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brucine

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Tout ce qui a été posté par brucine

  1. L'avionneur, actionnaire presque égalitaire de Thalès avec l'Etat, voit paraît-il d'un très mauvais oeil qu'on vienne de lui atomiser sans prévenance le presque tout neuf PDG de Thalès à la tête d'EDF en remplacement de Monsieur Proglio dont les amitiés politiques étaient contestées. A la décharge de l'état, la mission était difficile à remplir puisque le salaire du PDG d'EDF est plafonné à seulement 450 000€ par an là où tous les patrons de très grandes entreprises ont un fixe au moins 3 à 4 fois supérieur, et que donc peu de candidats se sont bousculés. Mais que l'on se rassure, toute cette agitation semble plus propice à déstabiliser pendant quelques semaines le cours boursier de Thalès et la vie de ses actionnaires minoritaires qu'à obérer les capacités de l'entreprise. http://www.lemonde.fr/entreprises/article/2014/10/16/thales-le-depart-de-m-levy-mecontente-dassault_4506949_1656994.html
  2. "Les Occidentaux ont délibérément mis ou maintenu en place des gouvernants musulmans réactionnaires et bigots, meilleure garantie possible contre les idées progressistes et communistes. Ils ont fermé les yeux sur leur politique qui maintenait la plus grande partie de la population dans l’ignorance et la soumission à l’islam le plus traditionnel" Cet extrait de profession de foi (si j'ose...) n'est pas du à l'expression politique d'un représentant de tel ou tel parti, mais à une tribune libre sur "Le Monde.fr" sous la plume de Monsieur Gérard Fussman. Monsieur Fussman est un pur produit de l'intelligentsia française au plus haut niveau: ENS, agrégé puis docteur es lettres classiques, professeur honoraire de la chaire de sanskrit (si, si, ça existe) à l'université de Strasbourg, professeur honoraire de la chaire d'histoire du monde indien au Collège de France. Un monument universitaire que personne ne songe à contester, restant à savoir si cette compétence s'étend ou non à la géopolitique, et s'il suffit d'un brûlot plutôt que de proposer des solutions qui nous laissent un peu sur notre faim: "Si la donne ne change pas, si nous ne réglons pas le problème social et si nous ne donnons pas, par l’école, à ces jeunes gens le moyen de comprendre par eux-mêmes que la religion n’est pas une excuse à la barbarie et à l’archaïsme social, il n’y a pas lieu d’être optimiste" Voilà ce qui, assurément, fait autant avancer le futur proche que la plupart des publications scientifiques même de très haut niveau... http://www.lemonde.fr/idees/article/2014/10/16/la-guerre-contre-l-etat-islamique-sera-longue-et-couteuse-pour-l-occident_4507578_3232.html#xtor=RSS-3208
  3. Nombre de personnels de Nîmes ont démissionné plutôt que de se retrouver à Lorient: c'est tout de même intolérable, pour un militaire, de devoir être muté en étant exposé à un risque aussi intolérable que le crachin. Mais il y a aussi, indépendamment de cette situation, des vols "réguliers" Bretagne-Toulon n'y embarquant pas que des militaires en ordre de mission (lesquels pour la plupart empruntent le rail, TGV 1ère classe -75%, cela reste très accessible). Les semis d’artichauts et de choux-fleurs restent probablement dans le Léon, mais quand bien même 5 camions feraient Brest-Toulon que la durée n'en est que d'une nuit au maximum, et que le coût en reste totalement insignifiant par rapport à celui de la maintenance d'un atelier qui serait séparé de la base aéronavale de rattachement des appareils, et qui ferait doublon avec celui qui resterait indispensable sur place. Il s'agit par ailleurs de pièces de secours au cas où, dont l'organisation peut être prévue en amont, puisque les pièces en question ne sont évidemment pas acheminées sur le PA par camion quand il est en mission, et que quand les avions le rallient, ils sont censés être pleinement opérationnels.
  4. Epididymite, pas épidémite, et qui justifie en effet un traitement de couverture par antibiotiques, anti-inflammatoires et antalgiques (par exemple l'aspirine) mais pas d'anticoagulant. Personne d'autre que toi n'a parlé de varicocèle, qui n'a rien à y voir.
