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http://www.opex360.com/2021/01/04/mme-parly-je-souhaite-que-lon-puisse-en-faire-davantage-pour-mieux-proteger-nos-militaires-au-sahel/

Mme Parly : « Je souhaite que l’on puisse en faire davantage pour mieux protéger nos militaires » au Sahel

Depuis maintenant deux mois, il est question d’une nouvelle évolution du dispositif militaire français au Sahel, après le renforcement de Barkhane, décidé après le sommet de Pau qui avait réuni la France et les pays du G5 Sahel [Mali, Niger, Burkina Faso, Mauritanie, Tchad], le 13 janvier 2020.

Ces renforts ont ainsi permis d’accentuer l’effort sur la région dite des trois frontières [située aux confins du Mali, du Burkina Faso et du Niger] et de réduire les capacités de l’État islamique au grand Sahara [EIGS] qui, jusqu’alors, multipliait les attaques d’envergure contre les armées locales dans cette zone. En outre, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM, JNIM ou RVIM], qui fédère plusieurs groupes jihadistes, a également été visé, plusieurs de ces cadres ayant été éliminés.

Dans le même temps, l’accent a été mis sur la « sahélisation » et « l’européanisation » des opérations. Il s’agit de faire monter en puissances les forces du G5 Sahel, tant quantitativement que qualitativement, et d’accroître la coordination entre-elles.

À ce titre, le détachement de forces spéciales européennes « Takuba », intégré à Barkhane, aura une importance particulière puisqu’il sera chargé d’accompagner les armées locales au combat. L’Estonie, la République tchèque, la Suède et l’Italie y participent [ou sont sur le point de le faire].

Enfin, au printemps dernier, la « Coalition pour le Sahel » a été lancée par l’Union européenne et les pays du G5 Sahel, sur la base de quatre piliers : rétablissement de la sécurité, renforcement des capacités des forces régionales, aide au développement, appui à la gouvernance.

Cependant, les autorités maliennes seraient désormais prêtes à négocier avec certains groupes jihadistes du GSIM. Interrogé récemment sur ce point par RFI, le général François Lecointre, le chef d’état-major des armées [CEMA], a répondu qu’il s’agissait d’un « choix des politiques, à commencer par les politiques maliens ».

Et d’ajouter : « Si on veut […] s’entendre avec quelqu’un qu’on a combattu, il faut être capable de choisir le bon partenaire avec lequel s’entendre, celui qui est représentatif, qui est légitime. Et donc ça posera un jour la question d’un accord politique qui se fera avec des gens qui à un moment ou à un autre ont été des ennemis de la force Barkhane, ont été les ennemis de la force armée malienne. »

C’est donc dans ce contexte, qui plus est marqué par la mort de cinq militaires français en moins d’une semaine, que la ministre des Armées, Florence Parly, a sous-entendu que l’effectif de Barkhane pourrait être revu à la baisse dans les semaines à venir.

« Au sommet de Pau de janvier 2020, le président avait décidé [un] renfort de 600 militaires. […] Cela a produit des résultats importants. Un bilan sera tiré prochainement lors d’un sommet avec les chefs d’État africains du G5 Sahel. Nous serons probablement amenés à ajuster le dispositif : un renfort, par définition, c’est temporaire. Mais la décision en revient au chef des Armées », a en effet déclaré Mme Parly, dans les colonnes du quotidien Le Parisien, ce 4 janvier.

En novembre, il avait été avancé qu’une réduction du format de Barkhane serait rendu possible grâce à la montée en puissance du détachement Takuba. Seulement, ce dernier ne sera pleinement opérationnel qu’à partir de l’été prochain. À cette époque, la ministre s’était dit « très optimiste sur le fait que nous allons maintenant changer de braquet » grâce à cet apport européen….

Cela étant, un ajustement, qu’il soit à hausse ou à la baisse, peut aussi être capacitaire. Sur ce point, tirant les enseignements de l’opération Bourrasque, conduite en octobre dernier, le général Marc Conruyt, le commandant de Barkhane, a estimé, devant les député, qu’il était important de « développer la plus grande agilité tactique et interarmées [au sol et dans les airs], la vitesse et la surprise [gages de supériorité] et l’efficacité du caractère multi milieux de nos opérations, qui permet de synchroniser les différents effets que nous sommes capables de produire. »

En outre, après les deux attaques commises ces derniers jours avec des engins explosifs improvisés [IED] contre Barkhane, des mesures spécifiques pourraient être prochainement annoncée. C’est, là aussi, ce qu’a laissé entendre Mme Parly

Dans l’entretien qu’elle a donné au Parisien, la ministre a d’abord souligné que Barkhane n’avait « cessé de s’adapter à la configuration du terrain, aux modes opératoires des groupes terroristes. » C’est ainsi que, par exemple, il avait été décidé en 2017 de déployer à nouveau des VBCI [Véhicules Blindés de Combat d’Infanterie] au Mali. Puis, a-t-elle ajouté, « cette adaptation va continuer » et « je souhaite en faire davantage pour mieux protéger nos militaires ». Aussi, « nous sommes en train de travailler aux évolutions de la force Barkhane dans les prochains mois », a-t-elle conclu.

Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2021/01/05/une-frappe-effectuee-par-un-aeronef-non-identifie-aurait-fait-plusieurs-victimes-civiles-dans-le-centre-du-mali/

Une frappe effectuée par un aéronef non identifié aurait fait plusieurs victimes civiles dans le centre du Mali

http://www.opex360.com/wp-content/uploads/fama-20210105.jpg

Le 3 janvier, l’assocation Tabital Pulakuu, qui défend la culture peule, a évoqué une « frappe aérienne [ayant] coûté la vie à une vingtaine de personnes civiles au moins » lors d’un mariage organisé au village de Bounti, situé dans la région de Mopti [centre du Mali]. Depuis, via la réseaux sociaux, et faute d’explications données par les autorités, les spéculations sont allées bon train…

Cela étant, des témoins, interrogés par l’AFP, ont indiqué qu’un « hélicoptère non-identifié » serait à l’origine de cette frappe, qui aurait été effectuée entre 14h et 15h.

« Nous avons été surpris par l’intensité de la frappe. L’hélicoptère volait très bas, au point qu’on croyait qu’il allait survoler le village », a affirmé l’un de ces témoins. Un autre a décrit un « sauve-qui-peut » parmi les invités de ce mariage. « Je me suis retrouvé en brousse mais j’ai perdu deux frères. En tout, 19 personnes ont été tuées et plusieurs autres gravement blessées », a-t-il dit.

Or, il se trouve que la force française Barkhane a visé un groupe armé terroriste [GAT] le même jour. Cependant, la localisation exacte de cette frappe n’a pas été précisée.

L’État-major des armées [EMA] a en effet indiqué à l’AFP qu’une patrouille de Mirage 2000 a « neutralisé » des « dizaines de jihadistes », qui avaient été repérés lors d’une manoeuvre de renseignement ayant duré plusieurs jours. « Les informations relatives à un mariage ne correspondent pas aux observations effectuées », a-t-il assuré.

« Il ne peut y avoir de doutes et d’ambiguïté, il n’y avait pas de mariage. C’est une frappe menée après un processus particulièrement formel et multipartite sur un groupe armé terroriste pleinement identifié, après un recoupement d’informations, des attitudes, une posture, sur une zone caractérisée », a insisté une source militaire français au fait du dossier, selon l’AFP.

Qui plus est, les hélicoptères de reconnaissance et d’attaque du groupement aéromobile de Barkhane opérent toujours par deux. Mais comme l’EMA a affirmé que la frappe avait été effectuée par une patrouille de chasseurs-bombardiers, cela exclut a priori toute responsabilité française dans les évènements de Bounti.

D’autant plus que, comme l’a souligné l’officier sollicité par l’AFP, donner le feu vert à une frappe aérienne contre un GAT ne peut se faire qu’après avoir suivi strictement des procédures devant permettre d’éliminer le moindre doute sur l’identité de la cible. Le renseignement joue donc un rôle crucial. En outre, les règles d’engagement sont régulièrement rappelées par des officiers chargés du conseil juridique opérationnel [LEGAD, legal advisor], dont la mission est de veiller au respect du cadre juridique des opérations.

Alors, à qui appartenait l’hélicoptère évoqué par les villageois? Faute de description précise, il est compliqué d’être affirmatif. Au Sahel, Barkhane dispose ainsi de Tigre et de Gazelle, qui n’ont absolument rien à voir avec les Mil Mi-35 beaucoup plus imposants [et donc impressionnants] des Forces armées maliennes [FAMa].

Seulement, ces dernières déclinent toute responsabilité. Officieusement, du moins. « À la date du 3 janvier, aucune opération des FAMa n’a été conduite vers la localité susnommée. Je vous signale qu’il n’y a pas non plus eu de survol de la zone par nos appareils à la date indiquée », a assuré un « haut gradé de l’état-major » malien auprès du quotidien L’Indépendant.

Photo : FAMa

Ya Rab Yeshua.

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Il y a que  2 solutions . Une bavure Malienne , ou un coup d'un autre pays pour nous faire porté le chapeau est continué la bashing anti barkhane ... au choix .

Mais il n y avait pas d'hélico FR en vole a cette heures ci ... donc bon ... la seule choses Fr en vole était un mirage ! Sa aurait pas fait 18 morts ! ?

Bon maintenant c'est trop tard façon , il va y avoir des conséquences pour nos forces , l'important n'est pas que ce soi vrai ou faux , l'important est de prêcher les convaincus !

On a beau démentir ect ... on l'auras quand même dans le ... !!

Je ne peux confirmer ni démentir que c'est une signature. 😶

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http://www.opex360.com/2021/01/09/un-vehicule-piege-cible-un-vbci-de-barkhane-six-soldats-francais-blesses/

Un véhicule piégé cible un VBCI de Barkhane : six soldats français blessés

http://www.opex360.com/wp-content/uploads/barkhane-vbci-20200327.jpg

Le 8 janvier, lors d’une opération menée dans la région de Serma aux côtés des Forces armées maliennes [FAMa], un Véhicule blindé de combat d’infanterie [VBCI] du Groupement tactique désert [GTD] Lamy, armé principalement par le 1er Régiment de Tirailleurs [RTir] a été touché par l’explosion d’un véhicule piégé [VBIED – Vehicle Borne Improvised Explosive Devices] entre Mondoro et la route nationale 16.

Selon les explications données par l’État-major des armées [EMA], « un véhicule inconnu s’est dirigé à vive allure » vers l’arrière du convoi, ce qui a conduit un VBCI à s’interposer « pour protéger les autres éléments de la force. » Et, poursuit-il, « devant cette manoeuvre, le conducteur » du VBIED a « fait déclencher sa charge explosive. »

Six soldats français qui se trouvaient à bord du VBCI ont été blessés. Pris en charge médicalement, ils ont été évacués par hélicoptère vers l’hôpital de campagne [rôle 2] de Gao. Si leur pronostic vital n’est pas engagé, l’état de trois d’entre-eux justifie toutefois leur rapatriement en France.

