Aller au contenu
Aumilitaire

vinolien

Membres +
  • Compteur de contenus

    1 875
  • Inscription

  • Dernière visite

  • Jours gagnés

    1

Tout ce qui a été posté par vinolien

  1. https://fb.watch/lHzSbbnnw6/
  2. 8 juin 2023 A la suite de l’annulation du contrat australien portant sur la conception et la fabrication de 12 sous-marins à propulsion conventionnelle de la classe Attack dérivée du Shortfin Barracuda, le constructeur naval français Naval Group était dans une posture peu enviable, tant son image internationale avait été altérée par cette décision. Certains commentateurs anglo-saxons y virent même l’opportunité d’avancer vers une consolidation des moyens de production navals européens, en d’autres termes, d’éliminer le français de ce marché des sous-marins conventionnels que se disputent 4 constructeurs européens, et qui représente plus de la moitié de ses exportations ces 20 dernières années avec des contrats en Inde, au Brésil et en Malaisie. PUBLICITÉ Si la confirmation venue d’Athènes d’une commande portant sur 3 frégates FDI Belharra redonna des couleurs au groupe, et en dépit de l’opportunité qui s’ouvre à lui concernant l’exportation de sous-marins à propulsion nucléaire après que Washington et Londres aient ouvert cette boite de Pandore, l’industriel français avait toujours besoin d’une annonce majeure dans le domaine sous-marin pour redorer son blason sur la scène internationale. Celle-ci intervint au cours des Naval Group Innovation Days, au début du mois de juin 2021, un événement organisé pour promouvoir les innovations du constructeur naval français, sous la forme d’un drone de combat sous-marin à longue endurance, non pas en tant que modèle numérique ou promesse lointaine, mais en tant que démonstrateur déjà assemblé et même expérimenté en darse, et qui entamera une phase de test dans les jours à venir pour 2 mois, afin d’en évaluer les performances et de valider les options technologiques retenues pour sa conception. Le projet, développé en grand secret et sur fonds propres par Naval Group, fait bien davantage que remettre en selle l’industriel dans le domaine de la guerre sous-marine, car il ouvre des perspectives opérationnelles, industrielles et commerciales sans équivalents, notamment pour faire face aux nouveaux enjeux qui se dessinent sur les océans. Un drone sous-marin taillé pour le combat Le démonstrateur testé par Naval Group mesure 10 mètres de long pour un deplacement de 10 tonnes, et reprend une forme hydrodynamique biomimétique inspirée des grands cétacés comme le cachalot. Selon Naval Group, il est capable de naviguer, dans sa forme actuelle, plusieurs jours en plongée autonome, à une vitesse de croisière de 6 noeuds, et une vitesse maximale de 15 noeuds. Il emporte un sonar de coque pour la détection sous-marine, ainsi qu’un radar et un système Electro-optique sur mat lorsqu’il évolue prés de la surface. Il dispose de plusieurs systèmes de communication, dont une liaison satellite, une liaison radio et une liaison basse fréquence, lui permettant d’échanger avec un navire, ou une station de controle, sous la forme de messages cryptés compressés pour accroitre la furtivité de l’engin. Enfin, il dispose d’un système de navigation, d’analyse des senseurs et de conduite de mission s’appuyant sur de l’intelligence artificielle mêlant Machine Learning et analyses déterministes pour assurer un controle fin des actions du drone. Le démonstrateur de Naval Group a été mis à la mer une première fois en 2020. Il doit dans les jours à venir entamer une phase d’essais de deux mois. Mais ces données ne concernent que le démonstrateur actuellement en test. En effet, selon Naval Group, cette famille de drone de combat sous-marins pourra aller bien au delà des caractéristiques de son démonstrateur actuel, tant du point de vue des performances que des profils de mission. Ainsi, la version de production sur laquelle travaillent les ingénieurs de Naval Group sera plus longue, 13 mètres pour un deplacement de 20 tonnes, et disposera d’une autonomie à la mer, d’une discrétion et d’une vitesse supérieure à celle du démonstrateur. On remarquera à ce titre que les modèles réduits présentés lors de l’événement, étaient équipés d’un pump jet, une hélice carénée permettant de diminuer les bruits et les risques de cavitation à des vitesses plus importantes. Surtout, au delà des missions de renseignement ISR pour lequel le modèle de base est conçu, un modèle plus imposant, d’une longue de 20 mètres, disposera d’un système de propulsion AIP lui conférant une autonomie de plongée de plusieurs semaines, et la capacité potentielle d’emporter des charges importantes, notamment des torpilles anti-sous-marines ou anti-navires, et des mines navales, ouvrant un éventail immense de possibilités au niveau opérationnel. Multiplicateur de force et déni d’accès De fait, le nouveau drone sous-marin de Naval Group se positionne comme un redoutable combattant, agissant comme ce que