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Exclusif. Gendarmerie : les réservistes ne seront pas payés avant 2019


La Nueve

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https://e-metropolitain.fr/2018/10/26/exclusif-gendarmerie-reservistes-ne-seront-payes-2019/?fbclid=IwAR3yu4SOiGpeSweYJCSShVDj1Tlb96sreCo3h_KPL6o9oOSTvwHAo9tKUy8

INFO MÉTROPOLITAIN. Les réservistes de la Gendarmerie nationale qui suppléent les unités dans les groupements départementaux du territoire pour certaines missions préventives de sécurité ne seront pas payés avant l’année prochaine, sans doute au premier trimestre, selon un document d’un major de réserve de la section des réservistes des gendarmes de l’Hérault, que Métropolitain s’est procuré en exclusivité.

« Les caisses de la gendarmerie sont vides. Les réservistes sont employés, mais ne seront pas payés avant 2019 au niveau national », est-il mentionné dans cette note confidentielle. Métropolitain a eu confirmation que la grande majorité des réservistes du groupement de gendarmerie de l’Hérault n’est pas payée depuis juillet. Idem pour les frais engagés, les repas et les déplacements. Il y a eu quelques paiements en septembre, qui ont concerné des réservistes âgés de moins de 25 ans ayant accompli une mission d’au moins cinq jours consécutifs, entre le 1er juillet et le 31 août dernier.

« Période de restriction budgétaire »

« Le paiement des réservistes n’est pas une science exacte et il ne faut pas toujours compter dessus en temps et en heure, plus particulièrement en période de restriction budgétaire. Comme il vous l’a été dit lors de votre recrutement, il arrive souvent  que les paiements soient effectués avec retard, voire beaucoup de retard malgré les efforts des différents acteurs de la chaîne solde. La réserve doit être considérée comme un complément de revenu et non un revenu régulier, mais rassurez-vous, comme pour les frais, vos journées seront soldées », prévient le major de réserve.

« J’exerce un métier, ce n’est pas un souci »

Interrogé ce vendredi matin par Métropolitain, un jeune réserviste qui renforce lorsqu’on fait appel à lui, les cinq compagnies de gendarmerie de l’Hérault -Castelnau-le-Lez, Lunel, Lodève, Béziers et Pézenas- assure que, « Je n’ai pas décidé de m’engager dans la réserve de la gendarmerie pour l’argent, loin de là. Ma démarche est citoyenne et dictée par un sens civique dans une période sombre avec les attentats terroristes qui menacent notre pays. Mais, également pour d’autres raisons, comme venir donner un coup de main aux militaires dans les brigades. C’est presque une action bénévole. J’exerce un métier dans la vie civile, donc, ce n’est pas un souci pour moi si les paiements en tant que réserviste sont différés, comme je viens effectivement de l’apprendre ».

L’annonce des retards du versement des soldes aux réservistes de la Gendarmerie nationale intervient quelques jours après la cérémonie d’assermentation organisée au tribunal de grande instance de Montpellier. Le 8 octobre dernier, en effet 30 nouveaux réservistes opérationnels de la gendarmerie ont prêté serment devant l’autorité judiciaire et se sont ainsi engagés solennellement à défendre la loi.

Les félicitations du procureur de Montpellier

Lors de ses réquisitions, le procureur de la République de Montpellier, Christophe Barret, a tenu à féliciter les réservistes pour leur engagement et à souligner le lien fort qui existe entre les forces de sécurité et l’institution judiciaire. Il a ainsi rappelé la portée de la prestation de serment qui inscrit l’action des services opérationnels dans la mise en œuvre du droit, la protection de la loi, la garantie de la même sécurité à chacun des citoyens et la préservation des valeurs de la République. Il a, par ailleurs, rappelé la mission générale de préservation de la paix civile dont chacun est investi et les principes régissant leur engagement : loyauté, dévouement au bien public, impartialité, secret professionnel et usage de la force avec discernement et sens de la mesure.

