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Face aux ambitions territoriales chinoises, la France et le Japon vont intensifier leur coopération navale


BTX

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http://www.opex360.com/2020/09/14/le-troisieme-porte-avions-chinois-pourrait-etre-lance-dici-la-fin-2020/

Le troisième porte-avions chinois pourrait être lancé d’ici la fin 2020

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Dans le dernier rapport sur les capacités militaires de la Chine qu’il a récemment remis au Congrès [.pdf], le Pentagone fait le constat que la marine chinoise constitue désormais la première force navale du monde, avec environ 350 navires, contre « seulement » 293 pour l’US Navy. Cependant, si l’on considère le tonnage, les États-Unis sont encore devant… grâce notamment à leurs onze porte-avions, qui affichent près de 100.000 tonnes en déplacement.

Cela étant, ce n’est qu’une question de temps pour la Chine dépasse les États-Unis sur ce seul paramètre. Lors d’une audition parlementaire, en 2018, l’amiral Christophe Prazuck, désormais ex-chef d’état-major de la Marine nationale, avait en effet indiqué que Pékin a construit, durant les quatre années précédentes, l’équivalent de la flotte française. Et ce n’est pas fini.

Ainsi, en 2019, la Chine a mis à l’eau le nouveau navire d’assaut amphibie de type 075D, d’un tonnage équivalent aux modèles américains de la classe Wasp [40.000 tonnes]. À peine devait-il entamer ses essais en mer qu’un second a été mis à l’eau, alors que la construction d’une troisième a déjà commencé.

Le programme de l’impressionnant croiseur de type 055 [12.000 tonnes de déplacement, doté de 125 cellules de lancement vertical pour des missiles divers et variés, ndlr] est également mené tambour battant. Le premier de la série, le Nanchang, est ainsi entré en service en janvier dernier, pendant que deux autres, lancés en avril et en juillet 2018, effectuent leurs essais en mer. Cinq navires supplémentaires ne devraient pas tarder à suivre. Selon le Pentagone, il n’est pas impossible que ces bâtiments soit dotés, à terme, de missiles balistiques anti-navires, dont Pékin fait grand cas [et dont ignore les capacités réelles].

S’agissant des capacités aéronavales, la Chine ne perd pas de temps. Étant dépourvue de porte-avions il n’y a pas encore dix ans, elle en compte désormais deux : le CNS Liaoning [entré en service en 2011] et le CNS Shandong [lancé en 2017 et entré en service en 2019, ndlr].

Dotés d’un tremplin et de brins d’arrêt pour faire décoller et récupérer les aéronefs qu’ils mettent en oeuvre [configuration STOBAR], ces navires n’offrent pas les mêmes capacités opérationnelles qu’un porte-avions à propulsion nucléaires dits CATOBAR, car dotés de catapultes et de brins d’arrêt, comme ceux mis en oeuvre par l’US Navy et la Marine nationale : le guet aérien est assuré par des hélicoptères et les chasseurs-bombardiers qu’ils embarquent ne peuvent qu’emporter moins de carburant et de munitions.

Aussi, l’Armée populaire de libération [APL] a lancé la construction d’un troisième porte-avions en configuration CATOBAR [type 002]qui serait, selon les bruits de coursive chinois, à propulsion nucléaire. En outre, il serait doté de catapultes électro-magnétique [EMALS], que l’US Navy a eu toute les peines du monde à mettre au point pour ses nouveaux navires de la classe Gerald Ford.

Visiblement, et comme pour les autres navires de type 075D et 055, le chantier de ce porte-avions progresse assez rapidement. En effet, rapporte le quotidien Global Times, qui suit la ligne du Parti communiste chinoise, il est probable que ce nouveau bâtiment soit lancé [c’est à dire mis à l’eau] d’ici la fin 2020, voire, au pire, au début de l’année prochaine.

Le CNS Liaoning avait été acquis à la fin des années 1990 auprès de l’Ukraine sous le nom de « Varyag » afin d’en faire, officiellement, un casino flottant. Le chantier avait consisté à le remettre en état. Quant au CNS Shangong, il a été construit localement, sur la base des plans du premier. S’agissant du porte-avions de type 002, explique Global Times, une méthode de construction « plus avancée » a été suivie. Ainsi, plusieurs éléments de la coque ont été construits à différents endroits, plus envoyés au chantier naval de Jiangnan pour l’assemblage final. Ce qui a permis de réduire les délais de construction. Pour autant, la mise en service sera conditionnée par les essais en mer que ce nouveau navire aura à effectuer après avoir reçu ses équipements. Étant donné qu’il radicalement différent de ses deux prédécesseurs et qu’il aura recours des à technologies nouvelles, cette phase pourrait prendre beaucoup de temps.

A priori, ce troisième porte-avions mesurerait 320 mètres de long [contre 305 mètres pour le CNS Shandong] et afficherait un déplacement de plus de 80.000 tonnes. Pour le reste, on n’a que très peu de détails, si ce n’est qu’il devrait mettre en oeuvre l’avion de guet aérien KJ-600, doté a priori d’un radar à antenne active et à basse fréquence développé par l’Institut 603 de type AESA. Il a été rapporté que ce nouvel appareil venait d’effectuer son vol inaugural en août dernier.

Cela étant, le rapport du Pentagone ne fait pas que s’inquiéter de l’augmentation sensible du nombre de navires militaires mis en oeuvre par la Chine [et encore, il ne s’est pas attardé sur les flottes « auxiliaires », constituées par des navires de pêche ainsi que sur la garde-côtière…]. En effet, il souligne également que la marine chinoise a aussi fait de nets progrès sur le plan qualitatif.

Cette dernière devient « de plus en plus moderne et flexible, après s’être concentrée sur le remplacement de plateformes d’ancienne générations aux capacités limitées par des navires polyvalents. […] Depuis 2019, la marine chinoise est en grande partie composée de plateformes multi-rôles modernes, dotées de capteurs et d’armes anti-navires, anti-aériens et anti-sous-marins avancés », insiste le rapport américain.

Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2020/09/18/ladakh-la-chine-utilise-une-vieille-tactique-de-guerre-psychologique-pour-destabiliser-les-soldats-indiens/

Ladakh : la Chine utilise une vieille tactique de guerre psychologique pour déstabiliser les soldats indiens

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Depuis le mois de mai, l’Armée populaire de libération [APL] et les forces armées indiennes se font face le long de la Ligne de contrôle effectif [LAC], notamment dans la vallée de Galwan, située dans la région du Ladakh. Et cela à cause d’un différend territorial qui n’a jamais pu être tranché depuis 1947.

Plusieurs incidents ont eu lieu entre les deux parties, malgré des accords de « désescalade ».

L’un d’eux a été particulièrement sérieux puisque 20 soldats indiens, appartenant au Bihar Regiment ainsi qu’au Mahar Regiment, y ont laissé la vie, en juin dernier, au cours d’un affrontement à coups de bâtons et d’armes blanches.

L’APL aurait également subi des pertes, ce qu’elle a toujours nié.

Et chaque camp s’accuse mutuellement de provoquer l’autre. Comme cela s’est encore produit le 8 septembre dernier.

Ainsi, la Chine a accusé l’armée indienne d’avoir franchi illégalement la frontière au niveau du Ladakh et d’avoir effectué des « tirs de sommations » contre ses soldats. « Les troupes chinoises de défense des frontières ont été forcées de prendre des contre-mesures appropriées pour stabiliser la situation sur le terrain », a alors expliqué Pékin.

Ce que New Delhi a réfuté, affirmant dans un communiqué que des soldats chinois avaient tiré des « coups en l’air » pour intimider ses troupes qui, « malgré cette grave provocation, ont exercé une grande retenue et se sont comportées de manière mature et responsable. » 

Normalement, en vertu d’un accord signé en 1996, les armes à feu sont prohibées le long de la frontière entre la Chine et l’Inde… Mais, visiblement, a récemment rapporté Forbes, l’APL, qui communique volontiers sur la qualité [présumée] les systèmes d’armes qu’elle a déployés près de la frontière, a remis au goût du jour une arme ancienne, à savoir le Guan Dao, une hallebarde qui fit son apparition sur les champs de bataille médiévaux.

spacer.pngEn effet, des photographies montrant des soldats chinois dotés de cette arme blanche sont apparues sur les réseaux sociaux. « Le poids important de cette arme rend très difficile son maniement. Il faut des années d’exercices pour parvenir à le maîtriser complètement. Sa maîtrise demande donc de l’adresse, de la dextérité et de la force », explique le site Chine Informations.

Outre le Guan Dao, les militaires chinois ont également recours à des expédients très anciens. Ainsi, en 206 av. J.C, le royaume du Chu occidental, gouverné par Xiang Yu et le royaume de Han, dirigé par Liu Bang, se firent la guerre. Et le conflit se termina à l’avantage du second, quatre ans plus tard, lors de la bataille de Gaixia.

Ayant fini assiégée, l’armée du Chu eut le moral brisé quand le chef de sa rivale, Han Xin, eut l’idée de faire chanter à des prisonniers les chants traditionnels de leur province. Ce qui, raconte l’histoire, aurait affaibli la volonté des soldats à se battre. Cette ruse, connue sous le nom de « Chansons du Chu venant des Quatre Côtés » a été reprise, certes sous une forme différente, par l’APL face aux soldats indiens déployés dans la région du Ladakh.

En effet, a rapporté l’agence de presse indienne ANI, des soldats installés dans un poste d’observation dans le secteur de Pangong Tso, entendent des chansons en punjabi diffusés par des hauts parleurs installés par leurs homologues chinois.

« Il est possible que le Chinois cherchent à distraire nos troupes ou peut-être simplement à réduire la pression », écrit [naïvement?] l’agence ANI.

Mais le Global Times, quotidien qui suit la ligne du Parti communiste chinois, a confirmé qu’il s’agissait bien de reproduire la ruse utilisée par Han Xin il y a plus de 2.000 ans. Et de souligner que, en Chine, « entendre les chants Chu sur quatre côtés » est une « métaphore pour désigner une personne attaquée de toutes parts, isolée et impuissante. »

Ya Rab Yeshua.

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Ces chocs sporadiques mèneront-ils à un conflit armé? Face à l’hégémonie chinoise dans la région, l’Inde est-elle réellement en mesure de conserver les territoires qu’elle considère comme siens? Interrogé par Sputnik, le général Alain Lamballe, spécialiste de l’Asie du Sud, directeur de recherche au Centre français de recherche sur le renseignement (CF2R) et chercheur à Asie 21, minimise l’éventualité d’une guerre conventionnelle:

«L’Inde qui se sent agressée n’a pas la possibilité de mener un combat de forte intensité contre les Chinois, parce que l’armée indienne ne fait vraiment pas le poids face à l’armée chinoise. Celle-ci est ultra-sophistiquée, bien mieux structurée avec un commandement unique interarmées à Chengdu, ce qui n’est pas le cas, côté indien […] Il peut y avoir des dérapages locaux mais je ne crois pas que cela débouchera sur un conflit majeur et généralisé.».

 

Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2020/09/20/pour-le-general-lecointre-lineluctable-guerre-froide-sino-americaine-aura-un-impact-sur-le-modele-darmee/

Pour le général Lecointre, l’inéluctable « guerre froide » sino-américaine aura un impact sur le modèle d’armée

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Interrogé sur les menaces auxquelles la France doit se préparer lors d’un récent entretien donné au magazine DSI, le général François Lecointre, chef d’état-major des armées [CEMA], a déclaré que « l’histoire nous apprend que le risque le plus grave est celui qu’on ne veut pas voir venir. »

Un point qu’il a également abordé lors d’une audition réalisée en juillet à l’Assemblée nationale par la commission de la Défense [et dont le compte-rendu vient d’être publié dans un rapport intitulé « L’évolution de la conflictualité dans le Monde »].

Ainsi, selon le général Lecointre, trois scénarios se dessinent pour les années à venir.

Le premier, qui est le « plus probable », serait celui d’une « multiplication des stratégies hybrides et des zones grises, facilitée par le repli militaire américain et l’exacerbation des tensions avec la Chine, la Russie, l’Iran et la Turquie », ces pays ayant « intérêt à développer de telles stratégies pour pousser leur avantage. »

« Dans ce type de configuration, il est difficile de définir des lignes rouges et d’attribuer des agressions, ce qui affaiblit considérablement les États respectueux du droit international et du droit de la guerre, qui se refusent à recourir à ce type de stratégies », a expliqué le CEMA, pour qui, dans ce scénario, les « zones de chaos » risquent de se multiplier et de devenir autant d’opportunités pour des organisations comme l’État islamique [EI ou Daesh].

Le deuxième scénario, qui n’est pas d’ailleurs pas très éloigné du premier puisque que les deux peuvent se combiner, est celui d’une « dégradation de la situation sécuritaire dans les marges européennes ». À vrai dire, il est déjà à l’oeuvre si l’on songe à la Libye et à la Syrie.

« La pression d’États-puissances comme la Turquie ou la Russie, qui tient à affirmer sa présence en Méditerranée orientale, notamment en Syrie et en Libye, ou les difficultés que rencontrerait un État qui ne parviendrait plus à contrôler sa situation intérieure peuvent créer très rapidement les conditions d’un conflit » qui « serait certes circonscrit géographiquement » mais qui « freinerait notre liberté d’action, provoquerait des flux migratoires très importants, fragiliserait encore nos alliances traditionnelles et nous paralyserait », a détaillé le général Lecointre. « Dans un tel cas, nous devrons réfléchir à un engagement du haut du spectre capacitaire, ce qui est d’autant plus inquiétant que nous pouvons nous attendre à des difficultés budgétaires et diplomatiques », a-t-il prévenu.

Enfin, le troisième scénario possible est celui d’un grand conflit inter-étatique. Une hypothèse qui « pouvait être surprenante il y a trois ans » mais que l’on ne « peut plus écarter aujourd’hui », a estimé le CEMA, pour qui la « guerre froide » entre la Chine et les États-Unis est inéluctable.

