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malade et exclue


lili67

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Bonjour à tous et a toutes,

C’est un peu long prenez un café et des gâteaux !

Voilà bien longtemps que je n’étais pas revenue sur ce forum. Beaucoup de temps a passé et donc beaucoup de choses sont arrivées, bonnes ou mauvaises. Je viens ici donner quelques nouvelles de la situation et aussi, peut être pouvoir aider d’autres personnes qui seraient dans le même cas ou affilié que nous.

Je vous remercie pour votre soutien, ça fait chaud au cœur de vous lire, même si je vous réponds des années plus tard. Les treillis ne sont pas les meilleurs soutiens que j’ai pu avoir, j’ai même pensé pendant quelques temps que tous les kakis étaient des connards, mais certains m’ont prouvés le contraire ;-)

Il faut dire que le voyage est long, couverts d’embuches et parsemés d’obstacles. Même si on essaie, chaque jour, de positiver cela reste difficile à gérer, bien plus le côté administratif que le côté « maladie ». Il faut quelquefois descendre en enfer y vivre pour remonter la pente, essayer de rester à flot ne sert à rien sinon nous épuiser. C’est ce qu’on a fait on a vécu l’enfer et on remonte, peu à peu. Des hauts et des bas. Mais on fait avec. Après tout je suis encore en vie.

Aujourd’hui, la maladie est reconnue comme imputable au service donc, je suis encore en CLDM. Les médecins que je vois du côté militaire ne veulent pas me réformer, mais me pousser jusqu’à la fin de mes droits. De toute façon si je demande, de moi-même, la reforme je perds mes droits donc j’attends. J’ai tous les jours cette boule au ventre car j’ai l’impression de prendre la solde et la place d’un vrai soldat, dont on manque cruellement. Car en CLDM mais considéré comme étant d’active. On ne s’y fait pas.

Je ne suis toujours pas suivie en neurologie en militaire. Malgré les nombreuses et récurrentes demandes de mes médecins militaires psy, je reste en psy. Ils ont essayé de demander le double service, donc psy et neuro ou, carrément, de me passer en neuro seule. Rien à faire. Le premier médecin vu est un psy, cela restera un psy. Pas grave je tombe sur de bons médecins, compréhensif, très surpris a chaque fois qu’il me voit pour la première fois, mais comprenne vite l’originalité de la situation ! de toute façon vu le peu de chose que l’on connait sur le cerveau, je vois des neuros pour la routine.

Mais, dans tous les cas un suivi psy n’est pas inutile. Habiter près de la plus grande caserne mili du coin, et voir tous ces treillis n’aide pas forcement, quand on ne peut plus soi-même en porter un.

Les anciens combattants m’ont passé en invalidité. Il y a eu un léger souci de ce côté-là. Je devrais être à 70 % mais l’administratif a fait son boulot. D’une chose simple c’est devenu compliqué.

J’ai été voir 3 doc. Un neuro et un psy, normal et un gastroentérologue, qui, lui, ne savait pas trop pourquoi je venais le voir, nous non plus d’ailleurs. Ce médecin ne m’a donc mis aucun pourcentage puisque je vais bien de ce côté-là. Les deux autres médecins m’ont mis 40% chacun, à cumuler. Avec leur loi bizarre cela donne 70%. Mais dans les hautes sphères ils ont pensé que chacun d’eux était d’accord pour 40% au total. Me voilà donc avec un taux de 40%. La commission que nous avions été voir, (un passage de ma vie fort désagréable je dois dire), était tombée d’accord sur le fait que c’est cumulable. Rien a faire je reste a 40%.

Nous allons essayer de nouveau de le faire réévaluer. Ça aussi c’est fatiguant, j’ai l’impression de courir après les pourcentages, comme un héroïnomane après sa drogue. Ca me donne une image de moi-même super sympa.…

Autre chose passionnément éreintante, les suspens de « j’avais être payé ou pas ». Avant c’était la solde entière qui était oubliée. Aujourd’hui je suis payée en demi-solde, c’est la mutuelle qui joue le suspens.

Mon mari a été muté de l’autre côté de la France, ce qui est réellement gênant, vu qu’il doit poser des jours de perm a chaque fois que je dois me rendre chez un médecin ou autre, affilié a ma situation. Dans son ancien régiment cela ne posait aucun souci. Il posait ces jours comme bon lui semblait, le deal c’était une disponibilité sans faille au boulot et il partait quand il voulait en permission. La…. C’est un peu diffèrent. Déjà il faut qu’il pose 3 jours au lieu d’un seul, pour le voyage. Et on lui a demandé de justifier que j’étais réellement malade, de le prouver quoi. Alors que je suis suivi par l’armée. Comme si ce n’était pas assez dur…

Je trouve aussi inacceptable que des parents aient 15 jours dans l’année quand leurs petits bouts de choux ont un rhume, pour le soigner. Mais que des conjoints (e) n’aient rien quand leur conjoints (e) ont de réelles maladies qui demandent a être présents. Mon mari veut être la, a chaque fois, pour me soutenir déjà, et parce que c’est lui qui comprends et connait le dossier, mais aussi parce que je suis dans l’incapacité de me déplacer seule. En gros il passe la moitié de ses vacances a me trimballer a droite et a gauche. L’année dernière il a pris 15 jours rien que pour ca. Ca me brise le cœur, de le voir s’épuiser au boulot et de ne pas pouvoir profiter de ces vacances pour se reposer, mais conduire et parler a des médecins et a supporter l’humeur massacrante dans laquelle ca me met (je rappelle que pendant longtemps les discussions avec les médecins étaient fort animées ?).

La CABAT nous a été d’une aide inestimable, les personnels sont très disponible, compréhensif et font vraiment tout ce qu’ils peuvent (avec ce qu’ils ont) pour nous aider. Même si la situation ne se débloque pas entièrement, leurs actions ne sont jamais vaines. Ils sont toujours overbookés mais ont toujours le temps pour discuter de la situation. Récemment elle m’a proposé des stages, en gros des trucs ou on se retrouve ensemble pour parler, faire du sport, renouer des liens sociaux, avec d’autres blessés PSYCHIQUE de l’armée. Je précise psychique car il en existe de deux sortes. Les stages de blessures physique et psychique. Il y a eu séparation des deux car les stress post traumatique et les maladies sont très mal considérées par l’armée et surtout par les blessés physiques. Pour éviter tout problème ils ont séparé les deux. Je ne souhaite pas y aller, même si ces blessés me ressemblent.

La vie sociale est devenue difficile, voir inexistante. Je n’ai pas forcement honte de ce que je suis, je fais mes petits exploits chaque jour. Mais le regard des autres est lourd. Quand on ne me connait pas, on pense juste que je suis coconne, donc on me prend de haut, avec un regard un peu hautain. Quand on sait que je suis malade on me prend pour une impotente, a qui il faut tenir la main pour traverser la rue ou apprendre a ecrire correctement, voir découper ma viande dans mon assiette, avec un regard de pitié. Ça part d’un bon sentiment, mais c’est insupportable. Quant aux autres qui me pensent juste conne, je préfère les éviter.

J’étais soldat, avec un déroulement de carrière exemplaire. Toujours de bonnes places et de bons résultats a mes examens, divers, envoyé a 2 ans de service a st maixent, reconnue par mes chefs, pour être ce que je suis aujourd’hui. Un poisson rouge avec un corps malade. C’est déjà dur de le voir dans le miroir, alors dans le regard des autres, c’est invivable.

En outre je n’ai jamais eu aucune réponse des gueules cassés. Si jamais vous avez écrit et que vous avez eu une réponse, dites le moi, juste pour savoir s’ils existent vraiment.