Les faits se sont produits dans la région de Douentza, où est active la katiba Serma, membre du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM/JNIM], qui a revendiqué les deux attaques à l’IED ayant coûté la vie à cinq soldats français la semaine passée.

Pour rappel, le VBCI est un blindé 8×8 de 28 tonnes pouvant transporter jusqu’à 8 fantassins. Ce n’est pas la première fois qu’un tel véhicule est visé par un VBIED. En juillet 2018, l’un d’entre-eux avait été endommagé par l’explosion d’un véhicule kamikaze à Gao, alors que les fantassins qu’il transportait étaient en patrouille.

Photo : archive © armée de Terre

Ya Rab Yeshua.

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C'est assez problématique ce type d'attaque ... surtout avec des engins peu apte a défendre le périmètre proche .

Avoir un tourelleau pourrais être un plus pour pouvoir taper en sécurité avant qu'il ne sois trop proche du véhicule .

Il n y a que l'interdiction de zone pour protéger de ces attaques , pour ma part on surveiller la zone proche et effectué des signes d'arrêts avant d'ouvrir le feu si la limite était franchis .

Je ne peux confirmer ni démentir que c'est une signature. 😶

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Il y a 3 heures, Stvn a dit :

C'est assez problématique ce type d'attaque ... surtout avec des engins peu apte a défendre le périmètre proche .

Avoir un tourelleau pourrais être un plus pour pouvoir taper en sécurité avant qu'il ne sois trop proche du véhicule .

Il n y a que l'interdiction de zone pour protéger de ces attaques , pour ma part on surveiller la zone proche et effectué des signes d'arrêts avant d'ouvrir le feu si la limite était franchis .

Normalement une LOF est mise en place et si tout le monde respecte ses secteurs de tir/observation bah on a une bulle 3-6 quoi ...

Alors bon encore, on a pas tous les tenants.... Secteurs non respectés, tireur qui louche, Distance respecté mais la puissance du souffle a amoché les mecs en TAP. ?‍♂️

Apres le VBCI a joué son rôle en protégeant les véhicules "mou". (D'ailleurs, il y en a encore ?)

 

"What is dead, May never die"

SEM 77 / 499-7

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il y a 34 minutes, YaYannick a dit :

Normalement une LOF est mise en place et si tout le monde respecte ses secteurs de tir/observation bah on a une bulle 3-6 quoi ...

Alors bon encore, on a pas tous les tenants.... Secteurs non respectés, tireur qui louche, Distance respecté mais la puissance du souffle a amoché les mecs en TAP. ?‍♂️

Apres le VBCI a joué son rôle en protégeant les véhicules "mou". (D'ailleurs, il y en a encore ?)

 

Je pense qu'il voyager en TAP fermée ... car il y a que 4 places dehors sur le VBCI , et avec le nombre de blessés , sachant qu'il y a 8 pax dedans , si c'était ouvert le blast aurait fait mal a tout le monde .

Après je ne sais pas , j'ai pas de retex pour le moment .

  • Thanks 1

Je ne peux confirmer ni démentir que c'est une signature. 😶

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http://www.opex360.com/2021/01/13/la-ministre-des-armees-accuse-la-turquie-et-la-russie-de-chercher-a-discrediter-les-forces-francaises-au-sahel/

La ministre des Armées accuse la Turquie et la Russie de chercher à discréditer les forces françaises au Sahel

http://www.opex360.com/wp-content/uploads/cyber-20190118.jpg

Lors de la présentation des capacités des forces qu’il commande, en octobre dernier, le général Thierry Burkhard, chef d’état-major de l’armée de Terre [CEMAT], avait expliqué que « la vraie rupture se trouve dans le champ informationnel » car « avec quelques tweets ou quelques images, un État ou un groupement peut créer du discrédit dans un monde où l’émotion devient prépondérante. »

Et le CEMAT d’ajouter : « Sachons répondre aux stratégies indirectes. Réinvestissons des champs que nous avons délaissés : la ruse, la déception ou la désinformation. »

Peu avant de quitter ses fonctions pour le monde civil, son prédécesseur, le général Jean-Pierre Bosser, avait justement déploré le fait que les forces françaises avaient « un peu oublié les actions de déception », lesquelles consistent à tromper l’adversaire afin de le faire réagir dans le sens que l’on souhaite ou à le déconsidérer. En Russie, on appelle cela la « maskirovka », qui est toujours appliquée.

Quelques mois plus tôt, le chef d’état-major des armées [CEMA], le général François Lecointre, avait indiqué qu’une nouvelle doctrine de « lutte informationnelle dans le cyberespace » était en cours d’élaboration, afin de mieux « lutter contre les tentatives de déstabilisation de l’information sur notre espace. »

Si les armées françaises avaient délaissé le champ informationnel, ce dernier s’est rappelé à elles, comme en Centrafrique et au Sahel, où, ces derniers mois, on a pu constater une inflation de fausses informations [infox] les concernant. Répété mille fois, un mensonge ne deviendra jamais une vérité mais il convaincra ceux qui ne demandent qu’à l’être ainsi que les plus crédules. D’où la difficulté à contrer les campagnes de désinformations, notamment via les réseaux sociaux [qui ne sont pas les seuls vecteurs, les médias pouvant également se faire manipuler ou être utilisés à dessein].

Devant les députés, le 12 janvier, la ministre des Armées, Florence Parly a évoqué le sujet. Et, comme le président Macron l’avait fait auparavant, elle a désigné les pays qui sont à la manoeuvre au Sahel.

« Il est clair que le Sahel est, comme beaucoup d’autres régions dans le monde et de zones de crise, un enjeu d’influence entre les grandes puissances. Alors certains de ces acteurs, dont il faut souligner qu’ils n’y sont pas engagés militairement, cherchent néanmoins à nous concurrencer », a d’abord relevé la ministre. « Et c’est dans le domaine informationnel que nous voyons se développer cette compétition », a-t-elle continué.

« Pour citer quelques pays, il y a évidemment la Turquie et il y a la Russie », a enchaîné Mme Parly. « L’une comme l’autre cherchent à s’imposer, s’infiltrer dans les interstices et toujours à nous discréditer », a-t-elle dénoncé.

Au Sahel, la Russie vise à regagner l’influence qu’elle avait au Mali du temps de l’Union soviétique. Même chose pour la Turquie, qui a récemment assuré qu’elle se tiendrait toujours « aux côtés du peuple malien pour rétablir l’ordre constitutionnel » tout apportant à Bamako son soutien « dans la lutte contre le terrorisme. »

Quoi qu’il en soit, « il faut vraiment avoir conscience que le champ informationnel est devenu un champ de confrontation […] à part entière. Il faut y être présent et nous nous y employons », a dit la ministre.

Certes, le ministère des Armées s’y emploie… Mais pas toujours avec succès, comme l’a montré la récente fermeture par Facebook de trois réseaux de faux profils utilisés pour des opérations d’influence. Deux étaient russes… et le troisième était français.

Sans doute que la suppression de ces faux profils utilisés à des fins de contre-propagande par les forces françaises a empêché de réagir immédiatement aux allégations concernant le bombardement présumé d’un mariage ayant eu lieu dans la localité de Bounti [centre du Mali] par un hélicoptère inconnu. Du moins, c’est ce qu’ont affirmé des témoins interrogés par la presse. Dès que cette affaire a pris de l’ampleur sur les réseaux sociaux, la force Barkhane n’a pas manqué d’être mise sur le banc des accusés, d’autant plus qu’elle a effectué des frappes dans le même secteur, contre un groupe armé terroriste [GAT] relevant de la katiba Serma, affilié au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM/JNIM], lui-même lié à al-Qaïda.

Et la mise en accusation a été d’autant plus rapide qu’aucun élément, hormis les témoignages, n’est pourtant venu la corroborer.

Devant la commission de la Défense, à l’Assemblée nationale, Mme Parly a répété que la frappe en question « était dirigée contre un groupe armé terroriste […] affilié à al-Qaïda » et qu’il n’y pas eu de « de dommage collatéral observé. » Et d’insister : « On a entendu parler d’un mariage : il n’y a pas eu de rassemblement festif à l’endroit où la frappe est intervenue » et « je récuse absolument l’idée que les armées aient pu le 3 janvier occasionner ce dont elles ont été accusées. »

Aussi, la ministre a-t-elle dénoncé des « rumeurs », qui ont été « fort nombreuses sur les réseaux sociaux ». Ont-elles été diffusés par les jihadistes afin de manipuler l’opinion publique? Mme Parly ne l’a pas dit explicitement.

« Nous savons qu’il existe une sorte de guerre informationnelle » et « il n’est pas totalement innocent que cette sortie médiatique intervienne à un moment où » le GSIM « a communiqué pour expliquer qu’il était temps que les armées françaises quittent le Sahel. Il n’est pas tout à fait anodin que nous ayons pu lire qu’il pouvait s’agir d’une bavure », a affirmé la ministre.

Photo : ministère des Armées

Ya Rab Yeshua.

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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2021/01/13/mali-trois-casques-bleus-tues-par-les-jihadistes-21793.html

Trois Casques bleus tués par des djihadistes près de Tombouctou

 

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/media/01/01/2581074834.2.jpg

Trois casques bleus ivoiriens ont été tués ce mercredi dans la zone de Tombouctou dans une attaque djihadiste.

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/media/00/00/2448301760.jpg

Dans un communiqué, la MINUSMA précise les circonstances: " Au cours d'une opération de sécurité, une compagnie de la MINUSMA a heurté, aujourd'hui 13 janvier, des engins explosifs improvisés (IED) avant d’être la cible de tirs par des hommes armés non identifiés. L’incident s’est produit à environ 20 km au nord de la localité de Bambara-Maoudé, sur l’axe Douentza-Tombouctou, dans la région de Tombouctou. La riposte robuste des Casques bleus a poussé les lâches assaillants à s’enfuir. Les rapports préliminaires indiquent cependant que suite à cette attaque, 3 Casques bleus sont décédés, et 6 autres ont été blessés. La MINUSMA a immédiatement organisé les évacuations médicales adéquates par hélicoptère."

Ya Rab Yeshua.

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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2021/01/15/mali-une-quinzaine-de-jihadistes-tues-pres-de-la-frontiere-a-21802.html

Une quinzaine de djihadistes tués près de la frontière avec le Burkina selon l'EMA

Les forces françaises ont tué une quinzaine de djihadistes le week-end dernier dans la région malienne de Boulikessi, près de la frontière avec le Burkina Faso, où agit le groupe GSIM affilié à Al Qaïda, a annoncé vendredi l'état-major. D'intenses combats avaient déjà eu lieu dans ce secteur fin novembre.

