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https://www.voltairenet.org/article215337.html

Le Mali annule ses accords militaires avec la France

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Le 10 janvier 2022, la CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest) a décidé de fermer ses frontières avec le Mali et de geler ses avoir à la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) pour sanctionner le gouvernement de transition qui a annoncé ne pas vouloir organiser d’élection durant les quatre prochaines années.

Le Mali a réagi en fermant ses frontières à tous ceux qui soutiennent les sanctions de la CEDEAO, à l’exception de la Guinée.

La France ayant soutenu les sanctions de la CEDEAO, le Mali a annulé les accords militaires relatifs à la force Barkhane.

Le 11 janvier 2022, le Mali a donc dénoncé un vol militaire français venant de Côte d’Ivoire sans autorisation [1]. Le général de division Laurent Michon, commandant de la force Barkhane, qui n’avait pas été prévenu des conséquences politiques des actes de son propre gouvernement, a fait part de son incompréhension [2].

La force Barkhane avait été déployée pour lutter contre le djihadisme. Pourtant, malgré de hauts faits d’armes français, le djihadisme n’a pas cessé de se renforcer. Ce bilan catastrophique par rapport aux objectifs annoncés correspond à la stratégie des États-Unis qui ont décidé de doubler leur subventionnement de l’opération française.

Le 8 octobre dernier, le Premier ministre malien, Choguel Kokalla Maïga, avait accusé la France de former les terroristes, que ses armées combattent, dans l’enclave de Kidal qu’elle a interdit aux militaires maliens [3]. Le gouvernement de transition entend s’appuyer désormais sur le groupe Wagner, une société militaire privée russe.

Ya Rab Yeshua.

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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2022/01/17/le-premier-ministre-malien-veut-relire-les-accords-de-defens-22726.html

Le Premier ministre malien veut "relire" les accords de défense avec la France

 

Il y a comme de l'électricité dans l'air... Le Premier ministre de transition Choguel Kokalla Maïga, dans un entretien diffusé sur Afrique N24, a accusé la France de "terrorisme diplomatique, médiatique, psychologique".

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Après s'être livré à une relecture pour le moins militante et anti-française des événements maliens depuis 2013, le Premier ministre malien a dit vouloir "relire les accords déséquilibrés qui font de nous un Etat qui ne peut même pas survoler son territoire sans autorisation de la France". Voir ce qu'en dit Wassim Nasr sur France 24.

"Nous avons relu ces accords et on leur a envoyé", a-t-il ajouté sans préciser quels changements le régime militaire malien avait exigés. Choguel Maïa s'est borné à dire que "nous n'allons plus demander d'autorisation" de vol, sans menacer la France d'une interdiction d'opérer dans l'espace aérien malien. D'ailleurs, "Il n'y a pas d'entrave sur les opérations aériennes" sur le territoire malien, a assuré lundi l'état-major français cité par l'AFP. 

Par ailleurs, la fermeture des frontières aériennes maliennes a poussé la MINUSMA à suspendre temporairement tous ses vols depuis vendredi. "Nous sommes en discussion avec nos partenaires maliens sur le nouveau mécanisme d’approbation des vols de la Minusma », a déclaré un porte-parole de la mission onusienne. 

Enfin, les compagnies aériennes de la Cédéao (comme Air Sénégal, Air Burkina, Air Côte d'Ivoire et la compagnie togolaise ASKY) et Air France (a priori) ont jusqu'à mardi pour préciser si elles entendent poursuivre leur desserte du Mali : 

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Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2022/01/19/quatre-militaires-francais-ont-ete-blesses-par-un-engin-explosif-improvise-au-burkina-faso/

Quatre soldats français ont été blessés par un engin explosif improvisé au Burkina Faso

Le 18 janvier, l’État-major des armées [EMA] a fait savoir, auprès de l’AFP, qu’un véhicule tout-terrain de la force Barkhane avait été visé par une attaque commise avec un engin explosif improvisé [EEI ou IED] lors d’une mission de reconnaissance dans le nord du Burkina Faso. Quatre soldats français qui se trouvaient à bord ont été blessés par l’explosion, dont un grièvement. Tous ont été évacués vers l’hôpital militaire de Gao [Mali], avant d’être éventuellement rapatriés en France.

Cette attaque, dont tous les détails n’ont pas été fournis, a eu lieu à la sortie de l’aéroport de Ouahigouya, région où le Groupe de soutien à l’islam et aux musulman [GSIM, lié à al-Qaïda] est actif mais qui peut aussi être fréquentée par les membres de l’État islamique au grand Sahara [EIGS]. « C’est une zone de transit, nous n’avons pas de certitudes » sur l’origine de l’EEI qui a explosé au passage de la patrouille française, a expliqué l’EMA.

 

A priori, c’est la première fois qu’une patrouille de Barkhane a été visée par une attaque à l’EEI au Burkina Faso, où les populations civiles sont régulièrement attaquées par les jihadistes, comme cela a encore été récemment le cas à Namssiguian, village situé à une cinquantaine de kilomètres à l’est de Ouahigouya, le 16 janvier [attaque qui a fait une dizaine de tués, nldr].

Trois semaines plus tôt, un convoi de commerçants, escorté par les « Volontaires pour les défense de la patrie » [VDP] avait également été visé par des jihadistes présumés alors qu’il circulait sur l’axe Ouahigouya-Titao. Cette attaque fit 41 tués, dont Ladji Yoro, le chef des VDP. Et, en novembre 2021, le détachement de gendarmerie burkinabè établi à Inata, localité située près de la frontière avec le Mali [et de la ville malienne de Hombori] a perdu un cinquantaine des siens, lors d’un assaut revendiqué par le GSIM.

Si elle conduit la majeure partie de ses opérations au Mali, en particulier dans la région dite des trois frontières, la force Barkhane est intervenue à plusieurs reprises contre des groupes armés terroristes [GAT] au Burkina Faso, où est par ailleurs basé sa composante « forces spéciales » [« task force » Sabre, ndlr].

Cela a encore été le cas le 28 décembre dernier, avec une opération aéroterrestre ayant visé un groupe appartenant au GSIM repéré dans le nord du Burkina Faso, entre Hombori et la localité de Baraboulé.

« Une frappe aérienne conduite par un drone Reaper, puis un appui fourni par une patrouille d’hélicoptères de reconnaisse et d’attaque Tigre et par une patrouille d’avions de chasse ont permis de neutraliser les terroristes [une quinzaine, ndlr]. Enfin, un groupe commando a été héliporté pour reconnaître et fouiller la zone », avait expliqué l’EMA, dans un point de situation publié le 7 janvier dernier.

Photo : EMA / Archive

Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2022/01/21/barkhane-mme-parly-denonce-un-contexte-politique-malien-tres-hostile/

Mme Parly dénonce un contexte politique malien « très hostile »

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Propos désobligeants tenus à l’égard de la France par le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga, qui, en plus, a une lecture très particulière de l’histoire récente de son pays, demande de révision des accords de défense conclus avec Paris, recours à des mercenaires russes présumés du groupe paramilitaire Wagner, ambiguïté sur les campagnes de désinformation visant la force Barkhane, reniement des engagements qu’elle avait pris auprès de la communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest [Cédéao]… Depuis qu’elle a pris le pouvoir à la faveur d’un double coup d’État [en août 2020 et en mai 2021, ndrl], la junte malienne a allègrement franchi toutes les lignes rouges pour les autorités françaises.

Lors de ses voeux aux militaires, le 19 janvier, on s’attendait à une mise au point du président Macron… Mais celui-ci a préféré éluder le sujet… Ce que n’a pas fait la ministre des Armées, Florence Parly, au moment de présenter les siens à la communauté de défense.

Ainsi, après avoir fait le bilan de ses cinq années passées à la tête du ministère des Armées, Mme Parly a appelé à poursuivre la remontée en puissance des forces françaises, amorcée avec l’entrée en vigueur de la Loi de programmation militaire 2019-25. Et cela d’autant plus que les « prochains mois vont être intenses », a-t-elle souligné.

La ministre a évoqué la situation sécuritaire au Sahel alors qu’elle arrivait au terme de son discours. Situation qui, selon elle, « reste difficile et désormais compliquée par un contexte politique malien très hostile et le déploiement de mercenaires russes de la société Wagner ».

Sauf erreur, c’est la première fois que la présence effective de mercenaires du groupe paramilitaire russe Wagner est officiellement évoquée par une autorité française. Jusqu’alors, le doute était permis… étant donné que le gouvernement malien de transition a reconnu l’arrivée de « formateurs russes » mais pas celle de « mercenaires ». Ainsi, en une phrase, Mme Parly a donc suggéré qu’il a menti.

Quoi qu’il en soit, la menace terroriste n’ayant pas disparu, Mme Parly a soutenu que, en conséquence, « nous allons devoir trouver la voie pour, malgré ces difficultés, poursuivre la mission que nous nous sommes fixé et pour laquelle les pays d’Afrique de l’Ouest nous demandent notre appui ».

L’enjeu, qui justifie d’ailleurs la réorganisation du dispositif militaire français au Sahel, annoncée en juin 2021 par le président Macron, est d’empêcher les organisations jihadistes de progresser vers le golfe de Guinée, et en particulier vers la Côte d’Ivoire, le Togo ou encore le Bénin.

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« Plus que jamais, nous aurons une responsabilité à porter vis-à-vis de ces pays, mais aussi de tous les partenaires, notamment européens, qui sont engagés avec nous au Sahel », a insisté Mme Parly, qui s’est par ailleurs félicitée du « succès » du groupement européen de forces spéciales « Takuba » qui, mis sur pied à l’initiative de la France, a la mission d’accompagner les forces armées locales au combat.

« Takuba est une réussite, la preuve que les Européens sont capables de combattre ensemble, dans des missions exigeantes, lorsque leurs intérêts sont en jeu. Mais Takuba nous oblige: les décisions que nous prendrons quant à notre stratégie au Sahel, nous les prendrons et nous les mettrons en œuvre avec nos partenaires », a conclu la ministre sur ce sujet.

Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2022/01/24/situation-confuse-au-burkina-faso-ou-le-president-kabore-a-ete-arrete-par-des-soldats-mutins/

Situation confuse au Burkina Faso, où le président Kaboré a été arrêté par des soldats mutins

Depuis maintenant plusieurs années, le Burkina Faso passe pour être le « maillon faible » du combat contre les organisations terroristes jihadistes qui sévissent au Sahel. Et cela pour au moins deux raisons.

La première est que, délaissée par Ouagadougou, une partie de la population de la province du Soum [nord du pays] a été séduite par le discours « social » et la remise en cause des chefferies coutumières prônés par le groupe jihadiste Ansarul Islam [lié à al-Qaïda], bien qu’affaibli par les coups portés par la force française Barkhane. Qui plus est, il faut ajouter des tensions intercommunautaires entre Peuls et Mossis, les seconds, majoritaires dans le pays, accusant les premiers d’avoir des accointances avec les terroristes.

La seconde raison tient aux capacités insuffisantes des forces de sécurité locales, dont la situation ne s’est pas arrangée après le départ – forcé – du pouvoir de Blaise Compaoré, en octobre 2014. Celles-ci ont en effet été désorganisées, avec la dissolution d’unités d’élite, comme le Régiment de sécurité présidentielle [RSP].

Pour faire face à des attaques jihadistes toujours plus nombreuses, en particulier dans le nord et l’est du pays, le gouvernement burkinabè a décrété l’état d’urgence dans plusieurs régions, renforcé la coopération militaire avec la France, en donnant un cadre juridique à toute éventuelle intervention de Barkhane sur son sol, et mis sur pied une force supplétive composée de civils, appelés « Volontaires pour la défense de la patrie » [VDP].

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Pour autant, ces mesures se sont révélées insuffisantes, le Burkina Faso ayant encore été, ces derniers mois, la cible d’attaques particulièrement meurtrières, comme celle ayant visé la localité de Solha, dans la nuit du 4 au 5 juin 2021 [160 tués]. Comme le Mali, ce pays est par ailleurs le théâtre de luttes d’influence…

Ainsi, en septembre dernier, Ouagadougou a signé un accord militaire avec la Turquie. Et, plus récemment, on a pu voir des drapeaux russes brandis par des manifestants ayant tenté de bloquer un convoi de la force Barkhane. Et certains d’envisager un recours au groupe paramilitaire russe Wagner, comme l’a fait, début janvier, un éditorialiste du quotidien « Le Pays », qui est l’un des plus populaires au Burkina Faso.

