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Opex BARKHANE


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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2021/02/28/mali-21930.html

Les forces maliennes vont réoccuper le poste d’Aderamboukan abandonné en novembre 2019

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/media/02/02/2093707336.jpg

Le 10 novembre 2019, je faisais part dans un post du repli de plusieurs garnisons maliennes. L’état-major malien expliquait ce mouvement de troupes en précisant que "les unités isolées vont être regroupées en point d’appui et centres de résistance". 

15 mois plus tard, les forces maliennes espèrent opérer leur retour sur le poste d’Aderamboukan qui avait été abandonné pour que les FAMa puissent se recentrer sur Menaka. Menaka où un VAB français a sauté sur une mine le 25 février, faisant 3 blessés. 

C'est la force Takuba (lire ci-dessus) qui a effectué une mission de reconnaissance avant le retour des FAMa.

Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2021/03/02/barkhane-la-807e-compagnie-de-transmissions-a-recemment-contre-une-cyberattaque-tous-les-10-jours/

La 807e Compagnie de Transmissions contre une cyberattaque tous les 10 jours

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Les opérations de la force Barkhane ne concernent pas seulement le terrain… mais également les espaces immatériels. Ainsi, en décembre dernier, sur les réseaux sociaux, une opération d’influence attribuée aux armées françaises a été mise au jour par Facebook. Il s’agissait alors de contrer des campagnes de désinformation les visant au Sahel. Campagnes, a récemment accusé Florence Parly, la ministre des Armées, menées notamment par la Russie et la Turquie.

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Mais au-delà du champ « informationnel » et de la « guerre des perceptions », Barkhane doit également faire face à des attaques informatiques. Les contrer est la mission de la 807e Compagnie de transmissions [CT], recréée à la faveur du plan « Au Contact », en 2016, au sein du commandement des systèmes d’information et de communication [COMSIC] de l’armée de Terre.

Actuellement, cette 807e CT arme en permanence deux centres de supervision [SOC – Security Operation Center] au profit des forces Chammal [Levant] et Barkhane.

Ponctuellement, elle surveille également les réseaux déployés lors d’exercices multinationaux ou de missions effectuées au titre de l’Otan, comme celle appelée Lynx, dans les pays baltes. Et elle est également sollicitée par le Service de santé des armées [SSA] pour protéger les systèmes informations des hôpitaux d’instruction des armées [HIA], sous la menace de cybercriminalité qui profite de la crise sanitaire provoquée par la covid-19.

Enfin, il lui arrive de déployer des « groupes d’intervention cyber » [GIC], que ce soit à titre préventif ou pour enquêter sur une attaque.

Selon le dernier numéro de « Transmetteurs », le magazine [officiel] du corps des Transmissions, la 807e CT « conduit 6 GIC par an, dont un en appui du [groupement de forces spéciales] Sabre en 2020 ».

https://www.calameo.com/read/0051415092db0801216d6

Un centre de supervision déployé en opération compte six sous-officiers superviseurs et/ou analystes, commandés par un officier, lequel a un rôle de conseiller auprès du commandement.

Pour s’acquitter de ses tâches, un tel détachement utilise plusieurs outils, dont le MTLID-T [Moyen technique de lutte informatique défensive dans sa version tactique], développé par Airbus. « Un lot tactique est composé de caissons techniques modulaires et aérotransportables, pouvant être déployés en quelques jours sur un système d’information n’importe où dans le monde », explique Transmetteurs.

Ce dernier n’a pas livré de détails sur l’activité de la 807e CT au Levant. En revanche, elle a souligné que le centre de supervision affecté à la force Barkhane est « capable de détecter au plus vite les incidents ou indices d’agressions cybernétiques à travers toute la bande sahélo-saharienne, depuis les grandes emprises militaires telles que Niamey, jusqu’aux plus isolées comme Gossi ou Faya-Largeau » et qu’il fournit « également la capacité de réaction cyberdéfense du théâtre. » Au total, il a à veiller sur un réseau informatique de 2.000 ordinateurs.

Et, visiblement, les experts de la 807e CT n’ont guère le temps de s’ennuyer.

« Chaque jour, sur les 100 millions d’évènements de sécurité collectés, environ 150 alertes sont générées puis traitées. Chaque année plus de 600 contre-mesures sont prises pour corriger ces incidents qui peuvent aller d’une attaque collatérale de cybercriminalité à une tentative d’exfiltration de données vers Internet ou encore la perte de tout ou partie des services d’un système d’information », indique le magazine.

Et, récemment, poursuit-il, « dix attaques majeures ont pu être identifiées et stoppées à temps », soit une « attaque tous les dix jours en moyenne, avec un impact sur les réseaux informatiques et par extension sur les opérations en cours. »

Le magazine n’en a pas dit davantage sur ces attaques « majeures », encore moins sur les motivations de ceux qui les ont lancées.

Cela étant, en juin 2019, lors d’une audition menée par la commission d’enquête sénatoriale sur la souveraineté numérique, le général Olivier Bonnet de Paillerets, alors « patron » du commandement de la cyberdéfense [COMCYBER] avait relativisé le risque d’attaque « complexe » contre les réseaux de Barkhane.

« Aujourd’hui, les menaces et le nombre des attaquants augmentent, mais la capacité d’attaques complexes appartient encore aux États. Les investissements en organisation, doctrine d’emploi, recrutement d’experts, nécessitent une cohérence qui n’existe que dans certains États. Cela nous donne tout de même un avantage comparatif dans une guerre même dissymétrique », avait expliqué l’officier. « Il n’existe aujourd’hui aucun ennemi potentiel, à part l’Iran, voire la Russie [mais nous ne sommes pas confrontés à eux], qui puisse menacer nos réseaux et notre capacité à agir dans un espace numérisé », avait ensuite précisé le général François Lecointre, le chef d’état-major des armées [CEMA]. Qu’en est-il actuellement?

Photo : armée de Terre

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http://www.opex360.com/2021/03/05/barkhane-a-du-taper-fort-pour-venir-a-bout-dun-groupe-jihadiste-lie-a-leigs/

Barkhane a dû taper fort pour venir à bout d’un groupe jihadiste lié à l’EIGS

Lors du sommet de N’Djamena, qui a réuni, à la mi-février, la France et les pays du G5 Sahel [Tchad, Mali, Niger, Burkina Faso et Mauritanie], le président Macron a annoncé que le format de la force Barkhane serait pour le moment maintenu et que l’accent allait être mis sur le combat contre le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM, lié à al-Qaïda]. Et cela, alors que les actions menées l’année précédente ont permis de dégrader significativement les capacités de l’État islamique au grand Sahara [EIGS], l’autre organisation jihadiste majeure active au Sahel.

« Il serait paradoxal d’affaiblir notre dispositif au moment où nous disposons d’un alignement politique et militaire favorable à la réalisation de nos objectifs », avait alors justifié M. Macron.

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D’autant plus, s’il a été affaibli, l’EIGS a pu préserver sa chaîne de commandement, son chef, Adnane Abou Walid al-Sahraoui, n’ayant pas été « neutralisé ». En outre, selon un récent rapport des Nations unies, l’organisation serait « suffisamment résiliente pour reconstituer sa base de combattants tout en maintenant une forte présence dans la propagande de l’échelon central de l’État islamique. »

Aussi, dix jours après l’annonce des décisions prises à N’Djamena, c’est contre l’EIGS que Barkhane a dû une nouvelle fois s’employer dans le Liptako malien. Et, visiblement, les jihadistes ont été particulièrement combatifs.

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Ainsi, dans un premier temps, un important rassemblement de l’EIGS a été repéré au sud d’Indelimane par des « aéronefs » de la force Barkhane [probablement un drone MQ-9 Reaper]. Il a alors été décidé de procéder à une frappe aérienne. Frappe qui a été effectué par des Mirage 2000, ces derniers ayant largué, selon l’État-major des armées [EMA] « plusieurs bombes ». Mais cela s’est avéré insuffisant.

En effet, envoyé sur la zone où les Mirage 2000 venaient de frapper, le groupement commando de Barkhane a été pris à partie par les jihadistes dès son arrivée. L’EMA ne donne pas plus de détails sur les combats qui ont suivi, si ce n’est que cette « action combinée a permis de neutraliser de nombreux GAT [comprendre : terroristes, ndlr] et de saisir ou détruire 3 armes d’infanterie, 3 mitrailleuses, de nombreuses munitions, 12 motos et 5 équipements de communication. »

Pour rappel, le groupement commando [GC] a récemment succédé aux GCM [groupement commando montagne] et GCP [groupement commando parachutiste]. Désormais, cette unité intègre des « groupements d’aide à l’engagement débarqué » [GAED].

« Cette adaptation qui se fait à effectif constant permet de maintenir les mêmes effets sur le terrain. Dotés d’une importante capacité de réaction rapide et de moyens matériels leur permettant une grande vélocité, les commandos peuvent être engagés par les airs ou en véhicules tout-terrain sur très court préavis pour agir en discrétion et surprendre l’ennemi », avait expliqué l’EMA, en février.

Photos : EMA

Ya Rab Yeshua.

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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2021/03/06/africom-21934.html

Au Sahel: 30% du transport et 40% des besoins ISR français fournis par l'Africom

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Lu dans une brève du 1er mars parue sur le site du ministère des Armées où il était fait état d'une visite du Major General Joel K. Tyler, le directeur des opérations de l'AFRICOM, deux chiffres qui m'avaient échappé:
"Le colonel Frédéric, chef du J5 au sein du Poste de commandement interarmées de théâtre (PCIAT) à N’Djamena, en charge de la coopération franco-américaine, témoigne « la qualité des liens franco-américains est fondamentale pour préparer et mener une opération d’envergure comme ÉCLIPSE. Les militaires américains sont d’une aide et d’un soutien inestimables ». En effet, durant cette opération majeure d’envergure, 30% des missions de transports de matériels et de troupes ont été assurées par nos homologues transatlantiques. Ils ont également effectué 40% des missions d’Intelligence, surveillance, reconnaissance (ISR), sur l’année 2020." (photo ci-dessus MinArm)

40% des missions ISR en 2020 et 30% des missions de transport lors de l'opération Eclipse. Rien de surprenant, certes, mais au moins c'est dit.

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Le général Tyler et le patron de la logistiques de l'AFRICOM le contre-amiral Kevin Jones, étaient en tournée au Sahel du 8 au 12 février.