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"Le 9 janvier, en identifiant un groupe armée terroriste à moto, les militaires français ont pu guider un aéronef et réaliser une frappe. Le lendemain, dans le même secteur (...), le groupe commando a décelé un autre groupe armé terroriste", a expliqué le porte-parole de l'état-major, le colonel Frédéric Barbry, lors d'un point-presse. "Appuyés par des hélicoptères de reconnaissance et d'attaque, les militaires ont pu remporter ce combat et procéder au ratissage de la zone".

Les opérations ont permis de neutraliser une quinzaine de jihadistes, d'en interpeller quatre et de saisir armement, motos et diverses autres ressources dans un secteur réputé être "une zone de prédation" du Groupe de soutien à l'Islam et aux musulmans (GSIM), alliance jihadiste sahélienne affiliée à Al-Qaïda.

Par ailleurs, l'officier a fait état de la saisie "de très nombreux matériels entrant dans la confection et la pose d'engins explosifs improvisés (IED)" ces dernières semaines au Mali.

Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2021/01/16/selon-letat-major-des-armees-barkhane-dejoue-une-grosse-vingtaine-dattaques-par-ied-tous-les-ans/

Selon l’État-major des armées, Barkhane déjoue une grosse vingtaine d’attaques par IED tous les ans

http://www.opex360.com/wp-content/uploads/barkhane-20141219.jpg

Jusqu’à présent, on ne disposait pas de chiffres sur les attaques par engins explosifs improvisés [IED] commises contre la force française Barkhane. Au plus pouvait-on en avoir une vague idée en consultant les rapports du secrétaire général des Nations unies sur la situation au Mali.

Justement, dans l’un de ces derniers rapports, il était fait état d’une hausse de 65% d’attaques par IED contre les Casques bleus de la Mission des Nations unies au Mali [MINUSMA] au cours du premier semestre 2020. Pour autant, le nombre global d’attaques était « resté constant », même si le « nombre de victimes civiles dans le centre a augmenté du fait d’une plus grande utilisation du type d’engins explosifs improvisés déclenchés par les victimes. »

S’agissant plus particulièrement de Barkhane, l’État-major des armées [EMA] a fini par livrer quelques éclaircissements.

Ainsi, selon son porte-parole, le colonel Frédéric Barbry, sollicité par l’AFP, chaque année, les militaires français « découvrent et empêchent l’explosion d’une grosse vingtaine d’IED posés par les groupes terroristes ». Et « tous les ans, nous déplorons en moyenne une dizaine d’attaques par IED », a-t-il dit.

Alors qu’au moins deux attaques par IED ont été commises contre Barkhane au cours de ces deux dernières semaines [lesquelles ont fait cinq tués parmi les soldats français], l’EMA n’a pas constaté une « recrudescence » de ce mode opératoire sur le terrain. Du moins contre les troupes françaises.

« Le pic de ces attaques a eu lieu en 2015, elles sont aujourd’hui en décroissance », a affirmé le colonel Barbry. Cependant, « la tendance est à une augmentation de la charge explosive de ces engins. Charges qui peuvent aller « jusqu’à 40 kg », a-t-il précisé, confirmant ainsi les propos tenus par Florence Parly, la ministre des Armées, lors de sa dernière audition à l’Assemblée nationale.

« Quelle que soit la force du blindage, les quantités d’explosif utilisées au Mali au cours des derniers mois sont telles que même le meilleur engin blindé ne peut pas protéger les soldats qui s’y trouvent », avait en effet affirmé la ministre.

Pour contrer cette menace, les forces françaises disposent de 400 brouilleurs, dont plus des deux tiers ont été déployés au Mali, selon l’EMA. Parmi eux, une demi-douzaine sont des kits « BARAGE » [Brouilleur Anti-IED Réactifs Actifs Goniométriques]. Ces nouveaux dispositifs, qui équipement les véhicules du programme SCORPION, « brouillent les signaux de télécommandes radio dans une très large bande de fréquence, tout en étant compatible avec les moyens de radio communication utilisés par les forces amies », explique Thales.

Toutefois, les brouilleurs sont efficaces contre les IED déclenchés à distance, généralement avec un téléphone mobile. Or, ceux utilisés au Mali sont, dans leur « très grande majorité », déclenchés « par pression » lors du passage d’un véhicule, avance l’EMA.

Enfin, selon le colonel Barbry, 23 soldats français ont perdu la vie au Mali à cause de l’explosion d’un IED ou d’un véhicule piégé [VBIED].

Quant au nombre de blessés, l’EMA ne le communique pas. Cependant, selon le rapport sur le suivi des blessés rendu en 2019 par les députées Anissa Khedher et Laurence Trastour-Isnard, on compte une quarantaine de blessés par « armes ou engins explosifs » par an depuis 2013. Soit deux fois moins que pendant la période 2008-2012, marquée par l’engagement en Afghanistan.

Photo : © EMA

 

 

Ya Rab Yeshua.

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Déployé depuis peu au Mali, le nouveau système de mini-drones de reconnaissance (SMDR) de l’armée de Terre y enchaîne désormais les missions en appui de l’opération Barkhane.

Successeur du drone de reconnaissance au contact (DRAC), le SMDR « a réalisé plusieurs dizaines de vols depuis son arrivée fin 2020 », annonçait l’état-major des armées ce vendredi.
 
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« Il permet, pendant plusieurs heures, de jour comme de nuit, d’effectuer à plusieurs dizaines de kilomètres des missions d’observations et de surveillance de zones à proximité de nos emprises mais également lors de nos déploiements », a ajouté l’EMA.
Produit par Thales sur son site d’Élancourt (Yvelines), le SMDR offre des performances accrues en matière de détection, de reconnaissance et d’identification grâce à la charge utile bi-capteur haute définition conçue par la PME française Merio. Déployé en moins de 12 minutes, il dispose d’une autonomie de 2h30 et d’un rayon opérationnel de 30 km.
Un-nouveau-venu-dans-le-ciel-de-Barkhane (Crédits : EMA)
L’armée de Terre a pris livraison en juin 2020 des trois premiers systèmes SMDR à trois vecteurs et une station sol. Ils ont été confiés à la Section technique de l’armée de Terre (STAT) à des fins d’expérimentation par des opérationnels. Une dizaine de systèmes supplémentaires étaient attendus l’an dernier. Le marché SMDR a été notifié en 2016 à Thales, associé à Aviation Design et Merio. Un contrat évalué à 100 M€ pour 70 systèmes, dont 35 en option.
Au moins un système avait été perçu début décembre par le 61e régiment d’artillerie de Chaumont, régiment de référence en matière de drones, en vue de leur projection en OPEX. Les Diables Noirs en seront les principaux utilisateurs avec les batteries d’acquisition et de surveillance des autres régiments d’artillerie.
Le SMDR vient compléter une trame drones en plein renouvellement et déjà composée de nano-drones Black Hornet 3 (DrOP) et micro-drones NX-70 Block II opérés depuis longtemps au Sahel. Le segment des micro-drone sera complété dans quelques mois par les premiers systèmes ANAFI USA, commandés cette semaine auprès du Français Parrot.
L’échelon supérieur de cette trame, le SDT Patroller, apportera une élongation et une capacité SA2R supérieures, ainsi que la possibilité de mettre en œuvre des armements. Après quelques déboires, deux systèmes SDT à cinq vecteurs devraient être livrés cette année pour respecter l’objectif d’une mise en service opérationnelle d’ici à 2022.
Image : EMA

Ya Rab Yeshua.

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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2021/01/19/sahel-la-france-va-ajuster-son-effort-militaire-21812.html

la France va "ajuster son effort" militaire

 

Nous voilà bien avancés...!

De Brest où il s'est rendu pour les voeux aux Armées, le président Macron a annoncé que la France va "ajuster son effort" en BSS, grâce "aux résultats obtenus par nos forces" et grâce à "l'intervention plus importante de nos partenaires européens.  Au vu de la lenteur du déploiement des contingents promis pour Takuba, on peut penser que l'ajustement n'est pas pour demain.

Peut-être qu'Emanuel Macron sera plus précis en février lors du sommet de N'Djamena sur les intentions de l'Elysée de réduire la voilure en bande sahélo-saharienne?

Selon un sondage publié début janvier, la moitié des Français (51%) ne soutiennent plus cette intervention au Mali. Seuls 49% des personnes interrogées y sont encore favorables, contre 73% en février 2013 et 58% fin 2019.

Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2021/01/22/en-cooperation-avec-les-forces-locales-barkhane-a-neutralise-plusieurs-dizaines-de-jihadistes-au-burkina-faso/

En coopération avec les forces locales, Barkhane a « neutralisé » plusieurs dizaines de jihadistes au Burkina Faso

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L’activité opérationnelle de la force française Barkhane aura été dense au cours de ces derniers jours. En particulier dans le nord du Burkina Faso, pays considéré comme étant le maillon faible de la lutte contre le terrorisme.

En effet, ce dernier représente un enjeu pour les deux principales organisations jihadistes qui sévissent au Sahel, à savoir le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM, lié à al-Qaïda] et l’État islamique au grand Sahara [EIGS] dans la mesure où il est traversé par plusieurs « couloirs » de trafics et qu’il est un point de passage obligé vers le golfe de Guinée.

Ainsi, selon l’État-major des armées [EMA], le triangle délimitée par Boulikessi [sud du Mali], Ouanzerbé [ouest du Niger] et Gorom Gorom [nord du Burkina Faso] constitue une zone disputée par les deux organisations jihadistes. D’où les opérations qui y ont été menées la semaine passée par Barkhane, des éléments de la Force conjointe du G5 Sahel et les forces armées locales.

Le Groupement tactique Désert [GTD] n°2 « Conti » y a déployé deux sous-groupements [SGTD], lesquels ont coordonné leurs actions avec des Éléments tactiques interarmes [ETIA] maliens et nigériens de la FC-G5S ainsi qu’avec des unités des forces armées maliennes [FAMa] et burkinabè [FNAB].

L’un de ces deux SGTD, accompagné par un ETIA malien, a mené des reconnaissances « offensives » dans le secteur de Gorom Gorom. Au cours de celles-ci, les militaires français et maliens, alternant les modes d’action, ont « pu surprendre l’ennemi à de multiples occasions saisissant de nombreuses ressources », rapporte l’EMA, dans son dernier compte-rendu des opérations.

Le second SGTD de Conti, associé à ETIA nigérien, a « harcelé » les groupes jihadistes dans une zone située entre Ouanzerbé et la forêt de Boguel Younous [Burkina Faso]. En coordination avec un bataillon burkinabè, leurs actions « ont facilité la détection » ainsi que la « neutralisation » de plusieurs jihadistes.