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Quoi qu’il en soit, et comme on a pu déjà le voir au Nigéria, où certaines unités militaires engagées contre les groupes jihadistes Boko Haram et État islamique en Afrique de l’Ouest [ISWAP] ont protesté contre le manque de moyens et d’équipements, des mutineries ont éclaté dans plusieurs casernes des forces burkinabè, le 23 janvier. Soit deux semaines près qu’une tentative de coup d’État a été déjouée avec l’arrestation de huit militaires, dont le lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana, chef du corps du 12e régiment d’infanterie commando.

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Ainsi, les mutins ont réclamé le départ des chefs de l’armée ainsi que des « moyens adaptés » au combat contre les groupes armés terroristes. Les casernes de Sangoulé Lamizana et de Baba Sy, de même qu’à la base aérienne de Ouagadougou, à Ouahigouya [où quatre militaires français ont été blessés par un engin explosif improvisé, la semaine passée] et à Kaya.

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Plus tard, à Ouagadougou, des manifestants, disant soutenir les militaires mutinés, ont incendié le siège du Mouvement du peuple pour le progrès [le parti au pouvoir, ndlr], avant d’être dispersés par les forces de l’ordre. Puis, dans la soirée, alors qu’un couvre-feu avait été décrété, des tirs ont été entendus dans le quartier de Patte d’oie, où est située la résidence du président burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré.

 

Et, selon plusieurs sources cités par RFI et France24, celui-ci a été arrêté par des mutins. Il serait actuellement retenu dans un camp militaire de Ouagadougou. Une déclaration devrait être faite « dans les prochaines heures », a confié un officier burkinabè.

D’après l’AFP, le président Kaboré serait « aux mains des soldats », à la caserne Sangoulé Lamizana, à Ouagadougou. Il ne serait pas le seul : le chef du Parlement et plusieurs ministres auraient également été arrêtés.

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À noter que ce camp militaire abrite également la Maison d’arrêt et de correction des armées [Maca] où est incarcéré le général Gilbert Diendéré, un proche de l’ancien président Blaise Compaoré [renversé par un coup d’État en octobre 2014, ndlr] et condamné à 20 ans de prison pour une tentative de putsch en 2015.

Pour le moment, seule la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest [Cédéao] a réagi en disant « suivre avec une grande préoccupation » la situation à Ouagadougou tout en demandant aux militaires de « demeurer dans une posture républicaine et de privilégier le dialogue avec les autorités ».

Évidemment, et après le Mali, un coup d’État au Burkina Faso, par ailleurs membre du G5 Sahel, risque de compliquer davantage les opérations anti-terroristes menées par les forces françaises [et, désormais, européennes, avec Takuba] dans la région. Pour rappel, le groupement de forces spéciales Sabre, qui relève de Barkhane, est présent dans ce pays.

Ya Rab Yeshua.

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https://francais.rt.com/france/95096-autorites-maliennes-exigent-danemark-retrait-immediat-forces-speciales

Les autorités maliennes exigent du Danemark le retrait immédiat de ses forces spéciales

 

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Ce 24 janvier, le Mali a demandé au Danemark de retirer «immédiatement» la centaine de soldats arrivés il y a peu dans le pays pour participer à la force Takuba initiée par la France.

Comme le rapporte l'AFP, le gouvernement malien a fait savoir dans un communiqué lu à la télévision nationale et publié sur les réseaux sociaux que «ce déploiement est intervenu sans son consentement».

Le Danemark a annoncé la semaine passée l'arrivée au Mali de 90 hommes, majoritairement des soldats d'élite et des chirurgiens militaires, censés participer au sein de Takuba à la protection des civils contre les djihadistes dans la zone dite des trois frontières (Mali, Burkina Faso, Niger), et être basés à Ménaka (est du Mali). 

Regroupement de forces spéciales européennes destiné à accompagner les soldats maliens au combat face aux djihadistes, la task force Takuba a été lancée en mars 2020 à l'initiative de la France pour partager le fardeau avec les partenaires européens.

Exceptionnelle dans le contexte de crise sécuritaire et politique qui ébranle le Mali depuis des années, la demande de retrait de ce contingent danois survient en plein bras de fer entre les autorités du pays et une partie de la communauté internationale qui entend la voir tenir son engagement à achever la transition.

Les relations avec la France en particulier se sont par ailleurs sévèrement détériorées au cours de ces dernières semaines. Le Mali avait notamment dénoncé le 12 janvier une violation de son espace auprès de la France, liée à la fermeture de ses frontières en représailles à des sanctions régionales. Une source militaire française de l'AFP avait pourtant assuré que «toutes les procédures [avaient] été respectées».
 

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Ya Rab Yeshua.

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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2022/01/25/la-russie-au-burkina-22754.html

Des Russes font déjà des offres de service au Burkina Faso

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L'homme d'affaires russe Evguéni Prigojine, réputé proche de Vladimir Poutine et soupçonné d'être lié au groupe paramilitaire Wagner, a salué mardi le putsch au Burkina Faso comme le signe d'une "nouvelle ère de décolonisation" en Afrique.

"Tous ces soi-disant coups d'Etat sont dus au fait que l'Occident essaie de gouverner les Etats et de supprimer leurs priorités nationales, d'imposer des valeurs étrangères aux Africains, parfois en se moquant clairement d'eux", a déclaré Prigojine dans un commentaire publié sur le réseau social russe VK par sa société, Concord. "Il n'est pas surprenant que de nombreux Etats africains cherchent à se libérer. Cela se produit parce que l'Occident essaie de maintenir la population de ces pays dans un état semi-animal", a-t-il encore assuré.

Saluant le putsch des militaires au Burkina Faso, Prigojine a estimé qu'un "nouveau mouvement de libération" a actuellement lieu en Afrique, ainsi qu'une "nouvelle ère de décolonisation".

Evguéni Prigojine est accusé de financer la société militaire privée Wagner, dont la présence a été rapportée en Ukraine, en Syrie, en Libye et dans plusieurs pays d'Afrique subsaharienne.

Wagner, avec qui les autorités russes démentent tout lien et qui est visé depuis décembre par des sanctions de l'UE, fournit des services de maintenance d'équipements militaires et de formation mais cette SMP est accusée, en particulier par la France, d'agir pour le compte du Kremlin là où il ne veut pas apparaître de manière officielle.

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Prigojine, lui-même sous sanctions européennes et américaines, dément toute connexion avec le groupe Wagner.

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Toujours mardi, Alexandre Ivanov, connu pour être l'un des représentants des "instructeurs" russes en Centrafrique a lui aussi loué dans un communiqué publié sur Twitter les putschistes de Ouagadougou, estimant que la France n'avait obtenu "aucun succès" dans la lutte antiterroriste dans la région.

Il s'y dit prêt à "partager l'expérience" des instructeurs russes en Centrafrique pour la formation de l'armée du Burkina Faso si les autorités en faisaient la demande.

Voici son texte dans un courrier à  l'en-tête de l'association "Communauté des officiers pour la sécurité internationale" qui fait du lobbying pour les SMP russes:

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Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2022/01/28/la-junte-malienne-previent-quelle-nhesitera-pas-a-demander-le-retrait-des-forces-francaises-si-elle-le-juge-necessaire/

La junte malienne prévient qu’elle n’hésitera pas à demander le retrait des forces françaises si elle le juge nécessaire

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Le ministre danois des Affaires étrangères, Jeppe Kofod, n’a pas mâché ses mots peu après l’annonce de la décision du Danemark de retirer le contingent qu’il venait à peine d’engager dans le groupement européen de forces spéciales Takuba, au Mali, dans le cadre de l’opération française Barkhane. Décision motivée par l’attitude de la junte malienne, laquelle a assuré qu’elle n’avait pas autorisé le déploiement de ce détachement sur son territoire.

« Les généraux au pouvoir […] ont réaffirmé que le Danemark n’était pas le bienvenu au Mali. Nous ne l’acceptons pas et pour cette raison, nous avons décidé de rapatrier nos soldats. […] Nous étions là à l’invitation du Mali. Les généraux putschistes – dans un jeu politique sale – ont retiré cette invitation […] parce qu’ils ne veulent pas d’un plan rapide de retour à la démocratie », a en effet déclaré M. Kofod. Et probablement que le fait que la junte a demandé des « excuses » à Copenhague aura été la goutte d’eau qui a fait débordé le vase…

Plus généralement, les autorités maliennes dites de « transition » ont franchi la plupart des les lignes rouges fixées par Paris et ses partenaires, à commencer par leur sollicitation du groupe paramilitaire russe Wagner, dont l’un des actionnaires principaux a ses entrées au Kremlin. En outre, l’affaire du contingent danois met en péril le groupement Takuba, qui était alors appelé à tenir un rôle déterminant dans la reconfiguration du dispositif militaire français au Sahel.

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Ce 28 janvier, à l’antenne de RTL, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian a réaffirmé ce qu’il avait dit la veille au côté de son homologue nigérien Hassoumi Massoudou, alors en déplacement à Paris. « Cette junte est illégitime et prend des mesures irresponsables […]. Elle porte l’entière responsabilité du retrait des forces danoises et s’isole davantage encore de ses partenaires internationaux », avait-il déclaré.

« Il y a une véritable fuite en avant de la junte, qui est inacceptable », a donc insisté M. Le Drian, dans la matinale de RTL. « Il y a aussi la rupture du cadre militaire, parce qu’on voit à la fois le Mali faire appel à une milice russe, Wagner, proche de Poutine. Parallèlement à cela, les forces internationales font face progressivement à des mesures d’entrave », a-t-il continué.

Aussi, pour M. Le Drian, « vu cette situation, vu la rupture du cadre politique et du cadre militaire, nous ne pouvons pas rester en l’état. On ne peut pas rester comme cela » car « il faut tenir compte des événements qui viennent de se produire ». Toutefois, a-t-il poursuivi, ce « n’est pas uniquement une décision française, c’est une décision collective ».

« Nous avons engagé dès à présent des discussions avec nos partenaires africains et avec nos partenaires européens, pour savoir comment on peut adapter notre dispositif en fonction de la nouvelle situation et de la fuite en avant de la junte, pour continuer à combattre le terrorisme », a ensuite expliqué le chef de la diplomatie française, pour qui il « faut poursuivre le combat contre le terrorisme ».

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La réponse de Bamako n’aura pas tardé. « Le Mali non plus n’exclut rien par rapport à ces questions si ça ne prend pas en compte nos intérêts », a en effet rétorqué Abdoulaye Diop, le ministre malien des Affaires étrangères, alors qu’il était interrogé par RFI. Et cela pourrait aller jusqu’à la dénonciation des accords de défense avec Paris, dont la junte a demandé une révision, si « certaines dispositions sont contraires à la Constitution et à la souveraineté du Mali ».

« Nous attendons une réponse rapide de Paris. À défaut de réponse soyez assurés que le Mali prendra ses responsabilités », a dit M. Diop. Quant à demander un retrait des forces françaises, Bamako n’exclut rien. « Cette question n’est pas pour le moment sur la table » mais « si une présence à un moment donné est jugée contraire aux intérêts du Mali, nous n’hésiterons pas à nous assumer, mais nous n’en sommes pas là », a-t-il affirmé.

Quoiqu’il en soit, et sur le volet militaire, Paris n’écarte a priori pas cette éventualité. Ainsi, le 27 janvier, le général Thierry Burkhard, le chef d’état-major des armées [CEMA], s’est rendu au Tchad et au Niger pour évoquer la situation au Sahel.

 

« Grande convergence de vues avec mon homologue [nigérien], le général Modi. Volonté commune de poursuivre le renforcement de notre partenariat pour combattre les groupes armés terroristes », a-t-il dit, via Twitter.