les militaires appellent « un multiplicateur de force », c’est à dire permettant d’accroitre les capacités opérationnelles des autres unités. A l’instar des drones de combat aérien, celui-ci permettra par exemple de mener des missions de renseignement sur les côtes adverses, ou au plus prés du dispositif naval ennemi, sans devoir risquer un sous-marin et son équipage dans cette périlleuse mission. Non seulement pourra-t-il alors transmettre aux forces alliés des informations sur les forces de l’adversaire, mais il pourra également, si besoin, déterminer la position exacte des cibles potentielles, de sorte à permettre des frappes distantes avec des armes à longue portée, comme le missile anti-navire MM40 Block 3C portant à plus de 160 km, mais aussi la nature des cibles présentes, afin de permettre à l’autodirecteur intelligent du missile de frapper la cible la plus importante, et ainsi d’éviter notamment des dégâts collatéraux non désirés. Il pourra également, si besoin, patrouiller une zone navale sous-marine pour s’assurer de l’absence de submersibles adverses, et pour, dans le cas contraire, renforcer l’efficacité des unités de lutte anti-sous-marine dépêchées pour éliminer ou expulser la menace. Les informations transmises par le drone peuvent permettre un tir de missile anti-navire comme l’Exocet MM40 sans que le navire faisant feu n’ai besoin d’être en ligne de visée avec la cible, et donc en frappant de manière entièrement furtive. Mais le drone pourra aller bien au delà, passant de la mission de « détecteur » au rôle « d’effecteur » dans sa version allongée, potentiellement armée de torpilles ou de mines. En effet, ainsi équipé, le drone pourra devenir un acteur majeur dans la mise une oeuvre d’une stratégie de déni d’accès naval et sous-marin, en prenant à sa charge l’interdiction d’une zone navale, aux cotés des autres unités de la force alliée. Or, un tel drone va couter bien moins cher, à l’acquisition comme à la mise en oeuvre, qu’un sous-marin de combat, fut-il à propulsion traditionnelle. Ainsi, Naval Group communique sur un tarif d’acquisition de la version de production ISR entre 15 et 20 m€, et même si la version de combat venait à couter 2,5 fois plus cher, soit 50 m€, elle resterait 12 à 20 fois moins chère qu’un sous-marin à propulsion conventionnelle ou AIP. Certes, les deux unités n’ont pas les mêmes capacités, le sous-marin étant autrement plus versatile, mais dans une logique purement défensive, avec pour objectif d’interdir un espace maritime aux navires et sous-marins adverses, une flottille de 20 à 30 drones sous-marins lourds équipés de torpilles et de mines, s’avèrerait autrement plus efficace et dissuasive que deux sous-marins à propulsion conventionnelle, pour un prix de possession inférieur ou égal. Une réponse aux besoins à moyen terme Or, ce type de capacité apporte une réponse bien réelle à horizon 2025 et au delà, à des besoins opérationnels de plus en plus pressants sur la planète. Ainsi, dans le cas de la Marine Nationale, ce type de drone pourrait non seulement permettre une surveillance renforcée des cötes et des espaces maritimes nationaux, notamment face aux grands ports et arsenaux de l’hexagone, mais également pour renforcer la protection des espaces ultra-marins les plus vulnérables ou potentiellement menacés. Une flottille de 4 ou 5 drones armés pourrait ainsi considérablement renforcer les capacités défensives de la Nouvelle-Calédonie, de la Reunion ou de la Polynésie française, alors que 2 ou 3 drones ISR suffiraient à assurer la surveillance permanente des iles Caraïbes ou des côtes de Guyane, le tout avec une emprunte logistique et humaine réduite. Pour certains partenaires et alliés de la France, comme la Grèce, il pourrait représenter une solution économique et efficace pour protéger la Mer Egée et les iles helléniques des incursions sous-marines et navales turques. Et que dire d’un pays comme Taïwan, qui en déployant une flottille de quelques dizaines de ces drones, pourrait neutraliser, pour un temps au moins, les actions navales chinoises si Pékin venait à décider d’une action offensive, laissant le temps aux alliés de Taïpei d’intervenir. les 17 mètres de long et 4 mètres de large de la soute de l’A400M permettent de transporter un drone de combat sous-marin n’importe ou sur la planète en quelques heures seulement, y compris pour être déployé dans une mer fermée de manière parfaitement discrète. En d’autres termes, ce drone pourrait représenter une solution de choix pour la protection des espaces maritimes. Et ce d’autant qu’il jouit d’une dernière caractéristique des plus attractives, même si elle n’est pas mise en avant par Naval Group. Avec une longueur de 13 mètres et une masse de 20 tonnes, le drone peut être aérotransporté par avion A-400M, alors que la version de 20 mètres et 40/50 tonnes peut prendre place à bord d’un avion C-17, permettant de rapidement déployer les drones vers un théâtre d’opération, même dans une mer