On m’a proposé il y a peu de temps « le congé du blessé » c’est un congé, payé a solde entière, pendant 18 mois maximum. Vous n’êtes plus géré par le GSPI mais par votre ancien régiment. Ils peuvent vous rappeler pour vous voir quand ils le veulent. Je passe l’info si vous ne connaissez pas et si ça peut aider quelqu’un. De mon côté j’ai refusé. Je ne veux plus rien avoir a faire avec eux.

Il y a peu de temps encore on nous a parlé de la commission brugnot. Une jurisprudence pour réparation des préjudices liés a votre affection. On en parle peu, renseignez-vous.

Concernant le paludisme. Je vais faire quelques éclaircis important.

C’est la maladie la plus mortelle au monde et qui est sous-estimé par les médecins civils, mais aussi et surtout militaire.

Les médecins digne de ce nom vous diront tous la même chose : la paludrine, quel qu’elle soit, n’empêche absolument pas d’être infecte par le paludisme et encore moins d’en mourir. À la limite cela amoindri la chose.

Donc la très utilisée phrase « si tu as chope le paludisme c’est que t’as pas pris ta paludrine donc t’es fautif tu devrais être puni » oubliez la et si vous l’entendez remettez a niveau la personne qui la prononce.

Non, être infecté par un paludisme n’est pas la faute du malade. Je ne dis pas que la paludrine ne sert a rien, attention, prenez la consciencieusement. Mais pensez bien qu’elle ne vous protège pas a 100%. Encore moins du neuropaludisme, surtout si l’infestation de moustique est conséquente. N’oubliez pas une seule piqure suffit.

Oui, le neuropaludisme crée des séquelles dans le corps, et pas que chez les enfants. Là encore remettez à jour les gens qui vous diront le contraire. Car les connaissances d’hier ne sont qu’hypothèses fausses face aux découvertes d’aujourd’hui. Et justement des découvertes, qui datent tout de même d’un certain temps mais semble inconnue par nombre de spécialistes, montre a quel point les séquelles sont nombreuse et graves. Comment pensez qu’une telle maladie, ou l’on reste a plus de 42 de fievre pendant des jours ne peut causer aucun dégâts ?

J’ai entendu ces deux phrases tellement souvent…

« On peut choper un paludisme en prenant de la paludrine ? C’est nouveau ça » (parole d’un des mecs de la commission que nous avons vu pour les anciens combattants)

« le neuropaludisme ne provoque aucune séquelles » (paroles d’un « professeur spécialiste » en maladie tropicale et infectieuse qui m’a jeté mon dossier a la gueule avant de nous montrer la porte il y a 7 ans)

Le CNRS de Marseille est en train de mettre en place une série d’examen médical approfondi, pour montrer la trace physique sur le cerveau d’une telle maladie. Des IRM sur la journée, pour voir et montrer la toute petite attaque, certes minuscule mais o combien destructrice sur le cerveau. Sur un IRM normal vous ne verrez jamais rien.

Les séquelles du neuropaludisme sont du plus grave au moins grave (et en gros) :

La mort dans de tres nombreux cas

Atteinte physique et mentale (vulgairement appelle l’état de légume) pour une grosse partie encore.

Handicap physique et mentaux plus léger, (paralysie partielle)

Et le moins de 1% de tout ça, les symptômes plus léger mais handicapant, ceux que j’ai.

Mais… qu’est-ce que j’ai ? en gros et en simple :

Incapacité totale ou partielle, selon mon état de fatigue, à mémoriser, m'orienter, me déplacer seul. C’est le plus gros de ma situation.

Des oublis, incapacité à m'organiser

Difficultés à gérer mes émotions et la température de mon corps

Fatigue chronique, épuisement

Tout cela signifie que j’ai de très grosses difficultés a apprendre ou a restituer quelque chose. Pour les choses simples il me faut beaucoup plus de temps qu’une personne lambda. En gros je suis un poisson rouge.

J’ai des difficultés a compter des trucs simples de tête (test préférés de mes médecins d’ailleurs….) ou de faire des choses de classement simple.

Incapacité a faire deux trucs en même temps, comme par exemple écouter du morse et le retranscrire en clair sur une feuille de papier ou a l’ordinateur (mon ancien boulot, pour ceux qui connaissent je prenais avec chiffres, lettres, et ponctuation a 1260, sur machine clair ou en dégradé).

Je ne me déplace jamais sans mon gps, car un moment ou a un autre, mon cerveau peut faire grève et je me retrouve dans la petite ville ou je vis depuis 10 ans et avoir l’impression d’avoir été téléportée sur mars. Je ne reconnais plus rien. Donc j’allume le gps, j’appuie sur le plot « domicile » et je rentre chez moi.

L’organisation et la planification, angoisse chronique, oublis divers. Faire mes courses dans 3 magasins différents le même jour, dans la même ville, relève de fort boyard. Si en plus il y a beaucoup de monde, je passe en crise d’angoisse, j’abandonne le caddie et je pars en courant. Vive le drive et les achats en ligne. Quand on perd le téléphone fixe ou mobile le premier réflexe est de regarder dans le congélateur et le frigo, endroit de prédilection ou je le range en général (autant vous dire qu’on change souvent de téléphone…). J’ai aussi mis mon linge sale ou propre a la poubelle. Je mets du sel a la place de la farine dans un gâteau. Mettre 60 grammes de bicarbonate de soude dans une recette ne semble pas m’interpeller.

Incapacité a gérer mes émotions et la température de mon corps. Là encore c’est très sympathique, je passe du bien être total a une déprime totale dans l’heure. Mon mari est un homme formidable, il devrait avoir une médaille juste pour supporter tous ces trucs. J’ai froid, frigorifiée, main et pied gelée sous 40 degrés, et d’un coup je meurs de chaud a en mourir. Je ne supporte ni la chaleur d’été ni le froid.

 

Et évidemment avec tout ca vous rajoutez l’incapacité a élever un enfant. Donc une vie de famille ? niet.

20 kg de plus en 8 ans, ca vous change un corps on oubli la vie intime.

Voilà en gros, je ne vais pas m’éterniser plus la dessus c’est stressant et long et a écrire.

Il n’y a donc aucun traitement pour ca. En gros pas de remissions possible. On regarde juste si ca s’aggrave ou pas. On n’arrive pas, a notre époque, a réparer le cerveau. Déjà on arrive peu a le comprendre. Mis a part les tests effectués ou en cours de réalisation au CNRS de Marseille il y a, de toute façon, peu de recherches sur le sujet.

Les seules choses qui m’aident sont :

Le millepertuis pour le « moral »

Le stabilium pour le « moral »

Les plantes spécifiques pour le cerveau que je prends chez un herboristes, des ampoules de plantes etc.

Une alimentation saine, et du sport quand je peux en faire.

C’est maigre mais c’est déjà ca.

Peut-être qu’un jour, lorsque j’aurais le courage de revenir dans un régiment sans rentrer dans un état lamentable, je me présenterais pour faire des cours et de la prévention. Pour parler du neuropaludisme, de sa prévention et de ses ravages mais aussi de ce qu’il faut faire, quels services appeler, ou se rendre, quels médecins voir, pour éviter a d’autres personnes de subir les 8 ans que nous avons vécus. Pour le moment je n’en ai pas le courage, mais j’y pense. Car ce qu’on nous dit sur cette maladie c’est très, trop léger. Et faux.

Ne pas se lamenter, ou s’apitoyer sur son sort, oui je suis d’accord, ca n’aide en rien, mais se dire que tout va bien, alors que ça ne va pas, ce n’est pas mieux. Il faut quelquefois se laisser tomber, lâcher prise, pour espérer remonter la pente, ce qui reste difficile pour diverses raisons.