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À N’Djamena, a-t-il indiqué, il a fait le point sur les opérations et évoqué une « partenariat fiable et solide pour lutter contre le terrorisme dans la sous région » lors d’une rencontre avec le général Abakar Abdelkerim Daoud, le chef d’état-major des armées tchadiennes.

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Les États-Unis apportant un appui aux opérations françaises au Sahel [un soldat américain a d’ailleurs été blessé lors de l’attaque ayant coûté la vie au brigadier Alexandre Martin, à Gao, le 22 janvier], le général Burkhard s’est également entretenu de la situation au Mali et dans l’est de l’Europe avec le général Mark Milley, le chef d’état-major interarmées américain. Et cela, après avoir reçu le général Townsend, le chef du l’US AFRICOM.

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Et, ce 28 janvier, une vidéo-conférence a réuni les ministres de la Défense des pays engagés – et associés – à Takuba.

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Pour le moment, peu de détails ont été donnés sur le contenu de cette réunion… Si ce n’est que la ministre espagnole de la Défense, Margarita Robles, a défendu le maintien d’un engagement militaire au Mali. « La situation y est très compliquée, ce qui « rend notre présence indispensable » pour « éviter un vide de gouvernance et une catastrophe comme celle qui s’est produite en Afghanistan ».

« Le Mali est essentiel pour lutter contre le terrorisme jihadiste et pour d’autres défis concernant notre sécurité et celle des autres pays du Sahel et de l’Afrique du Nord-Ouest. Pour cette raison, le ministre a souligné l’importance de continuer à tout mettre en œuvre pour maintenir les engagements des forces internationales présentes au Mali, et notamment ceux de l’Union européenne et de l’ONU », a résumé le ministère espagnol de la Défense.

Pour rappel, l’Espagne est l’un des principaux pays contributeurs à la mission européenne EUTM Mali, qui forme les forces armées maliennes [FAMa] et elle fournit un soutien logistique à la Mission des Nations unies au Mali [MINUSMA] ainsi qu’aux opérations de Barkhane et de Takuba.

Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2022/01/30/avec-lappui-de-larmee-burkinabe-la-force-francaise-barkhane-a-elimine-une-soixantaine-de-jihadistes/

Avec l’appui de l’armée burkinabè, la force française Barkhane a éliminé une soixantaine de jihadistes

 

Quelques heures avant le coup d’État qui a déposé le président Marc Roch Kaboré au profit du lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, la force française Barkhane est intervenue au Burkina Faso contre des groupes armés terroristes [GAT], dans le cadre de l’opération « Laabingol ».

En effet, a indiqué l’État-major des armées [EMA] une semaine après la fin de cette dernière, des unité de Barkhane ont appuyé les forces armées du Burkina-Faso [FABF] dans une zone connue pour servir de refuge aux jihadistes, près de la frontière avec le Mali. Ainsi, entre le 16 et 23 janvier, quatre GAT ont été « localisés, identifiés et neutralisés » par les militaires burkinabè et français.

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Dès le premier jour de l’opération Laabingol, une patrouille d’hélicoptères d’attaque Tigre a « neutralisé » un GAT dans la région de Gorom-Gorom. Puis, les deux jours suivants, des frappes aériennes effectuées par Barkhane, avec le concours de guideurs aériens tactiques avancés [GATA] a anéanti une colonne jihadiste près de la frontière malienne. Enfin, le 23 janvier, les Mirage 2000 associés à des drones MQ-9 Reaper ont pris à partie des jihadistes à l’est de Djibo… ce qui a abouti à la destruction d’une dizaine de motos, mode de transport privilégié par les GAT.

« Au total, près d’une soixantaine de terroristes ont été mis hors de combat. Une vingtaine de motos et plusieurs pick-up armés ont été détruits », résume l’EMA, pour qui l’opération « Laabingol » traduit le « très bon niveau de coopération avec les forces armées du Burkina-Faso, en appui desquelles la Force Barkhane s’est engagée pour protéger les populations et lutter contre le terrorisme ». Et d’ajouter qu’elle « illustre l’engagement et la détermination de Barkhane et de tous ses partenaires à poursuivre le combat contre les groupes armés terroristes ».

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Cette opération a été menée quelques semaines après la traversée pour le moins compliquée du Burkina Faso par un convoi de Barkhane parti de Côte d’Ivoire pour rejoindre Gao, au Mali. Les manifestants qui entravèrent son passage, « travaillés » par une campagne de désinformation sur les réseaux sociaux, avaient accusé les militaires français de livrer des armes aux djihadistes.

À noter également qu’elle a eu lieu au moment où quatre militaires français ont été blessés par un engin explosif improvisé [EEI] lors d’une mission de reconnaissance à l’aéroport d’Ouahigouya, qui venait d’être attaqué, a priori par des membres du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM], lié à al-Qaïda.

Quant aux conséquences du coup d’État, il a valu au Burkina Faso d’être suspendu de la Communauté des États d’Afrique de l’Ouest [Cédéao]. Cependant, dans un entretien au Journal du Dimanche, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, en a relativisé la portée sur les opérations de lutte contre les GAT.

« Au Burkina Faso, nous avons condamné ce coup d’État et nous souhaitons que l’intégrité du président Kaboré soit préservée [il n’est pas question de son rétablissement au pouvoir, nldr]. Il n’empêche que le colonel Damiba veut poursuivre la lutte contre le terrorisme au sein du G5 Sahel et il importe que les nouveaux acteurs au Burkina entament une transition rapide », a affirmé M. Le Drian, avant de souligner que, au Mali, « l’argument de la junte, qui réclame cinq ans de plus au pouvoir pour assurer la sécurité ne tient pas », étant donné qu’il y a « déjà eu des élections au Mali en 2013 et en 2018 alors que la situation sécuritaire était tendue ».

Ya Rab Yeshua.

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Le Parlement va débattre de l’engagement militaire de la France au Mali

L’article 35 de la Constitution, l’exécutif est tenu d’informer le Parlement de sa décision de lancer une opération extérieure [OPEX] trois jours après, au plus tard, le début de celle-ci. Cette information peut donner lieu à débat qui n’est suivi d’aucun vote. Cependant, si cette intervention militaire se prolonge au-delà de quatre mois, alors elle doit être soumise à l’autorisation des députés et des sénateurs, les premiers pouvant se voir demander de décider en dernier ressort, dans le cas où les deux assemblées ne seraient pas d’accord.

Une fois que l’autorisation a été donnée, il n’est plus possible de faire machine arrière. Au mieux, le Parlement peut en débattre, mais sans avoir à se prononcer sur la suite à donner. L’article 4 de la Loi de programmation militaire [LPM] 2014-19 prévoyait ainsi la tenue d’un débat sur l’ensemble des OPEX chaque année.

Une telle approche tranche avec celle de l’Allemagne, où, tous les ans, le Bundestag [chambre basse du Parlement] est appelé à prolonger ou non les opérations dans lesquelles est engagée la Bundeswehr. Ainsi en ira-t-il pour la présence de celle-ci au Sahel, un vote étant prévu en mai prochain. Que décideront les députés d’outre-Rhin, sachant que Berlin a pris des engagements auprès de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali [MINUSMA]?

En tout cas, les derniers évènements au Mali ne plaident pas en faveur d’un maintien de la présence de la Bundeswehr au sein de la mission européenne EUTM Mali, laquelle forme et entraîne des les Forces armées maliennes [FAMa]. Le fait que la junte malienne, qui a pris le pouvoir à la faveur d’un double coup d’État, a sollicité les services du groupe paramilitaire russe Wagner, devrait peser lourd dans la balance. De même que son attitude à l’égard de la France, de ses partenaires européens et de la MINUSMA.

Peu après avoir pris ses fonctions de ministre de la Défense, en décembre, Christine Lambrecht avait suggéré de redéployer les instructeurs allemands de l’EUTM Mali au Niger, pour des raisons de sécurité. Puis, un mois plus tard, elle a rejeté l’idée d’un retrait de la Bundeswehr du Mali afin de « ne pas faciliter la tâche » aux Russes.

Et d'assurer, dans un entretien donné au journal Welt am Sonntag, qu’elle demanderait à la junte malienne de « s’assurer que les conditions sont réunies » pour faire en sorte que les soldats allemands restent dans le pays. « Je vais dire très clairement au gouvernement malien qu’il est impossible que les élections soient suspendues pendant cinq ans et qu’il travaille avec des mercenaires coupables de graves violations des droits de l’homme », a-t-elle dit.

Cependant, la commissaire parlementaire auprès de la Bundeswehr, Eva Högl, avait affiché une position plus tranchée quelques semaines plus tôt, appelant le gouvernement allemand à revoir les opérations menées dans la région et même à envisager un retrait du Mali. Visiblement, ce dernier pourrait effectivement convaincre le Bundestag de prendre une telle décision, notamment après les tensions apparues entre Bamako et Paris, avec l’expulsion de l’ambassadeur de France au Mali, l’affaire du contingent danois de Takuba et la tenue de propos désobligeants.

« Au vu des récentes mesures prises par le gouvernement malien, nous devons nous demander honnêtement si les conditions préalables au succès de notre engagement commun sont toujours en place. Notre engagement n’est pas une fin en soi », a ainsi estimé Annalena Baerbock, la ministre allemande des Affaires étrangères.

Restera donc à voir ce que décideront les députés allemands sur la conduite à tenir… Leurs homologues français pourraient aussi avoir leur mot à dire. Du moins, si le gouvernement le décide.

En effet, ce 2 février, le Premier ministre, Jean Castex, a annoncé qu’un débat sera organisé à l’Assemblée nationale et au Sénat afin d’évoquer la présence militaire française au Mali et l’opération Barkhane. Débat qui promet d’être animé, certains parlementaires de l’opposition estimant que la France a été « humiliée » par la junte malienne au cours de ces dernières semaines.

« Le Parlement évidemment mérite d’être parfaitement informé » et « le gouvernement organisera un débat sur la base de l’article 50-1 sur ce sujet extrêmement important », a déclaré M. Castex, lors d’une séance de questions au Sénat. Toute la question est de savoir si l’exécutif engagera ou non sa responsabilité, alors que la session parlementaire arrive à son terme, élection présidentielle oblige.

Selon l’article 50-1 de la Constitution, le gouvernement « peut, de sa propre initiative […], sur un sujet déterminé, une déclaration qui donne lieu à débat et peut, s’il le décide, faire l’objet d’un vote sans engager sa responsabilité ».

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http://www.opex360.com/2022/02/04/la-france-sapprete-a-mettre-un-terme-a-sa-presence-militaire-au-mali/

La France s’apprête à mettre un terme à sa présence militaire au Mali

Un double coup d’État qui n’a pas été anticipé, une campagne de désinformation qui n’a pas pu être contrée, malgré des succès opérationnels indéniables qui n’ont sans doute pas été suffisamment exploités médiatiquement, sauf lors de l’élimination de chefs jihadistes, une communication rompant avec la formule « bien faire et le faire savoir » [« l’indicateur de réussite n’est pas le nombre de jihadistes tués », faisait valoir le général Lecointre, l’ex-chef d’état-major des armées… Mais c’est un « indicateur » qui parle aux populations], une lutte d’influence, menée par la Russie et la Turquie, que les rodomontades de Paris n’auront pas découragé, une « transformation » de Barkhane annoncée lors d’une conférence de presse donnée avant un sommet du G7 et non pas à l’issue d’une réunion du G5 Sahel…

Bref, tout cela a conduit à un « contexte politique malien hostile » pour la force Barkhane, comme l’a récemment décrit Florence Parly, la ministre des Armées. Un contexte marqué par l’arrivée, à la demande de la junte malienne, de « formateurs militaires russes » dans le nord du pays ainsi qu’à des « provocations » à l’égard de Paris et de ses partenaires européens, ce qui n’a pu que dégrader les relations diplomatiques, comme en témoigne l’expulsion de l’ambassadeur de France en poste à Bamako.