fermée ou à accès controlé, comme peuvent l’être la Mer Noire ou la Mer Caspienne. Cette capacité permet à son utilisateur de déployer une capacité de renseignement naval, voire de lutte anti-navire et anti-sous-marine, dans des délais de quelques heures, avec une souplesse inégalée à ce jour. Un joker opérationnel, industriel et commercial pour Naval Group Naval group n’est pas le seul industriel à developper ce type de drone sous-marin à longue autonomie. Les Etats-Unis développent le drone ORCA, la Grande-Bretagne le drone Manta, la Corée du Sud le drone ASWUUV. Quant à la Chine, elle déploie déjà le drone HSU-001 en Mer de Chine. Toutefois, le groupe français semble avoir pris un coup d’avance dans son approche, avec un calendrier de tests avancés déjà établi pour 2022, et surtout une première estimation des prix auxquels ces drones pourraient être commercialisés. Il s’agit indiscutablement d’un joker pour Naval Group, mais d’un joker brandit à un moment stratégique, permettant de balayer l’épisode australien pour se repositionner rapidement et efficacement sur de nombreux marchés, avec une offre considérablement élargie, susceptible d’apporter une plus-value déterminante dans certaines compétitions dans lesquels le groupe est engagé face à des submersibles allemands, suédois, espagnols, et même russes, aucun n’ayant à proprement parler de programme équivalent aussi avancé. La Chine dévoila son premier modèle de drone sous-marin longue autonomie, le HSU-001, lors de la parade militaire de 2019 Mais ce drone constitue également un coup de Poker pour l’industriel, puisqu’il a développé en fonds propres le concept, sans que la DGA ni la Marine nationale n’aient été intégrées, tout du moins du point de vue budgétaire, dans le programme. Les dirigeants de Naval Group n’ont d’ailleurs pas caché les multiples appels du pieds faits en direction de l’Hotel de Brienne pour obtenir le soutien du Ministère des Armées dans ce programme, tant il est vrai qu’il représenterait, pour la Marine nationale, une plus value déterminante pour certaines missions déjà énoncées précédemment. Conclusion Il fait peu de doutes que le programme initié et développé par Naval Group, recevra rapidement un soutien de la part de l’Etat français, ouvrant ainsi des perspectives des plus interessantes tant du point de vue de la défense des espaces maritimes nationaux, que pour les aspects commerciaux et d’exportation. On ne peut qu’espérer que le dynamisme, et la parcimonie budgétaire dont ont fait preuve les équipes du constructeur naval perdureront une fois le soutien étatique assuré.
  3. 8 juin 2023 A la suite de l’annulation du contrat australien portant sur la conception et la fabrication de 12 sous-marins à propulsion conventionnelle de la classe Attack dérivée du Shortfin Barracuda, le constructeur naval français Naval Group était dans une posture peu enviable, tant son image internationale avait été altérée par cette décision. Certains commentateurs anglo-saxons y virent même l’opportunité d’avancer vers une consolidation des moyens de production navals européens, en d’autres termes, d’éliminer le français de ce marché des sous-marins conventionnels que se disputent 4 constructeurs européens, et qui représente plus de la moitié de ses exportations ces 20 dernières années avec des contrats en Inde, au Brésil et en Malaisie. PUBLICITÉ Si la confirmation venue d’Athènes d’une commande portant sur 3 frégates FDI Belharra redonna des couleurs au groupe, et en dépit de l’opportunité qui s’ouvre à lui concernant l’exportation de sous-marins à propulsion nucléaire après que Washington et Londres aient ouvert cette boite de Pandore, l’industriel français avait toujours besoin d’une annonce majeure dans le domaine sous-marin pour redorer son blason sur la scène internationale. Celle-ci intervint au cours des Naval Group Innovation Days, au début du mois de juin 2021, un événement organisé pour promouvoir les innovations du constructeur naval français, sous la forme d’un drone de combat sous-marin à longue endurance, non pas en tant que modèle numérique ou promesse lointaine, mais en tant que démonstrateur déjà assemblé et même expérimenté en darse, et qui entamera une phase de test dans les jours à venir pour 2 mois, afin d’en évaluer les performances et de valider les options technologiques retenues pour sa conception. Le projet, développé en grand secret et sur fonds propres par Naval Group, fait bien davantage que remettre en selle l’industriel dans le domaine de la guerre sous-marine, car il ouvre des perspectives opérationnelles, industrielles et commerciales sans équivalents, notamment pour faire face aux nouveaux enjeux qui se dessinent sur les océans. Un drone sous-marin taillé pour le combat Le démonstrateur testé par Naval Group mesure 10 mètres de long pour un deplacement de 10 tonnes, et reprend une forme hydrodynamique biomimétique inspirée des grands cétacés comme le cachalot. Selon Naval Group, il est