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Mme Parly annonce 12 mesures pour améliorer le quotidien des militaires et le soutien des familles


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http://www.opex360.com/2017/10/31/mme-parly-annonce-12-mesures-pour-ameliorer-le-quotidien-des-militaires-et-le-soutien-des-familles/

Entre les mutations, fréquentes, qui perturbent la scolarité des enfants et la carrière professionnelle des conjoints et les longues absences, parfois imprévues, dues à un rythme opérationnel élevé, concilier le métier de militaire avec une vie familiale épanouie n’est pas toujours évident.

D’ailleurs, un rapport parlementaire publié en février soulignait une « augmentation du nombre de divorces ou l’apparition de nouvelles difficultés au sein des familles », ce qui constituait « une problème de fidélisation ». Le « moral du militaire dépend fortement de celui de ce qu’on appelle sa ‘base arrière' » et le « bien-être de la famille est donc une condition essentielle de l’efficacité de nos armées », avait d’ailleurs expliqué le député Charles de la Verpillière, l’un de ses co-auteurs.

D’où le plan d’accompagnement des familles et d’amélioration des conditions de vie des militaires que vient d’annoncer Florence Parly, Mme le ministre des Armées, ce 31 octobre.

Fruit d’une « vaste concertation » et élaboré conjointement avec les organismes de concertation militaire et les associations, ce plan, dont le volet « Famille » est doté de 300 millions d’euros de crédits nouveaux sur 5 ans, apporte « de nouvelles réponses visibles, concrètes et globales aux contraintes inhérentes à la vie militaire », est-il ainsi assuré.

Ce plan prend en compte « les évolutions sociétales qui redéfinissent aujourd’hui la cellule familiale » et vise à « accompagner des faits de société parfois exacerbés par la singularité militaire : travail des deux parents, familles monoparentales, célibataires géographiques, divorcés ou séparés avec droit de visite et d’hébergement de leurs enfants. »

Au total, le plan annoncé par Mme Parly prévoit 12 mesures, qui seront appliquées pour l’essentiel dès 2018.

Ainsi, pour mieux prendre en compte les absences opérationnelles, il est prévu d’élargir et de simplifier l’offre de prestations sociales, afin de faciliter la vie du conjoint « supportant seul les charges de la famille » pendant les missions.

1. Le nombre de places en crèches sera porté à 2.556 d’ici 2022 (soit +20%) et il sera proposé au militaire d’établir une « procuration afin que celui-ci désigne une personne (conjoint, parent, etc.) pouvant agir en son nom auprès de l’administration militaire en son absence. »

2. Il est également question de déployer dans toutes les enceintes militaires (en garnison et en opérations) un réseau internet wifi gratuit pour permettre aux militaires de rester en contact avec leurs familles.

3. Le plan veut aussi amplifier le soutien moral et psychologique des familles, que ce soit avant, pendant et après les missions. « L’accès au soutien psychologique existant mis en place dans les armées (Écoute Défense, prestataire extérieur, psychologues des armées) sera facilité grâce à une meilleure communication autour de ces dispositifs », y est-il assuré.

4. Autre point important : les militaires n’avanceront plus les fonds lors de leurs déplacements en missions. « La mesure consistera à créer une plateforme pour les déplacements en mission (transport et hôtellerie, notamment) afin de ne pas faire subir aux familles, sur un plan financier, l’absence imposée pour des raisons de service et éviter, hors cas d’urgence, l’avance de frais par le personnel », précise le plan.

5. Pour la mobilité, quelques mesures de bon sens ont été prises. Comme par exemple celle visant à éditer les ordres de mutation « cinq mois avant la date d’affectation » pour « 80% des cas ». Selon le Haut Comité d’évaluation de la condition militaire (HCECM), en 2015, 51% des mutations avaient été annoncées avec un préavis inférieur à 3 mois (dont 25% avec un préavis d’un mois seulement

6. Les contraintes liées aux déménagements vont être allégées, avec la mise en place, en 2019, d’une solution dispensant le militaire d’avancer des frais et en l’exonérant de la « recherche d’un déménageur et de l’essentiel des formalités administratives. »

7. S’agissant de l’offre de logements, il est question de la renforcer et de l’améliorer dans « les zones de densification ou de tension locative forte en métropole et dans les territoires d'Outre-mer tout en facilitant l’accession à la propriété. » L’objectif est de pouvoir proposer 660 logements de plus entre 2018 et 2020.