Dans ces conditions, la question de la présence militaire française au Mali se pose. Et aussi celle, par conséquent, des pays européens dont les troupes sont engagées dans la force Takuba, laquelle relève de Barkhane. Aussi, une décision devrait être bientôt annoncée. Mais selon les échos parus dans la presse, elle est déjà prise : sauf un changement improbable de l’attitude de la junte malienne, le retrait des forces françaises et européennes [du moins, celles de Takuba] serait acté.

D’où, d’ailleurs, la visite effectuée au Niger par Mme Parly, les 2 et 3 février. « Les échanges porteront également sur les récentes évolutions politico-sécuritaires au Sahel et en Afrique de l’Ouest et sur les modalités de l’évolution du dispositif de Barkhane », avait préalablement indiqué le ministère des Armées, dans un communiqué publié juste avant ce déplacement à Niamey.

« La France reste engagée dans la lutte contre les groupes armés terroristes, aux côtés des forces sahéliennes, en étroite coordination avec ses alliés européens et américain qui participent à la force Barkhane et lui apportent un soutien précieux », était-il encore avancé dans ce texte.

D’après des informations obtenues par Europe1, l’annonce du redéploiement français au Sahel sera « officialisée dans les quinze prochains jour ». Et d’ajouter que « tout l’enjeu pour l’exécutif sera de marteler que ce n’est pas un ‘échec militaire’, mais que le dispositif doit évoluer à cause de la junte qui montre aux Français la porte de sortie ».

Ce retrait militaire français qui s’annonce posera un défi logistique évident, avec déjà plus de 700 véhicules [dont 430 blindés] devant être « rapatriés », ou, du moins, redéployés, sans doute au Niger. Et il faudra aussi prendre en compte les moyens engagés par les partenaires européens de Takuba. Et ce désengagement, s’il se fait en partie par la route, s’annonce délicat, comme l’a montré la récente traversée du Burkina Faso par un convoi de Barkhane…

A priori, et étant donné qu’il n’est pas question d’abandonner la lutte contre les groupes jihadistes, dont l’influence pourrait gagner le golfe de Guinée, Paris souhaiterait continuer à accompagner les forces armées locales par des détachements ad hoc… à la condition que les pays concernés en fassent la demande. C’était déjà l’idée de la transformation de Barkhane, telle qu’elle avait été décrite par le président Macron, en juin dernier. Restera à voir l’avenir de Takuba, sachant que le Niger ne souhaite pas la présence de cette force européenne sur son territoire. Pour le moment, du moins.

Photo : EMA

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2022/02/03/a-bangui-1135-instructeurs-russes-et-2500-mercenaires-de-wag-22778.html

A Bangui, 1135 instructeurs russes et 2500 mercenaires de Wagner selon l'amiral Bléjean

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Interrogé à Bangui sur les conditions d'une éventuelle reprise de la formation des FACA par les cadres européens de la mission EUTM RCA, le vice-amiral Hervé Bléjean, directeur général de l'état-major de l'UE (EMUE), a expliqué que "la première condition, c'est d'avoir la garantie que les unités que nous entraînons ne sont pas employées par Wagner mais sont employées dans le cadre régalien de l'emploi des forces armées nationales".

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L'amiral français a poursuivi: "Ce qui nous gène, ce sont les mercenaires (...) qui ne respectent pas les valeurs républicaines qui sont prônées par le président de la République" centrafricaine Faustin Archange Touadéra. 

"Les 2 500 mercenaires de Wagner, qui sont russes pour certains mais pas seulement, ne peuvent pas être assimilés à des forces régaliennes de la Russie. Moscou ne reconnaît officiellement la présence que de 1 135 "instructeurs non-armés" dans ce pays en guerre civile depuis 2013.

"Moi, je ne parle pas d'instructeurs russes", a précisé le vice-amiral Bléjean qui a dénoncé la présence de plusieurs centaines de paramilitaires russes qui ont mené une contre-offensive massive contre la rébellion depuis plus d'un an aux côtés de l'armée nationale et qui ont été accusés notamment par l'ONU de violation des droits de l'homme.

Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2022/02/08/lefficacite-du-partenariat-entre-larmee-malienne-et-takuba-mise-en-avant-apres-lelimination-de-30-jihadistes/

L’efficacité du partenariat entre l’armée malienne et Takuba mise en avant après l’élimination de 30 jihadistes

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Quatre jours après que Danemark a décidé de retirer le détachement qu’il venait d’engager dans le groupement européen de forces spéciales « Takuba » à cause de complications diplomatiques avec Bamako, celle-ci a mené une opération en appui l’Unité légère de reconnaissance et d’intervention n°4 [ULRI 4] des forces armées maliennes [FAMa] à l’ouest d’In Délimane et à proximité de la vallée d’Eranga, dans la région dite des trois frontières.

Europe - - Opération BARKHANE - Opération de la Task force TAKUBA dans le  Liptako malien

Étant donné que, ayant eu recours au groupe paramilitaire russe Wagner, la junte malienne considère que Takuba n’est plus la bienvenue, au même titre, d’ailleurs, que la force Barkhane, l’État-major des armées a communiqué sur les résultats obtenus durant cette « mission de harcèlement » des groupes armés terroristes [GAT] qu’elle vient donc de mener aux côtés des FAMa.

Ainsi, selon un communiqué publié ce 8 février, l’ULRI 4, appuyée par le « Task group » n°1 [TG1] franco-estonien de Takuba, a commencé par engager le combat contre un FAT dans la région d’Inglalaou. Combat qui s’est soldé par la « neutralisation » de trois terroristes et la saisie de matériels. Puis, le 2 février, lors d’une reconnaissance menée au sud de la route nationale 20 [RN20], celle-ci a découvert trois plots logistiques, totalisant 2000 litres de carburant, des armes et des vivres.

« Ces opérations menées par l’ULRI n°4 et le TG1 ont provoqué l’exfiltration d’une colonne de terroristes à moto vers In Délimane, qui a été détectée, le 3 février, par un drone Reaper engagé en appui de l’opération », relate ensuite l’État-major des armées.

Cette colonne jihadiste a été visée par des frappes aériennes effectuées par des Mirage 2000 de la force Barkhane. Au moins une vingtaine de terroristes ont ainsi été mis hors de combat.

Dans le souci de mettre en avant les FAMa, l’EMA souligne que l’intervention de ces Mirage 2000 a été faite « en appui des forces maliennes et européennes déployées au sol ». Lors de la reconnaissance de la zone visée, ces dernières ont détruit un « véhicule contenant une dizaine de kilogrammes d’explosif ainsi que de l’armement et des motos ».

Enfin, le 5 février, soit au dernier jour de cette opération, l’ULRI 4 a été prise à partie alors qu’elle manoeuvrait près du village d’Imenas. « Leur riposte, appuyée par les opérateurs du TG1, a conduit à la neutralisation de deux terroristes armés sur leur moto », indique l’EMA.

Celui-ci s’est ensuite félicité du bilan de cette mission de harcèlement, laquelle a permis de « neutraliser près d’une trentaine de terroristes » et de saisir de « nombreux équipements et composants pour la fabrication d’engins explosifs improvisés ». Et de souligner qu’elle « témoigne du haut niveau de coopération, d’autonomie et de maturité de l’ULRI n°4 ainsi que de l’efficacité du partenariat de combat entre les FAMa et la TF TAKUBA ».

Cela étant, étant donné les difficultés que fera la junte malienne pour permettre les relèves au sein de Takuba et l’arrivée des renforts promis par plusieurs européens [la Norvège a d’ores et déjà renoncé à sa participation, ndlr], cette force européenne vit sans doute ses derniers jours. Du moins au Mali. Une décision sur son avenir devrait être annoncée d’ici le 15 février. Au moins aura-t-elle fait son baroud d’honneur.

Défilé du 14-Juillet: la force Takuba à l'honneur | Le HuffPost

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Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2022/02/10/un-formateur-francais-travaillant-pour-les-gardes-forestiers-beninois-a-ete-tue-lors-dune-attaque-presumee-jihadiste/

Un formateur français travaillant pour les gardes forestiers béninois a été tué lors d’une attaque présumée jihadiste

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Depuis plus de trois mois, la situation sécuritaire dans le nord du Bénin ne cesse de se dégrader, plusieurs attaques attribuées à des groupes jihadistes [qui ne les ont jamais revendiquées, ndlr] y ayant été commises.

Bénin Guide Voyage

Ainsi, le 2 décembre 2021, les forces béninoises furent visées à deux reprises par des individus armés, dans le département de l’Alibori, situé près du Burkina Faso. Puis cette attaque a été suivie par celle d’une position militaire, trois semaines plus tard, dans la même région. Puis, début janvier, l’explosion d’une mine a coûté la vie à trois soldats.

Bénin — Wikipédia

Mais l’attaque la plus meurtrière à ce jour a été menée dans le parc national du W, situé près de la frontière avec le Niger et le Burkina Faso. Selon l’organisation non gouvernementale [ONG] African Parks, qui en assure la gestion et la protection pour le compte du gouvernement béninois, une équipe de gardes forestiers est tombée dans une embuscade tendue par un groupe armé non identifié, le 8 février.

Dans un premier temps, l’ONG a avancé le bilan de six tués [dont cinq gardes et un militaire béninois] et d’une dizaine de blessés. Précisant que les Forces armées béninoises s’étaient déployées sur les lieux de l’attaque, elle a assuré qu’elle continuerait à « travailler en étroite collaboration avec le Gouvernement du Bénin et toutes les autorités locales pour assurer la sécurité de [son] personnel et des communautés locales ».

It is with deep regret that we share that on February 8th a team of rangers was ambushed in W National Park, Benin. Initial reports tragically indicate several deaths & injuries. We are working closely with the Government to intensify safety in the region https://t.co/sR5LynsE33 pic.twitter.com/FYxwWTcWr1

— African Parks (@AfricanParks) February 9, 2022

 

Ce n’est que plus tard que le corps sans vie d’un ressortissant français a été retrouvé lors des opérations de ratissage. Celui-ci avait été engagé par African Parks pour former les gardes forestiers du parc nationale du W. Son identité demeure encore inconnue. À Paris, le ministère des Affaires étrangères a fait savoir que des « vérifications » étaient en cours.

Cela étant, d’après le journaliste Jean-Marc Tanguy [Le Mamouth], ce formateur français est un ancien opérateur du 1er Régiment de Parachutistes d’Infanterie de Marine [RPIMa], où il a servi en tant qu’adjoint au chef de groupe « Contre-terrorisme et libération d’otages » [CTLO] de la compagnie SAS.

Bénin : pour Patrice Talon, « l'heure du développement a enfin sonné » –  Jeune Afrique

Le site BeninWebTV a rapporté que le président béninois, Patrice Talon, a convoqué un « Conseil des ministres extraordinaires élargi à la hiérarchie militaire » afin de définir de « nouvelles stratégies pour lutter contre la menace djihadiste qui sévit dans la sous région ».

Un rapport des Nations unies publié en juillet 2019 avait déjà prévenu que le « Parc national du W, situé à cheval sur le Bénin, le Burkina Faso et le Niger, [était] en train de devenir un nouveau bastion pour les groupes terroristes de la région, notamment l’État islamique au grand Sahara [EIGS] et le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM ou JNIM, lié à al-Qaïda] ».

En outre, des mouvements d’islamistes radicaux, comme Yan Izala [un des précurseurs de Boko Haram] attisent les tensions communautaires dans le nord du Bénin, notamment entre agriculteurs Mokolé et éleveurs Peuls, afin d’en tirer parti. Et l’on sait également que la katiba Macina, affiliée au JNIM, y est active. Ou, du moins, qu’elle cherche à établir une influence en tenant des discours identitaires et contre l’African Parks Network.

« La menace imminente d’une expansion de la Katiba Macina dans la région est susceptible d’entraîner un envol des violences entre populations locales, groupes armés et gardes forestiers appartenant aux services de l’APN », avait ainsi souligné, en juin 2021, le centre de réflexion néerlandais Clingendael.

Tout ceci corrobore l’estimation faite quelques semaines plus tôt par Bernard Émié, le Directeur général de la sécurité extérieure [DGSE], qui avait expliqué que le JNIM cherchait à étendre son influence vers le golfe de Guinée afin de « desserrer l’étau » dans lequel le groupe était pris. Et aussi pour contrôler le routes utilisées pour les trafics.