capable de naviguer, dans sa forme actuelle, plusieurs jours en plongée autonome, à une vitesse de croisière de 6 noeuds, et une vitesse maximale de 15 noeuds. Il emporte un sonar de coque pour la détection sous-marine, ainsi qu’un radar et un système Electro-optique sur mat lorsqu’il évolue prés de la surface. Il dispose de plusieurs systèmes de communication, dont une liaison satellite, une liaison radio et une liaison basse fréquence, lui permettant d’échanger avec un navire, ou une station de controle, sous la forme de messages cryptés compressés pour accroitre la furtivité de l’engin. Enfin, il dispose d’un système de navigation, d’analyse des senseurs et de conduite de mission s’appuyant sur de l’intelligence artificielle mêlant Machine Learning et analyses déterministes pour assurer un controle fin des actions du drone. Le démonstrateur de Naval Group a été mis à la mer une première fois en 2020. Il doit dans les jours à venir entamer une phase d’essais de deux mois. Mais ces données ne concernent que le démonstrateur actuellement en test. En effet, selon Naval Group, cette famille de drone de combat sous-marins pourra aller bien au delà des caractéristiques de son démonstrateur actuel, tant du point de vue des performances que des profils de mission. Ainsi, la version de production sur laquelle travaillent les ingénieurs de Naval Group sera plus longue, 13 mètres pour un deplacement de 20 tonnes, et disposera d’une autonomie à la mer, d’une discrétion et d’une vitesse supérieure à celle du démonstrateur. On remarquera à ce titre que les modèles réduits présentés lors de l’événement, étaient équipés d’un pump jet, une hélice carénée permettant de diminuer les bruits et les risques de cavitation à des vitesses plus importantes. Surtout, au delà des missions de renseignement ISR pour lequel le modèle de base est conçu, un modèle plus imposant, d’une longue de 20 mètres, disposera d’un système de propulsion AIP lui conférant une autonomie de plongée de plusieurs semaines, et la capacité potentielle d’emporter des charges importantes, notamment des torpilles anti-sous-marines ou anti-navires, et des mines navales, ouvrant un éventail immense de possibilités au niveau opérationnel. Multiplicateur de force et déni d’accès De fait, le nouveau drone sous-marin de Naval Group se positionne comme un redoutable combattant, agissant comme ce que les militaires appellent « un multiplicateur de force », c’est à dire permettant d’accroitre les capacités opérationnelles des autres unités. A l’instar des drones de combat aérien, celui-ci permettra par exemple de mener des missions de renseignement sur les côtes adverses, ou au plus prés du dispositif naval ennemi, sans devoir risquer un sous-marin et son équipage dans cette périlleuse mission. Non seulement pourra-t-il alors transmettre aux forces alliés des informations sur les forces de l’adversaire, mais il pourra également, si besoin, déterminer la position exacte des cibles potentielles, de sorte à permettre des frappes distantes avec des armes à longue portée, comme le missile anti-navire MM40 Block 3C portant à plus de 160 km, mais aussi la nature des cibles présentes, afin de permettre à l’autodirecteur intelligent du missile de frapper la cible la plus importante, et ainsi d’éviter notamment des dégâts collatéraux non désirés. Il pourra également, si besoin, patrouiller une zone navale sous-marine pour s’assurer de l’absence de submersibles adverses, et pour, dans le cas contraire, renforcer l’efficacité des unités de lutte anti-sous-marine dépêchées pour éliminer ou expulser la menace. Les informations transmises par le drone peuvent permettre un tir de missile anti-navire comme l’Exocet MM40 sans que le navire faisant feu n’ai besoin d’être en ligne de visée avec la cible, et donc en frappant de manière entièrement furtive. Mais le drone pourra aller bien au delà, passant de la mission de « détecteur » au rôle « d’effecteur » dans sa version allongée, potentiellement armée de torpilles ou de mines. En effet, ainsi équipé, le drone pourra devenir un acteur majeur dans la mise une oeuvre d’une stratégie de déni d’accès naval et sous-marin, en prenant à sa charge l’interdiction d’une zone navale, aux cotés des autres unités de la force alliée. Or, un tel drone va couter bien moins cher, à l’acquisition comme à la mise en oeuvre, qu’un sous-marin de combat, fut-il à propulsion traditionnelle. Ainsi, Naval Group communique sur un tarif d’acquisition de la version de production ISR entre 15 et 20 m€, et même si la version de combat venait à couter 2,5 fois plus cher, soit 50 m€, elle resterait 12 à 20 fois moins chère qu’un sous-marin à propulsion conventionnelle ou AIP. Certes, les deux unités n’ont pas les mêmes capacités, le sous-marin étant autrement plus versatile, mais dans une logique purement défensive, avec pour objectif d’interdir un espace maritime aux navires et sous-marins adverses, une flottille de 20 à 30 drones sous-marins lourds