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http://www.opex360.com/2019/12/10/des-mercenaires-de-la-societe-militaire-privee-russe-wagner-presents-au-mali/

Des mercenaires de la société militaire privée russe Wagner présents au Mali ?

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Au cours d’une séance parlementaire, en novembre, le ministre malien de la Défense, le général Ibrahim Dahirou Dembele, aurait annoncé « l’arrivée dans les prochaines semaines de militaires russes au Mali pour soutenir techniquement » les forces armées locales, et notamment pour assurer la maintenance des deux hélicoptères Mi-35 livrés par Moscou en octobre 2017 et prendre part à l’entraînement de leurs pilotes. Du moins, c’est ce qu’avaient rapporté plusieurs médias maliens.

Mais, a priori, cette assistance ne serait pas fournie par les forces russes… mais par la société militaire privée [SMP] Wagner, dont il a été beaucoup question en Centrafrique et dont il est dit qu’elle est aussi présente en Libye, au Soudan, à Madagascar et, plus récemment, dans le nord du Mozambique.

Pour rappel, la SMP Wagner, fondée par Dmitri Outkine, un ancien du GRU [renseignement militaire russe, ndlr], compterait parmi ses principaux actionnaires l’homme d’affaires Evguéni Prigojine, un proche du Kremlin qui est par ailleurs accusé d’être à l’origine de l’Internet Research Agency [IRA], c’est à dire la fameuse « usine à trolls » qui, basée à Saint-Pétersbourg, fabrique les « infox » à la chaîne.

Ainsi, selon deux sources sécuritaires distinctes en Afrique de l’Ouest sollicitée par l’AFP, une petite équipe de la SMP Wagner aurait séjourné à Bamako il y a quelques semaines. L’un d’elle a dit : « Ils vont arriver, ça y est, la décision d’implanter une unité Wagner au Mali ayant été entérinée lors du sommet Russie-Afrique », organisé à Sotchi, en octobre.

D’où, probablement, l’annonce faite il y a un peu plus de deux semaines par le ministre malien de la Défense.

Durant la Guerre Froide, l’Union soviétique et le Mali avaient cultivé d’étroites relations, Bamako ayant orienté son économie vers un modèle de type « socialiste collectiviste » après avoir obtenu son indépendance. Et Moscou dispose actuellement dans le pays de quelques relais d’influence, à l’image de l’organisation « Patriotes du Mali » qui ne cache pas son hostilité à la France tout en relayant des fausses informations sur la force Barkhane.

Cela étant, le ministère des Armées pouvait s’y attendre : un rapport conjoint du Centre d’analyse, de prévision et de stratégie [CAPS] et de l’Institut de recherche stratégique de l’École militaire [IRSEM] avait prévenu que l’Afrique allait devenir un « terrain de la guerre informationnelle russe. » À ce sujet, la Centrafrique en a donné un aperçu : la désinformation anti-française s’était amplifiée à mesure qu’arrivaient à Bangui les « instructeurs militaires civils » [pour reprendre les mots de la diplomatie russe, ndlr] de la SMP Wagner.

En sera-t-il de même au Mali? « Nous soupçonnons les Russes d’encourager le sentiment anti-français » dans la bande sahélo-saharienne [BSS], a confié un responsable militaire à l’AFP. Toutefois, a estimé un diplomate occidental en poste à Bamako auprès de la même source, « on n’est pas du tout sur l’ampleur de l’implantation russe dans d’autres pays comme la Centrafrique. »

Ya Rab Yeshua.

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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2019/12/11/une-garnison-nigerienne-severement-attaquee-a-in-ates-20717.html

Une garnison nigérienne sévèrement attaquée à In-Atès

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Le camp d'In-Atès, près de la frontière malienne a été attaqué, dans la nuit de mardi à mercredi, probablement par des éléments de l'EIGS. Selon des sources nigériennes, le camp a été détruit et plusieurs dizaines de militaires ont été tués. On parle de 70 tués côté FAN et de 30 disparus. Côté GAT, de lourdes pertes auraient aussi été enregistrées.

Ce très lourd bilan a provoqué le retour au Niger du président Issoufou, comme l'a confirmé la Présidence.

Cette garnison d’In-Atès, installée à plus de 260 km au nord de Niamey, dans une zone d’insécurité permanente où se concentrent des djihadistes et des narcotrafiquants, a été attaquée le 1er juillet dernier. Au moins 18 soldats avaient péri lors de cette attaque qui avait vu l'intervention de Mirage français pour dégager la garnison.

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2019/12/12/report-de-la-reunion-de-pau-sur-le-sahel-20718.html

Après le carnage d'In-Atès, report de la réunion de Pau sur le Sahel

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Emmanuel Macron s'est entretenu mercredi soir par téléphone avec le président nigérien Mahamadou Issoufou avec lequel il a convenu du report, à début 2020, du sommet prévu ce mois-ci sur le Sahel en raison de l'attaque mardi contre un camp militaire au Niger. Une attaque qui n'a pas encore été revendiquée en ce jeudi matin.

Le président français devait réunir lundi prochain, à Pau, les dirigeants du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger, Tchad), alors que Paris réexamine les modalités de son intervention au Sahel après le décès de 13 soldats français dans une collision d'hélicoptères au Mali.

Ya Rab Yeshua.

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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2019/12/12/le-djihad-a-moto-avec-les-toyota-20719.html

Le djihad à moto: les groupes armés du Sahel suivent l'exemple de Boko Haram

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Avec les Toyota, les motos ! Les groupes armés terroristes (GAT) du Sahel ont besoin de mobilité dans les vastes espaces désertiques où ils évoluent. Ils ont aussi besoin de robustesse et de rusticité, d’où le choix des pick-up Toyota mais aussi, et de plus en plus souvent, de petites motos capables de transporter deux ou trois combattants.

"Le conducteur assis sur le réservoir tient le guidon légèrement relevé, le passager à l’autre extrémité sur le prolongement métallique du siège est le « mitrailleur", le troisième au milieu indique les cibles et alimente en munitions", comme l’expliquait dès 2014 le géographe Christian Seignobos, dans un article intitulé Boko Haram: innovations guerrières depuis les monts Mandara. Cosaquerie motorisée et islamisation forcée.

Ces motos sont désormais de toutes les attaques au Sahel, en particulier des plus osées et des plus meurtrières contre des garnisons qui ne résistent pas toujours, comme à In-Atès, au Niger, il y a deux jours. Si bien que le magazine Jeune Afrique parle dans son édition du 12 décembre des "motos de la terreur".

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Le 18 novembre, l’armée malienne a détruit 70 de ces petits engins lors de l’attaque contre un GAT, preuve que les motos sont devenues un vecteur de mobilité essentiel mais qu’une moto détruite ou capturée est vite remplacée puisque l’activité des GAT n’a pas baissé pour autant dans le secteur concerné par l’attaque gouvernementale.

La "mode" a été lancée par les islamistes nigérians de Boko Haram. "La moto chinoise est consubstantielle à Boko Haram. Elle est de toutes ses actions : attentats, enlèvements, coups de main, razzias, bataille ouverte avec l’armée. Après les combats, les photographies de presse montrent toujours le sol jonché de carcasses de motos calcinées19. Toute la logistique de Boko Haram repose sur des pelotons de motos. Ces deux roues sont au service de coups de main, mais permettent aussi de concentrer rapidement des centaines de combattants, de pratiquer l’encerclement de village et de favoriser une rapide dispersion", explique Thomas Flichy dans une étude de 2018 sur "les attaques à moto au Sahel" où il reprend les constats de Christian Seignobos au Nigeria.

Puis la moto a conquis les GAT du Sahel, ainsi que les forces armées locales. La France a ainsi livré, le 2 décembre, aux forces maliennes un lot de motos. 