Ce qui ne nous tue pas, ne nous tue pas, le reste de la phrase est une connerie, ca ne rend pas plus fort. Ca permet juste d’avoir un certain recul face a la vie. Ça rend plus juste dans sa vision des choses. Ça rend plus calme face a l’adversité. Mais en aucun cas ça ne rend plus fort.

On a le droit de tomber, face contre terre, de sombrer dans l’obscurité jusqu’à penser qu’on ne remontera jamais, penser a des trucs bien tristes, bien sombre, on a le droit de tomber tellement bas que tout nous semble inaccessible. Parce qu’on en a besoin, vraiment, pour espérer remonter la pente. Le tout est de remonter la pente. et pour ça faut être tombé, rester a vivoter n’aide pas, ça ne rend que plus difficile la remontée. Remonter la pente c’est se prouver qu’on est vivant, on remonte pour les autres, ses enfants ou son époux, sa famille. Je suis en vie, alors je vis. Et pour cela mon mari a été doux, a été brutal pour me faire prendre conscience que je suis en vie, pour que je vois la vérité en face. Parce qu’il n’y a que debout qu’on est un soldat, y’a que debout qu’on est vivant. Même si on retombe un peu de temps en temps, le tout c’est de toujours remonter ;-). Et ca ca vaut pour tout le monde.

J’ai eu de la rancœur de la tristesse face a mon régiment, qui je vous assure, n’a absolument rien fait pour arranger les choses, bien au contraire (pour info après mes classes l’encadrement est passé devant le chef de corps et a été puni pour maltraitance, sur la demande d’autres militaires et chef de section, ca vous donne une idée des débiles qui ont sévi la bas), je vous assure ce n’est pas sans raison. Aujourd’hui je suis plus ou moins indifférente a leurs méchancetés, méchancetés qu’ils déblatèrent encore, il y a peu de temps en opex, face a mon époux.

Il n’y a pas de vaccins qui vous protègeront du paludisme, quel qu’il soit. Seule la paludrine peut avoir un effet protecteur mais comme dit il reste limité. L’anti moustique peut aider a éloigner les bestioles, mais je n’ai jamais eu de bons résultats mais avec du 5/5 tropical. Vu la qualité du matériel de toute façon, vous aurez de la chance si vous ne vous faites pas piquer.

Seb75000 je n’ai pas compris si t’as question était pour moi ou pas.

Des RH incompétent il y en aura toujours, comme partout, dans tous les services que ce soit civil ou militaire, des gens qui s’en contrefoutent de votre vie ou de vos problèmes. Des gens qui ont peu de moyen aussi, qui veulent faire du bon boulot mais qui n’ont toujours que deux mains et un seul cerveau. Plus ça va et plus on réduit les effectifs, ça ne va pas aller en s’arrangeant.

En ce moment on demande a mon mari de prouver que je suis malade, car il a demandé à revenir auprès de moi, pour être à mes côtés. En ce moment il ne rentre que les week ends. Même si je suis capable de pallier le manque quand il est en opex (je ne l’ai jamais empêché de partir, au contraire, l’opex c’est un peu la récompense de tout ce travail en métropole), avec un effort démesuré et l’aide extérieure qu’on veut bien m’octroyer et que je veux bien accepter (j’essaie de demander le moins d’aide possible aux autres, on a tous notre vie et nos problèmes) cela ne dure que 5 mois ou tout est mis a l’arrêt. Les médecins décalent tous les rdv, les convocations sont repoussés, de ce côté-là tout le monde est sympa. Mais la c’est sur le long terme et c’est crevant. Comment peut-on demander un a subordonné en détresse, qui demande a être remuté en urgence, de prouver la maladie de son épouse, malade depuis plus de 8 ans et suivi par 2 hôpitaux militaire ? Sous menace d’enquête sociale !! et sous le mensonge que c’est la DRHAT qui l’aurait demandé, sauf que non, ce n’est en aucun cas la DRHAT qui l’a demandé mais bien les supérieurs direct de mon époux. ça c’est de l’incompétence, et de la connerie aussi, méchanceté gratuite.. Mais il y a aussi les mecs ultra compétent qui œuvrent a ce que se soit fait le plus rapidement possible. On verra qui de l’incompétent ou du mec qui se donne a fond, va gagner.

Ce n’est pas un fait militaire c’est dans le civil aussi. Ce qui est incroyable dans le militaire c’est qu’on a juste le droit de fermer sa gueule et subir…

Je comprends les dires de l’Artilleur, je connais ma situation mais par le biais de cela je connais la situation d’autres personnes, comment ne pas s’énerver face à ça ? Certains supérieurs se fichent pas mal de la vie de leur subordonnés, alors que d’autres ne travaillent qu’a leur bien-être, mais on tombe sur les deux pas que sur les bons. Et quand on tombe sur un mauvais on le paie cher. Et étrangement en 13 ans de service mon mari a connu plus de pire que de meilleurs.

Quand cela se multiplie, que les cas arrivent a la pelle, peut-on parler de cas isolés, de cas particulier ? Quand c’est tout un régiment qui faute et qui ne répare rien, qu’il faut que se soit un autre chef de corps qui prenne les rennes pour aider un couple a la dérive, sans le sou, sans aides. Sans aucune voie où aller. Et quand cette situation existe dans plusieurs régiment, est-ce réellement un cas particulier ? Quand un énième supérieur dégage un de ses subordonnés de son bureau pour un P2T, un stress post traumatique, est réellement un cas particulier ?

 Sans la CABAT, mon médecin, et le régiment de mon époux je me demande ou nous en serions aujourd’hui…

La seule chose que l’on a proposé a mon mari c’était de me mettre sous tutelle, dans un établissement spécial, pour les atteintes neurologique (vous avez compris).

C’est un peu le problème dans la grande muette, on fait d’une généralité un cas particulier…

Je l’ai vécu, pendant 8 ans, je l’écris sans haine ni rien d’autre, mais j’ai le droit de le dire, et si vous trouvez que je ne l’ai pas, et bien je le prends. Vivez la vie de ceux qui souffrent chaque jour et venez me dire dans les yeux ce que vous pensez de ça.

Je remercie tous ceux qui nous ont aidé, soutenus, et qui chaque jour font tout ca pour nous. Quant aux autres, je ne peux même pas leur souhaiter de vivre notre enfer, je ne le souhaite a personne, tout ce que je souhaite c’est qu’ils fassent le moins de mal possible aux autres.

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Bonjour et merci d'avoir tout lu, effectivement c'était long sur word, je vois que c'est encore pire ici. Je ne tiendrais rigueur à personne de ne pas le lire entier!

Oui c'est ça. Avant de partir et pendant le séjour on prenait de la "granuloxy gé" (il me semble que ça s'écrit comme ça) un antipaludéen. Vendu comme étant le bouclier impénétrable contre le paludisme. Mais ce n'est pas si impénétrable que cela.

Aïe aïe aïe... oui c'est encore pire, là ce n'est pas un souci de défaillance de la protection dont on parle mais bel et bien d'empoisonnement par le remède.... j'espère que ça situation va s'arranger et qu’il ira mieux...

Je suis désolée je n'ai pas compris concernant la réforme en avance, c'est quoi le droit de pension?

Twitter, ah j’ai essayé, j’ai rien compris…

J’en ai toujours, des scrupules, c'est un travail a faire sur soi-même. ca passera quand je serais réformée. Je pense…

J’aime beaucoup ce qui est naturel et non intrusif, c'est d'ailleurs la seule méthode qui a donné des résultats et la seule qui existe à ce jour pour ce que j’ai. La médecine conventionnelle n'a pas encore trouve comment soigner le cerveau. Cette méthode a l'air très intéressant, je garde sous le coude et je vais faire passer l'info. Merci beaucoup!

