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Face aux ambitions territoriales chinoises, la France et le Japon vont intensifier leur coopération navale


BTX

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http://www.opex360.com/2021/11/05/letat-major-des-armees-parle-dune-cooperation-franco-allemande-inedite-dans-le-pacifique/

L’État-major des armées parle d’une « coopération » franco-allemande inédite dans le Pacifique

 

En mars 2019, la Marine nationale avait envoyé un avion de surveillance maritime Falcon 200 Gardian au Japon, dans le cadre de la mission AETO, du nom de la contribution française à « l’United nations security council enforcement coordination cell [UNSC ECC], une opération visant à documenter les transferts illégaux de pétrole, de charbon et de fer en haute mer au bénéfice de la Corée du Nord. Et donc les entorses aux sanctions décidées contre celle-ci par le Conseil de sécurité des Nations unies en raison de son programme nucléaire militaire et de ses activités dans le domaine des missiles balistiques.

À l’époque, le Falcon 200 de la Flottille 25F, qui relève des Forces armées en Polynésie française [FAPF], avait été mobilisé en même temps que la frégate de surveillance Vendémiaire, elle-même intégrée à une formation de navires japonais et américains.

Cela étant, même si elle n’a pas permis de mettre un terme aux violations des sanctions visant la Corée du Nord [qui a par ailleurs poursuivi le développement de ses capacités militaires, comme en témoignent les récents essais de nouvelles armes, ndlr], l’opération AETO se poursuit. Et, en octobre, un Falcon 200 Gardian y a de nouveau été engagé, depuis la base aérienne de Futenma [Japon].

Pour rappel, le rôle de cet appareil est de repérer les navires se livrant aux trafics et à les prendre en photos afin de donner de la consistance aux dossiers d’infraction. L’État-major des armées [EMA] n’a pas donné plus de détails sur son déploiement à Futenma, ni précisé si d’autres moyens français ont été engagés.

En revanche, le 4 novembre, il a indiqué que ce Falcon 200 a « conduit une interaction avec la frégate allemande Bayern au large du Japon ». Ce qui est inédit pour ce qui concerne l’océan Pacifique… D’autant plus que la Deutsche Marine y a fait son retour que depuis l’été dernier.

« Cette action de coopération franco-allemande, une première dans cette région éloignée de l’Europe, est illustratrice des efforts de la France pour associer ses partenaires européens à son action dans l’espace Indopacifique et y promouvoir une approche européenne face aux enjeux de sécurité », a commenté l’EMA.

Cela étant, cette « coopération » n’a pas concerné la surveillance des transbordements illicites nord-coréens étant donné que l’Allemagne n’a pas encore pris part à cette mission confiée à l’UNSC ECC. Aussi, de son côté, la Deutsche Marine a évoqué un « PASSEX » [ou « entraînement bilatéral »] entre la frégate Bayern et le Falcon 200 de la 25F. Et d’expliquer qu’il s’est agi d’élaborer des « procédures entre l’aéronef et le navire ».

Pour rappel, Berlin a édicté des « lignes directrices » pour la région Indo-Pacifique en septembre 2020. Celles-ci plaident en faveur d’un investissement accru de l’Allemagne en matière de sécurité tout en mettant l’accent sur le dialogue afin de résoudre les différents territoriaux et les conflits. « En tant que nation commerçante, notre prospérité dépend directement de la liberté du commerce et des routes maritimes, qui dans une large mesure traversent l’Indo-Pacifique », avait résumé Heiko Maas, le ministre allemand des Affaires étrangères.

Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2021/11/08/les-forces-chinoises-utilisent-des-repliques-de-navires-americains-pour-ameliorer-la-precision-de-leurs-missiles/

Les forces chinoises utilisent des répliques de navires américains pour améliorer la précision de leurs missiles

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Quand il était chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], l’amiral Christophe Prazuck s’était montré sceptique à l’égard des missiles balistiques anti-navires présentés par la Chine comme étant des « tueurs de porte-avions ».

« Mettre en avant un missile de nature balistique, qui volerait à une vitesse faramineuse et serait doté d’un autodirecteur me paraît étonnant du fait des phénomènes d’échauffement créés par de tels niveaux de vitesse. De plus, a-t-il continué, guider un objet qui irait à très grande vitesse vers une cible mouvante comme un bateau me paraît plutôt compliqué et, pour tout dire, je n’y crois pas », avait en effet affirmé l’amiral Prazuck, lors d’une audition parlementaire.

Son prédécesseur, l’amiral Bernard Rogel, missilier de formation, était tout aussi sceptique. « Je n’ai pas d’éléments précis sur les missiles antinavire chinois. J’en entends parler mais il me paraît difficile […] d’atteindre un bâtiment en mouvement avec un missile balistique. Mais pourquoi pas? Les Chinois ont montré qu’ils étaient capables d’aveugler des satellites avec des lasers. Cependant, je me méfie », avait-il eu l’occasion de dire.

Pour rappel, la Chine a développé au moins deux missiles balistiques présentés comme étant « anti-navires » : le DF-21D, d’une portée de 1800 km, et le DF-26B, capable de parcourir 4000 km. Et on y peut même y ajouter le missile aérobalistique – et hypersonique – « CH-AS-X-13 » qui, basé sur le DF-21D, est emporté par les bombardiers H-6K.

Jusqu’à présent, aucune image montrant un tel missile atteindre un navire en mouvement n’a été produite par l’ Armée populaire de libération [APL]. Et on ignore leurs réelles capacités… En tout cas, ces engins servent à faire passer des messages. Ainsi, en août 2020, un DF-21D et un DF-26B ont été tirés lors de manoeuvre en mer de Chine méridionale, en direction de position où, quelques semaines plus tôt, deux groupes aéronavals américains avaient manoeuvré. Et, plus récemment, des bombardiers H-6K auraient apparemment simulé l’attaque du porte-avions USS Theodore Roosevelt, qui naviguait alors au sud de Taïwan.

Quoi qu’il en soit, il apparaît que les forces chinoises s’exercent effectivement à attaquer des navires américains. C’est en effet ce que suggèrent des photographies satellites qui, diffusées par la société Maxar Technologies, ont été prises au-dessus du désert de Taklamakan, situé dans la région du Xinjiang [ouest de la Chine]. Ces clichés montrent la réplique à l’échelle d’un porte-avions américain [l’USS Gerald Ford, visiblement] ainsi que celles de deux « destroyers » appartenant à la classe Arleigh Burke.

 

 

Selon Reuters, qui a publié ces photographies, des rails de 6 mètres de large sur lesquels une cible de la taille d’un navire ont été repérés. Ce dispositif, à l’évidence, sert à simuler un bateau en mouvement.

À en croire la société de renseignement géospatial All Source Analysis, ce site a déjà été utilisé pour des tests de missiles par le passé. La réplique du porte-avions aurait ainsi « subi de nombreuses reconstructions et été en partie démantelée en décembre 2019 », avant d’être reconstruite récemment.

L’existence d’un tel site pourrait suggérer que les missiles DF-21D et DF-26B n’ont pas encore atteint la précision nécessaire pour menacer un groupe aéronaval. C’est, en tout cas, l’hypothèse de Collin Koh, chercheur à la S. Rajaratnam School of International Studies de Singapour. En outre, a-t-il ajouté, même s’il ne reflète évidemment pas l’environnement marin, ce complexe permettrait de réaliser des tests de ciblage à l’abri des regards indiscrets…

L’an passé, un expert militaire chinois avait expliqué au quotidien Global Times [qui suit la ligne du Parti communiste chinois] que l’APL disposait des moyens nécessaires pour « détecter, suivre et atteindre des vaisseaux ennemis », grâce à un système comprenant des « avions de reconnaissance, des radars, des satellites et des navires de guerre, entre autres, pour trouver des cibles en mouvement et communiquer leurs coordonnées aux missiles pour qu’ils puissent ajuster leurs trajectoires lors de leur lancement ».

Ya Rab Yeshua.

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https://www.voltairenet.org/article214671.html

La Chine est désormais la première puissance navale militaire

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Selon le Pentagone, la Chine est désormais la première puissance navale militaire au monde.

Les chantiers navals militaires chinois produisent une quantité ahurissante de sous-marins. La Chine dispose déjà de 12 sous-marins à propulsion nucléaire et de 46 au diésel. Ils sont tous progressivement équipés de missiles anti-navires russes.

Cette montée en puissance contredit les règles de la géopolitique classique qui décrivent les Anglo-Saxons comme l’Empire maritime, tandis que les Russes et les Chinois contrôleraient l’Eurasia.

Ya Rab Yeshua.

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  • 3 semaines plus tard...

http://www.opex360.com/2021/12/02/la-chine-arrive-en-tete-des-preoccupations-du-renseignement-exterieur-britannique/

La Chine arrive en tête des préoccupations du renseignement extérieur britannique

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Directeur du Secret Intelligence Service [ou MI6,], Richard Moore ne s’était pas exprimé en public depuis sa prise de fonction à la tête du renseignement extérieur britannique, en octobre 2020. Et les déclarations qu’il vient de faire, rapportées par la BBC, expliquent, en partie, la raison pour laquelle le Royaume-Uni a rejoint les États-Unis et l’Australie pour former l’alliance AUKUS dans la région indo-pacifique.

En effet, alors que l’on aurait pu s’attendre à ce que le MI6 soit concentré sur la Russie, en raison des déclarations passées de plusieurs responsables britanniques, des lourds contentieux entre Londres et Moscou, notamment après l’affaire Skripal, ou encore de la situation actuelle aux frontières ukrainiennes, M. Moore a expliqué que les problèmes posés par la Chine étaient les plus préoccupants.

« Nous sommes confrontés à des adversaires qui se sentent enhardis, rencontrent moins de contraintes et sont en mesure de mobiliser davantage de ressources que par le passé », a d’abord souligné le chef du renseignement extérieur britannique.

Et parmi ces « adversaires » [et non « compétiteurs »], la Chine arrive donc en haut du panier. S’il a admis qu’il était important de travailler avec Pékin pour tenter de régler des problèmes mondiaux et urgents comme « le changement climatique et le commerce », M. Moore a aussi souligné que, au-delà de son régime autoritaire et de ses valeurs, ses intérêts pouvaient s’opposer à ceux du Royaume-Uni. « Les plaques tectoniques se déplacent à mesure que la puissance de la Chine et sa volonté de l’affirmer grandissent », a-t-il dit.

Comme l’a expliqué le directeur MI6, Pékin use de deux moyens pour étendre son influence, à savoir la technologie, en particulier dans les domaines du numérique et des communications, et l’octroi de prêts importants à des États dont la solvabilité est sujette à caution.

« Les énormes volumes de données désormais disponibles à travers le monde, combinés à une puissance informatique toujours croissante […] aboutiront à intégrer l’intelligence artificielle [IA] dans presque tous les aspects de notre vie quotidienne. D’autres vous parleraient des avantages liés à ces nouvelles technologies, et ils sont innombrables. Mais je suis payé pour regarder les menaces potentielles que celles-ci recèlent », a avancé M. Moore, en citant la surveillance exercée par le gouvernement chinois sur les Ouïghours, dans la région du Xinjiang.

Or, a-t-il continué, il est « inquiétant » de voir que ces « technologies de contrôle et de surveillance », qu’il a qualifiées de « pièges à données », sont de plus en plus exportées par la Chine vers d’autres gouvernements, élargissant ainsi un réseau de contrôle autoritaire autour de la planète ».