« La confrontation sino-américaine actuelle se traduira a minima par l’établissement des conditions d’une véritable guerre froide, personne ne peut le contester », a en effet dit le général Lecointre. Et cela aura probablement des conséquences sur le modèle d’armée étant donné que la France a des intérêts dans la région Indo-Pacifique.

« Cette confrontation peut-elle dégénérer en une guerre ouverte? Evidemment, personne ne le souhaite. En tout état de cause, il nous faut étudier la manière dont l’entrée dans cette guerre froide peut rendre nécessaire une évolution de notre modèle d’armée », a en effet affirmé le CEMA.

Et cela d’autant plus, a-t-il relevé, que, à la faveur de la crise sanitaire, la « Chine a choisi une posture agressive si l’on en juge par sa diplomatie sanitaire vis-à-vis notamment des territoires français d’outre-mer, Polynésie française et Nouvelle-Calédonie » et que « sa politique d’extension administrative territoriale qui l’entraîne vers une confrontation avec les États-Unis en particulier. »

« À l’heure actuelle, cette perspective ne me semble pas se dessiner de façon claire. Mais nous devons anticiper le rôle accru de la France vis-à-vis de partenaires stratégiques, en particulier le Japon et l’Australie, mais aussi d’autres pays d’Asie » car « pour ces partenaires, nous représenterons, dans la guerre froide qui s’installe, une alternative et pourquoi pas la perspective de la création d’un groupe de pays qui constituerait un facteur d’équilibre et de moindre tension », a ajouté le général Lecointre.

Cela étant, et face aux revendications territoriales de la Chine, les États-Unis cherchent également à établir une alliance politico-militaire avec les mêmes pays cités par le CEMA, en poussant le concept de « région en réseau ». L’idée serait de s’inspirer du fonctionnement de l’Otan, voire de celui de l’OTASE [Organisation du Traité de l’Asie du Sud-Est], qui avait été mise en place entre 1954 et 1977 et dont la France faisait partie. « L’essentiel est de réunir un ensemble d’alliés et de partenaires partageant les mêmes idées et ayant des valeurs communes pour soutenir le principe d’une région Indo-Pacifique libre et ouverte » a ainsi récemment expliqué David Helvey, secrétaire américain adjoint à la Défense.

Quoi qu’il en soit, le général Lecointre a relevé que la pandémie de covid-19 a « engendré une accélération des tensions » et que, dans ce contexte, « notre stratégie d’alliance et de coopération » qui « se met en place en Asie-Pacifique […] s’avère de plus en plus nécessaire. »

« Je pense que notre qualité de seul pays de l’Union européenne présent géographiquement dans cette zone Asie-Pacifique va nous conduire à être de plus en plus présents et actifs. L’idée est de représenter un partenaire alternatif aux Etats-Unis pour les acteurs de la zone qui, sans être naïfs vis-à-vis de l’attitude de la Chine, ne souhaitent pas être entraînés dans une confrontation trop brutale avec elle », a fait valoir le CEMA.

A priori, selon ce dernier, cette attitude est bien accueillie par le Japon et l’Australie. « Mes échanges avec les chefs d’état-major des armées japonais et australien m’ont confirmé que la France est bien considérée comme un partenaire d’équilibre permettant de marquer de la fermeté vis-à-vis de la Chine sans pour autant aller systématiquement à l’affrontement », a en effet confié le général Lecointre.

Par ailleurs, et alors que l’on peut s’inquiéter de voir la souveraineté française être contestée dans les territoires d’outre-Mer, notamment dans la région Indo-Pacifique, il a été demandé au CEMA s’il fallait y envisager un renforcement des forces de souveraineté, avec, comme l’a suggéré le député Jacques Marilossian, l’établissement d’une ou deux nouvelles bases militaires « sur des points stratégiques de notre zone économique exclusive ».

Mais le général Lecointre ne privilégie pas cette piste. « Dans une enveloppe contrainte et restreinte, pourrions-nous ouvrir de nouvelles bases outre-mer? Je n’y suis pas favorable. Le premier principe de la guerre est la concentration des efforts. Nous sommes déjà très dispersés sur l’ensemble des territoires d’outre-mer, dans l’océan Indien, en Afrique, aux Antilles, au Moyen-Orient et aux Émirats arabes unis. J’ai l’habitude de demander à qui évoque la possibilité de nouvelles bases, de désigner celles que je dois fermer : personne n’en est capable. Fermer Djibouti, un point absolument névralgique, ou Dakar, pour ouvrir une base comparable en Asie-Pacifique, serait une folie », a-t-il répondu.

Aussi, la solution passerait plutôt par un « modèle différent », avec des « escales sur la base d’accords avec des États, qui nous permettraient d’avoir des relais et des activités militaires, qui seraient d’autant plus fructueuses et fourniraient de meilleures coopérations avec les pays concernés, que nous ne nous concentrerions pas sur une seule base », a estimé le CEMA. Dans la région Indo-Pacifique, a-t-il continué, « nous pourrions passer des accords avec la Malaisie ou Singapour, par exemple. »

Ya Rab Yeshua.

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Les derniers exercices militaires chinois sont une « répétition pour une prise de contrôle de Taïwan »

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Les 18 et 19 septembre, et alors que le sous-secrétaire d’État américain à la Croissance économique, à l’Énergie et à l’Environnement, Keith Krach, était en visite à Taipei, l’Armée populaire de libération [APL] a mené d’importantes manoeuvres aériennes au-delà de la ligne médiane du détroit de Formose, laquelle marque la frontière maritime entre Taïwan et la République populaire de Chine [RPC].

Jusqu’à présent, les avions et les navires militaires chinois se gardaient de franchir cette ligne médiane… Mais ce n’est plus le cas depuis 2019. Et les incidents se multiplient. Ainsi, par exemple, 10 septembre dernier, le ministère taïwanais des Affaires étrangères a dénoncé l’incursion de chasseurs combats Su-30 et J-10 ainsi que celle d’un avion de lutte anti-sous-marine Y-8 la Zone d’identification de défense aérienne [ADIZ] de Taïwan, lors de manoeuvres navales de l’APL.

SU 30 chinois

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J 10

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Y 8

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« Les manœuvres militaires du gouvernement chinois constituent une grave provocation envers Taïwan et une menace sérieuse pour la paix et la stabilité dans la région. […] Aujourd’hui l’APL a choisi de mener des exercices près de Taïwan, demain elle pourrait entreprendre des menaces similaires près d’autres pays », a alors fait valoir Taipei.

Pour autant, les protestations taïwanaises ne font ni chaud ni froid à Pékin. Et la tendance est même à la surenchère si l’on en juge par les moyens engagés lors des exercices organisés à l’occasion de la visite du responsable américain à Taïwan. Le 18 septembre, deux bombardiers H-6 et 16 avions de chasse [dont 8 J-16, 4 J-10 et 4 J-11] ont ainsi franchi la ligne médiane. Le lendemain, si ce n’est la présence d’un Y-8, un dispositif quasiment identique a été déployé dans les mêmes conditions.

Le quotidien Global Times, qui suit la ligne dictée par le Parti communiste chinois, a affirmé, citant des analystes militaires, que ces récents exercices de l’APL « ne sont pas un avertissement mais une répétition pour une prise de contrôle de Taïwan. »

Quoi qu’il en soit, la présidente taïwanaise, Tsai Ing-wen, a une fois plus dénoncé les activités militaires chinoises dans les environs de Taïwan. « Je pense qu’elles ne contribuent pas à réputation internationale de la Chine. Qui plus est, elles mettent le peuple taïwanais encore plus sur ses gardes car il comprend encore mieux la vraie nature du régime communiste chinois », a-t-elle déclaré, le 20 septembre. Et d’ajouter : « En outre, d’autres pays de la région ont également une meilleure compréhension de la menace posée par la Chine. »

Évidemment, plus les avions militaires chinois évoluent près de Taïwan, plus le risque d’un incident lors de leur interception par l’aviation taïwanaise est grand. D’ailleurs, une telle éventualité a donné lieu, le 4 septembre, sur les réseaux sociaux, à des rumeurs parlant d’un Su-35 chinois abattu la défense aérienne taïwanaise. Ce qui été vite démenti par Taipei, qui a exhorté les internautes à « ne pas les diffuser », en évoquant un « acte malveillant. »

Jusqu’à présent, les pilotes de chasse taïwanais ont des consignes strictes afin d’empêcher toute action qui pourrait déclencher « accidentellement » une guerre de part et d’autre du détroit. Cependant, une source militaire a confié au quotidien Taipei Times que « Taïwan ne ferait aucun geste de provocation » mais se réserverait dorénavant le « droit de lancer une première frappe défensive » en cas d’attaque chinoise. 

Reste à voir ce les militaires taïwanais entendent par « première frappe défensive ». S’agit-il d’un tir de missiles en direction du continent ou l’autorisation donnée à la force aérienne du pays d’ouvrir le feu en cas de menace? 

Le Taipei Times croit savoir que le « personnel en première ligne aurait l’autorisation, après les phases « repérer, intercepter, identifier et avertir », de procéder à la « destruction de l’ennemi » en cas d’échec à le dissuader d’avancer.

Quoi qu’il en soit, les mois qui viennent risquent mouvementés pour Taïwan. C’est, en tout cas, le pronostic qu’ont récemment fait l’amiral James Winnefeld Jr, ex-adjoint du chef d’état-major interarmées américain, et Michael Morell, qui occupa à deux reprises, sous l’administration Obama, les fonctions de directeur par intérim de la CIA. 

Selon eux, au moins deux conditions pourraient inciter Pékin a passer des menaces à l’action d’ici janvier prochain : une élection présidentielle contestée, avec des procédures judiciaires à n’en plus finir et une Europe encore aux prises avec la pandémie de covid-19. 

D’après le scénario qu’ils ont imaginé, la Chine enverrait un ultimatum au gouvernement taïwanais pour l’exhorter à capituler sans condition s’il ne veut pas la guerre. Dans le même temps, les forces spéciales de l’Armée populaire de libération [APL] prendraient le contrôle des installations stratégiques de l’île tandis que des cyberattaques ciblant le réseau électrique et les médias sont lancées.

Puis, la marine chinoise, avec ses sous-marins, imposerait un blocus maritime. Même chose dans les airs. En attendant la réponse de Taipei, les forces amphibies de l’APL, assistées par des centaines de bateaux de pêche, se prépareraient à débarquer. Parallèlement, Pékin s’activerait sur la scène diplomatique pour faire accepter aux pays tentés de protester la nouvelle situation, en usant de menaces économiques. Ainsi, ne pouvant compter sur aucun appui extérieur immédiat et estimant que ses forces armées ne pourraient résister que durant un temps limité, Taipei finirait par céder aux exigences de Pékin. En trois jours, l’affaire serait pliée.

Évidemment, rien ne dit que les choses se passeront ainsi [à la guerre, le premier mort, c’est le plan, dit-on]. En tout cas, un blocus chinois de l’île est une hypothèse privilégiée par l’état-major taïwanais, qui ne pense pas l’APL être en mesure de mener une opération amphibie [si ce n’est sur les îles périphériques à Taïwan, ndlr], et donc une invasion. 

« L’APL pourrait intensifier ses exercices militaires, ou faire naviguer des navires de guerre dans les eaux à moins de 24 miles nautiques [45 km] de Taiwan en revendiquant ‘la liberté de passage’, afin de générer un sentiment de peur parmi les Taiwanais », est-il expliqué dans le « China Military Power Report 2020 », un document récemment remis par le ministère taïwanais de la Défense au Parlement. En outre, y est-il souligné, « l’APL pourrait couper les approvisionnements et demander la reddition en bloquant les principaux ports et le transport maritime de Taiwan. »

http://www.opex360.com/2020/09/21/les-derniers-exercices-militaires-chinois-sont-une-repetition-pour-une-prise-de-controle-de-taiwan/

Ya Rab Yeshua.

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  • 2 semaines plus tard...

http://www.opex360.com/2020/10/06/le-nombre-des-interceptions-davions-militaires-chinois-par-la-force-aerienne-taiwanaise-a-bondi-de-129/

Le nombre des interceptions d’avions militaires chinois par la force aérienne taïwanaise a bondi de +129%

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Ces derniers mois, les avions militaires de la République populaire de Chine [RPC] ont multiplié les incursions dans la Zone d’identification de défense aérienne [ADIZ] et même franchi à plusieurs reprises la ligne médiane du détroit de Formose, ce qu’ils se gardaient de faire jusqu’alors.

À Pékin, le ton à l’égard de Taïwan, pays considéré comme une « province rebelle », s’est résolument durci depuis quelques temps, avec, à la clé, des menaces militaires à peine voilées et une série d’initiatives visant à isoler l’île sur le plan diplomatique.

Dans ce contexte, la position de l’administration Trump à l’égard de Taipei, qui rompt avec une certaine hypocrisie qui avait alors cours [Washington disant accepter le principe d’une « seule Chine » tout en vendant des armes aux forces armées taïwanaises, ndlr] irrite au plus haut point les dirigeants chinois.

En septembre, Wang Wenbin, porte-parole de la diplomatie chinoise, a ainsi affirmé que, « la soi-disante ligne médiane n’existe pas » étant donné que « la région de Taïwan est une partie inaliénable du territoire chinois ». D’où les régulières incursions aériennes et navales dans les environs de Taïwan.

« La ligne médiane a été, depuis de nombreuses années, un symbole qui a empêché les conflits armés et préservé la paix et la stabilité dans le détroit de Taïwan », avait alors répondu Joseph Wu, le chef de la diplomatie taïwanaise. « Les propos du ministère des Affaires étrangères [chinois] reviennent à abolir le statu quo », avait-il insisté, avant d’appeler la « communauté internationale à condamner le Parti communiste chinois [PCC] pour ses propos et actions provocateurs et dangereux qui menacent la paix. »

Malgré la pandémie de covid-19, l’activité de l’Armée populaire de libération [APL] n’a sans doute jamais été aussi importante. Ainsi, selon un rapport du ministère taïwanais de la Défense, évoqué par l’agence Reuters, la force aérienne taïwanaise a fait décoller ses avions de chasse à 4.132 reprises depuis le début de cette année. Ce qui correspond à une hausse de +129% par rapport à 2019.