J’utilise pas mal de produits et plantes médicinales pour le cerveau et le corps en général.Les épices fonctionnent très bien pour la régulation thermique. Effectivement curcuma + poivre se complètent très bien mais je pensais que cela se limitait a la douleur… bon a savoir merci !

Pour le « moral » je prends du millepertuis, stabilium ainsi que sauge, cannelle, romarin, lavande… et des mélanges fait par un herboriste, qui m’en fait pour le cerveau, et puis beaucoup de thé, thé au safran justement, thé au gingko biloba, vigne rouge, romarin, nigari, memoflash... je fais avec les conseils de l'herboriste, de ma psy et de ce que je me sens d'avaler ou pas.( certains trucs sont infâmes a boire lol).

Beaucoup de fruits et légumes en général sous toutes les formes (smoothies, jus vert, soupes, cuits, crus etc etc). L’alimentation a beaucoup d'impact effectivement donc beaucoup d'omega et de lipides, sous forme d'oléagineux. Enfin bref, j'ai ma routine et je rajoute selon mon état quelque chose de reminéralisant et de boostant pour le corps en général.

le meilleur traitement pour le cerveau reste de le faire travailler. J’ai toujours aimé les casses têtes donc je m'en donne a cœur joie, même s’ils ne sont plus du même niveau qu’avant. Je lis beaucoup. j'ai un potager, plus thérapeutique qu'autre chose au départ, mais devenu mon occupation principale. Il m'oblige a une certaine rigueur, a apprendre même si c’est long, a chercher des infos, a faire des plans, un planning, et a transformer ce que je récolte. y'a rien de mieux comme travail polyvalent pour le corps et l'esprit.

Je n'ai eu aucun traitement supplémentaire que l’antipaludéen et la quinine donné à l'hôpital pendant mon hospitalisation, on m'a fait sortir comme si de rien n'était. Aucun suivi. Donc je prends les traitements qui me font du bien, sans effets secondaires.

Acide folique je ne connaissais pas, bon à savoir merci bien!

Merci pour ce lien, cette histoire est triste. Le stress post traumatique c’est vraiment quelque chose de terrible…

Question indiscrète pourquoi prends tu du curcuma et du safran ?

merci beaucoup pour ce partage.

A bientôt

 

Il y a 2 heures, Aegise a dit :


Dans tous les cas, bon courage pour la suite.

merci <3

Modifié par lili67
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  • 4 semaines plus tard...

bonjour!

 

je pensais avoir écrit un message de réponse, mais je ne vois rien..... étrange.....

twitter a effectivement pas mal de choses intéressantes, j'ai découvert quelques trucs sympa, même si je ne comprends toujours pas le fonctionnement de ce réseau..... XD vieille avant l'heure...

non non ils me poussent jusqu'a la fin de mes droits avec réforme ensuite. que faire d'autre de toute facon...je ne pourrais plus jamais porter un uniforme quelqu'il soit, ni même travailler pour un patron (je le rendrais fou a faire répéter les choses 1000 fois par jour et cela m'epuiserais de faire des trucs que j'ai des difficultés a faire a vitesse normale, comme dit il me faut du temps, beaucoup plus de temps pour faire la même chose qu'une personne valide...). le temps nous dira la suite. pour le moment j'attends, la encore que faire d'autre...

dans le naturel les effets secondaires, si le traitement est suivi correctement (dès que c'est naturel dans la tête des gens c'est sans danger et comme ca "fonctionne moins" on en prend plus.....ou comment s'empoisonner ou faire des bêtises), il n'y en a quasiment pas. et puis c'est mieux quand c'est donné par un spécialiste, herboriste, naturopathe etc...

les hormones et les femmes une histoire d'amour.... vache.... XD

c'est bien vaut mieux avaler ca que des comprimés de couleurs médicamenteux.... avec la vie militaire, surtout en ce moment, avec sentinelle et les opex, les gens sont fatigués, un peu de compléments ne doit pas faire de mal...

betterave et mirabelle ....,  tu habites au moins dans le nord voir dans l'est toi! ^^

 

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C'est trop tentant. Mais je vais être pédagogue.

Ce n'est pas parce que deux événements se suivent qu'il y a causalité.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Post_hoc_ergo_propter_hoc

Deuxièmement, le tribunal. La compétence scientifique d'un tribunal, c'est zéro. Ils peuvent reconnaitre tout ce qu'ils veulent, mais leur décision n'est pas une démonstration en bonne et due forme.

Enfin, concernant le potentiel entre vaccination et SEP :
http://www.chru-strasbourg.fr/sites/default/files/documents/car_cvi/SEPvaccins.pdf

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Comparaison n'est raison. Des raisonnements merdiques, on peut tous en faire. Et encore, une fois, non la décision d'un tribunal n'est pas un consensus scientifique.

Quant à la conviction, c'est de la pensée magique. Je peux être convaincu de n'importe quoi, ça ne rend pas cette conviction vraie. La pensée magique ne marche pas. Désolé.

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Je découvre le sujet, j'ai pris le temps de lire chacun de vos messages et votre histoire Lili. Cela ne vaut pas grand chose ainsi sur un forum virtuel mais je vous assure de tout mon soutien et de mon extrême sympathie. Le courage de votre foyer pour affronter les problèmes est remarquable. En espérant que vous puissiez jouir d'une amélioration progressive dans les termes les plus courts. 

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Il est bizarre que le tribunal est associé le vaccin de la fièvre jaune à la sclérose en plaques, alors que normalement c'est le vaccin contre l'hépatite B qui est mis en cause par quelques scientifiques. Vu qu'il a été vacciné contre l'hépatite B, je pensais que ça allait être celui-ci le retenu comme coupable.

Il est en tout cas bizarre que certaines personnes en parfaite santé, surtout des adultes, développent une SEP un à deux mois après ce vaccin. Même si ces cas sont extrêmement rares (quelques dizaines sur des millions de personnes vaccinées), il est de bon ton de ne pas partir dans des jugements faciles... et, dans tous les cas, il est important que cette personne soit prise en charge. Une pension l'aidera certainement à avoir une vie un peu meilleure que sans rien du tout.

Il faut soutenir les malades, et non les écraser...

Pour information: https://www.sciencesetavenir.fr/sante/vaccin-contre-l-hepatite-b-et-sclerose-en-plaques-la-cour-de-justice-de-l-ue-reconnait-un-lien-de-causalite_114219

Modifié par Malina

"La guerre n'est rien d'autre que la continuation de la politique par d'autres moyens."

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  • 1 year later...

re bonjour, avant le pavé a venir:

Pour ceux qui ne connaissent pas le neuropaludisme, ce fléau qui est la maladie la plus mortelle au monde et celle qui résiste le mieux aux antipaludéen ;

cas ou le mot de passe est palu.

 

pour info mes symptômes sont très ressemblant avec ceux de DENYS, a rajouter la thermoragulation, et d'autres choses encore.... en gros, dans mon malheur je m'en sors bien... regardez Nathalie, et voyez ce que ce fleau peut faire. svp faites passer, pour vos collègues et amis qui partent en zone impaludées.

au

le neuropaludisme tue!

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rebonjour,

dsl pour la double affichage sur le précédent message…. J’ai cliqué « éditer » mais a première vue j’ai fait une erreur…. Le bouton édité a disparu…

Merci pour votre sympathie et votre soutien,

Ici la situation c'est largement dégradée....

