Je ne pense pas que le fait d'avoir fait la guerre soit une garantie de qualité au combat.
Ce que je dis, c'est qu'au combat, on rejoue ce que l'on sait et ce que l'on a appris à l'entraînement... rien de plus, rien de moins.
Je préfère de loin un soldat qui a beaucoup d'entraînement à un soldat qui a beaucoup d'expérience de la guerre.
Tout simplement parce que, dans une situation de combat réelle, ce qui compte, c'est la fraîcheur d'esprit. La guerre laisse toujours des traumatismes qui peuvent être de très mauvais conseils.
Un soldat tout neuf, lui, se contentera de reproduire ce qu'on lui a appris, sans vraiment se rendre compte des conséquences concrètes que cela peut avoir.
Bref, pas de réflexion sur une situation tendue, pas de flash-back, pas d'émotion qui s'adapte à l'expérience, etc.
Quand un soldat réfléchit trop, c'est qu'il est temps de prendre sa retraite...
(sans parler de la normalisation de la violence, qui entraînera des réactions de plus en plus virulentes).