La Chine « tente d’utiliser des actions militaires unilatérales pour modifier le statu quo sécuritaire dans le détroit de Taiwan, et teste en même temps notre réponse, en accentuant la pression sur nos défenses aériennes et en réduisant notre espace », est-il affirmé dans ce rapport, qui évoque par ailleurs des actions militaires chinoises « ciblées ».

D’ailleurs, Pékin ne s’en cache pas, le quotidien Global Times, qui suit la ligne du Parti communiste chinois, ayant affirmé que les exercices de l’APL dans les environs de Taïwan n’étaient pas des « avertissements » mais une « répétition pour une prise de contrôle de l’île ».

Évidemment, plus les interactions entre avions chinois et taïwanais sont nombreuses, plus le risque d’un incident augmente. Ce qui accroît le risque de guerre. Mais en attendant, cette forte activité de l’APL dans les environs de l’île ne fait qu’user le potentiel des forces taïwanaises, en particulier dans le domaine aérien. Pour rappel, la force aérienne taïwanaise dispose d’une centaine de 145 F-16, de 52 Mirage 2000 et de 128 F-CK-1 Ching-Kuo, un avion de combat développé localement.

Cela étant, l’état-major taïwanais estime que la Chine n’a pas encore les capacités militaires – notamment amphibies – pour envahir Taïwan. Sur ce point, un rapport du Pentagone, publié en 2019, dit la même chose.

Cependant, Lyle J. Goldestein, professeur au Naval War College de Rhode Island, privilégie l’hypothèse d’une vaste opération aéroportée chinoise.

« Ils [les Chinois] parlent beaucoup d’assauts aériens sous deux formes, par parachute et par hélicoptère. C’est ce qu’on appelle l’enveloppement vertical. L’assaut amphibie est de la vieille école. Cela peut être nécessaire, mais ce ne sera pas l’effort militaire principal. La nouvelle école doit amener des éléments principaux par avion, sécuriser le terrain et ensuite amener plus de forces sur les plages. L’intensité et l’ampleur de la formation dans l’armée chinoise actuellement pour les assauts aériens me frappent », a récemment expliqué ce spécialiste de la Chine et de la Russie.

Cependant, un tel mode opératoire suppose d’être maître du ciel, et donc d’aveugler les radars, de détruire les défenses aériennes et d’empêcher les avions de chasse taïwanais de décoller.

Quoi qu’il en soit, et pour le moment, le scénario privilégié par Taïwan repose sur un blocus naval de l’île. Blocus auquel, selon les simulations réalisées par des analystes du Pentagone et de la Rand Corporation, les forces américaines auraient du mal à s’opposer.

« L’époque de la supériorité militaire totale des États-Unis dans le Pacifique occidental est révolue. La Chine a déployé des capacités de déni et d’interdiction d’accès qui empêcheraient les forces américaines d’approcher de Taïwan une fois la guerre déclenchée », résument-ils.

Ya Rab Yeshua.

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  • 3 semaines plus tard...

http://www.opex360.com/2020/10/25/la-garde-cotiere-americaine-va-se-deployer-dans-le-pacifique-pour-y-contrer-les-activites-chinoises/

La garde-côtière américaine va se déployer dans le Pacifique pour y contrer les activités chinoises

 

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Ces dernières années, les organisations de défense de l’environnement ont attiré, à plusieurs reprises, l’attention sur le phénomène de la pêche illégale au large des côtes de l’Afrique de l’Ouest, due à la présence de plusieurs centaines de chalutiers chinois. Ce qui risquait alors [et risque toujours] d’avoir des répercussions sur la sécurité alimentaire des populations locales ainsi que sur l’économie des pays concernés.

« Cette surpêche et la dégradation de l’habitat qui va avec ont des conséquences sociales et économiques désastreuses, car la pêche est souvent un recours pour des populations déjà exsangues. Voir de gros navires industriels piller les ressources peut donc potentiellement créer des tensions entre les différents groupes. Les populations côtières dépendant de la pêche peuvent aussi choisir de migrer vers les pays voisins ou l’Europe, avec toutes les violences et incompréhensions que cela peut engendrer. En cela, la relative stabilité de l’Afrique de l’Ouest se trouve menacée », avait alors souligné Frédéric Le Manach, directeur scientifique de l’association Bloom, en 2016.

Par ailleurs, durant l’été dernier, et comme avait déjà été les cas les années précédentes, une imposante flottille de chalutiers chinois a été repérée au large des îles Galapagos, sous souveraineté de l’Équateur. Selon l’ONG Oceana, entre le 13 juillet et le 13 août, cette flotte chinoise aurait effectué plus de 7.300 heures de pêche [soit 99% de l’activité de pêche constatée durant cette période] et prélevé des milliers de tonnes de calmars et de poissons dans cette aire marine protégée. Il va sans dire que les relations entre Quito et Pékin ont été tendues…

Un phénomène analogue a été observé près de l’Argentine… Ce qui a pu donner lieu à une réponse forte de la part de la marine argentine, laquelle a envoyé par le fond un chalutier chinois en 2016.

L’Asie n’est évidemment pas épargnée.

Mais l’approche des chalutiers chinois peut être différente selon les régions concernées. Ainsi, des centaines vont régulièrement pêcher le calmar dans les eaux nord-coréennes. D’après la récente étude Global Fishing Watch, conduite par un collectif de chercheurs de plusieurs pays, il est estimé que la valeur du stock de calmars ainsi prélevées aurait atteint les 440 millions de dollars en deux ans. Cela étant, on ignore si Pyongyang et Pékin ont un accord sur la pêche…

Mais d’autres pays de la région font face à ces flottes de chalutiers chinois.

Le 10 octobre, la Malaisie a indiqué en avoir arraisonné six dans ses eaux territoriales et fait état de 89 intrusions entre 2016 et 2019. En outre, pour Pékin, le recours à ces bateaux de pêche est aussi un moyen de faire avancer ses revendications territoriales en mer de Chine méridionale.

Ainsi, en décembre 2019, une trentaine de chalutiers battant pavillon de la Chine, escortés par un navire de la garde-côtière chinoise, ont été signalés dans les eaux de Natuna, un archipel sous souveraineté indonésienne mais revendiqué par Pékin, en vertu de sa « ligne en 9 traits ». Et les protestations de Jakarta n’y ont rien fait. Un incident similaire s’est d’ailleurs produit en juillet dernier.

Cette tactique a été employée par la Chine pour mettre la main sur le récif de Scarborough, alors sous souveraineté des Philippines, en y envoyant, en 2012, une importante flotte de chalutiers sous protection militaire.

En 2016, la Cour permanente d’arbitrage [CPA] de La Haye, saisie par Manille, avait réfuté les prétentions chinoises sur ce bout de territoire. Depuis, la situation n’a guère changé… Mieux même : l’île philippine de Pagasa a connu un scénario identique, avec l’envoi, en 2019, de 200 chalutiers chinois. Et avec des manoeuvres d’intimidation de la marine philippine à la clé.

Dans la stratégie maritime chinoise, de tels bateaux de pêche forment une « Milice maritime des forces armées populaires« , présentée dans un rapport du Pentagone publié en 2019 comme « une force civile de réserve facilement mobilisable. »

« Je pense que nous avons l’impression que c’est une partie relativement mineure de l’arsenal chinois et nous nous trompons », expliquant Gregory Poling, le directeur de l’Asia Maritime Transparency Initiative [AMTI] du Centre for Strategic and International Studies, en 2019, dans les colonnes de l’Opinion.  » Aucun de ces bateaux ne pêche réellement, ils représentent plutôt une milice maritime. Quand nous suivons leurs activités, nous ne les voyons jamais faire autre chose que de chercher à intimider les autres », avait-il ajouté.

D’où la décision annoncée le 23 octobre à Washington par le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Robert O’Brien. En effet, accusant la Chine de « pêche illégale » et de « harcèlement » des bateaux de pêche des pays voisins, ce dernier a fait savoir que l’US Coast Guard était « en train de déployer des patrouilleurs rapides appartenant à la classe Sentinel dans le Pacifique occidental ». Ils auront à mener des missions de sécurité maritime et à porter assistance aux pêcheurs « en collaboration avec des partenaires de la région qui ont des capacités de surveillance maritime limitée. »

En temps de paix, l’US Coast Guard, qui est une force militaire,
relève du département de la Sécurité intérieure [DHS]. Mais, en cas de conflit, elle est susceptible de passer sous l’autorité de l’US Navy.

Cela étant, l’an passé, déjà, l’un de ses patrouilleurs – le Bertholf – a accompagné le contre-torpilleur USS Curtis Wilbur lors d’une opération de liberté de navigation [FONOP] dans le détroit de Taïwan.

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À cette occasion, il avait été mis sous le contrôle opérationnelle de la 7e Flotte de l’US Navy, basée au Japon.

Ya Rab Yeshua.

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  • 3 semaines plus tard...

http://www.opex360.com/2020/11/11/la-france-marque-sa-presence-dans-le-pacifique-en-communiquant-sur-lescale-du-sous-marin-emeraude-en-australie/

La France marque sa présence dans le Pacifique en communiquant sur l’escale du sous-marin Émeraude en Australie

 

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Généralement, la Marine nationale communique très peu sur les missions en cours de ses sous-marins nucléaires d’attaque [SNA] et pratiquement jamais sur celles de ses sous-marins nucléaires lanceurs d’engins [SNLE], sauf cas exceptionnel, comme ce fut le cas avec l’Inflexible, à l’occasion de deux escales à Faslane, c’est à dire dans l’antre de la dissuasion britannique, en 2000 et en 2007.

Aussi, déroger ponctuellement à cette discrétion est un moyen pour la France de donner plus de poids à un message qu’elle cherche à faire passer.

Par exemple, l’escale du SNA Casabianca à Severomorsk en 2003 [suivie par celle du sous-marin russe Vepr à Brest en 2004] avait pour objectif d’illustrer la volonté de Paris et de Moscou d’entretenir un dialogue constructif tout en tournant la page des années de Guerre Froide, où les forces sous-marines des deux pays jouaient au chat et à la souris. On n’est plus là aujourd’hui…

Autre exemple : en 2018, accompagnant la frégate multimissions [FREMM] Bretagne, le SNA Améthyste fit relâche à la base navale américaine de Norfolk. Là, il s’était agi de « consolider les liens d’amitié » entre la Marine nationale et l’US Navy, l’amiral commandant les forces sous-marines et la force océanique stratégique [ALFOST] ayant reçu son homologue américain à bord du sous-marin.

Un autre exemple de cette « diplomatie navale » a été donné le 10 novembre, via un très court communiqué [8 lignes seulement] sur l’escale du SNA Émeraude à Perth, en Australie.

Et cette communication a d’autant plus un caractère exceptionnel que la FOST ne dispose que de trois SNA opérationnels à l’heure actuelle [le Perle est en attente de réparation, le Saphir a été désarmé, Rubis, qui devait être désarmé en décembre, sera immobilisé pendant trois mois en vue de sa prolongation et le Suffren attend d’être mis en service].

« Le sous-marin nucléaire d’attaque Emeraude et le bâtiment de soutien et d’assistance métropolitains [BSAM] Seine sont en escale à Perth dans le cadre d’un déploiement de longue durée.

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Cette escale a été précédée d’un exercice conjoint avec des bâtiments australiens », a en effet indiqué la Marine nationale.

Cela étant, sans doute que son homologue australienne lui a forcé la main… En effet, la veille, le ministère australien de la Défense avait déjà annoncé l’escale du SNA Émeraude à Perth, via un communiqué qui, tout aussi court que celui publié en France, précisa que les deux navires français venaient de participer à des manoeuvres ayant impliqué, au large de Fremantle, le sous-marin HMAS Sheean et la frégate HMAS Anzac ainsi qu’un avion de patrouille maritime P-8A Poseidon.

À noter que cet exercice avait fait l’objet d’un message publié sur Twitter par l’amiral australien Jonathan Mead. Pour une raison inconnue, il n’est plus disponible à cette heure.

Quoi qu’il en soit, la communication autour de cette escale australienne du SNA Émeraude et du BSAM Seine en Australie vise à faire passer le message que la France entend marquer sa présence dans la région Indo-Pacifique, où elle a des territoires et des intérêts à défendre, tout en insistant sur sa relation stratégique avec l’Australie, qui lui a commandé 12 sous-marins dans le cadre du programme Attack.

« Cet événement s’inscrit dans le cadre de notre coopération de défense avec l’Australie et illustre la force de nos relations bilatérales et notre interopérabilité. Nation riveraine, la France marque sa volonté de jouer un rôle majeur en termes de sécurité et de stabilité en zone Indopacifique, où des moyens de la Marine nationale se déploient régulièrement », a ainsi commenté le Sirpa Marine.

Photo : © Marine nationale/Tonard Jacques CC BY-SA 3.0

MàJ : Ajout au sujet du SNA Rubis

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Ya Rab Yeshua.

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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2020/11/17/l-us-navy-veut-creer-sa-1ere-flotte-pour-l-ocean-indien-21627.html

L'US Navy veut créer sa 1re Flotte entre océan Indien et océan Pacifique

 

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Le Secrétaire à la Marine américaine Kenneth Braithwaite a annoncé, hier, son intention de recommander la création d'une nouvelle Flotte, la 1re Flotte.

En réalité, il va s'agir d'une recréation puisque cette 1re Flotte a existé de 1946 à 1973 dans l'océan Pacifique occidental, dans le cadre de la Flotte du Pacifique. En 1973, elle est dissoute et ses fonctions sont transférées à la 3e Flotte.