Non content de me faire subir la triple peine: maladie, non soutien de l'administratif et du côté médical, problème financiers. Ces dernières épreuves ont été de trop pour mon époux....

après 9 ans a se batte (c'est le mot littéralement)... les choses deviennent compliquées, très compliquées car nous découvrons des gens malhonnêtes (plus que ce que nous pensions) des rouages mal huilés dans la grande mécanique des soutiens aux blessés et une vision très péjorative des malades psychiques....

quand on arrive a dire a une famille dans l’errance, le désarroi, au bord de la rupture mentale, qu’on a « mal remplit les documents », que « c’était pas ca qu’il fallait faire », « mais non il ne fallait pas accepter le taux » que "vous avez fait les choses a l'envers" qu'il "manque des documents" ou qu'il "faut tout recommencer", alors qu’on a fait exactement ce qu’on nous demandait, comme de bons petit soldats... comment dire.…. Et de ce fait s’entendre dire ensuite qu’il n’y a aucun recours « ce qui est fait est fait » et que le peu de gens encore humains que nous croisions nous disent, las « cela aurait été différent si votre épouse avait été un vieux sous off ou un officier » cela donne le ton. Ou comment souligner le problème de castes…

avoir un général, un commandant, un chef de corps dire « allez y, feu, en avant » pour dénoncer tout cela, mais n’avoir, de leur part, aucun soutien réel… à voir un général qui nie avoir eu connaissance de tout cela mais avoir aussi sa signature en bas des documents…


Devoir prendre nos rdv à legouest tout seul comme des grands tant l’administration a le chic pour m’oublier….

Heureusement que mon époux a de l'initiative et du courage….

j'essaie d'avancer, de faire au mieux, de ne pas tomber, comme on le dit a la maison, a genou mais pas a terre.... Même si j’avoue avoir quelquefois pensé que de l’autre côté ça devait être plus calme… j’ai la chance d’avoir quelqu’un que j’aime ici…

Notre situation nous a menés à avoir beaucoup d'obstacles et de grandes souffrances. Dont un particulièrement douloureux…

Après 9 ans a tout subir, a tout faire, a se démener comme un chat dans l’eau pour arriver à essayer de faire reconnaitre, de faire suivre, de faire bouger les gens et l’administration. A se relever malgré les coups et les mauvaises nouvelles, à tenir bon malgré tout à me soutenir en plus de ça,  à tenir à la fois la barre du bateau et a écoper pour que ça ne coule pas… c’est mon époux qui a sombré.

Mon époux a été mis en arrêt maladie pour dépression nerveuse, pendant 10 semaines. C’est parce qu’il a absolument voulu retourner travailler pour essayer de régler cette situation médicale (tout passe par sa boite pro, les boites mails civiles comme par hasard auraient des bugs et des ennuis informatique… en tant que MDR, je n’ai jamais de réponses, lui en tant que sous off sup, il les a tout de suite) là, il est au travail, malgré le désaccord de notre médecin.
Il devrait être en arrêt, se reposer et se remettre… mais « je n’ai pas le choix, sinon on va pas s’en sortir » est sa réponse.
Mais cela ne date pas d’aujourd’hui…
l’an dernier, en revenant d’opex et en lisant les courriers administratifs…. A retrouver cette ambiance nauséabonde du médical laissé à l’abandon, d’avoir affaire à sa hiérarchie et à ses collègues de boulot sur ce sujet… il a commencé à péter un plomb… il a carrément péter un plomb….. Il voulait divorcer pendant un temps, a voulu quitter pour aller à paris, s’est disputé ou à complétement joué l’indifférence avec le peu d’amis qui nous restait, s’est pris avec sa famille, ses subordonnés, ses supérieurs…. J’ai cru, pendant un temps qu’il allait faire une bêtise, rien que d’en parler j’ai des frissons….
J’ai su qu’il fallait le laisser faire, je connais cet état, je l’ai vécu…. Je savais qu’il fallait le laisser tout casser en lui… Je l’ai laissé faire, évacuer son ras le bol. Il n’a jamais quitté a maison, il n’est jamais parti. Il n’a jamais mis de procédure de divorce en marche, n’a jamais pris d’avocat. C’était un ras le bol de tout ; son boulot, sa vie sociale (il a perdu pas mal d’amis…) sa vie professionnelle, sa famille (perte de lien avec les siens)… un gouffre entier l’a absorbé. Plus rien ne l’intéressait, plus rien n’avait de gout. Il n’avait plus d’émotion, juste un gouffre… il n’a jamais voulu se mettre en arrêt, il voulait fuir… je ne comprendrais jamais comment ses collègues (qui étaient ses « amis » a l’époque) sa hiérarchie n’aient pas pu voir ce changement. Même des amis à moi, que j’ai en virtuel seulement, en voyant les photos de mon époux ont vu le problème…. Il était devenus mince, émaciés, blanc, de grosses cernes, énervé, agacé, lui toujours si calme, plein de sang-froid… il faisait preuve d’indifférence a son boulot (pourtant une passion), voire d’insubordination …. Mais personne n’a bougé… je comprends mieux le nombre de suicide dans l’armée a présent.
je n’ai jamais réussi à le faire aller voir un médecin… je ne pouvais qu’attendre, patienter et espérer qu’il aille mieux ou que quelqu’un de son régiment ne le fasse…
il avait décidé de me laisser la maison et si je la vendait que je garde la somme d’argent dans sa totalité, il allait me donner la moitié de son salaire en pension, s’occuper de mes papiers administratifs et médicaux, m’emmener chez les différents médecins…il m’avait même chercher des maisons dans la campagne du cantal, ma région de cœur, même si je ne pouvais pas aller habiter la bas… je lui disais que c’était impossible qu’il ne pourrait pas vivre avec paris avec si peu, mais comme je l’ai dit, pour lui rien n’avait plus d’importance, il flottait, hors de la raison…
Ce n’est que lorsque il s’est senti libre de tout, qu’il a senti que je le laissais partir, que ses liens avec les siens étaient coupés, qu’il n’avait plus d’amis, plus son travail qu’il aimait tant, plus de passions, plus de gout de rien, voir même de vivre. Libre de tout abandonner ….qu’il est revenu sur terre. Il s’est effondré.
La vie a repris son cours, sans qu’il ne daigne voir un médecin, omnibulé par cette situation mais avec une agressivité, un sentiment d’injustice et une colère non réprimée et beaucoup plus grande et vivace…

Aujourd’hui mon mari n’a plus la passion de son travail ni de son institution, il se sent trahi au plus profond de lui. Nos « amis » qui aimaient tant à se moquer « gentiment de moi » qui ne comprenaient rien à notre situation compliquée, qui ne comprenaient pas à quel point nous avions et avons besoin de nous retrouver pour nous renforcer pour faire face, et donc que nous n’avions pas envie de faire la fête … toutes ces personnes se disant ses amis qui ont poussé le vice a lui dire de me quitter, certains dès le départ, parce que « j’étais une fille à problème » (pour certains un blessé est donc une personne à problèmes…) tous ces gens ne font plus partie de nos vies.

Le côté professionnel… n’est plus du tout pareil… je voyais l’étincelle dans ses yeux quand il cherchait une info, apprenait des choses sur un nouveau pays, un nouvel attentat, une nouvelle milice, qu’il m’expliquait la géopolitique, quand il achetait un livre sur le sujet, il me lisait des paragraphes, trop content de découvrir quelque chose qui infirmait, confirmait, les infos qu’ils avaient en base de données.. ; Bref un passionné… je le voyais se donner à fond pour tout, pour sa hiérarchie en premier…. Mais cela est brisé… brisé par l’incompétence, l’incompréhension, l’indifférence même (voir pire) d’une institution qui laisse un soldat et un blessé dans le désarroi le plus total, sans secours, ni soutien, sans rien d’autre qu’un reproche quand le dit soldat pète un câble de voir tant d’injustice et finit par en avoir ras le bol et finit par s’effondrer.…. Parce que c’est ce qu’ils ont fait… ils ont reproché à mon époux d’avoir péter un câble, d’avoir « abandonné » son régiment pour partir ailleurs, d’avoir fauté (d’avoir craqué)…… est ce juste, est-ce normal ? Non. Pour s’être battu tout ce temps tant pour son pays que pour moi et avoir mis un genou à terre, on lui reproche, on le punit….. Une peine de plus à ajouter à notre liste… quadruple peine ?
 