Ya Rab Yeshua.

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Complément ici

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2022/02/10/benin-22794.html

Extrait = " Parmi les tués figure un ancien militaire français de 50 ans, ancien du 1er RPIMa et du 23e BIMa, qui avait été chef du département de lutte anti braconnage au sein d'African Parks, dans le cadre d'un contrat en RCA. Il aurait été recruté en 2018 pour ce contrat au Bénin. D'abord porté disparu, il a été retrouvé mercredi.

L'opération a commencé avec une attaque contre les rangers puis une embuscade a été tendue aux renforts militaires envoyés à la rescousse. IED et RPG7 ont été utilisés par les assaillants.".

BTX

Mise à jour du 11 février 2022 =

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2022/02/11/attaques-au-benin-le-bilan-passe-a-9-morts-et-12-blesses-22799.html

le bilan passe à 9 morts et 12 blessés

 

Partie débusquer mardi des braconniers "une patrouille de gardes forestiers d'African Parks Network (APN) est tombée sur un engin explosif improvisé ainsi qu'une deuxième patrouille dans les mêmes circonstances", détaille le nouveau communiqué des autorités béninoises. Ces deux attaque ont fait "au total huit morts (un agent civil d'APN, 5 gardes forestiers ainsi que leur instructeur français, un agent des Forces Armées béninoises) et 12 blessés".

Une patrouille de reconnaissance a ensuite "subi le même sort" jeudi, "faisant une nouvelle victime civile, agent de APN, et portant ainsi le nombre d'engins explosés par mines artisanales à 3".

Paris a annoncé l'ouverture d'une enquête sur la mort d'un ressortissant français, âgé de 50 ans, parmi les victimes de cette "attaque terroriste perpétrée dans le parc W". Il s'agit d'un ancien sous-officier du 1er RPIMa, né en 1972, dont le corps a été retrouvé mercredi. Il encadrait les rangers d'African Parks.

Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2022/02/11/barkhane-des-commandos-francais-pris-a-partie-par-une-dizaine-de-jihadistes-au-burkina-faso/

Des commandos français pris à partie par une dizaine de jihadistes au Burkina Faso

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Le 14 novembre 2021, au moins 300 jihadistes affiliés au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM ou JNIM, lié à al-Qaïda] et à Ansarul Islam lancèrent une attaque contre le poste de gendarmerie d’Inata, situé dans la province du Soum, au nord du Burkina Faso. Rapidement submergés par les assaillants, les gendarmes burkinabè subirent de lourdes pertes, le bilan établi à l’issue des combats ayant fait état de 53 tués et d’au moins 20 disparus dans leurs rangs.

Burkina Faso : des djihadistes présumés font au moins 20 morts dans le nord  du pays

Cette attaque suscita une vive émotion au Burkina Faso, qui ne fut pas étrangère aux difficultés qu’éprouva un convoi de la force français Barkhane lors de sa traversée du pays pour se rendre à Gao [Mali]. Et probablement qu’elle fut également l’élément déclencheur du coup d’État fomenté par le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, qui vient par ailleurs d’être déclaré président par le Conseil constitutionnel burkinabè.

Burkina Faso : le lieutenant-colonel Damiba se déclare président

Quoi qu’il en soit, après l’affaire d’Inata, les jihadistes multiplièrent les attaques contre les forces burkinabè et les Volontaires pour les défense de la patrie [VDP], une organisation mise sur pied par Ouagadougou pour protéger, notamment, les civils. Mais pas seulement. Le 18 janvier, quatre militaires français en mission de reconnaissance à l’aéroport de Ouahigouya, furent blessés par un engin explosif improvisé [EEI ou IED].

L’attaque de Ouahigouya eut lieu alors que la force Barkhane et l’armée burkinabè menaient l’opération Laabingol, dans une région située plus à l’est et connue pour servir de refuge aux groupes armés terroristes [GAT]. Selon un bilan communiqué par l’État-major des armées [EMA], environ 60 jihadistes furent « neutralisés » durant cette action.

Mais la traque des jihadistes actifs dans cette zone n’était pas terminée pour autant. Ainsi, dans la nuit du 7 au 8 février, Barkhane a repéré un groupe d’une quinzaine de jihadistes appartenant à Ansarul Islam, à une cinquantaine de kilomètres au nord-ouest de Ouahigouya.

Burkina Faso : le spectre d'un coup d'Etat

L’EMA a décrit ce groupe comme ayant été « particulièrement actif depuis plusieurs mois », avec de « nombreuses attaques menées contre les populations civiles de la région de Ouahigouya et contre les forces partenaires, notamment par la pose d’engins explosifs improvisés sur les axes de circulation ». Et d’ajouter qu’il a été impliqué dans l’assaut contre le poste de gendarmerie d’Inata.

Après avoir repéré et identifié par différentes capacités de renseignement, ce groupe jihadiste a d’abord été visé par une frappe aérienne, effectué aux abords de son campement. Puis, avec l’appui d’un hélicoptère d’attaque, un groupe de commandos a été déposé au sol pour une reconnaissance des lieux.

Sauf que, dès le début de leur progression, les commandos français ont été pris à partie par une dizaine de jihadistes embusqués. L’EMA évoque de « violents combats », lesquels ont nécessité l’intervention de l’hélicoptère d’attaque.

À l’issue des combats, lors de la fouille du camp, les militaires français ont saisi une « quantité importante » d’armement, d’explosifs et de munitions… Et constaté la « neutralisation de dix terroristes », mais aussi les corps de quatre civils présents sur le campement, « au milieu » des jihadistes. Ceux-ci, a expliqué l’EMA, ont « perdu la vie lors des échanges de tirs ». Et d’ajouter que « conformément aux règles », ils ont été « enterrés avec toute la dignité nécessaire ».

« La force Barkhane déplore la mort de 4 civils lors de cette opération. Elle reste résolument engagée dans le combat contre les terroristes, aux côtés de ses partenaires sahéliens et de ses alliés européens, pour protéger les populations », a conclu l’EMA.

Ya Rab Yeshua.

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La force Barkhane a « neutralisé » 40 jihadistes impliqués dans des attaques au Bénin

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Les 8 et 9 février, un groupe armé, alors présumé terroriste, a mené trois attaques coordonnées dans le parc national du W, géré par le Bénin, le Burkina Faso et le Niger. Selon les explications données par l’organisation non gouvernementale [ONG] African Parks Network, une patrouille de gardes forestiers partie en reconnaissance pour débusquer des braconniers a été visée par un engin explosif improvisé [EEI ou IED]. Puis, une autre équipe a subi un sort identique, de même que, le lendemain, un détachement des forces béninoises.

................/................Pour rappel, l’instructeur évoqué dans le texte était un ancien sous-officier du 1er Régiment de Parachutistes d’Infanterie de Marine [RPIMa], âgé de 50 ans. Cela a motivé l’ouverture une enquête par le Parquet national antiterroriste [PNAT] pour « assassinat en relation avec une entreprise terroriste ». Les investigations ont été confiées à la Direction générale de la sécurité intérieure [DGSI].

Cela étant, quelques heures après ces trois attaques, la force française Barkhane a été sollicitée par les autorités béninoises et burkinabè afin de localiser leurs auteurs. Des capacités aériennes de renseignement ont ainsi été mobilisées, a indiqué, ce 12 février, l’État-major des armées [EMA].

C’est ainsi que, le 10 février, le groupe suspect a été repéré alors qu’il se trouvait encore près de la zone où les attaques venaient de se produire. Puis, s’étant déplacé au Burkina Faso, et « en accord et en coordination permanente avec les autorités burkinabè », souligne l’EMA, un drone MQ-9 Reaper a procédé à une frappe contre une première colonne terroristes, neutralisant ainsi une dizaine de jihadistes [ainsi que cinq motos].

Puis, peu après, une patrouille de Mirage 2000 a été engagée pour effectuer trois autres frappes contre des « regroupements terroristes à proximité » du lieu où la première avait été réalisée par le MQ-9 Reaper. « Au cours de cette action, plus d’une trentaine de terroristes ont été neutralisés, un pick-up et plus d’une dizaine de motos ont été détruits », a indiqué l’EMA.

Il est probable que le groupe terroriste mis hors de combat par Barkhane appartienne au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM, lié à al-Qaïda], et plus précisément à la katiba Macina, active dans le parc national du W.

Burkina : l'armée française tue 40 jihadistes impliqués dans les attaques  au Bénin qui ont fait neuf morts - Opera News

Ces frappes aériennes ont été effectués deux jours après une opération menée par Barkhane dans le nord du Burkina Faso. Opération au cours de laquelle une dizaine de jihadistes du groupe Ansarul Islam ont été neutralisés, après de « violents combats » ayant impliqué des commandos français.

Ya Rab Yeshua.

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M. Le Drian laisse entendre que la fin de la présence militaire française au Mali est proche

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Il était à la manoeuvre en tant que ministre de la Défense au moment du lancement de l’opération Barkhane, qui prit le relais de Serval, en août 2014. Désormais chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian a laissé entendre que la fin de celle-ci est désormais proche, alors qu’il était l’un des invités de l’émission « C à vous », de France5, le 14 février.

Une fin rendue inéluctable au regard de l’évolution politique du Mali depuis août 2020.

Au Mali, « on a un double problème. On a d’abord un problème politique. Les autorités du Mali, aujourd’hui, c’est une junte de colonels. Cinq colonels qui ont pris le pouvoir il y a deux ans et qui disent : ‘il faut qu’on le garde encore pendant cinq ans’. Et c’est avec […] une junte de ce type qu’il faudrait qu’on travaille », alors qu’ils « dénient tout processus démocratique au sein de ce pays », a commencé par expliquer M. Le Drian.

Et de souligner que la junte a été « condamnée » par ses « voisins », en particulier ceux de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest [Cédéao], laquelle a imposé des sanctions sévères à Bamako [avec le soutien, par ailleurs, de la France]. « C’est la junte qui s’isole, c’est la junte qui perd, c’est la junte qui faillit et qui devra assumer la suite », a martelé le chef du Quai d’Orsay, dont des propos antérieurs avaient en partie motivé l’expulsion de l’ambassadeur de France au Mali par les autorités maliennes dites de transition, en janvier dernier.

L’autre problème évoqué par M. Le Drian est d’ordre militaire, la force Barkhane n’ayant visiblement plus tout la latitude nécessaire pour combattre les groupes armés terroriste [GAT], qui est sa raison d’être.

« Progressivement, on met des entraves à notre capacité opérationnelle, on renvoie des Européens avec lesquels il y avait des accords dûment écrits [en l’occurrence, le contingent danois qui avait été engagé dans la force européenne Takuba, ndlr], on demande de modifier le traité qui nous unit au Mali pour assurer notre fonctionnement militaire. Et puis, en plus, [le groupe paramilitaire] Wagner arrive [avec] maintenant un millier de mercenaires russes, qui ont pour objectif affiché de protéger la junte et qui se sont payer, comme de bons mercenaires », a détaillé le ministre.

Aussi, a-t-il poursuivi, « dans ces conditions là, il est difficile de continuer […]. Et donc le président de la République a souhaité que l’on se réorganise » pour continuer le « combat contre le terrorisme ».

Sur ce point, M. Macron avait déjà annoncé une évolution du dispositif militaire français au Sahel, avec le retrait de trois bases situées dans le nord du Mali [celles de Tombouctou, Kidal et Tessalit, ndlr]. Ce qui a d’ailleurs servi de prétexte aux autorités maliennes pour se tourner vers la Russie et solliciter les services de Wagner.

« Donc, si les conditions ne sont plus réunies, ce qui est manifestement le cas, pour qu’on puisse être en mesure d’agir au Mali, on continuera de combattre le terrorisme à côté, avec les pays du Sahel qui sont, eux, tout à fait demandeurs », a insisté M. Le Drian.

Quoi qu’il en soit, l’annonce de la fin de la présence militaire française au Mali [ainsi que celle de la force européenne Takuba] serait imminente, probablement pour prendre de court la junte malienne, qui a déjà fait savoir qu’elle n’hésitera pas à demander le retrait des forces françaises si elle le juge nécessaire.