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Ils se sont rendus au Tchad, au Mali, au Burkina Faso et au Niger (à Niamey et Agadez) où ils ont rencontré les autorités locales et les partenaires internationaux des USA sur ce théâtre.

On lira ici, datée du 5 mars, un CR succinct de cette visite.

Un autre article américain, daté du 3 mars, est à lire sur le site web de l'Africom; il traite d'une visite à Gao d'un détachement du 37th Airlift Squadron en particulier (cette unité est équipée de C-130J?

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Une autre partie du détachement US était formée de gardes nationaux de Dakota du Sud, du Minnesota et de l'Iowa.

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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2021/03/08/les-chinook-britanniques-sont-a-100-tres-clairement-avec-la-21939.html

Les Chinook britanniques sont "à 100%, très clairement, avec la force Barkhane"

 

La participation des Chinook à l'opération Barkhane était actée jusqu'à l'été 2021, mais un doute subsistait quant au prolongement de cette mission, du fait de l'engagement en décembre de 300 Britanniques au sein de la Mission de l'ONU au Mali (Minusma).

Les Chinook sont "à 100%, très clairement, avec la force Barkhane" et resteront "exclusivement pour servir la force Barkhane", a dit James Heappey, secrétaire d'Etat britannique aux forces armées, sauf dans "la situation exceptionnelle" où une évacuation médicale pour les soldats britanniques de la Minusma serait nécessaire et que les moyens de la mission ne seraient pas présents.

Heappey était en visite lundi sur la base de Gao, où sont basés les quelque 300 Casques bleus britanniques et la centaine d'hommes en soutien de Barkhane.

Ya Rab Yeshua.

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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2021/03/14/un-vab-frappe-par-un-ied-pres-de-gossi-mali-21962.html

UN VAB frappé par un IED près de Gossi (Mali)

 

Lors d'une mission de reconnaissance dimanche en fin de matinée, un VAB de la force Barkhane a été endommagé par une charge explosive. L'attaque a eu lieu au nord de la base de Gossi.

L'explosion n'a pas de conséquences dramatiques pour les personnels du bord du blindé. Pas de blessés graves. Les occupants devraient regagner leur unité sous peu, après quelques examens médicaux.

Selon l'EMA, une force de réaction rapide est aussitôt intervenue pour traquer les auteurs de cette attaque. Elle poursuit actuellement ses opérations.

Une photo qui serait celle du VAB touché par l'IED circule sur les réseaux sociaux:

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/media/00/02/3419068747.2.jpg

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http://www.opex360.com/2021/03/17/une-embuscade-fait-une-trentaine-de-tues-dans-les-rangs-des-forces-armees-maliennes/

Une embuscade fait une trentaine de tués dans les rangs des Forces armées maliennes

Barkhane : Audition du Général Conruyt

Lors d’une audition parlementaire, en novembre dernier, le commandant de la force Barkhane, le général Marc Conruyt, s’était montré prudent, en évoquant les résultats obtenus face aux organisations jihadistes, et en particulier contre l’État islamique au grand Sahara [EIGS] dans la région dite des trois frontières, car situées aux confins du Mali, du Burkina Faso et du Niger.

L’EIGS « a été affaibli dans le Liptako malo-nigérien, même s’il convient de garder une forme de prudence sur l’évaluation que nous faisons de cet ennemi », avait-il en effet affirmé. Et de noter que « si celui-ci conserve une capacité de nuisance et de régénération, il semble davantage à la portée des forces partenaires sahéliennes. » En outre, il avait également estimé que l’ennemi le « plus dangereux » était alors le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM], lié à al-Qaïda.

Quoi qu’il en soit, et après les renforcement de Barkhane, décidé à l’issue du sommet de Pau, en janvier 2020, les forces armées sahéliennes n’avaient plus subi d’aussi lourdes pertes que par le passé face aux organisations jihadistes.

Et, depuis le début de cette année, plusieurs attaques terroristes d’ampleur ont été mises en échec. Comme cela fut le cas le 24 janvier dernier, où deux assauts « complexes » furent simultanément menés par les jihadistes contre les camps de Boulikessi et de Mondoro. Là, la réaction des Forces armées maliennes [FAMa], appuyées par Barkhane, avait permis d’infliger de lourdes pertes aux assaillants.

Puis, le 4 février, le GSIM revendiqua une attaque contre le camp de Boni, conduite avec un blindé repeint aux couleurs de la Mission des Nations unies au Mali [MINUSMA]. Les frappes effectuées dans la foulée par Barkhane neutralisèrent une vingtaine de jihadistes.

Cela étant, les attaques contre les camps militaires ne constituent le seul mode opératoires des groupes jihadistes. Ainsi, le 15 mars, la relève montante du poste de sécurité de Tessit, localité située à une soixantaine de kilomètres d’Ansongo, est tombée dans une embuscade tendue par une centaine d’hommes armés, circulant à moto et à bord de pick-ups, à la hauteur de Tassit, sur l’axe Lellehoye-Tessit. Le convoi se trouvait alors à une vingtaine de kilomètres de sa destination.

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Depuis le premier communiqué publié par l’état-major malien pour informer de cette embuscade, le bilan n’a cessé d’être revu à la hausse. Ce 17 mars, il est ainsi fait état de 33 tués et de 14 blessés parmi les soldats maliens. Quant aux pertes infligées par ses derniers à leurs assaillants, elles s’élèveraient à 20 tués.

Selon la même source, deux hélicoptères de Barkhane [des Tigre?] étaient « sur zone » pour y appuyer les FAMa. Et une compagnie a immédiatement été envoyés sur les lieux de l’embuscade pour une opération de « ratissage ».

Par ailleurs, sur les réseaux sociaux, il est fait état de frappes aériennes contre un groupe terroriste effectuées dans la localité d’Intidaghmen, situé à environ 40 km au sud de Tessit. Il est probable que le groupe visé soit celui qui a été l’origine de l’embuscade.

La région où cette dernière a eu lieu passe pour être une zone d’influence de l’EIGS. Cependant, elle lui est contestée par le GSIM qui, pour rappel, fut soupçonnée d’avoir également tendu une embuscade à une unité des FAMa dans le secteur de Segou, en juin 2020 [24 tués, ndlr]. Reste que ce mode opératoire, qui suppose de disposer de bons renseignements pour savoir quand attaquer, a souvent été celui de la branche sahélienne de l’État islamique, notamment au Niger.

Au Niger, justement, des hommes armés s’en sont pris à des habitants des localités de Chinégodar et de Darey-Daye alors qu’ils revenaient du marché hebdomadaire de Banibangou. Et, le même jours, d’autres villages ont été attaqués. Bilan : au moins 58 personnes y ont laissé la vie. « Ces individus ont lâchement et cruellement procédé à l’exécution ciblée des passagers. Au village de Darey-daye, ils ont tué des personnes et incendié des greniers » à céréales, a confié un témoin à l’AFP.

Photo : FAMa – Archive

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2021/03/17/bakrhane-frappe-un-gat-pres-du-lieu-de-l-embuscade-de-tessit-21976.html

Barkhane frappe un GAT près du lieu de l'embuscade de Tessit

 

Suite de mon post précédent sur l'attaque contre la relève malienne à Tessit.

Lundi, une force de réaction rapide française est bien intervenue sur le site de l'embuscade qui a fait 33 morts dans les rangs maliens. Mais les hélicoptères français n'ont alors engagé aucune cible.

En revanche, mardi, deux frappes aériennes françaises ont eu lieu dans ce même secteur, mais à une vingtaine de kilomètres de Tessit. La première frappe a été suivie, trois heures plus tard, d'une seconde frappe puis d'un raid lancé par deux hélicoptères Tigre.

Le bilan communiqué par l'EMA fait état d'un groupe armé terroriste détruit.

Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2021/03/19/barkhane-les-helicopteres-puma-de-lalat-sont-de-retour-au-sahel/

Les hélicoptères Puma de l’ALAT sont de retour au Sahel

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En mai 2019, l’État-major des armées [EMA] annonçait que les hélicoptères de manoeuvre Puma de l’Aviation légère de l’armée de Terre [ALAT] venaient de quitter définitivement le Sahel, après plus de 40 ans de présence dans cette région, ces appareils ayant successivement été utilisés lors des opérations Tacaud [1978], Manta [1984], Épervier [1986], Serval [2013] et Barkhane [2014].

« Au cours des mandats successifs effectués au Sahel, les Puma ont été engagés sur l’ensemble du spectre des opérations héliportées, des missions de transport de matériel et de personnel ainsi que des évacuations médicales. Son canon de 20 millimètres lui a permis de réaliser des missions d’appui feu au profit des troupes déployées au sol », rappelait d’ailleurs l’EMA.

Si le « provisoire » a tendance à durer, ce n’est pas toujours le cas du « définitif ».

En effet, dans son dernier compte-rendu des opérations, l’EMA indique que trois Puma de l’ALAT [sur les 46 qui lui restent] viennent de nouveau d’être engagés au Sahel, à la faveur d’un renfort provenant des Forces françaises stationnées à Djibouti [FFDj] et après y avoir été acheminés par avion A400M Atlas.

« Ce renfort ponctuel dont la durée est estimée à deux mois va permettre de réaliser un ensemble d’opérations de maintenance sur les hélicoptères du Groupement tactique désert aéromobile [GTD-A] et donc de maintenir un volume d’heures de vol suffisant pour conduire les opérations », avance l’état-major. En clair, ils vont remplacer trois hélicoptères de manoeuvre [NH-90 TTH ou Cougar?] qui ont besoin de souffler et d’être réparés.

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Il faut dire les hélicoptères de GTD-A « Hombori » sont particulièrement sollicités, d’autant plus que leur nombre est limité à une petite vingtaine. Lors du dernier mandat, qui s’est terminé en février, ces appareils ont effectué 3.650 heures de vol [soit une moyenne de 20 heures par jour]. Ils sont presque de toutes les opérations, que ce soit pour déposer des commandos, évacuer des blessés ou assurer des missions logistiques. Qui plus est, au regard des conditions dans lesquelles elles évoluent, ces machines sont mises à rude épreuve [sable, chaleur, etc].

Quoi qu’il en soit, ce n’est pas la première fois que les moyens aéromobiles des FFDj viennent renforcer Barkhane. Cela avait été le cas en août 2015, avec deux Puma du détachement ALAT [DETALAT] du 5e Régiment interarmes d’outre-Mer [RIAOM].