"Nous voulons la positionner au carrefour des océans Indien et Pacifique pour une présence dans la zone Indo-PACOM", a-t-il déclaré lors du colloque annuel de la Naval Submarine League. Son QG pourrait être installé à Singapour. L'objectif est de décharger la 7e Flotte (voir carte ci-dessous) d'une partie de ses missions et de confier la couverture des détroits d'Asie du sud-est et de l'océan Indien à cette nouvelle entité. 

Lire le sujet paru hier sur USNI News.

On se souviendra que la 2e Flotte a été recréée en juillet 2018 (voir mon post ici).

Pour rappel:

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Ya Rab Yeshua.

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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2020/11/19/japonais-et-australiens-ouvrent-leurs-territoires-a-leurs-fo-21637.html

Japonais et Australiens ouvrent leurs territoires à leurs forces de défense respectives

 

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Voilà qui n'a pas plu à la Chine! Le Japon et l'Australie ont signé, le 17 novembre, un RAA (Reciprocal Access Agreement) inédit. Via le quotidien Global Times, Pékin a dénoncé la posture belliciste des deux voisins, les traitant d'"outils américains". D'où ce dessin dans le même quotidien, le 19:

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Chen Hong, directeur de l'Australian Studies Center à la East China Normal University de Shanghai, a même affirmé que cet RAA préfigure un "OTAN indo-Pacifique"!

Pour le Japon, c'est tout à fait historique puisqu'un tel accord permettant le passage/séjour de troupes étrangères (SOFA) n'a été signé qu'une fois, en 1960, avec les Américains.

Le communiqué du PM australien précise que cet accord porte sur la tenue d'exercices militaires conjoints, sur l'accueil de navires en escale, sur des patrouilles conjointes et sur une collaboration dans le domaine humanitaire.

Ce sont donc les Australian Defence Force (ADF) et la Japan Self Defense Force (JSDF) qui vont profiter de ce nouveau rapprochement.

En effet, les deux pays avaient signé en 2007 une déclaration commune : la "Japan-Australia Joint Declaration on Security Cooperation".

Pékin n'a pourtant pas été pris par surprise. Japonais et Australiens négocient depuis six ans ! Par ailleurs, le Premier ministre australien Scoot Morrison et le nouveau PM japonais Yoshihide Suga ont annoncé "un accord de principe" sur cet RAA. La signature formelle pourrait intervenir seulement en juillet prochain côté australien. Pas de date du côté du parlement japonais.

Ya Rab Yeshua.

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  • 2 semaines plus tard...

Le chef d’état-major de la Marine met en garde contre le « comportement conquérant » de la Chine (opex360.com)

Le chef d’état-major de la Marine met en garde contre le « comportement conquérant » de la Chine

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Lors de ses deux premières auditions parlementaires [au Sénat et à l’Assemblée, ndlr] en tant que chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], l’amiral Pierre Vandier avait insisté sur le « retour de l’usage stratégique de la mer », marquant la « face visible du nouveau cycle géopolitique actuel. »

Ainsi, avait souligné le CEMM, la « mer est redevenue une zone de friction, de démonstration de puissance, souvent désinhibée » et, « demain, elle pourrait être une zone d’affrontements », alors que le « code de bonne conduite entre nations n’est plus toujours respectés ». Et de citer la fortification d’îlôts à peine émergés pour en faire des base militaire, la prospection « sans vergogne » de la zone économique exclusive des pays voisins ou encore le pillage des ressources halieutiques « partout où les espaces ne sont pas défendus. »

Des pratiques dont la Chine est régulièrement accusée [ce dont l’amiral Vandier s’était toutefois gardé de rappeler]… En effet, Pékin pratique la politique du fait accompli en mer de Chine méridionale en installant des capacités d’interdiction et de déni d’accès [A2/AD] sur des récifs poldérisés des archipels Spratleys et Paracel, envoie des navires de prospection dans des eaux qui ne sont pas les siennes [ce qui donne lieu régulièrement à des frictions avec le Vietnam et la présence de ses flottilles de pêche au large des côtes africaines et sud-américaines suscitent régulièrement des tensions, comme encore récemment aux Galapagos.

Dans le même temps, la Chine fait son retour dans le domaine maritime. « Ce dernier est d’abord économique au moyen des routes de la soie qui vont jusqu’en Europe, leurs points d’atterrissage étant au Pirée en Grèce ou à Venise en Italie. Le grand retour est aussi militaire, la Chine s’armant en mer à cadence de combat. Tous les quatre ans, la Chine met à l’eau l’équivalent de la marine française », avait en effet relevé l’amiral Vandier.

Mais ce dernier est allé plus loin à l’occasion d’un entretien donné à l’AFP. en marge d’un déplacement au Japon, où il a notamment rencontré Nobuo Kishi, le minisitre nippon de la Défense. À Tokyo, on redoute les visées chinoises, notamment celles sur l’archipel Senkaku…

 

« Il y a une grande communauté de vues entre les autorités japonaises et nous sur la politique indo-pacifique », a confié l’amiral Vandier. Interrogé sur « l’expansionnisme et le militarisme chinois dans les espaces maritimes », il a fait observer, comme lors de ses auditions parlementaires, que le « rapport de force militaire est en train d’évoluer extrêmement rapidement »… en faveur de Pékin.

« Petit à petit, les équilibres militaires qui prévalaient depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale sont en train d’être rebattus », a dit le CEMM, avant d’évoquer une « pression chinoise » qui « inquiète » non seulement les pays de la région mais aussi la France, en particulier en terme de « liberté de navigation. »

« La poldérisation de la mer de Chine et la sanctuarisation des eaux territoriales afférentes du fait de la poldérisation font l’objet d’une controverse portée devant les Nations unies » et la « Chine a un comportement très affirmatif, très conquérant en termes d’eaux territoriales », a expliqué l’amiral Vandier. Et pas seulement si l’on prend en compte la situation de Taïwan…

Quoi qu’il en soit, la France veut « pouvoir continuer à utiliser les espaces maritimes, conformément au droit international » et il n’est pas dans son intention « d’aller à à l’affrontement ou à faire des provocations », a assurer le CEMM.

Comme l’avait expliqué une étude du capitaine de corvette Axelle Letouzé publié en 2017, la mainmise de Pékin sur la mer de Chine méridionale constituerait un « risque pour la liberté d’action dans les zones d’opération de la France, y compris en Océan Indien » et serait une « arme stratégique » dans la mesure où une telle situation pourrait altérer le commerce international en cas de conflit.

Quant à ses échanges avec les responsables japonais, l’amiral Vandier a dit avoir noté une « inquiétude » chez eux, suscitée par l’arrivée annoncée d’une nouvelle administration à Washington, laquelle pourrait se concentrer davantage sur « les problématiques intérieures », ce qui se traduirait un engagement moindre sur la scène internationale.

« [Le président] Donald Trump avait fait sienne une démonstration assez puissante sur les dangers de la Chine. Ici, on sent peut-être une inquiétude sur un rapport moins ferme de la part de l’administration américaine », a-t-il dit.

Ya Rab Yeshua.

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  • 3 semaines plus tard...

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2020/12/22/coup-de-frein-canadien-aux-ambitions-chinoises-dans-l-arctiq-21725.html

Coup de frein canadien aux ambitions chinoises dans l'Arctique

 

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Le 30 juillet dernier, je m'interrogeais : le gouvernement canadien va-t-il bloquer la vente de la mine de Hope Bay et de la société TMAC Resources Inc. à la société chinoise Shandong Gold Mining Co ?

97 % des actionnaires de TMAC avaient approuvé la vente pour 149 millions de dollars US. Voir mon post ici.

Comme anticipé, Ottawa a décidé de bloquer la vente de TMAC Resources et sa mine de Hope Bay aux Chinois. Ottawa a fait part de sa décision lundi en publiant les résultats de sa "national security review" en vertu de l'Investment Canada Act. 

L'achat de la mine par les Chinois divise toutefois les Canadiens, certains comme Michael Byers de la University of British Columbia, et auteur de International Law and the Arctic, estimant que cet achat chinois ne mettrait pas danger la souveraineté ou la sécurité du Canada.

Comme le dit Mikaa Mered, professeur de géopolitique des Pôles (Arctique et Antarctique) à l’Institut Libre d’Étude des Relations Internationales (ILERI, Paris), et auteur de Les Mondes Polaires (PuF, 2019), "une nouvelle bataille de perdue par Pékin en Arctique… mais loin d’avoir perdu la guerre, ils ont d’autres moyens de pénétration, à commencer par le Groenland ou encore des investissements plus petits qui passent sous le radar."

La Chine possède déjà des parts dans une mine de nickel dans le nord du Québec, à Nunavik. 

Ya Rab Yeshua.

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La Chine a de nouveau fait intrusion dans les eaux territoriales japonaises, au large des îles Senkaku, selon la sécurité maritime japonaise. L’archipel est au centre d’un différend territorial entre les deux pays, depuis plusieurs décennies.

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Deux navires chinois se sont engagés dans les eaux territoriales du Japon, non loin des îles Senkaku, rapporte NHK citant la sécurité maritime japonaise.

L’incident s’est produit dans l’après-midi du 26 décembre. Les services de la sécurité maritime japonaise ont déployé une patrouille et exhorté les bâtiments chinois à faire demi-tour, alors que ceux-ci se rapprochaient d’un bateau de pêche.

C’est la deuxième fois cette semaine que des navires chinois pénètrent dans cette zone. Mais la Chine avait déjà considérablement accru sa présence dans la région à l’automne. À la mi-octobre, plusieurs bâtiments chinois avaient ainsi séjourné au large des îles Senkaku durant plus de 50 heures. Jamais la flotte chinoise n’était restée aussi longtemps dans ces eaux territoriales japonaises.

Une zone disputée

Les îles Senkaku (ou îles Diaoyutai en mandarin) font l’objet d’un différend territorial entre Pékin et Tokyo depuis plusieurs décennies. Le chapelet d’îles est resté sous contrôle américain après la Seconde Guerre mondiale, avant d’être cédé au Japon en 1972. Tokyo affirme qu’il occupait déjà les lieux en 1895.

Taïwan et la Chine continentale contestent cette appartenance, arguant que des cartes japonaises de 1783 et 1785 désignent les îles comme territoire chinois. Les ressources en hydrocarbures de la zone font notamment l’objet de toutes les attentions.

Le différend s'est encore aggravé en 2012, avec la décision du gouvernement japonais de racheter trois des îles de l’archipel à un propriétaire privé.

https://fr.sputniknews.com/asie_pacifique/202012261044986700-deux-navires-chinois-entrent-dans-les-eaux-territoriales-japonaises-pres-des-iles-senkaku/

Ya Rab Yeshua.

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  • 5 semaines plus tard...

http://www.opex360.com/2021/01/25/taiwan-pekin-montre-ses-griffes-lors-de-lentree-dun-groupe-aeronaval-americain-en-mer-de-chine/

Pékin montre ses griffes lors de l’entrée d’un groupe aéronaval américain en mer de Chine

À peine élu, en 2016, le président Trump donna le sentiment qu’il allait prendre ses distances avec le principe d’une « Chine unique », auxquelles les États-Unis se rallièrent en 1979, quand ils reconnurent officiellement la République populaire de Chine, en s’engageant à revoir la forme de leurs relations diplomatiques avec Taïwan, île considéré comme rebelle à Pékin.

La suite confirma cette tendance, avec plusieurs mesures ayant provoqué la colère des autorités chinoise. Ainsi, l’administration Trump décida de rétablir les visites portuaires mutuelles entre l’US Navy et la marine taïwanaise, de donner quasiment le statut d’ambassade à l’Institut américain de Taïwan, d’amplifier les contacts diplomatiques, avec l’envoi de hauts responsables à Taipei ou encore d’autoriser de nombreuses ventes d’armes susceptibles d’améliorer significativement les capacités militaires de l’île.

Dans le même temps, l’US Navy mena plusieurs opérations dites FONOP [Freedom of Navigation Operations] dans le détroit de Taïwan, provoquant à chaque fois l’indignation de Pékin… qui, de son côté, a intensifié ses activités militaires dans les environs immédiat de l’ex-Formose.

Enfin, parmi les dernières décisions prises durant les derniers mois de la présidence de M. Trump, on peut citer la délivrance d’une licence d’exportation pour un système de sonar destiné aux futurs sous-marins taïwanais ou encore la levée de toutes les restrictions que le département d’État s’était imposé dans ses relations avec Taipei.

Qu’en sera-t-il désormais, maintenant que le démocrate Joe Biden est à la Maison Blanche ?

Au lendemain de son investiture, à laquelle fut invité l’ambassadeur de facto de Taïwan aux États-Unis [une première depuis 1979, ndlr], la Chine a plaidé pour un « nouveau départ dans les relations bilatérales » avec la nouvelle administration américaine, appelant à « traiter les problèmes concernant Taïwan de façon précautionneuse et appropriée pour éviter de nuire » à ces dernières.

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Seulement, le 23 janvier, et pour donner le ton à ce « nouveau départ », l’Armée populaire de libération [APL] a envoyé 8 bombardiers H6K et cinq chasseurs J-16 dans la zone d’identification et de défense aérienne [ADIZ] taïwanaise, à la hauteur des îles Pratas qui, située dans le nord-est de la mer de Chine méridionale, appartiennent à Taïwan.

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Il faut dire que, quasiment au même moment, le porte-avions USS Theodore Roosevelt faisait son entrée en mer de Chine, avec son escorte, pour y « conduire des missions de routine », pour reprendre les termes du communiqué de l’US Navy.

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« Après avoir parcouru ces eaux tout au long de mes 30 ans de carrière, c’est formidable d’être à nouveau en mer de Chine méridionale, pour mener des opérations de routine, promouvoir la liberté des mers et rassurer alliés et partenaires, a commenté le vice-amiral Doug Verissimo, commandant du Carrier Strike Group 9. « Les deux tiers du commerce mondial transitant par cette région très importante, il est vital que nous maintenions notre présence et continuions de promouvoir l’ordre fondé sur des règles qui nous a tous permis de prospérer », a-t-il rappelé.

