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40e anniversaire des combats de Kolwezi: un hommage rendu au colonel Erulin le 19 mai


BTX

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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2018/05/13/40e-anniversaire-des-combats-de-kolwezi-un-hommage-rendu-au-19335.html

Les anciens légionnaires d’Ille et Vilaine et des Côtes d’Armor, et en liaison avec l’Union Nationale des Parachutistes, vont honorer la mémoire du colonel Philippe Erulin, chef de corps du 2e REP lors de l'opération de mai 1978 au Katanga. Le colonel Erulin est décédé le 26 septembre 1979, à l’âge de 47 ans, victime d’une rupture d’anévrisme; il a été inhumé au cimetière de Port-Blanc, un village costarmoricain rattaché à la commune de Penvénan qu’il affectionnait particulièrement et où se retrouve régulièrement toute sa famille.

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Le samedi 19 mai, en présence de la famille du colonel Erulin, une messe sera célébrée à 10h en la chapelle Notre-Dame de Port-Blanc ; une cérémonie mémorielle sera ensuite organisée à 11h15 au cimetière de Port-Blanc.

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Ya Rab Yeshua.

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Il est vrai que pour celles et ceux qui étaient en activité à l'époque, l'opération du 2e REP avait fortement marqué les esprits. Ceux de nos compatriotes aussi.

Pour ma part, en DA à Montpellier, nous avons eu droit à un exposé du colonel ERULIN, tout juste rentré du Zaïre, sur la conduite des opérations. Cette intervention du chef de corps est restée à jamais gravée dans ma mémoire. Ainsi que la stature du colonel ERULIN lui-même, un caïd. Promis à un grand avenir.

Rappelons aussi la présence avec le 2e REP de deux équipes de 4 PAX du 13e RDP dont une a sauté avec la 1re vague (commandée par le LT de la VERGNE) et d'éléments du 1er RPIMa (pas d'équipe constituée) (1).

BTX

(1) = ZAÏRE  Mazurka (mars - avril 1977)

Alors que l'influence soviétique est manifeste dans la sous région, le Zaïre est attaqué par les « gendarmes katangais » à partir de l'Angola. Mal encadrée, privée de soutien logistique, l'armée zaïroise s'effondre rapidement. Le centre minier de Kolwezi, une position stratégique, est menacé. Sa chute signifierait la déstabilisation du Zaïre, le bouleversement de notre politique africaine et mettrait en danger la vie des 500 ressortissants français qui travaillent à la compagnie minière. C'est dans ce contexte que le chef d'Etat zaïrois demande l'aide militaire de la France.

Le colonel Franceschi, chef de corps du 1er RPIMa, est dépêché sur place le 31 mars, alors qu'un détachement de 20 officiers et sous-officiers le suit le 3 avril ; sa mission est simple : « Il faut sauver Kolwezi » . Sur place le désordre est à son comble et un début de panique se fait sentir parmi les forces armées zaïroises. Investi de tous les pouvoirs civils et militaires et s'appuyant sur un noyau de cadres zaïrois et européens demeurés à leur poste sous l'autorité du courageux général Singa, le détachement français prend en mains tous les leviers de commande, renseignement, opérations, logistique. Il réquisitionne d'autorité toute les ressources disponibles. L'engagement français entraîne de nombreuses conséquences. Sur le plan militaire, l'armée zaïroise retrouve une cohésion et la défense de Kolwezi est assurée. Sur le plan géopolitique, l'intervention sans équivoque de la France encourage d'autres pays africains à s'engager aux côtés du général Mobutu. C'est ainsi que le 10 avril un premier bataillon de 1100 parachutistes marocains est transporté à Kolwezi avec ses véhicules par un pont aérien organisé par l'armée française.

L'opération Mazurka reste une référence en son genre : elle met en évidence la nécessité d'une d'intervention rapide comme facteur primordial de succès. Une vingtaine d'hommes seulement, agissant instantanément comme « extincteur » , ont permis d'éviter l'embrasement de la région. Parallèlement, cette opération militaire limitée a obtenu un retentissement politique international considérable.