Selon Reuters, qui cite trois sources diplomatiques, le retrait français du Mali pourrait être annoncé d’ici la fin de cette semaine. L’agence de presse a également évoqué l’existence d’un document qui, envoyé aux pays impliqués au Mali, précise que « la France et ses partenaires de la Force Takuba étaient convenus de coordonner le retrait de leurs ressources militaires du territoire malien ».

À noter que le Premier ministre, Jean Castex, a promis un débat sur la base de l’article 50-1 de la Constitution. En attendant qu’il ait lieu, le Sénat a auditionné la ministre des Armées, Florence Parly et en fera de même avec M. Le Drian, le 16 février.

Photo : EMA

Ya Rab Yeshua.

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La France au Mali: après la rupture politique, le désengagement stratégique (actualisé)

La France au Mali: après la rupture politique, le désengagement stratégique  (actualisé) : Lignes de défense

Au Mali, indiscutablement, la France a finalement atteint ce "moment délicat où il faudra admettre ce qui suffit et se retirer", comme l'écrivait Michel Goya dès 2013. Et comme l'avait déjà laissé entendre le chef de l'Etat français à deux reprises.

1er épisode: Emmanuel Macron avait annoncé en novembre 2019 qu'il serait appelé prochainement à "repréciser le rôle de Barkhane", la force française au Sahel, et à "confirmer et conforter l'engagement" dans la région. Voir mon post d'alors.

2e épisode: le 10 juin 2021, il avait déclaré que "à l'issue de consultations (..) nous amorcerons une transformation profonde de notre présence militaire au Sahel", et même annoncé lors d'une conférence de presse la "fin de l'opération Barkhane en tant qu'opération extérieure". Voir mon post du 10 juin.

Cette transformation s'était concrétisée par le retrait des forces françaises des emprises de Tessalit, Kidal et Tombouctou, et par l'annonce d'une réduction des effectifs qui devraient se situer sous la barre des 3 000 militaires à l'été 2023.

Troisième épisode: Pêle-mêle, la dégradation des relations entre Paris et Bamako, l'expulsion de notre ambassadeur, l'intrusion des Russes (quel que soit leur statut) et une situation sécuritaire toujours précaire font que le fameux retrait du Mali va s'accélérer.

Emmanuel Macron va l'annoncer à l'occasion du sommet réunissant les dirigeants de l'Union européenne et de l'Union africaine qui se tiendra les 17 et 18 février, après une réunion nocturne ce 16 février avec les pays partenaires. En tout cas, à défaut de coup de grâce, le chef de l'Etat sonnera le glas à la fois de l'opération Barkhane et de la Task Force Takuba que le nouveau régime malien ne cesse de critiquer et d'accuser de visées néocolonialistes. 

Ces départs ne font pas les affaires de tout le monde.

Ainsi à Bamako, dans les couloirs onusiens, l'effroi a succédé à la perplexité. La mission des Casques bleus effectivement ne va pas s'en trouver facilitée si la France retire son dispositif. En outre, la force onusienne risque de devenir le nouveau bouc-émissaire des Maliens en quête de responsables à tous leurs malheurs. 

Dans les popotes tricolores, les motifs de questionnement, d'inquiétude et de contrariété ne vont pas manquer. Et puisqu'il faut tout planifier, même le pire et l'inimaginable, on devine bien que le temps des ulcères est arrivé. Effectivement, les question sont nombreuses mais il n'est pas certain que le Président y réponde dès cette semaine. 

En voici trois avec des éléments de réponse.

Quitter le Mali, est-ce y cesser toutes les opérations?
A priori, non, car la France a encore un rôle à jouer dans le cadre de la lutte antiterroriste. "Le combat contre le terrorisme se poursuivra au Sahel, avec l'accord des autres pays de la région et en soutien des pays du golfe de Guinée", a récemment assuré le ministre des Affaires étrangères français Jean-Yves Le Drian.
Mais la dimension "partenariat de combat" et l'accompagnement de nos alliés maliens dans leurs opérations de lutte contre le terrorisme ne sera pas possible sans une présence effective. Idem pour la formation au profit des FAMA, à moins qu'elle ne soit délocalisée et se poursuive dans un pays limitrophe.

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En revanche, les opérations de combat pourraient y continuer en se limitant à des opérations aériennes: ISR, soutien et ravitaillement et frappes air-sol (au moins 75% des pertes des GAT sont provoquées par ce type de frappes françaises). Les opérations de réassurance pourraient également se poursuivre puisque majoritairement effectuées par des aéronefs.

Relocaliser, pourquoi pas, mais où?
Le futur/éventuel dispositif français au Sahel va devoir trouver un (des?) nouveau(x) centre(s) de gravité.
La Mauritanie ? Trop lointaine; même la ville de Nema (sud-est) avec sa piste moderne et ses garnisons frontalières est largement excentrée du périmètre le plus disputé (la zone des Trois frontières). Idem pour le Tchad qu'une partie des moyens français a d'ailleurs quitté. Reste le Burkina Faso mais les récents déboires d'un convoi français ont témoigné d'une animosité populaire à ne pas négliger. 
Et le Niger ? Nos alliés US y sont bien implantés (à Niamey et Agadez en particulier) et leur contribution à la lutte contre les GAT est essentielle. La France aussi y est présente avec une base à Niamey et un GTD qui "nomadise" au sud de la frontière malienne.
Florence Parly s'est rendue à Niamey il y a une dizaine de jours. Là aussi la fronde antifrançaise gronde, encore marginale mais suffisamment inquiétante pour nécessiter des négociations avec le pouvoir sur deux points: l'installation d'unités françaises et alliées (Takuba créé pour "diviser le Mali" selon le Premier ministre malien) et le transit routier des convois qui quitteront les dernières bases françaises de Mali (Gao, Gossi, Ménaka) vers la mer pour un retour vers la métropole.
Et si rien ne va plus au Sahel, peut-être faudra-t-il imaginer un dispositif triangulaire N'Djamena/Dakar/Abidjan, avec des points d'appui et des moyens de soutien des armées régionales?

Comment quitter le théâtre avec armes et bagages?
Quitter le Mali et rester au Sahel impliquera malgré tout une autre hyper-opération logistique qui verra le rapatriement vers la métropole du matériel devenu redondant ou obsolète. Certes, comme le précise l'EMA, un pont aérien massif (d'où des affrétements tout aussi massifs) permettrait de faire sortir du théâtre un certain volume d'équipement. Mais on ne fera pas l'économie d'un transit maritime.

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Pour le retrait des bases du nord du Mali et l'envoi du matériel vers le hub de Gao avant son retour en France, trois ports étaient disponibles: Abidjan, Cotonou et éventuellement Douala.

Ces trois ports sont toujours disponibles. Mais, le futur désengagement stratégique ne sera pas facilité par l'animosité populaire au Sahel, le trajet via le Burkina Faso en particulier risquant d'être mouvementé. D'où l'hypothèse d'un transit via le Niger puis le Bénin vers le port de Cotonou (1474 km) avec un franchissement du fleuve Niger à Malanville.

Patience, planification et persévérance sont désormais de mise.

Dans l'immédiat ce ne sont pas les votes des parlementaires et des sénateurs français (des 22 et 23 février) sur Barkhane qui méritent de l'impatience mais bien l'annonce du président français qui confirmera la fin de Barkhane mais sans détailler la future discrète empreinte tricolore en Afrique de l'Ouest. L'heure vient à la basse visibilité. Et elle sonnera très bientôt.

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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2022/02/16/emmanuel-macron-precisera-jeudi-matin-le-sort-des-troupes-fr-22813.html

Emmanuel Macron précisera jeudi 17 février matin le sort des troupes françaises au Mali

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Emmanuel Macron tiendra jeudi matin à l'Elysée une conférence de presse pour "rendre compte de ses échanges" avec la vingtaine de dirigeants européens et africains qu'il a invités mercredi soir pour discuter de l'avenir de leur présence militaire au Sahel et notamment au Mali. La présidence française n'a pas précisé si d'autres dirigeants participeraient à cette conférence de presse. 

Le président français a invité ses partenaires avant une annonce attendue d'un retrait militaire des forces françaises et européennes du Mali, où la France a encore environ 2 400 hommes (sur les quelques 4800 encore au Sahel) dans le cadre de l'opération Barkhane. La réunion devrait entériner le retrait des troupes françaises et européennes du Mali et un redéploiement régional pour poursuivre la lutte antiterroriste au Sahel.

Les dirigeant du Niger, du Tchad et de la Mauritanie, ainsi que ceux des pays d'Afrique de l'Ouest (Côte d'Ivoire, Ghana, Togo et Bénin), confrontés à une menace terroriste grandissante, participeront.

Grands absents de la réunion, le principal intéressé malien, suspendu des instances de l'Union africaine (UA) tout comme le Burkina Faso, pour cause de coups d'Etat.

Côté européen, les présidents du Conseil européen Charles Michel et de la Commission Ursula Von der Leyen, le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, ainsi que les dirigeants des pays participant ou soutenant les différentes opérations sur le terrain comme Takuba (forces spéciales), EUTM (formation militaire) ou la mission de l'ONU Minusma seront présents.

Ya Rab Yeshua.

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Voyons voir maintenant le Mali devenir riche, ultra puissant, moderne, au développement grandissant et économiquement fort, dépassant même les USA, la Chine, l'Europe, l'état dans lequel ils étaient déjà en 2013 avant l'intervention de la France au Mali, aux ordres du gouvernement malien, et que la France a détruit....
Oh, wait......

  • Haha 1

"La guerre n'est rien d'autre que la continuation de la politique par d'autres moyens."

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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2022/02/17/la-france-au-mali-22815.html

La France et ses partenaires annoncent leur retrait militaire du Mali

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La France et ses partenaires ont décidé de quitter le Mali. Le président Macron vient de l'annoncer lors d'une conférence de presse conjointe avec des présidents africains et des représentants européens dont Charles Michel qui a dénoncé le "venin du terrorisme".

Avant la conférence de presse, une déclaration conjointe signée par 25 pays et organisations partenaires a annoncé que "en raison des multiples obstructions des autorités de transition maliennes, le Canada et les états Européens opérant aux côtés de l'opération (française) Barkhane et au sein de la Task Force Takuba estiment que les conditions ne sont plus réunies pour poursuivre efficacement leur engagement militaire actuel dans la lutte contre le terrorisme au Mali et ont donc décidé d'entamer le retrait coordonné du territoire malien de leurs moyens militaires respectifs dédiés à ces opérations."
"En raison des multiples obstructions des autorités de transition maliennes, le Canada et les Etats européens opérant aux côtés de l'opération Barkhane et au sein de la Task Force Takuba estiment que les conditions politiques, opérationnelles et juridiques ne sont plus réunies pour poursuivre efficacement leur engagement militaire actuel dans la lutte contre le terrorisme au Mali et ont donc décidé d'entamer le retrait coordonné du territoire malien de leurs moyens militaires respectifs dédiés à ces opérations", est-il aussi écrit dans cette déclaration.


Paris et ses partenaires souhaitent toutefois "rester engagés dans la région" sahélienne et "étendre leur soutien aux pays voisins du Golfe de Guinée et d'Afrique de l'Ouest" pour contenir la menace jihadiste. Les "paramètres" de cette réorganisation seront arrêtés "d'ici juin 2022".

Lors de la conférence de presse, Emmanuel Macron, qui "récuse complètement" la notion d'échec français au Mali, a précisé que l'action de la France et de ses partenaires va désormais s'orienter dans quatre directions:
- impliquer les pays du golfe de Guinée dans la lutte contre le terrorisme, ce dont se sont félicités les responsables ouest-africains présents
- mettre les populations civiles au coeur de la stratégie
- faire évoluer les modalités de la présence militaire  et accélérer la transformation en réduisant l'empreinte
- cesser d'être impliqués aux côtés d'autorités ("la junte" du Mali qui fait "appel à des mercenaires") qui ne le souhaitent pas. 