Par ailleurs, cela pose une autre difficulté : pour les agents britanniques [mais ils ne sont pas les seuls concernés…], il s’agit désormais d’être en mesure de mener, en toute discrétion, des opérations « cyber » dans « un environnement dans lequel la technologie de surveillance ‘fabriquée en Chine’ se trouve dans le monde entier « , a souligné M. Moore.

Outre ces « pièges à données », le directeur du MI6 s’est attardé aussi les « pièges à dette ». Ainsi, selon l’agence Bloomberg, « au cours des dix dernières années, la Chine est devenu le plus grand prêteur non commercial au monde, ses banques publiques accordant plus de prêts aux pays en développement que la Banque mondiale et le Fonds monétaire international réunis.

Résultat : quand les États emprunteurs n’ont pas les moyens de rembourser leurs dettes, Pékin met la main sur des infrastructures importantes [qu’elle a même souvent fait construire par ses propres entreprises]. C’est ce qu’il pourrait se passer pour l’aéroport d’Entebbe, en Ouganda…

Récemment, des analystes américains se sont interrogés sur l’intérêt de la Chine pour le Salvador, pays miné par la criminalité et n’ayant aucune matière première à vendre auquel elle a consenti un prêt pour construire un stade de football, une grande bibliothèque et une usine de traitement des eaux. Or, le seul intérêt que pourrait y trouver Pékin est la proximité de cet État d’Amérique centrale avec les États-Unis. « Le Salvador a le potentiel d’être le Cuba de l’Union soviétique », a ainsi estimé Military Times, en référence à la crise des missiles de 1962.

« Nous voulons que les autres pays soient lucides sur les pièges de la dette, l’exposition des données et la vulnérabilité à la coercition politique qui découlent de la dépendance à des relations où il n’y a pas de recours à une justice indépendante ou à une presse libre », a résumé le chef du MI6. Par ailleurs, l’éventualité d’une invasion de Taïwan par la Chine est une « menace pour la sécurité mondiale », a-t-il prévenu. « Pékin croit à sa propre propagande sur les fragilités occidentales et sous-estime la détermination de Washington. […] Le risque d’erreur de calcul chinois par excès de confiance est réel », a-t-il dit.

Cela étant, M. Moore a également affirmé que la Russie incarne toujours une « menace aiguë » pour le Royaume-Uni, de par ses cyber-attaques, ses interférences dans les processus démocratiques d’autres pays et en commanditant des assassinats d’opposants. « Londres et ses alliés doivent tenir tête à Moscou pour décourager de telles activités », a-t-il soutenu.

Autre sujet de préoccupation du MI6 : l’Iran, pays lequel le Royaume-Uni a eu un différend en 2019, avec l’arraisonnement du pétrolier Stena Impero par les Gardiens de la révolution, survenu après celui du Grace 1 par des Royal Marines, au large de Gibraltar. En outre, Londres est partie de l’accord sur le programme nucléaire iranien, lequel bat sérieusement de l’aile depuis les États-Unis s’en sont retirés.

« Les dirigeants iraniens ont adopté une doctrine explicite de confrontation avec Israël et l’Occident », a relevé M. Moore. « En effet, nous regrettons profondément qu’un pays doté d’une histoire et d’une culture presque sans précédent, comme l’ Iran , soit une source d’instabilité dans la région et au-delà depuis plus de 40 ans », a-t-il continué, avant de faire part de ses préoccupations au sujet du programme nucléaire iranien.

« Il existe de nombreux parallèles avec le défi que pose la Russie, et ce n’est pas un hasard si ces deux pays ont fait cause commune en Syrie », a estimé le chef du MI6.

Enfin, la dernière préoccupation évoquée par ce dernier concerne la menace terroriste, laquelle risque de se renforcer après le retrait de l’Otan et des États-Unis d’Afghanistan. « Il n’y a aucun doute que la victoire des taliban a dopé le moral des mouvements extrémistes dans le monde », a-t-il dit.

« Maintenant que nous avons quitté l’Afghanistan, al-Qaïda et Daesh chercheront à y renforcer leur présence et à y reconstruire leur capacité à frapper des cibles occidentales », a averti M. Moore, pour qui la menace terroriste « change à mesure que le monde devient plus numérique, avec de nombreux terroristes et réseaux terroristes opérant en ligne ».

Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2021/12/06/la-chine-compte-desormais-trois-industriels-parmi-les-dix-premiers-producteurs-mondiaux-darmement/

La Chine compte désormais trois industriels parmi les dix premiers producteurs mondiaux d’armement

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Jusqu’en 2019, l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm [Sipri] n’était pas en mesure d’intégrer les principaux industriels chinois de l’armement dans son classement mondial des 100 premières entreprises du secteur, faute de disposer de données fiables. Ce n’est donc désormais plus le cas.

Ainsi, dans le classement publié par le Sipri en décembre 2020, trois groupes chinois [AVIC, CETC et Norinco] figuraient parmi les dix principaux industriels de l’armement au niveau mondial. Et même quatre en élargissant la liste aux 25 premières entreprises, le China South Industries Group Corp. [CSGC] étant classé 24e.

Au total, ces quatre groupes chinois avaient réalisé, en 2019, un chiffre d’affaires de 361 milliards de dollars. Un résultat dû à la demande intérieure, dopée par la modernisation à marche forcée de l’Armée populaire de libération. Cela étant, cela n’avait alors rien de surprenant étant donné que, quelques mois plus tôt, le Sipri avait estimé que la Chine était devenue le second producteur mondial d’armement, derrière les États-Unis.

Visiblement, en 2020, l’épidémie de covid 19 n’a nullement freiné la progression de l’industrie chinoise de l’armement puisque, selon la dernière étude du Sipri, trois de ses représentants, à savoir Norinco [7e], AVIC [8e] et CETC [9e] se classent parmi les dix premiers groupes d’armement au niveau mondial.

Ces cinq entreprises chinoises représentent à elles seules 13% du total des ventes d’armes du Top 100, avec un chiffre d’affaires estimé à 66,8 milliards de dollars en 2020 [+1,5%].

Et, hormis le britannique BAE Systems, dont le cas est un peu particulier en raison de son exposition aux États-Unis, qui représentent 43% de son activité, aucune entreprise européenne ne figure dans ce « top 10 », largement dominé par leurs homologues américaines, lesquelles occupent les cinq premières places [Lockheed-Martin, Raytheon Technologies, Boeing, Northrop Grumman et General Dynamics].

Et, parmi les 20 premières entreprises d’armement, la Chine compte cinq représentants étant donné que CASIC [12e] et CSGC [20e] viennent s’ajouter aux trois du « top 10 ».

« Les ventes d’armes combinées des cinq entreprises chinoises figurant dans le Top 100 s’élèvent à environ 66,8 milliards de dollars en 2020, soit 1,5 % de plus qu’en 2019. Les entreprises chinoises
représentent 13% du total des ventes d’armes du Top 100 en 2020, derrière les entreprises américaines et devant les entreprises britanniques, qui constituent la troisième plus grande part », relève le Sipri.

Pour le Dr Nan Tian, chercheur à l’institut suédois, cette progression s’explique, comme pour les années passées, par le fait que ces entreprises ont « bénéficié des programmes de modernisation militaire » de la Chine. Et, a-t-il ajouté, elles se sont également « concentrées sur la fusion civilo-militaire ». En outre, a-t-il poursuivi, elles « sont devenues devenues parmi les producteurs de technologies militaires les plus avancés au monde », à l’image de Norinco, qui a « co-développé le système de navigation par satellite militaro-civil BeiDou et renforcé ses activités dans les nouvelles technologies ».

Dans le même temps, le Sipri note que l’industrie russe de l’armement est sur le déclin pour la troisième année consécutive, le chiffre d’affaires total de ses neuf entreprises figurant dans le « top 100 » ayant diminué de -6,5% entre 2019 et 2020.

« Cela marque la poursuite de la tendance à la baisse observée depuis 2017, année durant laquelle les revenus issus des ventes d’armes de ces neuf entreprises russes du Top 100 ont culminé », souligne le Sipri, pour qui cette tendance s’explique par « la fin du Plan d’armement de l’État 2011-20 et les retards dans les délais de livraison dus à la pandémie ».

Cela étant, tous les groupes russes ne sont pas logés à la même enseigne. Si Almaz-Antey [17e] et United Shipbuilding Corporation [33e] ont vu leurs ventes baisser respectivement de -31% et de -11% l’an passé, United Aircraft Corporation [21e] a vu les siennes augmenter de 16%.

« L’autre élément essentiel concernant l’industrie de l’armement russe est la diversification des gammes de produits », indique l’institut. « Les entreprises russes mettent actuellement en œuvre une politique gouvernementale visant à augmenter la proportion des ventes civiles à 30 % de leurs ventes totales d’ici 2025 et 50 % d’ici 2030 », rappelle-t-il.

Quant à l’industrie française de l’armement, elle aura connu un année 2020 compliquée. « Les revenus issus des ventes d’armes des six entreprises françaises dans le Top 100 ont chuté de 7,7 % », a observé le Dr Lucie Béraud-Sudreau, directrice du programme Dépenses militaires et Production d’armement du SIPRI. « Cette baisse significative est en grande partie due à une forte diminution
d’une année sur l’autre du nombre de livraisons d’avions de combat Rafale par Dassault. Les ventes d’armes de Safran ont elles progressé, portées par l’augmentation des ventes de systèmes de navigation et de pointage », a-t-elle ajouté.

La premier groupe français du classement établi par le Sipri est Thales [14e], celui-ci étant précédé par l’italien Leonardo [13e] et Airbus Defence & Space [11e]. Naval Group et Dassault Aviation arrivent aux 31e et 32e places, juste derrière MBDA.

Par ailleurs, quatre entreprises allemandes de l’armement figurent dans le classement du Sipri, la première étant Rheinmetall [27e], qui a vu son chiffre d’affaires augmenter de +5,2% en 2020. L’électronicien Hensoldt [78e] a su tirer son épingle du jeu, avec des ventes ayant progressé de +7,9%. Ce qui n’est pas le cas de ThyssenKrupp Marine Systems [55e] et de Krauss-Maffei Wegmann [70e], ces deux groupes ayant respectivement fait état d’un recul de -3,7% et de -7,5% de leurs ventes.

« Les ventes d’armes des quatre entreprises allemandes figurant dans le Top 100 ont atteint 8,9 milliards de dollars en 2020, soit une augmentation de 1,3 % par rapport à 2019. Ces entreprises représentent 1,7 % du total des ventes d’armes du Top 100 », précise le Sipri.

Enfin, et comme son homologue chinoise, l’industrie américaine de l’armement n’a pas souffert de la pandémie de covid19. « Les
ventes d’armes combinées des 41 entreprises américaines s’élèvent à 285 milliards de dollars en 2020 – soit une augmentation de +1,9 % par rapport à 2019 – et représentent 54 % du total des ventes d’armes du Top 100 », constate le Sipri.

Globalement, et alors que l’économie mondiale se contractait de -3% en 2020, les ventes des groupes de ce top 100 ont augmenté de +1,3%, malgré les confinements [comme Thales l’a souligné] et les difficultés d’approvisionnement.

« Les géants de l’industrie étaient largement protégés par une demande publique soutenue en biens et services militaires », explique Alexandra Marksteiner, chercheuse au programme Dépenses militaires et Production d’armes du SIPRI. « Dans une grande partie du monde, les dépenses militaires ont augmenté et certains gouvernements ont même accéléré leurs paiements à l’industrie de l’armement afin de limiter l’impact de la crise de la Covid-19 », a-t-elle conclu.