Léopard (mai -juin 1978)

Le 13 mai 1978, Kolwezi est attaquée de nouveau par des Katangais, cette fois-ci en provenance de Zambie. La situation est tout de suite sérieuse, le terrain d'aviation a même été attaqué. Le colonel Gras, attaché militaire, en plein accord avec l'ambassadeur, estime qu'une réaction immédiate doit être tentée. Il alerte directement l'EM particulier du Président de la République et apprend plus tard que les Belges consultés ne veulent rien entreprendre. Le 14, des combats se déroulent dans Kolwezi ; le colonel Gras obtient de l'armée zaïroise que le 311e bataillon de paras-commandos zaïrois soit aérotransporté à Lumumbashi en vue d'organiser une base à une trentaine de Km de Kolwezi. Le 15, les Katangais s'en prennent aux Européens qui comptent déjà 9 morts ; l'ambassade de France n'a plus aucune nouvelle des 6 instructeurs blindés (1 lieutenant et 5 sous-officiers du RICM) qui se trouvaient à Kolwezi. Le 16, l'ambassadeur adresse une demande officielle d'intervention au Président de la République. Ce n'est que le 17 que le 2e REP est mis en alerte à Calvi, son largage sur l'objectif étant prévu le 20. Mais le 18 l'opération est éventée ; simultanément les Katangais dévoilent leur intention de rejoindre Luanda (Angola) en emmenant la population en otage, après avoir exécuté leur prisonniers et détruit les installations industrielles. C'est donc le 18 au soir que le 2e REP arrive à Kinshasa. Les ordres précisent que le colonel Gras, chef de la mission militaire française au Zaïre, dirige les opérations et que le 2e REP, commandé par le colonel Erulin, est mis à sa disposition. Basée sur l'effet de surprise, l'opération est avancée car le secret en est divulgué. Menée en partenariat avec les paras-commandos belges, elle doit permettre d'évacuer la ville et de reprendre le contrôle de la province du Shaba.

La première vague du 2e REP saute donc sur Kolwezi le 19 entre 15 h 40 et 16 h 00 mais sa 2e vague ne la rejoint que le lendemain, avec le 311e bataillon zaïrois et les paras-commandos belges qui arrivent de Belgique via Kamina et dont les ordres provoquent le plus grand désordre parmi la population invitée à évacuer la ville. Trois jours plus tard, les Belges repartent, mission terminée, laissant seul sur place le 2e REP dans une ville déserte, mise à sac, n'ayant plus ni eau, ni électricité, ni hôpital, ni vivres, avec près de 900 cadavres à l'abandon et une population africaine de 100000 personnes mourant de faim. Ce dernier ne rentre en métropole que trois semaines plus tard après sa relève par une force africaine composée de contingents marocains, sénégalais, togolais, ivoiriens, gabonais, soutenus par la France en armes et en véhicules et amenés sur place par un pont aérien de l'US Air Force.

Si l'intervention a été réalisée par le 2e REP, il convient de rappeler que l'opération a été conçue, organisée et dirigée par des parachutistes des Troupes de Marine en service à la mission militaire française au Zaïre. Le REP a perdu 5 tués et 20 blessés, la 311e BP, 14 tués et 8 blessés, et personne n'a jamais eu de nouvelles des six membres de la MMF.

https://www.troupesdemarine.org/actuel/operations/zaire.htm

PS Les TDM et parmi elles, le 8e RPIMa n'ont jamais digéré la décision du Président VGE de désigner le 2e REP pour mener l'opération alors qu'il n'était pas d'alerte Guépard, au contraire du régiment basé à Castres. Ce qui explique cette conclusion "très revancharde" du précédent paragraphe. C'est ballot.

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Ya Rab Yeshua.

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