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De moins en moins de forces spéciales américaines en Afrique


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http://forcesoperations.com/de-moins-en-moins-de-forces-speciales-americaines-en-afrique/

À la suite de diverses décisions relatives aux dépenses de défense, le Pentagone a examiné la pertinence et les possibilités de financement des opérations des forces spéciales et des missions de conseillers en Afrique. Des coupes sombres se dessinent…

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Suite à une embuscade au Niger qui a tué quatre soldats américains en 2017, le secrétaire américain à la Défense, James Mattis, a ordonné une évaluation des unités impliquées dans des opérations spéciales dans le monde. Un nouvel équilibre doit être établi entre, d’une part, les opérations extérieures et, de l’autre, la volonté de combattre les menaces croissantes que sont les opérations menées par la Russie et la Chine.

Actuellement, plus de 7.300 membres des opérations spéciales travaillent dans le monde entier, dont beaucoup mènent des guerres de l’ombre contre des terroristes au Yémen, en Libye, en Somalie et dans d’autres points chauds. Le Commandement des opérations spéciales basé à Tampa, en Floride, a également assumé de nouvelles missions importantes au cours des dernières années, notamment en prenant la tête de la lutte contre les armes de destruction massive.

Comme indiqué dans le Strait Times de Singapour, les responsables du Pentagone ont déclaré que Mattis et le général Joseph F. Dunford Jr., chef d’état-major interarmes, craignent que les commandos soient trop dispersés. Les deux chefs ont ordonné au Commandement des Opérations spéciales et à celui des forces américaines en Afrique (Africom) de présenter une série d’options d’ici la mi-juin pour équilibrer les défis sécuritaires croissants – dont la Corée du Nord et l’Iran – avec des opérations antiterroristes vitales.

Une enquête menée par le Pentagone sur l’attaque meurtrière au Niger a révélé une culture de prise de risque parmi les commandos. Cela a accéléré la décision de Mattis d’abandonner certaines missions antiterroristes en Afrique pour se recentrer sur le danger présenté par les grandes puissances mondiales. « Nous devons être plus efficaces dans nos opérations de contreterrorisme », a déclaré Stephen Tankel, ancien conseiller principal du Pentagone et auteur d’un nouveau livre : « Avec nous et contre nous : comment les partenaires américains aident et entravent la guerre contre le terrorisme ».

La transition vers la priorité donnée à la Russie et la Chine a été soulignée dans la stratégie de défense nationale de l’administration Trump publiée en janvier. Cette transition a été compliquée par des frictions croissantes entre Dunford, un marine aimable et politiquement compétent qui est proche de Mattis, lui-même général retraité de l’USMC, et le Général Tony Thomas, un Ranger très rude qui dirige le Commandement des Opérations Spéciales. Les deux généraux ont des attitudes radicalement différentes : un officier supérieur à la retraite qui connaît bien les deux hommes surnomme Dunford « Athènes » et Thomas « Sparte » pour illustrer leurs styles antagonistes de leadership.

Même avant la directive de Mattis, le Commandement des Opérations spéciales avait commencé à compter sur les troupes conventionnelles pour l’aider à gérer certaines des missions qu’il avait accumulées depuis les attentats du 11 septembre 2001. Dans les endroits où les troupes des opérations spéciales sont fréquemment au combat, comme l’Afghanistan et la Syrie, les soldats et les marines sont parfois attachés aux unités de commandos au titre de sécurité supplémentaire ou d’appui-feu.

Au cours des deux dernières années, l’Armée de terre a commencé à former de petites brigades d’environ 1.000 soldats pour effectuer des missions de conseil souvent attribuées aux unités des forces spéciales. Les soldats sont sélectivement recrutés pour ces brigades assignées à des missions de sécurité (Security Force Assistance Brigades) au lieu de pénaliser les forces régulières de l’armée pour les missions de conseil.

Bien que l’Armée de terre prévoie de déployer six des unités de conseillers, une seule est dotée d’un effectif complet. Elle est déployée en Afghanistan, où elle est confrontée à des difficultés que les conseillers militaires ont connues par le passé : le manque d’expérience pour dialoguer et former les troupes locales, ainsi qu’une bureaucratie militaire tatillonne.

Dans le même temps, des équipes de forces spéciales ont été envoyées dans les pays baltes – Estonie, Lettonie et Lituanie – et en Europe de l’Est pour aider les forces de commandos locales à identifier et affronter les menaces russes potentielles.