  5. Comme je ne suis pas une dame, j'ai un peu de mal à comprendre. Georges Clooney a tout de même de nombreuses heures de vol, et il a peut-être en effet été "sexy" un jour, je ne suis pas compétent. Quant à l'aspect "professionnel", et une fois qu'il a fini de vendre du café, un tas de nanars et de séries B, what else? Est-il réellement, en dehors de son physique actuel ou passé, un bon acteur, et a-t-il d'ailleurs reçu (en sa qualité d'acteur) un prix significatif en dehors d'un Oscar en tant que second rôle, très peu au regard d'une filmographie très logorrhéique?
  6. Pour rester en Bretagne, il n'y a pas que des Lynx à Brest et des ATL à Lorient: il y a aussi les Rafale et Super Etendard Marine, servant par définition à armer le PA...à Landivisiau. Pour l'anecdote, rappelons que cette décision à Landivisiau répondait à la volonté de ne pas emm... les riverains par le bruit à Hyères, les bretons, apparemment, ils s'en f...(encore que j'aie des souvenirs pas vraiment charmants de passage en rase-mottes au-dessus d'un centre équestre à pourtant au moins 100 nautiques, les chevaux sont assez anti-militaristes). Bon, coût du kérosène mis à part, Landivisiau-Toulon, c'est à peu près comme pour moi de prendre ma voiture pour aller au bourg à la boulangerie... Concernant les hélicoptères (et passant sous silence les Dauphin et l'arlésienne, c'est le cas de de le dire, des NH90), la BAN d'Hyères garde les Panther de la 36F et la 31F continue d’accueillir un détachement de Lynx, certes sous autorité de la 34F de Lanvéoc-Poulmic), et les "voyages" de l'une à l'autre des appareils et/ou des équipages sont monnaie courante. Mais il faut noter que la vocation première de ces hélicoptères n'est pas d'armer le PA, mais d'autres unités pas toujours susceptibles de l'accompagner, et où rien n'exclut que ces hélicoptères rejoignent certaines de ces unités lors de leur passage au large des côtes atlantiques. Et que, aujourd'hui, il n'y a plus systématiquement, les temps sont durs, un (ou deux) hélicoptères affectés à chaque frégate, mais un commandant qui en fait la demande au coup par coup. Quant aux coûts logistiques, je suppose que les grands sachems ont du calculer qu'il comptait moins cher de déplacer ces différents appareils jusqu'aux bâtiments les employant et qui peuvent se trouver à peu près n'importe où que de maintenir une base dans chaque région.
  7. Les conséquences juridiques en termes de coûts sont plus complexes comme l'évoque l'article que j'ai cité, puisque l'état de guerre met fin aux contrats entre les parties belligérantes, intervient dans les spoliations des adversaires et leurs demandes de réparation selon qu'ils sont "ennemis" ou pas, les blessures de nos propres troupes (cas d'un français blessé en Corée où nous n'étions pas en guerre), les indemnisations par assurances des sinistres (elles ne couvrent pas le risque de guerre...), sans évoquer les procédures pénales alors réputées plus expéditives. Mais, avant ces coûts induits, je voulais surtout évoquer les coûts directs, puisque nombreuses sont, en ces temps de crise, les voix civiles qui plaident pour que les budgets militaires soient supprimés au profit de l'augmentation des traitements de telle ou catégorie de la fonction publique. Il s'agit donc surtout, pour l'exécutif qui pour l'instant entend clairement maintenir certaines de ces missions, de faire avaler la pilule financière de mesures ressenties comme impopulaires à un électorat qui y renâcle.
  8. Je ne pense pas qu'il faille préjuger "le papier" ni les préparations militaires. Un master ou niveau équivalent me semble actuellement un pré-requis. Mais je connais au moins un OSC, sans aucun background militaire, titulaire d'un master...de biologie décerné en province et sans gloire particulière. A mon sens, tout master ou équivalent a sa chance, peu important la discipline, mais beaucoup la manière dont on s'est préparé, en "histoire et stratégie", connaissances maritimes, langues, sport..., donc finalement la capacité de "se vendre soi-même". Je ne connais pas de statistiques à cet égard, et elles n'auraient probablement pas grande signification, puisqu'il n'y a grosso merdo qu'une quinzaine de recrutements par an, dont la moitié en interne, laissant en clair 7 ou 8 OSC externes. Maintenant, si l'on juge à l'intérieur d'un même type de formation académique, un candidat qui aurait même un master de droit va probablement souffrir devant ceux sortant de Sciences Po, même si aucune des deux formations n'amènera quoi que ce soit au poste.