Ya Rab Yeshua.

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https://www.voltairenet.org/article215000.html

La Chine construit une base militaire sur l’Atlantique

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Selon le Wall Steet Journal, la marine militaire chinoise construit une base en Guinée équatoriale. Elle disposera ainsi d’une installation dans l’Atlantique [1].

En octobre l’adjoint du conseiller national de Sécurité, Jon Finer, s’était rendu dans le pays pour convaincre le président Teodoro Obiang Nguema Mbasogo de rejeter l’offre chinoise. En vain.

La base est située à côté du port commercial de Bata, reliée au Gabon et à la République centrafricaine.

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La Chine dispose déjà d’une base à Djibouti et construit une autre aux Emirats arabes unis.

Ya Rab Yeshua.

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  • 4 semaines plus tard...

http://www.opex360.com/2021/12/30/pekin-menace-les-etats-unis-dun-prix-insupportable-sils-encouragent-lindependance-de-taiwan/

Pékin menace les États-Unis d’un « prix insupportable » s’ils encouragent l’indépendance de Taïwan

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À peine venait-il d’être élu à la Maison Blanche que le président Trump donna la sentiment de prendre ses distances avec le principe de « Chine unique », adopté par les États-Unis au moment de leur reconnaissance officielle de la République populaire de Chine [RPC].

Et, durant son mandat, Washington apporta un soutien notable à Taïwan, via des visites de responsables américains à Taipeh, des passages de navires de l’US Navy dans le détroit de Formose, au nom de la liberté de navigation, des ventes d’armes assez conséquentes [F-16 Viper, missiles anti-navires, systèmes d’artillerie HIMARS, drones, chars Abrams, etc] et un soutien au programme taïwanais de sous-marins. De quoi régulièrement susciter l’ire de Pékin, où l’île est vue comme une province rebelle qui devra réintégrer, tôt ou tard, son giron.

Son successeur, Joe Biden, s’inscrit dans la même logique. Quitte à commettre un impair, comme en octobre dernier, quand il laissa entendre que les États-Unis seraient prêts à intervenir militairement pour défendre Taïwan. Cela étant, il rectifiera le tir trois semaines plus tard on assurant que Washington s’en tiendrait au « Taïwan Act », c’est à dire la loi qui régit ses rapports avec Taipeh depuis 1979 tout en ne remettant pas en cause le principe de Chine unique.

« Nous n’encourageons pas l’indépendance. Nous les encourageons à faire exactement ce que prévoit le Taïwan Act », avait en effet dit M. Biden, le 15 novembre dernier, alors même que Taipeh venait de confirmer la présence d’instructeurs militaires américains aux côtés de ses propres troupes… Finalement, le locataire de la Maison Blanche s’en tint à une position plus « consensuelle », en disant s’opposer « fermement » à toute tentative « unilatérale de changer le statu quo ou de porter atteinte à la paix et à la stabilité dans le détroit de Taïwan », ce qui pouvait s’adresser aussi bien aux dirigeants chinois que taïwanais, bien que Pékin ait encore accentué, cette année, sa pression militaire sur Taipeh.

Quoi qu’il en soit, peu avant, lors d’une vidéo-conférence, le président chinois, Xi Jinping, avait mis en garde son homologue américain au sujet de Taïwan.

« Les autorités taïwanaises ont tenté à plusieurs reprises de s’appuyer sur les États-Unis pour l’indépendance et certains aux États-Unis tentent d’utiliser Taïwan pour contrôler la Chine », avait ainsi relevé M. Xi. Et d’ajouter : « C’est une tendance très dangereuse qui revient à jouer avec le feu ».

Si les propos du président chinois pouvaient sembler mesurés, ceux que vient de tenir son ministre des Affaires étrangères, Wang Yi, le sont nettement moins.

En effet, dans un entretien diffusé par l’agence Chine nouvelle, ce 30 décembre, le chef de la diplomatie chinoise a d’abord accusé les États-Unis d’encourager « l’indépendance » de Taïwan, avant de lancer un sérieux avertissement. « Cela va non seulement placer Taïwan dans une situation extrêmement dangereuse mais aussi mettre les États-Unis devant un prix insupportable », a-t-il affirmé, sans livrer plus de détails.

En outre, M. Wang a accusé implicitement les États-Unis d’utiliser les « droits de l’Homme et la démocratie pour calomnier et encercler la Chine et de nombreux pays en développement » et de « provoquer constamment de nouveaux incidents afin de heurter les relations entre les deux pays ».

Par ailleurs, et alors que Moscou exige de Washington des garanties « juridiques » sur sa sécurité, le ministre chinois a loué la coopération de son pays avec la Russie. « Nous nous sommes opposés ensemble aux ingérences dans les affaires intérieures d’autrui, aux sanctions unilatérales et aux pratiques d’extraterritorialité, devenant des piliers dans la mise en œuvre du véritable multilatéralisme et la préservation de l’équité et de la justice internationales et montrant au monde le sens des responsabilités digne d’un grand pays », a-t-il affirmé.

Et de conclure en se disant « convaincu que l’ordre international ne saurait jamais être saboté, la justice internationale ne saurait jamais s’écrouler et l’hégémonisme ne saurait jamais triompher » tant que « la Chine et la Russie se tiennent côte à côte et approfondissent leur coordination main dans la main ».

Ya Rab Yeshua.

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  • 3 semaines plus tard...

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2022/01/13/une-presence-maritime-coordonnee-dans-le-nord-ouest-de-l-oce-22718.html

Vers une présence maritime coordonnée dans le nord-ouest de l'océan Indien

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/media/02/01/4194084593.jpg

A Brest, jeudi, Florence Parly a annoncé que la France "soutient la mise en oeuvre de la Présence maritime coordonnée (PMC) au nord-ouest de l'océan Indien dès cette année". Une PMC consiste à prévoir de manière coordonnée les actions des différentes marines européennes dans une zone, afin d'optimiser notamment le temps de présence à la mer. Un temps souvent trop limité du fait de l'indisponibilité chronique des moyens navals.

L'UE a déjà mis en place une PMC récemment, dans le golfe de Guinée, pour lutter contre la piraterie et les pratiques illicites.

Le nord-ouest de l'océan Indien regroupe des zones critiques pour la circulation et le commerce maritime, comme le détroit de Bab-el-Mandeb, la mer d'Oman, le détroit d'Ormouz. Ces zones sont à la fois d'un intérêt stratégique et géopolitique majeurs et le théâtre de certaines activités illégales comme le trafic de stupéfiants ou la pêche illégale.

Dans cette zone est déjà déployée la mission européenne Atalante dont voici la zone d'opérations qui couvre 8,7 millions de km:

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Depuis 2020, le mandat de l'opération est étendu à des tâches de lutte contre le trafic d'armes et de stupéfiants, ainsi qu'à la surveillance des activités illégales en mer.

Pourquoi une PMC?

D'abord Atalante risque de s'arrêter en décembre 2022 (date de la fin de son actuel mandat).

Ensuite en réduisant la superficie de sa zone d'opérations et en la concentrant sur les LoC (lignes de communications) du nord-ouest, toute future mission gagnera en efficacité.

Enfin, la piraterie est désormais réduite le long de la côte somalienne et dans l'océan Indien (18 cas en 2021 selon le MICA Center de Brest).

Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2022/02/19/un-navire-militaire-chinois-a-pointe-un-laser-vers-un-avion-de-patrouille-maritime-p-8a-poseidon-australien/

Un navire militaire chinois a pointé un laser vers un avion de patrouille maritime P-8A Poseidon australien

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Ce 19 février, le ministère australien de la Défense a accusé un navire militaire chinois d’avoir pointé un laser en direction d’un avion de patrouille maritime P-8A de la Royal Australian Air Force [RAAF], alors que celui-ci survolait la mer d’Ararufa, bordée par la côte septentrionale de l’Australie et la Nouvelle-Guinée.

Boeing P-8 Poseidon — Wikipédia

« L’illumination de l’avion par le navire chinois constitue un grave incident de sécurité. De tels actes peuvent potentiellement mettre des vies en danger. Nous condamnons fermement les conduites militaires non professionnelles et dangereuses », a déclaré le ministère australien de Défense. Et d’insister : « De telles actions ne sont pas conformes aux normes que nous attendons des militaires professionnels ».

Géographie de la Papouasie-Nouvelle-Guinée — Wikipédia

Au moment des faits, et selon des photographies publiées par Canberra, le P-8A Poseidon de la RAAF surveillait le « destroyer » de type 052D « Hefei » [n° 174], lequel escortait le navire d’assaut amphibie de type 071 « Jinggang Shan » [n°999] dans la zone économique exclusive [ZEE] australienne. Le communiqué n’a pas précisé lequel de ces deux bâtiments chinois a pointé un laser vers l’avion de patrouille maritime.

Chinese destroyer Hefei (174) - Wikiwand

Cela étant, un incident de même nature avait été signalé en février 2020 par le Pentagone. À l’époque, le « destroyer » de type 052D « Hohhot », alors récemment admis au service, avait été accusé d’avoir visé un P-8A Poseidon de l’US Navy évoluant dans l’espace aérien international, à environ 380 nautiques à l’ouest de l’île de Guam.

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Plus précisément, le laser utilisé par le « Hohhot » avait été détecté par les capteurs de l’avion de patrouille maritime, le faisceau pointé vers lui ayant été émis dans le spectre infrarouge. En outre, l’US Navy avait rappelé que le « Code des rencontres imprévues en mer », adopté lors du Symposium naval du Pacifique occidental de 2014 afin de réduire les risques d’incidents, interdisait formellement l’usage de lasers susceptibles de « blesser le personnel ou endommager l’équipement ».

Quoi qu’il en soit, l’incident signalé par Canberra marque sans doute le début d’une « nouvelle campagne de pression chinoise ciblant l’Australie », a estimé Malcolm Davis, analyste principal à l’Australian Strategic Policy Institute, cité par le Brisbane Times. « Peut-être que les Chinois nous testent pour voir comment nous réagissons », a-t-il dit, avant d’établir un possible lien avec les tensions en Europe.

Les masques en écaille de tortue du Détroit de Torres – CASOAR │ Arts et  Anthropologie de l'Océanie

En attendant, les deux navires chinois ont traversé le détroit de Torres pour rejoindre la mer de Corail, qui borde l’État australien de Queensland.

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Pour rappel, le « destroyer » de type 052D est un navire affichant un déplacement de 7500 tonnes, doté de 64 cellules de lancement vertical universel [VLS] pour tirer des missiles CJ-10 [croisière], YJ-18A [antinavires] et HQ-16 [surface-air], d’un lance-missiles anti-aérien HHQ-10 [soit 24 missiles] et de six tubes lance-torpilles. Il est équipé d’un radar à antennes actives [AESA] de Type 364A, d’un radar de surveillance aérienne, d’un radar de surface, d’un sonar de coque et d’un sonar remorqué à basse fréquence.

Quai de transport amphibie type 071

Quant au navire d’assaut amphibie de type 071, il est en mesure d’embarquer jusqu’à 800 soldats d’infanterie de marine ainsi qu’une vingtaine de véhicules. Il dispose de quatre hélicoptères Harbin Z-18.

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Ya Rab Yeshua.

