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L'armée de Terre rend hommage à ses blessés


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Source: opex360

« Ne jamais abandonner un frère d’armes ». Tel est le message de la Journée nationale des blessés que vient d’instituer, ce 23 juin, le général Jean-Pierre Bosser, le chef d’état-major de l’armée de Terre (CEMAT). La date choisie ne doit rien au hasard : elle correspond à la bataille de Solférino (1859), laquelle a été à l’origine de la création de la Croix-Rouge.

Ces dernières années, avec les engagements en Afghanistan et dans la bande sahélo-saharienne, le nombre de blessés de l’armée de Terre a significativement augmenté, notamment à cause des engins explosifs improvisés. Et, outre les militaires meurtris dans leur chair, d’autres souffrent de blessures invisibles (et insidieuses) en développant des des troubles de stress post-traumatique (PTSD).

La journée voulue par le général Bosser ne vise pas à récolter des dons pour les différents acteurs qui soutiennent ces militaires blessés ainsi que leurs familles. « C’est véritablement un temps d’arrêt et de rassemblement pour marquer collectivement notre attention à tous nos blessés », a-t-il dit.

« Nos blessés révèlent à la fois notre engagement de soldat, qui peut nous conduire à exposer notre intégrité physique et psychique, et notre humanité, c’est-à-dire finalement notre vulnérabilité et notre incroyable faculté de résistance individuelle et collective », a souligné le CEMAT. « C’est pourquoi leur soutien représente à nos yeux un acte de volonté complexe et parfois chargé d’appréhension. Ce soutien est au cœur de l’exercice du métier des arme », a-t-il expliqué.

Cette journée nationale vise à « réaffirmer notre considération pour tous nos blessés », « développer le lien intergénérationnel », « valoriser le dévouement et l’action de tous les acteurs impliqués », « attirer les donateurs » de sang et « sensibiliser la communauté défense, et plus largement les citoyens français.

Par ailleurs, s’il salue l’action des différents acteurs qui soutiennent les blessés, que ce soit le Service de santé des armées (SSA), les organismes militaires sociaux ou bien encore les associations, comme Terre Fraternité, le général Bosser a insisté sur le rôle primordial du premier échelon, c’est à dire le régiment.

« C’est au sein du régiment qui ‘fait corps’ que l’on doit entourer avec humanité chaque blessé et son entourage. Ce lien fort est fondamental. Chacun d’entre nous peut et doit aller vers nos blessés, en cultivant des valeurs de proximité, de sollicitude, et d’attention, bref en faisant vivre la fraternité d’armes », a-t-il plaidé.

Plus : Si cette Journée nationale des blessés de l’armée de Terre n’a pas vocation à récolter des dons, on peut signaler le livre du médecin militaire Étienne Philippon intitulé « Médecin en Afghanistan, Journal de marche d’un médecin militaire ordinaire en opération extérieureir?t=zonemili-21&l=am2&o=8&a=2702516424 » (Lavauzelle), dont les droits d’auteurs sont reversés à l’association Terre Fraternité.

Enfin, pour en savoir plus sur la prise en charge des blessés de guerre au cours de l’histoire, signalons de livre « Visages de guerre – Les gueules cassées de la Grande Guerre à l’Afghanistanir?t=zonemili-21&l=am2&o=8&a=2701190886 » (Belin), de l’historienne Sophie Delaporte.

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C est moi qui lui est dit de poster sur le forum cette article ... moi j arrive pas sur l iPad haha

Je trouve bien la prise en charge des blessés, il y a de l amélioration c est bien .

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Ce qui a changé heureusement c'est que maintenant TOUT LE MONDE SAIT.

Avant, on n'en parlait jamais, on les cachait. Et les familles se démerdaient comme elles pouvaient. Je pense que suite aux 58 parachutistes du 1er RCP morts à Beyrouth et le tollé que cela a provoqué, les chefs ont compris qu'on avait atteint la ligne de non-retour.

BTX

More Majorum

Trente ans après l’attentat du Drakkar, les rescapés se sentent abandonnés

Le 23 octobre 1983, 58 parachutistes français étaient tués dans l’explosion de leur bâtiment, à Beyrouth. Six survivants racontent le manque de soutien et les pensions qu’il faut mendier.

 

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Cette scène est devenue le symbole du drame. Sous les décombres, Eric Mohamed s'accroche désespérément à la main de son sauveur, Yves Verdier, un autre para français. Les deux hommes ne se reverront qu'une fois, au cours d'une cérémonie. Cette scène est devenue le symbole du drame. Sous les décombres, Eric Mohamed s'accroche désespérément à la main de son sauveur, Yves Verdier, un autre para français. Les deux hommes ne se reverront qu'une fois, au cours d'une cérémonie. AFP / JAMAL FARHAT

Un homme ne pleure pas. Quand ils avaient 20 ans, quand ils étaient dans les paras, ils croyaient à cette baliverne. Ils avaient ravalé leur chagrin, cadenassé leur douleur, tu leur détresse. Aujourd’hui, ils en ont 50 et se foutent bien du qu’en-dira-t-on. Ils savent que cette pudeur virile n’a fait que les détruire un peu plus, les ronger au plus profond, année après année. Alors, ils pleurent désormais. Ils chialent comme les gosses qu’ils étaient encore, ce 23 octobre 1983, à Beyrouth, quand l’immeuble Drakkar s’est effondré. Leurs copains sont morts. Eux s’en sont tirés, dans le sens où on les a sortis de là, blessés, miraculés, en tout cas vivants. Mais une partie d’eux-mêmes est restée là-bas, ensevelie sous les gravats, la plus belle peut-être : l’insouciance.