À l’époque, il s’était agi de remplacer le détachement « hélicoptères » de l’armée de l’Air pendant 8 semaines. Pour cela, les équipages désignés avaient dû suivre un programme d’instruction et d’entraînement intensif.

Ce renfort de trois Puma « démontre la pertinence des forces prépositionnées. Les FFDj représentent une plateforme stratégique, opérationnelle et logistique. La bonne connaissance de l’environnement, les savoir-faire spécifiques à l’intervention en milieu désertique et leur capacité de projection rapide sont une réelle plus-value opérationnelle », n’a pas manqué de souligner l’EMA.

Ya Rab Yeshua.

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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2021/03/21/apres-gao-des-forces-us-a-tombouctou-21982.html

Après Gao, des forces US en visite à Tombouctou pour mieux interagir avec les unités françaises

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Après un court déploiement à Gao, le 3 mai, un détachement de forces américaines appartenant à la Combined Joint Task Force - Horn of Africa (CJTF-HOA), à la Task Force Bayonet, et des membres des affaires civio-militaires de la Southern European Task Force Africa (SETAF-AF) ont procédé à une évaluation opérationnelle des forces françaises à Tombouctou (Mali).

Cette visite a eu lieu le 19 mars (photo Staff Sgt. Daniel Garcia), deux semaines après une visite similaire à Gao (voir photo ci-dessous:

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Parmi les militaires déployés à Tombouctou se trouvaient des soldats de la Garde nationale des Etats du Dakota du Sud, du Minnesota et de l'Iowa.

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Selon des sources US, les soldats US ont profité de cette visite aux Français pour se familiariser avec les opérations en terrain urbain (military operations on urbanized terrain, MOUT) et augmenter leur degré d'interopérabilité avec leurs camarades tricolores.

Cette évaluation a eu lieu après la visite au Mali du chef des opérations de l'AFRICOM, le général Dagvin Anderson, qui s'est entretenu avec l'ambassadeur US Dennis Hankins. Anderson et avec des responsables de la MINUSMA à Tombouctou.

On lira ici un un texte américain (mais en français) sur cette visite.

Ya Rab Yeshua.

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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2021/03/21/sas-de-fin-de-mission-tn-pour-8-mois-21983.html

Opex: un sas de fin de mission de nouveau installé sur le territoire national

 

L’état-major des Armées met en place des "sas de fin de mission" au profit des militaires de retour d’opérations extérieures.

Ces sas doivent permettre aux militaires de bénéficier d’une rupture psychologique et physique progressive par rapport à leurs mécanismes d’adaptation au combat, avant leur retour dans les unités et de pouvoir être dépisté pour la Covid-19.

Lire ici un post de 2020 sur un appel d'offres concernant ce type de prestation.

Ce sont des séjours d’une durée de trois à quatre jours; ils ont lieu en Crête ou à Chypre (et non pas Malte) le plus souvent. Mais l'an dernier, en juillet, 3 000 militaires de retour d’opérations extérieures ont séjourné pendant trois jours dans le village Pierre et Vacances Le Rouret, à Grospierres. Une formule inédite choisie pour cause de Covid-19 et en raison de sa proximité avec la base aérienne d’Istres, dans les Bouches-du-Rhône.

Un nouveau sas pourrait ouvrir sur le territoire national comme en témoigne un appel d'offres. Il porte sur "l'accompagnement, l'assistance et la mise en œuvre de prestations hôtelières comprenant l'hébergement et la restauration au profit d'un dispositif de fin de mission sur le territoire national". Le marché pourrait être conclu pour une période initiale démarrant le 24 mai 2021 et allant jusqu’au 4 septembre 2021 soit 104 jours. Il pourra ensuite être reconduit tacitement quatre fois un mois.

Les bénéficiaires du sas doivent être accueillis dans un complexe type "village vacances". La capacité d’accueil minimale attendue est de quatre cent personnes en simultanée, ce qui représente environ 200 chambres ou bungalows (simple, double et triple). Le complexe hôtelier doit être situé à 3 heures de route (autobus) maximum de la base aérienne 125 d’Istres pour garantir un confort optimale des bénéficiaires.

Estimation de la valeur (H.T.) : 5 000 000 euros. 

A lire un Cahier du retex de 2016 sur la question du sas.

Ya Rab Yeshua.

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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2021/03/25/barkhane-la-releve-de-5 100-soldats-se-termine-21997.html

Barkhane relève ses 5 100 soldats et se réorganise

 

Une "relève majeure" et un "dispositif adapté", selon l'EMA. Effectivement, la relève des 5100 soldats de la force Barkhane vient de s'achever en BSS.

Voici le nouveau dispositif:

- trois GTD (groupements tactiques Désert):
Bison: constitué autour du 126e RI (opérationnel depuis le 10 mars)
Douaumont: autour du RICM
Chimère: autour du 8e RPIMa et d'éléments de la brigade parachutiste, qui travaillera avec les Tchadiens (voir mon post ici).

- Un groupement commando qui, nouveauté, sera aux ordres directs du commandant de la force

- Un groupement aéromobile autour du 3e RHC, avec 23 hélicoptères et des renforts ponctuels venant de Djibouti

- un GT Log baptisé Charente, autour du 515e régiment du Train et du 2e RMAT

Ya Rab Yeshua.

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http://ainsi-va-le-monde.blogspot.com/2021/03/mali-mort-de-19-civils-lonu-conclue-une.html

Mali, mort de 19 civils, l’ONU conclue à une frappe française. Paris conteste ces conclusions.

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Le 3 janvier à Bounti au Mali, 5 djihadistes de la Katiba Serma (Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans) étaient tués par une frappe aérienne.

Mais ils ne sont pas les seuls.

19 civils parmi la centaine qui participait à un mariage ont également perdu la vie. Bavure ?

Pour l’état-major des armées les accusations émises alors contre la France relevaient de « la désinformation. » Ce n’est pas aujourd'hui l’avis de l’ONU qui, dans un rapport rendu public, confirme la "célébration d‘un mariage qui a rassemblé sur le lieu de la frappe une centaine de civils parmi lesquels se trouvaient cinq personnes armées."

L’enquête menée par la division des droits de l’homme de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma), "recommande" aux autorités maliennes et françaises de diligenter " une enquête indépendante, crédible et transparente". 

A Paris, le ministère des Armées maintient sa version des faits et "émet de nombreuses réserves quant à la méthodologie retenue par le rapport."

Ya Rab Yeshua.

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En même temps , quand pour l'enquête tu prends en compte l'avis des habitants et non habitants hostile à barkhane ... il ne faut pas s'étonné du résultat .

Mentir n'est pas un problème , du moment que l'on prêche pour sa paroisse !

Perso , j'ai confiance en nos pilotes d'avions de chasse pour faire la différence entre un mariage et un GAT ... par contre j'ai pas confiance en une foule intéresser par l'argent ou hostile à l'occident .

M'enfin comme j'ai déjà dit au début , la France est partie perdante d'office de ce combat , même si elle déclassifie des éléments ( ce qui communiquerais nos moyens au GAT) , on aura toujours le doute sur cette affaire et on en parlera pendant des années . ( exemple récents , le Rwanda )

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Je ne peux confirmer ni démentir que c'est une signature. 😶

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Rien qu'a voir le nombre de mec qui se présente devant la FOB disant que les FR ont tué son troupeau de chèvre et qu'ils veulent être remboursé.

Des "loupés" et des "bavures", il y a du en avoir... Mais aujourd'hui, si les targets ne sont pas 100% "safe", je doute qu'un feu vert soit donné.

D'ailleurs, je souligne la montée en puissance ces dernières années de l'OCLCHGG (Office central de lutte contre les crimes contre l'humanité et les crimes de guerres).

Cette cellule est composée d'enquêteurs extrêmement chevronnés, qui ont une compétence "mondiale" et qui s'efforcent de résoudre des enquêtes sur des événements qui se sont produits en théâtre de guerre.

Je conseillerai le livre du Colonel Eric EMERAUX, "La traque est mon métier" qui permet de mettre en lumière leurs travails de longue haleine ainsi que les témoignes poignants obtenus lors de leurs enquêtes.

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"What is dead, May never die"

SEM 77 / 499-7

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http://www.opex360.com/2021/03/29/les-forces-ivoiriennes-attaquees-a-kafolo-par-des-jihadistes-presumes-venus-du-burkina-faso/

Les forces ivoiriennes attaquées à Kafolo par des jihadistes présumés venus du Burkina Faso

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Même si elle a pris des mesures pour empêcher la contagion jihadiste, notamment en lançant l’opération « Frontière étanche » et en établissant une coopération militaire avec le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire a été visée en juin 2020 par une seconde attaque terroriste, après celle de Grand Bassam, en mars 2016.

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Suspectés d’être liés à Rasmane Dramane Sidibé, alias Hamza, un Burkinabè proche de la katiba Macina, affilié au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM ou JNIM], les assaillants s’en prirent à un poste mixte « armée-gendarmerie » installé à Kafolo, dans le nord du pays. Treize militaires, dont un gendarme, y laissèrent la vie. Selon les autorités ivoiriennes, le « coordinateur » du « commando » jihadistes, un certain Ali Sidibé [alias Sofiane], sera arrêté par la suite, de même qu’une trentaine de personnes lors des opérations de ratissage menées après l’attaque.

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Par la suite, cet Ali Sidibé a révélé l’existence d’une cache d’armes et donnés des informations sur le mode de fonctionnement du groupe auquel il appartenait. « C’était un groupe en gestation dont la base se trouvait à Alidougou, de l’autre côté de la frontière. […] il n’avait pas particulièrement prévu de s’en prendre à la Côte d’Ivoire. Initialement, leur chef n’était d’ailleurs pas favorable à cette attaque. Il considérait le territoire ivoirien non comme une zone de combat, mais comme une zone de repli et de ravitaillement. Il tentait d’étendre son influence », a confié un officier ivoirien à Jeune Afrique, en janvier dernier.

Par ailleurs, les forces et la gendarmerie ivoiriennes ont renforcé leur présence dans la région, avec une centaine de militaires déployés à Kafolo. Seulement, dans la nuit du 28 au 29 mars, cette localité a une nouvelle fois été la cible d’une attaque menée par des jihadistes présumés.