Suite à sa remontée du gouffre, il a appris son lieu de mutation … de l’autre côté de la France, alors qu’il avait aussi demandé le maintien au corps et Strasbourg aussi. Toute l’institution sait pertinemment que je suis blessée (j’ai été militaire donc suivie par des militaires) cela n’aurait-il pas pu avoir été pris en compte pour un maintien au corps ? Non on a voulu punir….. Arrivé sur place il a demandé 2 choses:

1/s'il pouvait travailler plus tard la semaine pour avoir le vendredi matin de libre afin de prendre le train le jeudi soir ou le vendredi matin. cela lui a été refusé. entre temps on lui a demandé de justifier que j'etais malade 'données en libre service car je suis militaire) menace de faire faire une enquête pour vérifier que je suis bien malade.....

 

2:sa mutation pour revenir, en urgence dans l’est. Tous mes médecins sont là mais aussi toutes mes habitudes…. (Magasins, médecins généralités, spécialités, amis, du moins le peu que j’ai…, bref ça fait 10 ans que je vis en alsace). Donc impossible d’aller vivre la bas surtout en sachant que c’est un désert médical, pour moi pas de vie sociale possible, tout plein d’habitude à reprendre… avec mes problèmes d’orientation et de mémoire, impossible de partir faire les courses seules quand le 1er magasins est a 30 bornes….)… sa hiérarchie a eu beaucoup de mal, au début à comprendre notre situation, déçu mais pas surprit…
sa mutation en URGENCE pour raison familiale a pris…. 11 mois….. 11 mois !!!!
11 mois,  à partir le vendredi après-midi, à arriver le vendredi soir, à rester le samedi et repartir le dimanche matin…. On a du se serrer la ceinture sur l’alimentation pour payer le train. Ça a été un enfer, tant pour lui que pour moi. Les documents administratifs se sont empilés, j’ai essayé de m’occuper de ce que je pouvais mais j’ai de très  grandes difficultés pour le faire, quelquefois je faisais plus de bêtises qu’autre chose, ou j’oubliais carrément de payer des factures… c’est pour cela que le médical je ne m’en occupe jamais…. Tout a pris du retard. Mon époux était épuisé. Là où il fallait poser un jour avant pour m’emmener aux divers rdv médicaux, il devait en poser 2 (si lundi) ou 3 si le rdv n’était possible qu’en semaine (souvent nous ne choisissons pas)…. Autant vous dire que pas de vacances possible…. Déjà qu’il en avait peu… les jours de permissions partent a une vitesse folle quand vous soutenez un malade et que vous vous occupez du dossier… le mot vacance est un mot qu’il connait peu… je vous assure comme c'est difficile de se sentir le boulet de sa famille et la ruine de son foyer.... et de sentir la santé de son époux… qui devint, au fil des années de plus en plus médiocre…

On continu ?

Depuis 9 ans, je suis exclusivement suivie par un médecin psychiatre à Metz (legouest), que je vois une fois tous les 6 mois. Alors que le côté principal de mon handicap se situe du côté neurologique (qui induit un problème psy.. personne n'aime être diminué à ce point). Je ne suis absolument pas suivie par l’armée en neurologie. Et ce, depuis le début. Malgré tous les efforts des médecins de Metz (j’en change tous les 2 ans environ, ils sont mutés ou je ne sais), je n’ai jamais changé de service ou été placé dans deux services…. ce qui fait que pour ma réforme, je vais être réformé en psychiatrique. Tout le côté neuro sera occulté. Elle fera ce qu’elle peut pour donner un avis sur le côté neuro, mais comme elle le dit, je ne suis pas neurologue…mais psy.

La sous-direction des pensions et affiliée a décidé qu'un problème psychiatrique et un problème neurologique était définitivement la même chose puisque provenant du même organe (la franche rigolade…)….. les pourcentages demandés par les différents médecins expert, la commission et nous-même n'est donc prise qu'a moitié : 40% pour le psy, 40% pour le neuro… sachant que les médecins pensaient que le troisième médecin pourrait aussi me mettre un pourcentage, manqué, gastro enterologue, (non mais.. pourquoi ??? rien a voir avec le cerveau…), il a donné un avis sur le neuropaludisme, favorable a un pourcentage d’invalidité, mais n’a pu me mettre aucune pourcentage lui-même, bien malgré lui…): donc je reste à 40% d'invalidité.
Nous avions demandé a ce que le taux soit révisé évidemment. Alors on nous a dit d’accepter le taux pour pouvoir le faire réviser…. Evidemment il ne fallait surtout pas accepter…
Notre seul et dernier recours maintenant? le tribunal … ou il est bien écrit, que nous risquons en cas de non changement de décision de perdre nos acquis en plus (comment oppresser et menacer quelqu'un et le pousser à abandonner).
Nous avons donc décidé d'abandonner, cet obstacle était déjà de trop, mais en plus risquer de perdre le peu de droit qui me reviennent, je ne peux pas... 40% ne m'ouvre aucun droit, puisque tout est pris en compte à partir de 50% ou plus. (Retraite etc). Ma pension s’élève donc à 192 euros par mois… j’attends avec impatience le combat avec l’assurance maintenant… avec un taux pareil de a sous-direction des pensions et des justificatifs du style « c’est le me organe » je sens qu’ils ne vont pas nous louper…

 j’ai expliqué tout ceci a mon médecin de metz. A l’annonce de « c’est le même organe » je ne vous explique même pas sa tête ni sa réaction… je tairais ses propos, car médecin de qualité je ne veux pas lui faire de tort. Elle a passé devant moi pas mal de coup de fil, dont une assistante sociale…. Beaucoup de choses ont été très mal faite, nous avons eu très peu d’infos… de ce fait excusez-moi l’expression, mais c’est la merde ! la grande muette porte bien son nom…

La CABAT, autrefois m’avait beaucoup aidé. Aujourd’hui avec le changement de personne c’est tout autre…. La personne que j’ai au bout du fil ne souhaite qu’une seule chose, que j’aille à un crebat. Problème mon psy militaire n’est pas pour, mon psy civil non plus (je suis suivie dans le civil, fort heureusement) moi non plus (je ne me vois pas rencontrer des gens, encore moins des militaires pour faire du cheval…. Surtout que je ne suis pas un blessé psy… mais neurologique….). C’est sa seule demande et seul objectif…. Elle a carrément dit que mon médecin était d’accord et n’y voyait pas de problèmes pour que j’y aille…. Le médecin m’a dit tout autre, et surtout que ces crebat ne sont pas adaptés à mon problème…. Depuis plus de nouvelle de la cabat, a qui, d’ailleurs je ne veux plus parler.

Je suis réformée en mai 2019 et je peux vous assurer de 2 choses :

Mon impatience et le bonheur de savoir que je vais enfin pouvoir tourner la page, et peut être, enfin pouvoir passer a autre chose. Je vis, nous vivons cette guerre depuis trop longtemps. Le poids de la maladie, de l’administratif est épuisant, harassant, étouffant.