  9. Je suppose que, en Méditerranée, et en dehors du service public, les hélicoptères ne servent pas à protéger les côtes d'une attaque sous-marine, mais sont l'un des éléments de protection des bâtiments de surface parmi la protection autonome de ces bâtiments, la présence d'autres bâtiments de surface et sous-marins "amis", la PATMAR... D'ailleurs, et pour schématiser, la 31F a été "reversée" à la 34F, et la base de Nîmes-Garons a mis la clé sous la porte, montrant qu'il ne s'agit pas davantage de protéger Toulon que Lorient ou Brest, mais les unités qui naviguent tant en Méditerranée qu'en Atlantique. Maintenant, que les Lynx ou NH90 puissent servir à promener d'ailleurs plus volontiers des "galonnés" ou des "politiques" que des aumôniers n'est pas contestable, mais c'est une autre question.
  10. Sur le plan du principe, l'état de guerre ne saurait être voté que par le parlement aux termes de l'article 35 de la constitution, et bien sûr engagé seulement contre un état, mais l'exécutif gardant, aux termes des articles 15, 16 et 21, la prérogative des "interventions d'urgence". Le parlement est informé des OPEX et en dispose du "contrôle", mais limité à sa seule information sans vote (pour des raisons essentiellement budgétaires) tant que le mission ne dure pas plus de 4 mois, nécessitant alors son autorisation. http://www2.assemblee-nationale.fr/decouvrir-l-assemblee/role-et-pouvoirs-de-l-assemblee-nationale/les-fonctions-de-l-assemblee-nationale/les-fonctions-de-controle-et-l-information-des-deputes/la-declaration-de-guerre-et-les-interventions-armees-a-l-etranger Sur le plan strictement juridique, la dernière déclaration de guerre française date de 1939, et on ne saurait parler de guerre contre la Mali ou l'Irak puisque ce ne sont pas ces états qui sont en cause. Mais bien sûr, à cette aulne, l'Algérie n'était pas une guerre puisque s'agissant du territoire intérieur... L'exécutif a par ailleurs de nombreux intérêts à ne pas faire déclarer l'état de guerre: sur le plan psychologique, mais aussi pour ne pas être "ligoté" par le législatif et ne pas devoir prendre de mesures d'exceptions lourdes. Un article ancien mais intéressant à cet égard: http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/afdi_0066-3085_1959_num_5_1_1443 Cela dit, tout n'est que sémantique: la France n'a cessé, d'une manière ou d'une autre, d'être "en guerre" depuis la Libération sans l'être juridiquement; la dramatisation actuelle de ce terme n'a sans doute qu'une portée politique, destinée à faire comprendre et accepter à une population souvent dubitative telle opération à l'étranger (et ses coûts) ou telle mesure à l'intérieur.
  11. On ne construit pas des frégates pour chasser le sous-marin, mais on les équipe d'hélicoptères parce que le sous-marin est le pire ennemi de la frégate et l'hélicoptère celui du sous-marin: entre gens de bonne compagnie...
  12. Non pas "faible taux de virage" , c'est un contresens, mais "faible rayon de virage" (ou "tourne sur place", "vire dans un mouchoir de poche"..., comme on voudra), et non pas "fait bien son travail" mais "ne fait bien qu'un travail", voire même, dans l'acceptation courante du terme, "ne fait bien qu'une chose". "clears a path" est plus délicat mais ne se traduit pas littéralement, mais plutôt par quelque chose du genre "ouvre la voie". Cela dit, je ne vois pas ce qu'il y a de drôle, mais les goûts et les couleurs...
