Voilà tout le problème, vous avez parfaitement définit ma situation se faire « imposer une solution ». Au fur et à mesure de ce recrutement que j’oserais définir comme verbeux, je m'éloigne de plus en plus des convictions qui m’animait à mon 1er rendez vous en CIRFA. Moi qui était dans les starting-blocks il y encore quelques mois, je freine de plus en plus face aux choix qui s’ouvrent (plutôt se ferment) à moi. Au début je sentais ça comme une simple peur de l’inconnu, mais maintenant je définirait l'armée comme étant source d’un crêpage de chignon couplé à une angoisse profonde de ce qui me sera imposé après cet engagement. Peut être finalement que toute cette attente forcée m’a été bénéfique pour prendre tout ce recul.
Peux être le fait d’avoir des projets commun avec mon compagnon, que celui ci est déjà Sergent au 1er RIMa (et à d’ailleurs faillait partir en OPEX en Janvier, ce qui me fait réfléchir sur notre couple en cas de départs chacuns de notre côté), suite également à une désinformation du métier que je visais précisément dans les SIC, m’ont permis de prendre conscience de la situation. Je me retrouve face à quelque chose qui ne m’emballe vraiment plus autant qu’avant. Loin de moi l’idée d’avoir une aversion envers la rigueur, le sport, servir son pays ; au contraire puisque je bifurque de plus en plus vers mon 1er choix d‘orientation que j’avais il y a un an qu’est la Gendarmerie.
Ce qui me bloque le plus c’est d’être d’ors et déjà forcée de formuler un nombre de vœux multiples sur seulement un seul qui me fait vibrer. Sur la première commission je me suis rendue compte que j’avais formuler 2 vœux sur 3 qui ne me plaisaient pas mais « il faut 3 vœux ». Je sens que à peine le contrat signée, je suis obligée de faire des choses qui ne me correspondent pas, c’est à dire me jeter dans un flou d’orientation pur et dur, qui pour l'institution pourrait se révéler très handicapant, si je bifurque de convictions en plein contrat, que je refuse de partir à l'étranger corps et âme, que dans les grosses lignes je me retourne contre eux.
La gendarmerie tout en gardant un grands nombres de valeurs qui m’ont plue et qui sont un dénominateur commun à l’armée pure, je m’y sentirais plus sécurisée pour un plan de vie serein et stable. Je suis un caractère bulldozer, qui fonce tête baissée mais très prévoyant quand ça touche au moyen/long terme surtout quand ça implique des déménagements, des départs longs. Je ne veux pas entrer dans l’armée dans une spé moins mouvante que d’autres juste pour être « pepouze » en France et pour avoir l’orgeuil de me proclamer militaire et franchir les barrières de sécurité du régiment chaques matins comme un coq si au final je nourris pas au fond de moi un amour pour le régiment et ce qui me sera demandé en OPEX. Ça serait être hypocrite envers eux et moi même. Si je ne suis pas militaire dans l'âme je me sentirais pas légitime de porter un treillis. Par respect.