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Hommage aux Marsouins Marcel AMARU et Jacky HUMBLOT


L'Artilleur

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Bonjour,

Hommage aux Marsouins Marcel AMARU et Jacky HUMBLOT tués Bosnie-Herzégovine ainsi qu'aux 17 soldats Français qui ont été blessés durant l'action.

Petit rappel historique :

17 soldats français ont été blessés durant l’action

Cette action menée par le BATINF 4 le 27 mai 1995 eut un retentissement et une valeur symbolique qui doivent autant à l'environnement et aux circonstances politiques du moment qu'à son succès tactique.

Situé à l'angle nord-est de l'enclave de Gorbavica (le quartier serbe de Sarajevo qui entaille le coeur de la ville d'une large encoche), ce pont a été le lieu d'affrontements, parmi les plus violents qu'ait connus la capitale bosniaque depuis le début de la crise yougoslave. Sur la rive nord de la rivière Miliacka se trouvent en effet la présidence et les principaux bâtiments publics de la ville tenus par les Serbes. A l'extrémité sud du pont, le poste de l'ONU est dominé par des hauts immeubles de sept à huit étages. C'est un véritable bunker de sacs de sable et de bastions qui compte deux postes d'observations (estouest) reliés par une zone vie le faisant ressembler aux tranchées de 1914-1918. De tous nos postes, il est le plus étroitement imbriqué entre les positions serbes et bosniaques. Sur le côté sud du poste s'élève un gros immeuble cubique baptisé « Union Invest » , tenu par les Bosniaques. Ils y accèdent par une série de tranchées et un fossé d'écoulement des eaux qui borde la route. Au bord de ce fossé, un réseau de concertina permet d'étendre le périmètre de sûreté du poste ONU. A trente mètres à l'ouest et au sud-ouest du poste, deux immeubles baptisés « Prisunic » et « Central » sont tenus par les Serbes.

Or le 25 mai, une frappe aérienne sur le dépôt de munitions de Pale amène les Serbes à durcir leur attitude. S'infiltrant de nuit dans les positions tenues par les forces de l'ONU et revêtus d'uniformes de la FORPRONU, ils se sont emparés de plusieurs postes alliés prenant leurs occupants en otages. C'est cette mésaventure que constate le 27 mai à 5 h 00 le capitaine Lecointre commandant la 11° compagnie du 3° RIMa, en s'apercevant que le poste est occupé par les Serbes.

La reconquête du poste est aussitôt décidée et approuvée par le commandement. Elle prévoit l'infiltration par le Sud d'un élément d'infanterie jusqu'à sa base d'assaut puis, après mise en place d'éléments d'appui Sagaie (3° escadron) et VAB canon de 20 mm (4° compagnie), la prise de contrôle du poste par cet élément. Tout le succès de l'opération repose donc sur une coordination fine, ainsi que sur la discrétion et la rapidité de mise en place du dispositif du bataillon, qui seules peuvent assurer l'effet de surprise indispensable.

C'est à la section du lieutenant Héluin « des Forbans du 3 » (surnom de la compagnie) qu'échoit la mission principale. Elle a été relevée la veille, précisément sur le site de Vrbanja, où elle venait de passer dix jours et qu'elle connaît parfaitement. L'assaut devra être simultané sur les trois éléments du site : poste est, zone vie, poste ouest. L'opération commence à 8 h 00 et à 8 h 45 le capitaine Lecointre donne le signal de l'assaut.

Le groupe du sergent Le Couric bondit hors de la tranchée, mais son élan est entravé par le réseau de barbelés. Les hommes sont aussitôt cloués au sol sous les feux croisés des Serbes qui occupent les immeubles Prisunic et Central et qui défendent le site. Cinq « Forbans » sont blessés dont trois gravement (caporaux-chefs Dannat et Colnatonio, et marsouin Maudoigt).

Immédiatement, le colonel Sandahl (placé à 150 mètres à l'est) déclenche et coordonne les tirs d'appui du peloton du lieutenant Mizon et de la section VAB C20 de l'adjudant-chef Hasnier.

Le lieutenant Héluin s'élance alors à l'intérieur du site, s'empare du poste Est et du réduit, où il est blessé, perdant connaissance. Simultanément le marsouin Humblot, en appui au C20 mm est tué.

Le capitaine Lecointre prend aussitôt la place de son lieutenant et poursuit l'action vers le poste Ouest qui est pris à son tour au prix de nouveaux blessés après un intermède au cours duquel les Serbes poussent devant eux des marsouins en otages : sur proposition du commandant d'unité, le colonel Sandhal donne ordre de cesser l'assaut et de proposer un échange de prisonniers. L'assaut se termine à 9 h 08, il a duré 23 minutes. Le marsouin Amaru qui, depuis le poste du cimetière juif, appuyait à la 12.7, a été tué d'une balle en pleine tête.

Avec son interprète, le colonel Sandahl prend alors les négociations à sa charge puis, très vite, fait relever la section Héluin par la section Provendier de la 3e compagnie du capitaine Labuze, qui a également rejoint le site.