En effet, selon l’état-major ivoirien, un assaut a été donné contre un poste militaire par « une soixantaine de terroristes lourdement armés venant du Burkina Faso. »

Deux militaires ont perdu la vie et un dernier bilan, toujours provisoire, a fait état de « quatre blessés côté ami ». Quant aux assaillants, trois d’entre eux ont été tués et quatre autres ont été interpellés.

« Les Forces Armées de Côte d’Ivoire ont repoussé les assaillants au terme d’une heure de combat intense et mis en œuvre une opération de ratissage » qui est toujours en cours, a précisé le général Lassina Doumbia, le chef d’état-major ivoirien.

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Dans le même temps, une second attaque a été signalée contre un poste de la gendarmerie ivoirienne à Kolobougou, à 60 km au nord-ouest du département de Tehini, frontalier avec le Burkina Faso. « Un gendarme a été tué et un autre blessé. Aucune victime découverte côté ennemi pour l’heure », a indiqué l’état-major ivoirien, qui parle d’un assaut donné par des « individus non identifiés ».

Pour le moment, aucun lien entre l’attaque de Kafolo et celle de Kolobougou n’a été formellement établi.

Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2021/03/31/une-tentative-de-coup-detat-militaire-mise-en-echec-au-niger/

Une tentative de coup d’État militaire mise en échec au Niger

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Depuis qu’il a obtenu son indépendance, en 1960, le Niger a connu pas moins de quatre coups d’État militaires, le dernier ayant eu lieu en février 2010, avec la destitution du président Mahamadou Tandja. Jamais, dans l’histoire politique du pays, deux présidents démocratiquement élus se sont succédé.

Aussi, le passage de témoin entre Mahamadou Issoufou et Mohamed Bazoum, élu avec plus de 55% en février dernier, sera inédit. Mais il a bien failli ne pas avoir lieu… un groupe de militaires ayant tenté de s’emparer du pouvoir dans la nuit du 30 au 31 mars, soit deux jours avant l’investiture du futur président.

Selon des témoins cités par l’AFP, le quartier de la présidence, à Niamey, a été le théâtre de « tirs intenses ».

« La nuit a été courte, c’était vers 03h00 [02h00 GMT], nous avons entendu des tirs d’armes lourdes et légères et cela a duré quinze minutes avant de cesser, suivis de tirs à l’arme légère, tout a ensuite cessé », a raconté l’un d’eux. « Les tirs ont duré une vingtaine de minutes », a confirmé un autre.

Une source sécuritaire a indiqué par la suite qu’il y avait eu des « arrestations parmi les quelques éléments de l’armée qui sont à l’origine de cette tentative de coup d’État. » Et d’expliquer : « Ce groupe de militaires n’a pas pu s’approcher du palais présidentiel lorsque la Garde présidentielle a riposté ». La situation serait désormais sous contrôle.

A priori, les militaires séditieux seraient venus de la base aérienne de Niamey à bord de trois pick-up. D’après RFI, leur chef serait le capitaine Gourouza. Les autorités nigériennes devraient en dire davantage d’ici quelques heures.

Cette tentative de coup d’État, survenue quelques mois après celle – réussie – au Mali, risque de susciter de la méfiance du pouvoir civil à l’égard des forces armées, dont l’effectif doit doubler d’ici cinq ans. Et cela, alors que le pays est confronté à des massacres de masse commis vraisemblablement par l’État islamique au grand Sahara [EIGS] dans la région dite des trois frontières. Le dernier a fait 141 tués, le 21 mars. En outre, Niamey doit également faire face, dans le sud, à la menace incarnée par les groupes jihadistes nigérians, comme Boko Haram et l’ISWAP [État islamique en Afrique de l’Ouest].

Cela étant, la victoire de M. Bazoum, par ailleurs proche du président sortant, est toujours contestée par l’opposition. Son rival l’ex-président Mahamane Ousmane conteste encore les résultats de l’élection, tout en appelant à des « manifestations pacifiques » dans le pays. Et le fait que le futur chef de l’État soit issu des Oulad Souleymane, une ethnie ultra-minoritaire au Niger mais principalement présente en Libye, est exploité par certains de ses adversaires pour jeter le doute sur sa légitimité, ces derniers ayant appelé à ne pas élire un « président libyen ».

Ya Rab Yeshua.

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https://francais.rt.com/international/85328-france-rejette-conclusions-rapport-onu-accusant-bavure-mali

La France rejette les conclusions du rapport de l'ONU l'accusant de bavure au Mali
 

Lors d'un voyage au Mali le 31 mars dernier, la ministre des Armées Florence Parly a vigoureusement rejeté les conclusions de l'enquête de la division des droits de l'Homme de la Mission de l'ONU au Mali (Minusma), publiée la veille.

Un rapport des Nations unies qui accuse l'armée française d'être responsable d'une bavure qui aurait tué 22 civils dans le village de Bounti (centre) le 3 janvier dernier.

Selon les enquêteurs onusiens, le groupe touché par la frappe «était très majoritairement composé de civils qui sont des personnes protégées contre les attaques au regard du droit international humanitaire», contrairement aux déclarations de Paris qui a toujours nié l'erreur de cible et affirmé avoir frappé un groupe de djihadistes. 

C'est au cours d'un voyage au Mali avec ses homologues tchèque et estonien que la ministre a réagi, au lendemain de la publication du rapport de l'ONU. Alors que les trois ministres étaient en déplacement afin de constater «la pleine capacité opérationnelle de la force Takuba», regroupement de forces spéciales européennes au Sahel, Florence Parly a réfuté une nouvelle fois ces accusations, comme le rapporte l'AFP : «Les forces armées françaises [ont] effectué une frappe aérienne ciblant un groupe armé terroriste identifié comme tel».  «Il y a aussi une guerre dans le domaine informationnel et notre ennemi [...] exploite toutes les polémiques possibles», a également affirmé la membre du gouvernement français, en ajoutant : «Je ne peux pas admettre que l'honneur de nos soldats puisse ainsi être sali.»

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Après ces déclarations de la ministre des Armées, c'est le chef d'état-major des armées qui a réagi pour France Culture à ces accusations. François Lecointre a nié le 31 mars les accusations de bavure et maintenu la version d'une frappe sur une cible constituée de djihadistes. «Je conteste absolument les conclusions du rapport de l'ONU et nous allons adresser des contestations à l'ONU que nous faisons de leurs conclusions», a-t-il ainsi déclaré après avoir contesté la méthodologie de l'enquête onusienne : «Nous allons répondre par le biais de notre représentation permanente à l'ONU pour dire point par point ce que nous contestons dans ce rapport, en particulier des questions de méthodologie, qui évidemment ensuite nous amène à contester ce qui est dit sur le fond par le rapport.»

Et l'officier d'ajouter : «La méthodologie est pour moi extrêmement contestable. Parce qu'il y a un certain nombre de témoignages qui sont la base des conclusions de ce rapport qui en réalité ne sont pas retranscrits, dont on ne connaît pas l'identité des témoins.»

A peine deux mois après le sommet du Tchad qui réunissait le G5 Sahel et que la France espérait être le départ «d'un sursaut diplomatique, politique», comme l'avait déclaré Jean-Yves Le Drian, et alors que Paris cherche à impliquer davantage les forces militaires européennes au sein de son dispositif Barkhane, cette accusation de l'ONU porte un coup dur à la stratégie française. Les conclusions de cette enquête de l'ONU risquent d'accroître la détérioration de l'image de la France en Afrique et de ne pas encourager les alliés européens de Paris, déjà peu enthousiastes, à s'impliquer d'avantage dans ce que d'aucuns n'hésitent pas à décrire comme un «bourbier» dans lequel l'armée française s'enlise depuis près de huit ans. 

Ya Rab Yeshua.

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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2021/04/02/quatre-casques-bleus-tchadiens-tues-dans-une-attaque-au-mali-22015.html

Quatre Casques bleus tchadiens tués dans une attaque au Mali

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Quatre soldats de maintien de la paix de l'Onu, dont un capitaine, sont morts vendredi matin dans une attaque menée par "plusieurs terroristes lourdement armés" contre un camp de la mission des Nations unies au Mali à Aguelhok, dans la région de Tessalit dans le nord du pays, a annoncé la Minusma.

Cette attaque, lancée vers 06h15, a été repoussée et des hélicoptères ont été dépêchés sur place pour évacuer les casques bleus blessés, a dit la Minusma dans un communiqué.

La mission de l'Onu affirme que les "assaillants ont subi de lourdes pertes notamment plusieurs morts abandonnés sur place" (des sources parlement de 17 tués). Ce dont témoignent des photos qui circulent sur les réseaux sociaux. Des assaillants auraient aussi été capturés:

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Cette attaque n'a pas été revendiquée dans l'immédiat.

Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2021/04/03/la-force-barkhane-a-sans-doute-permis-d-eviter-une-catastrophe-aerienne-au-mali/

La force Barkhane a sans doute permis d’éviter une catastrophe aérienne au Mali

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Créée avec des capitaux émiratis et dotée de quatre avions [un Xian MA60, un Embraer ERJ145 et deux Boeing B-737], la nouvelle compagne aérienne Sky Mali a débuté ses opérations commerciales en septembre dernier, en assurant une première liaison entre Bamako et Kayes. Depuis, elle dessert deux nouvelles destinations, à savoir Gao et Tombouctou.

Or, le 27 mars, l’un des avions de cette compagnie, sans doute un B-737, a vu son système de positionnement tomber en panne, alors que les conditions météorologiques s’étaient dégradées. Aussi s’est-il trouvé en grande difficulté, alors qu’il transportait 105 passagers à destination de Gao.

Le pire a pu être évité grâce à la force Barkhane. En effet, explique l’État-major des armées [EMA] dans son dernier compte-rendu hebdomadaire des opérations, l’appareil a été pris en charge par la tour de contrôle de la Plateforme opérationnelle désert [PfOD] de Gao.

« Grâce au SPARTIATE, système polyvalent d’atterrissage de recueil de télécommunication et d’identification de l’altitude, le militaire d’astreinte à la tour de contrôle de la PfOD de Gao a pu guider les pilotes jusqu’à ce qu’ils sortent d’un nuage de sable à environ 200 mètres du sol », a ainsi relaté l’EMA.

Le SPARTIATE est un radar qui, développé il y a plus de 40 ans par la Direction techniques des constructions aéronautiques [DTCA], permet notamment de guider des aéronefs en approche par mauvais temps, avec une marge d’erreur réduite.

