Non, pas tout à fait.
Certes, la syntaxe de "coups mortels "est un anglicisme souvent mal traduit (voir notamment affaire Pistorius à ce propos), mais la traduction est indissociable du droit pénal dans tel ou tel pays, et qui n'est pas le même que dans le notre.
Noter que, si Pistorius avait été français, il aurait encouru une réclusion criminelle non pas de 3 ans (homicide involontaire, maladresse...) mais de 15 ans ("coups mortels"):
Pour autant, il n'y a pas "d'homicide volontaire pur", celui-ci pouvant, comme je l'ai évoqué, être qualifié par l'instruction tant quand il y a violence directe (n'ayant pas eu l'intention de donner la mort) que pour le maladroit qui a fait tomber son pot de fleurs, voire même pour une personne morale (le constructeur de voitures ayant produit une pièce défectueuse, l'industriel pharmaceutique...).
Par "précision", j'entendais que l'instruction peut vouloir influencer le juge en détaillant les circonstances de cet évènement, bien que le juge et le jury restent presque souverains:
En matière d'application de Code Pénal 222-7 (et non pas de 221-6, à l'évidence, il n'y a en l'espèce pas "maladresse ou imprudence" et donc le "crime" est constitué et exclut le "délit"), la peine plafond est de 15 ans de réclusion criminelle, mais le même code pénal fait état d'une peine plancher (au moins 1 an de mémoire), si bien que n'importe quoi entre les deux peut arriver.
A contrario, en l'absence de violences volontaires (j'ai tué quelqu'un dans un accident de la route résultant d'un concours de circonstances échappant à "l'arme par destination" et aux paradis artificiels), là, en effet, il n'y a que délit et tribunal correctionnel.
En quelque sorte, l'échelle des peines est non seulement qualifiée en catégories (contraventions, délits, crimes), mais cette échelle est amendable selon l'orientation donnée par l'instruction et le jugement.
Voir à ce propos, e.g., un des nombreux billets de "maître Eolas":
http://www.maitre-eolas.fr/post/2007/05/02/611-la-classification-tripartite-des-infractions