Des femmes et des hommes

Des profils variés et une motivation commune animent ces réservistes âgés de 19 à 54 ans, 3 femmes et 27 hommes. Ils exercent, au quotidien, dans le secteur public ou privé et représentent tous les domaines professionnels : administration, artisanat, commerce, bâtiment, santé, sécurité, service à la personne, transport… C’est ainsi que figurent, parmi les réservistes, des étudiants, un conducteur de train, un chef d’entreprise, un charpentier-menuisier, un garde champêtre, un ingénieur, un animateur sportif ou encore un agent privé de protection de personnes et des navires.

Pour autant, leur engagement correspond à une même volonté : exercer une activité en adéquation avec leurs valeurs (cohésion, respect, discipline) et protéger le citoyen. D’ailleurs, pour certains, cet engagement au service de la société se retrouve dans leur activité professionnelle. C’est le cas, par exemple, de cet ambulancier également sapeur-pompier volontaire dans une caserne de l’Hérault, de cette aide-soignante ou encore de cet agent de la police municipale. Pour d’autres, l’engagement dans la réserve opérationnelle de la gendarmerie constitue un prolongement naturel de leur parcours professionnel. En effet, nombreux sont les anciens militaires ayant prêté serment ce jour et qui, auparavant, étaient, par exemple, opérateur commando, parachutiste, chef de groupe de combat dans l’infanterie, sous-officier logisticien dans l’armée de l’air.

Une opportunité

Pour tous, l’assermentation constitue une opportunité de diversifier leurs missions, d’accroître leur responsabilité en pouvant exercer la plénitude des attributions d’un réserviste opérationnel de la gendarmerie, et de bénéficier d’une plus grande autonomie.

Quelles sont les missions d’un réserviste opérationnel de la gendarmerie ? Constituée de deux tiers de volontaires issus de la société civile et d’un tiers d’anciens militaires d’active, la réserve de la gendarmerie représente 45 % des effectifs de la réserve militaire en France, toutes armées et services confondus.

Les réservistes sont appelés en renfort dans des unités de gendarmerie proches de leur domicile, afin d’intervenir sur différentes missions : renforcer les unités de gendarmerie lors de leurs missions quotidiennes telles que des patrouilles, de la surveillance, de l’assistance, du dialogue avec la population, du conseil et du secours. Venir en soutien d’un peloton autoroutier ou d’une brigade motorisée afin de réaliser des contrôles de vitesse ou encore des alcootests. Répondre aux appels téléphoniques d’urgence au sein du centre opérationnel du département, et lancer des patrouilles et des interventions si nécessaire. Accueillir le public et les visiteurs au sein du poste de police d’une caserne, filtrer les entrées tout en assurant la permanence téléphonique. Réaliser le service d’ordre et assurer la sécurité des citoyens lors de regroupements et de revendications, de manifestations culturelles ou sportives telles que le Tour de France, les marathons, ou encore les rallyes automobiles. Participer à des recherches : fugue d’enfant, disparition inquiétante de personne, etc. Garantir la sécurité publique et lutter contre les faits de délinquance aux côtés des gendarmes. Apporter son aide lors de catastrophes naturelles ou d’accidents de grande ampleur. Encadrer les Journées Défense et Citoyenneté (JDC), les formations de réservistes ou les sessions de journées d’appel et de préparation à la défense, les JAPD.

De précieuses compétences apportées

Certains réservistes apportent des compétences particulières, dont la gendarmerie ne dispose pas toujours en interne. Comme prendre part aux ressources humaines, à des tâches de gestion, de comptabilité, ou encore d’administration des réservistes des échelons territoriaux et des groupements de gendarmerie.

Comment s’engager dans la réserve opérationnelle de la gendarmerie ? Les principales conditions d’accès sont les suivantes : être de nationalité française, être âgé de 17 à 40 ans Avoir satisfait aux obligations de la journée à la défense et à la citoyenneté Disposer d’une bonne aptitude physique. Être apte moralement et psychologiquement. Être détenteur du brevet de préparation militaire gendarmerie (PMG), formation donnant la qualification d’Agent de police judiciaire adjoint (APJA).

L’engagement, signé pour une durée d’un à trois ans, est renouvelable chaque année et peut-être résilié à n’importe quel moment par chacune des deux parties. Le contrat engage le réserviste à effectuer au minimum 10 jours de réserve par an et 90 au maximum.

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