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L’USS Theodore Roosevelt est notamment accompagné par le croiseur USS Bunker Hill [classe Ticonderoga] et les contre-torpilleurs USS Russell et John Finn [classe Arleigh Burke]. Certainement qu’un sous-marin nucléaire d’attaque [SNA] fait partie de l’escorte.

Faut-il y voir un lien entre l’arrivée du groupe aéronaval américain en mer de Chine méridionale [que Pékin revendique dans sa quasi-totalité, ndlr] et l’envoi par l’APL de 8 bombardiers H6-K, de 4 chasseurs J-16 et d’un avion de patrouille maritime Y-8 ? Cela n’a rien d’évident, étant donné que les exercices sont généralement longtemps programmés à l’avance. En tout cas, le quotidien Global Times, qui est l’une des voix du Parti communiste chinois [PCC], l’a sous-entendu.

« Escortés par des avions de combat J-16, huit bombardiers H-6K, capables d’emporter un total de 48 missiles anti-navires, peuvent lancer une série d’attaques à saturation sur un porte-avions hostile », a en effet prévenu le journal, citant un « expert militaire sous couvert d’anonymat. »

Et d’ajouter que cela constitue une « forte dissuasion contre les provocations américaines », notant au passage que le CNS Shandong, le second porte-avions chinois, est désormais opérationnel.

Puis, le lendemain, l’APL a de nouveau envoyé une formation aérienne comprenant au moins 12 chasseurs et trois bombardiers dans le même secteur. Puis, le ministère chinois des Affaires étrangères a estimé que la présence de ce groupe aéronaval américain constitue une « démonstration de force qui ne conduit pas à la paix et la stabilité de la région. »

Pour la diplomatie américaine, c’est au contraire la Chine qui tient un rôle déstabilisateur, disant « noter avec inquiétude la tendance actuelle de la République populaire de Chine à intimider ses voisins, dont Taïwan ». Aussi a-t-elle presser « Pékin de cesser ses pressions militaires, diplomatiques et économiques » sur Taipei, tout en assurant que les liens entre les États-Unis et Taïwan resteraient « solides comme un roc ».

Ya Rab Yeshua.

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https://www.lopinion.fr/blog/secret-defense/marin-nucleaire-d-attaque-francais-est-en-mer-chine-234231

Un sous-marin nucléaire d’attaque français est en mer de Chine

Lors de ses vœux aux armées, adressé ce mardi par le président Macron depuis la préfecture maritime de Brest, le chef de l’Etat a annoncé qu’ « en ce moment même, un sous-marin manifeste l’attachement de la France au principe du droit de la mer, loin d’ici, en Asie ».

Il s’agit évidemment d’un sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) - L’Emeraude en l’occurrence - et non d’un SNLE qui n’est pas destiné à ce genre de mission. Si le président de la République ne l’a pas explicitement précisé, ce déploiement naval a lieu en mer de Chine, où les tensions internationales sont fortes.

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Ce n’est pas la première fois qu’un bâtiment de la Marine nationale opère dans ces eaux internationales, donc de manière parfaitement légale; il s’agit même d’opérations régulières, mais qui se déroulent d’une manière moins agressive que celles de l’US Navy. L’engagement d’un sous-marin nucléaire d’attaque, plus furtif, reste néanmoins un signe plus fort que celle d’une frégate de surveillance.

Le porte-avions Charles de Gaulle, qui quittera Toulon dans quelques semaines, ne devrait pas se rendre dans ces eaux, même s’il pourrait pousser jusqu’en Australie.

Ya Rab Yeshua.

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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2021/01/28/les-gardes-cotes-chinois-21836.html

Les Gardes-Côtes chinois autorisés à recourir à la force armée

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C’est une loi qui entrera en vigueur le 1er février mais son vote, le 23 janvier, par le Parlement chinois a provoqué la colère des pays riverains de la mer de Chine (le Vietnam, la Malaisie, les Philippines, Brunéi et Taïwan). Les Philippines ont déjà formellement protesté. 

En effet, cette loi autorise les garde-côtes chinois à recourir à la force pour protéger les zones revendiquées par Pékin dans cette mer disputée. Ses revendications pourraient permettre à la Chine, forte de son interprétation jugée abusive du droit de la mer, de contrôler 85% des ressources (poisson, pétrole, gaz et autres minéraux) de la mer de Chine du sud au détriment des autres états riverains.

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La nouvelle loi permet aux garde-côtes de « prendre toutes les mesures nécessaires, voire de recourir à la force armée, quand les droits souverains sont bafoués par des étrangers ». Elle leur donne aussi le feu vert pour démanteler toute infrastructure mise en place sur les récifs et les ilots revendiqués par Pékin. Les garde-côtes pourront aussi mettre en place des zones d’exclusion, inspecter les navires étrangers qui y pénètreraient.

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Les garde-côtes chinois dépendent de la People's Armed Police Force depuis juillet 2018. Cette force de police militaire répond directement de la CMM, la Central Military Commission.

Cette force navale est la plus puissante de son genre au monde, surclassant les forces combinées de tous les pays riverains qui veulent aussi protéger leurs ZEE et leurs revendications face à l’hégémonie chinoise. Certains de ses 240 patrouilleurs et navires hauturiers sont armés de canons de 76mm (comme le patrouilleur de 12 000 tonnes immatriculé 3901. Photo ci-dessus).

Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2021/02/08/dotee-de-nouveaux-pouvoirs-la-garde-cotiere-chinoise-fait-une-incursion-dans-les-eaux-des-iles-japonaises-senkaku/

Dotée de nouveaux pouvoirs, la garde-côtière chinoise fait une incursion dans les eaux des îles japonaises Senkaku

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En janvier, la Chine a adopté une loi autorisant ses garde-côtes à faire usage de la force, même sans sommation, dans les eaux placées « sous juridiction chinoise ». Étant donné les différends territoriaux impliquant Pékin, cette formule n’a pas manqué de susciter quelques interrogations… Une réponse vient d’être sans doute apportée, ce 8 février.

En effet, Tokyo a indiqué avoir protesté auprès de Pékin après une nouvelle incursion de deux navires du Corps de garde-côtes des Forces de police armées chinoises [PAPCGC] dans eaux de l’archipel Senkaku, les 6 et 7 février.

« Nous avons protesté vigoureusement par les voies diplomatiques, tant à Tokyo qu’à Pékin, en exigeant fermement qu’ils cessent immédiatement leurs manœuvres pour tenter d’approcher les navires de pêche japonais, et qu’ils quittent rapidement les eaux territoriales », a expliqué Katsunobu Kato, le porte-parole du gouvernement japonais, précisant que des navires de la garde-côtière nippone avaient demandé « à plusieurs reprises » à leurs homologues chinois de « partir », tout « en assurant la sécurité des bateaux de pêche. » Et d’insister : « Le Japon ne tolérera jamais de tels mouvements. »

L’archipel Senkaku [ou Diaoyutai] fait l’objet d’une dispute territoriale entre le Japon, Taïwan et la Chine depuis le début des années 1970. Mais les tensions ont pris une nouvelle ampleur en 2010, avec l’envoi récurrent de navires et d’avions militaires chinois dans ses environs.

Ce qui a parfois donné lieu à des incidents, comme en 2013, quand le radar de contrôle de tir d’une frégate de type 053 chinoise « verrouilla » un bâtiment japonaise, en encore comme en 2016, quand deux F-15 nippons eurent une rencontre « musclée » avec deux Su-30 chinois.

Ces tensions au sujet de cet archipel ont d’ailleurs conduit Tokyo à créer une « brigade de déploiement rapide amphibie » afin d’être en mesure, le cas échéant, d’en reprendre la possession de vive force si, d’aventure, la Chine venait à s’en emparer.

Évidemment, maintenant que le corps des garde-côtes chinois est autorisé à faire usage de la force dans les eaux censées relever de sa compétence, on peut s’attendre à ce qu’un incident sérieux survienne un jour ou l’autre. D’autant plus que, l’an passé, un chalutier japonais a été chassé des eaux des îles Senkaku par deux de ses navires…

Quoi qu’il en soit, dans sa réponse à la protestation qui lui a transmis son homologue japonais, le gouvernement chinois a expliqué ce qu’il entendait par les eaux sous « juridiction chinoise ».

« Les îles Diaoyu sont un territoire chinois inhérent. Les activités de la Garde côtière chinoise dans ces eaux font partie des mesures légitimes et légales pour préserver la souveraineté, conformément à la loi », a répondu Wang Wenbin, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, lors d’une conférence de presse donnée ce 8 février.

« Inhérent » veut dire « qui appartient essentiellement à un être, à une chose, qui lui est joint inséparablement »… En clair, Pékin considère donc l’archipel Senkaku comme faisant partie de son territoire. Ce qui laisse augurer d’autres incidents à l’avenir…

Photo : Illustration

Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2021/02/09/le-sous-marin-nucleaire-dattaque-emeraude-sest-aventure-en-mer-de-chine-meridionale/

Le sous-marin nucléaire d’attaque Émeraude s’est aventuré en mer de Chine méridionale

Le 11 novembre dernier, on apprenait que le sous-marin nucléaire d’attaque [SNA] Émeraude et le Bâtiment de soutien et d’assistance métropolitain [BSAM] « Seine » venaient de participer à un exercice avec la Royal Australian Navy, au large de Perth. « C’est la la première fois depuis très longtemps que l’on fait une incursion dans l’espace Indo-Pacifique par un sous-marin », confia le général François Lecointre, le chef d’état-major des armées [CEMA], au président Macron, en marge de la cérémonie organisée à l’Arc de Triomphe.

Puis, quelques jours plus tard, le SNA Émeraude et le BSAM « Seine » furent annoncés à la base navale américaine de Guam, où ils firent une escale, avant de participer à un nouvel exercice de guerre sous-marine avec l’US Navy et la force navale d’autodéfense japonaise.

Et, depuis, on n’avait plus de nouvelle de ces deux navires de la Marine nationale, hormis une allusion faite à leur sujet par le président Macron, lors de ses voeux aux armées, le 19 janvier.

Désormais, on en sait davantage.

En effet, via Twitter, la ministre des Armées, Florence Parly, a indiqué que la mission du SNA Émeraude et du BSAM « Seine », appelée « Marianne », avait commencé en septembre dernier… et qu’elle venait de s’achever par un passage en mer de Chine méridionale, dont la quasi-totalité est revendiquée par Pékin.

Pour rappel, la Cour permanente d’arbitrage [CPA] de La Haye a estimé, dans un avis rendu en 2016, que les revendications chinoises dans cette région stratégique n’avaient « aucun fondement juridique. »

« Mission Marianne : depuis septembre, un sous-marin nucléaire d’attaque ainsi qu’un bâtiment de soutien ont navigué jusqu’à 15.000 km des côtes métropolitaines dans l’océan Indien et le Pacifique. Cette patrouille hors normes vient d’achever un passage en mer de Chine méridionale. Une preuve éclatante de la capacité de notre Marine nationale à se déployer loin et longtemps en lien avec nos partenaires stratégiques australiens, américains ou japonais », a en effet déclaré Mme Parly.

 

« Pourquoi une telle mission ? Pour enrichir notre connaissance de cette zone et affirmer que le droit international est la seule règle qui vaille, quelle que soit la mer où nous naviguons », a ensuite poursuivi la ministre. « Nous entendons protéger notre souveraineté et nos intérêts », a-t-elle insisté, après avoir rappelé que la France est aussi une « nation de l’Indo-Pacifique. »

Cela étant, Mme Parly n’a visiblement pas tout dit.

Ainsi, le 8 février, le ministère indonésien de la Défense a fait savoir que le SNA Émeraude et la frégate de surveillance Vendémiaire venaient de prendre part à un exercice dans le détroit de la Sonde, qui sépare les îles de Sumatra et de Java et relie la mer de Java à l’océan Indien.

Carte du détroit de la Sonde.

« Trois navires de guerre indonésiens, à savoir le KRI Barakuda-633, le KRI Tenggiri-865 et le KRI Cakalang-852 ont été impliqués dans les exercices », a précisé Jakarta, qui, par ailleurs, négocie actuellement l’achat d’avions Rafale.

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Quoi qu’il en soit, on ignore combien de temps le SNA Émeraude a passé en mer de Chine méridionale. Si elles n’ont pas encore réagi à l’annonce faite par Mme Parly, les autorités chinoises risquent fort de prendre mal la chose [et encore davantage si la composante navale de l’Armée populaire de libération n’a pas repéré le sous-marin français…].

La semaine passée, et pour la première fois depuis l’entrée en fonction de Joe Biden à la Maison Blanche, un navire américain, en l’occurrence le contre-torpilleur USS John McCain, s’est aventuré près des îles Paracel, passées sous contrôle chinois alors qu’elle font l’objet de revendications de pays riverains, dans le cadre d’une opération pour la « liberté de navigation » [FONOP].

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« La Chine continuera à rester en état d’alerte et elle est prête à répondre à toutes les menaces et provocations à tout moment. Elle sauvegardera résolument sa souveraineté nationale et son intégrité territoriale. Nous espérons que la partie américaine jouera un rôle constructif pour la paix et la stabilité régionales, plutôt que le contraire », a ensuite commenté le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, après avoir condamné la mission effectuée par l’USS John McCain.

Photo : Ministère des Armées

Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2021/02/11/m-biden-met-en-place-un-groupe-de-travail-pour-elaborer-une-strategie-militaire-ferme-face-a-la-chine/

M. Biden met en place un groupe de travail pour élaborer une stratégie militaire « ferme » face à la Chine

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Durant la présidence de Donald Trump, les États-Unis ont adopté un ton résolument plus offensif à l’égard de la Chine, accusée de pratiques déloyales dans le domaine économique. Et ils ont accentué leur soutien à Taïwan, considérée à Pékin comme une province « rebelle », tout en contestant la mainmise chinoise sur la mer de Chine méridionale. Dans le même temps, des initiatives furent prises pour contrer certains grands groupes chinois, comme ZTE et Huawei, afin de limiter autant que possible leur implication dans le déploiement des réseaux de télécommunications 5G.

