il y avait suffisamment d’éléments pour renvoyer Hamou Benlatrèche devant la cour d’assises spéciale de Paris. Son procès s’est donc ouvert le 6 décembre dernier.

Selon leur avocat, Me Laurent-Franck Lienard, les militaires blessés – dont certains ont depuis quitté l’uniforme – attendent que Hamou Benlatrèche « assume son acte ». « Il a blessé plusieurs militaires, il a failli en tuer certains, […] il faut que la justice soit intraitable. […] Ils ont été fauchés brutalement, avec la lâcheté la plus extrême, de dos. Ils n’ont pas pu répliquer et c’est ça le plus dur pour eux », a-t-il expliqué à l’AFP.

Au terme d’une semaine de débats, ce 13 décembre, l’avocat général a requis à l’encontre de Hamou Benlatrèche trente ans de réclusion, avec une peine de sûreté de vingt ans, ainsi qu’une interdiction définitive du territoire français.

« S’il est heureux que le bilan » de l’attaque ait été « moins dramatique que bien d’autres, cet attentat a tous les marqueurs de l’insertion dans la séquence terroriste des années 2016-2017 », avec un auteur « isolé » prenant pour cible des militaires au moyen d’une voiture-bélier, a fait valoir l’avocat général, selon des propos rapportés par l’AFP. Et d’estimer que ses recherches sur « la licéité du meurtre dans l’islam » et les vidéos retrouvées dans son téléphone portable « incitant à la haine envers les chrétiens et Israël » montrent une « lecture exclusiviste, violente de la religion », qui « divise le monde entre les bons qui croient et les mauvais qui ne croient pas dans cette religion ».

MàJ : La cour d’assises spéciale est allée dans le sens des réquisitions de l’avocat général et a donc condamné Hamou Benlatrèche à 30 ans de réclusion, assortis d’une peine de sûreté de 20 ans et d’une interdiction définitive du territoire français. « L’action de percuter les militaires était volontaire et ne pouvait s’expliquer par un malaise fugace », a estimé son président. Pour rappel, l’accusé risquait la réclusion criminelle à perpétuité au regard des faits qui lui étaient reprochés.

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Ya Rab Yeshua.

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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2021/12/14/restauration-sodexo-22648.html

Restauration de Sentinelle: Sodexo conserve le marché d'une valeur de 48 millions d'euros

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J'avais signalé dans un post du 16 juillet 2021 un appel d'offres pour des "prestations d'accès à un réseau d'opérateurs de restauration pour l'alimentation du personnel du Ministère des Armées hors des enceintes militaires par le moyen d'une carte monétique". 

Ce dispositif donnera la possibilité aux personnels déployés hors des enceintes militaires (en particulier les militaires de Sentinelle) de se restaurer le matin (pour 4€), le midi (13€) et le soir (13€), 7 jours sur 7, toute l’année, au sein d’un réseau de lieux couvrant le territoire métropolitain et la Corse.

Le réseau comportera tous les types de restauration dont
- les restaurants privés ;
- les restaurants publics ;
- la restauration collective (restaurants inter-entreprises, inter-administratifs) ;
- la restauration de type fast-food ;
- la vente à emporter ;
- les supermarchés, les libres services alimentaires etc…

Le marché a été attribué, sans surprise, à Sodexo Pass France, déjà détenteur du précédent marché.

La valeur totale du marché est de 48 080 000€.

Ya Rab Yeshua.

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  • 5 mois plus tard...

https://www.forcesoperations.com/derriere-sentinelles-lappui-precieux-de-la-mission-cinema-du-ministere-des-armees/

Derrière « Sentinelles », l’appui précieux de la Mission cinéma du ministère des Armées

https://www.forcesoperations.com/wp-content/uploads/2022/05/Derriere-22Sentinelles22-lappui-discret-de-la-Mission-cinema-du-ministere-des-Armees-800x450.jpg

 

Peu le savent, mais le ministère des Armées soutient chaque année plusieurs centaines d’oeuvres artistiques au travers de sa Mission cinéma. Parmi les derniers exemples en date, la série « Sentinelles » diffusée depuis début avril sur Orange Cinéma Séries (OCS) et centrée sur l’engagement d’une section de l’armée de Terre au sein de l’opération Barkhane. 

