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" Les hélicoptères sont au cœur de l'emploi et des préoccupations ", apprécie le patron de l'ALAT en partance pour Clermont-Ferrand


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Le général Gilles Darricau est littéralement dans les cartons dans son bureau de la division aéromobilité du Commandement des forces terrestres (CFT) à Lille. Il est en partance pour Clermont-Ferrand et le nouveau commandement du modèle Au Contact qui prendra son envol le 1er juillet avec la création de la 4e brigade d'aérocombat (BAC). Il va même couvrir à vélo les 640 km qui sépare les deux villes du vendredi 17 au mardi 21 juin (avec neuf autres)... Au-delà de l'anecdote, ce transfert marque l'avènement de l'hélicoptère et de l'aérocombat dans les opérations. " Je suis tout sauf un homme morose ", sourit le général Darricau.

" Les hélicoptères sont au cœur de l'emploi et des préoccupations. " Quand on a été pilote de Gazelle, qu'on a participé à l'opération Desert Storm en Irak en 1991, constaté l'importance des hélicoptères lors de l'opération Harmattan en Libye en 2011 et qu'en plus, on est originaire de Dax (l'école de pilotes), on a le cœur plutôt léger et le torse gonflé.

darricau,alat,rhc,clermont-ferrand" J'appartiens à une génération d'officiers de l'ALAT qui a été gâtée. Nous sommes beaucoup partis en OPEX. Nous voyons l'ALAT reconnue comme une des fonctions déterminantes sur le champ de bataille. Nous avons vu arriver des systèmes d'armes modernes. Et comme officier général, je vois l'aérocombat pleinement consacré. C'est plutôt sympa. Ces dernières années, l'ALAT est dans une dynamique très positive ", apprécie le général Gilles Darricau, 52 ans, ancien chef de corps du 5e RHC de Pau et patron de l'ALAT depuis un an.

La création de la 4e brigade d'aérocombat (BAC) au sein du commandement de l'Aviation légère de l'armée de terre est " une des mesures emblématiques " du nouveau modèle Au Contact de réorganisation de l'armée de terre. Son transfert à Clermont-Ferrand et la montée en puissance de son état-major marquent une prise de responsabilité révélatrice. Ce dernier sera apte à concevoir et commander une manœuvre interarmes de niveau brigade à dominante hélicoptères.

Ce qui se passe déjà dans la bande sahélo-saharienne (BSS) et plus particulièrement dans les GTIA (Groupements tactiques interarmes) en œuvre au Mali. L'hélicoptère se range désormais au niveau des armes de mêlée, l'infanterie et la cavalerie, comme élément majeur de décision. Avec comme talisman, " la capacité intégratrice " de l'aérocombat.

Après le caporal, l'hélico stratégique

" L'hélicoptère est un pion tactique-stratégique, illustre le général Darricau. C'est un pion de contact de terrain qui a des effets stratégiques comme on a parlé du caporal stratégique. En Centrafrique, je peux vous assurer que les deux Tigre ont eu des effets de dissuasion et de combat déterminants, notamment à l'automne 2015. "

Dans le nouveau modèle et en cohérence avec l'actualisation de la Loi de programmation militaire (juillet 2015 avec la dotation de 7 Tigre et 6 Caïman supplémentaires), l'ALAT vit " une transformation majeure ". De son emploi et de son matériel (lire les chiffres en fin de note). Avec 15 à 25 hélicos en permanence en OPEX, on peut le comprendre. Les Gazelle et autres Puma sexagénaires finiront leur glorieuse route dans les années 2020. Après de nombreuses rénovations, adaptations et évolutions (cinq standards pour les Tigre entre 2007 et 2019)...

Le vieillissement accéléré des hélicoptères dans la BSS reste " un souci maîtrisé ", explique le général Darricau. " Le constructeur et les circuits logistiques se sont adaptés. " Avec un coût important qui fait que le maintien en condition opérationnelle des hélicoptères tourne désormais à 350 millions d'euros par an, plus très loin de celui des véhicules à roue... Une montée en puissance, on vous dit.

L'ALAT en chiffres

Un état-major à Clermont-Ferrand de 85 personnes, dont les deux tiers proviennent de celui de la 3e brigade légère blindée dissoute (41 officiers, 26 sous-officiers, 11 militaires du rang, 7 civils). Il faut ajouter un groupe d'adaptation à l'aérocombat (GAAC), chargé de la préparation interarmes (6 à Clermont-Ferrand, 5 dans les trois régiments). Trois régiments d'hélicoptères de combat : 1er RHC à Phalsbourg, 3e RHC à Etain et 5e RHC à Pau. Un régiment compte en moyenne 150 pilotes et 250 mécaniciens aéronautiques, entre 900 et 1 000 personnes.

L'ALAT poursuit le modèle RHC 52 (comme le nombre d'hélicoptères par régiment) qui doit être mis en œuvre d'ici 2019. Pour un total de 80 hélicoptères de reconnaissance et d'attaque (HRA) et de 60 hélicoptères de manœuvre et d'assaut (HMA). Soit 45 Tigre et 35 Gazelle pour les HRA, une trentaine de Caïman (NH90), une vingtaine de Puma et une quinzaine de Cougar pour les HMA. 

Le plan d'équipements de la 4e BAC est fin 2016 de 151 hélicoptères (141 aujourd'hui). C'est surtout la transition entre les HAG (hélicoptères d'ancienne génération) et les HNG (nouvelle génération) qui est impressionnante. Aujourd'hui, on se situe à 70 % d'HAG et 30 % d'HNG, pour passer à  50-50 en 2018, 30-70 en 2019 pour terminer au début des années 2020.

Pour toute l'armée de terre (les forces spéciales, les écoles du Luc et de Dax, la section technique en plus de l'ALAT), on comptera en 2019 147 HRA (67 Tigre, 80 Gazelle) et 115 HMA (74 Caïman, 26 Cougar, 8 Caracal, 7 Puma).

http://defense.blogs.lavoixdunord.fr/archive/2016/06/10/le-commandement-de-l-aerocombat-a-clermont-ferrand-14689.html

Ya Rab Yeshua.

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