Dans le même temps, le Groupement commando de Barkhane a poursuivi ses patrouilles de recherche et d’action dans la profondeur à l’ouest de Boulikessi. Selon l’EMA, de « nombreuses ressources » ont été saisies, dont six motos et trois engins explosifs improvisés [IED].

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Cela étant, l’EMA est resté vague sur les moyens utilisés lors de trois actions menées au Burkina Faso, précisément au sud de la localité malienne de Boulikessi.

En effet, le 16 janvier, l’EMA indique qu’un « déplacement suspect d’un groupe d’une trentaine de motos a été identifié par les moyens de renseignement de la Force au Burkina Faso ». Quels moyens? Interrogé à ce sujet lors du point presse hebdomadaire du ministère des Armées, son porte-parole, le colonel Frédéric Barbry, n’a pas souhaité faire de commentaire.

Toujours est-il que ce rassemblement suspect, caractérisé comme étant celui d’un groupe armé terroriste [GAT], a été visé par une patrouille d’hélicoptères d’attaque Tigre. Ce raid a permis de « neutraliser une dizaine » de jihadistes et de détruire une vingtaine de motos. Le même jour, « les moyens de renseignement de la force » ont repéré un pick-up qui, faisant route vers N’Daki, au Mali, a été détruit par une frappe réalisée par un drone MQ-9 Reaper après avoir été « caractérisé » comme cible.

Le lendemain, dans le même secteur, et grâce à « divers moyens d’observation et de renseignement », un rassemblement de quarante motos a été repéré. Ce qui a nécessité une nouvelle intervention des hélicoptères Tigre.

« Afin d’empêcher que cette colonne ne pénètre davantage vers les zones habitées, plusieurs tirs ont été réalisés par une patrouille de Tigre, permettant d’arrêter la colonne de neutraliser plus d’une dizaine de GAT et de détruire une dizaine de motos », précise l’EMA.

Ce dernier se refusant toujours à donner un bilan précis des pertes infligées par Barkhane et ses partenaires aux groupes terroristes, ce sont donc plus d’une vingtaine de jihadistes qui ont été mis hors de combat lors de ces différents actions conduites au Burkina Faso.

Par ailleurs, les opérations se sont poursuivies dans le Gourma malien. Avec l’appui de « moyens de surveillance et d’attaque », le GTD Lamy et trois compagnies issues des 33e Régiment de commandos parachutistes et du 62e Régiment d’infanterie des FAMa ont traqué les jihadistes dans la région d’Isey et la forêt de Foulsaré. Ce qui a permis de découvrir un important « plot » logistique, comprenant notamment un atelier servant à fabriquer des IED. Selon l’EMA, plus d’une quinzaine de téléphones, des batteries, de l’explosif artisanal, du cordon détonant, une ceinture d’explosifs, du matériel médical et cinq fûts d’essence ont été saisis.

Enfin, relevant de Barkhane, le groupement européen de forces spéciales Takuba, a accompagné l’Unité légère de reconnaissance et d’intervention [ULRI] n°4 malienne dans le secteur d’Asongo. Cette dernière a « surpris et a stoppé la progression tactique d’un groupe armé », ce qui a donné lieu à un échange de tirs, à l’issue desquels les jihadistes ont pris la fuite.

À noter que, au cours de cette action, les soldats maliens ont libéré un civil retenu prisonnier par les terroristes. « Grâce à une excellente discrimination et la très bonne réaction de l’ULRI FAMa, ce dernier n’a pas été touché. Il a pu être libéré et remis aux autorités locales le lendemain », souligne l’EMA.

Photos : © EMA

Ya Rab Yeshua.

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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2021/01/23/la-france-cede-neuf-blindes-legers-sagaie-a-l-armee-tchadien-21823.html

La France cède neuf blindés légers Sagaie à l'armée tchadienne

 

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La France a cédé samedi de neuf blindés légers ERC 90 Sagaie à l'armée tchadienne, un de ses principaux partenaires pour la sécurité régionale et la lutte contre le terrorisme au Sahel.

La cession de ces engins blindés légers à six roues motrices est appuyée par un programme de formation dans les domaines techniques et tactiques pour permettre aux futurs chefs d'engins d'être "autonomes et de commander leur équipage en toutes circonstances", selon un communiqué de l'ambassade de France au Tchad.

Les ERC 90 (engins de reconnaissance à canon de 90 mm) Sagaie ont été utilisés par la France dans de nombreux théâtres d'opération mais sont progressivement remplacés dans le cadre du programme Scorpion, qui vise à moderniser l'armée de Terre.

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"Cette cession par la France de 9 engins blindés ERC 90 Sagaie, dont la particularité est d'avoir été conçu d'emblée dans la zone sahélienne, montre une nouvelle fois la permanence et la solidarité de la France vis-à-vis du Tchad", a souligné l'ambassadeur de France au Tchad, Bertrand Cochery, au camp Kosseï de N'Djamena. "Le Tchad a toujours répondu à l'appel. Il sait répondre avec force, courage et détermination aux attaques terroristes sur son propre territoire comme sur l'ensemble de la bande sahelo-saharienne", a-t-il ajouté.

Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2021/01/24/barkhane-letat-major-des-armees-reflechit-sur-une-evolution-de-lusage-des-vehicules-blindes-legers/

L’État-major des armées réfléchit sur une évolution de l’usage des Véhicules blindés légers

Le Véhicule blindé léger [VBL] est incontournable pour mener des missions de reconnaissance et de renseignement. C’est d’ailleurs de l’une d’entre-elles que le sergent-chef Yvonne Huynh et le brigadier-chef Loïc Risser, du 2e Régiment de Hussards [RH] ont perdu la vie lors d’une attaque à l’engin explosif improvisé [IED] dans la région de Menaka [Mali], le 2 janvier.

L’automne dernier, le chef d’état-major des armées [CEMA], le général François Lecointre, avait précisé que plus de 20% du parc de VBL était « déployé en opération ou prépositionné au sein de nos forces de présence ou de souveraineté. » Et qu’au Sahel, ces véhicules représentaient 30% des engins blindés engagés.

Les VBL sont des « engins de reconnaissance incontournables en opération, aujourd’hui insuffisamment protégés », avait expliqué le CEMA, lors d’une audition parlementaire. « Un programme de
régénération partiel de 800 de ces engins vise à maintenir cette capacité en attendant que leurs successeurs ne soient définis », avait-il ajouté.

Effectivement, la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25 prévoit la mise en service de 730 VBL « régénérés », c’est à dire portés au standard Ultima, lequel comporte plusieurs améliorations au niveau de la protection, de la motorisation et du maintien en condition opérationnelle [MCO].

Puis, un autre engin, appelé VBAE [Véhicule blindé d’aide à l’engagement] prendra ensuite le relai, dans le cadre du programme SCORPION.

Cependant, il faudra patienter pour voir arriver ces VBL « Ultima » dans les régiments. « Les premières livraisons sont attendues pour le début de l’année prochaine », a en effet précisé Florence Parly, la ministre des Armées, lors d’une audition au Sénat, le 20 janvier. Et avant leur mise en service, ces véhicules passeront par la Section technique de l’armée de Terre [STAT] à des fins d’évaluation.

Mais face à la menace des IED, il a été commandé des kits de blindage destinés aux VBL Mark 1. Et il y a une certaine confusion à leur sujet. À l’Assemblée nationale, la députée Sereine Mauborgne a indiqué que ces dispositifs avaient été livrés et qu’ils étaient prêts à être montés… tandis qu’au Sénat, le sénateur Cédric Perrin a fait état d’une « retard » de l’industriel.

Quoi qu’il en soit, et comme elle l’avait déjà indiqué quelques jours plus tôt devant les députés, ces VBL Mark1 dotés de ce nouveau kit de protection seront déployés au Sahel dans le courant du premier semestre 2021. Ils seront « acheminés par voie aérienne. Nous faisons tout pour que ce soit fait le plus rapidement possible », a-t-elle dit aux sénateurs.

En quoi consiste ce nouveau kit de protection ?

Les informations à son sujet se font rares… Mais ce n’est pas la première fois que tels dispositifs seront installés sur les VBL. En 2010, en Afghanistan, il avait été question de « structures additionnelles » de type « Last Armor ». « En moins de huit heures les équipages de VBL peuvent installer eux-mêmes des plaques d’aluminium extérieures et des panneaux intérieurs en kevlar », expliquait l’État-major des armées [EMA], à l’époque.

En outre, dans une fiche de présentation mise à jour en juin 2019, l’armée de Terre précise que les VBL sont munis d’un « kit de surprotection latérale contre les engins et explosifs improvisés » et de « vitrages balistiques multi-feuilles. »

Par ailleurs, Mme Parly avait évoqué, devant les députés, des travaux visant à améliorer la détection des IED.

Et de citer des radars pénétrateurs de sol, de « radars aériens embarqués pour déceler, entre plusieurs passages, d’éventuelles modifications de terrain qui auraient pu intervenir », d’engins autonomes pour ouvrir les itinéraires, etc… Ces nouveaux équipements, a-t-elle confié aux sénateurs, seraient désormais « quasiment en situation d’être déployés sur le terrain. » Et d’ajouter : « Il faut passer de l’innovation au déploiement. C’est toujours le défi auquel nous sommes confrontés ».

Reste qu’il y a urgence à contrer la menace des IED. Aussi, Mme Parly a indiqué que l’État-major des armées était en train de mener une réflexion sur l’usage actuel des VBL.

Le VBL Ultima comme les autres moyens envisagés n’étant « pas des solutions à très court terme, avec le chef d’état-major des armées, nous avons lancé une réflexion pour essayer de modifier également l’usage qui est fait des Véhicules blindés légers, qui restent des véhicules, comme leur nom l’indique, blindés et légers », a confié la ministre aux sénateurs.

« Donc, au-delà du renforcement des structures, il y a une réflexion à conduire rapidement – ll ne s’agit pas d’une réflexion au long cours – pour essayer d’apporter la meilleure protection à nos militaires », a conclu Mme Parly.

Ya Rab Yeshua.

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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2021/01/24/les-forces-maliennes-ripostent-a-deux-attaques-21825.html

Les forces maliennes ripostent à deux attaques terroristes mais perdent 6 soldats (actualisé)

 

Six soldats maliens ont été tués et 18 blessés dans la nuit de samedi à dimanche dans le centre du Mali dans deux attaques menées par des "terroristes" qui ont été repoussés avec l'aide des forces françaises.

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"Le bilan provisoire est de 6 morts et 18 blessés" parmi les soldats lors des attaques contre "deux postes de sécurité" à Boulkessy et Mondoro" (centre), entraînant une riposte qui a fait "une trentaine de morts côté terroristes", a écrit l'armée dans un communiqué publié sur Facebook.

