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La mort d'une "sommité du monde maritime"


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Adieu aux armes du contre-amiral (2S) Jean-Bernard Cerruti, au Centre d'Instruction Naval (CIN) de Brest, le samedi 15 novembre 2014. En arrière plan le drapeau de l'école des mousses. Photo : Marine Nationale
Adieu aux armes du contre-amiral (2S) Jean-Bernard Cerruti, au Centre d'Instruction Naval (CIN) de Brest, le samedi 15 novembre 2014. En arrière plan le drapeau de l'école des mousses. Photo : Marine Nationale
L'émotion est vive dans le milieu maritime civil et militaire après la disparition du contre-amiral Jean-Bernard Cerutti, décédé accidentellement vendredi sur le chantier de déconstruction du Captain Tsarev, à Brest. L'enquête, pour déterminer les circonstances de cet accident, ne fait que démarrer.
Fâcheuse ironie du sort. Jean-Bernard Cerutti a bravé tous les pièges en haute mer, a été hélitreuillé sans préavis sur des bâtiments en grande difficulté dans des conditions météorologiques souvent difficiles, mais c'est finalement dans la cale d'un cargo en déconstruction solidement amarré au quai du port de commerce à Brest, que l'ancien capitaine de vaisseau de la Marine nationale a perdu la vie, vendredi après-midi, sur le port de Brest.
Agé de 60 ans, il était un peu l'égal du général Bigeard dans l'Armée de terre : un exemple rare d'élévation au plus haut niveau. Le contre-amiral Cerutti avait fait ses adieux aux armes en novembre 2014 lors d'une cérémonie de présentation des élèves au drapeau à l'école des mousses de Brest. A l'endroit même où 41 ans plus tôt, il s'était engagé comme simple mousse.
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Cette expertise, ce marin avait eu l'occasion de l'affiner après sa nomination en 2008 à la direction du Centre d'expertises pratiques de lutte antipollution (Ceppol), son premier poste à terre. Créé en 1979 après la catastrophe de l'Amoco Cadiz, cet organisme expert de la lutte antipollution en mer, intervient en appui de la Marine nationale pour définir les stratégies de lutte lors des opérations de sauvetage en mer.
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Ce savoir-faire, cet homme discret avait souhaité le mettre à disposition du monde civil, une fois sa carrière dans la Marine terminée. Membre du collège européen des experts maritimes et fluviaux, il avait aussi été nommé expert auprès de la Cour d'appel de Rennes. Et en 2015, il avait créé une société proposant ses compétences. C'est à ce titre qu'il fournissait une prestation pour le compte des Recycleurs bretons sur le chantier maudit de déconstruction du vraquier Captain Tsarev.
Une société aujourd'hui orpheline de ses conseils, alors que la déconstruction du cargo est loin d'être terminée et va probablement être interrompue au moins quelques jours, pour permettre à l'enquête d'avancer.

© Le Télégrammehttp://www.letelegramme.fr/finistere/brest/drame-du-captain-tsarev-la-mort-d-une-sommite-du-monde-maritime-13-08-2016-11181367.php#ZU3gm84u4U4rXZ6l.99

" Si tu fais trop confiance à tes yeux, tu risques de ne pas voir ce qui est vraiment important ".

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