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Dissuasion – Le Bâtiment d’essais et de mesures « Monge » est de nouveau opérationnel


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http://www.opex360.com/2019/02/03/dissuasion-le-batiment-dessais-et-de-mesures-monge-est-de-nouveau-operationnel/

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Plus imposant navire de la Marine nationale après le porte-avions Charles de Gaulle, le Bâtiment d’essais et de mesures [BEM] « Monge » n’est pourtant pas très connu du grand public. Aussi, son entrée en bassin pour cause d’arrêt technique majeur [ATM], en octobre 2017, est relativement passée inaperçue.

Mis en service en novembre 1992, le BEM Monge est un maillon essentiel de la dissuasion nucléaire étant donné que sa mission est de collecter et d’exploiter tous les paramètres des tirs de missiles en vol. Il peut également être sollicité pour surveiller des satellites en orbite pour le compte du Centre national des études spatiales [CNES] et du Commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes [CDAOA] de l’armée de l’Air.

D’une longueur de 225,6 mètres pour une largeur de 24,8 mètres et affichant un déplacement de 21.040 tonnes, le Monge est propulsé par deux moteurs de 4 500 CV, lesquels lui permettent de naviguer à la vitesse de 16 noeuds. Il est aussi doté de 6 diesels alternateurs de 1 500 KW chacun [soit l’équivalent de la consommation d’une ville de 15.000 habitants] afin d’alimenter ses nombreux instruments de mesure et de suivi.

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En effet, ce navire est équipé d’un radar de recherche aérienne, de 2 radars de navigation, de 10 radars et antennes de trajectographie ainsi que de capteurs optroniques et de télémétrie. Mis en oeuvre par un équipage de 126 marins, il accueille à son bord une centaine de scientifiques et d’ingénieurs de la Direction générale de l’armement [DGA] .

Ses radars, antennes et autres capteurs en font du Monge un bâtiment sans équivalent en Europe. « Nous sommes en mesure de suivre un objet de la taille d’une pièce de monnaie à plusieurs centaines de kilomètres de notre position », a ainsi confié un technicien affecté à son bord, dans les colonnes du dernier numéro d’Armées d’aujourd’hui.

Son dernier arrêt technique majeur a principalement consisté à des travaux de maintenance concernant sa coque, sa propulsion et ses dispositifs de contrôle. Sa superstructure a été refaite à neuf tandis que plusieurs de ses capteurs, tels que ses radars, ses équipements d’aérologie, son système Lidar [Light Detection And Ranging], ont été modernisés. Une nécessité étant donné que les missiles futurs auront une furtivité accrue.

« Les systèmes d’informations ont également été rénovés. En particulier la mise à niveau du système d’information des radars ainsi qu’un nouveau système de gestion de positions et d’attitudes. Les autres moyens de mesures ont fait l’objet d’interventions de moindre ampleur, soit par une remise à niveau soit par une évolution mineure », a précisé la DGA.

Ces travaux étant désormais achevés, le Monge est de nouveau opérationnel. Sans doute aurait-il pu l’être plus tôt sans l’avarie de son système de propulsion [rénové lors d’un précédent ATM, en 2015], survenue lors d’essais en mer en septembre dernier, alors qu’il naviguait à quelques milles au large de la pointe du Finistère. Le remorqueur « Abeille Bourbon » avait été alors sollicité pour lui porter assistance et le faire revenir à Brest.

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Quoi qu’il en soit, le Monge est désormais prêt pour les tirs d’essais à venir du missile balistique mer sol M51 [le dernier a eu lieu en 2016]. Actuellement, une nouvelle version de cet engin, le M51.3, est en cours de développement. Il est prévu qu’elle soit opérationnelle vers 2025.

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« Le M51.3 a pour objectif d’adapter les performances […] aux évolutions des besoins opérationnels par la refonte du troisième étage, qui prend en compte en particulier la capacité d’emport d’une nouvelle charge militaire et le traitement des obsolescences. La dynamique compétitive introduite avec le programme Ariane 6 et une utilisation optimisée des compétences duales, rendent possibles ces objectifs économiques et industriels ambitieux dans un flux budgétaire contraint », explique ArianeGroup, maître d’œuvre du programme M51.

Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2021/09/07/la-marine-rappelle-son-interet-pour-lespace-en-devoilant-un-apercu-des-capacites-du-navire-monge/

La Marine rappelle son intérêt pour l’espace en dévoilant un aperçu des capacités du navire « Monge »

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Mis en service en novembre 1992, le Bâtiment d’essais et de mesures [BEM] « Monge » est le deuxième plus grand navire de la Marine nationale après le porte-avions Charles de Gaulle.

Avec ses 230 mètres de long [pour 25 mètres de large] et 21’000 tonnes de déplacement [à pleine charge, ndlr], il dispose de capacités qui, n’ayant aucun équivalent en Europe, lui permettent de collecter et d’exploiter les paramètres d’un missile en vol ainsi que de surveiller les satellites et les débris spatiaux en orbite pour le compte du Centre nationale des études spatiales [CNES] et du Commandement de l’Espace [CdE].

Pour cela, le Monge est notamment équipé de trois radars de trajectographie et d’analyse assurant un suivi aérien de haute précision, dont le « NORMANDIE » [NOuveau Radar du Monge pour ANalyse, Détection et Identification Électromagnétique], fonctionnant en bande L, de six antennes de télémesure, d’une une station optique dotée d’une tourelle optronique réalisant des observations dans le visible et l’infrarouge ainsi que d’une station météo/aérologie pour mesurer les caractéristiques aérologiques de la zone de rentrée atmosphérique d’un missile balistique.

Et, pour faire fonctionner l’ensemble, le Monge est en mesure de produire assez d’énergie pour alimenter une ville de 15’000 habitants, grâce à ses six diesels alternateurs développant chacun 1’500 KW.

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Le BEM Monge est un navire plutôt discret, dans le sens où il ne fait que très rarement parler de lui. Il en est en effet surtout question quand un essai de missile balistique M51 est effectué, sous l’égide de la Direction générale de l’armement [DGA].

Quant à ses capacités, il est régulièrement avancé que trois de ses radars sont les plus puissants d’Europe, ce qui lui permettrait de « repérer une pièce de 2 euros à 800 kilomètres » d’altitude. En 2013, un de ses marins confia à l’hebdomadaire « Le Point » qu’il avait été demandé au « Monge » de « repérer une clé à molette perdue en orbite par un astronaute américain » de la Station spatiale internationale [ISS] car « elle pouvait mettre en danger certains satellites ».

Ce 7 septembre, soit à quelques jours du premier anniversaire de l’armée de l’Air & de l’Espace, le chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], l’amiral Pierre Vandier, a rappelé que les marins s’intéressent de près à ce qui se passe en orbite en publiant une vidéo pour donner un [léger] aperçu des capacités du Monge.

« La Station spatiale internationale se trouve à 400 km au-dessus de la surface de la mer. Les puissants radars du bâtiment d’essais et de mesures Monge, qui recueillent habituellement des données sur les tirs de missiles balistiques dans le cadre de la dissuasion océanique, ont réussi à l’observer! », a lancé l’amiral Vandier, via Twitter.

Et d’ajouter : « La Marine Nationale a souvent le regard et les capteurs tournés vers le ciel et l’espace. Les satellites lui permettent de conduire ses opérations de surveillance et de lutte contre les trafics, de communiquer à tous les endroits du globe et de recueillir des données scientifiques ».

Effectivement, on peut voir nettement l’ISS sur les images que le CEMM a diffusées. Et la Marine nationale a profité de l’occasion pour interpeller le spationaute Thomas Pesquet, en lui demandant s’il était « capable de distinguer » ses « bateaux depuis l’espace ». L’intéressé n’a pas encore répondu.

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Évidemment, repérer un navire en mouvement dans l’immensité des océans n’est pas forcément une tâche aisée. Cela étant, dans les années 1960, l’astronaute américain Gordon Cooper avait profité d’une mission à bord d’une capsule Gemini pour établir une carte recensant une centaine d' »anomalies » susceptible de correspondre à des bateaux coulés en mer des Caraïbes. Ce qui a d’ailleurs donné lieu à une récente série documentaire.

Ya Rab Yeshua.

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