Quatre soldats ont été tués et 12 blessés à Boulkessy tandis qu'à Mondoro, il y a eu deux militaires tués et six blessés, a ensuite précisé l'armée dans un communiqué distinct sur Twitter. Elle "déplore la perte d'un véhicule et d'une mitrailleuse".

"Une quarantaine de motos et un lot important de matériels militaires (ont été) saisis" par l'armée, lors de ces "deux attaques complexes et simultanées aux environs de 03H30" (locales et GMT), a-t-elle affirmé dans le communiqué sur Facebook.

"Grâce à la promptitude des réactions et à une coordination efficace entre les Fama (l'armée malienne) et les forces françaises Barkhane, les assaillants ont été mis en déroute", a ajouté, sur Twitter, l'armée, sans préciser la nature de l'intervention de Barkhane.

L'aviation française aurait "détruit plusieurs" cibles "terroristes" durant les opérations à Boulkessy, a cependant affirmé dimanche à l'AFP une source militaire malienne.

Actualisation. Ce dimanche soir, l'EMA apporte des précisions: "Dans la nuit du 23 au 24 janvier, des emprises FAMa à Boulikessi et Mondoro ont été attaquées par des GAT. Des Mirage 2000 et Tigre ont appuyé les FAMa, neutralisant ainsi de nombreux GAT. 2 blessés FAMa ont été évacués vers le rôle 2 FR de Gao." L'EMA précise aussi qu'à Boulikessy, 2 pick-up et 5 motos ont été détruits et 40 motos saisies.

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Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2021/01/26/mali-pourquoi-letat-major-des-armees-ne-veut-pas-diffuser-les-images-de-la-frappe-realisee-pres-de-bounti/

Pourquoi l’État-major des armées ne veut pas diffuser les images de la frappe réalisée près de Bounti

 

Le 3 janvier, l’association culturelle peule Tabital Pulakuu a affirmé qu’une frappe aérienne avait coûté la vie à une vingtaine de civils qui assistaient à un mariage organisé dans le village de Bounti, situé dans la région de Mopti [centre du Mali].

Ce qui a donné lieu à bon nombre de commentaires et autres spéculations sur les réseaux sociaux [relayées complaisamment par certains médias officiels…], avec une force Barkhane d’autant plus mise sur le banc des accusés qu’elle venait alors d’effectuer un raid contre un rassemblement jihadiste dans le même secteur.

Et sur ces mêmes réseaux sociaux, il a été diffusé une photographie présentée comme étant celle des victimes. Il s’avérera par la suite que le cliché en question avait été pris au Nigéria en 2014… En outre, les premiers témoignages recueillis par les agences de presse ont fait état de la présence d’un « hélicoptère » ayant « volé très bas ».

Puis, via un communiqué publié le 6 janvier, l’ONG Médecins sans Frontières [MSF] a laissé entendre qu’il y avait eu deux bombardements : l’un à Bounti, l’autre à Kikara. Et d’indiquer qu’elle avait pris en charge huit blessés présentant des « blessures par balles et des lésions dues à des explosions. »

Dans un entretien publié par le quotidien Le Monde une semaine plus tard, Isabelle Defourny, directrice des opérations de MSF, précisera que les blessés étaient « tous des hommes » dont cinq âgés de « plus de 60 ans. » Et d’ajouter : « Sept ont des lésions résultant d’une explosion. Un autre a une plaie au thorax avec point d’entrée et de sortie, évoquant une blessure par balle. » Quant aux « tirs », elle a dit ne pas être en mesure d’en « déterminer » l’origine. « Certains ont parlé d’hélicoptères, d’autres d’avions. Nous ne sommes pas en mesure de le déterminer pour l’instant », a-t-elle répondu.

Entretemps, l’État-major des armées [EMA] a publié des détails sur le raid du 3 janvier, effectué par une patrouille de Mirage 2000. De même que son homologue malien.

Ainsi, il a confirmé qu’un rassemblement de combattants jihadistes [appartenant à la katiba Serma] avait bien été visé à l’issue d’une manoeuvre de renseignement ayant duré plusieurs jours et qu’aucun « élément constitutif d’un mariage » n’avait été observé. « La frappe [trois bombes] est localisée en 30 PWB 4436 83140, à plus d’un kilomètre au nord des premières habitations de Bounti. Il s’agit d’un espace ouvert et semi-boisé », a-t-il précisé.

Ce n’est qu’après la sortie du communiqué de l’EMA [le 7 janvier, ndlr] que des précisions ont été apportées par d’autres témoins.

Comme ceux interrogés par le quotidien Libération, pour un article publié sur Internet le lendemain, en début de soirée. Des villageois, dont les propos ont été recueillis et traduit par un membre de Tabital Pulakuu, ont ainsi parlé pour la première fois de l’explosion de trois bombes. Jusqu’alors, l’association peule avait évoqué « deux frappes [conduites] simultanément d’après les témoins. »

La semaine passée, l’ONG Human Right Watch [HRW] a rapporté d’autres témoignages… Cette fois, il y est question d’un avion de chasse. « Soudain, nous avons entendu le bruit du jet, et tout s’est passé rapidement. […] J’ai entendu une puissante détonation, boum, puis une autre détonation. J’ai perdu conscience pendant quelques minutes et quand je me suis réveillé, mon pied saignait à cause des éclats d’obus, et tout autour de moi, il y avait des blessés et des cadavres », a confié un villageois de 68 ans. Un autre, âgé d’une quarantaine d’années a parlé de l’explosion de deux bombes.

Le problème est que les seuls éléments disponibles relèvent du déclaratif et qu’aucune constatation n’a pu être faite de manière indépendante sur place. Pour autant, HRW estime que les « autorités françaises devraient enquêter sur la frappe, y compris sur le rôle joué par la chaîne de commandement. » Et d’ajouter : « Si l’enquête détermine que la frappe est illégale, la France devrait indemniser les victimes civiles et leurs proches et envisager de réparer les dommages causés aux civils, indépendamment de toute constatation d’action illégale. »

Le plus simple serait sans doute que l’État-major des armées diffuse les images du raid, ce qui mettrait fin à toute polémique. La suggestion en a d’ailleurs été faite à la ministre des Armées, Florence Parly, lors de sa dernière audition au Sénat, le 20 janvier.

Si des photographies, floutées pour la plupart, ont été diffusées après l’opération menée en juin 2020 contre Abdelmalek Droukdel, le chef d’al-Qaïda au Maghreb islamique [AQMI], le ministère des Armées ne publie que très rarement des vidéos des actions « cinétiques » venant d’être menées.

« Il faut avoir en tête que montrer des images, c’est montrer à notre ennemi ce que nous voyons de lui. Il ne sait pas précisément ce que nous savons et voyons de lui. C’est tout le problème », a commencé par justifier la ministre devant les sénateurs.

« Donc il y a, et je le comprends, un besoin de la part de l’opinion publique de […] savoir et se sentir rassurée sur le fait que la France conduit des opérations conformément au droit humanitaire international et au droit de la guerre. [Ce qui] est extrêmement important [car] c’est la raison même d’être de nos forces […]. Et puis il y a aussi la nécessité de protéger nos soldats en ne livrant pas à nos adversaires des éléments qui pourraient modifier leurs modes opératoires », a ensuite développé Mme Parly.

Étant donné que, dans un contexte de guerre « informationnelle » conduite le plus souvent par des acteurs extérieurs au Sahel [la Turquie et la Russie sont régulièrement citées, ndlr], les « faits ne pèsent pas plus lourd que la rumeur », cette limitation dans la communication opérationnelle « nous place nous-mêmes dans une situation » inconfortable, a déploré la ministre.

Quoi qu’il en soit, a-t-elle fait valoir, au ministère des Armées, « nous assurons la traçabilité de tout ce que nous faisons », ce qui complique évidemment la « riposte » sur les réseaux sociaux puisque cette dernière ne peut être immédiate. « C’est un sujet que nous prenons très au sérieux » et « pour ce qui nous concerne, nous tenons absolument à communiquer sur des faits qui sont vérifiés » car « rien ne serait pire que d’engager la parole de l’État sur des données partielles et pas totalement certaine », a conclu Mme Parly.

Ya Rab Yeshua.

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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2021/01/27/eclipse-en-janvier-barkhane-et-les-forces-maliennes-ont-21831.html

Eclipse: en janvier, Barkhane et les forces maliennes ont tué une centaine de djihadistes

 

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L'armée malienne a diffusé hier un bilan de l'opération Eclipse, une opération conjointe majeure avec le GTD Lamy de la force Barkhane. Ce bilan reprend quelques chiffres déjà donnés par l'EMA français. 

"Une centaine de terroristes neutralisés, une vingtaine capturés et plusieurs motos et matériels de guerre saisis, c'est le bilan d'une grande opération dénommée Eclipse. Elle a été planifiée et exécutée du 02 au 20 janvier 2021 par les FAMa et la force Barkhane", dit l'armée malienne dans un communiqué diffusé sur son site internet.

"Cette opération avait pour but de bouter l'ennemi hors de ses zones de refuge. Elle a concerné les localités de Serma, Boulkessi, Foulssaret et Doni", ajoute l'armée malienne. Citée par l'AFP, une source diplomatique occidentale à Bamako a souligné que « avec “Eclipse”, [les soldats] sont vraiment au cœur de la fourmilière ».

A noter que le sommet sur la situation au Sahel, qui réunira la France et ses partenaires africains, se tiendra les 15 et 16 février à N'Djamena, a indiqué mardi la présidence française.

A noter (bis) que les forces maliennes sont accusées par ACLED d'avoir tué plus de civils que les combattants djihadistes en 2020:

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Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2021/01/30/barkhane-le-bea-e-a-rendu-son-rapport-sur-la-collision-en-vol-de-deux-helicopteres-de-lalat-en-2019/

Le BEA-É a rendu son rapport sur la collision en vol de deux hélicoptères de l’ALAT en 2019

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Dans la soirée du 25 novembre 2019, des éléments de la force Barkhane, au contact avec un groupe armé terroriste [GAT] dans la région du Liptako malien, à l’ouest de Ménaka, demandent un appui aérien.

Trois hélicoptères de l’aviation légère de l’armée de Terre [ALAT], dont deux Gazelle [attaque] et un Cougar, avec un chef de mission [Air Mission Commander – AMC] et six commandos de montagne à son bord, décollent alors de la base avancée de Ménaka. Dans le même temps, il est décidé d’envoyer deux autres hélicoptères Tigre depuis Gao.