équipés de torpilles et de mines, s’avèrerait autrement plus efficace et dissuasive que deux sous-marins à propulsion conventionnelle, pour un prix de possession inférieur ou égal. Une réponse aux besoins à moyen terme Or, ce type de capacité apporte une réponse bien réelle à horizon 2025 et au delà, à des besoins opérationnels de plus en plus pressants sur la planète. Ainsi, dans le cas de la Marine Nationale, ce type de drone pourrait non seulement permettre une surveillance renforcée des cötes et des espaces maritimes nationaux, notamment face aux grands ports et arsenaux de l’hexagone, mais également pour renforcer la protection des espaces ultra-marins les plus vulnérables ou potentiellement menacés. Une flottille de 4 ou 5 drones armés pourrait ainsi considérablement renforcer les capacités défensives de la Nouvelle-Calédonie, de la Reunion ou de la Polynésie française, alors que 2 ou 3 drones ISR suffiraient à assurer la surveillance permanente des iles Caraïbes ou des côtes de Guyane, le tout avec une emprunte logistique et humaine réduite. Pour certains partenaires et alliés de la France, comme la Grèce, il pourrait représenter une solution économique et efficace pour protéger la Mer Egée et les iles helléniques des incursions sous-marines et navales turques. Et que dire d’un pays comme Taïwan, qui en déployant une flottille de quelques dizaines de ces drones, pourrait neutraliser, pour un temps au moins, les actions navales chinoises si Pékin venait à décider d’une action offensive, laissant le temps aux alliés de Taïpei d’intervenir. les 17 mètres de long et 4 mètres de large de la soute de l’A400M permettent de transporter un drone de combat sous-marin n’importe ou sur la planète en quelques heures seulement, y compris pour être déployé dans une mer fermée de manière parfaitement discrète. En d’autres termes, ce drone pourrait représenter une solution de choix pour la protection des espaces maritimes. Et ce d’autant qu’il jouit d’une dernière caractéristique des plus attractives, même si elle n’est pas mise en avant par Naval Group. Avec une longueur de 13 mètres et une masse de 20 tonnes, le drone peut être aérotransporté par avion A-400M, alors que la version de 20 mètres et 40/50 tonnes peut prendre place à bord d’un avion C-17, permettant de rapidement déployer les drones vers un théâtre d’opération, même dans une mer fermée ou à accès controlé, comme peuvent l’être la Mer Noire ou la Mer Caspienne. Cette capacité permet à son utilisateur de déployer une capacité de renseignement naval, voire de lutte anti-navire et anti-sous-marine, dans des délais de quelques heures, avec une souplesse inégalée à ce jour. Un joker opérationnel, industriel et commercial pour Naval Group Naval group n’est pas le seul industriel à developper ce type de drone sous-marin à longue autonomie. Les Etats-Unis développent le drone ORCA, la Grande-Bretagne le drone Manta, la Corée du Sud le drone ASWUUV. Quant à la Chine, elle déploie déjà le drone HSU-001 en Mer de Chine. Toutefois, le groupe français semble avoir pris un coup d’avance dans son approche, avec un calendrier de tests avancés déjà établi pour 2022, et surtout une première estimation des prix auxquels ces drones pourraient être commercialisés. Il s’agit indiscutablement d’un joker pour Naval Group, mais d’un joker brandit à un moment stratégique, permettant de balayer l’épisode australien pour se repositionner rapidement et efficacement sur de nombreux marchés, avec une offre considérablement élargie, susceptible d’apporter une plus-value déterminante dans certaines compétitions dans lesquels le groupe est engagé face à des submersibles allemands, suédois, espagnols, et même russes, aucun n’ayant à proprement parler de programme équivalent aussi avancé. La Chine dévoila son premier modèle de drone sous-marin longue autonomie, le HSU-001, lors de la parade militaire de 2019 Mais ce drone constitue également un coup de Poker pour l’industriel, puisqu’il a développé en fonds propres le concept, sans que la DGA ni la Marine nationale n’aient été intégrées, tout du moins du point de vue budgétaire, dans le programme. Les dirigeants de Naval Group n’ont d’ailleurs pas caché les multiples appels du pieds faits en direction de l’Hotel de Brienne pour obtenir le soutien du Ministère des Armées dans ce programme, tant il est vrai qu’il représenterait, pour la Marine nationale, une plus value déterminante pour certaines missions déjà énoncées précédemment. Conclusion Il fait peu de doutes que le programme initié et développé par Naval Group, recevra rapidement un soutien de la part de l’Etat français, ouvrant ainsi des perspectives des plus interessantes tant du point de vue de la défense des espaces maritimes nationaux, que pour les aspects commerciaux et d’exportation. On ne peut qu’espérer que le dynamisme, et la parcimonie budgétaire dont ont fait preuve les équipes du constructeur naval perdureront une fois le soutien étatique assuré.