Conformément à la nouvelle doctrine de défense des États-Unis qui, publiée en janvier 2018, fait une priorité des défis posés par la Chine et la Russie [qualifiées de « puissances révisionnistes »], le Pentagone a pris plusieurs décisions qui, pour certaines, n’ont pas toujours été suivies d’effet.

Tel est le cas, par exemple, de l’interdiction faite aux forces américaines d’utiliser des mini-drones fournis par le chinois DJI pour des raisons liées à la cybersécurité. En effet, l’US Navy et l’US Air Force sont passées outre, en s’appuyant sur des exemptions spéciales accordées « au cas par cas, pour répondre aux besoins urgents » par le bureau des acquisitions du Pentagone.

Par ailleurs, les mesures prises par le département américain à la Défense pour réduire la présence d’entreprises chinoises dans ses chaînes d’approvisionnement tardent à produire leurs effets… Si l’on en croit les conclusions d’une étude publiée par le cabinet Govini en août dernier.

« Entre 2010 et 2019, le nombre de fournisseurs chinois du département [de la Défense] dans l’échantillon évalué […] a augmenté de 420%, pour s’établir à 655, dans de nombreux secteurs critiques. En comparaison, le nombre d’entreprises américaines a augmenté de 97% », a en effet indiqué Govini. Et d’ajouter : « La prévalence des entreprises chinoises dans la base des fournisseurs du département rendra difficile l’identification avec certitude de tous les cas où elles sont un fournisseur unique d’une technologie ou d’un matériel clé. »

Cela étant, en juin 2019, l’administration américaine a adopté une stratégie visant à garantir l’approvisionnement en matériaux stratégiques et critiques, comme les terres rares, afin de réduire la dépendance à l’égard de la Chine. Et, le 30 septembre dernier, M. Trump a signé un décret déclarant une « situation d’urgence nationale dans l’industrie minière ».

Au total, en 2020, rapporte le site d’informations politiques Axios, l’administration Trump a pris au moins 210 mesures concernant la Chine, certaines ayant motivées par des impératifs liés à la sécurité nationale, parfois dans des domaines inattendus. Comme celle visant à interdire l’application Tik Tok sur le sol américain. Ou encore comme la désignation, par le département d’État, des Instituts Conficius [des établissements culturels chinois, ndlr] comme outils de propagande du Parti communiste chinois. En décembre, Mike Pompeo, alors à la tête de la diplomatie américaine, avait appelé les universités à couper les ponts avec ces organismes, accusés de recruter « des espions et des collaborateurs » parmi les étudiants.

Visiblement, désormais aux manettes, les démocrates n’ont pas la même approche dans ces deux affaires. Ainsi, à la Chambre des représentants, ils ont repoussé un amendement consistant à empêcher des institutions américaines ayant des partenariats avec des entités relevant du gouvernement chinois de profiter du plan de 1.900 milliards de dollars proposé par l’administration Biden pour relancer l’économie. Justement, cette dernière avait précédemment retiré une mesure exigeant que les écoles et les universités déclarent leurs liens avec les instituts Confucius.

Quant à Tik Tok, M. Biden aurait décidé, le 10 février, de revenir sur la décision de son prédécesseur, qui voulait contraindre l’éditeur de l’application, ByeDance, à revendre ses actifs aux États-Unis à une entreprise américaine.

Mais, le même jour, lors d’une visite au Pentagone, le nouveau chef de la Maison Blanche a dit vouloir une stratégie « ferme » à l’égard de la Chine, avant de s’entretenir avec Xi Jinping, son homologue chinois.

Au cours de cet échange, M. Biden a affirmé que ses priorités seraient de « protéger la sécurité, la prospérité, la santé et le mode de vie du peuple américain, et de maintenir la [région] indo-pacifique libre et ouverte » et souligné « ses préoccupations fondamentales au sujet des pratiques économiques coercitives et injustes, la répression à Hongkong, les atteintes aux droits de l’homme au Xinjiang et les actions de plus en plus autoritaires [menées] dans la région, y compris à l’égard de Taïwan. »

Au Pentagone, et alors que l’administration Trump avait dévoilé une stratégie pour la région Indo-Pacifique une semaine avant de lui remettre les clés de la Maison Blanche, le président Biden a donc annoncé la création d’un groupe de travail qui, comprenant quinze conseillers civils et militaires réunis sous la houlette du diplomate Ely Ratner, aura à remettre des recommandations d’ici quatre mois afin de « décider d’une direction ferme sur les questions liées à la Chine. »

Il s’agira donc de déterminer la posture militaire la plus pertinente dans la région Indo-Pacifique pour contrer les ambitions territoriales de Pékin et de voir quelles relations les forces américaines peuvent avoir avec leurs homologues chinoises. Des considérations capacitaires seront également abordées. « Cela va nécessiter un effort de la part de l’ensemble du gouvernement, une coopération entre les deux partis au Congrès et des alliances et partenariats solides, a ajouté Joe Biden. C’est comme ça que nous pourrons répondre aux défis que pose la Chine », a fait valoir M. Biden, soulignant que l’usage de la force doit rester « un outil de dernier recours. »

« Je n’hésiterai jamais à faire usage de la force pour défendre les intérêts vitaux du peuple américain et de nos alliés lorsque ce sera nécessaire. Mais je pense que la force doit être un outil de dernier recours, pas le premier », a en effet assuré M. Biden.

Le 7 février, dans un entretien diffusé par CBS, le président américain avait estimé que la compétition entre les États-Unis et la Chine serait « extrême », tout en assurant vouloir éviter un « conflit ».

Cependant, le Pentagone n’a évidemment pas attendu l’annonce de M. Biden pour réfléchir à la posture que doivent adopter les forces américaines dans la région Indo-Pacifique. Il suffit de regarder les débats en cours sur les capacités qu’il leur faudrait acquérir ou abandonner. De par son histoire et ses traditions, le Corps des Marines est sans doute celui qui a conduit la réflexion la plus aboutie jusqu’à présent, avec les concept « Expeditionary Advance Base Operations » et « Littoral Operations in Contested Environments », lesquels ont remis la pertinence du « porte-avions légers » au centre des débats.

Ya Rab Yeshua.

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  • 2 semaines plus tard...

https://francais.rt.com/international/84023-diffusion-dimages-d-affrontement-mortel-soldats-chinois-indiens-himalaya

Diffusion d'images d'un affrontement mortel entre soldats chinois et indiens dans l'Himalaya

 

Pékin annonce avoir perdu quatre de ses hommes dans cet affrontement. La Chine a diffusé le 19 février une vidéo censée montrer l'affrontement meurtrier entre militaires chinois et indiens en juin 2020 à la frontière himalayenne entre les deux pays, qui avait fait des morts des deux côtés.

Les armes à feu étant prohibées dans la zone, ces combats s'étaient déroulés au corps-à-corps.

New Delhi avait fait état à l'époque de 20 morts dans ses rangs, mais Pékin n'avait de son côté pas fourni de bilan chiffré. Comme le précise l'AFP, c'est donc seulement le 19 février, soit huit mois après l'affrontement, que le ministère chinois de la Défense a fait état de la mort de quatre militaires chinois. La vidéo diffusée ensuite par la télévision publique CCTV montre ce qu'elle présente comme des soldats indiens franchissant à pied une rivière au milieu des pics enneigés de la chaîne du Karakoram.
 

Munis de longs bâtons et de boucliers sur lesquels est inscrit le mot «police», ils se dirigent vers les militaires chinois situés de l'autre côté. Ces derniers tentent alors de les bloquer avec leurs corps.

Le reportage de CCTV accuse les Indiens d'avoir franchi la frontière de facto afin de «provoquer» les militaires chinois. Les images montrent ensuite des groupes de soldats des deux camps se faisant face dans l'obscurité, puis des Chinois soignant au sol un des leurs, dont la tête est recouverte de sang.

Les soldats ont été décorés à titre posthume, selon les autorités chinoises. Un accord interdit les armes à feu dans la zone Un accord bilatéral interdisant l'usage des armes à feu, les affrontements entre les deux pays le long de leur frontière se déroulent souvent à coups de pierres, de poings ou d'autres objets. 

Cet incident en haute altitude, à la frontière du Tibet et de la région indienne du Ladakh, était le plus grave à opposer les deux géants asiatiques depuis la guerre-éclair de 1962, qui avait vu la Chine l'emporter facilement sur l'Inde. La Ligne de contrôle effectif («Lign of Actual Control», LAC), frontière de facto entre l'Inde et la Chine, n'est pas clairement démarquée, et les deux pays se sont accusés mutuellement d'avoir empiété sur le territoire de l'autre. Pékin et New Delhi avaient envoyé dans la région des dizaines de milliers de soldats supplémentaires ainsi que des armes lourdes à la suite de leur affrontement. Les deux pays ont toutefois conclu début février un accord de «désengagement» mutuel des troupes dans un des secteurs disputés de la frontière.

Ya Rab Yeshua.

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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2021/02/25/des-soldats-chinois-montent-la-garde-a-4655-metres-d-altitud-21922.html

Des soldats chinois montent la garde à 4 655 mètres d'altitude

 

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Plusieurs vidéos d'une vingtaine de minutes chacune ont été mises en ligne sur la chaîne chinoise CCTV-7 (ici et ici, par exemple) décrivant la vie de petits groupes de soldats chinois dans des postes de très haute altitude, sur la frontière entre l'Inde et la Chine.

L'une montre le poste de Zhan Niangshe, dans le district militaire de Shigatse, au Tibet. Il est situé sur une crète à 4 655 mètres. Huit soldats l'occupent.

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Voici comment cette vidéo est présentée: "Le contenu principal de ce programme: Il y a un groupe de combattants inflexibles sur le sommet enneigé à une altitude de 4655 mètres. Courageux, forts et optimistes, ils sont seuls ici pour garder la frontière de la patrie et ils ne reculeront jamais malgré la chaleur et le froid. Dans ce numéro, partons vers l'avant-poste de Zhan Niangshe pour jeter un œil sur la vie quotidienne des gardes-frontières. ("Histoire de la défense nationale" 2021/02/23 Visite du Nouvel An aux gardes-frontières de la base).

A voir aussi ici toute une série de clichés prises autour du poste qui n'est pas le plus haut. Le poste de Chaguola serait à 5 318 mètres d'altitude. 

Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2021/03/04/larmee-chinoise-se-prepare-au-combat-amphibie-sur-une-ile-probablement-situee-au-sud-de-lequateur/

L’armée chinoise se prépare au combat amphibie sur une île probablement située au sud de l’équateur

En 2019, un rapport remis au Congrès par le Pentagone estimait que l’Armée populaire de libération [APL] n’avait pas encore les moyens de lancer une opération amphibie de grande envergure, en particulier contre Taïwan. Ainsi, le document soulignait qu’il lui manquait des embarcations de type Landing Ship Tank [LST ou bâtiment de débarquement de chars] mais que, toutefois, elles disposaient de suffisamment de moyens pour « s’emparer et contrôler » de petites îles.

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Cela étant, Pékin avait alors surtout mis l’accent sur la construction de navires d’assaut amphibie de type 071 (ci-dessus), avec huit unités prévues, afin de doter l’APL d’une capacité expéditionnaire outre-Mer. Ce qui paraissait logique au regard du projet de « nouvelles routes de la soie ».

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Mais outre ces navires, la marine chinoise sera par ailleurs dotée d’autant de navires d’assaut amphibie de type 075 (ci-dessus), bien plus imposants que les précédents, avec un déplacement de 37.000 tonnes et la capacité d’emporter une trentaine d’hélicoptères. Une unité effectue actuellement ses essais en mer tandis que deux autres sont en cours de construction.

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En attendant, les capacités de l’APL en matière de combat amphibie reposent donc exclusivement sur les navires de type 071, dont le dernier à avoir été mis en service, en janvier 2019, est le « Wuzhi Shan ».

Justement, ce bâtiment fait partie d’un « groupe expéditionnaire », composé du contre-torpilleur de type 052D Yinchuan, du pétrolier-ravitailleurs de type 901 Chaganhu, d’une frégate de type 054A Hengyang et du navire espion de type 815 « Tian Shuxing » (ci-dessous), spécialisé dans la collecte de renseignements d’origine électromagnétique.

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Or, ce groupe « expéditionnaire » vient de mener une série d’exercices « interarmées », comprenant notamment un débarquement dans un endroit non précisé par l’APL.

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Des embarcations de débarquement sur coussin d’air de type 726 [qui sont les équivalents du Landing craft air cushioned – LCAC – américain, ndlr] ont ainsi acheminé sur une plage non identifiée des chars de type 96 ainsi que des unités d’infanterie de marine. Ce mouvement a été appuyé par des bombardiers H6K, pouvant être ravitaillés en vol, ainsi que par des chasseurs-bombardiers Su-30.

Ces manoeuvres ont été planifiées dans le but « d’explorer des tactiques de combat interarmées très intensifs dans les eaux lointaines », a rapporté la CCTV, la chaîne publique de télévision chinoise. Pour des analystes militaires cités par le Global Times, quotidien affilié au Parti communiste chinois [PCC], elles ont surtout démontré la capacité de l’APL à « défendre la souveraineté et les intérêts » de la Chine.

Ces exercices ont « amélioré la capacité de combat interarmées de l’APL dans des régions inconnues. La Chine doit se préparer au combat et aux opérations militaires dans des régions éloignées du continent afin de défendre sa souveraineté, sa sécurité et ses intérêts », a en effet commenté Song Zhongping.

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Reste à voir où ces manoeuvres, qui ont duré une dizaine de jours, ont eu lieu. Selon une vidéo de l’APL diffusée sur le réseau social Weibo, cette flottille constituée autour du navire d’assaut amphibie « Wuzhi Shan » aurait franchi l’équateur le 25 février dernier, ce qui laisse supposer qu’elle s’est dirigée vers l’Océanie ou le sud l’océan Pacifique, régions où la Chine compte quelques « obligés » sur le plan financier, comme la Papouasie-Nouvelle-Guinée.