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Les avantages opérationnels des motos venant de Chine, d’Inde et du Japon sont indéniables : elles consomment peu de carburant (2 ou 3 litres aux 100 km), sont faciles à entretenir et moins chères que les pick-up (il faut compter de 400 à 500 € pour une moto). Elles constituent aussi des cibles moins visibles, et donc moins vulnérables, que les fameux tactical armés de mitrailleuses et de canons sans recul.

Enfin, elles sont aisément disponibles, en particulier sur le marché parallèle.

Des trafics venant du Nigeria
Un rapport du 10 décembre de l’Institut d’Études de Sécurité, intitulé Extrémisme violent, criminalité organisée et conflits locaux dans le Liptako-Gourma, analyse les liens entre extrémisme violent, activités illicites et conflictualités locales dans la région du Liptako-Gourma.

Il détaille en particulier le trafic de motos, trafic qui permet aux membres des groupes armés terroristes de s’en procurer sans trop de difficultés.

Selon le rapport, "les motos proviendraient en très grande partie du Nigeria et seraient convoyées jusqu’au Nord Tillabéry (NDLR : une province du Niger). Les villes de Sanam et Abala (deux villes situées au Niger, entre le Nigeria et le Mali) sont présentées comme les principales plaques tournantes de cette activité. Une partie des motos qui y sont commercialisées prendrait la direction du Nord du Mali (notamment de la région de Ménaka). Une autre route de trafic de motos en direction du Niger, passant par l’Est du Burkina, a été mise en évidence. Les motos proviendraient ou transiteraient par Cinkassé, ville située à la frontière entre le Togo et le Burkina. Elles traverseraient l’Est du Burkina puis le département de Torodi (région de Tillabéry) en direction de Niamey. Une partie des motos transitant par ces zones pourrait y être commercialisée. Quelques informations font également état d’un trafic de motos en provenance du Togo en direction de la région burkinabè de la Boucle du Mouhoun, frontalière avec le Mali. Certaines de ces motos prendraient ensuite la direction du Mali".

Les motos commercialisées dans le Nord Tillabéry sont de plusieurs marques : Kasea, Royal et Haoujin. "Les motos de marque Honda sont communément surnommées « Boko Haram » ou « Boko », car réputées particulièrement appréciées par les groupes extrémistes violents pour leur robustesse et le fait qu’elles soient moins bruyantes."

"Des jeunes Nigériens sont envoyés par des commerçants de Sanam au Nigeria, notamment à Illéla (dans l’État de Sokoto), important carrefour commercial entre les deux pays, pour récupérer des motos et les convoyer. Cette activité emploie de nombreux jeunes de la région de Tillabéry (Sanam, Abala, Téra, Bankilaré, Torodi), ainsi que dans les localités frontalières entre le Niger (Birni N’Konni) et le Nigeria (Illéla). Dans certains cas, les commerçants de Sanam passent des commandes à des commerçants au Nigeria. Les motos sont alors convoyées jusqu’à Sanam par des jeunes Nigérians ou Nigériens vivant dans les localités frontalières. Ils empruntent des voies détournées et des pistes pour échapper aux contrôles policiers et douaniers. Des informateurs leur communiquent la position des patrouilles le long du trajet."

Comment lutter ?
"Au Cameroun, dès le début de l’année 2013, le danger des deux roues motorisées venant du Nigeria était tel que le gouvernement instaura un couvre-feu de 18 heures à 6 heures du matin sur la frontière au nord des Mandara à Am Chidé et Banki. On chercha par la suite à l’appliquer à toutes les régions au nord de Maroua. Au Togo en 2014, les forces de l’ordre reçurent pour mission de saisir les motos non immatriculées. En septembre 2018, le Burkina Faso, en proie à des attaques djihadistes récurrentes dans l’est de son territoire, interdit la circulation nocturne des engins à deux et trois roues dans l’Est du pays : la circulation des motos fut formellement interdite entre 19 heures à 5 heures du matin", rappelle Thomas Flichy.

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Mais comment imposer et contrôler ces mesures restrictives ? Le manque de moyens policiers, l’étendue de la zone et l’isolement font le jeu des GAT.

La seconde réponse consiste à surclasser l’ennemi par une mobilité supérieure. C’est le choix fait par certaines armées sahéliennes à coups de motos et, pour les armées mieux équipées, d’hélicoptères (mais ils sont beaucoup plus chers et plus difficiles à entretenir).

Ya Rab Yeshua.

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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2019/12/17/le-general-lecointre-nous-allons-passer-a-la-vitesse-superie-20728.html

Le général Lecointre : "Nous allons passer à la vitesse supérieure" au Sahel.

L'avenir du Sahel se joue "dans l'année qui vient", a estimé le chef d'état-major français, le général François Lecointre, dans un entretien à France Info.

"C'est maintenant, dans l'année qui vient, que se joue l'avenir du Sahel", a-t-il prévenu lors d'un déplacement il y a quelques jours dans cette région. "C'est pour ça que nous nous engageons en avant-garde et que nous allons passer à la vitesse supérieure", a-t-il affirmé sans fournir de détails.

"Si nous loupons ce moment charnière, je suis assez pessimiste".

Le chef d'état-major français a toutefois rejeté toute idée d'échec de la mission Barkhane: "Ce qu'on demande à un soldat, c'est de permettre que le niveau de violences soit le plus bas possible, de façon à ce que des solutions politiques puissent être mises en oeuvre sans que l'on ne sombre définitivement dans des situations de guerre civile", a-t-il relevé. "Nous évitons que le pire ne se produise et ça doit être porté à notre crédit".

Mais si le travail de Barkhane "n'est pas complété par une action politique (...) en partenariat entre les gouvernements des pays que nous venons aider et l'ensemble de la communauté internationale (...), notre action ne servira à rien", a-t-il assuré.

Par ailleurs, "si nous laissons le chaos s'installer, les États sahéliens vont s'effondrer sur eux-mêmes, laisser la place à l'Etat islamique, ce qui provoquera une pression migratoire sur l'Europe, avec tous les risques populistes que cela entraînera", a-t-il averti, reprenant ainsi le discours tenu récemment par Jean-Yves Le Drian, ministre des Affaires étrangères.

Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2019/12/19/barkhane-un-raid-mene-par-des-mirage-2000d-au-burkina-faso-a-neutralise-une-quinzaine-de-jihadistes/

Barkhane : un raid mené par des Mirage 2000D au Burkina Faso a « neutralisé » une quinzaine de jihadistes

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En novembre, une lettre adressée à l’attaché militaire de l’ambassade de France à Ouagadougou par le général Moïse Miningo, le chef d’état-major des forces burkinabè, et diffusée via les réseaux sociaux, a fait un peu de bruit, alors que son authenticité n’avait pas été formellement vérifiée [mais sa teneur n’a pas pour autant démentie par la suite].

Ainsi, ce courrier demandait à la force Barkhane d’informer les autorités militaires burkinabè du mouvement de ses aéronefs au Burkina Faso au moins 48 heures à l’avance.

« Depuis un certain temps, il ressort de façon récurrente que des aéronefs non identifiés survolent nos bases et zones d’opération. Aussi, j’ai l’honneur de porter à votre connaissance que, désormais, des instructions ont été données aux unités déployées pour qu’ils soient considérés comme ennemis et traités comme tel. Par conséquent, nous vous prions de vouloir bien nous informer 48 heures à l’avance de tout déplacement de vos aéronefs dans ces zones et en coordination avec l’armée de l’Air et l’État-major général des armées », aurait écrit le général Miningo.

