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Le projet franco-allemand de canon électromagnétique avance


BTX

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http://www.opex360.com/2017/12/09/le-projet-franco-allemand-de-canon-electromagnetique-avance/

Les États-Unis, et en particulier l’Office of Naval Research [ONR], communiquent régulièrement sur le programme de canon électromagnétique (ou Railgun), lancé en 2005.

Une telle arme révolutionnerait l’artillerie navale et terrestre de par ses performances, lesquelles sont sans commune mesure avec celles des canons à poudre traditionnels.

Mais l’ONR n’est pas le seul à travailler sur ce sujet.

Le discret Institut franco-allemand de recherches de Saint-Louis (ISL), placé sous la tutelle de la Direction générale de l’armement (DGA) et du Bundesministerium der Verteidigung (BAAINBw), développe en effet une arme de cette nature.

Et ce projet a été mis sous le feu des projecteurs à l’occasion du dernier Forum DGA Innovation, qui a lieu le 7 décembre à Palaiseau. Et, visiblement, les chercheurs de l’ISL ont bien avancé, même s’il reste encore quelques défis à relever.

Le principe du canon électro-magnétique consiste à faire circuler un courant électrique très intense couplé à un champ magnétique entre deux rails conducteurs d’électricité parallèles. Grâce à la force de Laplace, résultante de celle de Lorenz, un projectile, également conducteur et placé entre ces deux rails subit une accélération très forte au point d’être éjecté à une vitesse d’au moins Mach 5, ce qui l’envoie à une distance de 200 km.

Actuellement, les meilleurs systèmes d’artillerie ont une portée allant de 40 à 70 km (cas du Lance Roquettes unitaire, par exemple). Avec ce canon électromagnétique, il sera donc possible d’envoyer un projectile 3 à 5 fois plus loin. Cela permettra ainsi de tirer sans s’exposer à la riposte adverse, c’est à dire à distance de sécurité. Et sans avoir recours à des missiles de croisières, au coût élevé.

Les avantages du canon électro-magnétique sont nombreux.

Il permet ainsi d’éviter de stocker des explosifs, comme par exemple à bord d’un navire. Et son coût est abordable. D’après les données américaines, un tir devrait coûter au maximum 50.000 dollars (essentiellement dû au projectile utilisé, qui devra être guidé) contre 500.000 à 1,5 million de dollars pour un missile.

Cela étant, des travaux sont encore nécessaires pour en faire une arme pleinement opérationnelle. Chaque tir donne lieu à des contraintes physiques importantes, ce qui limite la possibilité de tirer des salves. L’ONR y travaille, tout comme l’ISL.

« Le courant électrique de plusieurs millions d’ampères créé des gaz incandescents, que l’on veut éviter, car ils réduisent l’efficacité et endommagent le canon », explique la DGA.

Mais le défi principal, ajoute-t-elle, « réside dans le stockage et la libération de l’énergie électrique nécessaire. » Car pour envoyer un obus à 200 km, il faut une « quantité d’énergie pas considérable, mais délivrée en un instant tellement court que la puissance électrique nécessaire est comparable à celle nécessaire pour une ville de 500.000 d’habitants. »

Visiblement, l’ISL est sur le point de remédier à ces problèmes. L’Institut travaille en effet sur des alimentations électriques ultra compactes pouvant délivrer jusqu’à 1 GW dans un volume 10 fois moindre qu’avec une technologie classique, grâce à un stockage magnétique, des interrupteurs ultrarapides et des matériaux supraconducteurs.

« Au-dessous de -200°C, certains matériaux n’opposent plus de résistance au passage du courant. Ce qui signifie qu’ils peuvent transmettre l’électricité sans perte », précise la DGA.

Si un camion équipé d’un tel canon électromagnétique a été présenté sur le stand de l’ISL lors du forum Innovation, la première application opérationnelle « concernera des plateformes navales », indique la DGA.

 

Ya Rab Yeshua.

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http://forcesoperations.com/le-tres-discret-canon-pegasus/

Le très discret canon Pegasus

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Unique en Europe et resté loin des projecteurs jusqu’à la semaine passée, ce projet est lancé en 1987 avec le concours de MBDA, Naval Group, Nexter Systems et Nexter Munitions. Soutenu par le dispositif RAPID de la DGA, il abouti en 1997 au développement d’un premier prototype d’une puissance de 10 MJ, le canon « Pegasus ».

« Nous avons déjà atteint une vitesse de bouche de 3 km/s au sein de notre laboratoire », révèle Pierre Wey, chercheur au sein de l’ISL. « Nous essayons maintenant de quitter les laboratoires pour les polygones de tir (…) afin de démontrer la pertinence de cette technologie pour une utilisation opérationnelle ». Il s’agira notamment pour l’ISL d’étudier la survivabilité d’un obus flèche de calibre 60 mm et de ses composants électroniques. En cas de succès, cette campagne de tirs sera suivie du « transfert de ce savoir-faire vers l’industrie et de l’élaboration de systèmes plus puissants en vue d’une entrée en service pour 2040 », ajoute Wey.

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Le principal défi reste la mise en œuvre pratique, explique la DGA. Car, outre les gaz incandescents susceptibles d’endommager le canon, le fonctionnement de celui-ci nécessite de délivrer en un temps infiniment court une quantité d’énergie équivalente à celle nécessaire pour alimenter une ville de la taille de Lyon. L’ISL travaille donc sur des alimentations électriques ultra compactes, « capable de délivrer jusqu’à 1GW dans un volume 10 fois moindre qu’avec une technologie classique », précise la DGA.