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  • 3 semaines plus tard...

http://www.opex360.com/2022/03/05/la-chine-annonce-une-hausse-officielle-de-71-de-ses-depenses-militaires/

La Chine annonce une hausse « officielle » de +7,1% de ses dépenses militaires

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À Pékin, un menu acheté dans un restaurant McDonald’s coûte 2,68 dollars. Soit un prix deux fois moins élevé qu’à Washington, où un billet de cinq dollars ne suffirait pas. Aussi, établir un classement des pays en fonction du niveau de leurs dépenses militaires n’est pas pertinent.

Ce qu’il faut regarder, ce sont les capacités qu’elles permettent d’acquérir, de conserver et d’améliorer. Et établir de telles comparaisons n’est pas forcément la tâche la plus aisée, au regard de l’ensemble des paramètres dont il faudrait tenir compte.

Ainsi, en 2021, le budget militaire chinois s’est élevé à 1355,34 milliards de yuans [officiellement, du moins, car ce montant serait sous-évalué d’une bonne cinquantaine de milliards de dollars, ndlr]. Soit près de quatre fois moins que celui du Pentagone [675 milliards d’euros, ndlr].

Cependant, malgré cet écart, constaté depuis plusieurs années, l’Armée populaire de libération [APL] se modernise à toute vitesse, en se dotant même de capacités que les forces américaines ne maîtrisent pas encore, notamment dans le domaine des armes hypersoniques.

Par exemple, l’an passé, la Chine a testé un planeur orbital hypersonique en reprenant le concept de « système de bombardement orbital fractionné », qui avait été imaginé par l’Union soviétique durant la Guerre Froide, afin de prendre à revers les défenses aériennes des États-Unis. « Je ne sais pas si c’est exactement comme Spoutnik mais je pense que c’en est très proche », avait alors commenté le général Mark Milley, le chef d’état-major interarmées américain, en faisant référence à la surprise suscitée par la première mise en orbite d’un satellite par les Soviétiques, en 1957.

Par ailleurs, lors d’une audition parlementaire, l’automne dernier, le chef d’état-major de la Marine nationale, l’amiral Pierre Vandier, avait souligné que la Chine mettait désormais à l’eau l’équivalent de la flotte française tous les trois ans. Qui plus est, la quantité rejoint la qualité.

À cet effort particulier, on peut aussi citer ceux faits dans les domaines de l’aéronautique, de l’espace, de la cyberdéfense, des capacités terrestres et des armes dites de rupture, comme les planeurs hypersoniques. En outre, la Chine semble aussi accroître significativement son arsenal nucléaire [+20% en deux ans], ce qui s’accompagne de la construction de nouveaux sites de lancement pour des missiles balistiques stratégiques.

Avec une progression à deux chiffres jusqu’en 2015, les dépenses militaires chinoises ont doublé entre 2011 et 2021, après avoir marqué le pas en raison des conséquences économiques de la pandémie de covid-19.

L’an passé, Pékin avant annoncé une hausse de +6,8% de son budget militaire. Et, en 2022, ce dernier augmentera encore de +7,1%, pour une croissance de son PIB estimée à +5,5%. Il atteindra ainsi – officiellement – 210 milliards d’euros. C’est en effet ce qu’a annoncé, Li Keqiang, le Premier ministre chinois, ce 5 mars.

Premier ministre de la république populaire de Chine — Wikipédia

Ce nouvel effort budgétaire est motivé par au moins trois raisons, données par le Global Times, un quotidien proche du Parti communiste chinois [PCC].

En premier lieu, il s’agit de tenir la dragée haute aux forces américaines [et à leurs alliés], lesquelles ont multiplié les exercices dans la région Indo-Pacifique, et en particulier en mer de Chine méridionale, dont la quasi-totalité est revendiquée par Pékin.

Il y est question de Taïwan, considérée comme une province « rebelle » par les autorités chinoises. « La Chine reste le seul membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU qui n’a pas encore réalisé sa réunification nationale complète », a fait valoir le Global Times.

À ce propos, M. Li a assuré que Pékin continuerait de promouvoir un « développement pacifique des relations de part et d’autre du détroit [de Taïwan]. Seulement, a-t-il ajouté, « nous nous opposons fermement à toute activité séparatiste visant à » l’indépendance de Taiwan « et nous nous opposons fermement à toute ingérence étrangère ». Cette mention à ces « ingérences » est, a priori, un fait nouveau.

Enfin, le Global Times a également cité la situation à la frontière avec l’Inde, laquelle a déjà dégénéré en affrontements entre soldats chinois et indiens par le passé.

Quoi qu’il en soit, cette nouvelle hausse du budget militaire chinois, permettra de poursuivre la modernisation des capacités de l’APL avec « l’achat et la mise en service d’armes et d’équipements plus avancés, tant en termes de qualité et de quantité » [le lancement d’un troisième porte-avions est attendu] et de renforcer la préparation opérationnelle de ses troupes.

Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2022/03/13/en-mer-de-chine-les-navires-francais-font-regulierement-lobjet-dactes-dintimidation-selon-lamiral-vandier/

En mer de Chine, les navires français font régulièrement l’objet d’actes d’intimidation, selon l’amiral Vandier

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En avril 2021, le sous-marin nucléaire d’attaque [SNA] Émeraude et le Bâtiment de soutien et d’assistance métropolitain [BSAM] « Seine » retrouvaient la base navale de Toulon, après un périple de sept mois dans la zone Indo-Pacifique. Et, lors de cette mission dite « d’intérêt stratégique », les deux navires français s’aventurèrent en mer de Chine méridionale, dont l’appartenance est revendiquée, dans sa quasi-totalité, par Pékin.

 » Pourquoi une telle mission? Pour enrichir notre connaissance de cette zone et affirmer que le droit international est la seule règle qui vaille, quelle que soit la mer où nous naviguons. […] Nous entendons protéger notre souveraineté et nos intérêts », avait commenté Florence Parly, la ministre des Armées, en rappelant que la France était également une « nation de l’Indo-Pacifique ».

Interrogé, à son retour, par le quotidien Var Matin sur d’éventuelles interactions avec la composante navale de l’armée populaire de libération [APL], le « pacha » de l’Émeraude botta en touche. Pas de commentaire », avait-il dit.

Cela étant, la Marine nationale mena d’autres missions en Indo-Pacifique l’an passé. Le porte-hélicoptères amphibie [PHA] Tonnerre et la frégate légère furtive [FLF] Surcouf passèrent ainsi par la mer de Chine méridionale pour se rendre au Japon, dans le cadre de la mission Jeanne d’Arc 2021. La frégate de surveillance Prairial fut déployée en mer de Chine orientale, au titre de l’opération AETO, menée pour documenter les entorses aux sanctions internationales décidées contre la Corée du Nord.

Enfin, le navire espion Dupuy de Lôme, conçu pour collecter des renseignement d’origine électro-magnétique [ROEM], navigua dans le détroit de Formose [ou de Taïwan], selon une confidence faite par Mme Parly aux sénateurs.

Alors que la Chine est prompte à protester dès qu’un navire étranger navigue en mer de Chine méridionale ou passe par le détroit de Taïwan, aucun incident concernant les bâtiments de la Marine nationale n’a été officiellement signalé durant cette année 2021. Ce qui ne veut évidemment pas dire qu’il n’y en a pas eu…

En effet, dans un entretien accordé à la revue Conflits, le chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], l’amiral Pierre Vandier a affirmé que les « actes d’intimidation » en mer sont « devenus réguliers ». Ainsi, a-t-il continué, « à trois reprises cette année, une frégate chinoise a coupé la route d’un navire de guerre français en passant à 50 mètres de son étrave ». Et d’ajouter : « C’est leur façon de signifier que nous sommes indésirables en mer de Chine ».

« Heureusement, nos commandants ont pour consigne d’éviter l’escalade tout en réaffirmant le respect du droit international », a souligné le CEMM.

Depuis le 31 janvier, la frégate de surveillance Vendémiaire assure une patrouille en mer de Chine méridionale. Est-ce cette dernière qui a fait l’objet des actes d’intimidation décrits par l’amiral Vandier?

La frégate de surveillance Vendémiaire célèbre ses 20 ans de mise en service

Dans son dernier compte-rendu des opérations, l’État-major des armées [EMA] indique que cette frégate a navigué près des îles Spratley et Paracels [revendiquées par Chine, qui y a installé des capacités d’interdiction et de déni d’accès] et qu’elle a mis le cap vers le récif de Scarborough [que Pékin dispute à Manille, ndlr]. Le Vendémiaire est « suivi de manière professionnelle par la frégate chinoise Zhanjiang », a-t-il cependant précisé.

La Marine chinoise prend ses marques en Méditerranée

Plus généralement, l’amiral Vandier estime que, désormais, la « mer ressemble à une banlieue où les gens auraient brutalement troqué leurs matraques et Tasers contre des kalachnikov pour régler leurs différends ». Et d’expliquer qu’il en a pris vraiment conscience lors de l’incident entre la frégate Courbet et un navire turc, en juin 2020, au large de la Libye. Pour rappel, le bâtiment français avait été « mis en joue » alors qu’il contrôlait le respect de l’embargo sur les armes.

« Je vous laisse imaginer ce qui pourrait arriver entre des marines qui ne sont pas alliées. Un jour, nous serons mis au défi de notre propre volonté, et il faudra probablement être capable d’accepter un échange de coups, au moins intellectuellement dans un premier temps, pour faire valoir nos intérêts », a fait valoir le CEMM.

Quoi qu’il en soit, a-t-il continué, le « match naval est en train de changer » et « je n’imagine pas que les pays dépensant autant d’argent pour s’offrir une marine puissante ne nourrissent pas d’arrière-pensées ». Et de souligner que « des gens se donnent les moyens de mettre au défi notre réponse » et que, par conséquent, il faut « que nos forces soient capables de les affronter le jour où cet ordre leur sera donné ».

Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2022/03/19/la-fregate-francaise-vendemiaire-a-navigue-dans-le-detroit-de-taiwan-malgre-les-revendications-chinoises/

La frégate française « Vendémiaire » a navigué dans le détroit de Taïwan, malgré les revendications chinoises

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Le 18 mars, quelques heures avant un entretien par vidéoconférence entre Joe Biden et Xi Jinping, le ministère taïwanais de la Défense a confirmé que le porte-avions chinois Shandong venait de passer dans le détroit de Taïwan, ce qui ne s’était plus produit depuis décembre 2020.

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« Nous soulignons que nous sommes avertis et surveillons tous les porte-avions et navires de l’APL [Armée populaire de libération chinoise] évoluant dans les environs du détroit de Taïwan », a-t-il en effet déclaré, dans un message dont la teneur a été rapportée par l’AFP.

Détroit de Taïwan : incident naval entre la France et la Chine

Pour rappel, Pékin considère que Taïwan comme faisant partie de son territoire… Ce qui vaut donc aussi pour le détroit en question, large de 180 km. Ce que contestent les États-Unis, qui y envoient régulièrement des navires de l’US Navy afin de défendre le principe de la liberté de navigation. D’ailleurs, les mouvements du porte-avions CNS Shandong ont apparemment été suivis par le « destroyer » USS Ralph Johnson.

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Un porte-parole de la marine américaine a en effet expliqué que ce navire « a effectué un transit de routine dans le détroit de Taiwan le 17 mars, heure locale, dans les eaux internationales, conformément au droit international ». Soit quasiment au même moment que le CNS Shandong.