 

La Mission cinéma, 200 projets soutenus par an

Première sériée dédiée à l’opération Barkhane et l’une des rares axées sur l’armée de Terre, Sentinelles nous envoie au Mali, dans le quotidien d’une section de jeunes engagés du 22e régiment d’infanterie. Là-bas, ils seront confrontés aux embuscades des groupements armés terroristes, à l’hostilité croissante de la population locale et aux dilemmes moraux. Pour raconter le plus fidèlement possible le « terrain », le scénariste Thibault Valetoux, également à l’origine de Totem, et son équipe ont pu compter sur l’appui discret mais essentiel de la Mission cinéma et des industries créatives (MCIC) du ministère des Armées. 
 

« Les Français connaissent très mal les armées », soulignait jeudi dernier la directrice de la MCIC, Ève-Lise Blanc Deleuze. Deuxième acteur culturel de l’État, le ministère des Armées a mis en place une Mission cinéma dès 2016, dans la foulée de la première saison du Bureau des légendes. Ses missions ? Appuyer la création artistique pour faire rayonner les Armées, entretenir le lien Armées-nation, susciter les vocations et renforcer le sentiment d’appartenance des personnels.

 

Jusqu’alors ponctuelle, la démarche devient permanente et se consolide un an plus tard par la signature d’une convention avec la Guilde française des scénaristes. Devenue la Mission cinéma et industries créatives en 2019, son champ d’action est alors élargi aux jeux vidéos et au BD, deux canaux axés essentiellement vers la jeunesse. Progressivement, elle a également étendu ses partenariats au Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC), à la Cité européenne des scénaristes et à l’Agence française pour le jeu vidéo. 

 

Ici, nul financement, ni oeuvre sur commande et encore moins de « réécriture » du scénario, mais un accompagnement technique et documentaire tout au long du projet. Ce sera du conseil en écriture, du conseil historique et technique, de l’immersion en unités, l’accueil d’un tournage sur une emprise, du prêt de matériels spécifiques, de l’accompagnement en communication, voire, des actions proactives pour faire découvrir l’environnement militaire et les enjeux de défense. La MCIC organise ainsi des « opérations découverte ». Dernièrement, un panel de scénaristes et d’auteurs ont assisté à la célébration de la bataille de Camerone, commémorée chaque année par la Légion étrangère. En novembre 2021, d’autres ont pu embarquer sur un porte-hélicoptères amphibie de la Marine nationale. Le tout, avec l’aide des Services d’informations et de relations publiques des armées (SIRPA), des « partenaires au long cours ».

 

Derrière Sentinelles et d’autres succès comme le Chant du Loup ou le Bureau des légendes, la MCIC est sollicitée en moyenne 200 fois par an. En 2021, elle aura ainsi accompagné 52 séries, 49 films et 50 documentaires. Elle a également facilité l’accueil de 25 tournages. Pas mal en pleine crise sanitaire. La grande majorité sont des projets de temps long. Le Chant du loup, par exemple, aura nécessité 36 mois de travail avec la Marine nationale. Pour Sentinelles, les premières discussions datent de 2015.

 

« Un soutien excessivement précieux » pour Sentinelles

 

Son producteur, Antoine Szymalka, insiste : Sentinelles « est une pure fiction (…) qui permet de croiser le destin de personnages et de questionner un certain nombre de sujets de la société française ». S’attaquer à un sujet inspiré de l’actualité impliquait de se documenter, « de savoir que, de temps en temps, nous ne savons pas ». Le scénario n’en est encore qu’à ses prémices lorsque Thibault Valetoux fait appel à la MCIC. Rencontres et formations successives « lui ont permis d’affiner les bases de son projet et, surtout, de définir des trajectoires de personnages beaucoup plus solides ».

 

Toujours complexe, et désormais « brûlant », le sujet « Barkhane » exigeant de prendre toutes les précautions d’usage. Le coeur de la collaboration relevait donc de la phase essentielle de développement, d’écriture et de lecture. Les auteurs ont ainsi pu rencontrer « pas mal de monde » pour croiser les regards et les avis. Quelques militaires ont suivi de près et tout du long le travail d’écriture pour rassurer les scénaristes. Si le souci de réalisme prime, certaines remarques n’ont pu être prises en compte pour des raisons purement narratives. « Notre boussole est généralement, dans ce cas là, la vraisemblance. C’est de se dire que, pour toute action qui nous est contestée, notre question sera de nous dire : est-ce impossible ? Est-ce vraisemblable ? ». Et tant pis si ces choix feront tiquer les spécialistes.