Évidemment, certains y ont vu le signe d’une tension entre Paris et Ouagadougou… Mais on aurait pu aussi interpréter le contenu de cette lettre d’une manière différente, en y voyant la volonté du général Miningo d’éviter une possible méprise. D’autant plus que, en décembre 2018, la France et le Burkina Faso avaient signé un accord permettant « d’améliorer le cadre juridique de la coopération » de leurs forces respectives, « dans le plein respect de la souveraineté de chacun. »

À l’époque, le ministère des Armées avait même rappelé que la France intervenait « en soutien du Burkina Faso dans ses efforts de lutte contre le terrorisme, y compris par un appui direct de la force Barkhane » et que cela s’était déjà traduit par « plusieurs opérations anti-terroristes menées en soutien aux forces armées burkinabè aux frontières du pays avec le Mali, mais aussi par des formations régulièrement dispensées. »

Quoi qu’il en soit, la force barkhane est d’ailleurs une nouvelle fois intervenue au Burkina Faso, le 9 décembre dernier.

En effet, selon l’État-major des armées [EMA], une patrouille de Mirage 2000D a conduit une « opération d’opportunité au nord du Burkina Faso, dans une région où sévit plus particulièrement le groupe terroriste Ansarul Islam. »

Le communiqué de l’EMA ne précise pas comment les renseignements à l’origine de cette « opération d’opportunité » ont été obtenus. Toujours est-il qu’un regroupement d’individus, « armés et équipés de motos », a été repéré, alors qu’il se préparait « manifestement » à lancer une attaque d’ampleur.

Sollicité, les Mirage 2000 ont alors visé ce regroupement en larguant quatre bombes. « Une quinzaine de terroristes et leurs motos ont ainsi été neutralisés. De l’armement a également été détruit au cours de cette action », assure l’État-major des armées.

Cette opération rappelle celle menée le 30 novembre entre Mopti et Gao [Mali]. Pour rappel, grâce à des moyens ISR, une colonne de motos appartenant à un groupe jihadiste avait été détruite grâce à l’intervention des Mirage 2000 et des hélicoptères d’attaque Tigre et Gazelle. Selon toute vraisemblance, cette action a empêché une attaque « complexe » contre les Forces armées maliennes [FAMa].

À noter que, le 17 décembre, les forces burkinabè ont démantelé une « base logistique » et neutralisé 4 terroristes lors d’une opération conduite à Belhourou, localité située près d’Arbinda, dans la province du Soum [nord]. « De l’armement lourd, des munitions et des engins explosifs improvisés ont été saisis ainsi que des motos et divers autres matériels », a précisé l’état-major général burkinabè.

Par ailleurs, au Mali, plus précisément dans la région du Gourma, la force Barkhane a conduit un raid héliporté également « d’opportunité », près de Menaka, dans la nuit du 14 au 15 décembre. « Cette opération a permis de mettre hors de combat une dizaine de membres de l’État islamique au Grand Sahara [EIGS], de saisir de l’armement et du matériel électronique », a indiqué l’EMA.

Ya Rab Yeshua.

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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2019/12/18/arquus-embarque-des-bastions-pour-le-g5-sahel-dans-le-port-d-20736.html

Arquus achemine des Bastion pour le G5 Sahel depuis le port de Montoir (44)

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Des Bastion pour le G5 Sahel! Ils ont quitté Saint-Nazaire, où ils ont été construits par Arquus, pour rejoindre l'Afrique et y être remis aux bataillons de la Force conjointe du G5 Sahel.

La perception de ces blindés permettra aux bataillons nationaux (probablement celui de la Mauritanie) de se protéger efficacement contre les menaces auxquelles ils doivent actuellement faire face, spécifiquement en matière d’IED. Les Bastion procureront une capacité de déploiement tactique qui manque actuellement aux unités du G5 Sahel et qui leur permettront se projeter sur le terrain et de reprendre l’initiative.

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L'envoi de ces matériels témoigne aussi de l’engagement de la France et de l’UE (qui assure le financement), alors que les critiques se multiplient au Mali, au Burkina et au Niger.

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Le Bastion devient peu à peu l'un des véhicules de référence du maintien de la paix en Afrique (il est concurrencé par des produits venant du Golfe par exemple). A tel point d’ailleurs que même les Américains d’AM General avaient signé un partenariat avec Arquus pour le proposer sur des Foreign Military Sales, même si pour le moment aucune commande ne s'est concrétisée.

Une 2e livraison, toujours à destination de la Force conjointe du G5 Sahel, est en cours de planification.

PS. Doté d’un châssis inspiré par celui du VLRA [Véhicule Léger de Reconnaissance et d’Appui, produit par ACMAT, ndlr], le Bastion est un véhicule blindé 4×4 de 12 tonnes se déclinant en deux versions : APC [Armoured Personnel Carrier, transport de troupes, nldr], pouvant elle-même être aménagée selon plusieurs variantes (cargo, sanitaire, poste de commandement), et PATSAS [Patrouille SAS] pour les forces spéciales.

D’une autonomie maximale de 1.400 km, et offrant une très bonne protection contre les mines et les engins explosifs improvisés [standard Otan STANAG 4569], le Bastion est en mesure de rouler à la vitesse de 110 km/h. Pouvant transporter 10 soldats (2+8), il est armé d’une mitrailleuse de 12,7 mm

http://www.milinfo.org/article-eurosatory-2012-l-acmat-bastion-124012199.html

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Ya Rab Yeshua.

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Cette nuit dans la région de Mopti au Mali, les militaires de l'opération Barkhane ont porté un sérieux coup à des combattants terroristes : 33 ont été neutralisés et de nombreux équipements (pick-up, canon anti-aérien, mitrailleuses, motos) ont été saisis.

 

Joyeuse fêtes ... ?

Je ne peux confirmer ni démentir que c'est une signature. 😶

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Il y a 16 heures, Stvn a dit :

Cette nuit dans la région de Mopti au Mali, les militaires de l'opération Barkhane ont porté un sérieux coup à des combattants terroristes : 33 ont été neutralisés et de nombreux équipements (pick-up, canon anti-aérien, mitrailleuses, motos) ont été saisis.

 

Joyeuse fêtes ... ?

Super !

Merci aux frères d'armes pour leur beau cadeau de Noël

Pas de blessé parmi les nôtres ?

Militaire d'active

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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2019/12/23/33-7-40-membres-d-un-gat-tues-au-mali-par-barkhane-20752.html

33+7: 40 membres d'un GAT tués au Mali par Barkhane

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Un premier tir opérationnel pour un Reaper du Belfort ce week-end!

Selon l'EMA, dans la journée du 21 décembre, poursuivant l’action d’opportunité lancée dans la nuit précédente contre un important regroupement de combattants terroristes, l’opération Barkhane a neutralisé 7 terroristes supplémentaires ainsi que mis hors d’état des ressources importantes.

Cette action a été conduite dans la forêt de Ouagadou, zone d’évolution de la Katiba Macina, située à 150 kilomètres au Nord-Ouest de la ville de Mopti.

l'EMA explique que "alors que les commandos engagés dans cette opération procédaient à la fouille de la zone de combat, ceux-ci ont été pris à partie par un groupe de terroristes infiltrés à moto. Œuvrant dans un environnement difficile, dans une région densément boisée, cette action a été rendue possible par l’action des troupes au sol appuyés par la composante aérienne".

Les tirs ont été délivrés par un drone Reaper et une patrouille de Mirage 2000, a précisé l'EMA qui ajoute que "cette frappe est la première réalisée en opération par un drone armé".

Au bilan, ce nouveau succès porte à 40 le nombre de terroristes mis hors de combat au cours de la totalité de l’opération, qui a par ailleurs permis la libération de deux gendarmes maliens retenus en otage. En outre, c’est un coup très dur porté aux GAT dans la région avec la neutralisation de plusieurs motos, de véhicules armés et d’un important volume d’armement.

Ya Rab Yeshua.

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Le "maillon faible" morfle……………...

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2019/12/25/burkina-nouvelle-hecatombe-dans-le-mort-avec-35-civils-et-7-20755.html

Burkina: nouvelle hécatombe dans le nord avec 35 civils et 7 militaires tués

Trente-cinq civils et sept membres des forces de sécurité ont été tués mardi lors d'une attaque de rebelles au Burkina-Faso. Les djihadistes ont déclenché simultanément plusieurs attaques contre un détachement militaire et des civils à proximité de la ville d'Arbinda (province du Soum), dans le nord du pays. Mais cette attaque a été repoussée.