  4. 8 juin 2023 Face aux évolutions rapides des capacités des armées chinoises, et dans une moindre mesure des armées russes, nord-coréennes et iraniennes, l'US Army a lancé en 2017, à l'instar des autres armées US, un vaste programme visant à faire évoluer son organisation et ses équipements d'un modèle optimisé pour les engagements anti-insurrectionnels de ces 20 dernières années, vers un modèle adapté à l'engagement de haute intensité, comme lors de la guerre froide. Parmi les sujets majeurs d'évolution, plusieurs programmes clés ont émergé, comme le Futur Vertical Lift qui vise à remplacer les équipements aériens (hélicoptères et drones) en service avec les programmes Futur Long Range Air Assault (FLRAA) et Future Attack and Reconnaissance Aircraft (FARA), la densification des systèmes anti-aériens et anti-drones avec les programmes Gardian et MEHEL, ou encore 1e remplacement de véhicules de combat d'infanterie Bradley avec le programme Optionnaly Manned Fighting vehicle, ou OMFV. Comme ce fut le cas au début des années 70 avec le super programme BIG 5, l'US Army a également entrepris de remplacer ses capacités d'artillerie et de frappes de la profondeur adverse, notamment au travers du programme Extended Range Cannon Artillery, ou ERCA. Il est vrai que dans ce domaine, si les HIMARS de Lockheed-Martin se sont montrés très efficaces en Ukraine, cela n'a pas été le cas des M109 offerts à Kyiv par ses alliés européens. Ainsi, de manière documentée, ce sont pas moins de 21 M109 italiens, britanniques et norvégiens qui ont été détruits ou endommagés depuis le début du conflit, mais également plus d'une cinquantaine de canons tractés M777 offerts par les Etats-Unis, contre seulement 1 Pzh 2000 allemand et 2 canons Caesar français endommagés. Les M109 envoyés en Ukraine ont une portée au combat de 25 km, 30 km avec des obus assistés de roquette, et 40 km en employant des obus Excalibur. Et pour cause ! En effet, les M109 comme les M777, sont équipés d'un tube de 155mm de seulement 39 calibres (longueur du tube exprimés en fonction du calibre de l'arme, soit 6 mètres, et ont donc une portée inférieure à 25 km, contre prés de 40 km pour les tubes de 52 calibres des systèmes français et allemands. De fait, les M109 et M777 ont une portée similaire à celle des 2S3 et 2S19 en service au sein des armées russes, et donc des tirs de contre-batterie. Ceci explique en grande partie les pertes enregistrées. C'est précisément pour répondre à cette menace que l'US Army a lancé en 2019 le programme ERCA, qui vise à équiper la plateforme M109 d'un nouveau canon de 58 calibres, le XM907E, avec l'objectif affiché d'atteindre des cibles au delà de 60 miles, soit 100 km. Pour rappel, le record en terme de portée pour un système de 155 mm était jusque là détenu par Rheinmetall qui, en novembre 2019, avait annoncé avoir enregistré un tir à 76 km avec un obusier G6 et une munition Assegai V-LAP. De toute évidence, ce record a volé en éclats. En effet, ce mercredi, le britannique BAe a annoncé avoir enregistré, dans le cadre du programme ERCA, un tir sur cible fixe ayant "plus que doublé" la plus importante portée enregistrée par le système jusqu'ici. soit 43 miles enregistrés en 2020 avec un obus de précision à propulsion additionnée M982 Excalibur. De fait, selon le site de américain Task and Purpose, l'annonce faite hier par BAe accrédite l'hypothèse d'un tir au delà de 69 miles, soit 109 km. Pour y parvenir, BAe a mis en oeuvre un nouvelle munition, désignée XM1155-SC Sub-Caliber Artillery Long-Range Projectile with Enhanced Lethality ou SCALPEL. Les Pzh2000 allemands et les Caesar français, équipés de canons de 52 calibres, ont enregistré des pertes relatives bien moins élevées que les M109 de facture américaine du fait d'une portée sensiblement supérieure Si le succès de cet essai marque incontestablement une avancée majeure dans le cadre du programme ERCA, elle ne marque pas la fin des développements. En effet, il y a quelques mois, un rapport faisait état de l'apparition rapides de fatigues structurelles sur le canon XM907E L/58, du fait des contraintes thermiques et mécaniques très importantes que subit le tube à chaque tir. Ce constat n'est guère une surprise, les tubes de 52 calibres employés par les Caesar et Pzh2000 en Ukraine, ayant déjà montré une usure relative plus rapide que les tubes de 39 calibres armant les autres systèmes occidentaux. En outre, le Congrès s'était montré relativement circonspect quant aux promesses du programme ERCA, et ont limité, en décembre dernier, le format d'acquisition planifiée à ce jour à 18 systèmes dans le cadre de la Loi de finance 2024 du Pentagone. Il reste donc encore beaucoup d'obstacles techniques comme politiques et probablement budgétaires à franchir pour ce programme, avant que les unités d'artillerie américaines soient effectivement dotées d'un capacité de frappe au delà de 100 km. Pour l'heure, elles demeurent avec les M109A7 limités à 25 km de portée avec des obus classiques, et à 30 km avec des obus à propulsion additionnée RAP.