L’USS Ralph Johnson est un habitué du détroit de Taïwan étant donné qu’il y a transité à trois reprises depuis le début de l’année, ce qui donne généralement lieu à de vives protestations de la part des autorités chinoises.

Cela étant, l’US Navy n’est pas la seule à effectuer des missions de type FONOP [Freedom of Navigation Opérations] dans le détroit de Taïwan. La Royal Navy y a fait transiter une frégate appartenant à l’escorte du porte-avions HMS Queen Elizabeth en septembre 2021. Et la Marine nationale n’est pas en reste.

Ainsi, en avril 2018, la Chine avait dénoncé le passage de la frégate de surveillance « Vendémiaire » dans le détroit de Taïwan et annulé la participation de celle-ci à la parade navale organisée à Qingdao pour le 70e anniversaire de l’APL.

« Nous avons envoyé des bateaux de guerre conformément à la loi, afin d’identifier le navire français et lui intimer l’ordre de partir », avait alors expliqué un porte-parole du ministère chinois de la Défense. Une note de « protestation solennelle » avait été adressée à Paris, trois semaines après les faits, au motif que la frégate française aurait « franchi illégalement » le détroit de Taïwan et pénétré dans les « eaux territoriales chinoises ».

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Cependant, cela n’empêcha nullement la Marine nationale d’envoyer, l’an passé, le navire de renseignement Dupuy de Lôme dans ce même détroit de Taïwan. L’annonce en avait été faite par Florence Parly, la ministre des Armées, lors d’une audition parlementaire, en octobre 2021. Et la réaction chinoise fut discrète…

Qu’en sera-t-il pour le récent – et nouveau – passage de la frégate « Vendémiaire » dans le détroit de Taïwan?

Le 11 mars, « le Vendémiaire a transité dans le détroit de Formose pour poursuivre sa mission en mer de Chine méridionale et marquer l’attachement de la France à la liberté de navigation », a en effet laconiquement indiqué l’État-major des armées [EMA], dans son dernier compte-rendu des opérations.

Les îles Spratley et les conflits territoriaux en Mer de Chine

La semaine passée, l’EMA avait rapporté que le Vendémiaire s’était aventuré près des îles Spratley et Paracels [revendiquées par Pékin] et qu’elle a mis le cap vers le récif de Scarborough [objet d’un différend entre la Chine et les Philippines]… et qu’il était suivi « de manière professionnelle » par la frégate chinoise Zhanjiang.

La Marine chinoise prend ses marques en Méditerranée

Dans un entretien publié par la revue Conflits, l’amiral Pierre Vandier, chef d’état-major de la Marine nationale, a dénoncé les actes d’intimidation de l’APL à l’égard des navires français. « À trois reprises cette année, une frégate chinoise a coupé la route d’un navire de guerre français en passant à 50 mètres de son étrave. […] C’est leur façon de signifier que nous sommes indésirables en mer de Chine », a-t-il dit. Qu’en a-t-il été pour le passage du Vendémaire le détroit de Taïwan?

Quoi qu’il en soit, et après avoir participé à des exercices avec la marine philippine et franchi le détroit de Taïwan, le Vendémiaire a mis le cap vers la mer de Corée, où il doit prendre part à la mission AETO, c’est à dire la contribution française à l’UNSC ECC [United Nations Security Council Enforcement Coordination Cell], laquelle vise à documenter les entorses aux sanctions internationales censées s’appliquer à la Corée du Nord.

Photo : État-major des armées

Ya Rab Yeshua.

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  • 2 semaines plus tard...

http://www.opex360.com/2022/03/28/intimidations-violation-des-eaux-territoriales-espionnage-la-chine-met-la-marine-des-philippines-a-lepreuve/

Intimidations, violation des eaux territoriales, espionnage… La Chine met la marine des Philippines à l’épreuve

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Dans les années 1990, Pékin déploya une flottille de navires de pêche, appartenant en réalité à sa milice maritime [PAFMM – People’s Armed Forces Maritime Militia] dans les environs du récif philippin de Mischief, situé dans l’archipel Spratley, en mer de Chine méridionale. Et, Manille n’ayant que mollement protesté contre cette intrusion, l’îlot abrite désormais une base chinoise.

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Le même mode opératoire fut suivi en 2012 pour faire main basse sur un autre récif philippin, à savoir celui de Scarborough, au large de l’île de Luçon, toujours en mer de Chine méridionale.

Cette fois, les autorités philippines réagirent et portèrent l’affaire devant la Cour permanente d’arbitrage [CPA] de La Haye. Et celle-ci leur donna raison en juillet 2016, estimant que les revendications de la Chine ne reposaient sur « aucun fondement juridique ». Pour autant, ayant qualifié ce verdict de « nul et non avenu », Pékin y maintient toujours sa présence sur l’atoll en question.

Cependant, l’élection du président Rodrigo Duterte – quelques jours seulement avant la décision de la CPA – changea la donne. En effet, dès son entrée en fonction, il réorienta la politique étrangère de son pays vers la Chine et la Russie tout en ne cachant pas son hostilité à l’égard des États-Unis, avec lesquels les Philippines sont liées par d’anciens accords de défense. Pour autant, cela n’eut aucun effet sur l’attitude de Pékin, qui continua à lorgner sur les îles philippines situées en mer de Chine méridionale.

En 2019, plus de 200 navires de la milice maritime chinoise [accompagnés par des bâtiments du corps chinois des garde-côtes] furent signalés à proximité de l’îlot philippin de Pag Asa [encore appelé « Thitu »], situé dans l’archipel Spratley.

Cette fois, M. Duterte ne cacha pas son exaspération, allant jusqu’à évoquer une « mission suicide » pour décamper les intrus. Cependant, dans le même temps, et malgré un rapprochement dans la lutte contre les groupes liés à l’État islamique sur l’île de Mindanao, les relations entre Manille et Washington étaient toujours tendues… au point de remettre en cause offrant un cadre légal à la présence des militaires américains dans l’archipel.

Reste que la Chine continua ses incursions près des îlots philippins.

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Comme en mars 2021, quand une flottille de plusieurs centaines de navires de pêches fut repérée près du récif de Whitsun [ou « Juan Felipe], situé dans l’archipel des Spratleys, à 230 km de l’île de Palawan. Si M. Duterte se montra plutôt conciliant, il en alla autrement avec les membres de son gouvernement, à commencer par Delfin Lorenzana, son ministre de la Défense.

Pendant plusieurs mois, les forces philippines tentèrent de faire déguerpir la milice maritime chinoise… Ce qu’elle finit par obtenir en juillet. Enfin presque… puisqu’il fut dit par la suite que les navires chinois s’étaient « dispersés » en mer des Philippines.

Cela étant, et alors que les relations militaires entre Manille et Washington sont reparties sur de nouvelles bases, avec notamment la tenue, en février dernier, de l’exercice Marex 22 [associant l’infanterie de marine philippine et l’US Marine Corps, ndlr], un navire chinois dédié à la collecte de renseignements d’origine électro-magnétique et appartenant à la classe  » Dongdiao », a navigué pendant trois jours [du 29 janvier au 1er février] dans les eaux territoriales de l’archipel, plus précisément entre les îles Cuyo [Palawan] et Apo [Mindoro].

Pour une raison qui leur est propre, les autorités philippines ont mis presque deux mois pour dénoncer cet incident, qui peut être considéré comme grave étant donné qu’il s’agit d’une violation volontaire des eaux territoriales de l’archipel.

Philippine Navy plans to deploy its BRP Antonio Luna guided missile frigate

Selon les explications fournies par celles-ci, la frégate BRP Antonio Luna [admise au service en mars 2021, ndlr] s’est opposée au navire espion chinois, qui a alors fait valoir qu’il effectuait un « passage inoffensif » dans les eaux philippines. « Ses déplacements n’ont cependant pas suivi une trajectoire que l’on peut considérer comme continue et rapide, s’attardant en mer de Sulu pendant trois jours », a affirmé le ministère philippin des Affaires étrangères, qui a convoqué l’ambassadeur de Chine en poste à Manille.

Qui plus est, le bâtiment chinois n’aurait obtempéré à aucun moment aux injonctions du BRP Antonio Luna, qui a lui demandé à maintes reprises de « quitter immédiatement les eaux des Philippines ».

Alors que les États-Unis et les Philippines ont relancé, ce 28 mars, leur exercice conjoint « Balikatan », avec plus de 9’000 soldats mobilisés. Il portera notamment sur les opérations amphibies et la sécurité maritime. Un navire espion chinois rééditera-t-il le coup du mois de janvier?

Quoi qu’il en soit, les protestations adressées par Manille à Pékin n’ont que peu d’effets [voire pas du tout]. Ce 27 mars [soit près d’un mois après les faits], les garde-côtes philippins ont accusé leurs homologues chinois d’avoir eu un comportement dangereux près du récif de Scarborough.

Selon la garde-côtière philippine [PCG], le navire chinois s’est approché à seulement 19 mètres de l’un de ses patrouilleurs, ce qui, d’après elle, constitue une « violation manifeste » du Règlement international de 1972 pour prévenir les abordages en mer. Et cet incident n’est pas le premier du genre : trois autres se sont produits depuis le début de cette année.

Récif de Scarborough — Wikipédia

Il est à craindre que de telles « rencontres » puissent dégénérer à un moment ou à un autre. Depuis janvier 2021, les garde-côtes chinois sont autorisés à faire usage de leurs armes – sans sommation – contre toute navire qui violerait les eaux chinoises. Et comme Pékin considère celles du récif de Scaborough comme siennes… Déjà, en novembre dernier, ils ont été accusés par Manille d’avoir utilisé des canons à eau contre des navires allant ravitailler les militaires philippins affectés sur l’atoll « Second Thomas », situé dans l’archipel Spratley.

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Ya Rab Yeshua.

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  • 4 semaines plus tard...

http://www.opex360.com/2022/04/21/le-puissant-croiseur-chinois-de-type-055-dote-dune-nouvelle-arme-anti-navire-hypersonique/

Le puissant croiseur chinois de type 055 doté d’une nouvelle arme anti-navire hypersonique ?

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Quand il était chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], l’amiral Christophe avait, à plusieurs reprises, relativisé la capacité du missile balistique chinois DF-21D, présenté comme étant un « tueur de porte-avions ».

« Mettre en avant un missile de nature balistique, qui volerait à une vitesse faramineuse et qui serait doté d’un autodirecteur me paraît étonnant du fait des phénomènes d’échauffement créés par de tels niveaux de vitesse », avait-il en effet expliqué lors d’une audition parlementaire, en 2018. « De plus, guider un objet qui irait à très grande vitesse vers une cible mouvante comme un bateau me paraît
plutôt compliqué et, pour tout dire, je n’y crois pas », avait insisté l’amiral Prazuck.

Cependant, le renseignement américain ne fait pas le même constat… étant donné que le DF-21D (ci-dessous) serait doté d’un véhicule de rentrée manoeuvrable [MaRV – Maneuverable Reentry Vehicle] qui lui permettrait de caler sa trajectoire pour atteindre un navire.

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Et il en irait de même pour le DF-26B (ci-dessous), dont la portée serait plus longue de 2000 km. Cela étant, si des engins de ce type ont été tirés dans le cadre de manœuvres effectuées en 2020 dans une zone où deux groupes aéronavals américains avaient navigué quelques semaines plus tôt, aucune image ne les a montré atteindre un navire en mouvement.

