Le Luc Léger est un test de VMA, pour chaque palier il y a donc une valeur de VMA correspondante.
Palier 5 -> 10,2 km/h (valeur de la VMA)
Palier 6 -> 11,0 km/h
Palier 7 -> 11,9 km/h
Palier 8 -> 12,7 km/h
Palier 9 -> 13,6 km/h
Palier 10 -> 14,5 km/h
Palier 11 -> 15,3 km/h
Palier 12 -> 16,1 km/h
Palier 13 -> 17,0 km/h
(perso, j'ai une VMA comprise entre 15,5 et 16, mesurée sur des Cooper et sur des semi-marathons, et j'ai atteint le palier 11.30 au CSO. Ça colle !)
La VMA, elle s'augmente en travaillant spécifiquement (les fameuses séances de fractionné, où on coure des certaines distances à un certain pourcentage de sa VMA avec un certain temps de repos entre les séries).
Tu dis ne pas avoir tout donné à ton test de Cooper sauf que, justement, c'est un Test ! Ta VMA c'est ta limite physiologique, si tu veux connaître sa valeur, tu dois courir à la limite pendant les 12 minutes. Si tu as peur de te blesser, si tu préfères t'économiser, reprends tranquillement la course à pied quelques semaines puis refait ton Cooper dans les règles de l'art. Arrache toi les tripes et t'aura une valeur approchée de ta VMA.
Et, en l’occurrence, tu serai capable d'atteindre, au Luc Léger, le palier qui correspond à la même VMA (à la seule condition que tu t'arraches autant les tripes).
Et comme on te demande d'atteindre le palier le plus haut, il te reste plus qu'à t'entraîner !
"Quand on veut, on peut". Je suis pas tout à fait d'accord. C'est valable sur une durée suffisamment longue. Celui qui a toute la volonté du monde mais qui ne s'entraîne pas, sera beaucoup moins enclin à se dépasser que celui qui a un peu moins de volonté mais qui s'entraîne régulièrement et qui a un passé de sportif. Si on a pas l'expérience de la douleur spécifique à la course à pied (pour le luc léger : essoufflement qui vient rapidement et qui est très gênant, la montée d'acide lactique dans les cuisses à cause des demi-tours -que le sédentaire ne connaît pas-), on sera pas en mesure de forcer longtemps.
Je prends l'exemple de mon passage au CSO, une fille qui avait atteint le palier 5 et qui, selon elle, "n'en pouvait plus", avait "repoussé ses limites" alors qu'elle semblait encore toute fraiche, tandis qu'un type qui avait atteint le palier 10, en roulant au sol et en vomissant contre un mur, était déçu d'avoir abandonné aussi tôt et savait qu'il aurait pu faire mieux. Probablement que, auparavant, il avait été capable d'aller chercher plus loin dans la douleur.
La limite physiologique est toujours plus éloignée que la limite psychologique. Pour repousser la première, il suffit de s'entraîner. Pour repousser la seconde, il faut s'y frotter régulièrement.
Alors Monsieur Dupont va faire son footing de 10km tous les 2 jours, tranquillement, il repousse sa limite physiologique. Mais à l'armée, ce qu'ils veulent, c'est surtout des types capables de titiller leur limite psychologique.