8. Quant aux incidences d’un changement d’affectation sur la scolarité des enfants, il est prévu d’assouplir le « mode d’inscription des enfants de militaires en établissements scolaires et universitaires sur le lieu d’arrivée de la famille en cas de mutation l’année du baccalauréat. » Les ministères de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur seront invités à « prendre en compte la mobilité par anticipation pour les civils et les militaires dans le futur logiciel gérant les admissions post-bac. »

9. S’agissant de la carrière professionnelle du conjoint, le plan n’est pas très précis. Il y est seulement fait mention d’un « accompagnement ».

10. Dernier volet de ce plan : la vie sociale et culturelle des familles de militaires.

Deux outils Internet verront le jour : un portail recensant toutes les offres et de soutien et d’accompagnement social de différents organismes (IGESA, ASA, logement, etc) et un forum appelé à faciliter le partage de bons procédés et d’actions d’entraide (garde d’enfants, petites annonces, etc.). Sur ce point, il s’agit de donner plus de visibilité à la page « Familles » du site du ministère des Armées qui, à l’heure actuelle, n’est pas très accessible.

Les crédits « d’action sociale communautaire et culturelle » (ASC), engagés dans le cadre des comités sociaux présidés par les commandements de bases de défense, vont être augmentés afin d’accroître les « capacités d’organisation d’activités de cohésion. »

Pour les familles les plus fragiles et les couples séparés, une prestation sociale forfaire et limitée dans le temps va être créée afin de « prendre en compte les frais engagés pour la nuitée et la restauration lors de l’accueil des enfants ». Son montant sera de 100 euros par nuité, majoré de 30 euros par enfant.

Enfin, l’accompagnement des familles de militaires blessés ou tués en mission va être renforcé. Le « portail numérique du blessé » sera développé pour « moderniser et simplifier l’accompagnement offert aux militaires blessés et à leurs familles », en offrant la possibilité d’effectuer des démarches en ligne. Il favorisera « un suivi des militaires blessés tout au long de leur vie avec des informations simplifiées et adaptées. »

PS. http://www.defense.gouv.fr/actualites/articles/florence-parly-presente-le-plan-d-accompagnement-des-familles-et-d-amelioration-des-conditions-de-vie-des-militaires

Téléchargez le Plan d’accompagnement des familles et d’amélioration des conditions de vie des militaires (PDF, 46 pages, 802Ko) et les points clés du plan Famille.

Ya Rab Yeshua.

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Je pense que les mesures pour les mutations ne sont pas nécessairement pertinentes. Le rapport du haut comité d'évaluation de la condition militaire 2017 faisait ressortir que c'est la fréquence des mutations qui est impactant, pas trop le préavis de celles-ci. J'ai été muté un nombre certain de fois et j'ai globalement, à une exception près, été prevenu avec au moins 5 moins de préavis si ce n'est plus. En revanche, de mémoire, en 2010, 3 % des civils ont déménagé en changeant de département contre 16% des sous off et 23 % des officiers. Je pense que c'est sur les règles de gestion qu'il faut agir. Les mutations tous les 3 ou 4 ans, ça pique au bout d'un moment. 

Modifié par Viandox
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  • 2 semaines plus tard...

http://www.opex360.com/2017/11/12/mme-parly-ne-se-risque-pas-dire-que-les-armees-echapperont-dautres-annulations-brutales-de-credits/

Mme Parly ne se risque pas à dire que les Armées échapperont à d’autres annulations « brutales » de crédits

Il a beaucoup été question de l’annulation de 850 millions euros de crédits dans le budget de la mission Défense lors de l’audition de Mme le ministre des Armées, Florence Parly, par la commission sénatoriale des Affaires étrangères et des Forces armées, le 7 novembre.

Pour rappel, ces annulations de crédits, décidées en juillet, ont été l’une des causes de la démission du général Pierre de Villiers de ses fonctions de chef d’état-major des armées (CEMA).