  5. bonjour, Mon fils est sergent au 2 eme Rima, il s'y plait bien. Bienvenue chez les Marsouins......
  6. https://fb.watch/hBysK5Nlti/
  7. 2 éme Régiment d'infanterie de Marine caserne Martin des Pallières - CS 90061 72470 Champagné, Champagné, France
  8. Le sujet c'est les missiles Patriot, je n'ai jamais parlé d'autre chose, ne nous égarons pas.....
  9. L'information n'était pas une "intox", puisque a priori les Patriots arrivent dans quelques jours.....
  10. Des HIMARS pour l’Armée de Terre, symptôme d’un défaut de pilotage de la BITD ? 28 octobre 2022 A l’instar de nombreux autres domaines, l’artillerie à longue portée, représentée par seulement 13 Lance-Roquettes Unitaires (dont 8 sont effectivement opérationnels) au sein de l’Armée de terre française, a été largement réduite au cours des années 2000 et 2010, sous couvert d’une perception majoritaire selon laquelle la menace d’engagements dits de haute intensité était révolue, et que la force aérienne était, à elle seule, susceptible d’apporter ces capacités de frappe dans la profondeur. Dans ce domaine, les enseignements émanant des 8 premiers mois de la guerre en Ukraine montrèrent que cette capacité s’avérait décisive, alors qu’une grande partie de la force aérienne était neutralisée par l’omniprésence des capacités de defense sol-air de part et d’autre. Et l’arrivée des premiers systèmes HIMARS cédés par les Etats-Unis aux forces Ukrainiennes au mois de juin, aux cotés d’autres systèmes d’artillerie modernes comme les M777 américains, les Pzh2000 allemands et les CAESAR français, marqua un basculement net du rapport de force offensif en faveur de l’Ukraine. De fait, depuis quelques mois, les systèmes d’artillerie à longue portée, qu’il s’agisse de systèmes autoportés de gros calibres portant à 50 km aujourd’hui, et à plus de 70 km demain, et des systèmes lance-roquettes de précision comme l’HIMARS américain ou le K239 sud-coréen, portant entre 80 et 300 km, ont connu un extraordinaire regain d’intérêt au sein des armées occidentales, la Pologne à elle seule ayant annoncé une commande de 300 K239 Chunmoo auprés de Seoul, et de 200 HIMARS supplémentaires auprés de Washington, constituant, avec les quelques 624 canons automoteurs K9 de 155mm sud-coréens, la plus formidable capacité d’artillerie en Europe occidentale, et l’une des plus puissantes sur l’ensemble de la planète. En France aussi, le problème est d’actualité, et fait d’ailleurs parti des principaux axes de progression identifiés dans le cadre de la préparation de la prochaine Loi de Programmation Militaire 2023-2029 en cours de préparation. La Pologne a officialisé la commande de 300 systèmes sud-coréens K239 Chunmoo Il faut dire que les 13 LRU français sont non seulement considérablement sous-numéraires pour couvrir les besoins de l’Armée de terre en cas d’engagement de haute-intensité, mais ils arriveront également en fin de vie d’ici 2030. Malheureusement, bien que ce type de besoin fut effectivement des plus prévisibles, de l’avis même de l’Etat-major de l’Armée de Terre depuis de nombreuses années, aucune solution nationale ni même européenne n’est à ce jour envisageable pour remplacer les LRU français et pour doter l’Armée de terre des équipements nécessaires dans ce domaine dans un avenir proche. C’est pour cette raison que dans le cadre de la préparation de la future LPM, les français n’ont à ce jour d’autre alternative que de se tourner vers une solution sur étagère importée, très probablement le fameux HIMARS américain, comme ce fut d’ailleurs le cas concernant l’acquisition des LRM au milieux des années 80. Cette situation met en évidence deux aspects problématiques en matière de programmation industrielle de défense en France. En premier lieu, ce besoin devait initialement être couvert dans le cadre du programme franco-allemand Common Indirect Fire system, ou CIFS, lancé en 2017 concomitamment au programme SCAF et MGCS, piliers de la coopération industrielle franco-allemande en matière de defense voulue par Emmanuel Macron et Angela Merkel. Or, au delà du fait que celui-ci est désormais mort-né du fait du manque d’intérêt de la partie allemande, il ne prévoyait de ne fournir les premières capacités qu’au delà de 2035, de toute évidence 5 années