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Il faudrait 600 millions d’euros pour remettre en état les restaurants militaires


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http://www.opex360.com/2019/03/04/il-faudrait-600-millions-deuros-pour-remettre-en-etat-les-restaurants-militaires/

Lors des réformes conduites entre 2008 et 2015, le Service du commissariat des armées [SCA] n’a pas été à la fête étant donné qu’il a perdu pas moins de 30% de ses effectifs, avec 9.000 postes supprimés. Et, outre le fait qu’elles l’ont éloigné des soutenants [avec les groupements de bases de défense], elles se sont également traduites par une « sous-capitalisation chronique » dans ses infrastructures et ses équipements.

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Aussi, pour son directeur, le commissaire général Stéphane Piat, récemment invité à s’exprimer devant la commission de la Défense, à l’Assemblée nationale, la « combinaison » de ces facteurs « n’a pas été favorable à la modernisation et à l’amélioration de la qualité du soutien, ce dernier ayant globalement été maintenu à niveau par le professionnalisme et l’engagement des personnels, visant toujours en priorité la satisfaction des besoins opérationnels. »

Le moment critique aura été l’année 2015, avec la remontée en puissance des effectifs du ministère des Armées. Ce qui a conduit le commissariat des armées a soutenir toujours plus de soldats avec moins de personnels pour le faire. « Cest ce que l’on appelle l’effet ciseau, qui a été destructeur pour le moral de mes collaborateurs et qui a fortement touché les capacités du SCA », a souligné le commissaire général Piat.

Quoi qu’il en soit, le temps des suppressions de poste au sein du SCA est désormais révolue. Et, il s’agit désormais de mener à bien un plan de transformation appelée « SCA 2022 », qui vise à renforcer le soutien de proximité au profit des forces tout en le modernisant et en améliorant sa qualité. Et cela, en ayant recours à la « digitalisation, la rationalisation et l’externalisation. »

Justement, s’agissant de l’externalisation, la fonction restauration est la principale concernée. « Les fortes déflations d’effectifs enregistrées dans ce secteur, la moyenne d’âge élevée de son personnel ainsi que la dégradation des infrastructures et des matériels imposaient des décisions rapides pour remettre à niveau une fonction durement éprouvée et pourtant centrale pour la condition du personnel », a fait valoir le directeur du SCA.

Actuellement, sur 315 restaurants gérés par le commissariat, environ 25% « souffrent d’une dégradation avancée de leur infrastructure ». Et leurs matériels de restauration collective affichent une moyenne d’âge de 14 ans, contre 4 à 5 ans pour le secteur privé.

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Selon le commissaire général Piat, il faudrait une enveloppe de 600 millions d’euros pour financer les travaux de mise à niveau de ces restaurants militaires. Or, si Loi de programmation militaire [LPM] 2019-2025 devrait permettre d’y remédier en partie, l’effort consenti sera insuffisant. D’où la décision de recourir à des externalisations.

« Pour répondre à cette exigence, la ministre des Armées a décidé d’externaliser une partie de cette fonction à l’économat des armées (Eda) en lui confiant l’exploitation de 73 restaurants, soit un quart des restaurants de métropole actuellement opérés par le SCA », a expliqué le commissaire général Piat aux députés.

Établissement public sous tutelle du ministère des Armées, l’Eda « conservera la direction des restaurants et la maîtrise des approvisionnements, mais sous-traitera la production comme c’est déjà le cas sur certains sites », a-t-il continué, avant de préciser que cette concession « sera réalisée de manière progressive entre 2020 et 2025 » et qu’elle « constituera, grâce à la capacité d’investissement de l’économat, un levier d’accélération de la modernisation de la fonction. » En outre, elle permettra un renouvellement rapide du matériel de restauration ainsi qu’une « remise à niveau des infrastructures. »

Enfin, grâce à cette externalisation, le SCA pour redéployer des effectifs au profit des restaurants qu’il gardera en régie.

Seulement, la fonction restauration contribue au contrat opérationnel des armées. C’est à dire que le personnel militaire travaillant dans un mess ou un ordinaire doit être « projetable » sur un théâtre extérieur. Ce que cette externalisation évoquée par le directeur du SCA pourrait éventuellement compromettre.

Mais, a priori, il n’y aurait pas lieu de s’en inquiéter. « Lorsque nous aurons terminé la phase d’externalisation que nous avons engagée, nous passerons de 15 à 37 % de restaurants externalisés. 63 % resteront en régie. Les décisions ont été prises de manière à garantir le socle capacitaire du service. Pour tenir les scénarios opérationnels les plus critiques, j’ai besoin de 2.700 militaires dans cette spécialité. Aujourd’hui, j’en ai 4.200 dans la filière restauration. Je dispose donc de marges. À l’issue la manœuvre d’externalisation à venir, il en restera environ 3.200 », a fait valoir le commissaire général Piat.

Voici une mesure qui devrait satisfaire la Cour des comptes qui, il y a trois ans, trouvait que le prix de revient des repas servis dans les mess et les ordinaires était trop élevé par rapport à la restauration collective civile, justement parce qu’ils employaient trop de personnels militaires.

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Cela étant, le coût « denrées » d’un repas servi dans un restaurant militaire est d’environ 3,10 euros TTC. Or, la loi Agriculture et Alimentation [EGalim], qui prévoit de porter à 20% la proportion de produits « bio » dans les menus, « aura un impact économique non négligeable », a averti le directeur du SCA. « Il faudra supporter un surcoût de l’ordre de 10 % », a-t-il en effet indiqué.

Ya Rab Yeshua.

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en regardant les photos du dessus, cela me rappelle des vieux souvenirs de roulante au camp de la Courtine, en décembre 77, avec de la suie de fuel dans la purée.......beurk

" Si tu fais trop confiance à tes yeux, tu risques de ne pas voir ce qui est vraiment important ".

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il y a 7 minutes, vinolien a dit :

en regardant les photos du dessus, cela me rappelle des vieux souvenirs de roulante au camp de la Courtine, en décembre 77, avec de la suie de fuel dans la purée.......beurk

La roulante était encore en service dans les années 80 en CRS , le steak, petit pois odeur gasoil , que du bonheur .

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