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Afghanistan: l'Otan ordonne une enquête sur une fuite de documents


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e secrétaire général de l'Otan Jaap de Hoop Scheffer a ordonné jeudi une enquête sur la fuite "inacceptable" de documents internes à l'alliance sur la répression du trafic de drogue en Afghanistan, dont a bénéficié l'hebdomadaire allemand Der Spiegel.

"Le secrétaire général juge inacceptable que des documents confidentiels aient fait l'objet d'une fuite" et "il a demandé l'ouverture immédiate d'une enquête qui devra être conduite avec diligence", a indiqué son porte-parole James Appathurai.

Le commandant suprême en Europe, le général américain John Craddock, a provoqué un vif débat au sein de la hiérarchie militaire alliée en autorisant à tuer les trafiquants d'opium en Afghanistan, qu'ils aient ou pas des liens avec les talibans insurgés contre le gouvernement de Kaboul, selon une lettre publiée jeudi par le SpiegelOnline.

La lettre d'"orientation" est adressée aux deux généraux chargés de diriger la Force internationale d'assistance à la sécurité (Isaf), l'Allemand Egon Ramms, basé au QG régional de l'Otan à Brunssum, aux Pays-Bas, et l'Américain David McKiernan, qui commande en Afghanistan.

Ces deux généraux refusent de suivre la consigne, qu'ils estiment contraire au droit international et au règlement de l'Isaf, force agissant sur mandat de l'ONU, a assuré le magazine.

Les pays de l'Otan étaient convenus en octobre que l'Isaf interviendrait désormais contre les trafiquants, mais que les troupes engagées dans ce genre d'opération devraient "y être dûment autorisées par leurs gouvernements respectifs".

Il s'agissait de répondre aux préoccupations de pays comme l'Allemagne, la France, l'Espagne et l'Italie, qui craignaient un dérapage de la mission de l'Isaf et que des civils afghans ne soient tués par erreur par des soldats occidentaux au cours d'opérations contre la drogue mal conduites.

James Appathurai a souligné qu'il était "normal" que l'orientation donnée par le commandant en chef fasse l'objet d'un débat entre responsables militaires avant que les règles d'engagement contre les trafiquants ne soient définitivement adoptées.

De son côté, le porte-parole du général Craddock, le colonel Derek Crotts, a affirmé qu'"aucun ordre n'avait été donné" et que la réflexion suivait encore son cours.

Dans un communiqué publié jeudi, M. de Hoop Scheffer souligne que le général Craddock n'a fait que donner "une orientation générale en application de la décision" des ministres de la Défense des 26 pays membres à leur dernière réunion, le 10 octobre à Budapest.

"Il n'a pas, il n'a jamais, émis un ordre illégal", a insisté le secrétaire général.

Selon le communiqué, qui confirme l'ouverture d'une enquête, M. de Hoop Scheffer et le général Craddock considèrent que la fuite de documents internes est "inacceptable", car "la sécurité des Etats membres et de leurs soldats dépend du respect des règles" de confidentialité.

Le courage n'est pas l'abscence de peur, c'est plutôt la capacité d'agir devant la peur.

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