C'est pourquoi la France (dont le Président a rappelé le "rôle fédérateur" et qui reste prête à jouer le rôle de nation-cadre) et ses alliés européens vont quitter les emprises maliennes de Gossi, Gao et Ménaka, en relation avec les forces maliennes et la Minusma ("Durant cette période, nous maintiendrons nos missions de soutien au profit de la Minusma", a précisé le chef de l'Etat lors d'une conférence de presse).

Les convois routiers de BSS, un outil stratégique essentiel mais vulnérable  : Lignes de défense

Des forces de Takuba seront repositionnées dans le nord du Niger. Le Président, en revanche, n'a rien précisé en ce qui concerne la sortie des forces françaises puis le futur dispositif de Barkhane (l'EMA pourrait le préciser ce matin, lors d'un point presse). Le retrait français et européen vers le Niger et la sous-région du golfe de Guinée pourrait prendre 4 à 6 mois (d'ici juin). L'avenir de l'EUTM n'a pas été détaillé non plus.

Cécile Duflot, directrice d’Oxfam France, a très vite réagi :
"Cette décision est un terrible aveu d’échec de la politique menée par la France au Sahel depuis près de dix ans. Barkhane se retire sans que les raisons qui l’ont amenées au Sahel n’aient été véritablement réglées : l’insécurité n’a fait que progresser, l’instabilité politique n’a fait que s’aggraver et le rejet de la politique française dans la région est massif. A l’heure actuelle 2,1 millions de personnes ont fui les violences et 13 millions de Sahélien.n.e.s ont besoin d’aide humanitaire."


"Comment expliquer une telle situation, autant de vies perdues de soldats des différentes armées engagées dans ce conflit, malgré les milliards dépensés ?

Nous sommes nombreux depuis des années à appeler à une réorientation des stratégies dans la région, alertant sur l’impossibilité pour les structures militaires seules de répondre aux causes profondes des conflits sahéliens qui sont avant tout liés à des enjeux de gouvernance, d’inégalités marquées et de défiance profonde des populations face à leurs autorités. Notre pays, s’il a sincèrement voulu aider le Sahel, a aussi pêché par manque d’humilité et une approche ressentie à travers la région comme paternaliste et souvent incohérente, refusant souvent d’entendre les sociétés civiles de ces pays".


"Il est désormais urgent de tirer les leçons de cet échec. Nous le devons aussi à la mémoire des 58 militaires morts depuis 2013 au Mali et dans les autres pays de la région. Il est temps d'avoir un débat sur notre politique au Sahel, débat qui a d’ailleurs cruellement manqué ces dernières années. Seul le lancement de l’opération Serval en 2013 a fait l’objet d’un vote. Cela fait donc 9 ans que le Parlement ne s’est pas prononcé sur notre intervention militaire au Sahel. Nous appelons à une remise à plat urgente et à ce que la prochaine présidente de la République ou le prochain président de la République s’engage à mener dès les premiers mois de son mandat une consultation inclusive avec le Parlement, les acteurs des diasporas sahéliennes en France, le monde de la recherche et les sociétés civiles du Sahel et de notre pays. Au risque sinon de répéter encore et toujours les mêmes erreurs. "

Ya Rab Yeshua.

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Le général Burkhard répond à ceux tentés de critiquer le bilan de l’opération Barkhane

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La France s’apprête donc à mettre un terme à neuf ans de présence militaire au Mali, comme l’a officiellement annoncé le président Macron, ce 17 février. Pour autant, le combat contre les groupes terroristes qui sévissent au Sahel n’est pas terminé. Aussi, les forces françaises ne se retireront pas de la région… étant donné que leur posture sera revue afin de mieux prendre en compte l’évolution de la menace jihadiste – qui s’étend désormais vers les pays du golfe de Guinée.

Finalement, l’évolution de la situation politique à Bamako, où une junte militaire a pris le pouvoir à la faveur d’un double coup d’État, a probablement précipité les choses, dans la mesure où une réorganisation des forces françaises au Sahel avait déjà été annoncée en juin 2021.

La fin de Barkhane étant actée, l’heure est [presque] au bilan.

Et l’on peut craindre de voir certains se livrer à des raccourcis faciles et à des comparaisons qui n’ont pas lieu d’être, parlant de « défaite », voire de « désastre ». D’où l’ordre du jour publié par ce 17 février par le général Thierry Burkhard, le chef d’état-major des armées [CEMA].

« Le sacrifice de nos camarades, morts dans l’exécution de la mission, n’a pas été inutile, nos efforts n’ont pas été vains. Durant ces neuf années, les armées françaises ont rempli les missions qui leur ont été confiées. Le Mali ne s’est pas effondré, il n’est pas devenu un sanctuaire du terrorisme international », a tenu à souligner le CEMA. Et cela, avec des moyens limités – 5000 militaires – au regard de l’immensité de la zone des opérations.

« Nous avons combattu en première ligne al-Qaïda, Daesh et leurs affidés, ne laissant aucun répit aux groupes armés terroristes. Depuis les airs et au sol, nous avons frappé les zones refuges, neutralisé de nombreux chefs et démantelé des réseaux, patrouillant sans relâche dans des conditions souvent extrêmes et parmi les populations les plus exposées à la menace », a rappelé le général Burkhard, sans oublier aussi les efforts consentis pour « reconstruire et consolider » les forces armées maliennes [FAMa].

En outre, a continué le CEMA, avec les forces armées partenaires et Takuba, Barkhane a aussi empêché l’État islamique au grand Sahara [EIGS] de « constituer un califat territorial » dans la région dite des trois frontières. « Califat » qui « aurait menacé tout le Sahel », a-t-il relevé. Et cette action, conduite à partir de janvier 2020, soit après le sommet de Pau, a mis un terme, du moins pour un temps, aux attaques de grande ampleur contre les forces locales.

Au delà de l’aspect militaire, le général Burkhard n’a pas manqué d’avoir un mot sur les actions de Barkhane au profit des populations civiles, permettant à celles-ci de « bénéficier de l’aide au développement ».

Quoi qu’il en soit, a poursuivi le CEMA, si les forces françaises se retirent du Mali, c’est parce que les conditions pour qu’elles puissent agir sans entrave ne sont plus réunies, la junte au pouvoir ayant d’autres vues… D’où cette réorganisation du dispositif militaire français au Sahel, que certains seraient tentés d’assimiler à un « échec ».

« Avec cette réarticulation, les critiques ne manqueront pas, les remises en cause non plus. Certains voudront certainement dresser un parallèle avec le retrait américain d’Afghanistan […], parleront de défaite, de déroute même. Rien ne serait plus inexact », a prévenu le général Burkhard. Et pour cause. « Nous ne quittons pas le Mali sous la pression des groupes armés terroristes et nos capacités militaires comme notre détermination à combattre le terrorisme dans la région sont intacts », a-t-il soutenu.

« Soyons fiers de tout ce que nous avons accompli, dans des conditions toujours difficiles et exigeantes. Nous n’avons jamais failli et nous n’avons jamais renoncé face aux groupes armés terroristes », a insisté le général Burkhard, qui a terminé son ordre du jour par la mention manuscrite : « Le combat continue, en avant! »

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2022/02/18/barkhane-en-chiffres-22822.html

Les opérations Serval et Barkhane en quelques chiffres

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D'après Florence Parly, sur France Info ce matin, 125 000 militaires français ont servi au Sahel entre 2013 et 2022. 

59 y sont morts (voir l'infographie ci-dessus), dont 53 sont morts pour la France.

L'engagement français, c'est aussi un effort logistique massif. Ainsi, selon l'EMA, sur une année, Barkhane, c'est:
- 15 000 militaires (hommes et femmes) qui sont affectés à ce théâtre chaque année en fonction des relèves d'où le besoin d'une centaine de vols entre le Sahel et la France,
- 15 millions de litres d'eau,
- 116 tonnes de pain,
- 5 rotations entre la métropole et les ports africains d'Abidjan, de Cotonou et de Douala de porte-conteneurs ou de rouliers pour acheminer ou rapatrier véhicules et matériels,
- 6550 heures de vols tactiques (avions de transport tactique et hélicoptères),
- 2 000 000 de kilomètres parcourus par les convois de ravitaillement qui relient les emprises tenues par la force française,
- 98 000 m3 de carburant.

C'est aussi une zone de 4200 km d'est en ouest et de 1600 km du nord au sud.

Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2022/02/18/la-junte-malienne-demande-le-retrait-sans-delai-de-la-force-francaise-barkhane/

La junte malienne demande le retrait « sans délai » de la force française Barkhane

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À peine vingt-quatre heures après que le président Macron a annoncé officiellement le retrait des troupes françaises du Mali en raison du contexte politique à Bamako et des entraves à son action, le colonel Abdoulaye Maïga, porte-parole du gouvernement malien dit de « transition », a donné dans la surenchère, ce 18 février.

Ainsi, il a demandé à Paris de « retirer sans délai » des forces du Mali, qualifiant le désengagement annoncé par le président français de « violation flagrante » des accords passés entre la France et son pays.

« Au regard de ces manquements répétés [aux] accords de défense, le gouvernement invite les autorités françaises à retirer, sans délai, les forces Barkhane et Takuba du territoire national, sous la supervision des autorités maliennes », a en effet déclaré le colonel Maïga.

MALI: Monsieur MAIGA ABDOULAYE, Docteur Lieutenant-Colonel de Gendarmerie -

L’accord de défense auquel le porte-parole malien fait référence a été signé en juillet 2014. Accord que Bamako a dit avoir l’intention de revoir… Dans les grandes lignes, ce texte précise les modalités de la présence militaire française au Mali. Renouvelable tous les cinq ans par tacite reconduction, il prévoit une clause stipulant que « chaque partie » peut le « dénoncer par le biais d’une notification écrite »… et que cette « notification prend effet six mois après réception de la notification par l’autre partie ».

Quoi qu’il en soit, il est impossible pour la force Barkhane et le groupement européen de forces spéciales Takuba de quitter le Mali immédiatement. D’ailleurs, devant être pensée comme une manœuvre militaire à part entière, une telle opération de retrait prend du temps. Et elle suppose le déploiement de capacités logistiques, sanitaires et de protection. Aussi, selon le président Macron, le désengagement du Mali devrait prendre entre quatre à six mois. C’est ce qu’il rappelé au colonel Maïga.

La décision de « réarticuler » le dispositif militaire français au Sahel « s’appliquera en bon ordre pour que nous continuions d’assurer la sécurité de la MINUSMA [Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali, ndlr] et la sécurité de nos forces armées déployées aujourd’hui au Mali, sécurité avec laquelle je ne transigerai pas une seule seconde », a ainsi riposté le président français.

Ya Rab Yeshua.

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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2022/02/21/quitter-le-mali-niamey-le-nouveau-hub-de-la-logistique-franc-22827.html

Quitter le Mali: Niamey, le nouveau hub de la logistique française?

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Quitter Tessalit, Kidal et Niamey en transférant 500 hommes et autant de conteneurs, n'aura donc été qu'une répétition. Désormais, il va falloir quitter Gossi, Ménaka et Gao, la grande base française du Mali. 2 400 soldats français sont concernés. 

Quitter des emprises, ça signifie en particulier:
- vider les stocks de carburant,
- rendre des sites dépollués (voir mon post sur ce sujet),
- régler les éventuels contentieux juridiques,
- résilier les contrats avec les fournisseurs et personnels locaux,
- se coordonner avec les autorités maliennes pour un transfert,
- trier les matériels et les coliser,
- affecter une destination à des équipements (dons, destruction, ventilation en Afrique ou rapatriement en métropole),
- réparer des véhicules, en préparer d'autres en vue du transfert terrestre,
- planifier le transit soit terrestre (puis maritime) ou aérien,
- assurer la sécurité de toutes ces opérations,
- effectuer le transit via un hub (en 2021, c'était Gao où une plateforme avait été construite. Voir photo ci-dessous).