Ils venaient de milieux populaires, de petits patelins, de familles nombreuses souvent. Ils n’avaient pas poussé bien loin les études. Ils avaient pour horizon certain un travail à l’usine du coin et l’angoisse de la routine. Quand est venu le temps du service militaire, ils ont choisi les paras. Ils ont coiffé le béret rouge pour le voyage, pour l’aventure. Pour la solde, aussi, qui leur permettrait d’acheter une belle voiture et de payer une bouteille en boîte de nuit. Ils ont découvert l’amitié, une amitié qu’on aime bien moquer, de chambrée, de paquetage, de crapahutage, mais une vraie amitié, indissoluble, une amitié par-delà la mort, ils le savent bien aujourd’hui.

Ils appartenaient à la même compagnie, la troisième du 1er régiment de chasseurs parachutistes (RCP). Ils étaient basés à Pau, partageaient les mêmes piaules et les mêmes bordées. Quand la hiérarchie a demandé des volontaires pour aller au Liban, ces appelés ont dit oui ensemble, sans hésiter. Ils ne connaissaient rien de ce pays, sinon qu’il était en guerre.

« Assis le cul sur une bombe »

On les a installés dans un des quelque trente casernements qu’occupait le contingent français de la force multinationale à Beyrouth. Ils portaient tous des noms de bateau. Eux, ce fut Drakkar. Ils ne sortaient que pour les patrouilles, dans le secteur qui leur avait été attribué. Ils n’ont pas tardé à comprendre qu’on les avait « mis au milieu d’un merdier », « assis le cul sur une bombe ». D’une rue à l’autre, ils percevaient de la sympathie ou de l’hostilité. Dans les quartiers chiites où trônaient les portraits de Khomeiny flanqués de drapeaux noirs, ils ressentaient la haine.

Le dimanche 23 octobre, vers 6 h 30, alors qu’ils se préparaient, ils ont entendu une explosion du côté de l’aéroport, dans le secteur américain. Un champignon de fumée s’est élevé dans le ciel. Le siège des marines venait de sauter, faisant 241 morts. Une minute trente plus tard, les hommes ont entendu un énorme boum sous leurs pieds et vu sortir une boule de feu. Ils se sont sentis soulevés puis inexorablement tomber, tandis que les murs et les plafonds s’écroulaient sur eux. Cinquante-cinq paras du 1er RCP, trois du 9e RCP et, on les oublie souvent cruellement dans le bilan, la femme du gardien libanais et ses quatre enfants sont morts écrasés par l’effondrement de l’immeuble.

image: http://s1.lemde.fr/image/2013/09/19/534x0/3480432_6_6954_le-28-octobre-vers-6-h-30-la-deflagration_52474357e0054539926a9e95e5ed07aa.jpg

Le 28 octobre, vers 6 h 30, la déflagration détruit entièrement l'immeuble Drakkar. Trois jours après l'attentat, des soldats français continuent d'extraire des victimes des gravats, tout en cherchant des survivants. Le 28 octobre, vers 6 h 30, la déflagration détruit entièrement l'immeuble Drakkar. Trois jours après l'attentat, des soldats français continuent d'extraire des victimes des gravats, tout en cherchant des survivants. AFP / PHILIPPE BOUCHON

Pendant un mois, l’opinion publique s’est émue du drame. Les chambres des quinze blessés, à l’hôpital du Val-de-Grâce, étaient gardées par des gendarmes pour empêcher les journalistes et les groupies d’entrer. Les morts ont été enterrés dignement, avec une belle cérémonie dans la cour des Invalides. Et puis on a oublié.

Trente ans n’ont rien effacé, bien au contraire

Pour la quarantaine de survivants de la 3e compagnie, trente ans n’ont rien effacé, bien au contraire. Tous gardent des séquelles psychologiques graves. L’un, qui a passé quarante-huit heures dans les décombres, est devenu amnésique. Un autre s’est détruit les neurones par l’alcool et la drogue. Un autre est interné en psychiatrie. Un autre est mort dans un accident de voiture inexpliqué. Le 7 mars dernier, Christian Roulette, qui n’avait plus jamais donné de nouvelles, a été recontacté par un ancien copain. Ils sont restés quarante-huit minutes au téléphone. Deux jours après, Roulette avait disparu. La gendarmerie le recherche toujours.

Les survivants n’ont jamais eu le moindre suivi psychologique. Leur douleur et leur colère sont toujours là, prêtes à sortir en éruption. Aujourd’hui, ils pestent contre ceux qui lésinent sur des pensions d’invalidité de 100 ou 200 euros, comme une dernière forme de mépris. Ils se sentent abandonnés.