Une centaine de motos utilisées par les assaillants auraient été abandonnées:

PHOTO-2019-12-25-10-48-03.jpg

L'armée a précisé dans un communiqué que 80 rebelles avaient aussi été tués lors de ces affrontements (des images des corps des djihadistes circulent sur les réseaux sociaux), les seconds en deux mois dans cette localité:

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A noter une autre attaque le 24, vers 19h, toujours dans le nord. Elle aurait fait 11 morts parmi les militaires du Burkina et 5 rescapés selon le site Menastream

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Ya Rab Yeshua.

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  • 2 semaines plus tard...

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2020/01/09/sahel-l-ema-francais-annonce-deux-succes-operationnels-au-ma-20785.html

Sahel: l'EMA français annonce deux succès opérationnels au Mali

A quelques jours de la tenue du sommet de Pau (lundi 13), où le président français Emmanuel Macron recevra ses homologues du Sahel pour évoquer la dégradation de la situation sécuritaire dans cette région, l'état-major des Armées a annoncé plusieurs succès opérationnels au Sahel.

Une dizaine de jours après l'opération qui avait permis la "neutralisation" de 40 jihadistes dans la région malienne de Mopti, les 20 et 21 décembre (voir mon post ici), une autre opération a été conduite fin décembre dans la même zone "après que le rassemblement de plusieurs terroristes a été repéré", a souligné le colonel Frédéric Barbry. "Un assaut héliporté a permis aux commandos de Barkhane, appuyés par une patrouille de Tigre et de Gazelle, de mettre hors de combat six terroristes", a-t-il détaillé. En outre, "trois individus armés qui s'exfiltraient ont été frappés par un drone Reaper" français, a-t-il ajouté.

Par ailleurs, "dans la nuit du 4 au 5 janvier, dans la région de Serma (centre du Mali), une frappe de Mirage 2000 suivie d'un assaut héliporté a permis de neutraliser une dizaine de terroristes et de détruire une quinzaine de motos", a encore annoncé le porte-parole de l'état-major français.

Le sommet de Pau.
Ce sommet entre cinq présidents de pays du Sahel et le président Macron est consacré à la lutte contre le djihadisme.
- 14h15: Arrivée du président de la République à la base du 5e régiment d'hélicoptères de combat (RHC) de Pau (hors presse)
- 14h30: Rencontre avec des militaires du 5ème RHC
- 15h30: Prise d'armes et cérémonie de dépôt de gerbe en mémoire des sept militaires du 5ème RHC morts en opération au Mali. - Honneurs du drapeau - Passage en revue des troupes par le président de la République - Dépôt de gerbe commun avec les Chefs d'Etat étrangers des pays membres du G5 Sahel - "Aux morts". - Minute de silence. 
16h: Accueil par le président de la République des chefs d'Etat des pays membres du G5 Sahel au Château de Pau
16h30: Réunion entre le président de la République et les chefs d'Etat des pays membres du G5 Sahel
19h30: Conférence de presse
20h30: Dîner de travail au Parlement de Navarre

Ya Rab Yeshua.

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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2020/01/10/niger-les-frappes-francaises-et-us-ont-permis-de-limiter-les-20787.html

Niger: les frappes de Mirage 2000D (et de drones US?) ont permis de limiter les pertes

Des membres d'un groupe armé djihadiste ont tué jeudi 9 janvier, 25 soldats nigériens et en ont blessé six autres dans une attaque menée contre un poste de l'armée, dans l'ouest du pays, près de la frontière avec le Mali. Selon une source sécuritaire nigérienne citée par l'AFP, "tous les 25 morts dans l'attaque sont des soldats en poste à Chinégodar (point rouge sur la carte). Nos soldats se sont vaillamment battus contre les terroristes qui pensaient les surprendre comme lors des précédentes attaques".

Résultat de recherche d'images pour "carte Chinégodar au niger"

"Il faut reconnaître aussi que l'intervention aérienne de nos alliés, notamment Français, a été déterminante dans la mise en déroute des terroristes venus en grand nombre et lourdement armés à moto et à bord de voitures", a précisé la source nigérienne.

Un communiqué, jeudi soir, du ministère nigérien de la Défense, assurait par ailleurs que 63 "terroristes" ont été "neutralisés":

………../……….

Les forces aériennes françaises sont effectivement intervenues comme me l'a confirmé l'EMA vers 17h ce jeudi. "Pas de drones" tricolores engagés mais "des Mirage 2000D qui ont délivré de l'armement", selon le porte-parole français.

Selon RFI, "une patrouille de Mirage 2000D de Barkhane a décollé et est intervenue en appui des forces armées nigériennes en réalisant un "show of force", c’est-à-dire avec des passages très bas de chasseurs et à grande vitesse sur la zone de combat pour faire peur à l’ennemi et l’avertir que le prochain tour lui sera fatal. Les djihadistes ont été mis en déroute dès les premiers survols".

Selon une source nigérienne, les assaillants auraient aussi été frappés par des drones Reaper américains: "Les drones américains ont fait du bon boulot. Ils ont effectué deux frappes importantes, l’une sur une colonne de véhicules de jihadistes et la seconde, sur un groupe de motos de terroristes qui tentaient de fuir". Une information que l'AFRICOM n'a pas confirmée.

 

La réalité est toute autre……………...au lieu de 25 soldats nigériens tués…………..

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2020/01/12/chinagodrar-le-bilan-des-pertes-nigeriennes-passe-a-89-tues-20790.html

le bilan des pertes nigériennes passe à 89 tués

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………………. Quatre jours après l’attaque du camp militaire de Chinagoder, à l’ouest du Niger, près de la frontière malienne, le Conseil national de sécurité a rendu un hommage aux "89 soldats morts" officiellement lors des combats dans un communiqué lu à la radio publique nationale par le porte-parole du gouvernement, Zakaria Abdourahame.

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Soixante-dix-sept jihadistes ont été neutralisés à Chinagoder, selon Zakaria Abdourahame.

Bilan.
Hier, l'AFP a dressé une liste des attaques les plus meurtrières contre les armées sahéliennes depuis un an:

- Niger
- Le 9 janvier 2020, 25 soldats (89 selon d'autres sources) sont tués dans l'attaque du camp militaire de Chinégodar, situé dans la région de Tillabéri (ouest) près de la frontière malienne. Lors de l'assaut, 63 "terroristes" sont "neutralisés", selon les autorités nigériennes.
- Le 10 décembre 2019, 71 militaires meurent dans une attaque menée par plusieurs centaines d'assaillants lourdement armés contre le camp d'Inates (ouest). L'opération, revendiquée par le groupe Etat islamique (EI), est la pire attaque jihadiste de l'histoire du Niger.
- Le 14 mai, 28 soldats sont tués dans cette même zone frontalière du Burkina Faso et du Mali. La colonne militaire est tombée dans une embuscade alors qu'elle poursuivait des combattants ayant mené la veille un assaut contre une prison à haute sécurité. L'EI revendique les deux attaques.

- Mali
- Le 18 novembre 2019, 43 soldats maliens sont tués lors de l'attaque de leur patrouille à Tabankort, dans la région de Ménaka (nord-est), alors qu'ils menaient une opération conjointe avec les forces nigériennes.
- Le 1er novembre dans les mêmes confins du Mali, du Niger et du Burkina Faso, 49 militaires trouvent la mort dans l'attaque du camp d'Indelimane, près de Ménaka. L'opération est revendiquée par l'EI.
- Le 30 septembre, 40 soldats sont tués à Mondoro et Boulkessy (centre), deux camps militaires situés à la frontière avec le Burkina Faso. Le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM), principale alliance jihadiste du Sahel, liée à Al-Qaïda, revendique la double attaque, menée à l'aide d'armes lourdes.
- Le 17 mars, 26 morts dans le camp militaire de Dioura (centre), une opération également revendiquée par le GSIM.