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Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2021/03/06/la-chine-va-augmenter-ses-depenses-militaires-de-68-en-2021/

La Chine va augmenter ses dépenses militaires de 6,8% en 2021

Jusqu’en 2015, le budget militaire de la Chine connaissait une progression à deux chiffres, ce qui lui a permis de se hisser au second rang mondial, derrière celui du Pentagone. Cela étant, comparer les dépenses militaires de deux pays n’est pas la chose la plus pertinente qui soit, étant donné que les niveaux de vie sont différents et que le périmètre des dépenses de défense n'est pas forcément le même.

Qui plus est, les chiffres officiels ne correspondent pas forcément à la réalité. C’est ainsi le cas de la Chine.

En janvier, l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm [SIPRI] a publié une étude [.pdf] dans laquelle il a estimé que, en 2019, les dépenses militaires chinoises avaient été sous-évaluées de 58 milliards d’euros, ces dernières s’étant élevées à 1.660 milliards de yuans (PS. 1 yuan = 0,13 euros) alors que Pékin avait donné le montant de 1.213 milliards.

Quoi qu’il en soit, à partir des chiffres officiels, et alors que la Chine a échappé à la récession économique l’an passé, le budget de l’Armée populaire de libération [APL] va de nouveau augmenter cette année, avec une hausse de 6,8%. Son montant devrait être ainsi porté à au moins 175 milliards d’euros.

En 2020, et malgré les incertitudes liées à la pandémie de covid-19, Pékin avait augmenté ses dépenses militaires de 6,6%, l’APL devant alors disposer d’un budget de 1.268 milliards de yuans [163 milliards d’euros]. Même s’il s’agissait de la hausse la plus faible des trente dernières années, cet effort passait pour important au regard du contexte de l’époque.

Trois raisons avaient été avancées pour le justifier : la relance de l’économie, en dopant la recherche et l’innovation dans domaine de la défense, l’affirmation des prétentions territoriales, en particulier en mer de Chine méridionale, l’envoi d’un signal à la population [« Avec un sentiment nationaliste élevé, non seulement l’augmentation des dépenses militaires ne sera pas trop critiquée, mais elle peut même conduire les citoyens à ressentir plus de fierté pour leur pays », avait expliqué le professeur Xie Yue, de l’Université Jiao Tong de Shanghai, ndlr] et la nécessité de « dissuader » les États-Unis.

Après cette annonce, faite en mai 2020, des tensions sont apparues avec l’Inde en raison d’un litige frontalier dans l’Himalaya, Pékin a mis encore plus de pression sur Taïwan, avec l’envoi régulier d’avions et de navires dans les environs de l’île, Hong Kong a été reprise en main. Et l’APL a poursuivi sa modernisation à marche forcée.

« Les menaces extérieures auxquelles est confrontée la Chine l’obligent à renforcer ses capacités de Défense », notamment face aux « ingérences américaines sur la question de Taïwan », a expliqué Zong Zhongping, un expert militaire chinois, cité par l’AFP.

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Pour le quotidien Global Times, proche du Parti communiste chinois [PCC], cette augmentation du budget militaire « est normale, régulière et maîtrisée compte tenu du besoin légitime de la Chine de développer sa capacité de défense nationale, de la reprise de l’économie après que le coronavirus a été contenu et des menaces militaires auxquelles elle est confrontée. » Et de citer la vente d’armes américaines à Taïwan on encore les « provocations » que l’Inde est accusée d’avoir commises dans l’Himalaya… Tout en oubliant la tentation de s’emparer de territoires qui ne lui appartiennent pas… comme, par exemple, les îles Senkaku, administrées par le Japon.

Cependant, les priorités de l’APL sont d’améliorer le quotidien de ses militaires ainsi que leur préparation opérationnelle tout en continuant à se moderniser, l’objectif étant qu’elle ait achevé son « développement » d’ici le 1er août 2027, soit pour son centenaire.

Quoi qu’il en soit, les autorités chinoises soulignent que le budget de l’APL est équivalent à 1,3% du PIB [du moins, officiellement] alors que le niveau moyen des dépenses militaires au niveau mondial est de 2,6% du PIB. « Les États-Unis ont dépensé environ quatre fois plus que la Chine ces dernières années », a ainsi affirmé le Global Times.

Sauf que, par rapport aux États-Unis, on obtient bien davantage avec un euro dépensé en Chine, qui n’est pas surnommée « l’atelier du monde » pour rien… Pour rappel, et s’agissant uniquement des capacités navales, Pékin a lancé l’équivalent en volume de la flotte française en l’espace de seulement quatre ans…

Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2021/03/08/face-a-une-forte-activite-aerienne-chinoise-le-japon-cherche-a-economiser-le-potentiel-de-ses-avions-f-15j/

Face à une forte activité aérienne chinoise, le Japon cherche à économiser le potentiel de ses avions F-15J

Ces dernières années, le ministère japonais de la Défense a fait état d’un nombre élevé d’interceptions d’aéronefs chinois et russes dans la zone d’identification de défense aérienne [ADIZ] qu’il est chargé de surveiller.

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Ainsi, par exemple, entre mars 2018 et mars 2019, les avions de combat nippons, en particulier les F-15J, effectuèrent 999 décollages sur alerte [alpha scramble]. Et 638 de ces sorties avaient été motivées par des vols de l’Armée populaire de libération [APL] à proximité de l’espace aérien de l’archipel.

Si ce nombre pouvait paraître élevé, il était cependant en deçà de celui constaté durant la période allant de mars 2016 à mars 2017, avec 1.168 interceptions réalisées par la force aérienne d’autodéfense japonaise. Un record. Évidemment, une telle activité ne peut que consommer le potentiel de cette dernière. À commencer par celui des F-15J… et de ses pilotes.

« Ces alertes quotidiennes épuisent progressivement la flotte de F-15J. Le problème est que la Chine a environ six fois plus de chasseurs que la force aérienne d’autodéfense japonaise et qu’elle pourrait par conséquent intensifier davantage ses intrusions chaque fois qu’elle le jugera opportun. Le maintien en service des F-15J est désormais presque une décision qui revient à la Chine », avait ainsi souligné Peter Layton, analyste au Griffith Asia Institute, un centre de recherche australien, dans une note de blog publiée en avril 2019.

D’où l’entrée en vigueur de nouvelles règles, comme l’ont indiqué des sources gouvernementales japonaises à l’agence de presse Kyodo News, la semaine passée.

Désormais, il n’est plus question pour la force aérienne nippone d’intercepter tout aéronef évoluant dans son ADIZ, mais uniquement ceux qui menacent de violer l’espace aérien du pays ou qui évoluent à proximité de passages « stratégiques », comme le détroit de Miyako [situé près d’Okinawa] et celui de Tsushima, qui sépare le Japon de la Corée.

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Ces nouvelles règles sont a priori déjà mises en application dans la mesure où 331 décollages sur alerte ont été assurés par la force aérienne d’autodéfense japonaise durant les neufs premiers mois de l’année fiscale 2020.

Selon les sources citées par Kydyo News, il s’agit pour le ministère japonais de la Défense de réduire la charge des pilotes et des F-15J ainsi que de trouver des marges de manoeuvre pour la mise en service des F-35A, dont 105 exemplaires doivent être acquis, au total, par Tokyo [sans oublier qu’il est aussi question d’une commande de 42 F-35B].

Seulement, comme l’a souligné un responsable nippon, le F-35 « n’est pas approprié » pour dissuader des aéronefs de pénétrer dans un espace aérien et il sera donc « difficile de maintenir le même système qu’auparavant. » Et cela alors que le F-15J affiche des performances de vol supérieures, la furtivité n’étant pas un critère déterminant pour les missions qui lui sont confiées.

Selon les plans de Tokyo, il est question de moderniser une partie de des 200 F-15J en les portant au standard « Japanese Super Interceptor » [JSI]. Ainsi, 98 appareils doivent être équipés d’un radar à antenne active [AESA] multimode AN / APG-82(v)1 de Raytheon, du nouvel ordinateur de missions Honeywell Advanced Display Core Processor II, d’un système GPS « anti-spoofing », d’une radio de bord de dernière génération ainsi que d’une suite de guerre électronique AN/ALQ-239.

Ya Rab Yeshua.

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https://fr.sputniknews.com/defense/202103101045330289-la-marine-chinoise-se-dote-dun-deuxieme-puissant-destroyer--video/

Un deuxième destroyer de type 055 a récemment fait sa première apparition publique dans une base navale de Qingdao, dans l’est de la Chine. Le navire qui porte le nom de Lhassa aura pour tâche de protéger les porte-avions.

Un deuxième destroyer de type 055 a récemment été mis en service dans la marine chinoise. Le navire de 12.000 tonnes et de 180 mètres de long baptisé Lhassa, du nom de la capitale du Tibet, a été présenté dans une base navale de Qingdao dans la province de Shandong (est de la Chine).

Le type 055 est une catégorie de destroyers chinois lourds, lanceurs de missiles guidés. Il a pour mission de protéger les porte-avions.

Un navire doté de 112 silos de lancement

Selon le site Navalnews, le Lhassa est doté à cette fin de 112 silos à lancement vertical, d’un canon principal de 130 millimètres, d’un canon automatique CIWS H / PJ-11 d’une cadence de tir de 10.000 cps/min, de missiles à courte portée HQ-10, de lance-leurres et de torpilles.

Le site Navi Recognition indique qu’il est capable de lancer une combinaison de missiles sol-air, antinavires et anti-sous-marins.

Six autres navires du même type à construire

Grâce à ses puissants radars, il est également en mesure de détecter des avions furtifs comme le F-35 américain ou encore des satellites en orbite basse autour de la Terre.

L’organe de presse officiel Global Times rappelle que six autres destroyers de la même envergure seront construits dans les années à venir.

Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2021/03/10/pour-le-chef-des-forces-americaines-dans-la-region-indo-pacifique-la-chine-pourrait-envahir-taiwan-dici-2027/

Pour le chef des forces américaines dans la région Indo-Pacifique, la Chine pourrait envahir Taïwan d’ici 2027

En août dernier, il fut rapporté que l’Armée populaire de libération [APL] venait de tirer plusieurs missiles balistiques DF-21D et DF-26B, présentés comme étant des « tueurs » de porte-avions, lors de manoeuvres navales organisées en mer de Chine méridionale.

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Un « NOTAM » [message aux navigants] ayant été diffusé plus tôt par les autorités chinoises [sans donner de précision sur le type des engins qui allaient être lancés, ndlr], un avion de renseignement RC-135S « Cobra Ball », utilisé par l’US Air Force pour suivre la trajectoire des missiles balistiques, avait décollé de la base japonaise de Kadena pour suivre l’exercice de l’APL.

Tirés depuis endroits différents, les DF-26B [4.000 km de portée] et les DF-21D [1.800 km de portée] tombèrent dans une zone située entre la province de Hainan et les îles Paracels, c’est à dire où deux porte-avions américains avaient navigué un mois plus tôt.

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Lors d’une audition devant le comité sénatorial des forces armées, l’amiral Philip Davidson, qui dirige le commandement américain pour la région Indo-Pacifique [US INDOPACOM], a abordé ces tirs de missiles chinois, dont on ignore s’ils sont effectivement des « tueurs de porte-avions » dans la mesure où aucune image démontrant une telle capacité n’a été produite à ce jour par l’APL.

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Pourtant, certains ont exprimé des doutes à ce sujet. Comme l’amiral Christophe Prazuck, l’ex-chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM]. « Mettre en avant un missile de nature balistique, qui volerait à une vitesse faramineuse et serait doté d’un autodirecteur me paraît étonnant du fait des phénomènes d’échauffement créés par de tels niveaux de vitesse » et « guider un objet qui irait à très grande vitesse vers une cible mouvante comme un bateau me paraît plutôt compliqué et, pour tout dire, je n’y crois pas », avait-il en effet expliqué.

Quoi qu’il en soit, l’amiral Davidson ne partage visiblement pas cette estimation. « Ces missiles balistiques anti-navires de moyenne portée sont capables d’attaquer des porte-avions dans le Pacifique occidental », a-t-il en effet dit aux sénateurs. Et leur utilisation lors d’un exercice « démontre la volonté de l’APL de contrer toute intervention potentielle de tiers pendant une crise régionale », a-t-il ajouté.

Pour l’amiral Davidson, la Chine « ne se contente pas de développer des systèmes d’armes avancées. Elle les utilise de plus en plus dans des exercices pour perfectionner l’aptitude au combat de l’APL et envoyer un message sans équivoque aux pays de la région et au monde » sur ses capacités militaires.

« Je crains que la Chine ne soit en train d’accélérer son projet de supplanter les États-Unis […] d’ici 2050 », a par ailleurs estimé le chef de l’US INDOPACOM. « Je crains qu’elle ne veuille atteindre son objectif plus tôt que prévu », a-t-il insisté.

Évidemment, on pense que Taïwan, pays considéré comme une province « rebelle » à Pékin, en fasse tôt ou tard les frais, d’autant plus que les dirigeants chinois ont multiplié les menaces ces derniers mois. Et pour l’amiral Davidson, ce serait plus tôt que tard…

« Il est clair que Taïwan fait partie de leurs ambitions et je pense que la menace est évidente dans la décennie qui vient, en fait au cours des six prochaines années », soit d’ici 2027 a-t-il ainsi déclaré.

L’officier américain n’a pas évoqué l’année 2027 au hasard étant donné qu’elle marquera le centenaire de l’APL. D’ailleurs, selon les objectifs affichés par Pékin, cette dernière devra avoir achevé son développement à cette échéance.

Un élément déclencheur pourrait sans doute être la bataille commerciale que se livrent la Chine, les États-Unis et les Européens au sujet des puces électroniques, dont les besoins ne cesseront de croître dans les années à venir, avec l’intelligence artificielle, la 5G, les nouvelles formes de mobilité, la robotique et… le développement d’armes toujours plus sophistiquées.

