C'est un fait d'histoire tout à fait passionnant, même si on en regrette l'issue et aussi ce qu'il advint des prisonniers... Et j'acquiesce, les erreurs sont discutables.
Ça a commencé par une divergence notable au niveau commandement qui dura tout au long de la bataille... COGNY préconisait un positionnement mobile et moins fournit en troupe que ce que voulait NAVARRE son supérieur qui voulait une forteresse imprenable, il me semble.
Il y a eu aussi je crois au début de la bataille un refus de la part des français d'un appui aérien américain car soi-disant nous avions la situation en main... On connais la suite
Quant à l'effort de guerre du général Giáp, il donne son analyse des combats, je cite : les militaires français, "selon leur logique formelle, avaient raison". "Nous étions si loin de nos bases, à 500 kilomètres, 600 kilomètres. Ils étaient persuadés, forts de l’expérience des batailles précédentes, que nous ne pouvions pas ravitailler une armée sur un champ de bataille au-delà de 100 kilomètres et seulement pendant 20 jours. Or, nous avons ouvert des pistes, mobilisé 260 000 porteurs - nos pieds sont en fer, disaient-ils -, des milliers utilisant des vélos fabriqués à Saint-Étienne que nous avions bricolés pour pouvoir porter des charges de 250 kg. Pour l’état-major français, il était impossible que nous puissions hisser de l’artillerie sur les hauteurs dominant la cuvette de Diên Biên Phu et tirer à vue. Or, nous avons démonté les canons pour les transporter pièce par pièce dans des caches creusées à flanc de montagne et à l’insu de l’ennemi. Navarre avait relevé que nous n’avions jamais combattu en plein jour et en rase campagne. Il avait raison. Mais nous avons creusé 45 km de tranchées et 450 km de sapes de communications qui, jour après jour, ont grignoté les mamelons."
Sans oublier qu'à la fin, les Viêt Minh ont même utilisé les orgues de Stalline, le lance roquettes multiples Katioucha !!!