- Burkina Faso
- Le 24 décembre 2019, 200 individus lourdement armés attaquent la base militaire et la ville d'Arbinda (nord), près de la frontière malienne, faisant 42 morts, dont sept militaires et 35 civils, la pire attaque jihadiste au Burkina depuis cinq ans.
- Le 19 août, 24 soldats sont tués dans l'attaque d'une base militaire à Koutougou (nord), près de la frontière malienne.

- Tchad
- Le 22 mars 2019, 23 militaires meurent lors d'une attaque de leur position à Dangdala (sud-ouest) attribuée au groupe jihadiste nigérian Boko Haram. Il s'agit d'une des attaques les plus meurtrières essuyées par l'armée tchadienne depuis le début de la lutte contre les islamistes.

 

 

Ya Rab Yeshua.

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Le 12 janvier 2013 débutait l’intervention militaire française au Mali, destinée à lutter contre l’expansion de groupes djihadistes. Sept ans plus tard, le spécialiste des questions africaines Marc-Antoine Pérouse de Montclos, directeur de recherches à l’Institut de recherche pour le développement (IRD), estime que l’armée française se retrouve prise « dans une sorte de piège, qui pourrait devenir notre Afghanistan ». Auteur du livre Une guerre perdue* (à paraître le 15 janvier), il estime que la France devrait « annoncer un désengagement », alors qu’Emmanuel Macron fait venir pour un sommet à Pau, lundi 13 janvier, les présidents des pays du G5 Sahel (Mali, Niger, Burkina Faso, Tchad, Mauritanie).

Votre ouvrage à paraître s’intitule Une guerre perdue. Il serait donc déjà temps d’acter l’échec de l’intervention militaire française au Sahel ?

Clairement, le bilan n’est pas bon. En janvier 2013, le déploiement des troupes françaises a débuté avec deux grands objectifs : empêcher l’enracinement des groupes djihadistes dans le nord du Mali et restaurer la souveraineté de l’Etat malien sur l’ensemble du territoire. Aucun n’a été atteint. Le pays reste coupé en deux. Dans le nord, des groupes rebelles taxent les populations et les services publics ne fonctionnent pas, ou peu. Et pour gagner Bamako par la route depuis Gao, il faut passer par le Niger puis le Burkina Faso.

 

« Les groupes djihadistes, qui étaient fragmentés, se sont regroupés autour d’un ennemi commun : la France. »

La France a donné un coup de pied dans la fourmilière des groupes djihadistes. Le résultat est qu’ils se sont dispersés puis ont émergé dans des zones où ils ne se trouvaient pas avant, comme le nord du Burkina Faso ou le Macina, dans le centre du Mali. On observe donc plutôt une extension du phénomène. Et ces groupes, qui étaient fragmentés et ne s’entendaient pas forcément, se sont regroupés, avec désormais un ennemi commun : la France. La présence militaire étrangère leur donne une légitimité.

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Cet échec était-il selon vous programmé ?

Oui, on a confié à l’armée française une mission impossible. Au Mali, le djihadisme n’a jamais été que le symptôme d’un Etat défaillant. L’armée française est intervenue à Tombouctou alors que le fond du problème se trouvait à Bamako. Que peut faire la France dans un tel contexte ? A l’époque, elle aurait pu se contenter de donner un coup de semonce aux djihadistes en bombardant certaines de leurs positions, puis se retirer. Au lieu de cela, on se retrouve avec 4 500 hommes pris dans une sorte de piège, qui pourrait devenir notre Afghanistan. Pour l’instant, côté français, il n’y a pas eu énormément de pertes humaines, malgré l’accident d’hélicoptères de fin novembre : 41 hommes en sept ans, ce n’est pas l’Algérie. Mais le problème de fond, c’est l’inanité de cette intervention. Je ne vois pas comment la France peut réussir à sauver cette partie de l’Afrique en s’appuyant sur des armées défaillantes.

L’opération « Barkhane », en se plaçant dans un temps long, ne peut-elle atteindre certains objectifs ? Les armées locales sont-elles donc irréformables ?

Cela fait soixante ans que la France fait de la coopération militaire en Afrique, mais pour quel bilan ? Toutes les armées de la région continuent de tuer des civils en toute impunité. Or pour gagner une guerre asymétrique, contre un ennemi invisible, il faut le soutien des populations. Celui-ci est impossible à obtenir si, au nom de la lutte contre le terrorisme, on laisse passer les exactions commises par les militaires africains. A terme, on va peut-être voir se développer un syndrome « Turquoise » [nom de l’opération française au Rwanda en 1994]. Je ne parle pas de génocide mais de massacres de civils perpétrés par des armées africaines qu’on forme et qu’on équipe. Cela va finir par nous éclabousser. Et « Barkhane » prolonge la vie de régimes corrompus et pour certains très autoritaires.

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Vous estimez donc que l’intervention militaire non seulement échoue, mais induit aussi des effets pervers ?

 

« Contrairement à ce que disent les officiels français, le Tchad est un pays très fragile et sur lequel il est difficile de s’appuyer. »

Disons que la présence militaire française ne sert pas seulement à essayer de lutter contre le terrorisme. Elle garantit aussi aux gouvernements en place qu’il n’y aura pas de coups d’Etat contre eux. N’a-t-on pas carrément dévié le mandat de « Barkhane », qui ne concerne que les groupes djihadistes, pour aller bombarder une colonne de rebelles tchadiens venant de Libye [en février 2019] ? Tout ça pour sauver la peau du soldat Idriss Déby, bizarrement présenté comme l’élément de stabilité de la région… Or le Tchad, contrairement à ce qu’on entend dire par les officiels français, est un pays très fragile et sur lequel il est difficile de s’appuyer. Avec cette police d’assurance que leur offre l’armée française, tous ces régimes n’ont aucune incitation à se réformer. On ne peut pas continuer comme ça. Il faut taper du poing sur la table.

C’est-à-dire, concrètement ?

Il faudrait annoncer un désengagement.

La France ne passerait-elle pas alors pour un allié peu fiable ?

C’est fort possible. Il y aurait du ressentiment contre la France parce qu’elle s’en va. Mais le ressentiment contre l’ancienne puissance coloniale est déjà aujourd’hui très vif, justement parce que son armée est présente et qu’elle est soupçonnée d’ingérence. Je suis très favorable à ce qui est présenté comme une convocation de Macron auprès des présidents des Etats du G5 Sahel. Si on est bien dans une logique de partenariat, il faut que chacun y mette du sien. Aujourd’hui, le président malien Ibrahim Boubacar Keïta ne paraît pas être dans une logique de réforme de son pays et de son armée, ni de lutte contre la corruption et l’impunité. C’est pourquoi il faudrait envoyer un signal fort, dire ce qu’on attend comme changements, et que si ça ne marche pas, on se désengage.

Mais comment répondre face au risque d’une extension de la menace ?

Dans ces guerres asymétriques, il faut bien sûr une réponse militaire. Ça ne peut pas être que de la négociation. Mais est-ce le rôle de la France ? Non, c’est aux Africains de se prendre en main. On ne peut pas maintenir le Mali indéfiniment sous perfusion humanitaire, financière et militaire. A un moment, il faut que les Maliens se ressaisissent, qu’ils disent quel type d’Etat ils veulent.

 

« On ne peut pas maintenir le Mali indéfiniment sous perfusion humanitaire, financière et militaire. »

Evidemment, il risque d’y avoir des situations de chaos très difficiles pour les Sahéliens. Mais l’intervention militaire française ne peut résoudre cela. L’est de la RDC ou le sud du Soudan connaissent aussi de violents affrontements, pourtant on n’y a pas envoyé 4 500 hommes.