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En tout cas, mis en œuvre depuis la terre par des lanceurs mobiles, le DF-26B et le DF-21D sont classés dans la catégorie des missiles balistiques anti-navires [ASBM pour « anti-ship ballistic missile »].

Andrew Erickson 艾立信 on Twitter: "#BigNews @CovertShores @navalnewscom:  "#China's New #AircraftCarrier #Killer Is World's Largest Air-Launched  #Missile https://t.co/kaZt1GDn3W H I Sutton sheds some light on China's  latest aircraft carrier killer: The ...

Et ils ont été rejoints par le CH-AS-X-13 [tel le nom que lui a donné le renseignement américain, ndlr], un missile aérobalistique dont la conception repose sur celle du DF-21D. L’existence d’un tel engin a longtemps fait l’objet de rumeurs… Mais elle a été confirmée en octobre 2020, une image le montrant sous le fuselage d’un bombardier stratégique H-6N ayant « fuité » sur les réseaux sociaux.

New China threat: the project aeroballistic missiles CH-AS-X-13

Le 19 avril, de nouvelles images de ce missile – appelé YJ-21 – ont été diffusées via les mêmes canaux, alors qu’un groupe aéronaval américain, formé autour du porte-avions USS Abraham Lincoln, est déployé en mer du Japon. Les capacités de cet engin sont inconnues… mais il ne manque pas de rappeler le missile hypersonique russe Kinjal, mis en oeuvre par le MiG-31K.

空军轰6N挂载空射弹道导弹视频 pic.twitter.com/S4r03bcgK0

— lqy🇨🇳🇨🇳 (@lqy99021608) April 19, 2022

 

Justement, et comme la Chine, la Russie a mis au point trois types d’armes hypersoniques.

Découvrez le Kinjal, le nouveau missile hypersonique de l'armée russe -  Capital.fr

Outre le Kinjal (ci-dessus), elle a mis en service le planeur hypersonique Avanguard (ci-dessous)

Avangard : l'arme absolue ?, par Valentin Vasilescu

et s’apprête à en faire autant avec le missile anti-navire Zircon (ci-dessous), censé armer les frégates appartenant à la classe « Amiral Gorchkov », les sous-marins nucléaires d’attaque [SNA] de type « Iassen » et les batteries de défense côtière.

https://images.rtl.fr/~c/770v513/rtl/www/1435946-tir-d-un-missile-hypersonique-zircon-depuis-la-fregate-amiral-gorchkov-en-mer-blanche-le-19-juillet-2021.jpg

La marine chinoise dispose-t-elle déjà d’une arme équivalente pour ses navires ? C’est ce que suggèrent des images ayant fuité, là encore, sur les réseaux sociaux, ce qui laisse à penser que les autorités chinoises tentent de faire passer quelques messages à leurs homologues américaines…

Chinois "Type 055". Destroyer avec des caractéristiques de croiseur

Ainsi, une courte vidéo a montré le tir d’un missile anti-navire hypersonique, présenté comme étant une version navale du YJ-21, depuis un croiseur lance-missile de type 055 [classe Nanchang]. C’est en effet ce qu’affirme le quotidien South China Morning Post [SCMP], publié à Hong Kong.

« L’intégration de missiles YJ-21 au croiseur de type 055 vise à déployer une capacité de déni et d’interdiction d’accès afin de contrer l’hégémonie navale américaine dans la région », a commenté Li Jie, un analyste militaire établi à Pékin, dans les colonnes du SCMP. Et d’assurer que le YJ-21 a une portée allant jusqu’à 1000 km et qu’il est capable de « toucher n'importe quel navire d’un groupe aéronaval ».

疑似解放军新型舰载反舰导弹鹰击21 pic.twitter.com/3Z8SCfjHM5

— lqy🇨🇳🇨🇳 (@lqy99021608) April 19, 2022

 

Cité par le même journal, Zhou Chenming, chercheur à l’institut de science et de technologie militaire Yuan Wang, a lié la communication autour du missile YJ-21 à… l’Ukraine.

« Pékin craint que l’assistance militaire américaine à l’Ukraine et une récente visite d’une délégation du Congrès américain à Taïwan ne fassent croire à Taipei que Washington pourrait fournir la même aide en cas de conflit entre le continent et Taïwan », a-t-il dit.

Type 055 - Le Dernier Croiseur Chinois - YouTube

En tout cas, le missile YJ-21 renforcerait la capacité de frappe des croiseurs de type 055D… Capacité qui est déjà significative puisqu’ils sont équipés de 112 tubes de lancement vertical [48 à l’avant et 64 à l’arrière] pouvant tirer des missiles anti-aérien HHQ-9 et HHQ-16, des missiles anti-navire YJ-18A et des missiles de croisière CJ-10. Et le tout est complété par un système anti-aérien de courte portée doté de 24 missiles HHQ-10, des roquettes anti-sous-marins CY-5, 6 tubes lance-torpilles de 324mm, un puissant radar AESA [à antenne active] multi-fonctions type 346B et d’un radar de tir AESA X-Band.

Actuellement, la composante navale de l’Armée populaire de libération dispose de trois croiseurs de type 055D [les CNS Nanchang, Lhasa et Dalian]. Un quatrième est sur le point d’être admis en service [le CNS Wuxi, a priori] et deux autres sont en cours de construction.

Ya Rab Yeshua.

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La Chine propose une Initiative Globale de Sécurité

 
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Dans son discours d’ouverture de la Conférence 2022 du Boao Forum pour l’Asie, le président chinois Xi Jinping a proposé une Initiative Globale de Sécurité afin de stopper la Seconde Guerre froide dans laquelle le monde s’engouffre.

Devant un parterre de personnalités asiatiques, il a souligné que le problème principal n’est pas la situation en Ukraine, mais l’organisation unipolaire du monde. Il a donc plaidé pour une nouvelle organisation des relations internationales basée sur le respect mutuel tel que défini par les « Cinq principes de la coexistence pacifiques » (énoncés par l’Indien Jawaharlal Nehru et le Chinois Zhou Enlai en 1952-54, puis placé en préambule de la Constitution chinoise) et les « Dix principes de la Conférence de Bandung » de 1955).

S’appuyant sur un ancien philosophe chinois, il a fait remarquer que « La stabilité apporte la prospérité à un pays tandis que l’instabilité conduit un pays à la pauvreté ». Puis il a souligné que tous devaient ensemble préserver la paix en Asie et renforcer leur solidarité autour du Partenariat économique régional global de 2020. Enfin, faisant allusion au principe gagnant-gagnant des anciens empereurs chinois, il a invité à développer l’unité politique du continent dans sa diversité. Aussi a-t-il encouragé les nations de l’ASEAN, dont la Chine ne fait pas partie, à renforcer leur unité politique et à protéger leur neutralité.

Xi Jinping Proposes a Global Security Initiative”, by Xi Jinping, Voltaire Network, 21 April 2022.

Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2022/04/26/royaume-uni-le-renseignement-chinois-soupconne-davoir-espionne-des-sites-sensibles-avec-des-drones/

Royaume-Uni : le renseignement chinois soupçonné d’avoir espionné des sites sensibles avec des drones

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Entre octobre 2014 et mars 2015, des drones inconnus furent repérés alors qu’ils survolaient les installations nucléaires françaises. Y compris la base navale de l’Île-Longue, qui abrite les quatre sous-marins nucléaires lanceurs d’engins [SNLE], et le Centre de transmission de la Marine [CTM] de Sainte Assise [77] de la Force océanique stratégique [Fost].

Île Longue (Finistère) - Vikidia, l'encyclopédie des 8-13 ans

Depuis, aucun nouveau cas n’a été rapporté, à l’exception de celui ayant concerné à nouveau l’Île-Longue, en septembre 2020. Une plainte a été déposée du commandement de l’arrondissement maritime de l’Atlantique et la procédure était toujours en cours en février dernier.

Quoi qu’il en soit, le mystère des survols des installations nucléaires en 2014 et en 2015 n’a jamais été élucidé à ce jour. Ou, du moins, aucune explication n’a été publiquement donnée. À noter que les États-Unis ont connu un phénomène identique… mais sur une période plus longue. Ainsi, entre 2015 et 2019, 24 sites nucléaires civiles firent l’objet de 57 suvols par des drones.

Au Royaume-Uni, des installations sensibles ont aussi été « visitées » par des drones, entre 2019 et 2021. Et, a priori, les services britanniques pensent que ces appareils ont été mis en oeuvre par des agents de renseignement chinois. C’est en effet ce qu’il ressort de rapports obtenus par le quotidien écossais The Daily Record, en vertu de la loi britannique sur la liberté d’information.

Faslane Faslane Base Navale Ecosse Banque d'image et photos - Alamy

Ainsi, 18 vols de drones ont été constatés aux abords de sites sensibles britannique. Abritant les SNLE de la Royal Navy, la base navale de Faslane [Écosse] fait partie de la liste des endroits survolés, de même que l’Atomic Weapons Establishment [AWE], un établissement dédié à la conception, la fabrication et au soutien des ogives nucléaires de la force de frappe britannique.

Selon une source du renseignement citée par le journal, la « Chine a l’intention de voler des secrets britanniques. Il existe un réseau d’espions chinois au Royaume-Uns et ils utilisent tous les moyens pour voler des informations classifiées. […] Ils ont ciblé des établissements très sensibles, comme des bases militaires et des centrales nucléaires en utilisant des drones ».

Ce qui ne surprend pas le lieutenant-colonel Philip Ingram, un ancien officier du renseignement britannique. « Les Chinois ont un programme d’espionnage très mature et sophistiqué qui fonctionne dans tout le Royaume-Uni. Les entreprises, la recherche universitaire, les fabricants, les chaînes d’approvisionnement, les politiciens, la police, l’armée et les fonctionnaires, etc., sont des cibles. Beaucoup auront été compromis, souvent sans se rendre compte de ce qui s’est passé », a-t-il expliqué au Daily Record.

Photo : Vue de la base de Faslane

Ya Rab Yeshua.

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  • 2 semaines plus tard...

http://www.opex360.com/2022/05/03/la-marine-japonaise-tient-a-loeil-un-imposant-groupe-aeronaval-chinois-se-dirigeant-vers-le-pacifique-occidental/

La marine japonaise tient à l’oeil un imposant groupe aéronaval chinois se dirigeant vers le Pacifique occidental

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Un peu plus de deux ans après le début de sa carrière opérationnelle, le second porte-avions chinois, le CNS Shandong, de conception locale, a récemment retrouvé le chantier naval de Dalian pour y subir une opération de maintenance « programmée », à en croire le Global Times, quotidien proche du Parti communiste chinois [PCC].

Selon ce dernier, cette immobilisation pourrait durer « quelques mois », le temps de poser un nouveau revêtement antidérapant sur le pont d’envol, de remettre à neuf [voire de réparer] certains « sous-systèmes » ayant « tendance à s’user », comme le dispositif d’arrêt, les systèmes d’alimentation ou bien encore l’électronique de bord. « Un examen complet du porte-avions pourrait être effectué », a écrit le Global Times, 24 avril dernier. Et d’évoquer de potentielles « mises à niveau » pour des pièces ayant « rencontré des problèmes » ou pouvant « être optimisées sur la base de l’expérience acquise au cours de ses deux années de navigation ».

Par ailleurs, le lancement du troisième porte-avions chinois, qui sera en configuration CATOBAR [avec catapultes – électromagnétiques – et brins d’arrêt] ne s’est toujours pas produit, alors qu’il a été plusieurs fois annoncé comme étant « imminent ».