 
Derriere-22Sentinelles22-lappui-discret- Crédits : OCS
 

L’appui de la MCIC s’est étendu aux phases de préparation et de production, au cours desquelles « nous avons pu bénéficier de différents soutiens précieux, voire excessivement précieux ». Les comédiens ont ainsi reçu une formation « accélérée mais ô combien nécessaire ». Durant quatre jours, ils sont partis en immersion au sein du 12e régiment de cuirassiers d’Olivet (Loiret). « Ils ont souffert, mais aujourd’hui on pense que le résultat permet de croire à ces comédiens-soldats », relève Antoine Szymalka. D’autres endroits restent par contre inaccessibles, tel que le Centre de planification et de conduite des opérations (CPCO), dont l’accès leur a été refusé. La série a aussi profité d’un soutien logistique et de conseils, au travers de quelques surplus d’uniformes et de la mise en relation avec un conseiller militaire chargé de suivre tout le tournage.

 

L’éventail de solutions de la MCIC a néanmoins ses limites. Impossible de filmer sur les lieux évoqués dans la série, en partie pour d’évidentes questions de sécurité. Étalé sur deux mois et demi, le tournage s’est principalement déroulé au Maroc, à proximité de la ville d’Erfoud. Située à côté de la frontière algérienne, cette région offrait plusieurs types de paysages et d’environnements dans périmètre restreint. Et si certains détails feront tiquer les spécialistes, Sentinelle reste une fiction axée vers le grand public. Pour les véhicules, par exemple, la production s’est appuyée sur des VAB marocains. « Et je révèle que, malheureusement, nos VAB n’ont pas le bon nombre de roues par rapport aux VAB de l’armée française », admet Antoine Szymalka en clin d’oeil aux puristes.

 

2022, une année charnière pour le « genre militaire »

 

Fort d’une « relation positive et essentielle » et des retours positifs d’OCS, l’équipe de Sentinelle planche d’ores et déjà sur une deuxième saison. « Nous travaillons dès le départ avec la société de production pour informer les scénaristes sur la situation de la région géographique dans laquelle elle se passera », confirme Ève-Lise Blanc Deleuze. Et suivre l’exemple du Bureau des légendes en s’installant durablement dans le paysage audiovisuel français, voire en s’imposant à l’étranger ? 

 

D’ici cette potentielle seconde saison, la MCIC continue de dérouler le tapis rouge pour d’autres productions. Notamment pour « Tirailleurs », de Matthieu Vadepied et avec Omar Sy, pour lequel les armées ont participé à la reconstitution d’une réplique exacte du drapeau du 1er régiment de tirailleurs sénégalais. Il sera présenté au Festival de Cannes dans la section « Un certain regard ». Mais aussi le prochain film de Robin Campillo. Le réalisateur de « 120 Battements par minute » tourne pour l’instant « École de l’air », qui se déroulera sur une base aérienne française de Madagascar au tournant des années 60 et 70. Ou encore « Les derniers hommes », ultime film de Jacques Perrin, décédé le mois dernier. Tourné en Guyane avec l’aide de l’armée de Terre, il plongera le spectateur dans l’assaut soudain des forces japonaises contre les garnisons françaises d’Extrême-Orient en mars 1945. 

 

Malgré ces exemples, la guerre vue au travers de l’armée française reste « un genre filmique peu abordé au cours des dernières années dans le cinéma ou la fiction française », relève Antoine Szymalka. « Je rêverais que, dans dix ans lorsqu’on fait une nouvelle série militaire, quelle que soit l’arme, nous ayons des références françaises pour se nourrir et avancer dans un univers de fiction qui nous est propre », ajoute-t-il.

 

Message reçu côté MCIC, qui considère 2022 comme une année charnière pour la fiction française. Sentinelles progresse vers une possible saison 2. L’an prochain sortira la série « Coeurs noirs » consacrée aux forces spéciales françaises. Et le phénomène commence à essaimer dans les autres armées. Si Ève-Lise Blanc Deleuze « rêve d’un Top Gun à la française », c’est bien sur le petit écran que s’afficheront prochainement l’Armée de l’Air. Celle-ci et la Marine nationale sont chacune l’objet de deux séries en cours d’élaboration. 