  13. Je disais simplement, et comme nous en avons évoqué le "principe" dans un autre sujet, que (en dehors d'un contexte de conflit), quelques années après, les bâtiments, les hommes, le mazout...sont devenus denrée rare et que les missions sont mois fréquentes et moins longues. Dans par exemple le domaine de l'aéronavale, un certain nombre d'officiers mariniers "hélicoptèristes" et pourtant volontaires peine à acquérir l'ensemble de ses qualifications bien sûr faute d'un nombre suffisant d'instructeurs et d'appareils en état de marche...mais aussi faute de frégates susceptibles de les accueillir et de sous-marins disponibles pour les exercices. Et ce au point que certains d'entre eux n'ont jamais embarqué.
  14. Pour les OSC OPS comme les autres, la marine "vend" des perspectives "de carrière": (mais bien sûr pas C.OPS puisqu'il existe une spécialité dédiée). "Après un début de carrière embarqué, il élargit son domaine d’activité dans des unités de soutien, des organismes chargés des programmes d’armement ou du maintien en condition de la flotte. " Mais en effet, il conviendrait d'abord qu'ils soient renouvelés, et ensuite qu'ils ne soient pas en concurrence avec les OSC C.OPS , sans doute "prioritaires" dans ce type de fonction "d'encadrement". Concernant le Laplace, et même si des missions aussi longues que celle que DQN78 décrit sont anecdotiques, je n'ai fait qu'illustrer par le premier (et récent) exemple me venant à l'idée que des missions de 3 mois et plus ne sont pas extraordinaires, et qu'il y a encore matière à naviguer pour ce type de durée dans la marine (et pas évidemment actuellement sur le Laplace).
  15. Nous avons tous compris qu'il nous était demandé d'aider une personne dans ses démarches de désertion. Outre que l'on peut ne pas avoir envie de le faire, et que, si tel était le cas, le complice encourt les mêmes peines que l'auteur aux termes de Code Pénal L.121-6, pourquoi ne profiterions-nous pas de la situation pour, à défaut de la situation personnelle de l'intéressé dont je concède qu'elle ne motive guère, discuter d'une question qui, sur le seul plan du droit, n'est pas dénuée d'intérêt? Squad, je veux bien que l'on puisse étayer les arguments du droit et de la raison dans cette situation, mais je crains que surtout les seconds soient inopérants: de toute évidence, la personne qui pose cette question ne cherche qu'à échapper par tous les moyens aux sanctions qu'elle craint de subir en France, et précipitation n'est en effet pas raison.
  16. Un EV2 sort en moyenne 1700€, puis est nommé EV1 le 1er août de l'année suivant sa nomination EV2, augmenté d'un (très petit) chouïa à chaque année à ce grade, puis, toujours sur des seuls critères d'ancienneté, est nommé LV au bout de 4 ans en tant que EV1. Sans préjudice de primes qui peuvent considérablement augmenter la mayonnaise (sous-mariniers, primes à l'air). Il faut aujourd'hui être Madame Irma pour savoir qui des OSC, même très "méritants" sera ou non renouvelé puisque servant en effet de "variable d'ajustement" pour les réductions d'effectifs. Tout au plus peut-on supputer que ceux qui ont eu des formations très techniques, très longues (et donc très chères) seront affectés moins rapidement que les autres au titre de la règle du "retour sur investissement". Puisque l'on parle de "blancs", le BH Laplace revient de 3 mois de mer et des brouettes, de mémoire à l'aller escale technique aux Açores avant mission à St Pierre et Miquelon et "représentation" au Québec, mais rien au retour: il y a encore de quoi "naviguer"...
  17. Il y a toujours des plans B. Equiper l'ensemble de l'armée de breaks Volvo: il paraît que c'est leur "hauteur de plafond" qui les fait aimer des rabbins si l'on en croit tel film ou l'humour juif new-yorkais au ras des pâquerettes. Ou bien de 2 CV, puisque la manière d'y caser 4 Bigoudènes est bien connue: 2 devant, 2 derrière.
  18. Bof, il y a des tas de domaines où l'OSC spécialiste (je pense par exemple aux juristes) mènera tranquillement sa "vie de bureau" et les horaires qui vont avec sans réellement de responsabilités et de contingences particulières autres qu'une astreinte de temps à autre...