Dès leur arrivée, les Gazelle interviennent immédiatement dans la zone qui leur avait été désignée, pendant que le Cougar, doté d’une boule optronique, prend position à 3.200 pieds d’altitude, au nord-est de ce même secteur, où un incendie provoqué par les combats au sol, complique l’utilisation des jumelles de vision nocturne [JVN].

Peu après les deux Tigre font leur apparition. L’appareil du leader, qui a des problèmes de transmissions avec l’un de ses postes PR4G, vient orbiter au-dessus des Gazelle, à une altitude de 3.300 pieds pendant que son ailier va survoler les troupes françaises.

Dans un espace aérien non contrôlé et hors de toute couverture radar, les aéronefs qui y évoluent se reposent sur le principe « voir et éviter ». Seulement, quelques minutes tard, en descente à 3.000 pieds, le leader de la patrouille « Tigre » et le Cougar s’abordent en vol. Il n’y aura pas de survivant : 13 militaires y laisseront la vie.

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Un peu plus d’un an après, le Bureau enquête accident pour la sécurité de l’aéronautique d’État [BEA-É] a remis son rapport sur ce drame.

Et il en ressort que plusieurs causes, relevant « exclusivement du domaine des facteurs organisationnels et humains », ont été à l’origine d’une « conscience de la situation erronée » parmi les deux équipages.

Ainsi, le rapport rappelle que, dans les circonstances dans lesquelles ils se trouvaient, les deux équipages étaient « dépendants de leurs capacités de détection propres et de celles des systèmes de leurs aéronefs pour assurer l’anti-abordage. » Or, aucun des deux hélicoptères n’était équipé d’un système d’alerte anti-abordage ou, à défaut, « permettant de visualiser la position relative précise des aéronefs environnants. »

« Aucun membre d’équipage ou chef de dispositif ne dispose d’une vue globale à jour de la situation aérienne générale. Chacun doit se construire mentalement une conscience de la situation à partir d’autres moyens.

À bord des hélicoptères, les systèmes permettant d’aider à connaître la position d’un autre aéronef sont le TACAN air-air qui donne une distance entre deux aéronefs et le DF [Direction finder, radiogoniomètre, ndlr]  qui donne la direction de provenance d’une émission radio. Mais ce dernier n’équipe que le Cougar et l’équipage ne semble pas l’utiliser », explique le BEA-É.

Aussi, souligne-t-il, « l’absence de système d’aide utile à la détection des aéronefs environnants et à la prévention des abordages, dans l’environnement visuel très dégradé au moment de l’évènement et dans le contexte d’une mission de combat avec les feux des aéronefs volontairement éteints, rendent l’application de la règle ‘voir et éviter’
pour la détection d’un abordage imminent inefficace. »

Quant au système de navigation TACAN [TACtical Air Navigation], le BEA-É avance que l’équipage du Cougar était trop focalisé sur l’objectif et sa mission pour le surveiller de près, d’autant plus que « son emploi dans le cadre de la déconfliction n’est pas formalisé ».

Mais c’est surtout au niveau des communications que le BEA-É insiste.

« Dans les conditions de l’évènement, la communication entre les équipages est presque la seule barrière permettant d’empêcher l’accident en maintenant à jour une conscience de la situation représentative de la réalité. La situation est par nature fragile et donc peu tolérante à l’erreur. Or, plusieurs défaillances ont été repérées dans la communication, entraînant et maintenant une conscience erronée de la situation par les équipages », écrit-il.

Ainsi, « la multiplicité des canaux de communication et la complexité de la mission ont augmenté la charge mentale de travail des équipages. De nombreux messages se superposent et ne sont pas entendus par leurs destinataires », avance le BEA-É, qui a également relevé l’utilisation « d’une phraséologie incorrecte et l’absence de collationnement systématique », qui « combinées à l’omission et au cloisonnement des messages de sécurité » ont empêché « l’ensemble des intervenants d’avoir des informations complètes et à jour », contribuant ainsi à une « représentation mentale de la situation erronée. »

S’agissant du Tigre, dont l’ergonomie du cockpit n’a pas permis au chef de patrouille d’avoir une « information directe d’altitude », le BEA-É estime qu’un probable « état de surcharge cognitive » peut avoir « impacté défavorablement une communication fluide et complète. » D’autant plus qu’il lui a fallu se concentrer sur le problème de son poste PR4G, ce qui a augmenté encore sa charge mentale.

À bord du Cougar, le BEA-É explique que, « focalisé sur la question du respect des règles d’engagement qui lui prend toute son attention », le chef de mission s’est probablement « peu investi dans la nécessaire communication pour assurer la coordination des aéronefs sous ses ordres. » Et d’ajouter que « cette mise en retrait peut s’expliquer par une précédente expérience marquante liée aux règles d’engagement » et qu' »aucun autre intervenant ne reprend ce rôle à sa place. »

En outre, relève le rapport, la responsabilité donné au chef de mission « ne s’étend pas jusqu’à l’autonomie de décision permettant d’adapter le dispositif à la situation tactique en temps réel. » Et ce « manque de subsidiarité accordé à l’AMC […] se révèle préjudiciable
à la sécurité aérienne. »

Mais ce n’est pas tout. Le BEA-É s’attarde également sur la focalisation de l’équipage du Cougar sur les images collectés par les caméras thermiques, afin de lever le moindre doute sur les règles d’engagement.

Or, affirme-t-il, « cette mission de renseignement par l’image est venue s’ajouter aux missions déjà prévues pour le Cougar, augmentant la charge de travail et captant l’attention de l’équipage, sans qu’il n’existe de doctrine permettant de cadrer cet emploi. »

Qui plus est, poursuit encore le BEA-É, l’équipage du Cougar n’avait pas suivi la formation CRM [Crew ressource management, gestion des ressources équipage] adaptée, susceptible de lui apprendre à « éviter toute focalisation de l’attention au détriment de la conduite d’aéronef et de la sécurité. »

Aussi, conclut-il, « ce défaut de formation a contribué à l’évènement », pointant également un « déséquilibre de priorisation entre l’implication dans les objectifs opérationnels de la mission d’une part et les impératifs de sécurité et de la gestion du risque d’abordage d’autre part. »

Sur ce point, le BEA-É estime que la « tendance à favoriser le suivi d’une situation tactique de surface [c’est à dire au sol] au détriment de la gestion du risque aérien peut trouver sa source dans la culture de l’armée de Terre dont est imprégnée l’ALAT. » Et s’il est « positif à bien des égards », un « certain culte de la mission » peut « parfois inciter à sous-évaluer certaines autres considérations dont l’impératif de sécurité lorsque la charge mentale des équipages est déjà importante », souligne-t-il.

Enfin, parmi les nombreuses recommandations que contient ce rapport [une vingtaine, ndlr], certaines n’ont pas trait directement à ce drame. Et l’on apprend incidemment que le personnel intervenu sur les épaves de deux hélicoptères n’était équipé d’aucune protection contre les risques propres aux accidents aériens, en particulier contre les poussières de carbone, les pièces métalliques parfois coupantes ou encore les fluides et les fumées toxiques.

« De nombreux intervenants sur le site des épaves se sont plaints de fortes démangeaisons au niveau des bras les jours suivants, causées par la poussière de carbone suite à la manutention de pièces d’épave », relate le BEA-É, qui recommande donc aux « autorités compétentes » de « s’équiper des protections adéquates avant toute intervention sur le site d’une épave d’aéronef. »

Ya Rab Yeshua.

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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2021/02/02/sahel-21849.html

Sahel : donner le ton avant le sommet de N'Djamena

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/media/01/02/1988122186.2.jpg

A deux semaines du sommet de N'Djamena, Florence Parly a profité d'un COMEX (comité exécutif) délocalisé à Orléans pour faire le point sur la stratégie antiterroriste française.

La ministre a rappelé que "le ministère des Armées a investi le champ de la lutte contre le terrorisme, dans toutes ses dimensions, sur tous les théâtres d'affrontement", en particulier au Sahel.

Elle était flanquée du CEMA et du directeur de la DGSE. Pour écouter les discours de Florence Parly, ministre des Armées, François Lecointre, général d'armée, Chef d’état-major des armées et Bernard Emié, directeur général de la sécurité extérieure (DGSE), cliquer ici.

Que retenir de leurs interventions au ton martial et à la teneur pour le moins musclée ? L'heure est à la fermeté. 

Ainsi Florence Parly a répété que la lutte de la France et de ses alliés africains et occidentaux contre "des idéologies de mort véhiculées par Daech et Al-Qaïda", doit être "totale" et le combat engagé "intégral". C'est aussi un combat qu'il faut "entretenir et densifier".

Pour sa part, Bernard Emié a d'abord cité le président Macron: "Avec les terroristes, on ne discute pas ; on combat". Le DGSE a aussi averti de "l'expansion jihadiste vers le golfe de Guinée, vers la Côte d'Ivoire et le Bénin", sans oublier de mentionner "la Libye, le Yémen, la Somalie, le Mozambique (ndlr: voir mon récent sujet sur ce pays) et l'Afghanistan". Quant aux chefs des GAT, il les a qualifiés d'"assassins". Une façon de les disqualifier de tout éventuel projet de négociations.

Négocier ?
C'est pourtant ce que préconise l'International Crisis Group qui a diffusé le 1er février son rapport n° 299: "Réordonner les stratégies de stabilisation du Sahel". Pour consulter ce rapport, cliquer ici.

Selon l'ICR, "Paris et ses partenaires devraient réorienter leur approche militaire afin d’améliorer la gouvernance dans la région" pour "répondre d’abord à une crise de gouvernance plutôt qu’à une crise d’insécurité" et pour permettre aux autorités civiles "d’initier des efforts de paix à l’échelle locale, voire avec des chefs d’insurrection locaux". 

N'Djamena.
Le 15 et le 16 février, l'heure sera-t-elle encore à l'ajustement évoqué par Emmanuel Macron ? Parions que l'engagement de nos alliés européens en sera toujours au même point, que l'action de la force Takuba n'aura pas gagné en intensité, que les intentions américaines n'auront pas été éclaircies et que la reconquête des pans du Sahel aux mains des GAT n'aura guère progressé...

Ne va-t-on pas plutôt vers une expansion ? Et un engagement souhaité des pays du golfe de Guinée ?

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Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2021/02/02/sahel-la-dgse-fait-comprendre-aux-chefs-jihadistes-que-pas-un-de-leurs-gestes-ne-lui-echappe/

La DGSE fait comprendre aux chefs jihadistes que pas un de leurs gestes ne lui échappe

À la tête de la Direction générale de la sécurité extérieure [DGSE], Bernard Émié n’intervient que très rarement publiquement. Aussi, les propos qu’il a tenus le 1er février, sur la base aérienne d’Orléans-Bricy, où venait de se tenir un comité exécutif dédié au contre-terrorisme et présidé par Florence Parly, la ministre des Armées, étaient attendus. D’autant plus que son intervention était diffusée via les réseaux sociaux.