Ma peut et ma terreur face au futur… que va-t-on devenir ? Qu’est ce qui m’attend, personne pour nous conseiller, nous aider, nous aiguiller, comme depuis le début nous sommes seuls, dans le flou total…. Au tout début, on a voulu nous mettre en contact avec une assistante sociale qui, au lieu de nous donner des réponses, nous a demander direct nos relevés de compte bancaires pour voir si on ne vivait pas « au-dessus de nos moyens », toutes les factures de tout, nos crédits à la conso et tout court (que nous n’avons pas, sauf nos deux voitures, j’ai vendu la mienne peu après par manque d’argent… nous ne pouvons vivre au-dessus de nos moyens hein. Ha si nous avons dû faire un crédit à la consommation, quand on a oublié de me payer pendant 3 mois… pour acheter de la nourriture !…) etc… je peux vous dire qu’on l’a viré aussi vite qu’elle est arrivée !

En relisant le sujet j’ai vu une personne me dire de ne pas en vouloir à mes collègues de l’époque… pourquoi ???? Qu’importe la raison, un blessé devrait être soutenu. Point. Ce n’est souvent pas le cas et c’est inadmissible… la situation de mon mari au travail le prouve encore une fois…. Même sans toutes les cartes on doit soutenir les siens, sinon c’est trop facile le « oh il s’est suicidé… mais je savais pas »….

A l’hôpital déjà certaines mauvaises langues (pourtant présente lors de mon malaise, avec moi en opex…) disaient que c’était du flan. Mon capitaine s’est déplacé pour se rendre compte par lui-même de mon état. Il a rassemblé toute la compagnie pour leur faire part de mon état grave…. Pour mettre les choses au clair je pense, maintenant que j’ai assez de recul. Je sais pertinemment qui sont ces personnes… une fille méchante qui ne pouvaient pas me sentir parce que

1/ j’avais passé tous mes examens en même temps qu’elle (CTE/CME)

2/ chose incroyable elle m’en voulait parce que j’avais de meilleures notes, résultat au tir et résultats sportifs qu’elle….

3/ j’étais partie en même temps qu’elle en opex alors que des personnes de sa promo restaient en France (pas ma faute si j’avais de bonnes notes…)

Elle m’avait bien fait comprendre que je n’avais rien a faire avec elle en CTE/CME et quand elle a su pour l’opex…. C’était fini, tout ce qu’elle a pu me faire elle l’a fait…

Je vous laisse imaginer quand elle a su pour st maixent… évidemment je couchais avec le lieutenant (marié… ca a dû lui faire plaisir de l’apprendre) j’avais couché avec l’adjudant en opex, le chef de section du cme (qui pouvait pas me sentir) bref j’ai couché avec tout le monde quoi….


à ma sortie de l’hôpital, il n’y avait personne, seul mes parents de 70 ans, venaient d’être mis au courant ! Personne même pas ma hiérarchie ne les avait prévenus, pourtant personne a prévenir en cas de problèmes… j’aurais pu décédée à l’hôpital sans que ma famille ne soit au courant… vu que j’ai été hospitalisée juste à la sortie de l’avion (lors de mon retour a la maison, ramenée par une collègue), je n’avais pas pu le faire…

Pas de suivi médicale militaire dès mon retour au régiment, tout le monde s’en foutait.je suis allé à l’infirmerie, voir un médecin, pour expliquer toute la situation on m’a renvoyé en compagnie. Sans rien regarder ni faire… pour les gens j’étais guérie…

Tout le monde a vu mon comportement étrange… moi qui sortais facilement du 1260 en morse en dégradé, voilà que je devais refaire les leçons, impossible de passer la leçon 2 d’apprentissage…. Tout le monde a vu ma fatigue, mon incompréhension face a des cours que je connaissais, face a du matériel que j’avais utilisé pendant 5 mois d’opex, ma difficulté d’aller dans une autre compagnie, de m’orienter. Qui m’a aidée, soutenue ? La seule chose que l’on m’a dite c’est « ce n’est plus comme avant, tu ne fais plus autant d’effort » « c’est quoi ces résultats de LAS, tu te laisses aller » « fais-moi la fête tu iras mieux (moi qui ne sortait pas….). J’ai essayé d’expliquer que je me sentais mal, que j’allais mal, que quelque chose n’allait pas. On ne me faisait que des reproches, et les méchants s’en sont donné a cœur joie…

J’en ai parler au PEVAT qui m’a envoyé chier en me disant « ouais ben j’ai des problèmes aussi et je fais pas chier le monde moi »…. 1ere fois que je venais le voir…

Je n’étais pas un cancre, j’ai finis tous mes examens bien placée, souvent devant les garçons, j’ai finis mon opex avec les FS devant les garçons la encore et une caporale (je n’étais que 1ere classe en opex). Envoyée donc très tôt en opex. Envoyé au cme dans la foulée. Au cme on m’a déjà envoyé passer mes examens pour devenir analyste (complétement idiot ca, le chef de section s’est dit « se sentir obligé », de ce fait, de me donner mon cme, il ne pouvait plus me sentir ensuite), envoyée a st maix a 2 ans de service il y a 9ans… donc j’étais reconnue de mes pairs. Je préfère le dire avant qu’on ne me sorte que je n’étais surement pas un bon militaire. Pas aimée de certains, oui…. Quand on part en opex avant ceux de la promo d’avant… on se fait beaucoup d’ennemis…

.
Après mon retour de st maix pour « dépression » le médecin ne comprenait pas ce que j’avais a l’époque, comment l’aurait-il pu, je ne le savais pas non plus. Ma compagnie a été odieuse avec moi…. J’étais une fainéante en vacances payée au frais de la princesse, une kassos…etc etc… aujourd’hui encore mon mari est parti en opex avec des gens de mon ancienne compagnie qui m’ont connu….a chaque fois il a rétablit la vérité a grand coup de documentation sur le sujet, et de tout ce qu’il pouvait montrer.  Il a été horrifié d’entendre, encore récemment en opex,  que j’étais une crassusseuse qui profitait du système….

Donc non. Ils ont tout pour se mettre au courant, mon numéro de téléphone est le même depuis longtemps, ils peuvent contacter mon époux (qui était dans le régiment d’à côté) pour le connaitre au cas où, ils ont notre adresse. J’habite a moins de 20 minutes du dit régiment. Ils pourraient apprendre, savoir, connaitre. Mais non se sont juste des connards fini.

J’ai retrouvé les photos de la chambre que nous avions à Abidjan… un lit que je partageais avec une autre féminine, sans moustiquaire, sans voile aux fenêtre, des moustiques partout….

Et des photos de notre « camp » en dehors du camp de l’onu... je crois (Yamoussoukro) qui n’avait pas voulu de femmes dans le camp. Nous avions dormi derrière les murs, dans la brousse, dans des moustiquaire déchirées qu’on avait réparées avec du duc tape… au mieux.. matériel dans un état pitoyable !

 

merci a ceux qui ont eu le courage de lire mes pavés tout ce temps, merci a vos messages de soutien, c'est pas rien vous savez quand toute une institution vous tourne le dos, juste un "bon courage" "toutes ms pensées"... ca donne du baume au cœur... car on finit par penser que c'est nous les coupables, les fautifs... dans l'histoire... vu comment on nous parle, vu comment on nous traite....

j'ignore maintenant ce qu'il va se passer, tout ce que j’espère... c'est que mon époux ira mieux et qu'il saura se remettre de cette guerre qui a foutu notre vie en l'air. pour moi c'est trop tard, je ne m'en remettrais sûrement jamais.

Quelquefois je me dis que j’aurais préféré mourir a l’hôpital ou m’être pris une balle.