  19. Il ne s'agit pas forcément d'une clause d'exclusivité (laquelle peut d'ailleurs être stipulée dans le contrat de travail, peut être jugée excessive ou valide, et n'entraînant pas de conséquences que financières dans ce dernier cas), mais plus largement parlant de l'interdiction faite par le code du travail de dépasser un certain volume horaire. Bien sûr, il faudra que le nouvel employeur en connaisse, la loi n'obligeant pas le salarié à cette communication, mais autorisant l'employeur à demander à ce salarié une attestation écrite aux termes de laquelle il respecte les dispositions relatives à la durée maximale du temps de travail. Le refus de produire une telle attestation ou sa non sincérité s'analysent comme une faute grave pouvant entraîner le licenciement du salarié. Quant à l'espace Schengen, il abolit évidemment le contrôle systématique aux frontières intérieures, mais n'exclut pas que chaque état procède à des contrôles aléatoires à l'intérieur de ses propres frontières comme il le fait en dehors de tout contexte migratoire, cela réduisant en effet les chances de se voir "alpaguer", sauf peut-être par voie aérienne où le contrôle des personnes embarquées est effectué pour d'autres motifs.
  20. La personne qui a déserté serait juridiquement privée de contracter non pas parce qu'elle est déserteur, mais tant qu'elle est liée par un autre contrat à temps plein, nonobstant le fait qu'il soit militaire. Le risque de contrôle aux frontières n'est pas lié aux autorités de police du pays d'accueil, mais à un éventuel contrôle de police du pays de départ dès lors que cette personne serait inscrite au FPR. Il n'existe, sauf erreur de ma part, rien de tel qu'une "carte d'expatrié français résident à l'étranger". Le citoyen français dans ce cas de figure s'inscrit seulement s'il le désire au "registre des français établis hors de France" auprès du consulat de France du pays de destination et peut alors, ce n'est toujours pas une obligation, demander un certificat d'inscription à ce registre, abusivement qualifié de "carte consulaire". Il est toutefois impossible, sans ce document, de faire produire une nouvelle CNI sécurisée. Son établissement ne requiert en principe que l'état civil de l'impétrant et sa situation vis-à-vis de la JAPD/JDC s'il a moins de 25 ans, mais des "renseignements complémentaires" peuvent être demandés, rien ne disant clairement si les autorités consulaires consultent les différents fichiers dont FPR dont sont (notamment) destinataires "les agents du ministère des affaires étrangères (...) individuellement désignés"
  21. ça, c'est la bouteille à l'encre. Rien n'exclut qu'ils deviennent marins civils, puisqu'ils sont par définition tous brevetés chef de quart, et à condition qu'ils le veuillent; je crois que surtout les postes plus ou moins "sédentaires" sont concernés (remorqueurs, pilotes des ports...). Sans entrer dans les détails, une loi est censée faciliter leur reconversion dans la catégorie A de la fonction publique, mais en se souvenant que, là comme ailleurs, la tendance est à la déflation. Les haut gradés expérimentés sont volontiers recrutés par les entreprises civiles liées à la défense. A contrario, les jeunes (ceux qui ont échoué à l'école de guerre) sont paraît-il très recherchés du fait de leur expérience en termes de sécurité et d'encadrement. Si problème il y a, il serait davantage entre les deux puisque être âgé de plus de 40 ans devient dans le monde du travail un délit. Un peu de lecture à propos des carrières dans la marine nationale, convenant en la matière de s'adresser plutôt au bon dieu (enfin, l'avant-dernier en date...) qu'à ses saints: http://www.marine-oceans.com/entretien/76-entretien-avec-amiral-olivier-lajous-directeur-du-personnel-militaire-de-la-marine-nationale J'oubliais: la spécialisation a aussi un rôle, un sous-marinier ou un artilleur, c'est moins facile à "vendre" dans le civil en termes de compétences non pas managériales, mais techniques.