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Une fois Gao en phase d'évacuation avancée, c'est très certainement Niamey (Niger) où la France dispose d'une base et d'un accès à un aéroport sont déjà accueillis drones Reaper, chasseurs, ravitailleurs, avions de transport tactique... Voir photo ci-dessous) qui pourrait devenir le nœud logistique de l'opération. Y serait centralisé tout l'équipement exfiltré du Mali. Un équipement de nouveau à trier, coliser et expédier éventuellement, par voie terrestre ou aérienne.

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De Niamey à la mer, les options ne sont pas si nombreuses, surtout si doivent se reproduire les mésaventures d'un convoi tricolore en provenance d'Abidjan et en route vers Gao. De Niamey, une des options est de descendre plein sud vers le Bénin et d'utiliser le port de Cotonou. 

Le retrait français du Mali, un chantier logistique titanesque | TV5MONDE  Afrique

Deux points à considérer:
- Le Parlement du Niger va voter sur le déploiement de Barkhane et de Takuba sur son territoire, comme l'a annoncé le ministre Massoudou, le chef de la diplomatie du Niger (voir l'entretien donné à RFI). Un vote prévu pour mars. 
- En attendant le lancement de l'opération de repli hors du Mali, les responsables militaires français vont scruter le ciel: la météo risque bien de ne pas être de leur côté puisque la saison de pluies à partir de mai/juin compliquera l'équation, a déjà prévenu l'EMA.

Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2022/02/22/quatre-militaires-francais-de-lescorte-du-chef-detat-major-de-la-minusca-ont-ete-arretes-a-laeroport-de-bangui/

Quatre militaires français de l’escorte du chef d’état-major de la MINUSCA ont été arrêtés à l’aéroport de Bangui

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En mai 2021, l’interpellation de Rémy Quignolot, un ancien militaire français, fut mise en scène par les autorités centrafricaines, qui l’accablèrent de charges, allant de l’atteinte la sûreté de l’État au terrorisme en passant par l’espionnage et la de détention d’armes de guerre. « Nous déplorons l’instrumentalisation manifeste de cette arrestation et relevons que les informations personnelles de cette personne ont été immédiatement rendues publiques par le biais de réseaux de désinformation liés à la promotion d’intérêts bien identifiés qui sont habitués à viser la présence et l’action de la France en République centrafricaine », déplora alors le Quai d’Orsay.

Au moment des faits, un groupe d’experts des Nations unies venait de dénoncer les actions du groupe paramilitaire russe Wagner, alors devenu incontournable dans le pays, avec la bénédiction des autorités centrafricaines. Dans le même temps, une campagne de dénigrement de la France battait son plein, pour le grand profit de la Russie.

« Leur système de désinformation est très bien fait. Il alimente le recours aux mercenaires russes en Afrique. Le meilleur exemple en est donné par la République centrafricaine, où ce discours anti-Français a permis de légitimer une présence de mercenaires prédateurs russes au sommet de l’État avec un président Touadéra qui est aujourd’hui l’otage du groupe Wagner », résuma le président Macron, dans un entretien publié par le Journal du Dimanche, le 30 mai 2021.

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En attendant, cela fera bientôt un an que Rémy Quignolot est prisonnier à Bangui.

Centrafrique : un Français arrêté et accusé de "complot" et "espionnage"

Qu’en sera-t-il des quatre militaires français qui ont été arrêtés à l’aéroport de Bangui, le 21 février, alors qu’ils escortaient le général [français] Stéphane Marchenoir, le chef d’état-major de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique [MINUSCA]?

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« L’équipe de protection rapprochée du général Marchenoir, chef d’état-major de la Force de la MINUSCA, composée de quatre militaires français, a été arrêtée cet après-midi à l’aéroport de Bangui », a en effet confirmé l’ambassade de France en Centrafrique, via un communiqué diffusé dans la soirée du 21 février.

Et d’expliquer que « ces quatre officiers de sécurité escortaient le chef d’état-major de la MINUSCA » pour embarquer à bord d’un vol d’Air France « avec leur équipement professionnel ».

-Communiqué-
L'équipe de protection rapprochée du général Marchenoir, chef d'état-major de la Force de la Minusca, composée de quatre militaires français, a été arrêtée cet après-midi à l'aéroport de Bangui. Ces 4 officiers de sécurité escortaient le Chef d'état-major de la ⤵️

— La France à Bangui (@FranceBangui) February 21, 2022

 

Et, comme ce fut le cas pour Rémy Quignolot, leur arrestation a été instrumentalisée via les réseaux sociaux, certains comptes non sans influence ayant accusé ces militaires français d’avoir voulu « assassiner » le président centrafricain Faustin Archange Touadéra, l’avion de celui-ci devant atterrir à Bangui peu avant le départ du vol d’Air France.

« Sans raisons particulières, ils ont été arrêtés par la gendarmerie centrafricaine alors qu’ils se trouvaient près de l’aéroport et des accusations relatives à une tentative d’attentat ont été portées via les réseaux sociaux », a expliqué une source militaire française à l’AFP.

En tout cas, l’ambassade a dit « regretter vivement cet incident » et « condamner son instrumentalisation immédiate sur certains réseaux malveillants et la désinformation grossière à laquelle elle donne lieu ».

« La MINUSCA regrette cet incident et condamne vivement son instrumentalisation sur les réseaux sociaux, dans une tentative de manipulation de l’opinion publique. Elle rejette catégoriquement les accusations d’atteinte à la sureté de l’État. Dans le cadre de leur dialogue permanent, le leadership de la MINUSCA est en contact avec les plus hautes autorités centrafricaines pour trouver une issue dans les meilleurs délais », a commenté la mission de l’ONU, via un communiqué.

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Cet incident est survenu alors qu’un rapport du secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, évoqué par RFI, met de nouveau en cause le groupe Wagner ainsi que le recrutement d’anciens membres des milices anti-balaka par les Forces armées centrafricaines [FACa], sur lesquelles les mercenaires russes ont la mainmise, ainsi que le ciblage des communautés peules et musulmanes.

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En outre, Yao Agbetse, l’expert indépendant des Nations unies sur la situation des droits de l’homme en République centrafricaine a récemment dénoncé l’interdiction faite aux enquêteurs de se rendre dans les zones minières où ont lieu les combats les plus violents. « Si on est empêchés d’accéder à des lieux où des violations auraient été commises, cela peut laisser supposer que les entités qui procèdent ainsi ne veulent pas la manifestation de la vérité et cela est inacceptable », a-t-il fait valoir.

Ya Rab Yeshua.

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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2022/02/24/centrafrique-liberation-des-quatre-militaires-de-l-armee-fra-22841.html

Libération des quatre soldats de l'armée française arrêtés lundi

 

Les quatre soldats de l'armée française opérant sous la bannière de l'ONU arrêtés il y a trois jours en Centrafrique et accusés sur les réseaux sociaux d'avoir voulu "assassiner" le chef de l'Etat ont été "libérés", a annoncé jeudi l'ONU.

"Les quatre membres du personnel de la Minusca (la mission de l'ONU en Centrafrique, ndlr) arrêtés (...) à l'aéroport de Bangui viennent d'être libérés", a annoncé sur Twitter le chef de la Minusca Mankeur Ndiaye. L'information a été confirmée par l'ambassade de France à Bangui, sur Twitter, sans plus de détails

90 meilleures idées sur La légion étrangère | la légion étrangère, armée  française, armée de terre

Les quatre soldats de la Légion étrangère, de nationalités française, roumaine, italienne et bulgare, avaient été appréhendés par les forces de sécurité, en treillis, lourdement armés et munis de leurs badges de la Minusca, à bord d'un véhicule blindé lundi devant l'aéroport de Bangui.

L'ambassade de France et l'ONU avaient immédiatement indiqué qu'ils étaient membres de la sécurité rapprochée du chef d'état-major de la force de maintien de la paix de la Minusca, le général Stéphane Marchenoir, qu'ils venaient de déposer avant de prendre un avion pour Paris.

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Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2022/02/26/pour-le-general-burkhard-les-mercenaires-russes-de-wagner-tenteront-de-compliquer-le-retrait-francais-du-mali/

Pour le général Burkhard, les mercenaires russes de Wagner tenteront de compliquer le retrait français du Mali

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Le 17 février, le président Macron a officialisé le retrait du Mali de la force Barkhane et du groupement européen de forces spéciales Takuba. Et désormais, il est question de « réarticuler » le dispositif militaire français en Sahel en s’appuyant notamment sur le Niger. Ce désengagement devrait prendre entre quatre et six mois.

Cette décision était attendue, en raison des tensions entre Paris et la junte au pouvoir à Bamako, laquelle a fait appel au groupe paramilitaire Wagner [proche du Kremlin]. Pour autant, lors d’un débat sur la présence militaire française au Sahel organisé cette semaine au Parlement, la ministre des Armées, Florence Parly, n’a pas lié le départ de Barkhane à l’arrivée des mercenaires russes au Mali.

« Nous ne quittons pas le Mali à cause d’un sentiment antifrançais, d’ailleurs difficilement mesurable. Cette vision est déformée par la loupe des réseaux sociaux, qui n’est pas exempte de manipulations de la part de nos compétiteurs. Barkhane, partout où elle a été déployée, a toujours été bien accueillie par les populations locales. Si nous partons, c’est uniquement à cause de la rupture du cadre politique, imposée par la junte malienne », a en effet déclaré Mme Parly, devant les sénateurs, le 23 février.

Et d’ajouter : « Si échec il y a, c’est celui de la junte qui n’a pas la volonté politique de lutter avec détermination contre les groupes armés terroristes, et qui n’a rien obtenu sur le plan politique : il n’y a eu aucune avancée sur l’accord de paix et de réconciliation ».

Cela étant, ce désengagement du Mali doit être mené comme une opération militaire.

Il sera « particulièrement complexe car il s’agit d’une manœuvre opérationnelle multi-modale, terrestre, aérienne et maritime, qui nécessite une planification et une coordination des moyens matériels nécessaire très précise », a en effet souligné l’État-major des armées [EMA], dans son dernier point de situation sur les opérations en cours.

Cela étant, cette manœuvre a d’ores et déjà commencé.

Ses premières étapes « comprennent l’acheminement des matériels nécessaire au démontage des emprises françaises au mali, le colisage des matériels, les démontages des bâtiments, etc », a précisé l’EMA.

Et un premier convoi logistique a quitté la plateforme opérationnelle désert [PfOD] de Gao. Mais, en même temps, il faut aussi le ravitaillement des autres bases opérationnelles avancées françaises [Menaka, Gossi], dans l’attente de leur rétrocession aux forces armées maliennes [FAMa]. Ce qui mobilise des moyens relativement importants.

À l’antenne de France24/RFI, le 25 février, le général Thierry Burkhard, le chef d’état-major des armées [CEMA], a estimé qu’il faudrait bien six mois pour mener à bien cette « réarticulation » en bon ordre en sécurité. Cette opération, « d’un point de vue logistique, est quelque chose d’extrêmement lourd et complexe, avec des élongations énormes, un terrain abrasif, des voies de communications aléatoires », a-t-il justifié. Au passage, il ne faut pas oublier que des convois auront à circuler durant la saison des pluies, qui commence fin juin/début juillet….

Au delà de l’aspect logistique, il y a également un  "véritable défi sécuritaire », a poursuivi le CEMA. Et la guerre en Ukraine pourrait avoir quelques répercussions au Mali, la Russie pouvant être tentée de gêner le retrait de Barkhane.

« Les groupes armés terroristes sont encore présents. Il y a également des manœuvres de déstabilisation qui peuvent être conduites. On a actuellement le groupe de mercenaires Wagner, déployé en accord avec les autorités maliennes, qui évidemment cherche, ou va chercher, à nous compliquer la tâche. C’est ça que l’on va devoir prendre en compte. Je pense néanmoins que c’est quelque chose qui est à notre portée », a-t-il ainsi développé le général Burkhard . « Il faudra être extrêmement vigilant », a-t-il conclu.

Au Sénat, Mme Parly avait déjà prévenu. « Nous suivons activement le déploiement de Wagner sur le terrain et nous tenons prêts à réagir avec la plus grande fermeté à toute menace sur la force Barkhane. Nous ne tolérerons aucune provocation ni entrave durant notre redéploiement ».

Ya Rab Yeshua.

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