trop tard vis-à-vis du remplacement des derniers LRU, au-delà même de toutes considérations en terme de volumes insuffisants. Par ailleurs, l’industrie de defense française, part son experience en matière de systèmes balistiques, dispose de toutes les compétences pour effectivement concevoir une capacité balistique comparable au système HIMARS et au K239 chunmoo. L’Armée de Terre ne dispose que de 13 Lance-Roquettes Unitaires, dont seulement 8 sont effectivement opérationnels, qui arriveront en fin de vie d’ici 2030. On peut naturellement justifier le manque de determination de la France dans le developpement de tels systèmes, en dépit du besoin et des compétences, par l’étroitesse perçue du besoin lors de ces 20 dernières années, y compris au sein des armées françaises, ne permettant pas de valoriser les investissements requis pour un tel developpement, même si, de toute évidence, cela n’a nullement arrêté les sud-coréens, pourtant moins riches, avec un PIB 25% à celui de la France. Surtout, cela montre la menace que peut représenter, aujourd’hui, certains programmes franco-allemands mal sécurisés, qui dans le cas de CIFS, n’aura abouti qu’à faire perdre plusieurs années d’anticipation aux armées comme aux industriels dans ce domaine, là aux plusieurs autres pays sont pleinement engagés dans le renouvellement et la modernisation de ce type de capacité. Reste que même si la France venait à se tourner vers le système HIMARS américain pour répondre à ces besoins immédiats, celle-ci ne devrait nullement faire l’impasse sur le developpement de ses propres capacités balistiques tactiques, y compris ceux armant un éventuel système lance-roquettes à longue portée de facture nationale, le besoin n’étant pas destiné à s’étioler à moyen terme, alors que la valeur ajouté des armées françaises et de son industrie repose précisément sur leurs capacités d’engagement et de production globales et indépendantes. Ce d’autant que d’autres pays, y compris en Europe comme la Grèce, sont également en demande de ce type de capacités, et seraient probablement prêts à participer téchnologiquement et budgétairement à de tels programmes, la France décidant de s’y engager.
  11. bonjour, Il reste en théorie 13 LRU au 1 er Ra, si l'on retire ceux qui sont HS, il en reste 8, moins 3 que l'on doit donner a l'Ukraine il en reste.......5, ça fait peur dans tous les sens du terme, les Chinois par exemple ont.....200 régiments d' artillerie. Acheter des HIMARS sur étagère est une bonne idée, surtout avec l'allonge de ce type de matériel qui est de 400 KM, gardons nos LRU pour le 14 Juillet...
  12. Pour l'instant il n'y en a pas, mais a priori les UKRAINIENS vont en recevoir, du moins c'est ce qui est dit dans la vidéo.....
  13. Vidéo trés intéressante sur l'évolution du missile PATRIOT https://fb.watch/g6pb594F17/
  14. bonjour, Je me posais la question, de savoir ce que faisait un mécanicien d'armement de ses journée affecté dans un sous marin ? En cas de conflit ou d'exercice, bien entendu il envoi des torpilles, mais cela ne se présente pas tous les jours, alors que fait-il le reste du temps ?
  15. Pourtant au sommet de l'état nous avons parait-il "le Mozart de la finance"......il devrait pouvoir régler tout ça....Lol
  16. A priori en Estonie ce sont des chasseurs alpins, en Roumanie je ne sais pas encore..... Le 126 ème RI partirait aussi, mais je ne sais pas si c'est en Roumanie ou en Estonie....
  17. Bonjour, Je voudrais savoir si la mutation des sous-off dans un autre régiment est toujours d'actualité, ou s'il y a eu du changement récemment ? Merci.
  18. Bonjour, Merci BTX, c'est vrai qu'il y a beaucoup de changement cette année dans les parcours professionnels.
  19. bonjour, Est il toujours possible de passer officier au choix ou par le rang, une fois que l'on a le grade de Major, ou cette possibilité n'existe plus ?
  20. bonjour, Vu l'évolution de l'armement en général, et de la détection acoustique, en ca de conflit maritime, quel est le plus vulnérable, le bâtiment de surface ou le sous-marin ?
  21. Les frégates multi-missions, elles fonctionnent comme les sous-marins avec 2 équipages, un bleu et un rouge, a priori elles sont souvent parties en mer....

© Aumilitaire - Contact - CGU

×
×
  • Créer...