Ils sont amers, en veulent toujours à François Mitterrand de les avoir plongés dans ce piège. « C’est bien, vous êtes des guerriers », avait dit le président en passant les rescapés en revue, le soir même, à Beyrouth. On les avait désarmés avant.

Raison d’Etat

Ils ne croient pas à la théorie officielle du camion piégé. Ils assurent pour la plupart que l’immeuble, qui abritait auparavant les services syriens, a été miné. Qui l’a fait sauter ? Les Iraniens, les Syriens ? Pourquoi ? Ils ne le savent toujours pas comme ils ignorent pourquoi Nicolas Sarkozy a invité Bachar Al-Assad sur les Champs-Elysées, le 14 juillet 2008. Et pourquoi, aujourd’hui, le président syrien est redevenu infréquentable. « Raison d’Etat », disent-ils, faute de comprendre.

Lire :   Qui a tué les paras français de Beyrouth en 1983 ?

Ce 23 octobre 2013, pour la première fois, un voyage à Beyrouth sur les lieux du drame, était organisé par le ministère de la défense. Il a été annulé en raison du conflit syrien. Quand on parle aujourd’hui d’intervenir à nouveau dans la région, ils sont contre, résolument, violemment même. Ils le disent à titre personnel et, jurent-ils, au nom de ceux qui ne peuvent plus parler depuis trente ans. Tous nous l’ont dit : c’est pour ceux-là qu’ils témoignent.

image: http://s2.lemde.fr/image/2013/09/19/534x0/3481302_6_0b92_farid-guerdad_97ec0635a505bb78008515cd4fa15d59.jpg

Farid Guerdad Farid Guerdad Nicola Lo Calzo pour M Le magazine du Monde

Lire le témoignage de Farid Guerdad :   « Dans mes cauchemars, je marche sur la tête de mes camarades »

image: http://s2.lemde.fr/image/2013/09/19/534x0/3480431_6_276e_a-l-ambassade-de-france-une-tente-est-dressee_f8a91d45fe090ac9fdfb8e1002f468ac.jpg

A l'ambassade de France, une tente est dressée pour accueillir les corps. Les soldats rescapés, eux, ont pour mission d'identifier leurs camarades (Sylvain Fresnay est le troisième en partant de la gauche). A l'ambassade de France, une tente est dressée pour accueillir les corps. Les soldats rescapés, eux, ont pour mission d'identifier leurs camarades (Sylvain Fresnay est le troisième en partant de la gauche). Sylvain Fresnay

Lire le témoignage de Sylvain Fresnay :   « Pour tout dédommagement, j'ai reçu 500 francs et un survêtement »

image: http://s2.lemde.fr/image/2013/09/19/534x0/3481262_6_7491_lucien-jacquart-a-gauche-et-dominique_10a0a26b06c5d9811e5fa2537bb55fbe.jpg

Lucien Jacquart (à gauche) et Dominique Grattepanche. Lucien Jacquart (à gauche) et Dominique Grattepanche. Nicola Lo Calzo pour M Le magazine du Monde

Lire les témoignages de Dominique Grattepanche et Lucien Jacquart :   « On oublie déjà les morts d'Afghanistan, alors les copains de Drakkar... »

image: http://s2.lemde.fr/image/2013/09/19/534x0/3480413_6_764a_eric-mohamed_3ec5313794e9c3b5edbbdc45a7168ffb.jpg

Eric Mohamed Eric Mohamed Nicola Lo Calzo pour M Le magazine du Monde

Lire le témoignage d'Eric Mohamed :   « On se demande à quoi ça sert de rendre service à son pays »

Lire le témoignage de Daniel Tamagni :   « Le 11-Septembre, les blessures du Liban se sont réveillées dans ma tête »

image: http://s2.lemde.fr/image/2013/09/19/534x0/3480426_6_4800_daniel-tamagni_a8efc11a9a4957c683a1a8ac5b2ae7b8.jpg

Daniel Tamagni Daniel Tamagni Nicola Lo Calzo pour M Le magazine du Monde

Le ministre de la défense rend hommage aux victimes

"Dans l'histoire récente de la France en opération extérieure, il est peu d'événements plus douloureux que celui qui nous rassemble aujourd'hui. Mais il en est peu aussi qui donneraient plus de sens au combat mené depuis par nos soldats", a déclaré le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian, mercredi 23 octobre à Pamiers (Ariège), sur la base du 1er Régiment des chasseurs parachutistes.

"Dans cet acte qui portait le visage ignoble du terrorisme, 58 chasseurs parachutistes allaient au bout de leur engagement, fidèles au symbole du béret rouge qu'ils avaient choisi. (...) A ceux qui ont donné leur vie en ce 23 octobre 1983, la Nation est à jamais reconnaissante."


En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/m-actu/article/2013/09/21/les-fantomes-du-drakkar_3480433_4497186.html#ybo3c8TqvvaPiKYJ.99

Ya Rab Yeshua.

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