Le succès était total mais son bilan était lourd, 2 marsouins tués et 17 blessés dont 3 grièvement. Mais dans cette aventure l'armée française avait été la seule à refuser l'humiliation faite à ses soldats et à recouvrer sa dignité bafouée par l'adversaire.

Les TDM continuent par la suite à honorer les mandats successifs au sein de la Force de stabilisation mise en place à la suite des accords de Dayton (IFOR jusqu'à l'été 1996, puis SFOR). Chaque mandat verse à son tour le prix du sang. L'opération Salamandre, destinée à armer la Division multinationale sud-est en Bosnie, dure encore en 2002.

Source : http://www.troupesdemarine.org/actuel/operations/exyougoslavie.htm

27 mai 1995 : les marsouins reprennent le pont de Vrbanja…

Le 27 mai 1995 en Bosnie-Herzégovine, le 3e régiment d’infanterie de marine reçoit l’ordre de reprendre le poste du pont de Vrbanja et de délivrer, par la force, les Casques bleus qui y sont retenus en otages par des Serbes.

27 mai 1995, en Bosnie-Herzégovine : le capitaine François Lecointre, commandant la 1re compagnie du 3e régiment d’infanterie de marine (3e RIMa), s’aperçoit que des Serbes, déguisés en soldats de l’ONU, se sont emparé durant la nuit du poste Sierra Victor sur le pont de Vrbanja, au centre de Sarajevo. Onze Casques bleus français ont été capturés.

« Je me suis mis dans la peau du capitaine qui allait conduire l’assaut »

Jusqu’alors, l’ONU cherchait à résoudre les crises par la diplomatie. Mais fort de l’appui du chef de l’État, le général Hervé Gobillard, commandant le secteur, décide de reprendre le poste par la force. Une décision difficile, explique, 18 ans plus tard, le général Gobillard : « J'ai essayé d'analyser les risques techniques, psychologiques, opérationnels, politiques, locaux. Je me suis mis dans la peau du capitaine qui allait conduire l'assaut ; ça pouvait très bien se terminer en carnage. Je me suis demandé si je n'étais pas en train de franchir la ligne qui sépare un Casque bleu d'un soldat en guerre, et puis je me suis dit que l'enjeu était trop important ».

« J’ai eu la tâche la plus facile : celle de faire mon métier de militaire »

La compagnie qui reçoit la mission de reprendre le pont est appuyée par un escadron du régiment d’infanterie – chars de marine (RICM). En pointe se trouve la section du lieutenant Bruno Heluin. « J’ai eu la tâche la plus facile, celle d’aller physiquement en avant faire mon métier de militaire », raconte le colonel Heluin, aujourd’hui chef de corps du 2e régiment d’infanterie de marine (2e RIMa).

Il se rappelle la demi-heure qui a précédé l’opération : « Au moment de lancer l’assaut, il y a eu un grand silence. Ensuite, l’action a semblé interminable. Mais en fait, le tout n’a duré que 40 minutes. Quant à moi, j’ai été blessé et inconscient à partir de la 20e minute. »

Le lieutenant Heluin est le premier à entrer dans le poste. «Un Serbe me tirait dessus à partir d’une position retranchée. Ne pouvant pas riposter car j’avais un problème avec mon Famas, j’ai lancé une grenade. Mais celle-ci a fait éclater une bouteille de gaz, dont j’ai reçu un éclat au visage ».

17 soldats français ont été blessés durant l’action, et deux autres tués : les marsouins Marcel Amaru et Jacky Humblot.

Renverser le sens de la guerre

« Cet acte héroïque d'une poignée d'hommes décidés et bien commandés a permis de renverser le sens de la guerre, et de conduire in fine à la victoire dans les Balkans ! » affirme Jean Guisnel, journaliste spécialisé des questions militaires. Et en effet, cet assaut a marqué le début de la riposte de la communauté internationale, à un moment où les Serbes de Bosnie avaient pris en otage des dizaines de soldats des Nations unies, utilisés comme boucliers humains.

Le président français, Jacques Chirac, a déclaré après ce coup d’éclat : « La reprise du pont de Vrbanja restera dans la mémoire de nos armées comme un symbole, celui de la dignité retrouvée, du refus de toutes les humiliations ».

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Source : http://www.defense.gouv.fr/terre/actu-terre/27-mai-1995-les-marsouins-reprennent-le-pont-de-vrbanja

N'oublions pas le sacrifice de nos soldats en Bosnie-Herzégovine.

DON'T FORGET

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Ne JAMAIS les OUBLIER.

27/05/95 Marsouin Jacky HUMBLOT (3ème RIMa)

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27/05/95 Caporal Marcel AMARU (3ème RIMa)

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Modifié par L'Artilleur

"Savoir pour prévoir afin de pouvoir" (Auguste Comte).

- Civil

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Merci l'Artilleur. Ce récit n'est pas souvent publié entèrement.

Et il faut préciser que le lieutenant Héluin est depuis le chef de corps du 2eme RIMa me semble-t-il

"Adieu ma France... Tu n'es plus celle que j'ai connue, le pays du respect des valeurs, de l'hymne et du drapeau, le pays de la fierté d'être français." Marcel Bigeard

Ancien réserviste Gendarmerie

2ème Houzard:mili

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