Mais qu’importe les obstacles, tant la rupture technologique que représente Pegasus est immense. Primo, ce canon permet au projectile d’atteindre une vitesse hypersonique, soit Mach 9 (ou près de 11 000 km/h), et de quintupler la portée des meilleurs canons actuels.

Avec une portée maximale estimée à 200 km, un canon Pegasus de calibre 125 mm serait capable de suppléer un missile de croisière pour un coût dix fois moindre (±50 000€). De même, la portée et la vitesse du projectile rendent obsolète les tirs de contre-batterie et les systèmes de défense rapprochée type Phalanx. A contrario, un canon électromagnétique multi-coups fournirait un tir de contre-batterie extrêmement efficace contre les projectiles adverses en vol en tirant parti d’une vitesse de bouche phénoménale.

Et secundo, fini la poudre et les explosifs. L’énergie acquise par le projectile est en effet supérieure à celle d’un obus explosif de masse équivalente, permettant de transporter plus de munitions tout en diminuant les risques liés au stockage.

Outre l’artillerie de très longue portée, le canon Pegasus pourrait révolutionner la défense anti-aérienne et anti-missile, notamment contre les futures menaces hypersoniques, grâce à la réduction extrême du temps de vol. Nullement limité au domaine militaire, cette technologie trouverait également des applications dans le domaine spatial, comme le lancement de micro-satellites ou les tests d’impact de micro-météorites.

Pour l’heure, rendez-vous en octobre 2018 à Paris pour le salon Euronaval et la présentation d’un premier concept opérationnel, sur un bateau de la gamme Naval Group, révèle la DGA.

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Ya Rab Yeshua.

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Dans un autre domaine (le projet d'avion de combat franco-allemand), pour le général Lecointre, la coopération avec l’Allemagne est « déséquilibrée ».

Nous l’avions évoqué lors de la préparation de la Revue Stratégique : les milieux de la défense (états majors, industriels ou experts) sont loin d’être enthousiaste au rapprochement avec l’Allemagne, d’aucuns pointant même un risque de « germanisation ». Lors de sa récente audition au Sénat, le chef d’état-major des armées, le général François Lecointre est revenu sur ce thème, exprimant les craintes que l’on entend dans ce que le général Eisenhower appelait le « complexe militaro-industriel ».

Voici ces propos, soulignés par nous : « S’agissant de la coopération européenne et de l’avion de combat européen, il est manifeste que l’Allemagne souhaite combler son retard dans un certain nombre de secteurs technologiques et industriels, dont elle est notamment absente depuis plusieurs années. S’associer à la France pour créer un futur avion de combat vise à récupérer une compétence qui a été, jusqu’à présent, perdue. Quels avantages espérons-nous tirer du partage, avec l’Allemagne, de cette compétence ? Cette affaire concerne, par définition, davantage les industriels, le directeur général de l’armement et les politiques, que le chef militaire que je suis ! Sous l’angle industriel, cette coopération est déséquilibrée, en raison des moyens colossaux que ce partenaire engage pour assurer la remontée en puissance de sa base industrielle et technologique de défense. (...)

Le fonds européen de défense représente une belle opportunité de faire payer une partie des systèmes d’armes par l’Union européenne. Si vous pouviez encourager nos industriels à jouer le jeu, cela m’arrangerait ! Une meilleure interopérabilité pourrait en résulter, mais j’ai du mal à discerner les alliances industrielles qu’il va falloir bâtir pour y parvenir. Le sujet de l’Allemagne et du système de combat aérien du futur, la situation d’Airbus par rapport à Dassault, la recomposition du secteur industriel de défense terrestre représentent autant de sujets compliqués.»

https://www.lopinion.fr/blog/secret-defense/general-lecointre-cooperation-l-allemagne-est-desequilibree-140024

PS. Ca ne va plaire du tout au Chef des Armées, en dépit des précautions oratoires du CEMA qui sort là de son périmètre de compétences.

BTX

Sur le site OPEX360

http://www.opex360.com/2017/12/15/avion-de-combat-franco-allemand-chef-detat-major-armees-evoque-cooperation-desequilibree/

............Ainsi, selon ce responsable d’Airbus, l’achat, par l’Allemagne, d’avions de combat auprès des États-Unis serait de nature à « affaiblir l’industrie européenne de la défense et la rendre de plus en plus tributaire de la technologie américaine. » Et donc de compromettre le développement d’un appareil européen de 6e génération, lequel pourrait l’objet d’une coopération franco-allemande, comme l’ont annoncé, en juillet, le président Emmanuel Macron et la chancelière Angela Merkel.
........Le cas du drone MALE RPAS (ou Eurodrone) est éloquent. La direction de ce programme a été laissée à l’Allemagne… qui n’hésite pas imposer ses vues, comme une double motorisation comme l’exigerait le Parlement allemand, selon les explications données par Dirk Hoke (alors que le Heron TP israélien que veut louer Berlin n’a qu’un seul moteur…). D’où des difficultés à s’entendre avec Dassault Aviation…
 

PS. Pas pour demain à mon avis et les Allemands plus pragmatiques se tourneront vers les USA pour acheter le F35 Raptor. Et nous resterons penauds au bord du chemin. Wait and see.

BTX

Ya Rab Yeshua.

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