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Pour l’armée de Terre, la consolidation et la fidélisation de ses effectifs sont les priorités de l’année 2018


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http://www.opex360.com/2018/01/17/larmee-de-terre-consolidation-fidelisation-de-effectifs-priorites-de-lannee-2018/

L’an passé, et selon son chef d’état-major, le général Jean-Pierre Bosser, l’armée de Terre a « gagné sa bataille des effectifs » alors qu’il lui était de demandé de porter de 66.000 à 77.000 le nombre de soldats de sa Force opérationnelle terrestre (FOT).

Entre 2015 et 2017, 46.000 jeunes ont été recrutés et 10.500 autres ont souscrit un engagement dans la réserve. Les flux annuels de recrutement de militaires du rang ont ainsi bondi de près de 80%.

Cette « bataille » du recrutement et de la formation initiale ayant été « gagnée », quelles seront les priorités, pour 2018, de l’armée de Terre en matière de ressources humaines?

Selon le général Hervé Wattecamps, directeur des Ressources Humaines de l’armée de Terre (DRHAT), il s’agira avant tout de « consolider les effectifs » et de fidéliser les recrues.

La fidélisation est en effet un impératif. Et cela pour au moins deux raisons. D’une part, elle permet de rentabiliser les dispositifs de recrutement en limitant les besoins de nouvelles recrues. Et, d’autre part, il s’agit de se ménager une marge de manoeuvre alors que la hausse des effectifs du ministère des Armées sera limitée à 1.500 postes jusqu’en 2022, comme le prévoit la loi de programmation des finances publiques.

Or, sur ce dernier point, et au cours de cette période, l’armée de Terre aura besoin d’au moins 1.150 postes de cadres (officiers et sous-officiers supérieurs) supplémentaires. Cet objectif ne pourra pas être atteint dans la mesure où l’armée de l’Air et la Marine, ainsi que les directions et services, sont aussi dans la nécessité de recruter.

En outre, comme l’a récemment souligné le Haut-comité d’évaluation de la condition militaire (HCECM) dans son dernier rapport, « la durée moyenne des contrats des militaires du rang qui quittent le service actif est assez stable depuis 5 ans avec toutefois des disparités selon les armées. L’armée de Terre a un objectif de durée moyenne de service ambitieux. Fixé à 5 ans avant la professionnalisation, puis à 6,5 ans au début de la professionnalisation, il est aujourd’hui à 8 ans mais n’est pas atteint. »

« Le défi de la fidélisation ne date pas d’aujourd’hui. En tant que DRH, mon rôle est de préserver l’attractivité de nos parcours professionnels, en veillant à porter à nos soldats et à leur famille toute la considération que leur formidable engagement mérite. Je n’ai pas toutes les clefs et l’armée de Terre non plus. C’est un défi collectif pour les armées, les services qui les appuient et la Nation », explique le général Wattecamps.

Cela étant, étant donné l’impératif de « jeunesse », l’armée de Terre aura toujours besoin de recruter massivement. « Nous sommes aujourd’hui aux limites des capacités de notre chaîne de recrutement que nous devons donc moderniser, dans une logique d’efficience financière également, en s’appuyant sur les outils numériques », a indiqué le DRHAT.

Enfin, un autre enjeu pour le général Wattecamps sera la transition vers le logiciel Source Solde, appelé à remplacer le système LOUVOIS, responsables d’innombrables dysfonctionnements dans le paiement des soldes. « L’armée de Terre sera particulièrement vigilante et s’assurera de la fiabilité du nouveau système avant toute bascule », a-t-il assuré.

Ya Rab Yeshua.

