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Le renseignement militaire a des difficultés pour recruter


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http://www.opex360.com/2017/04/08/le-renseignement-militaire-des-difficultes-pour-recruter/

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La Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), la Direction du renseignement militaire (DRM) et la Direction du renseignement et de la sécurité de la Défense (DRSD, ex-DPSD) sont les trois services qui dépendent du ministère de la Défense. La Loi de programmation militaire (LPM) 2014-2019 actualisée en juillet 2015 prévoit de renforcer significativement leurs effectifs.

Ainsi, la DGSE devrait compter, en 2019, environ 6.000 agents (sans compter ceux du Service Action) tandis que les effectifs de la DRM seront portés à environ 2.000 personnels et ceux de la DRSD passeront de 1.190 (à la fin 2016) à 1.543.

Au total, ces trois services devront recruter plus de 1.000 personnes de plus d’ici la fin de la LPM.

Le dernier rapport de la Délégation parlementaire au renseignement [.pdf] ne s’attarde pas sur le recrutement de la DGSE, si ce n’est pour souligner la nécessité d’une « évolution des infrastructures immobilières » pour accueillir le personnel supplémentaire. Au passage, les chiffres données par ce document permettent d’avoir une idée des effectifs du Service Action (ou du moins un ordre de grandeur).

S’agissant de la DRM, la hausse des effectifs se justifie par l’accumulation des données collectées par satellite (CERES, MUSIS) et les moyens numériques. Aussi, prévient le rapport, « l’enjeu dans le domaine des ressources humaines, pour les années à venir, sera donc de pouvoir disposer d’un vivier suffisamment large au sein des armées et d’une capacité de rémunération du personnel civil suffisamment compétitive pour recruter du personnel adapté aux défis du renseignement d’intérêt militaire. »

Quant à la DRSD, dont la mission est d’assurer la « sécurité du personnel, des informations, du matériel et des installations sensibles », l’enjeu est identique.

« La remontée des effectifs militaires de la DRSD, comme pour la DRM, est ardue du fait de sa dépendance à l’égard des directions des ressources humaines des armées, confrontées elles-mêmes à un besoin urgent de recrutement », explique la Délégation parlementaire au renseignement.

En outre, il lui est compliqué d’augmenter le ratio civils/militaires étant donné qu’elle se « heurte aux conditions financières de recrutement de spécialistes de haut niveau dans un contexte de forte concurrence concernant les spécialités considérées comme critiques. »

« Toutefois, lit-on dans le rapport, la DRSD s’est engagée dans une politique de rééquilibrage entre personnels militaires et personnels civils. La part de ces derniers devrait ainsi passer de 21 à 25 % de 2014 à 2019. »

Ces problèmes de recrutement, qui ne sont pas propres aux seules DRM et DRSD, ont plusieurs causes.

Par exemple, il n’y a pas assez de linguistes et d’ingénieurs informatiques en France. Et les compétences de ces derniers sont recherchées à la fois par les autres administrations de l’État et surtout par le secteur privé, qui est en mesure de proposer des niveaux de rémunérations sur lesquelles il est difficile de s’aligner.

Une autre raison à ces difficultés tient aux règles de la fonction publique « pour embaucher et fidéliser des contractuels. »

Pour remédier à ce problème de recrutement, le rapport propose de confier à l’Inspection des services de renseignement (ISR) le soin de réaliser une « analyse générale et exhaustive portant sur les questions de recrutement, de rémunération et de carrière au sein des services ».

Cette étude pourrait ainsi voir si « il ne serait pas possible de généraliser à l’ensemble de la communauté du renseignement certains types de contrats qui sont utilisés dans certains services ou de définir certaines règles particulières, éventuellement dérogatoires par rapport aux règles de la fonction publique » à titre exceptionnel.

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Ya Rab Yeshua.

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L'argent est le nerf de la guerre. Pour ce qui est des ingénieurs informatiques (par ce que je sais de quoi je parle), la comparaison de salaire est vite vue : le privé recrute avec des salaires doublés par rapport au public. De plus, le recrutement dit de "haut niveau" est difficile avec les limites d'age fixées. En informatique ya pas de secret : plus tu pratiques, plus t'es balèze. T'auras beau être le meilleur de ta promo en sortant des études, les gars qui ont de l'expérience seront forcément meilleurs. Mais ils seront également plus (trop ?) âgé, donc à voir ...

C'est pas pour rien si un BTS en cyberdéfense va être mis en place au lycée militaire de Saint-Cyr-l'Ecole

http://www.opex360.com/2017/01/21/le-lycee-militaire-de-saint-cyr-lecole-va-proposer-bts-en-cyberdefense/

 

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