Il y a une décennie, près de 13.000 soldats des forces spéciales étaient déployés dans le monde entier, une grande majorité étant affectés aux conflits en Irak et en Afghanistan. Sur les 7.300 commandos américains opérant actuellement dans 92 pays, près de la moitié sont postés en dehors du Moyen-Orient et de l’Asie du Sud, selon le Commandement des opérations spéciales. Environ 1.200 de ces hommes sont en mission en Afrique. Ce sont ces unités qui sont confrontées à la probabilité la plus immédiate de réductions. On a demandé au Commandement Afrique (Africom) comment il mènerait ses missions antiterroristes si le nombre de commandos était réduit de 25% sur 18 mois et de 50% sur trois ans. Cela laisserait environ 700 soldats, soit à peu près le même nombre qu’en 2014, selon les données de la Direction des opérations spéciales du Commandement Afrique. En comparaison, il y avait 70 hommes des forces spéciales sur le continent en 2006. Certains des hommes réaffectés pourraient être assignés à des missions orientées Russie ou Chine. Ou bien assurer des relèves pour soulager les commandos américains qui ont été envoyés à plusieurs reprises à l’étranger.

Le major (Cdt) Sheryll I. Klinkel, une porte-parole du Pentagone, a refusé de commenter les réductions envisagées mais a confirmé que l’état-major interarmées avait dirigé la révision des niveaux de forces du Commandement de l’Afrique. « À la lumière des priorités mises à jour de la Stratégie nationale de défense, l’état-major examine régulièrement les plans, les opérations et les investissements militaires à l’échelle mondiale afin de trouver les meilleures options pour contrer la menace constante qui pèse sur des intérêts nationaux américains », a déclaré Klinkel. Elle a souligné qu’aucune décision finale n’avait été prise.

Depuis l’embuscade meurtrière du 4 octobre 2017 au Niger, les forces spéciales ont progressivement réduit le nombre de missions sur lesquelles des conseillers américains accompagnent les troupes africaines dans des opérations risquées. Les missions choisies doivent d’abord être approuvées par des agents de la chaîne de commandement qui sont tenus d’adopter une approche plus ferme et plus prudente lorsqu’ils évaluent les risques encourus.

Les commandos américains affectés à l’Afrique ne sont désormais envoyés que dans des missions liées à des forces locales et à condition que ces déploiements revêtent un intérêt stratégique significatif, comme la construction d’une nouvelle base ou l’élimination des extrémistes sévissant dans une zone. Des drones armés ou d’autres appareils de protection doivent accompagner ces missions. Si ces conditions ne sont pas remplies, les troupes américaines travailleront à partir de centres de commandement fortifiés pour conseiller les forces africaines sur le renseignement, la logistique, l’artillerie et d’autres aspects utiles des opérations importantes, certes, mais moins importantes que les combats de front contre divers groupes tels qu’Al-Qaïda ou l’État islamique en Irak et en Syrie.

Une enquête du Pentagone sur l’attaque du Niger a révélé un manque général de supervision du commandement à tous les échelons. Les forces spéciales considèrent néanmoins cette conclusion comme une attaque contre la culture des forces spéciales par des officiers supérieurs des forces régulières qui ne comprennent pas la nature et les exigences du travail exécuté dans des environnements (très) difficiles.

Quoi qu’il en soit, il apparaît clair que le déploiement de forces spéciales américaines en Afrique va se réduire. Jusqu’à quel point, ça… D’autres pays guettent sans doute une place convoitée à prendre.

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Ya Rab Yeshua.

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  • 5 mois plus tard...

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2018/11/15/quatre-membres-des-forces-speciales-us-inculpes-du-meurtre-d-19807.html

Quatre membres des forces spéciales US inculpés du meurtre d'un de leurs camarades au Mali

https://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=3&cad=rja&uact=8&ved=2ahUKEwiuzo3FtdneAhXPyIUKHeiHANYQwqsBMAJ6BAgFEAc&url=https%3A%2F%2Fwww.nbcnews.com%2Fnightly-news%2Fvideo%2Fnavy-investigating-possible-involvement-of-navy-seals-in-death-of-green-beret-1084832323989&usg=AOvVaw0MeoYQwRtxiQQ1xMk8qyWE

Voici une information qui ne vas pas contribuer à la bonne réputation des Navy Seals, réputation déjà un peu écornée (lire ici https://www.navytimes.com/news/your-navy/2018/11/14/more-than-a-dozen-navy-seals-may-get-caught-up-in-war-crimes-investigation/  par exemple ou ici https://www.navytimes.com/news/your-navy/2018/10/23/second-seal-arrested-in-war-crimes-probe/).

Deux des leurs et deux membres des Marines Raiders ont été inculpés de meurtre, d'entrave à la justice et de vol. Ces militaires étaient stationnés au Mali; ils sont accusés d'avoir étranglé un sergent de l'US Army, Logan Melgar, le 4 juin 2017.

Melgar appartenait au 3e Groupe des Forces spéciales (Bérets verts).

Logan Melgar et cinq autres membres des forces spéciale étaient en mission de renseignement et partageait une maison à Bamako. Melgar a découvert des malversations financières qu'il a dénoncées à sa hiérarchie. Il reprochait aussi à ses camarades de fréquenter des prostitués et de faire preuve d'un manque de professionnalisme.  

Une audience préliminaire aura lieu le 10 décembre.

Voir l'article du Daily Beast ici.

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Ya Rab Yeshua.

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