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  • 2 semaines plus tard...

http://www.opex360.com/2018/01/26/selon-general-bosser-loi-de-programmation-militaire-prevoit-daccelerer-renouvellement-blindes-de-larmee-de-terre/

Selon le général Bosser, la Loi de programmation militaire prévoit d’accélérer le renouvellement des blindés de l’armée de Terre

http://www.opex360.com/wp-content/uploads/griffon-20170717-1.jpg

Après avoir gagné la « bataille des effectifs », le général Jean-Pierre Bosser, le chef d’état-major de l’armée de Terre (CEMAT) vient d’en gagner une autre, également très importante : l’accélération du programme SCORPION [Synergie du contact renforcée par la polyvalence et l’infovalorisation] dans le cadre de la prochaine Loi de programmation militaire [LPM].

Pour rappel, selon les plans actuels, le programme SCORPION prévoit la livraison de =

- 1.668 Véhicules blindés multi-rôles de type « Griffon »

- et de 248 Engins blindés de reconnaissance et de combat (EBRC) de type « Jaguar » afin de remplacer les Véhicules de l’avant blindé (VAB) qui ont largement fait leur temps ainsi que les chars AMX-10RC et ERC-90 Sagaie.

En outre, le premier Groupement tactique interarmes (GTIA) « SCORPION » est prévu pour être projetable à partir de 2021, et la première brigade « SCORPION » en 2023. Accélérer le ce programme permettrait à l’armée de Terre de disposer, d’ici 2025, de 1.310 Griffon au lieu de 800 et de 143 Jaguar au lieu de 110.

Lors de ses voeux au personnel de l’armée de Terre, diffusé via Twitter (où, a-t-il dit, il a l’intention d’intervenir très régulièrement à l’avenir), le général Bosser a estimé que cette future LPM serait « exceptionnelle », en étant à la fois à « hauteur d’homme et de haute technologie. »

« Nous devrions moderniser nos équipements, accélérer les livraisons de SCORPION et du [fusil d’assaut] HK-416F, par exemple, et donc favoriser la modernisation notamment du segment médian », a annoncé le général Bosser.

L’accélération du programme SCORPION était l’un des chevaux de bataille du CEMAT. Et c’est une mesure de bon sens. En effet, maintenir en service des véhicules très éprouvés par le rythme opérationnel auquel ils ont été soumis pendant des années ne peut faire qu’augmenter les dépenses pour leur maintien en condition opérationnelle (MCO), sans pour autant régler les problèmes d’obsolescence et d’usure.

Dans ces conditions « retaper » un VAB selon les exigences de SCORPION coûterait ainsi 1,4 million d’euros alors que l’accélération des livraisons des Griffon, même si elle est plus coûteuse dans l’immédiat (188 millions d’euros de plus), est cependant plus avantageuse sur le long terme.

En effet, comme l’a expliqué le député Thomas Gassiloud dans un récent rapport, « au regard des coûts d’entretien et des durées d’amortissement de chacun de ces matériels, la possession d’un Griffon est plus économique que celle d’un VAB modernisé ».

Qui plus est, et comme l’a souvent souligné le général Bosser lors de ses auditions au Parlement, accélérer la livraison des Griffon permettrait d’améliorer grandement la protection et l’efficacité de ses troupes.

Par ailleurs, le CEMAT a également indiqué que « l’amélioration des conditions de vie du soldat et des familles » est prévue par la prochaine LPM. De même qu’un effort sur les « petits équipements », dits de « cohérence ». Ces derniers (lunettes de vision nocturne, protection, etc.) ont souvent été négligés par le passé étant donné qu’ils n’ont pas la même visibilité que les grands programmes d’armement. Seulement, ils restent nécessaires pour « surclasser » l’adversaire.

Enfin, le général Bosser a également évoqué un « effort dans le domaine nouveau de l’innovation », pour lequel « l’armée de Terre a énormément de projets ». Il ne les a évidemment pas cités… Mais il pourrait être question de lancer des études sur un nouveau char de combat appelé à succéder au Leclerc, du « Système commun de feux indirects » (CIFS, pour Common Indirect Fire System) qui permettrait de remplacer à la fois le CAESAr et le Lance-roquettes unitaire (LRU) ou encore du programme système futur sol-air en basse couche (SABC).

 

Ya Rab Yeshua.

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