Or, Taïwan produit actuellement 59% des circuits sur mesure sous-traités en fonderie dans le monde et représente plus de la moitié du marché mondial des circuits intégrés les plus avancés, hors mémoires. Et l’île abrite notamment Taiwan Semiconductor Manufacturing Co. [TSMC], l’un des plus grands fabricants de puces au monde. Auteur d’une note sur cette question pour l’Institut Montaigne, Mathieu Duchâtel rappelle que, en 2015, la Chine a décidé de produire 70% des puces dont elle a besoin d’ici 2025.

« En 2019, la Chine a importé l’équivalent de 304 milliards de dollars de semi-conducteurs, soit plus que le pétrole et plus que l’ensemble des importations de son principal partenaire commercial, l’Union européenne. Dans le même temps, seuls 15,7% de sa demande ont été produits sur son sol. En d’autres termes, le plus grand marché de consommation de semi-conducteurs et de circuits intégrés au monde dépend de fournisseurs étrangers », explique-t-il.

Cela étant, sans doute plus que les missiles balistiques chinois « tueurs de porte-avions », l’amiral Davidson est surtout inquiet pour l’île de Guam, avec son port en eaux profondes, sa base aérienne ainsi que ses dépôts de carburant et de munitions. Elle est incontournable pour tout opération américaine en réponse à une crise régionale. Et il ne faut pas être un grand stratège pour en faire un objectif prioritaire. D’ailleurs, dans une vidéo de propagande, l’APL a montré des bombardiers stratégiques H6 en train de l’attaquer.

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« Guam est une cible aujourd’hui. L’île doit être défendue et préparée pour les menaces à venir, parce qu’il est clair pour moi que Guam n’est plus simplement un endroit d’où nous pensons pouvoir nous battre », a fait valoir l’amiral Davidson devant les sénateurs. Aussi a-t-il demandé qu’il y soit installé un système antimissile AEGIS Ashore, le seul qui puisse contrer une attaque de missiles chinois, le système THAAD [Terminal High Altitude Area Defense], qui y est actuellement déployé, n’étant pas approprié à ses yeux.

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« C’est l’élément clé qui nous manque, qui signale à la région que les États-Unis sont un partenaire de sécurité fiable et engagé, que nous sommes là pour défendre non seulement le territoire américain, mais aussi nos intérêts à l’étranger », a plaidé le chef de l’US INDOPACOM. Et, a-t-il continué, cela « montrerait à la Chine qu’elle ne peut pas assommer Guam d’un coup pour nous mettre hors de combat et pratiquer la politique du fait accompli à l’égard de Taïwan. » À noter qu’il avait déjà demandé l’installation d’un système AEGIS Ashore en juillet 2020, estimé son coût à 1,6 milliard de dollars.

Plus généralement, l’amiral Davidson avait précédemment souhaite 20 milliards de dollars de nouveaux investissements entre 2021 et 2026 pour améliorer les capacités relevant de son commandement. Lors de son audition, il a réclamé des armements plus « offensifs » pour que les Chinois sachent « que le coût de ce qu’ils essaient de faire est trop élevé et pour les faire douter de leurs chances de succès. »

http://www.opex360.com/2021/03/11/coree-du-nord-la-fregate-prairial-a-surpris-un-transfert-illicite-de-petrole-en-mer-de-chine-orientale/

Corée du Nord : la frégate Prairial a surpris un transfert illicite de pétrole en mer de Chine orientale

 

En 2017, après un nouvel essai nucléaire et des tirs de missiles balistiques intercontinentaux, la Corée du Nord fut plus durement sanctionnée par le Conseil de sécurité des Nations unies, lequel décida notamment de réduire drastiquement ses approvisionnements pétroliers en les limitant à 500.000 barils par an, en plus de lui d’interdire d’exporter du charbon, de l’acier et du textile.

Cela étant, Pyongyang a toujours su trouver le moyen de se jouer de ces sanctions, en ayant recours à un réseau de sociétés écrans, aux paradis fiscaux et à la falsification de documents ainsi qu’à des navires naviguant sous des pavillons de complaisances quand ils ne sont pas « maquillés ». Le tout, parfois, avec l’indifférence bienveillante, si ce n’est avec la complicité, de certains pays [comme la Chine, accusée par l’administration Trump de se livrer à ce jeu-là en décembre dernier].

Pour contourner la limitation des importations d’hydrocarbures, du pétrole est donc transféré illégalement à bord de navires envoyés en haute mer par la Corée du Nord.

D’où l’opération AETO, qui, lancée en janvier 2018, vise justement à surveiller de tels transbordements illicites en mer de Chine orientale. Cette dernière concerne 8 pays, dont la Corée du Sud, les États-Unis, le Japon, le Royaume-Uni, le Canada, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et la France.

En mars 2019, la Marine nationale y avait engagé la frégate de surveillance Vendémiaire et un avion de surveillance maritime Falcon 200 « Guardian » de la Flotille 25F.

http://www.alabordache.fr/marine/espacemarine/photo/image/prairial2969.jpg

Deux ans plus tard, précisément à compter du 9 février, c’est la frégate « Prairial » qui été mobilisée pour assurer cette surveillance maritime en mer de Chine orientale, en liaison avec le navire amphibie américain USS Blue Ridge. Le 4 mars, la Marine nationale a indiqué que le bâtiment français était en escale à Sasebo [Japon], sans pour autant donner le bilan de sa participation à l’opération AETO.

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Quoi qu’il en soit, le commandement de la zone maritime Pacifique [ALPACI] a fait savoir, via les réseaux sociaux, que la frégate Prairial avait surpris « un transbordement entre deux navires en mer de Chine orientale », sans plus de détail, hormis la publication de trois photographies.

On February 28, Frigate PRAIRIAL @MarineNationale deployed to the East China Sea to contribute to the UN embargo against North Korea, under French mission AETO. At night, she identified two oilers during a suspected ship transfer, and reported to the Enforcement Coordinate Cell. pic.twitter.com/CAo4loYQHw

— ALPACI – France Pacific Command (@ALPACIFRAPACOM) March 9, 2021

 

« Le 28 février, la frégate Prairial, engagée dans la mission AETO […] sous le contrôle opérationnel d’ALPACI, a détecté un transbordement entre deux navires en mer de Chine orientale. Cette détection dans la zone de patrouille confiée à notre frégate par l’UNSC ECC [United Nations Security Council Enforcement Coordination Cell] confirme le besoin de surveillance. La cellule ECC coordonne les moyens engagés pour faire respecter l’embargo contre la Corée du nord après sa violation du traité de non-prolifération des armes nucléaires », a ensuite expliqué l’état-major des Forces Armées en Polynésie française [FAPF].

http://www.opex360.com/wp-content/uploads/aeto-prairial-20210311.jpg

On ignore si d’autres transbordements de genre ont été détectés par la frégate Prairial au cours de son engagement dans l’opération AETO… D’autant plus que, selon le dernier rapport du groupe d’experts des Nations unies sur la Corée du Nord, il est estimé que, au cours de ces derniers mois, 121 cargaisons de produits pétroliers raffinés ont été livrées à Pyongyang, dont certaines par des pétroliers d’un État membre [de l’ONU] qui n’a pas été précisé.

Photo : ALPACI

Ya Rab Yeshua.

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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2021/03/10/plan-china-navy-21946.html

333 contre 296: l'arithmétique navale donne l'avantage à la marine chinoise face à l'US Navy

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Voici un tableau tiré de la dernière version (9 mars) d'un document du CRS américain: "China Naval Modernization: Implications for U.S. Navy Capabilities—Background and Issues for Congress".

Cette étude en est à sa 249e version !

Ce rythme effréné de mise à jour s'explique facilement: la PLAN (la marine chinoise) construit et met en service de si nombreux bâtiments chaque année qu'il faut régulièrement réviser les chiffres et les tableaux qui démontrent, année après année, l'inexorable renforcement naval de la Chine.

Sur ce tableau, en bleu, figurent les données concernant la marine chinoise et son évolution entre 2005 et 2020. Au-dessous, à titre de comparaison, sont donnés les chiffres globaux pour l'US Navy.

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Ces données ont été abordées par CNN dans une excellente étude du 6 mars, titrée: "China has built the world's largest navy. Now what's Beijing going to do with it?". Une étude où l'on peut lire la phrase suivante: "China built more ships in one year of peace time (2019) than the US did in four of war (1941-1945)".

Je traduis: "La Chine a construit en une année de temps de paix (2019), plus de bâtiments que les USA en quatre ans de guerre (1941-1945)".

2019, année où "la Chine aurait construit l'équivalent de la marine française actuelle", comme je l'ai lu sans pouvoir confirmer ces chiffres (Hello camarade de @FauteuilColbert, une idée ?).

Si l'on revient au tableau ci-dessus, il apparaît que la bascule est intervenue en 2014/2015 quand le nombre d'unités chinoises a dépassé celui de l'US Navy.

Actuellement, la PLAN disposerait de 333 unités selon le CRS mais de 360 selon CNN qui cite des chiffres de l'ONI (US Office of Naval Intelligence).

Selon l'ONI, l'US Navy alignait 297 bâtiments fin 2020 (296 pour le CRS et 298 pour le site Military.com qui détaille: 11 porte-avions, 115 navires de combat de surface, 68 sous-marins, 33 navires amphibies, 8 navires pour la guerre des mines, 30 navires de ravitaillement, 32 bâtiments de soutien et 1 navire auxiliaire).

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/media/00/00/342715519.jpg

Et pour enfoncer le clou, j'ajoute que l'on ne peut ignorer les garde-côtes chinois (255 bâtiments selon le tableau du haut) dont certains bâtiments ont tout d'un navire de combat repeint en blanc. Et si l'on ajoute la "milice navale", ce seraient quelques 700 bâtiments qui seraient disponibles. 

Précision: je parle bien d'unités, et pas de tonnage ou de qualité des bâtiments et armements.

S'il faut soulever la question de la qualité, je vais citer Andrew S. Erickson, professeur à l'US Naval War College et auteur des livres "Chinese Naval Shipbuilding: An Ambitious and Uncertain Course" et “The Chinese Naval Shipbuilding Bookshelf": "The PLAN is not receiving junk from China's shipbuilding industry but rather increasingly sophisticated, capable vessels" (traduction: "La marine chinoise ne reçoit pas de la merde des chantiers navals mais plutôt des navires de plus en plus sophistiqués"). Ainsi, les destroyers de type 055 dont 2 des 8 unités commandées sont en service, sont comparables aux DDG américains de la classe Arleigh Burke.

Au-delà des comparaisons (on pourrait aussi comparer la RH des deux marines, le nombre d'appareils de l'aéronavale etc.) se pose quand même la question du "pourquoi ?".

Certes, la Chine a une longue façade maritime à défendre mais ses capacités vont désormais largement au-delà de la simple protection côtière. Deux porte-avions, une cinquantaine de frégates de premier rang, une soixantaine de navires amphibies dont les nouveaux BPC de type 075... Qu'est-ce que Pékin va faire de tout ça?, comme se le demande CNN.

Premier élément de réponse : la PLAN a besoin d'un arsenal puissant et diversifié dans le cadre de son concept de “Near Seas Defense and Far Seas Protection”;  ce concept chinois date de 2015. Sur ce sujet voir ici.

D'autres réponses sont plus pragmatiques.

L'amiral Davidson, le patron du United States Indo-Pacific Command, donne sa réponse indirectement en parlant de l'île de Guam: "It’s clear to me that Guam is not just a place that we believe that we could fight from, as we have for many decades,” he said. “We are going to have to fight for it, in order to be able to do that". (Je traduis: "Pour moi, il est clair que Guam n'est plus l'endroit à partir duquel on pouvait lancer des opérations, comme on l'a pensé pendant des décennies. On va devoir désormais se battre pour Guam, de façon à pouvoir opérer encore à partir là"). 

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Sans aller jusqu'à être utilisée pour lancer des opérations offensives contre les USA (contrairement à ce que craignent Davidson, des militaires et des analystes), la flotte de haute mer chinoise est désormais en mesure de déployer des groupes aéronavals dans l'océan Indien (les Chinois ont déployé 36 flottilles de lutte antipiraterie dans le golfe d'Aden depuis 2008), dans le Pacifique, et pourquoi pas dans l'Arctique et l'Atlantique ?

Ces déploiements hauturiers pourraient se faire dans le cadre de projections de puissance ou en soutien à des forces expéditionnaires chinoises (qui seraient par exemple sous mandat onusien; dans le cadre d'opérations de maintien de la paix).

D'autres analystes estiment que la seule cible reste Taïwan et que l'effort chinois vise la reconquête de l'île et simultanément un affrontement directe avec les marines des pays occidentaux qui pourraient venir au secours de l'île que Pékin juge comme une part "inaliénable" de son territoire. D'où ce double socle naval, à la fois expéditionnaire pour la haute mer et amphibie pour le combat littoral. 

PLAN versus US Navy
Qui l'emporterait ? Si je devais parier, je le ferai sur un affrontement bref et violent, meurtrier et dévastateur, mais pas sur un gagnant...

Protéger Taïwan, voire les Philippines et le Japon lors d'un conflit de haute intensité contre la Chine, coûterait cher à l'US Navy, mais aussi à la marine chinoise. La PLAN, en effet, n'a certainement pas l'expérience de l'US Navy en matière d'opérations. En outre, elle aurait du mal à simultanément:
- assurer un assaut amphibie dans le cadre de sa "Near Seas Defense",
- mener à bien une projection en haute mer pour interdire l'approche d'une flotte US ,
- et protéger ses LoC, ses voies de communication et d'approvisionnement, dans le cadre d'une "Far Seas Protection"

La question majeure, c'est en réalité celle du prix humain que les USA sont prêts à payer. En cas de conflit avec la Chine, ce prix serait élevé, clairement.

Ya Rab Yeshua.

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