C’est Mme Parly qui a évoqué, en premier, cette coupe budgétaire, lors de sa présentation du projet de loi de finances pour 2018. « Il s’agissait d’une contribution nécessaire à la solidarité gouvernementale afin de maîtriser notre déficit public », a-t-elle dit. « Je me suis engagée à ce que la protection et les conditions de vie du soldat en opérations soit préservées et qu’il n’y ait aucun annulation de programme. En accord avec les armées, nous décalerons simplement de quelques mois certains livraisons sans lien direct avec les opérations sur le territoire national ni les opérations extérieures », a-t-elle expliqué.

Sur ce point, on peut nourrir quelques doutes. Difficile de dire, en effet, que le décalage de la rénovation – a minima qui plus est – des Mirage 2000D n’aura pas d’impact à moyen terme. Même chose pour le report de la livraison de 8.000 fusils d’assaut HK416 et de la commande d’un hélicoptère Caracal pour remplacer celui détruit en opération, au Burkina Faso ainsi que celle de 20 Exocet mer-mer 40 (MM40 B3C) pour les FREMM et les frégates de défense aérienne.

« La suppression des 850 millions d’euros à un budget tenu m’a inspiré des doutes sur la suite. J’ai entendu que cette coupe ‘ne perturberait pas la vie quotidienne du soldat’… Cette vie quotidienne, ce n’est pas seulement l’alimentation, le chauffage des bâtiments et le courrier qui arrive à l’heure. C’est aussi, et même surtout, que la mission puisse être conduite. Pour le soldat, cela veut dire qu’il est instruit, entraîné, que ses équipements sont bons, avec l’entretien nécessaire, les pièces de rechange, les munitions. Cela signifie également qu’il soit soigné le mieux possible dans les meilleurs délais. Et quand 850 millions d’euros sont supprimés, ce sont autant de ces éléments indispensables dont l’achat est reporté à plus tard », a estimé le général de Villiers alors qu’il était interrogé par Le Point dans le cadre de la promotion de son livre, « Servir ».

Des doutes sur la suite, les sénateurs en ont… Si cette coupe de 850 millions a été absorbée par le ministère des Armées sans conséquences sur les opérations en cours, comme l’avance Mme Parly, le ministère de l’Action et des Comptes publics ne serait-il pas tenté de remettre le couvert?

« Vous avez habilement démontré que votre ministère avait su s’adapter aux conséquences de cette coupe très brutale. Mais cela ne donne-t-il pas raison à Bercy, qui pourrait être tenté de reproduire une telle coupe l’été prochain ? Quelles en sont les conséquences sur la relation entre l’État et les industriels, ainsi que sur l’équipement des forces? », a ainsi demandé Hélène Conway-Mouret à Mme Parly.

« Tout cela incitera-t-il Bercy à reconduire l’opération? Je l’ignore, mais rien ne se perd, rien ne se crée : ces 420 millions d’euros de programmes décalés se retrouveront l’année prochaine », a répondu Mme le ministre. « Comme on nous demande par ailleurs de limiter le montant des reports de charges d’une année sur l’autre, la contradiction dans les injonctions apparaîtra au grand jour », a-t-elle souligné. Mais, a-t-elle continué « de là à conclure qu’il n’y aura pas d’autres opérations d’annulations brutales, je ne m’y risquerais pas! ».

En attendant, inquiétée par des polémiques sur les conditions de son départ d’Air France et le montant de sa rémunération à la SNCF, Mme Parly se démène pour le dégel de 700 millions d’euros de crédits. En outre, elle doit également trouver 360 millions pour financer les opérations extérieures et intérieures. Cette somme devrait faire l’objet d’un financement interministériel. Mais tant qu’aucune décision allant dans ce sens n’est prise, la fin de gestion pour l’année 2017 s’annonce compliquée.

Pour gagner des arbitrages budgétaires, le poids politique du ministre est une donnée importante. Or, celui de Mme Parly au sein du gouvernement est faible, contrairement à celui dont jouissait son prédécesseur, Jean-Yves Le Drian. Selon un sondage Odoxa, publié il y a quelques jours, seulement 15% des personnes interrogées ont un avis favorable sur elle (et 21% en ont une « mauvaise opinion ». Les autres ne s’étant pas prononcées parce qu’elles ne la connaissent pas suffisamment.

Ya Rab Yeshua.

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