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Operation Jedburgh


JKS

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Un peu de culture G, opération trop peu connu à mes yeux.

 

Opération Jedburgh 

C'était l'élite de l'élite. En 1943, le commandement suprême interallié recrute des volontaires parachutistes, Britanniques, Américains et français, pour l'épisode le moins connu de la Seconde Guerre mondiale : L'opération Jedburgh... Triés sur le volet, formés à toutes les techniques de la guerre non conventionnelle, ces 300 commandos Jedburghs, précurseurs des forces spéciales contemporaines, sont parachutés par équipes de trois sur l'Europe occupée en été 1944.

Le nom Jedburgh est à l'origine celui d'un village des Borders au sud d'Edimbourg, réputé pour l'ardeur au combat de ses habitants pendant les guerres anglo-écossaises. 

La légende prétend que ces précurseurs de la guérilla, qui donnaient tant de fil à retordre aux Anglais, jouaient à la soule (au Moyen Âge, mi-football, mi-rugby, ancêtre de ces deux sports) avec les têtes décapitées de leurs ennemis !

Entraînements des JED'S 

Les équipes (teams) Jedburghs sont entraînées d’avril à décembre 1944 au camp de Milton Hall (Jedburgh Training School, nom de code Military establishment 25 ou ME 65), dans le comté de Cambridge (Angleterre).


Ce camp est dirigé par le Lieutenant-colonel d'artillerie George Richard Musgrave. Cet officier a combattu au Somaliland en avril-mai 1941 sous les ordres du colonel Orde Charles Wingate. En 1945 il dirige le camp ME 25 de la force 136 du SOE en Asie du sud-est implanté à Colombo (Ceylan, maintenant Sri Lanka)4.


Ils reçoivent une formation intensive à Henley-on-Thames et subissent des tests psychologiques, un entraînement physique important de type commando, à dose massive, Speed march (marche commando, au pas de course en tenue de combat avec sac à dos), marche de nuit surprise de 50 kilomètres toujours avec sac à dos de 30 kg, parcours d'obstacles (toujours lestés) etc. 

Tous les déplacements au pas de gymnastique, des entraînements au tir, sabotage à l'explosif de toutes sortes et au combat luttent, boxe close-combat, et silent killing (l'art de tuer en silence : tous les gestes interdits par les arts martiaux traditionnels).

L'opération 

 

Les équipes parachutées derrière les lignes ennemies opèrent en uniforme avec un officier appartenant aux pays d'accueil (français, Néerlandais). Elles sont parachutées dans des zones prises en charge par la Spéciale opération Exécutive, à plus de soixante kilomètres en arrière des lignes pour agir et disposer de transmissions avec les États-majors ou avec Londres.

Le plus souvent, les équipes sont constituées de deux officiers et d'un opérateur radio. L'opérateur radio assure le contact entre maquis et centrale de Londres, d'une part, et troupes régulières amies d'invasion approchant des zones de maquis, d'autre part.

Le seul contact des radios avec l'extérieur est la station Charles dont les opérateurs sont formés aux changements de fréquences et aux prises de contact et d'appel. Deux contacts quotidiens sont permis ; les heures de contact sont fixes, les fréquences peuvent varier. La station Charles assure la liaison avec 64 équipes Jedburgh et 24 stations mobiles régulières au nord de la Loire en juillet 1944.

Entre juin et septembre 1944, 279 Jedburghs — répartis en 94 équipes (teams) de 3 (format le plus fréquent) sautent sur la France et les Pays-bas à partir de bases d’Angleterre et d’Afrique du Nord. Parmi eux, il y a 114 français, souvent de la France Libre. Paul Aussaresses, Jean Sassi et Jean Larrieu ont été des Jed's.

La missions des Jed's étaient : 

1. s'intégrer aux maquis locaux, et former des combattants à la guérilla et à ses techniques, pour les mener au combat et soulager les troupes du débarquement après le jour J.

2. réaliser des actes de sabotage, embusquades et autres actions afin d'affaiblir l'ennemi physiquement et psychologiquement(guerre insurrectionnelle, ou non conventionnelle).

3. collecter du renseignement

4. organiser et réceptionner des parachutages en territoire ennemie

(Ne pas confondre les SAS et les Jed's : les SAS étaient portés sur l'action brève et violente, agissant par sections de 10 à 30 hommes.

Les Jed's, eux devaient agir à trois sur un plus long termes.

Après leur action en France ou aux Pays-bas, certains membres des équipes Jedburgh accomplissent des missions de même nature en Norvège, en Italie, en Birmanie, en Malaisie, à Bornéo, en Indonésie, en Chine et en Indochine, "La Force 136".

Des Jed's français assez connu : 

Le colonel Jean Sassi : 

Très bon livre relatant la vie de ce baroudeur et celle des Jed's https://www.amazon.fr/Opérations-Spéciales-Ans-Guerres-Secrètes/dp/2915243174 

26_a_f11.jpg

Le général Paul Aussaresses :

AVT_Paul-Aussaresses_8585.jpeg

 

https://www.escouade77.com/origine-historique-des-fs/

Modifié par GauthierGrg
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La guerre n'est pas belle, l'humanité ne l'est pas non plus.

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"Opérations spéciales, 20 ans de guerres secrètes" est un excellent bouquin qui tient bonne place dans ma bibliothèque. Il permet effectivement d'éclairer le rôle important des premiers Jeds qu'on peut qualifier de premiers commandos avant nos chers 177. Et au-delà de cette période, il permet de connaitre et faire connaitre cette noble figure qu'est le Colonel Jean Sassi. La préface de Jean-Louis Tremblais donne déjà la description d'un homme dont la guerre fut toute sa vie, et ça prend déjà aux tripes quand on l'imaginait vieillard avec tant de souvenirs en mémoire. Respect ! :115:

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