 

Aucune de ces séries n’est aujourd’hui signée, mais pour la MCIC, cette multiplication des oeuvres télévisuelles pourrait contribuer à l’émergence d’un « genre militaire qui n’existe pas encore en France mais existe aux États-Unis ». Le processus prendra du temps car, entre la naissance de l’idée et son aboutissement, le spectateur doit généralement attendre plusieurs années. De même, « pour qu’un projet voit le jour, il faut qu’il naisse dans l’esprit, dans l’imagination d’un scénariste ». D’où la volonté exprimée par la MCIC de créer une pépinière de jeunes auteurs intéressés par le sujet militaire au sein de la Cité européenne des scénaristes. 

 

Si le succès de Sentinelles puis de Coeurs noirs et les autres se confirme, la MCIC espère « que cela va donner envie à d’autres plateformes, à d’autres chaînes de produire d’autres séries dans cet univers ». Une volonté soutenue par l’Autorité publique française de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (ARCOM), qui est parvenue à faire signer aux principales plateformes de streaming des obligations contractuelles d’investissements en production française. Netflix, Amazon Prime et consorts devront désormais flécher une partie de leur manne financière vers les sociétés françaises. Ce serait une petite révolution pour la production nationale, « puisque l’on parle dès l’année prochaine d’à peu près 250 M€ ». De quoi produire l’équivalent de plus de dix « Bureau des légendes » par an. 

Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2022/05/24/le-pha-mistral-et-la-fregate-courbet-ont-saisi-pres-de-deux-tonnes-de-cocaine-dans-le-golfe-de-guinee/

Le PHA Mistral et la frégate Courbet ont saisi près de deux tonnes de cocaïne dans le golfe de Guinée

La Marine nationale saisit de nouveau plusieurs tonnes de stupéfiants

En 2021, la Marine nationale a intercepté près de 45 tonnes de drogue, que ce soit dans le cadre de ses missions relevant de l’action de l’État en mer ou lors d’opérations extérieures. Un record obtenu grâce à plusieurs saisies importantes, à l’image de celles effectuées par la frégate de surveillance Germinal [4,2 tonnes de cocaïne, en janvier, aux Antilles] et le porte-hélicoptères amphibie [PHA] Dixmude, alors engagé dans l’opération Corymbe, dans le golfe de Guinée [6 tonnes saisies à bord du cargo Najlan].

Le volume de produits stupéfiants saisis sera-t-il de la même ampleur cette année ? L’avenir le dira…

En attendant, les prises se multiplient, comme en témoigne l’action de la frégate de surveillance Floréal, lors de son engagement dans l’opération européenne EUNAVFOR Atalanta, au large de la Corne de l’Afrique. Durant un mois, le navire français a réalisé sept inspections de boutres suspects, ce qui lui a permis de mettre la main sur plus de 1,3 tonne de métamphétamine, 1,4 tonne d’héroïne et 6 tonnes de résine de cannabis. Soit l’équivalent de 200 millions d’euros « en valeur de rue en Europe ».

À ces huit tonnes de drogues viennent s’ajouter les 2 tonnes de cocaïne saisies par le PHA Mistral et la frégate légère furtive [FLF] Courbet, actuellement engagés dans la mission Jeanne d’Arc 2022, dont le parcours passe par le golfe de Guinée et donc par l’opération Corymbe.

Selon les explications données par l’État-major des armées [EMA], le groupe « Jeanne d’Arc » a d’abord repéré, le 21 mai, un navire de pêche de vingt mètres de long suspecté de se livrer à des trafics illicites. Celui-ci a été mis sous surveillance durant deux jours, grâce à l’hélicoptère Dauphin du PHA Mistral ainsi qu’au drone aérien S-100 Schiebel, actuellement en expérimentation opérationnelle à son bord.