Certains observateurs avaient misé pour qu’il le fût à l’occasion du 73e anniversaire de la composante navale de l’Armée populaire de libération [APL], le 23 avril dernier. Mais la recrudescence de l’épidémie de covid-19 à Shanghaï aurait retardé le lancement de ce navire, pour le moment appelé « Type 003 ». « Je pense qu’il pourrait être lancé durant le second semestre 2022 », a toutefois estimé Song Zhongping, un expert militaire chinois, cité par le Global Times.

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Quoi qu’il en soit, les capacités aéronavales chinoises reposent donc actuellement sur le CNS Liaoning [ex-Varyag], le porte-avions acquis auprès de l’Ukraine en 2000 avant d’être remis en état une dizaine d’années plus tard.

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Et, le 1er mai, ce navire a été repéré, avec son escorte, dans le stratégique détroit de Miyako, situé au sud-ouest d’Okinawa, donc dans la zone économique exclusive [ZEE] japonaise.

En clair, ce groupe aéronaval doit se déployer dans le Pacifique occidental pour y effectuer des manoeuvres. Reste à savoir qu’elle en sera la zone exacte : la côte orientale de Taïwan ou la mer des Philippines.

En tout cas, les forces d’autodéfense japonaises tiennent ce groupe aéronaval chinois à l’oeil, avec le porte-aéronefs JDS Izumo et des avions de patrouille maritime Kawazaki P-1 et P-3C Orion.

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D’après Tokyo, le CNS Liaoning est accompagné par l’imposant croiseur lance-missiles de type 055 « Nanchang », avec ses 112 cellules de lancement vertical et ses puissants capteurs électroniques, les « destroyers » Xining, Urumqi, Chengu et Zhengzhou ainsi que la frégate de type 054A Xiangtan et le navire de ravitaillement de type 901 Hulunhu. Probablement qu’un sous-marin nucléaire d’attaque [SNA] est aussi de la partie.

https://t.co/Bg8Hpnt7N4 pic.twitter.com/WrklgHdpFS

— 防衛省統合幕僚監部 (@jointstaffpa) May 3, 2022

 

Ce n’est pas la première fois que le CNS Liaoning traverse le détroit de Miyako. Seulement, cette fois, jamais son groupe aéronaval n’aura été aussi étoffé. Ce qui « marque une augmentation significative de la capacité de combat » de l’APL en vue d’un conflit potentiel avec Taïwan, ont souligné des experts militaires chinois dans les colonnes du Global Times.

À noter également que, si la formation chinoise est restée à l’écart des eaux territoriales japonaises, Tokyo a précisé avoir observé des mouvements d’hélicoptères depuis le CNS Liaoning… Alors que l’article 39 de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer précise que les navires passant par un détroit doivent s’abstenir de « toute activité autre que celles qu’implique un transit continu et rapide, selon leur mode normal de navigation, sauf cas de force majeure ou de détresse ».

Photo : archive

Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2022/05/13/un-navire-espion-chinois-repere-pres-dune-station-de-communications-navales-australienne/

Un navire espion chinois repéré près d’une station de communications navales australienne

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Alors que Canberra s’inquiète de l’accord de défense récemment signé par les Îles Salomon et la Chine étant donné qu’il ouvrirait la voie à l’établissement d’une base de l’Armée populaire de libération [APL] dans une zone traversée par les lignes d’approvisionnement entre les États-Unis et l’Australie [ainsi que la Nouvelle-Zélande et la Nouvelle-Calédonie], le gouvernement australien a dénoncé la présence d’un navire espion chinois à moins de cinquante nautiques de la station de communications navales de Harold E Holt, située à Exmouth, sur la côte nord-ouest du pays.

Station de communications navales Harold E. Holt — Wikipédia

« C’est clairement un navire de renseignement et ils nous regardent et nous les surveillons de près », a déclaré Scott Morrison, le Premier ministre australien, ce 13 mai. Et d’estimer que cette présence était « préoccupante ».

De son côté, le ministre australien de la Défense, Peter Dutton, a évoqué un « acte agressif » de la part de la Chine, expliquant qu’il est « très inhabituel » de voir un navire de la composante navale de l’APL s’aventurer « aussi loin dans le sud ».

Type 815 spy ship - Wikiwand

En effet, le bateau chinois, identifié comme étant le « Haiwangxing » [de Type 815G], aurait suivi les côtes occidentales de l’Australie jusqu’à la hauteur d’Exmouth avant de mettre le cap vers l’est et pris la direction de Darwin, où est implantée une importante base aérienne ainsi qu’un port militaire. En outre, le Pentagone y a déployé un contingent de l’US Marine Corps.

Spy ship 'hoovering up data' off Australian coast highlights growing threat  of China's military | Daily Mail Online

Le « Haiwangxing », admis au service en 2015, n’a, à aucun moment, navigué dans les eaux territoriales australiennes. Pour rappel, affichant un déplacement de 6000 tonnes, ce navire est équipé de capteurs pour la collecte de renseignements d’origine électromagnétique [ROEM] et le suivi des missiles balistiques.

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Quant à la station de communications navales de Harold E Holt, la plus puissante de l’hémisphère sud, elle est utilisée par l’US Navy et la Royal Australian Navy pour fournir des transmissions radio à très basse fréquence [VLF] à leurs sous-marins et navires respectifs dans l’ouest de l’océan Pacifique et l’est de l’océan Indien.

Par ailleurs, la présence du « Haiwangxing » près des installations militaires sensibles australiennes coïncide « étrangement » avec la tenue des prochaines élections législatives, le 21 mai prochain.

À ce propos, le porte-parole du Parti travailliste [opposition] pour les questions militaires, Brendan O’Connor, a dit « partager les inquiétudes quant au fait qu’un navire de l’Armée populaire de libération mène des opérations de renseignement au large de la côte ouest de l’Australie ». Et de souligner un « comportement inquiétant ».

carte pacifique | Le pacifique, Océan, Océan pacifique

A priori, la marine chinoise s’aventure de plus en plus dans le sud du Pacifique.

Télécharger fonds d'écran Chinois destroyer, 052D, Hefei 174, navire de  guerre, de la Marine Chinoise, la Chine pour le bureau libre. Photos de  bureau libre

En février dernier, deux de ses navires – le « destroyer » de type 052D « Hefei » et le navire d’assaut amphibie de type 071 « Jinggang Shan » – avaient ainsi été repérés dans la zone économique exclusive [ZEE] australienne, précisément dans la mer d’Ararufa, bordée par le nord de l’Australie et la Nouvelle-Guinée. L’un d’eux avait d’ailleurs pointé un laser en direction d’un avion de patrouille maritime P-8A Poseidon de la Royal Australian Air Force [RAAF].

Ya Rab Yeshua.

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  • 2 semaines plus tard...

http://www.opex360.com/2022/05/23/le-president-biden-assure-que-les-etats-unis-defendront-taiwan-et-estime-que-la-chine-flirte-avec-le-danger/

Le président Biden assure que les États-Unis défendront Taïwan et estime que la Chine « flirte avec le danger »

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En octobre 2021, et alors qu’il était interrogé par CNN pour savoir si les États-Unis défendraient Taïwan en cas d’invasion chinoise, le président américain, Joe Biden avait répondu : « Oui, nous avons un engagement en ce sens ». Puis de préciser aussitôt qu’il ne voulait « pas s’engager sur la voie d’une guerre froide » avec Pékin.

Seulement, son administration dût rectifier le tir par la suite étant donné que de tels propos étaient susceptibles de contredire le principe de « Chine unique », auquel Washington souscrit depuis 1979 et le « Taiwans Relation Act ».

« Personne ne souhaite voir les questions transversales se heurter à des obstacles, certainement pas le président Biden et il n’y a aucune raison pour que cela se produise. Nous continuerons d’aider Taïwan avec toutes les sortes de capacités militaires dont il aurait besoin pour se défendre lui-même. Donc, nous restons concentrés sur ces mesures », affirma Lloyd Austin, le chef du Pentagone.

Puis, trois semaines plus tard, M. Biden précisa son propos. « Nous n’encourageons pas l’indépendance. Nous les encourageons à faire exactement ce que prévoit le Taïwan Act », assura-t-il, le 15 novembre. Et de se dire opposé « fermement » à toute tentative « unilatérale de changer le statu quo ou de porter atteinte à la paix et à la stabilité dans le détroit de Taïwan », ce qui pouvait s’adresser aussi bien à Pékin qu’à Taipei.

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Cela étant, lors d’une tournée diplomatique dans la région Indo-Pacifique, et après s’être rendu en Corée du Sud, M. Biden a remis une pièce dans la machine en déclarant, depuis Tokyo, que les États-Unis défendraient Taïwan contre une éventuelle attaque chinoise.

« Nous étions d’accord avec la politique d’une seule Chine, nous l’avons signée […] mais l’idée que [Taïwan] puisse être prise par la force n’est tout simplement pas appropriée », a déclaré M. Biden, lors d’une conférence de presse donnée ce 23 mai au côté de Fumio Kishida, le Premier ministre japonais.

Fumio Kishida propulsé aux commandes du Japon | Radio-Canada.ca

« Cela disloquerait toute la région et serait une autre action similaire à ce qui s’est passé en Ukraine. Donc, le fardeau est encore plus fort », a continué M. Biden, estimant que les Chinois « flirtent déjà avec le danger en ce moment en volant si près [de Taïwan] et avec toutes les manœuvres qu’ils entreprennent ».

Effectivement, ces derniers mois, l’Armée populaire de libération [APL] a accentué sa pression militaire sur Taïwan en multipliant les incursions aériennes dans sa zone d’identification de défense aérienne [ADIZ]. Et, récemment, un groupe aéronaval formé autour du porte-avions CNS Liaoning a effectué une série d’exercices au large des côtes orientales de l’île considérée comme étant « rebelle » à Pékin.

La vie à bord du porte-avions chinois 16 Liaoning | East Pendulum

Toutefois, le président américain a également dit ne pas croire à une attaque chinoise contre Taïwan. Du moins à court terme. « Je m’attends à ce que cela ne se produise pas », a-t-il affirmé. Mais il est « important que les dirigeants mondiaux envoient un message fort indiquant qu’il y aura des conséquences si Pékin entreprend une telle action », a-t-il souligné.

Par ailleurs, MM. Biden et Kishida ont aussi dit s’être mis d’accord pour surveiller les activités de la marine chinoise dans la région ainsi que les exercices menés conjointement par la Chine et la Russie.

« Nous nous opposons fermement aux tentatives de changer le statu quo par la force en mer de Chine orientale et en mer de Chine méridionale », a même insisté le chef du gouvernement japonais. « De plus, nous sommes convenus de nous occuper ensemble de diverses questions liées à la Chine, dont celle des droits humains », a-t-il ajouté.

Pour rappel, en mars 2021, et selon des informations rapportées par l’agence de presse Kyodo News [qui, sauf erreur, n’ont pas été démenties], le Japon et les États-Unis se seraient mis d’accord sur le principe d’une « coopération étroite en cas d’affrontement militaire entre la Chine et Taïwan », les forces d’autodéfense japonaises étant appelées à tenir un rôle de « protection » des navires et des avions américains.

Ya Rab Yeshua.