Il est mis en oeuvre par un contrôleur aérien et un mécanicien radar : le premier transmet par radio les caps et les corrections d’altitude à l’appareil qui s’apprête à atterrir tandis que le second en assure le bon fonctionnement. « Il doit être en mesure d’intervenir rapidement en cas de problème. Il lui arrive parfois de devoir braver les tempêtes de sable pour rétablir la connexion dans un délai très court, afin de garantir l’atterrissage de l’aéronef », expliquait récemment le Sirpa Terre.

Lors d’une audition parlementaire, l’été dernier, le général Thierry Burkhard, le chef d’état-major de l’armée de Terre [CEMAT], avait plaidé pour le remplacement de ce système. « Il y a également des capacités vétustes dans le domaine aéronautique qu’il est essentiel de remplacer telles que le radar d’approche SPARTIATE qui arrive en fin de vie », avait-il en effet affirmé.

 

Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2021/04/05/mali-un-cadre-du-gsim-et-40-jihadistes-ont-ete-tues-lors-dune-attaque-contre-une-base-de-la-minusma/

Un cadre du GSIM et 40 jihadistes ont été tués lors d’une attaque contre une base de la MINUSMA

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Le 2 avril, une base de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali [MINUSMA] a été attaquée par des jihadistes à Aguelhok, dans le nord-est du Mali, à 200 km de la frontière avec l’Algérie. Mais, s’ils ont perdu quatre des leurs lors de cet assaut, décrit comme « complexe », les Casques bleus ont riposté vigoureusement.

Ils « ont vaillamment repoussé une attaque complexe perpétrée par plusieurs terroristes lourdement armés » a en effet souligné la Mission des Nations unies, via un communiqué publié le jour de l’attaque. Et d’ajouter : « Les assaillants ont subi de lourdes pertes notamment plusieurs morts abandonnés sur place. » Ce qui a été confirmé par des photographies publiées sur les réseaux sociaux.

Le bilan provisoire, établi au soir du 2 avril, a donc fait état de quatre militaires du contingent tchadien – dont un officier – tués et de 19 blessés. Dans le même temps, une source de l’ONU a affirmé que les assaillants – une centaine – avaient laissé au moins une vingtaine d’entre eux sur le terrain [tués ou capturés].

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Trois jours après cette attaque « complexe » contre la base d’Aguelhoc, qui a duré environ trois heures, Mahamat Saleh Annadif, chef de la MINUSMA et représentant spécial du secrétaire général de l’ONU pour le Mali, a indiqué, à l’AFP, que les jihadistes avaient en réalité subi des pertes beaucoup plus importantes.

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« Incontestablement, les Casques bleus ont fait subir un important revers aux terroristes, même si nous déplorons la mort de quatre » d’entre-eux, a déclaré M. Annadif, ce 5 avril, à l’issue des opérations de ratissage menées dans les environs d’Aguelhoc.

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« On compte à ce jour plus de quarante terroristes tués, dont un bras droit de Iyad Ag Ghaly, du nom d’Abdallaye Ag Albaka », a-t-il en effet ajouté. Et quatre jihadistes ont été capturés. Ils seront remis aux forces maliennes.

Pour rappel, fondateur du groupe jihadiste Ansar Dine, Iyad Ag Ghaly est le chef du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM], lié à al-Qaïda.

Quant à Abdallaye Ag Albaka, il était le numéro trois de cette organisation, selon un responsable de l’ONU. Ancien maire de Tessalit, il était très proche d’Iyad Ag Ghaly, qui lui aurait ainsi confié un rôle militaire de premier plan dans le nord du Mali.

Depuis 2013, la MINUSMA est la mission des Nations unies qui a subi le plus de pertes, avec plus de 140 de ses membres tués dans des actes hostiles. La réaction des Casques bleus tchadiens à Aguelhoc aura été d’une rare vigueur.

Photo : Soldats tchadiens de la MINUSMA

Ya Rab Yeshua.

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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2021/04/08/les-technamm-22031.html

Les véhicules "Barkhane" de Technamm équiperont-ils les forces en BSS ?

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Le véhicule Barkhane que la société Technamm produit sur la base du Toyota HZJ79 DC va-t-il être testé par la STAT ?

Il s'agit d'une version très améliorée du "Recamp" qui équipe actuellement des forces africaines et qui a été adopté par certaines unités françaises comme en témoignent des photos prises en BSS.

Si le "Recamp" a une charge utile de 3,5t, le "Barkhane" a un PTAC de 4,5t. Il dispose d'une climatisation, d'une meilleure motorisation et de suspensions améliorées. 

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Il est équipé d'une cabine pour 4 combattants, ce qui permet d'éviter (normes obligent) de faire voyager les soldats sur le plateau arrière qui reste disponible pour le matériel, les vivres, le carburant etc. Et qui peut aussi accueillir une mitrailleuse.

La cabine dispose d'une trappe de toit et d'un rehaussement pour le "gunner".

Si la Section technique de l'Armée de terre valide le véhicule, il pourrait équiper GCP et GCM au Sahel.

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Ya Rab Yeshua.

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http://ainsi-va-le-monde.blogspot.com/2021/04/barkhane-la-france-ne-senlise-pas-au.html

Barkhane, « La France ne s’enlise pas au Sahel » selon un rapport parlementaire

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@Armées
 

Et « il n’y a aujourd’hui aucune solution sans Barkhane » concluent les deux députées, Sereine Mauborgne (LREM, Var) et Nathalie Serre (LR, Rhône) qui ont présenté, ce matin, leur rapport sur l’opération Barkhane « qui pourrait changer de nom. »

Pour les deux parlementaires, l’opération « socle robuste de la lutte contre le terrorisme » pourrait évoluer « vers un dispositif de coopération structurelle régionale, la responsabilisation croissante des forces locales n’induisant pas le retrait complet des troupes françaises. »

Le texte s’intéresse également à la guerre informationnelle pointant la bataille du récit « loin d’être remportée. » Et l’attitude notamment de la Russie, « puissance décomplexée (…) qui joue sans conteste un rôle dans le domaine de l’influence, avec des attaques systématiques – notamment sur les réseaux sociaux – à l’encontre de la France régulièrement dénigrée. »

Préconisant aux militaires d’être plus « agiles, réactifs (…) , ce en quoi les armées occidentales ont toujours éprouvé des difficultés : il faut donc se montrer préventif et réactif, surtout sur les réseaux sociaux. »

Ya Rab Yeshua.

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https://www.forcesoperations.com/les-premiers-vbl-mieux-proteges-attendus-fin-mai-debut-juin-au-sahel/

Les premiers VBL mieux protégés attendus “fin mai, début juin” au Sahel

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Les premiers VBL Mk 1 équipés d’un kit de surprotection devraient arriver au Sahel « à l’horizon de fin mai, début juin », expliquait hier la députée LREM Sereine Mauborgne, co-auteure d’un premier rapport d’information remarqué sur l’opération Barkhane.

 

Une protection remise en cause

 

Ce n’est pas la solution idéale mais c’est celle retenue par le ministère des Armées pour améliorer des VBL « dont la capacité de protection est remise en cause ». Inutile de rappeler les vulnérabilités de ce blindé léger, en partie responsables du décès de cinq militaires français les 28 décembre et 2 janvier suite à l’explosion d’engins explosifs improvisés (EEI).

 

« Le VBL, aujourd’hui, n’est pas remplaçable », rappelle Sereine Mauborgne, en écho direct à une réponse écrite récente du ministère des Armées. Une réponse dans laquelle il écarte toute autre solution à court terme, y compris l’achat d’un véhicule sur étagère en théorie mieux protégé.

 

Ne restait donc que l’option d’une refonte d’une partie du parc, un scénario qui mobilise « depuis un an et demi, deux ans, l’ensemble des acteurs du soutien et de la régénération des moyens au profit des forces, notamment la DGA, le SMITer et les régiments de matériel ».

 

Deux modifications ont été envisagées. Premièrement, l’installation d’un kit de surprotection extérieur « qui, évidemment, va alourdir légèrement le matériel mais la carcasse et le socle peuvent supporter ce surblindage ». Et deuxièmement, un tapis anti-blast « pour protéger plutôt les corps des soldats ».

 

Des 1470 VBL/VB2L en service, 100 seront modifiés et livrés d’ici à l’été. De quoi remplacer près de la moitié des VBL actuellement déployés au Sahel pour l’opération Barkhane. Les premiers exemplaires sont attendus au tournant du mois de juin.

 

Sans être parfaite, cette solution sera à la fois « une sécurité pour les soldats pour remplir la mission et un signe fort porté aux familles et à l’ensemble de la communauté militaire pour dire que cette opération n’est pas une opération figée mais bien qu’elle est réactive en permanence et consciente de ses limites », estime la députée.

 
Régiments du matériel et industriel mobilisés
 
L’engagement de ces travaux avait été confirmé en novembre 2020, débouchant ensuite sur un plan de charge sous la responsabilité, entre autres, des régiments de matériel. Le sujet est rapidement devenu prioritaire, reléguant d’autres missions au second plan. « On met les gens en 3×8 et on fait à la chaîne un plan de charge qui est énorme pour pouvoir projeter des véhicules plus sécurisés au profit des forces », souligne Sereine Mauborgne.
 

Parmi les unités a priori concernées, la 13e base de soutien du matériel. Son pôle « mobilité terrestre » de Clermont-Ferrand est en effet le site référent principal pour les opérations de régénération du VBL. Plusieurs exemplaires arborant le nouveau camouflage brun terre de France y ont été aperçus.

 

Concepteur du véhicule, Arquus a lui aussi été mis à profit. Il fournit non seulement la documentation technique nécessaire à ces modifications, mais a aussi récemment installé une ligne de production dédiée sur son site de Garchizy (Nièvre) sur demande de l’armée de Terre. L’idée est bien d’accélérer les cadences pour équiper le plus de VBL Mk1 possible.

 

L’opération est à différencier de l’ « ultimatisation » du VBL, entièrement réalisée par Arquus. Celle-ci se concentre sur les performances du véhicule, soit la motorisation, les suspensions, mais aussi sur une augmentation de la charge utile qui faciliterait l’intégration ultérieure d’un kit de surprotection.

 

Conçu sur les sites de Marolles-en-Hurepoix (Essonne) et de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), le VBL Ultima doit être livré à 730 exemplaires d’ici à 2025, pour atteindre 800 véhicules régénérés à l’horizon 2030. Comme pour d’autres opérations, il semblerait que le curseur actuel soit mis sur la protection via les kits, en priorité par rapport à l’ultimatisation.

Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2021/04/14/il-est-impossible-de-savoir-ce-que-sont-devenus-les-16-000-soldats-formes-par-la-mission-europeenne-eutm-mali/

Il est impossible de savoir ce que sont devenus les 16000 soldats formés par la mission européenne EUTM Mali

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L’un des axes de la stratégie française pour la bande sahélo-saharienne [BSS] est de favoriser la montée en puissance des forces armées locales tout en mettant les groupes armés terroristes [GAT] à la portée de ces dernières. Pour cela, la Mission de formation de l’Union européenne au Mali [EUTM Mali] tient un rôle important.

Lancée dès 2013, cette mission européenne a vu la portée de son mandat élargi en mars 2020. Avec un budget de 133,7 millions d’euros pour une période de quatre ans, elle devra en effet être en mesure de contribuer à la formation des soldats appartenant aux forces armées locales et, par extension, à la Force conjointe du G5 Sahel.

Reconnaissant l’apport d’EUTM Mali, dont l’arrêt des activités pendant sept mois, en raison de la pandémie de covid-19 et du coup d’État survenu à Bamako en août 2020, s’est « immédiatement ressenti sur le niveau d’entraînement des Forces armées maliennes » [FAMa], les députées Sereine Mauborgne [LREM] et Nathalie Serre [LR], qui viennent de rendre un rapport sur l’opération Barkhane, estiment qu’il « conviendra de se montrer vigilant pour qu’élargissement [de selon mandat] ne se transforme pas en dispersion ».

Et cela d’autant plus, a souligné Mme Serre, que l’EUTM a ses « propres fragilités, liés à un effet Tour de Babel et au ‘turn over’ de ses personnels. »

Ces fragilités avaient déjà été soulignées lors d’une communication faite par le Sénat, en 2018. En effet, le président de la commission sénatoriale des Affaires étrangères et de la Défense, Christian Cambon, avait expliqué que le manque d’instructeurs francophones et le recours aux traducteurs « ne facilitaient pas la meilleure compréhension entre tous les acteurs ». En outre, il avait été déploré que l’EUTM Mali ne formait pas de sous-officiers, alors que ces derniers sont la colonne vertébrale d’une force armée.

En outre, les sénateurs relevèrent un autre problème : le manque de suivi des soldats formés par l’EUTM Mali à Koulikoro. « Les Maliens […] éparpillent les stagiaires au lieu de les projeter en unités constituées, alors même que les stages de 5 semaines de formation ont créé le minimum de cohésion qui fait si cruellement défaut à leurs unités », avait en effet constaté M. Cambon.

Trois ans plus tard, on en est au même point. « 16.000 militaires maliens ont été formés depuis 2013 par l’EUTM Mali. Mais en l’absence d’un système de gestion de ressources humaines performant, il est impossible de savoir avoir précision ce qu’ils sont devenus », a indiqué Nathalie Serre.

Et cela rejoint un autre problème : celui de la « bancarisation », c’est à dire l’obligation pour les militaires maliens d’ouvrir un compte en banque afin de pouvoir percevoir leurs soldes. Or, cela ne concerne que les seuls officiers, sous-officiers et militaires du rang ne percevant leurs salaires qu’en argent liquide.

Évidemment, cela ne peut que favoriser les détournements et les fraudes, comme on l’a vu en Irak, où il fut mis en lumière, en 2014, que les forces armées comptaient 50.000 soldats fictifs… qui percevaient des soldes bien réelles [mais qui allaient dans la poche d’officiers peu scrupuleux].

Quoi qu’il en soit, cette question sur la bancarisation des soldes a été une « surprise » pour les deux députées.

« Nous croyions dur comme fer que la bancarisation des soldes étaient bien avancée et, en fait, à notre grande surprise, on a découvert que […] seuls les officiers bénéficient de la bancarisation », a déclaré Mme Mauborgne, qui n’a pas pu être en mesure de donner les raisons d’un tel choix.

Mais au-delà, a continué la députée, « il faut bien avoir conscience de la difficulté […] d’assurer l’ensemble du soutien ». Notamment en raison de l’élongation des distances mais aussi à cause du risque de détournements. Cela vaut pour les pièces détachées, l’essence et la nourriture. « Sur la question des munitions, il y a aussi des problématiques importantes qui peuvent parfois expliquer l’absence de volonté de combattre » parmi les FAMa, a relevé Mme Mauborgne.

Photo : EUTM MALI

Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2021/04/18/barkhane-la-disponibilite-des-blindes-et-des-helicopteres-est-juste-suffisante-pour-mener-les-operations/

La disponibilité des blindés et des hélicoptères est « juste suffisante pour mener les opérations »

 

En 2020, la force française Barkhane, renforcée par 600 militaires de plus, a obtenu d’indéniables succès tactiques face à des adversaires ne manquant pas de capacités d’adaptation et de régénération.

Ainsi, lors des opérations conduites dans la zone dite des trois frontières, car située aux confins du Mali, du Niger et du Burkina Faso, 1.028 jihadistes appartenant à l’État islamique au grand Sahara [EIGS] ont été mis hors de combat [dont 859 tués].

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Ces chiffres sont dans le rapport que viennent de publier les députées Sereine Mauborgne et Nathalie Serre.

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Quant au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM ou RVIM, lié à al-Qaïda], il a perdu plusieurs de ses cadres en 2020, dont Abdelmalek Droukdel, « l’émir » d’al-Qaïda au Maghreb islamique, et Bag Ag Moussa, son chef militaire.

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Le rapport ne précise pas le niveau des pertes subies par cette organisation terroriste. Mais si l’on se fie aux déclarations de Christian Cambon, le président de la commission sénatoriale des Affaires étrangères et des Forces armées, on peut les évaluer entre 170 et 470 jihadistes « neutralisés » [le parlementaire avait avancé, en février, que, au total, entre 1.200 et 1.500 terroristes avaient été mis hors de combat en 2020].

Cela étant, comme le répète le général François Lecointre, le chef d’état-major des armées [CEMA], « l’indicateur de réussite n’est pas le nombre de jihadistes tués » mais plutôt les effets obtenus par Barkhane, comme la capacité de les priver de leur liberté de mouvement, la montée en puissance des forces locales ou encore le retour des institutions étatiques dans des territoires qu’elles avaient abandonnés.

Reste le rythme opérationnel est élevé, avec une action de combat menée tous les trois jours [128 en 2020, ndlr]. Et les hommes comme les matériels sont fortement sollicités dans un milieu difficile.

Or, selon Mme Mauborgne et Serre, « la disponibilité des matériels terrestres comme des hélicoptères est juste suffisante pour mener les opérations. »

Et celle-ci est contrainte par une « charge de travail élevée, en raison de la diversité des matériels soutenus et de l’abrasivité du terrain qui augmente les détériorations et le rythme des entretiens », des « des élongations importantes, qui nécessitent de combiner les flux réguliers d’approvisionnement avec l’augmentation de capacités de maintenance locales » et des « solutions limitées, malgré le développement de réponses artisanales, comme des expérimentations d’impression 3D de pièces n’engageant pas la sécurité des biens et des personnes ou la projection d’équipes temporaires depuis la métropole. »

S’agissant des hélicoptères, par ailleurs en nombre juste suffisant, les plus récents « souffrent le plus ». En effet, expliquent les deux parlementaires, les « forces pâtissent toujours des défauts de jeunesse de certains appareils de nouvelle génération et des dysfonctionnements connus sur certains éléments mécaniques d’aéronefs non résolus à ce jour par l’industriel, qui entrainent une surconsommation de pièces de rechange et des délais d’acheminement accrus depuis la métropole. »

Dans leur rapport sur les hélicoptères des armées, rendu en juillet 2020 à l’issue d’une « mission flash », les députés Jean-Jacques Ferrara et Jean-Pierre Curbertafon avait estimé que deux points méritaient une « attention particulière », à savoir les pales, « pour lesquels la pose d’un revêtement supplémentaire de protection [était] en cours d’expérimentation, et les pare-brises, « qui ont tendance à fêler, et pour lesquels un film protecteur à effet hydrofuge a été conçu sans donner entière satisfaction. »

Le second point concerne surtout les Tigre. C’est ce qu’avait suggéré le général Jean-Pierre Bosser, alors chef d’état-major de l’armée de Terre [CEMAT] en 2019. « Il ne me semble pas envisageable d’annoncer qu’un Tigre est indisponible pendant 15 jours en raison de l’absence d’un pare-brise. […] J’estime que la gestion des pièces détachées des hélicoptères doit se rapprocher au maximum de celle des pièces détachées des automobiles. Sur ce point, les progrès sont encore trop lents », avait-il dit.

Par ailleurs, Barkhane a aussi un impact sur la « régénération organique des forces ». Et les deux députées ont pris l’exemple des pilotes de l’armée de l’Air & de l’Espace [aAE]. Au Sahel, ces derniers assurent des missions relevant du « bas du spectre » car effectuées dans un environnement permissif [sans menace symétrique].

Or, expliquent Mme Mauborgne et Serre, ces équipages « ont besoin de maintenir leurs compétences dans le ‘haut du spectre’ [combat aérien, suivi de terrain, vols tout temps, vols au sein de raids à plusieurs avions], en particulier dans la perspective d’une intensification de la préparation à la haute intensité. »

Seulement, en raison d’une disponibilité moindre des avions [des Mirage 2000 D et C en l’occurrence] en France, les capacités d’entraînement pour la haute intensité s’en trouvent limitées. Cité dans le rapport, le général Philippe Morales, sous-chef « activités » à l’état-major de l’aAE rappelle que les pilotes doivent effectuer 180 heures de vol par an pour être pleinement opérationnels. Or, ils n’en accomplissent que 152 en moyenne, dont seulement 100 à l’entraînement. « En théorie, 75 % des heures prévues devraient être consacrées à l’entraînement, soit un total de 130 heures », souligne-t-il.

L’Aviation légère de l’armée de Terre est confrontée au même problème, avec en prime une « sur-projection » de personnels dans certaines spécialités. « La régénération organique des capacités d’aérocombat constitue ainsi un sujet d’attention pour l’armée de Terre, car l’engagement de ce type d’unités requiert un effort particulièrement intense en matière de formation et d’entraînement », concluent les deux députées.

Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2021/04/19/larmee-tchadienne-dit-avoir-tue-plus-de-300-rebelles-dans-le-nord-du-pays/

L’armée tchadienne dit avoir tué plus de 300 rebelles dans le nord du pays

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Sur fond de tensions concernant l’exploitation de l’or, la région du Tibesti est en proie à une instabilité nourrie par les incursions de formations rebelles tchadiennes ayant établi leurs bases arrières dans le sud de la Libye. Ainsi, en août 2018, pour le 58e anniversaire de l’indépendance du Tchad, le Conseil de Commandement militaire pour le salut de la République [CCMSR] avait ainsi lancé une offensive vers la localité de Kouri Bourgri, avant d’être à son tour attaqué par le Mouvement pour la justice et l’égalité [MEJ], un groupe armé soudanais soutenu par N’Djamena.

Puis, en février 2019, les forces françaises furent sollicitées par les autorités tchadiennes pour mettre un coup d’arrêt à la progression de des combattants de l’Union des forces de résistance [UFR], entre le Tibesti et l’Ennedi. Ce qui fut fait, avec deux raids aériens effectués par des Mirage 2000.

L’évolution de la situation politique en Libye et, surtout, l’élection présidentielle tchadienne du 11 avril ont relancé les hostilités.

Ainsi, huit groupes rebelles tchadiens, dont le CCMSR, ont annoncé former une nouvelle coalition, appelée « Conseil national pour le changement ». Puis, quelques jours plus tard, ils ont fait part de leur intention de marcher en direction de Faya Largeau, dans le Tibesti, avec 500 combattants ayant pris place à bord d’une centaine de véhicules.

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On ignore où en est exactement cette « offensive ». Selon l’armée tchadienne, elle aurait été « traitée » par des frappes aériennes effectuées près des secteurs de Wour et de Zouar, le 12 avril. Mais, a priori, ce serait un autre groupe rebelle qui aurait été visé.

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En effet, créé en 2016 suite à une dissidence avec l’ex-Union des forces pour la démocratie et le développement [UFDD], qui manqua de renverser le président Déby en 2008, le Front pour l’alternance et la concorde du Tchad [FACT] a aussi lancé une offensive depuis la Libye en direction du Tibesti. Le 13 avril, son chef, Mahamat Mahdi Ali, a assuré avoir pris le contrôle des localités de Zouarké et Wour situées à 400 km de la frontière libyenne.

En outre, a rapporté RFI, le chef du FACT a dénoncé le survol de ses troupes par des avions militaires français, qu’il a accusés de livrer des renseignements aux forces tchadiennes. Ce qui ne peut pas être confirmé pour le moment.

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Alors que les ambassades des États-Unis et du Royaume-Uni à N’Djamena ont demandé à leurs ressortissants respectifs de quitter le pays et que la France a formellement déconseillé tout déplacement en dehors de la capitale tchadienne, un premier « contact » au sol a eu lieu entre les combattants du FACT et les 2.000 soldats de l’armée tchadienne envoyés à leur rencontre, le 17 avril, à Zigueï, à environ 200 km au nord de la localité de Mao, dans la province du Kanem.

« Nous les suivions depuis vendredi quand ils ont été signalés à Birr Dom, mais ils sont partis très tôt samedi en direction du sud. Nous les avons poursuivis sur plusieurs centaines de kilomètres avant de les retrouver là où a eu lieu l’accrochage, qui a duré près de deux heures », a expliqué un officier tchadien, à RFI.

Le combat a rapidement tourné à l’avantage de l’armée tchadienne, mieux équipée. « Côté ennemi, plus de 300 rebelles ont été neutralisés » et 150 autres ont été faits prisonniers, dont trois hauts responsables, a ainsi indiqué le général Azem Bermandoa Agouna, un porte-parole. Ce dernier a fait état de cinq tués et de 36 blessés « côté ami ». Et d’ajouter : « Le ratissage continue ».

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Pour sa part, le FACT a assuré, le 18 avril, avoir « procédé à la libération de la région du Kanem ». Sur les réseaux sociaux, la guerre « informationnelle » bat son plein, avec une avalanche d’infox et de photographies anciennes diffusées par certains médias proches la rébellion.

Quoi qu’il en soit, le FACT, à dominante gorane [ci-dessus une ethnie du Sahara, ndlr], a reçu le soutien de l’Union des forces de la Résistance [UFR], un autre groupe armé tchadien composé de combattants issus de l’ethnie zagawa, c’est à dire celle du président Déby Itno. « L’UFR lance un appel à toutes les forces vives de la nation [à] soutenir par leurs multiples apports l’action en cours pour bouter ce régime hors du Tchad », a en effet indiqué son porte-parole Youssouf Hamid, le 18 avril.

Photo : Archive

 

Ya Rab Yeshua.

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https://francais.rt.com/international/85817-president-tchadien-deby-meurt-suites-blessures-recu-champ-de-bataille

Le président tchadien Idriss Déby meurt des suites de blessures reçues «sur le champ de bataille»

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© Regis Duvignau Source: Reuters

Le président tchadien Idriss Deby lors d'un sommet sur la situation dans le Sahel dans la ville de Pau, en France, le 13 janvier 2020.

Idriss Déby Itno, le président du Tchad, est décédé ce 20 avril après avoir été blessé durant le week-end lors de combats contre des rebelles du nord.

«Le président de la République, chef de l'Etat, chef suprême des armées, Idriss Déby Itno, vient de connaître son dernier souffle en défendant l'intégrité territoriale sur le champ de bataille. C'est avec une profonde amertume que nous annonçons au peuple tchadien le décès ce mardi 20 avril 2021 du maréchal du Tchad», a annoncé le porte-parole de l'armée, le général Azem Bermandoa Agouna, dans un communiqué lu à l'antenne de TV Tchad.

Quelques minutes plus tard, dans un communiqué lu à l'antenne de la radio nationale ce porte-parole de l'armée a précisé qu'un «conseil militaire a été en mis en place dirigé par son fils, le général Mahamat Idriss Déby Itno».

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«Le conseil s'est aussitôt réuni et a promulgué la charte de transition», a-t-il ajouté. L'intérim sera donc assuré sous la tutelle de Mahamat Idriss Déby Itno, général quatre étoiles à 37 ans, commandant de la garde présidentielle et propre fils du président.

Par ailleurs, l'armée a promis des élections «démocratiques» après une période de transition de 18 mois et a également annoncé la dissolution du gouvernement et de l'Assemblée nationale.

«Le Conseil militaire de Transition (CMT) garantit l’indépendance nationale, l’intégrité territoriale, l’unité nationale, le respect des traités et accords internationaux et assure la transition pour une durée de 18 mois», a annoncé à la télévision d'Etat le général Azem Bermandoa Agouna, dans une déclaration signée par Mahamat Idriss Déby Itno.

«De nouvelles institutions Républicaines seront mises en place à l’issue de la transition par l'organisation des élections libres, démocratiques et transparentes», a-t-il ajouté. Un couvre-feu et une fermeture des frontières ont également été instaurés.

Sixième mandat et Maréchal

Idriss Déby venait d'être réélu pour un sixième mandat avec 79,32% des suffrages exprimés, selon des résultats officiels annoncés le 19 avril, peu après que l'armée a affirmé avoir défait une rébellion lancée le jour du scrutin le 11 avril et tué «plus de 300 ennemis».

Agé de 68 ans, militaire de carrière, Idriss Déby a été promu au rang de Maréchal en août dernier. Il s'était emparé du pouvoir en 1990 à l'issue d'un coup d'Etat. Des ministres et des officiers de hauts rangs avaient fait savoir le 19 avril que le chef de l'Etat s'était rendu les 17 et 18 avril sur le front opposant son armée à une colonne de rebelles qui avait lancé une offensive à partir de bases arrières en Libye le jour du scrutin, le 11 avril. Les rebelles, que l'armée avait assuré avoir défaits dans les combats, affirmaient dans un communiqué que Idriss Déby avait été blessé, mais l'information n'avait pas été confirmée de source officielle.

Contraint de remettre le treillis

C'est grâce à l'armée que ce militaire passé par l'Ecole de guerre en France a assis son pouvoir.

Encadrée essentiellement par des officiers de son ethnie zaghawa et commandée par ses proches, elle est considérée comme une des meilleures de la région. Mais ces derniers mois, l'unité des Zaghawas s'est à nouveau fissurée, et le chef de l'Etat a dû écarter certains officiers «douteux», selon des proches du Palais.

Déjà à la fin des années 2000, cette unité avait été sérieusement malmenée, des Zaghawas passant dans le camp de la rébellion, notamment Timan Erdimi : ce neveu de Déby prend en 2008 la tête d'une coalition rebelle qui échoue, aux portes du palais présidentiel de N'Djamena, à renverser le président.

Grâce, encore, à l'appui de l'armée française. Une nouvelle offensive rebelle très menaçante pour le pouvoir est lancée en 2019 mais est stoppée loin de N'Djamena par des bombardements décisifs d'avions de combat français. C'est, au final, en tenant bon gré mal gré son pays, entouré d'Etats aussi faillis que la Libye, la Centrafrique ou le Soudan, qu'Idriss Déby apparaît comme l'élément stabilisateur d'une région tourmentée.

En 2013, il envoie ses soldats combattre les djihadistes au Mali aux côtés des militaires français des opérations Serval, puis Barkhane. L'armée tchadienne fournit aux Casques bleus de l'ONU au Mali un de leurs principaux contingents et passe pour la plus aguerrie de la force conjointe du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad). Mais le pays paye un lourd tribut à la lutte contre les djihadistes. Le groupe nigérian Boko Haram multiplie les attaques meurtrières autour du lac Tchad, contraignant le président Déby à remettre le treillis pour mener lui-même une contre-offensive jusqu'en territoire nigérian en mars-avril 2020.

L'«ami encombrant de la France» et des Occidentaux, comme le qualifient nombre d'experts de la région, avait su se rendre indispensable à leurs yeux contre les djihadistes. Mais sur le front social et économique, ses détracteurs accusent le «guerrier» d'avoir eu un piètre bilan en trente ans. Le Tchad, pourtant producteur de pétrole, est le 187e pays sur 189 au classement de l'indice de développement humain (IDH) de l'ONU.

Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2021/04/20/pour-la-premiere-fois-larmee-de-terre-experimente-des-robots-mules-lors-dune-operation-exterieure/

Pour la première fois, l’armée de Terre expérimente des robots mules lors d’une opération extérieure

 

En octobre 2020, il avait été sous-entendu que le 1er Régiment de Tirailleurs [RTir] allait être la première unité de l’armée de Terre à mettre en oeuvre des robots « mule » lors d’une opération extérieure, en l’occurrence au Mali, où il devait former l’ossature du Groupement tactique Désert [GTD] « Lamy ». En tout cas, il s’y était préparé avant sa « projection » au Sahel. Car, finalement, et pour une raison qui n’a pas été précisée, cela ne fut pas le cas.

En effet, ce 20 avril, l’armée de Terre a indiqué que « quatre drones terrestres mules » venaient d’arriver « sur la plateforme opérationnelle désert de Gao » [PfOD], pour faire l’objet d’une expérimentation au sein du GTD « Bison », armé par le 126e Régiment d’Infanterie [RI] et renforcé par le 2e Régiment d’Infanterie de Marine [RIMa], le Régiment d’Infanterie Chars de Marine [RICM], le 6e Régiment du Génie [RG] et le 11e Régiment d’Artillerie de Marine [RAMa].

« C’est la première fois que l’armée française expérimente des drones terrestres en opération extérieure », souligne le chef de bataillon Jean-Charles, chef d’équipe projet au « Battle Lab Terre ».

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Qu’un robot mule soit déployé à Gao n’est cependant pas inédit. Le détachement estonien d’infanterie y a en effet utilisé le THeMis de la société Milrem Robotics pendant plusieurs mois. Et le retour d’expérience a été très positif, l’engin ayant parcouru 1.200 km pour plus de 330 heures de fonctionnement, dans des conditions très difficiles [terrain abrasif, températures de +50°c].

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Le modèle qui sera utilisé par le GTD Bison est Robopex GACI, un robot proposé par la PME GACI Rugged Systems, associée à l’israélien Roboteam. Ce choix, qui avait surpris au regard des autres candidats possibles, avait prêté le flanc à la critique. Et Emmanuel Chiva, le directeur de l’Agence de l’Innovation de la Défense [AID] avait dû s’en expliquer.

« Nous avons lancé une compétition européenne afin d’acquérir un robot et de le tester en opération. La PME vainqueur de la compétition n’est pas israélienne mais 100 % française. Elle a proposé d’assembler en France, des composants mécaniques et électroniques d’origine israélienne, de la même manière qu’une entreprise utilise des composants d’origine chinoise pour assembler un ordinateur. On ne peut donc pas dire que nous avons acquis un robot israélien », fit valoir M. Chiva, soulignant que le coût avait été déterminant étant donné qu’il s’agissait alors d’expérimenter un concept.

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Le Robopex est capable de transporter une charge de 750 kg pendant huit heures, à la vitesse de 8 km/heure. Ce qui devrait permettre de « réduire la fatigue physique des combattants en les délestant d’une partie de leur équipement ou de leur paquetage », espère le « Battle Lab Terre ». Il est question de solliciter les quatre exemplaires déployés pour des missions des logistique et d’assurer des liaisons entre deux groupes distants. « Leurs caméras embarquées permettent à l’opérateur de télécommander le robot hors de sa vue en utilisant le retour vidéo de sa télécommande », précise-t-il.

L’enjeu est de voir si de tels robots mules répondent aux besoins de la force Barkhane sur un théâtre « aussi exigeant » qu’est le Sahel. On en saura plus d’ici la fin du mandat du GTD Bison, soit dans trois mois.

Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2021/04/22/apres-la-mort-du-president-deby-itno-la-france-se-dit-preoccupee-par-la-stabilite-du-tchad/

Après la mort du président Déby Itno, la France se dit préoccupée par la stabilité du Tchad

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Les circonstances dans lesquelles le président tchadien, Idress Déby Itno, a perdu la vie alors qu’il venait d’être confortablement réélu à la tête de son pays, demeurent obscures.

Officiellement, il est décédé des suites de blessures reçues au combat, en dirigeant les opérations dans la région du Karem, contre la progression des rebelles du Front pour l’alternance et la concorde du Tchad [FACT]. Rebelles qui, en Libye, ont fini par nouer des liens avec l’Armée nationale libyenne [ANL] du maréchal Haftar, lui même soutenu par les mercenaires de la société militaire privée [SMP] russe Wagner.

Cela étant, d’autres versions sur les circonstances de la mort du président Déby circulent.

Ainsi, l’une d’elle avance que, avec plusieurs de ses généraux, il aurait pris part à une réunion avec des émissaires du FACT qui aurait mal tourné. Ce qui expliquerait le communiqué publié par le groupe rebelle, dans lequel il cite les noms de 13 officiers supérieurs tchadiens tués, blessés ou en fuite, dont le « colonel Idriss Déby », soit le dernier grade que lui reconnaissait ses opposants.

Quoi qu’il en soit, et suite à la mise à en place d’un « Conseil militaire de transition » [CMT] dirigné par le général Mahamat Idriss Déby, le fils du président défunt, les rebelles tchadiens ont réaffirmé leur intention de « poursuivre » leur offensive et de « marcher sur N’Djamena ».

Sans tarder, le CMT, composé de 15 généraux issus de la garde rapprochée du président Déby Itno, a dissous le gouvernement et l’Assemblée nationale, avant de promettre que ces institutions seraient rétablies qu’à l’issue d’élections « libres et démocratiques » devant être organisées d’ici 18 mois. En outre, il s’est dit garant de « l’indépendance nationale, l’intégrité territoriale, l’unité nationale, le respect des traités et accords internationaux ».

Or, pour l’opposition tchadienne, la création de ce CMT, avec le général Mahamat Déby à sa tête, n’est qu’un « coup d’État institutionnel ». Et d’en appeler « à l’instauration d’une transition dirigée par les civils […] à travers un dialogue inclusif » et de refuser d’obéir « aux décisions illégales, illégitimes et irrégulières prises par le CMT, notamment la charte de la transition et le couvre-feu. »

Évidemment, compte tenu de l’importance de N’Djamena dans la lutte contre les groupes jihadistes qui sévissent au Sahel et dans la région du lac Tchad, la situation est surveillée de très près par la France, qui a perdu un « ami courageux », selon les termes du président Macron, avec la mort d’Idriss Déby Itno.

La situation « me préoccupe », a dit Jean-Yves Le Drian, le ministre français des Affaires étrangères, ce 21 avril, à l’antenne de France 2. « Il faut être très vigilant sur la stabilité de la situation. Est-ce que le Conseil militaire de transition va assurer la stabilité, l’intégrité du Tchad? […] Et puis ensuite comment il va pouvoir mettre en ouvre un processus démocratique et comment par ailleurs l’armée tchadienne va remplir ses engagements à l’égard de la Force conjointe du Sahel? » a-t-il ainsi demandé.

Cela étant, M. Le Drian a justifié la mise en place de ce Conseil militaire de transition. « Logiquement ce devrait être le président de l’Assemblée nationale tchadienne, M. [Haroun] Kabadi, qui devrait prendre la transition. Mais il a refusé en raison des situations exceptionnelles de sécurité et nécessité d’assurer la stabilité de ce pays », a-t-il en effet relevé. « Il a dit ‘moi je veux que ce soit un conseil militaire qui assure aujourd’hui la sécurité du pays mais il faut que la transition puisse s’engager de manière sereine, démocratique, transparente et rapide' », a-t-il ajouté.

Quant à la participation tchadienne à la Force conjointe du G5 Sahel, récemment renforcée avec le déploiement d’un bataillon de 1.200 soldats au Niger, ainsi qu’à la Mission des Nations unies au Mali [MINUSMA], elle ne devrait pas être remise en cause. Du moins, c’est ce qu’espère M. Le Drian. « Je n’imagine pas [un retrait]. Je ne crois pas que le Conseil militaire de transition va revenir sur ces engagements », a-t-il dit.

Les « chefs d’État du Sahel sont interrogatifs mais en même temps il y a des accords politiques qui ont été passés entre les cinq pays [du G5 Sahel] pour assurer leur sécurité mutuelle, y compris par la présence de forces tchadiennes au Niger dans ce qu’on appelle les ‘Trois frontières' », a souligné le chef du Quai d’Orsay.

Pour autant, a-t-il continué, « la tâche [du CMT] sera d’assurer la stabilité du pays et de mettre en œuvre un processus démocratique qui devra être le plus rapide possible », a-t-il répété. « C’est aussi la position des chefs d’Etat africains », a souligné M. Le Drian.

Ya Rab Yeshua.

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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2021/04/23/selon-l-africom-les-forces-tchadiennes-ont-eu-le-soutien-fra-22076.html

Selon l'Africom, les forces tchadiennes ont eu le soutien français lors de l'attaque contre la colonne rebelle

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Le général Stephen Townsend, patron de l'Africom, a été auditionné par la commission des forces armées de la chambre des représentants, le 20 avril.

Sur les combats du week-end dernier au Tchad, qui ont conduit à la mort du président Déby, il a déclaré que "les forces gouvernementales tchadiennes ont engagé le combat contre la colonne rebelle; elles étaient soutenues par les Français comme nous avons pu l'observer". L'intégralité de son audition est à voir ici. Voir sur la vidéo, le passage qui concerne le Tchad est à partir de 1 heure et 36 minutes.

Interrogé sur ce soutien français et le possible largage de matériel comme en témoigne au moins une vidéo dont j'ai extrait les deux photos de ce post, l'EMA m'a répondu que "dans le cadre des accords de défense qui lient la France et le Tchad, les armées françaises apportent régulièrement un appui logistique aux armées tchadiennes. Cela consiste notamment en la fourniture de carburants aéronautiques et terrestres, ainsi qu’en un soutien santé." 

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A ma seconde question portant spécifiquement sur le largage d'équipement aux forces tchadiennes, l'EMA  a répondu que "les armées françaises apportent régulièrement un appui logistique, toutefois nous ne sommes pas en mesure de vous dévoiler la façon dont ces appuis sont mis à contribution".

Rien sur ce sujet dans le point de situation des opérations du 16 au 22 avril.

Par ailleurs, ce vendredi matin, l'EMA a déclaré: " "L'armée française n'a mené aucune frappe aérienne cette semaine au Tchad". Cette mise au point faisait suite à une déclaration des rebelles. "Notre centre de commandement a été bombardé sur ordre de la junte militaire avec la complicité des agences étrangères présentes dans notre pays", avait affirmé le FACT dans un communiqué.

Voici de nouveau un extrait de la déclaration du général Townsend:

 

Ya Rab Yeshua.

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