  22. La question n'est pas de savoir ce que tu veux ou pas. Les autorités n'ont pas caché leur volonté de "dépyramidiser" en envisageant pour certains des officiers une deuxième carrière, plus particulièrement aux seuils de CC ou de CF. Il y a bien sûr des inerties, le recrutement à l'école navale ne diminue pas sensiblement, et il est difficile de "vendre" l'école navale à des étudiants à qui on ne fait pas espérer d'être au minimum CF. Mais la question n'est actuellement pas de savoir si cette évolution se fera, mais seulement quand. Aujourd'hui encore, il pleut des CF, le goulet d'étranglement se faisant vers les CV, et je ne les connais évidemment pas tous. Mais j'en connais deux, de la même promotion, qui ont été nommés récemment CF le même jour: un en même temps qu'il était admis à l'école de guerre, l'autre après y avoir échoué 2 fois (mais après avoir accompli un début de carrière exemplaire). Je ne suis même pas sûr que ce dernier, encore très jeune, ne finisse pas CV s'il décide de continuer sa carrière, à moins qu'il existe un texte que je ne connais pas (il y en a tant) qui dispose que nul ne puisse devenir CV faute d'être breveté de l'école de guerre: nous parlons de statistiques en cette défaveur, pas de situations individuelles.
  23. Je me suis un peu mélangé les pinceaux, puisque la liquidation de la pension militaire à taux plein dépend de nombreux paramètres (l'âge du capitaine?). Schématiquement, et à compter de 2015, un officier qui n'a pas atteint l'âge de la retraite devra avoir effectué 29,5 années de service, y compris les bonifications dont le calcul est compliqué selon la situation familiale et professionnelle. http://www.la-retraite-en-clair.fr/cid3191170/la-retraite-des-militaires.html Admettant qu'un officier, CF, n'ait pas intégré l'école de guerre qu'il ne compte tout de même pas parmi les malheureux, pour une solde moyenne (primes incluses) de 4500€: peut-être moins que les ingénieurs de la botte des meilleures grandes écoles au même âge, mais sûrement plus que ceux des autres écoles d'ingénieurs (si tant est qu'ils n'aient pas connu des périodes de chômage). http://secretdefense.blogs.liberation.fr/defense/2009/07/combien-gagnent-les-militaires-.html Et le encore employable CF parti vers le civil et cumulant sous certaines conditions sa pension et son salaire civil ne compte pas non plus dans les malheureux. Concernant l'école de guerre, il est difficile d'agréger des statistiques globales. On sait néanmoins que (à la louche), sur 300 stagiaires, 200 sont français et 30 officiers de marine. Sachant que l'on a le droit de présenter le concours 2 fois, chaque session comporte, pour la marine, environ 100 "bizuths" et autant de "redoublants". Pour autant (et commentaires que l'on trouve certes sur la filière "terre") certaines voix soutiennent que le taux d'admission frôle 70, voire 75% pour les officiers qui suivraient la formation jusqu'au bout, commentaire qui n'est pas forcément honnête puisque la qualité de la préparation dépend aussi de l'affectation de l'officier pendant cette période. Une seule chose est sûre, au moins pour les officiers des filières scientifiques (donc tous à navale et à l'école de l'air): ils ont d'autres choix de carrière, et n'entrent pas dans ces écoles parce que la solde et la retraite y seraient meilleures, même si cela peut devenir vrai au terme d'une carrière que personne ne peut prédire.
  24. Ne confonds-tu pas à nouveau? L'officier peut prétendre à l'obtention d'une pension militaire après 25 ans de service, ce qui ne veut pas dire qu'il le fait ou y soit obligé. Sans quoi, pour prendre un exemple extrême, tout bordache sortant de l'école navale à 23 ans ferait valoir ces droits à 48 ans, il y aurait peu de CV en exercice et pas du tout d'officiers généraux. Mais il peut évidemment faire valoir ces droits s'il estime que cette pension (qui ne lui sera pas alors servie au taux plein de 75%) lui suffit ou qu'il préfère une reconversion civile. Le pécule, tel qu'établi par la LPM 2014-2019, est pour la marine nationale de 91 officiers de marine pour la seule année 2014, dont, c'est frappant, 20 au grade de LV et 45 à celui de CF. http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000028499532&dateTexte=&categorieLien=id Dans le premier cas, on peut envisager des OSM "seniors" ou "navale interne" qui y auraient stagné...mais aussi des officiers plus jeunes qui n'auraient pas réussi l'école de guerre. Dans le deuxième, essentiellement ceux qui, et parfois aussi bordaches, auraient atteint leur "bâton de maréchal" pour avoir notamment échoué à l'école de guerre, mais aussi de plus en plus dans le futur d'officiers supérieurs qui n'auront pas été jugés "à haut potentiel" et éligibles aux grades et fonctions d'état-major supérieurs.

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