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Vers un Conseil européen de sécurité…


BTX

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https://www.ttu.fr/vers-un-conseil-europeen-de-securite/

On sait qu’en matière de sécurité et de politique étrangère, Jean-Claude Juncker souhaiterait passer du principe de prise de décision des pays de l’UE à l’unanimité au principe de la prise de décision à la majorité qualifiée. Cette position, destinée à accélérer, unifier et fortifier les positions diplomatiques de l’Europe, est partagée par Angela Merkel et son ministre des Affaires étrangères, Heiko Maas, qui vient de «repasser le plat», lundi dernier, dans un discours prononcé lors d’un colloque qui s’est tenu à l’Institut fédéral des hautes études de sécurité de Berlin (Bundesakademie für Sicherheitspolitik).

Le gouvernement allemand plaide ainsi en faveur de la constitution d’un Conseil européen de sécurité : «Dans un tel format, nous pourrions, au sein d’un cercle d’Etats membres changeants – représentant donc toute l’UE –, travailler plus rapidement et plus intensément à trouver des solutions aux crises actuelles», a expliqué le ministre en ajoutant que «nous devons rendre l’UE enfin capable de mener sa politique étrangère». Bien sûr, une telle institution «ne pourra régler les problèmes que nous avons» sans l’abandon de la prise de décision à l’unanimité, a ajouté le ministre, qui souligne que «notre influence dans de nombreuses crises dépend fortement de l’unité de l’UE».

Heiko Maas ne s’est pas prononcé sur les contours et le fonctionnement que pourrait avoir une telle institution. Angela Merkel avait pour sa part, à la fin du mois de septembre, évoqué un modèle proche du Conseil de sécurité de l’Onu, où une partie des sièges sont soumis à une rotation. Pour l’instant, l’idée d’un tel conseil n’a pas encore soulevé de grandes réactions. Il est néanmoins difficile d’en imaginer la création sans que Paris et Berlin n’estiment légitime d’y posséder un siège permanent. Ce qui, pour l’Allemagne, serait toujours mieux qu’un siège temporaire à l’Onu.

Ya Rab Yeshua.

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  • 1 year later...

http://www.opex360.com/2020/02/10/selon-un-sondage-realise-dans-plusieurs-pays-de-lotan-le-principe-de-defense-collective-na-pas-la-cote/

Selon un sondage réalisé dans plusieurs pays de l’Otan, le principe de défense collective n’a pas la cote

otan-20170207.jpg

Un sondage que vient de publier le Pew Research Center, un institut américain, montre que l’adhésion à l’Otan et au principe de défense collective, qui, défini dans l’article 5 du traité de l’Atlantique-Nord, est sa raison d’être, s’effrite auprès des opinions publiques de 19 pays membres.

D’une manière générale, les résultats de cette enquête, menée durant l’été 2019 [et donc avant les propos de M. Macron sur la « mort cérébrale » de l’Otan] auprès de 21.000 personnes, varient selon le pays où l’on se trouve.

En effet, si l’Otan a une excellente image en Pologne [82% de bonnes opinions], en Lituanie [77%] ou encore aux Pays-Bas [72%], il a en va autrement en Grèce et en Turquie, deux pays où un sentiment négatif à son égard domine.

Ainsi, le sondage indique que 51% des Grecs et que 55% des Turcs ont une opinion négative de l’Otan. C’est d’ailleurs en Turquie que l’adhésion à l’Alliance est la plus faible, avec seulement 21% des personnes interrogées ayant exprimé un avis positif à son égard.

À noter que l’opinion espagnole apparaît divisée dans cette enquête : 49% des sondés ont une opinion positive de l’Otan, contre 42%. La France suit cette évolution : 49% des personnes interrogées ont dit avoir une bonne image de l’Alliance [ils étaient 60% à être sur cette ligne en 2015, ndlr] quand 38% ont affirmé le contraire.

Aux États-Unis, l’image de l’Alliance reste stable, avec 52% de bonnes opinions.

Cela étant, l’étude a mis en avant que les gens proches du Parti démocrate sont les « plus susceptibles d’avoir une opinion favorable de l’Otan » que ceux se affichant une proximité avec le Parti républicain. « 61% des démocrates ont une opinion positive de l’alliance, contre 45% des républicains », avance le Pew Research Center.

Un autre détail intéressant est que l’Otan jouit d’une bonne image auprès des opinions publiques de pays qui n’en sont pas membres. Tel est le cas de la Suède [63% d’avis favorables] et, dans une moindre mesure, de l’Ukraine [53%].

Cependant, l’opinion bonne ou mauvaise que les gens peuvent avoir de l’Otan peut varier significativement d’une enquête à l’autre, sauf au Royaume-Uni [+ de 60% d’avis favorables en moyenne au cours des dix dernières années], en Italie, au Canada ou encore au Royaume-Uni.

Mais l’Otan repose avant tout sur son principe de défense collective, c’est à dire que les Alliés se doivent d’intervenir dans le cas où l’un d’entre-eux serait attaqué. C’est ce qui en fait son fondement car elle n’existe que par et pour cette éventualité.

Or, selon ce sondage, 50% des personnes interrogées ont dit estimer que leur pays ne devrait pas voler au secours d’un autre membre de l’Alliance en cas d’agression russe. Tel est le cas en Bulgarie [à 69%], en Italie [66%], en Grèce [63%] et en Allemagne [60%]. Ce sentiment est également majoritaire en France [53%], en Espagne [56%], en Turquie et en Slovaquie [55%].

Curieusement, l’opinion publique polonaise apparaît divisée sur cette question [43% contre, 40% pour], alors que l’on peut penser qu’elle serait la première à demander l’intervention de l’Otan en cas d’agression [russe ou autre].

Quoi qu’il en soit, ce principe de défense collective est majoritairement soutenu aux Pays-Bas [64%], aux États-Unis [60%], au Canada [56%], au Royaume-Uni [55%] et en Lituanie [51%].

Mais, globalement, au niveau de l’ensemble des membres de l’Otan concernés par cette étude, 38% des personnes interrogées estiment que leur pays devrait venir au secours d’un allié attaqué par la Russie quand 50% y sont opposées.

Sans doute aurait-il fallu s’intéresser aux réponses qu’auraient pu faire les personnes sollicitées par ce sondage si on leur avait demandé ce qu’elles pensaient du concept de défense collective si leur pays venait à être attaqué…

Une autre tendance mise en lumière par cette enquête est que, globalement, les Européens s’en remettent aux États-Unis dans le cas d’un potentiel conflit sur leur sol. Et, ce sont généralement ceux qui sont le moins enclin à voir leur pays intervenir au titre de l’article 5 qui y sont les plus favorables à cette perspective.

C’est ainsi le cas en Italie, en Espagne, en Grèce et en Allemagne, pays où entre 63 et 75% des personnes interrogées ont dit estimer que les États-Unis devraient intervenir militairement pour défendre un membre de l’Otan subissant une agression ou une attaque sur son territoire. En Pologne, ce sentiment n’est partagé que par 47% des sondés, soit dix points de moins qu’en France.

Ya Rab Yeshua.

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