Schiebel vend son drone Camcopter S-100 en Russie | Mer et Marine

La mise en oeuvre de ce drone, encore appelé « Serval » [Système Embarqué de Reconnaissance Vecteur Aérien Léger], a « permis l’identification du navire suspect et le suivi de l’action de l’équipe de visite du Courbet pendant plusieurs heures », relate l’EMA. Celle-ci a ainsi mis la main sur des sacs étanches contenant au total près de deux tonnes de cocaïne. Une quantité qui représente, selon l’Office anti-stupéfiants [OFAST], 50 millions d’euros. Cela étant, rien n’a été dit au sujet de l’équipage du navire de pêche arraisonné.

#Corymbe | Nouveau coup porté aux trafics illégaux à destination de l’#Europe.
Le 22/05, une opération de lutte contre le narcotrafic conduite par le groupe @Mission_JDA
a permis de saisir près de 2 t de cocaïne sur un navire de pêche dans le golfe de Guinée. @premar_ceclant pic.twitter.com/muInPuDBSe

— Armée française – Opérations militaires (@EtatMajorFR) May 24, 2022

 

À noter que cette saisie a été effectuée sous la direction du préfet maritime de l’Atlantique et du procureur de la République de Brest. Et qu’elle a pu se faire parce que le contrôle documentaire n’a pas permis de déterminer la nationalité du navire suspect, lequel a donc été déclaré comme sans pavillon.

Quoi qu’il en soit, et d’après le dernier rapport du Centre d’expertise français dédié à la sûreté maritime [le MICA Center, ndlr], « la production de cocaïne explose et les flux vers l’Europe s’adaptent aux contrôles grandissant dans les Caraïbes. Ainsi, la route vers l’Europe via l’Afrique de l’Ouest puis la Méditerranée est désormais considérée par l’ONUDC [Office des Nations Unies contre la drogue et le crime, ndlr] comme la principale artère de cocaïne ».

Et d’ajouter : « Longtemps épargnée, l’Afrique consomme de plus en plus de cocaïne en raison de la baisse de son prix. Une hausse de 40% de la consommation est attendue dans la décennie ».

Cette tendance qui fait de l’Afrique une plaque tournante du trafic de drogue s’est amorcée vers 2005, quand les trafiquants sud-américains ont commencé à réorienter leur « production » vers l’Europe, le marché américain étant alors saturé. Ainsi, et alors que les flux ne cessent de grossir, l’ONUDC estime qu’environ 50 tonnes de cocaïne transitent chaque année par le seul golfe de Guinée pour ensuite être acheminées vers le continent européen.

Cela étant, il n’est pas impossible que le groupe « Jeanne d’Arc » fasse d’autres saisies dans les jours à venir, étant donné qu’il va prochainement mettre le cap vers le Brésil et remonter vers les Antilles avant de traverser de nouveau l’Atlantique pour rejoindre Lisbonne, puis Toulon.

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Le médecin militaire sauvagement poignardé le 10 mai à Marseille devant ses deux enfants est décédé hier.

La piste terroriste avait été écartée. Le 10 mai, devant le groupe scolaire privé catholique Sévigné situé dans le 13e arrondissement de Marseille, un homme connu des services de police pour des affaires de stupéfiants, armé d'un couteau, s'était jeté sur un parent d'élèves venu chercher ses deux enfants scolarisés en maternelle et en primaire. Touché au thorax, d'autres sources évoquent une plaie à la gorge, le pronostic vital de la victime était très engagé. Il est décédé dans la nuit de jeudi à vendredi des suites de ses blessures.

Des témoins ont rapporté que le suspect, Mohamed L, 23 ans, a dit avoir agi au nom de Dieu, qu'il était très agité et avait tenu des propos délirants, appelant à Dieu et au diable. Le Parquet national antiterroriste (Pnat) ne s'est pas saisi. Des sources policières locales s'étonnent alors que l'acte terroriste n'ait pas été retenu, au regard du profil de l'agresseur de nationalité française. Néanmoins, la perquisition n'a pas apporté d'éléments corroborant une piste terroriste.

La victime est un médecin militaire

Le parquet de Marseille avait ouvert une information judiciaire pour tentative d'homicide volontaire et requis son placement en détention. Nul doute que les faits seront requalifiés par le juge d'instruction après le décès de la victime. L'agresseur est actuellement en détention provisoire en maison d'arrêt et non pas interné dans un établissement psychiatrique.

Il laisse une veuve et trois orphelins. 

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Ya Rab Yeshua.

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