Ainsi j’aurais peut-être pu conserver mon honneur, ma fierté et ma dignité.

 

Modifié par lili67
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  • 1 mois plus tard...

Bonsoir Lili,

Avant toute chose, soyez sûre de mon immense respect quant à votre résilience, votre abnégation devant l'adversité...

Malheureux hasard tropical... Compréhensible. Au "détail" près d'un matériel notoirement déficient...

"Lâchage" de la hiérarchie directe : inadmissible...

Il est concevable d'imaginer que votre CDS de l'époque, Lieutenant inexpérimenté, aura rapidement associé "troubles neuros" et "troubles psycho"... Et que, sur fond d'impératifs de "pas de vagues/pas de cou..les/pas d'embrouilles", aura tôt fait de ne pas assumer pleinement son rôle de chef : celui qui entraîne ses subordonnés, au maximum de leur potentiel... Et ne délaisse jamais, ni ses morts, ni ses blessés...

(J'ai la faiblesse de penser que, si votre CDS avait été un vieil ADC, plus expérimenté, mature, et proche de sa Section, les choses eussent pu se passer autrement.. Pur à-priori de ma part !)

.../

 

Concernant votre époux, nul doute que tous ces évènements, cette "maldonne" tropicale du départ, et l'enchaînement malheureux qui en a découlé, l'absence de soutien de votre régiment, les multiples "expertises", "contre-expertises", examens, intégrations sous statut, rejets, recours, renvois... Alors que lui-même était muté, "opexé", brimé dans ses demandes de vous rejoindre pour vous dispenser sa bienveillance..

Neuf ans à ce régime : "Mes Respects" à tous deux..

§§

Au-delà de ces considérations...

L'institution que nous avons, ou avons eu, l'honneur (et l'abnégation) de servir, réponds avant tout à cette règle : Protéger la structure, la discipline, le collectif, fusse au détriment du particulier..

Vous semblez en avoir goûté le fruit amer...

 

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Aujourd'hui, peut-être est-il temps de vous tourner vers d'autres horizons..

La réintégration d'un poste d'analyste au 44/54 ou tout autre unité, est clairement dans les limbes... De même qu'un retour sous le treillis.

Alors quoi... ?

Avez-vous postulé aux "emplois réservés", si vous y êtes éligible ?

https://www.defense-mobilite.fr/emplois-reserves

Au-delà, peut-être est-ce l'occasion, pour vous et votre époux, d'un nouveau parcours de vie.. La liberté, l'entreprise individuelle, c'est un très beau challenge aussi !!

Amicalement,

 

  • Thanks 1
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bonjour et merci pour votre message, du temps que vous avez prit a lire et a répondre.

mon CDS de l'époque était un lieutenant rang, vieux en service...

au départ j'étais bien P2T donc en dépression temporaire, personne n'avait idée de ce qui se cachait, puisque personne n'avait eu l'intelligence après un coma et 42°C de fièvre de regarder du côté du cerveau..... la dépression ce tabou... ce n'est qu'ensuite qu'on a découvert que la dépression n'était qu'une des séquelles de ma maladie.

nous avons apprit a vivre avec, comme on le peut, que faire d'autre... se cacher sous la couette a pleurer... a quoi bon..... j'ai mis longtemps a me remettre plus ou moins debout, pour moi mais aussi pour lui.

même si c'est dur chaque jour de se dire qu'on a 32 ans dans l'agenda mais 80 ans dans son corps. que notre vie c'est arrêtée a 23 ans. Lui tient bon, se relève après chaque claque de l’institution, il le fait pour lui, pour moi, pour nous..... deux écorchés qui se soutiennent, puisque personne ne le fait pour nous.

d'après nombre de personnes chargées de notre dossier, je suis tombée dans un mauvais régiment, au social inexistant... j'espère que cela a changé....



concernant les droits.. hé bien avec 40% on n'a pas grand chose, vu que tout commence a 50%. essayer de nouveau de retrouver le taux auquel j'ai droit (70% d'invalidité donc) est un doux rêve..... les administrations expliquent mal, nous font faire des erreurs mais c'est nous qui payons les pots cassés..... il faudrait que je repasse toutes les expertises, tous les examens, remettre a néant des années de travail pour m'en remettre, m'entendre dire que j'ai une atteinte neurologique morbide, qu'on me refasse la liste de tous mes problèmes, m'entendre dire encore "que je suis fortement atteinte neurologiquement" je ne peux pas, c'est au dessus de mes forces. donc nous abandonnons. 192 euros par mois voila ce que j'ai droit en pension. sachant que des gens non médecins contredisent des spécialistes civils et militaires, c'est écœurant et incroyable.... déçus mais pas surpris.

travailler avec des militaires serait compliqué..... voir des treillis tout autour de moi sans pouvoir le porter moi même? impossible.... mes espoirs de reporter le treillis ont été réduit a néant il y a longtemps. il a fallu en faire mon deuil, tout simplement. difficile avec un époux militaire et son régiment a côté.... mais je crois qu'aujourd'hui si on me disait "ok tu peux reprendre" je dirais non, pourquoi vouloir servir la main qui nous frappe?

travailler tout court est inconcevable. j'ai des problèmes cognitif en majorité et cela engage d'autres problèmes bien plus physique et handicapant. le travail m'est interdit par les médecins, pour ma santé.  j'essaie de trouver des missions dans ma vie a domicile, c'est un combat quotidien.

alors quoi? je ne sais pas. l'avenir professionnel est flou. il n'y a plus de projet de carrière ou de travail évidemment. pas de projet de famille. porter un enfant est impossible. on a juste un projet d'être heureux, loin des tourments et de la tristesse. je suis quelqu'un d'optimiste malgré tout sinon je ne serais pas la a vous écrire. je veux vivre dans la joie et oublier ces 10 ans de maltraitance. je veux qu'on se reconstruise ensemble.

mais je veux aussi éviter ca a d'autre. car c'est une chose que je ne souhaite a personne, soit supporter le deuil d'une personne qui meurt de paludisme grave soit d'en supporter les séquelles et les déboires administratifs, car c'est encore d'actualité, des militaires français meurent du paludisme ou en restent estropiés! un paludisme grave qui résistent aux antipaludéens, un paludisme qui tue ou qui détruit. 

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2017/03/08/deces-du-paludisme-d-un-artilleur-rentre-de-rca-17753.html

https://www.a53.fr/Centrafrique-un-soldat-francais-meurt-de-paludisme_a19956.html

et la on ne parle que des décès... mais tous le monde s'en fout.


mon mari est désespéré de voir comment nous sommes traités, il a décidé de quitter l'armée. notre projet est a l'opposé de l'institution, loin des gens que je ne supporte plus et de leurs jugements/moqueries/méchancetés. loin de tout, loin des challenges aussi, une vie simple, saine et heureuse, pour enfin trouver une harmonie et une sérénité dont nous avons cruellement besoin.

nous avons tenu bon pendant 9 ans, une claque qui nous met a genoux, de retour plus ou moins debout, mais la machine administrative nous laisse écorchés vif.... nous nous sommes battus mais nous avons perdu, sous le regard indifférent de tout gradés, de toute l'institution. il ne reste que nous.

si jamais, il y a une vidéo sur le paludisme dans "bar lounge" faite par l'association des neuro survivants du paludisme. faites passer.... si vous connaissez quelqu'un d'atteinte ou une famille endeuillée par la perte d'un être cher, emporté par cette maladie donnez leur le nom de l'association. trop d personnes meurent ou restent handicapées parce que le test de la goutte épaisse n'est pas faite a temps. j'en ai fais les frais, que cela n'arrive pas a d'autre...

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  • 9 mois plus tard...

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