Mais le chef du renseignement extérieur français n’a rien dit de particulier que l’on ne sache déjà sur les opérations notamment menées au Sahel contre les deux organisations jihadistes qui y sévissent, à savoir l’État islamique au grand Sahara [EIGS] et le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM/JNIM], qu’il a assimilé à al-Qaïda.

Ainsi en est-il, par exemple, du projet des jihadistes d’étendre leur influence vers le golfe de Guinée… Projet qui n’est pas récent étant donné que dans une vidéo diffusée en novembre 2018, les principaux cadres du JNIM avaient appelé les Peuls à la guerre sainte dans plusieurs pays de cette région, dont Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, le Nigéria, le Cameroun et le Bénin.

Pourtant, lors de son intervention, M. Émié a expliqué que ce projet d’étendre le « jihad » vers le golfe de Guinée, et en particulier à la Côte d’Ivoire et au Bénin, avait été conçu lors d’une réunion entre Abdelmalek Droukdel, alors chef d’al-Qaïda au Maghreb islamique [AQMI], Iyad Ag Ghaly, celui du JNIM et Amadou Koufa, « l’émir » de la katiba Macina.

Pour appuyer son propos, le DGSE a produit une vidéo de cette rencontre, qui aurait eu lieu en février 2020… tout en insistant sur le moyen par lequel elle est parvenue à ses services.

« Grâce à l’une de nos sources humaines, nous avons obtenu la vidéo que vous allez voir [elle a été montrée aux journalistes présents à Orléans mais pas sur les réseaux sociaux, ndlr]. Elle a été filmée par un individu évoluant au plus près des chefs terroristes. Obtenir des renseignements de cette nature est le coeur de métier de la DGSE », a dit M. Émié.

Pourquoi faire une telle révélation? Était-ce pour faire comprendre aux chefs jihadistes qu’un « espion » se cache parmi leur entourage? Et, à partir de là, insuffler le soupçon?

En tout cas, M. Émié a fait passer un autre message : celui que pas un des gestes de ces chefs jihadistes n’échappe à la DGSE. « Avec nos partenaires, et notamment nos partenaires africains […], nous travaillons à identifier les chefs d’al-Qaïda. Nous transmettons ensuite à nos armées des renseignements très précis sur leur manière de vivre, leur localisation, les puits qu’ils utilisent, les oueds et les adrars qu’ils parcourent et les villages qu’ils fréquentent », a-t-il assuré.

Et d’ajouter : « Et lorsque nous apprenons qu’un responsable s’y trouve au volant de son pick-up, nos armées prennent la main. Cela a permis des opérations décisives. En novembre 2020, c’est par exemple de cette manière que nous avons neutralisé le terroriste Ba Ag Moussa, le coordonnateur des opérations militaire d’al-Qaïda au Sahel. »

Qu’en a-t-il été pour Abdelmalek Droukdel, qui a connu un sort identique quelques mois plus tôt? L’origine des informations ayant permis son élimination par les forces spéciales françaises n’avait jusqu’alors jamais été précisée officiellement.

L’opération a été conduite « à partir de croisements de renseignements français et américains – Washington dispose d’importants moyens de surveillance aérienne au Sahel », avait toutefois confié une « source » au quotidien « Le Monde ».

Or, selon M. Émié, ce « redoutable chef terroriste a été neutralisé le 3 juin 2020 lors d’une opération française, menée sur renseignements de la DGSE, dans la région de Talhandak , au plus près de la frontière entre le Mali et l’Algérie. »

Quoi qu’il en soit, le chef de la DGSE a enfoncé le clou en montrant une photographie des cinq membres fondateurs du JNIM. Et de souligner que, à ce jour, il n’en reste plus que deux en vie, dont Iyad Ag Ghaly et Amadou Koufa [qui avait été donné pour mort… avant de réapparaître].

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Ya Rab Yeshua.

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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2021/02/03/le-camp-de-l-armee-malienne-de-boni-attaque-ce-matin-21852.html

Tigre et Mirage : un raid aérien français après l'attaque du camp de l'armée malienne de Boni (actualisé)

 

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L'armée malienne a confirmé une attaque terroriste, ce mercredi matin, contre l'une de ses positions à Boni, entre Douentza et Hombori, dans la région de Mopti. Et l'EMA a confirmé ce soir l'intervention de l'aviation française.

Selon des sources sécuritaires citées par l'AFP, le poste aurait été attaqué "par des individus lourdement armés à bord de véhicules blindés". Selon l'analyste Wassim Nasr, les assaillants auraient utilisé un blindé de la MINUSMA (il s'agit d'un MRAP Casspir) ou un véhicule maquillé aux couleurs de l'Onu et les réseaux de téléphonie mobile auraient été sabotés au préalable.

Un tel recours à du matériel blindé par les djihadistes constitue une première.

Selon l'EMA, plusieurs dizaines d'assaillants à moto et disposant donc d'un blindé ont attaqué le camp des FAMA qui ont pu se regrouper et se replier à l'intérieur de l'emprise avant de contenir l'attaque.

Un appui aérien a rapidement été effectué par la force Barkhane.

Dans un premier temps, un drone et une patrouille de Mirage 2000 sont intervenus pour frapper les assaillants.

Puis deux hélicoptères Tigre ont procédé à des tirs. Cette action aérienne et la résistance des FAMA ont permis de neutraliser plusieurs dizaines de djihadistes qui ont aussi perdu une quinzaine de motos et le blindé Casspir utilisé pour l'attaque. Le camp a été réinvesti par les FAMA.

Le bilan officiel fait état de 9 morts et de 10 blessés parmi les forces maliennes. Des véhicules, des armes, des munitions et des vivres auraient été emportées par les assaillants.

Le secteur a été le théâtre dernièrement d'intenses opérations, comme l'opération Eclipse conjointe aux armées malienne et française contre les djihadistes.

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2021/02/04/eclipse-21858.html

Opération Eclipse : 3400 soldats alliés sur 80 000 km2 au Mali

 

L'état-major des armées (EMA) a dressé ce jeudi un bilan de l'opération Eclipse conduite du 2 janvier au 3 février dans une zone de 400km sur 200km dans la zone des trois frontières pour alléger la pression sur le centre du Mali. 

Quelques chiffres:
- 3 400 hommes dont 1 500 Français de la force Barkhane, 900 Burkinabés, 850 Maliens et 150 Nigériens (le ration Fr/forces partenaires décroit);
- 500 véhicules ont été engagés;
- les aéronefs français ont effectué 600 heures de vol;
- outre "de très nombreux GAT neutralisés" (un bilan un peu supérieur à celui de l'opération Bourrasques, précise l'EMA), Eclipse a permis de saisir 7 pick-up, 200 motos, autant d'équipements de communication, une soixantaine d'armes individuelles ou collectives.
- à noter la présence d'observateurs alliés pendant l'opération Eclispe au sein du PC avancé; parmi eux des Britanniques et des Américains "parfaitement intégrés", selon l'EMA.

Ces résultats ont entamé le potentiel ennemi mais sans empêcher des attaques, comme celle de mercredi contre le camp de Boni (voir mon post).

Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2021/02/10/terrorisme-sahel-liee-au-gsim-la-katiba-macina-tente-de-simplanter-au-senegal/

Terrorisme/Sahel : liée au GSIM, la katiba Macina tente de s’implanter au Sénégal

Avec plus de 90% de musulmans au sein de sa population [mais adhérant en majorité à l’islam soufi, structuré en confréries, le Sénégal n’a jusqu’alors pas été visé par les organisations jihadistes qui sévissent au Mali. Et le pays est même considéré comme étant un « pôle de stabilité » dans la région.

Cependant, s’il n’a pas connu d’attentat sur son sol, le Sénégal est exposé à la menace jihadiste.

En premier lieu, les nombreux expatriés qu’il accueille peuvent constituer autant de cibles pour les groupes terroristes, contre lesquels ses troupes sont engagées, notamment au sein de la MINUSMA [Mission des Nations unies au Mali, nldr].

En outre, pour les islamistes radicaux, le soufisme est une hérésie, ce qui en fait donc une cible… D’ailleurs, des individus qui envisageaient de commettre des attaques dans les villes saintes de Touba et de Tivouane auraient été arrêtés en 2015 avant leur passage à l’acte.

Cela étant, les courants extrémistes font peu à peu leur nid. « Depuis les années 1990, ils ont développé leur terreau idéologique en tenant de nombreuses mosquées, y compris celles des universités de Dakar et de Saint-Louis », s’inquiétait Bakary Sambe, directeur de l’Observatoire des radicalismes et conflits religieux en Afrique, au sujet des salafistes, dans un article paru en février 2016 dans les colonnes de Jeune Afrique.

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Ainsi, à la même époque, il était estimé qu’une petite trentaine de jeunes sénégalais avaient rejoint les rangs de la branche libyenne de l’État islamique. Et la vigilance des autorités avait permis de démanteler une cellule comptant 29 individus ayant eu le projet d’instaurer un « califat » en Casamance, avec des ramifications en Gambie, en Guinée et Guinée-Bissau. Disciple de l’imam Alioune Ndao [qui sera acquitté en juin 2018] et « cerveau » de ce projet qui aurait été approuvé par l’EI, Matar Diokhané a été condamné à 20 ans de prison pour « actes de terrorisme. »

Reste que, ces dernières années, des affaires liées à la mouvance jihadiste tendent à devenir plus fréquentes au Sénégal. La dernière en date remonte en janvier. Selon le quotidien sénégalais Libération, une cellule lié au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM/JNIM], actif essentiellement au Mali, a été démantelée dans la localité frontalière de Kidira, située sur l’axe Dakar-Bamako.

D’après le quotidien, quatre hommes ont été interpellés par la gendarmerie sénégalaise, dont un boutiquier qui avait été placé sous surveillance il y a deux ans, en raison de ses liens avec la katiba Macina du prédicateur Amadou Koufa. Pour rappel, cette organisation, apparue en 2015, fait partie du GSIM.

Ce commerçant est soupçonné d’avoir recruté de jeunes Sénégalais [probablement des Peuls] pour le compte de la katiba Macina. Il aurait même hébergé l’un des trésoriers du groupe terroriste malien. Lui et ses trois comparses ont été « mis à la disposition du procureur », qui a ouvert une information judiciaire pour « association de malfaiteurs », « apologie du terrorisme » et « actes d’appui au terrorisme. »

Ces interpellations confirment l’évaluation faite par l’Équipe d’appui analytique et de surveillance des sanctions prises à l’encontre d’al-Qaïda et de l’EI dans son dernier rapport.