 

Il y a aussi la question de l’objectif de cette guerre au Sahel. Si les autres pays européens n’interviennent pas, c’est sans doute parce qu’ils se disent que la France fait le job. Mais également parce que l’interprétation de l’ampleur de la menace par les Britanniques ou les Allemands n’est pas la même. La France est intervenue au Mali en faisant valoir le risque d’une menace terroriste globale. Mais il s’agissait d’une action préventive, car aucun des groupes qu’on combat au Sahel n’a jamais mené d’attaque chez nous.

Est-on vraiment dans une lutte contre le djihadisme ?

On est face à des groupes insurrectionnels et l’usage du qualificatif de « terroriste » introduit beaucoup de confusion. Les rebelles tiennent des morceaux de territoire, mais aucun n’a démontré sa capacité à gouverner. Ce qui va évidemment à l’encontre du récit dominant brandissant la menace d’un nouvel Etat islamique. Il y a un vernis religieux mais une logique mafieuse. La motivation religieuse à rejoindre ces groupes n’est d’ailleurs pas déterminante. C’est plus souvent par opportunisme, pour se protéger des exactions des forces armées ou pour se venger. Les agendas sont d’abord locaux. Ces mouvements se greffent sur des conflits de bétail et d’accès à la terre. Que peut faire le soldat français là-dedans ? On ne peut pas lui demander de se transformer en vacher et d’encadrer les troupeaux des Peuls.


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Je ne peux confirmer ni démentir que c'est une signature. 😶

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Je poste souvent dans le sens de la marche , du coup , j'ai trouver intéressant d'aller a contre sens de la masse ! haha

 

Après de mon point de vue, cette mission n'est pas inutile mais j'aimerai bien que les pays allier s'investis d'avantage dans le dispositif et ne laisse pas la France comme pièce maîtresse au sahel .

Le soutien c'est bien , mais le soutien et l'action , c'est mieux ! ?

Je ne peux confirmer ni démentir que c'est une signature. 😶

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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2020/01/14/la-france-au-sahel-cent-ans-de-solitude-20793.html

- Emmanuel Macron a annoncé des renforts tricolores: 220 hommes dont l'affectation n'a pas été précisée mais il pourrait s'agir de formateurs et de personnels de l'armée de l'air pour mettre en oeuvre le système Reaper (trois avions et deux stations au sol) livrés la semaine dernière à la France par le constructeur américain GA.
- sur la TF Takuba: Florence Parly, ce mardi matin, sur RFI a déclaré que "la task force européenne réunira des forces spéciales de différents pays pour accompagner les forces armées du Sahel au combat. Les discussions sont en cours". Quid de l'accompagnement?
- sur les USA: Washington envisage de réduire la présence militaire américaine en Afrique. Ce n'est pas la première fois que ce genre de déclaration émane de Washington et, pour l'heure, les précédentes n'ont pas été suivies d'effets. Prudence toutefois. "J'espère pouvoir convaincre le président Trump que la lutte contre le terrorisme se joue aussi dans cette région et que le sujet libyen n'est pas séparable de la situation au Sahel et dans la région du lac Tchad", a déclaré le président français. 

Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2020/01/15/barkhane-mali-les-helicopteres-de-transport-lourd-danois-entament-leur-mission-sur-les-chapeaux-de-roues/

Barkhane/Mali : les hélicoptères de transport lourd danois entament leur mission sur les chapeaux de roues

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Les aviateurs danois déployés à Gao [Mali] pour soutenir les opérations de la force française Barkhane avec deux hélicoptères de transport lourd [HTL] AW-101 Merlin n’a pas perdu de temps. Après que le premier appareil a atteint sa capacité opérationnelle initiale [IOC] le 17 décembre, le second est arrivé le lendemain.

Et, une semaine plus tard, le détachement de la Flyvevåbnet [force aérienne royale de Danemark, ndlr] a annoncé avoir atteint sa pleine capacité opérationnelle, avec 23 jours d’avance par rapport à la planification initiale. Un tour de force réussi grâce, explique l’État-major des armées [EMA] au « soutien essentiel apporté par les militaires français et au partage d’expérience avec l’unité anglaise également présente. »

En effet, depuis juillet 2018, la Royal Air Force [RAF] a également mis trois hélicoptères de transport lourd CH-47D Chinook à la disposition de la force Barkhane. Et leur apport est si précieux que l’état-major français espère qu’ils resteront au Mali après l’été 2020.

Mais, a priori, la contribution des deux AW-101 Merlin danois, appartenant à l’Escadrille 722, basée à Karup [Jutland], devrait tout aussi importante. L’un de ces appareils a assuré sa première mission le 26 décembre, laquelle a consisté à transporter du fret et un véhicule tactique sous élingue vers une base avancée française, sous l’escorte d’un hélicoptère d’attaque Tigre.

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En trois semaines, les AW-101 ont « soulevé beaucoup de sable », assure l’état-major danois, selon lequel ces deux hélicoptères ont déjà effectué une trentaine de vols au profit de Barkhane, ce qui représente, selon un dernier bilan établi le 13 janvier,  75 heures de vol.

« Les forces françaises ont des problèmes techniques avec certains de leurs hélicoptères et la demande de vols avec les hélicoptères danois EH101 est élevée », explique par ailleurs l’état-major danois, dans son dernier compte-rendu des opérations.

Avec ses trois turbines Rolls-Royce Turbomeca RTM322, l’AW-101 Merlin peut transporter jusqu’à 30 fantassins ou 5 tonnes de fret, à une vitesse de croisière de 278 km/h.

« Je suis heureuse que la contribution danoise à l’opération Barkhane avec des hélicoptères de transport soit désormais bien engagée. C’est un démarrage réussi, grâce à une personnel dévoué et bien préparé ainsi qu’à un bon soutien des Français. Les militaires danois et français devraient en être félicités. Avec d’autres alliés européens, ils contribuent désormais quotidiennement à une tâche importante dans une région caractérisée par la tourmente et l’instabilité », a commenté Trine Bramsen, la ministre danoise de la Défense.

Comme le Royaume-Uni, le Danemark fait partie des pays qui ont rejoint l’Initiative européenne d’intervention [IEI] qui, lancée par la France, ne s’inscrit pas dans le cadre de la Politique de sécurité et de défense commune de l’Union européenne [UE]. L’Estonie, qui en fait aussi partie, a engagé un détachement d’infanterie à Gao, au sein de la force Barkhane.

Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2020/01/16/controle-de-zone-et-operation-heliportee-ont-permis-a-barkhane-de-mettre-une-quinzaine-de-jihadistes-hors-de-combat/

Contrôle de zone et opération héliportée ont permis à Barkhane de mettre une quinzaine de jihadistes « hors de combat »

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Lors du sommet de Pau, le 13 janvier, il a été décidé de mettre en place une « Coalition pour le Sahel », dont le commandement sera assuré conjointement par Barkhane et la Force conjointe du G5 Sahel [FC-G5S]. En outre, il a aussi été convenu de concentrer les opérations sur la région dite des trois frontières, c’est à dire aux confins du Mali, du Niger et du Burkina Faso, tout en visant plus particulièrement l’État islamique au grand Sahara [EIGS].

Cela étant, sur le terrain, Barkhane et la Force conjointe du G5 Sahel coordonnent déjà leurs actions. Et cela a encore été le cas ces derniers jours, avec deux opérations menées dans le Gourma et le Liptako.

Ainsi, dans l’est du Gourma, Barkhane a contrôlé le secteur de Tessit pendant que la FC-G5S était chargée d’en reconnaître la partie sud, ce qui a permis de « couvrir une large zone, déstabilisant ainsi plus largement les réseaux des groupes armés terroristes et bloquant leurs flux logistiques », explique l’État-major des armées [EMA].