« La Katiba du Macina continue de déstabiliser le Burkina Faso. Des phénomènes comparables pourraient se produire dans les secteurs de Kayes, près de la frontière malo-sénégalaise, où le nombre d’attaques a doublé en 2020, et de Sikasso, près de la frontière avec la Côte d’Ivoire, où les atteintes à la sécurité se multiplient, alimentées par l’instabilité au Burkina Faso », indique l’équipe de l’ONU.

Et d’ajouter : « Des éléments du GSIM, soutenus par des influenceurs islamistes radicaux, se sont implantés au Sénégal le long de la route de Kayes à Kaffrine, à Bakel, dans la réserve du Ferlo et dans la zone d’extraction aurifère de Saraya. » Ce qui veut dire que les jihadistes s’installent peu à peu dans le nord-est et le sud-est du pays.

Ya Rab Yeshua.

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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2021/02/10/les-europeens-au-sahel-combien-de-divisions-21871.html

Les Européens au Sahel, combien de divisions ? 

Lu dans Le Canard enchaîné:

"Parly et ses Européens fantômes
Toujours prête à enjoliver la situation, Florence Parly, la ministre des Armées, a déclaré, le 1er février, que « nos alliés européens [étaient] à nos côtés au sein de la force Barkhane » et qu’il y avait « près de 2 500 Européens » sur place.

Eux aussi présents ce jour-là sur la base d’Orléans-Bricy, les très polis François Lecointre, le chef d’état-major des armées, et Bernard Emié, le patron de la DGSE, n’ont pas moufté en entendant ces chiffres sortis de nulle part.

Même en additionnant les instructeurs européens auprès des armées locales, les Casques bleus européens présents dans la Minusma (militaires, policiers, magistrats) et le contingent d’une trentaine d’Estoniens de la force Takuba, on est en effet loin des élucubrations chiffrées de Parly.

Lors de ses vœux aux quatre chefs d’état-major des armées, la ministre s’est montrée moins optimiste. Elle a évoqué « la permanence des menaces contre les intérêts de la France [et] un risque de déclassement stratégique pour l’Europe et la France ».

Ses interlocuteurs l’entendent souvent parler de « la guerre de demain » et des futures guerres « de haute intensité ». Dans la même veine, le patron de la marine, l’amiral Pierre Vandier, proclame la nécessité de « perfectionner notre matériel et nos tactiques pour préparer la guerre de demain ». Comme si nos chefs de guerre voulaient nous habituer au pire."

Bon, le Canard ne donne pas de chiffres, se contentant de dénoncer les "élucubrations chiffrées" de la ministre.

Une ministre dont le cabinet a vite réagi et donné sa comptabilité. Voici ses chiffres:
- 320 dans des missions bilatérales, (exemple : mission de formation d'un bataillon nigérien conduite par 200 militaires Allemands. Italiens, Belges mènent aussi des formations pour le Niger, en format bilatéral).
- 1 500 à la MINUSMA, (Allemands et Britanniques principalement avec environ 730 hommes)
- 600 actuellement à EUTM (ils seront 1070 à l'été 2021)
- 425 au sein de Barkhane (Suédois, Estoniens, Tchèques, Britanniques)

Total: 2845...

Moralité: la ministre avait tort. De quelle que façon que ce soit... (soupir)

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Ya Rab Yeshua.

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En même temps quand le canard enchainé parle de soldat ... c'est forcément une information de premier choix ! ?

J'avoue par contre je suis déçu de notre ministre des armées ... dire 2500 au lieu de 2845 ... qu'elle honte ! J'ai mal à ma France ? !

Je ne peux confirmer ni démentir que c'est une signature. 😶

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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2021/02/10/une-vingtaine-de-casques-bleus-togolais-blesses-au-mali-21872.html

Une trentaine de casques bleus togolais blessés au Mali (actualisé)

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/media/01/01/244957237.jpg

Vingt-huit militaires de la mission de maintien de la paix de l'Onu au Mali ont été blessés ce mercredi dans une attaque contre leur base dans le centre du pays, selon la Minusma. Cette base temporaire située près de la ville de Douentza a été la cible de tirs vers 7h GMT. 

Les blessés, dont certains le sont gravement, appartiennent au contingent togolais de la force onusienne.

Les premiers rapports sur l'attaque faisaient état d'une action contre "un convoi du contingent togolais de la MINUSMA", cible d'une attaque complexe "SVBIED suivi de tirs obus/roquettes" entre Kéréna et Dallah (Douentza), avec un bilan provisoire d'au moins 15 blessés togolais.

Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2021/02/16/m-macron-maintient-le-dispositif-de-barkhane-a-5-100-militaires-et-appelle-a-decapiter-les-groupes-lies-a-al-qaida/

M. Macron maintient le dispositif de Barkhane à 5.100 militaires et appelle à « décapiter » les groupes liés à al-Qaïda

En janvier 2020, à l’issue du sommet de Pau, ayant réuni la France et les pays du G5 Sahel [Mali, Mauritanie, Tchad, Niger et Burkina Faso], il fut décidé de renforcer la force française Barkhane à hauteur de 600 soldats supplémentaires et de concentrer les opérations dans la région le Liptako-Gourma, où l’État islamique au grand Sahara [EIGS] venait de revendiquer une série d’attaques particulièrement meurtrières contre les forces armées locales.

Un an plus tard, l’EIGS, par ailleurs aux prises avec le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM ou JNIM], lié à al-Qaïda, a subi de lourdes pertes. « Si celui-ci conserve une capacité de nuisance et de régénération, il semble davantage à la portée des forces partenaires sahéliennes. Ses capacités actuelles ne lui permettent plus d’envisager la prise de postes avancés comme en 2019. S’il cherche toujours à se développer, c’est plus lentement, en reconstituant ses réseaux de racket et en visant les cadres de l’État ou les chefs locaux pour prendre l’ascendant sur les populations », avait ainsi résumé le général Marc Conruyt, le commandant de la force Barkhane, lors d’une audition parlementaire, en décembre.

Pour autant, l’EIGS a pu préserver sa « capacité de commandement et de contrôle », a ainsi relevé, dans son dernier rapport, l’Équipe d’appui analytique et de surveillance des sanctions adoptées par les Nations unies contre les organisation jihadiste. Et d’estimer que le groupe semblait « suffisamment résilient pour reconstituer sa base de combattants tout en maintenant une forte présence dans la propagande de l’échelon central de l’État islamique. » Qui plus est, son chef Adnane Abou Walid al-Sahraoui, court toujours.

Ce qui n’est plus le cas de plusieurs cadres d’al-Qaïda au Maghreb islamique [AQMI], associé au GSIM. En juin, son chef, Abdelmalek Droukdel, a été éliminé lors d’une opération des forces spéciales françaises.

Après ces succès tactiques et alors que le groupement européen de forces spéciales Takuba poursuivait sa montée en puissance, il fut avancé, en novembre dernier, que le format de la force Barkhane allait être probablement réduit à la faveur de la prochaine relève. L’hypothèse était d’autant plus crédible que le président Macron avait parlé, à plusieurs reprises, d’un éventuel « ajustement ».

Finalement, il n’en sera rien. Du moins, pas dans l’immédiat. Lors du sommet de N’Djamena, au cours du quel il a été fait un point sur la situation au Sahel, M. Macron a en effet affirmé que la France ne comptait pas réduire l’effectif de la force Barkhane, qui restera donc à 5.100 militaires.

« Des évolutions sans doute significatives seront apportées à notre dispositif militaire au Sahel en temps voulu mais elles n’interviendront pas dans l’immédiat », a dit le président français, expliquant qu’il « serait paradoxal d’affaiblir notre dispositif au moment où nous disposons d’un alignement politique et militaire favorable à la réalisation de nos objectifs. »

Et, désormais, l’accent sera mis sur les groupes armés terroristes liés à al-Qaïda, à commencer, donc, par le GSIM, dont la katiba Macina. Il faut une « action renforcée » pour « essayer d’aller décapiter ces organisations », dont « la plus haute hiérarchie continue à nourrir un agenda jihadiste », a dit M. Macron.

À noter que le dispositif militaire dans la région dite des trois frontières [car située aux confins du Mali, du Burkina Faso et du Niger] sera significativement renforcé avec le déploiement de 1.200 soldats tchadiens. L’annonce en a été faite le 15 février par le président Idriss Deby Itno. Reste à voir quand il sera effectif… car l’an passé, un bataillon des forces armées tchadiennes avait été également annoncé… Mais les circonstances en décidèrent autrement, N’Djamena ayant lancé entretemps l’opération « Colère de Bohoma » contre le groupe jihadiste Boko Haram, après une attaque contre une caserne située dans la région du Lac Tchad.

Quoi qu’il en soit, le GSIM a déjà fait l’objet de la récente opération « Éclipse », au cours de laquelle une centaine de jihadises ont été neutralisés, selon l’état-major des forces armées maliennes [FAMa].

Cela étant, d’après le rapport de l’équipe des Nations unies, le GSIM « bénéficie d’une position forte dans les régions de Mopti et de Ségou, notamment à Diabali, Bankass, Bandiagara et Koro. Il prétend rassembler différents groupes ethniques malgré sa responsabilité dans l’orchestration de violences interethniques. Il a récemment recruté des combattants dans les communautés dogon et bambara. »

Par ailleurs, le président français a également insisté sur le fait que la réponse ne pouvait pas qu’être militaire. Il faut « donner une perspective aux populations du Sahel » en appelant à un « deuxième sursaut : celui du retour de la sécurité et des services aux populations » et en demandant « une impulsion au plus niveau de l’État » pour réinvestir les territoires délaissés. « C’est par le collectif et l’action concrète sur le terrain que nous réussirons. La France continuera d’y prendre sa part parce que je sais que chacun est ici mobilisé », a-t-il fait valoir.

Photo : EMA

Ya Rab Yeshua.

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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2021/02/16/barkhane-frappe-sur-le-fleuve-et-poursuit-son-action-a-terre-21892.html

Barkhane frappe sur le fleuve Niger et poursuit son action à terre

 

Le 12 février, les moyens aériens de la force Barkhane ont repéré un groupe de combattants ennemis qui traversait le fleuve Niger à 130 km au sud de Gao. Après l'identification formelle d'un GAT, une frappe a eu lieu permettant le destruction de l'embarcation et de deux motos.

Selon des témoignages locaux, 4 ou 5 occupants de l'embarcation ont été tués.

Après cette frappe en début d'après-midi, les forces françaises ont poursuivi leur observation et ils ont repéré des positions ennemies à proximité de la zone de la frappe.

Appuyés par des Tigre, des commandos sont intervenus à deux kilomètres de l'agglomération de Fafa, au sud d'Ansongo. L'action au sol a permis de neutraliser plusieurs combattants d'un GAT. Huit armes ont été saisies et des téléphones.

Ya Rab Yeshua.

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