Dans le même temps, les militaires français et leurs homologues maliens ont assuré une nouvelle mission de contrôle de zone, dans le secteur d’In Delimane, situé près de la frontière avec le Burkina Faso et théâtre d’une attaque d’envergure menée par l’EIGS, le 1er novembre dernier.

Cette mission a été « marquée par une vaste opération héliportée de près de 150 soldats français qui a permis de ratisser sur plusieurs jours une vaste zone à proximité de la frontière burkinabè », précise l’EMA. De son côté la FC-G5S a déployé un dispositif visant à empêcher les terroristes de s’exfiltrer vers le Burkina Faso voisin.

L’EMA ne précise pas si les hélicoptères de transport lourd danois et/ou britanniques ont été sollicités pour cette opération héliportée, qui a certainement mobilisé des hélicoptères d’attaque Tigre et Gazelle, voire des Mirage 2000D et un drone MQ-9 Reaper. Ce mode opératoire, qui mise sur l’effet de surprise, exige en effet des moyens aériens conséquents.

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Quoi qu’il en soit, selon l’État-major, ces opérations ont permis de mettre « hors de combat » une « quinzaine de terroristes » [ce qui signifie qu’ils ont été tués, blessés ou capturés]. La semaine passée, l’état-major fit état d’une vingtaine de jihadistes « neutralisés » dans les région de Mopti et de Serma.

Par ailleurs, 3 pick-up et 7 motos, ainsi que 3 mitrailleuses Kalachnikov PKM de 7,62 × 54 mm, 10 fusils AK-47 et plus de 4.500 munitions ont été saisis et détruits, de même qu’un drapeau de l’État islamique.

« Ces opérations, comme les précédentes, contribuent à assécher les ressources des groupes armés terroristes, et à désorganiser leur logistique, affaiblissant ainsi l’ensemble de leur organisation », fait valoir l’EMA.

Photos : État-major des armées

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Ya Rab Yeshua.

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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2020/01/17/florence-parly-au-sahel-dimanche-avec-ses-homologues-suedois-estonien-et-po.html

Florence Parly au Sahel dimanche avec ses homologues suédois, estonien et portugais

Lu sur le fil de l'AFP ce samedi:

"La ministre française des Armées Florence Parly se rendra au Sahel dimanche accompagnée de trois de ses homologues européens, alors que Paris s'efforce d'attirer des partenaires pour contrer un jihadisme en pleine expansion dans la région. Cette visite interviendra une semaine après le sommet de Pau (sud-ouest de la France), où Paris et les Etats du G5 Sahel (Mali, Niger, Burkina Faso, Tchad et Mauritanie) ont annoncé une série de mesures destinées à reprendre rapidement l'avantage face aux groupes armés, dont la création d'une "coalition pour le Sahel".
"Je vais dimanche au Sahel et j'y serai accompagnée par le ministre suédois de la Défense, ainsi que le ministre estonien et enfin le ministre portugais", a déclaré vendredi Mme Parly à la radio française Europe 1.
"Nous n'y sommes pas seuls et nous y serons certainement plus nombreux encore lorsqu'à l'été, la force Takuba (composée de forces spéciales européennes, ndlr) va pouvoir accompagner les forces armées maliennes" au combat, a-t-elle rappelé.
L'Estonie, qui participe à l'opération française Barkhane au Sahel à hauteur de 50 hommes, s'est déjà engagée à en fournir une quarantaine d'autres à cette force Takuba initiée par la France, qui espère convaincre plusieurs pays européens de rejoindre ses rangs.
"Dans un an, la force Barkhane sera devenue une coalition militaire internationale, ce qu'elle est déjà en partie grâce aux contributions de nos partenaires européens et américains", avait assuré jeudi le président français Emmanuel Macron, lors de ses voeux aux armées. Pour l'heure, Barkhane bénéficie de renforts estoniens, britanniques (trois hélicoptères lourds Chinook) et danois (deux hélicoptères lourds Merlin), ainsi que d'un appui crucial de la part des Etats-Unis, en matière de renseignement et de transport logistique."

Quelques éléments de plus:
- Takuba peine à faire le plein et n'enchante guère les forces spéciales françaises qui opèrent au sein de la force Sabre. Faire de l'accompagnement au combat ne nécessite pas en effet d'employer des FS. L'exemple des OMLT d'Afghanistan a démontré que des soldats de la "régulière" ont toutes les compétences et l'expérience pour ce genre de missions.
- La Coalition pour le Sahel annoncée par Emmanuel Macron devrait rassembler les forces françaises de Barkhane et la Force conjointe du G5 Sahel. Avec un commandement unique. Et une zone conjointe d'opérations? Si oui, cela signifierait que les bataillons mauritaniens et tchadiens devraient faire mouvement vers la zone des 3 frontières. 

Ya Rab Yeshua.

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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2020/01/22/sahel-20821.html

Sahel: des moyens supplémentaires selon le CEMA qui reconnaît ne disposer que de 2 000 hommes

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Le chef d'état-major des armées, le général François Lecointre, a confirmé le renforcement de la présence militaire française au Sahel (photo EMA).

Outre l'envoi récent en renfort de 220 soldats du 2e REP (Légion) "qui étaient en mission de courte durée en Côte d'Ivoire", la France prévoit "l'engagement de moyens supplémentaires dont je vais présenter le profil et la composition au président de la République dans les jours qui viennent", a souligné le général, lors d'une rencontre avec l'Association des journalistes de défense (AJD). Des annonces devraient avoir lieu à ce sujet le 29 janvier.

Ces nouveaux renforts seront accompagnés de "moyens logistiques et de renseignement supplémentaires", a-t-il précisé. Ces moyens comporteront très certainement un nouveau système de drones MQ-9 récemment livré (voir mon récent post ici).

Bis repetita
Les propos très libres du CEMA (selon mon camarade du blog le mamouth, il a ainsi déclaré: "Là ou j’attends l’Europe, je la trouve longue à se mettre en branle. Sept mois que nous avons écrit une lettre pour une plus grande opérationnalisation de l'EUTM Mali, mais qu’elle se déploie plus, pas seulement pour l'entraînement!") font écho à ses déclarations de novembre dernier.

Lors de son audition du 6 novembre devant les parlementaires de la commission des Affaires étrangères, le général Lecointre avait aussi déclaré "que la force Barkhane compte quelque 4 500 hommes. Mais 4 500 hommes, au Sahel, c’est dérisoire ! Une fois soustraits les éléments de logistique et de soutien, la capacité de protection de nos emprises, ainsi que les hommes qui étaient déjà en place au Tchad depuis une éternité – nous avons des forces stationnées au Tchad continûment depuis quarante ans, sans que l’on n’ait jamais dit que cette opération est une vraie coopération –, je me trouve avec 2 000 hommes au maximum, un volant de manœuvre de la taille d’un régiment dans cet immense espace, ce qui est très peu. Ce que fait la France par son intervention dans le Sahel est un miracle d’efficience, il faut ne cesser de le répéter."

Le texte de cette audition, désormais disponible, est à lire ici. Elle est très instructive.

On notera par exemple sa remarque sur la Force conjointe du G5 Sahel: "Ce que l’on attend de la force conjointe G5 Sahel ainsi conçue n’est pas facile à réaliser mais répond précisément à l’aspect global et transfrontalier de cette crise. C’est un bon outil, bien pensé, mais ne demandons pas à cette force de faire plus que ce qu’elle doit faire, et soyons conscients de ce pourquoi elle a été construite après une gestation compliquée. Très rapidement, elle a été présentée comme l’outil de résolution de la crise, or elle n’a jamais été conçue pour cela : ce n’est évidemment pas la force conjointe du G5 Sahel qui résoudra la crise à elle seule, ce n’est qu’une brique supplémentaire dans un ensemble. Elle a été utilisée comme un objet politique, d’abord pour dire : « On a enfin trouvé la solution géniale », ensuite pour attirer des fonds européens permettant de construire ces armées et de les renforcer."

Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2020/01/24/mali-deux-militaires-francais-blesses-par-lexplosion-dun-ied-au-passage-de-leur-camion-citerne-carapace/

Mali : deux soldats français blessés par l’explosion d’un IED au passage de leur camion citerne CaRaPACE

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Le 23 janvier, aux environ de 8 heures, un camion citerne de type CaRaPACE [Camion Ravitailleur Pétrolier de l’Avant à Capacité Étendue] de la force Barkhane a été visé par un engin explosif improvisé [IED] alors qu’il était engagé dans une mission de ravitaillement dans les environs de Tombouctou [centre du Mali].

L’explosion a provoqué un début d’incendie au niveau de la cabine du camion. Si le feu a pu être rapidement maîtrisé, les deux militaires qui se trouvaient à bord du véhicule ont été blessés.

« Leur pronostic vital n’est pas engagé » et ils « ont été évacués par hélicoptère » en vue de leur rapatriement en France, a indiqué l’État-major des armées, qui précise par ailleurs que « l’impact de l’explosion a été atténué par le blindage de la cabine. »

Les premiers CaRaPACe ont été déployés au Mali, par le Service des essences des Armées [SEA], en 2018. Conçu sur la base d’un châssis Scania 8X6, ce camion est doté d’une cabine blindée de niveau 2B. Il tracte une citerne mono-compartiment en acier inoxydable d’une capacité de 22 m3. Enfin, il est muni d’un tourelleau 12,7 mm téléopéré Kongsberg type S2, d’un système amovible de grille de protection contre les tirs de roquettes RPG7 et de brouilleurs anti-IED.

Le retour d’expérience concernant l’utilisation de ce véhicule au Sahael, établi par le SEA l’an dernier, est très positif. « Après plus de 7000 km parcourus pour certains, les performances en matière de mobilité du CaRaPACE ont rarement été mises en défaut bien qu’il soit le véhicule logistique articulé le plus lourd de la force [sa masse peut dépasser 40 tonnes] », avait-il été avancé à l’époque.

Quoi qu’il en soit, et selon SITE Intelligence, l’attaque contre la mission de ravitaillement française a rapidement été revendiquée par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM], qui fédère plusieurs organisations jihadistes dans la bande sahélo-saharienne [BSS].

Photo : SEA

Ya Rab Yeshua.

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Deux opérations se sont notamment succédées dans le Centre du Mali, région soumise aux actes de prédation de la Katiba Macina. Ainsi, le 10 janvier, une opération des commandos de Barkhane au nord de Mopti a permis de mettre hors de combat trois terroristes, dont un cadre logisticien.

Plus tard, entre le 14 et le 15 janvier, c’est un groupe de combat complet qui a été neutralisé au cours d’une opération héliportée, marquée par d’âpres combats et plusieurs accrochages, cette fois-ci au sud de Mopti. Les commandos ont été appuyés par des hélicoptères de combat, ainsi que par une frappe aérienne. Une trentaine de djihadistes ont été mis hors de combat, une vingtaine de motos ont été détruites, et une grande quantité de matériel de téléphonie a été saisie.

Enfin, dans le Liptako, le 19 janvier au matin, au terme d’une opération, cinq terroristes armés ont été neutralisés par une frappe de drone. Cette frappe a été délivrée à proximité de Tindinbawen au Mali, non loin d’Inatès, dans une zone où sévit l’EIGS. Les trois motos des djihadistes ont également été détruites au cours de cette opération.

À travers ces actions, l’opération Barkhane frappe durement les GAT, contestant ainsi leur liberté d’action et limitant leur capacité de nuisance.

Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad. Elle regroupe environ 4 700 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace notamment dans le cadre de la force conjointe du G5 Sahel en cours d’opérationnalisation.

 

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http://www.opex360.com/2020/01/25/mali-trois-militaires-belges-de-la-minusma-blesses-par-lexplosion-dun-ied-dans-les-environs-de-gao/

Mali : trois militaires belges de la MINUSMA blessés par l’explosion d’un IED dans les environs de Gao

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Le ministère belge de la Défense a indiqué que trois militaires engagés au sein de Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali [MINUSMA] ont été blessés par l’explosion d’un engin explosif improvisé [IED] au passage de leur véhicule blindé, dans les environs de Gao, le 24 janvier, peu après 18h00.

« Un militaire a été transféré dans un hôpital français à Gao. Il va subir une intervention aux pieds. Les deux autres militaires [l’un des deux avec un bras cassé] ont été soignés sur place », a expliqué la Défense belge. Et d’ajouter qu’ils sont dans « un état stable » et que leur pronostic vital « n’est pas engagé ».

Le type de blindé visé par cet IED n’a pas été précisé. Mais il s’agit sans doute d’un véhicule Dingo II, lequel est doté d’une « safety cell », censée protéger son équipage contre les mines.

C’est la seconde fois, ce mois-ci, que le contingent belge de la MINUSMA sont visée par une attaque de ce type. Le 1er janvier dernier, lors d’une patrouille menée dans les environs de Tessit, à 150 km au sud de Gao, un Dingo II qui assurait l’ouverture du convoi avec 8 soldats à son bord, avait en effet roulé sur un IED fonctionnant à plaque de pression [qui rend les brouilleurs inutiles, ndlr]. Deux militaires avaient été blessés.

« On a constaté que la charge qu’on a utilisée, c’était plus ou moins 30 kilos donc c’est quand même pas rien du tout. C’est la raison pour laquelle le devant du véhicule a disparu », a expliqué, plus tard, le général Johan Peeters, sous-chef d’État-major opérations et entrainement.

Le convoi, composé de 8 véhicules, avait été contraint de quitter la route pour contourner un obstacle. [voir photo ci-dessus]

Two Belgian soldiers currently serving in #Mali were injured when their vehicle Dingo II (MPPV) drove over an Improvised Explosive Device (IED). The incident took place on Wednesday 01 Jan 2020. Thanks to the MPPV high level of protection all soldiers survived the explosion pic.twitter.com/hrlkXZQti5

— Belgian Defence (@BelgiumDefence) January 13, 2020

Dans un article publié sur son site, le 13 janvier, l’état-major belge avait souligné que les Dingo et Piranha étaient alors « seuls véhicules militaires belges à disposer d’un niveau de protection efficace contre les IED. »

« Il existe un programme de renouvellement ou de mise à jour des autres véhicules afin qu’ils offrent également un tel niveau de protection », avait indiqué le capitaine de vaisseau Carl Gillis, responsable de la Division Opérations de la Défense… avant de déplorer qu’il n’était actuellement pas possible de débloquer les crédits nécessaires, « le gouvernement étant en affaires courantes. »

« On perd du temps … La sécurité des militaires n’est pas une affaire courante. Le risque zéro n’existe pas mais le risque doit être raisonnable. Il faut accroître les chances de survie de nos militaires en les dotant d’un équipement adapté », avait plaidé le capitaine de vaisseau Gillis.

Quoi qu’il en soit, l’attaque du 24 janvier a précisément eu lieu à seulement 5 km de Gao, ville qui abrite la MINUSMA ainsi que la « plateforme opérationnel désert » de la force française Barkhane.

Dans son dernier rapport sur la situation au Mali, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, avait justement noté que la région de Gao faisait l’objet d’une « infiltration constante de groupes terroristes armés », au point que « certains interlocuteurs ont comparé la situation à celle de 2012. »

Pour rappel, la Belgique compte près d’une centaine de militaires au Mali, que ce soit au titre de la MINUSMA [avec notamment un détachement du bataillon ISTAR et un échelon de soutien] ou de la mission européenne EUTM Mali, qui vise à former et à entraîner les forces armées maliennes [FAMa].

Photo : Dingo II belge détruit par un IED le 1er janvier dernier

Ya Rab Yeshua.

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