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  • 3 semaines plus tard...

http://www.opex360.com/2022/06/10/la-chine-previent-quelle-nhesitera-pas-a-declencher-une-guerre-pour-empecher-lindependance-de-taiwan/

La Chine prévient qu’elle n’hésitera pas à « déclencher une guerre » pour empêcher l’indépendance de Taïwan

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Jusqu’à présent, les autorités chinoises ont soigneusement évité de prononcer le mot « guerre » en évoquant Taïwan, pays qui, estiment-elles, a vocation à rejoindre le giron de la Chine.

Ainsi, en janvier 2019, le président chinois, Xi Jinping, avait affirmé que l’indépendance de l’île « ne pourrait conduire qu’à une impasse », tout en assurant que, à terme, la Chine serait « réunifiée ». Et d’ajouter : « Nous ne promettons pas de renoncer au recours à la force et nous nous réservons le droit de prendre toutes les mesures nécessaires ».

Spratly et Paracel, les archipels du litige | Alternatives Economiques

Puis, un an plus tard, le Premier ministre chinois, Li Keqiang, affirma que Pékin continuerait de s’opposer « résolument » à l’indépendance de Taïwan et d’encourager les habitants de l’île à promouvoir la réunification de la Chine ». Ce qui dénotait un léger glissement sémantique dans la mesure où contrairement aux discours précédents, il n’était plus question de « réunification pacifique ».

Li Zuocheng — Wikipédia

La même année, le général Li Zuocheng, chef du département d’état-major interarmées et membre de la commission militaire centrale, alla encore plus loin. « La collusion entre les forces indépendantistes de Taïwan et les forces étrangères constitue une grande et réaliste menace pour le développement pacifique des relations inter-détroit. […] Et si la possibilité d’une réunification pacifique échoue, l’Armée populaire de libération prendra, avec l’ensemble du pays – y compris le peuple de Taiwan – toutes les mesures nécessaires pour briser résolument tout complot ou action séparatiste », avait-il prévenu.

Depuis, la Chine a accentué sa pression militaire sur Taïwan, via notamment des exercices militaires et, surtout, des incursion répétées dans la zone d’intentification de défense aérienne [ADIZ] de l’île.

Ainsi, en 2021, 969 incursions furent constatées [contre 380 un an plus tôt]. Et 470 autres l’ont été depuis depuis le début de cette année, la dernière en date ayant eu lieu le 30 mai dernier, avec une formation de 30 aéronefs, dont, pour la première fois, des chasseurs multi-rôles Su-35 « Flanker E » de fabrication russe.

Sukhoï Su-35 'Flanker-E' - avionslegendaires.net

Alors que les forces taïwanaises sont mises sous pression et que le menace d’une invasion de l’île semble se préciser, le président américain, Joe Biden, a récemment assuré que les États-Unis défendraient Taïwan si nécessaire, tout en estimant que la Chine « flirtait avec le danger ». Washington « joue avec le feu », a rétorqué Pékin.

En attendant, la rencontre du chef du Pentagone, Lloyd Austin, avec son homologue chinois, Wei Fenghe, ce 10 juin, en marge du Shangri-La Dialogue, organisé tous les ans à Singapour [sauf lors de la pandémie de covid-19, ndlr], allait être l’occasion de mettre les choses au clair et, pour le responsable américain, de rappeler la volonté des États-Unis de « maintenir un environnement sécuritaire régional ouvert, inclusif et fondé sur les règles » et de demander à Pékin de « s’abstenir » de toute action « destabilisatrice » envers Taïwan.

Seulement, cet échange aura marqué un changement de ton de la part de Pékin. En effet, selon le compte-rendu qu’en a fait le ministère chinois de la Défense, M. Wei a prévenu que « l’armée chinoise n’hésitera pas un instant à déclencher une guerre, quel qu’en soit le coût » si jamais « quelqu’un osait séparer Taïwan de la Chine ». Et d’insister : Pékin « brisera en mille morceaux » toute tentative d’indépendance de l’île.

Avec de tel propos, la Chine va plus loin que la Russie, qui évite de parler de « guerre » pour évoquer son invasion de l’Ukraine, qualifiant celle-ci « d’opération spéciale ».

Justement, ces deux pays n’ont cessé d’approfondir leurs relations, malgré des intérêts pouvant sembler divergents. « Les systèmes politiques russe et chinois se ressemblent de plus en plus, c’est un terreau propice à l’amitié. Et leur compétition commune avec la superpuissance mondiale américaine fait de cette amitié une nécessité », avait ainsi relevé Foreign Policy, en 2019. Et cette proximité s’affiche également dans le domaine militaire, comme en témoigne l’exercice effectué conjointement par leurs forces aériennes au-dessus des mers de Chine et du Japon, lors de la visite de M. Biden à Tokyo, le 24 mai.

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2022/06/11/renforcement-ou-plutot-modernisation-du-deploiement-militair-23116.html

Renforcement ou plutôt modernisation du déploiement militaire français en Asie-Pacifique

Défense : la France, une puissance de l'Asie-Pacifique ?

La France va renforcer et moderniser ses capacités militaires déployées en Asie Pacifique malgré la crise en Ukraine, a indiqué samedi le ministre des Armées Sébastien Lecornu à Singapour, lors du forum sur la défense et la sécurité en Asie-Pacifique Shangri-La Dialogue. 

"Il y a des craintes chez nos partenaires qui se demandent si la crise en Ukraine pourrait nous détourner de l'Indopacifique, pourrait conduire à ce que la République française revienne sur ses engagements dans l'Indopacifique, il n'en est rien", a rassuré le ministre, avant de préciser que l'an prochain "la France continuera le renforcement et la modernisation de nos capacités avec le déploiement permanent, d'ici 2025, de six nouveaux patrouilleurs océaniques en Indopacifique, dont deux dès cette année dans le Pacifique, l'un basé en Nouvelle Calédonie, l'autre en Polynésie" pour des "missions de surveillance et de souveraineté".

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Outre les capacités modernisées, puisque les quatre patrouilleurs actuellement présents seront remplacés par six nouveaux Patrouilleurs outre-mer (POM), la France disposera donc de deux patrouilleurs de plus dans la région à l'échéance 2025. Ces POM ont été commandés en 2019 pour une livraison échelonnée entre 2023 et 2025. Voir mon post sur ces POM.

Le premier de ces bâtiments, L’Auguste Bénébig, sera basé à Nouméa, il rejoindra la Nouvelle-Calédonie début 2023.

L'Outre-mer à l'honneur avec les futurs patrouilleurs de la Marine nationale

Les cinq avions de reconnaissance Falcon 200 Gardian du Pacifique seront remplacés par "cinq nouveaux modèles plus modernes". On se souviendra que le 19 novembre 2020, l'ex ministre des Armées Florence Parly, avait annoncé la commande de douze Falcon 2000LXS, équipés pour la surveillance maritime et qui porteront le nom d’Albatros.

Cette année une mission de souveraineté dans le Pacifique, "Pégase 22", est également prévue avec le déploiement combiné de Rafale et d'avions de transport militaire A400 M.

Rien, en revanche, sur l'idée d'un groupe aéronaval permanent en Indo-Pacifique. 

Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2022/06/17/la-chine-a-lance-le-cns-fujian-son-troisieme-porte-avions/

La Chine a lancé le CNS Fujian, son troisième porte-avions

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D’après la presse officielle chinoise, le lancement du troisième porte-avions de la composante navale de l’Armée populaire de libération [APL], alors connu sous le nom de « Type 003 », aurait dû avoir lieu en 2021, comme, du reste, le premier vol du futur bombardier stratégique Xian H-20. « Il est temps que notre développement technologique porte ses fruits », avait ainsi affirmé Song Zhongping, un expert militaire cité par le Global Times, quotidien proche du Parti communiste chinois [PCC], en janvier 2021.

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Seulement, cette année-là, il aura fallu se contenter de nouvelles images de synthèse du bombardier H-20… Quant au lancement de ce troisième porte-avions, il ne s’est pas produit… Cela étant, en avril dernier, la marine chinoise diffusa une vidéo promotionnelle dans laquelle elle laissa entendre que ce nouveau navire serait dévoilé « prochainement ».

Ce qui fut d’ailleurs récemment confirmé par l’imagerie satellitaire. En effet, des clichés du chantier naval de Jiangnan, situé au nord-est de Shanghaï, montrèrent que le cale sèche ayant servi à construire ce porte-avions venait d’être inondée, ce qui suggérait que ce lancement n’était qu’une question de jours. Et effectivement, il a eu lieu ce 17 juin, au cours d’une cérémonie à laquelle a assisté Xu Qiliang, membre du Bureau politique du Comité central du PCC et vice-président de la Commission militaire centrale.

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À cette occasion, le porte-avions a été baptisé « CNS Fujian », du nom de la province chinoise qui fait face à Taïwan. Et son indicatif visuel [Pennant Number] sera 18.

Avec ce nouveau navire, l’aéronavale chinoise va faire un saut capacitaire majeur et se rapprocher des standards de l’US Navy et de la Marine nationale, qui étaient jusqu’à présent les seules à mettre en oeuvre des porte-avions en configuration dite CATOBAR [catapultes et brin d’arrêt].

Power of Peace Strengthened. Another video of the launch of the 3rd Chinese aircraft carrier "Fujian" in Shanghai. pic.twitter.com/r0Qc4jUVgM

— Zhang Heqing张和清 (@zhang_heqing) June 17, 2022

 

En effet, contrairement à ses deux prédécesseurs, les CNS Liaoning [ex-Varyag] et CNS Shandong, dotés chacun d’un tremplin, le CNS Fujian dispose de catapultes électromagnétiques [EMALS], comme l’a confirmé le ministère chinois de la Défense, qui était jusqu’alors très discret sur ce sujet. Reste à voir leur degré de maturité par rapport à leurs homologues américaines, dont la mise au point a été compliquée… Pour rappel, à ce jour, le seul porte-avions opérationnel à en être équipé est l’USS Gerald Ford, qui inaugure une nouvelle classe de navire.

L'USS Gerald-Ford, le nouveau porte-avions géant de l'US Navy | Les Echos

En outre, des catapultes électromagnétiques sont gourmandes en énergie. Or, le CNS Fujian n’est pas à propulsion nucléaire, contrairement à ses homologues américains et français.

🥳 pic.twitter.com/LkwYAdFtWW

— @Rupprecht_A (@RupprechtDeino) June 17, 2022

La Chine a lancé le CNS Fujian, son troisième porte-avions - Zone Militaire

Quoi qu’il en soit, avec un déplacement de 80’000 tonnes pour une longueur de 320 mètres, le CNS Fujian est le navire le plus imposant de la marine chinoise. Étant donné sa configuration CATOBAR, il pourra mettre en oeuvre des avions de guet aérien KJ-600, dotés d’un radar à antenne active et à basse fréquence. Et, à l’avenir, il pourra accueillir le chasseur-bombardier de 5e génération J-XY/J-35, développé à partir du FC-31 « Gyrfalcon ».

On ignore le nombre de porte-avions dont la Chine entend disposer à terme. Cependant, un analyste militaire cité par le Global Times a estimé que trois sont nécessaires pour « maintenir la supériorité aérienne et le contrôle de la mer dans une région stratégique » en prenant en compte les périodes de maintenance.

En attendant, le CNS Fujian doit terminer son armement et réaliser plusieurs campagnes d’essais en mer. Sa mise en service n’est pas attendue, au mieux, d’ici 2024.

Ya Rab Yeshua.

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  • 2 semaines plus tard...

http://www.opex360.com/2022/06/29/lotan-estime-que-les-actions-de-la-chine-portent-atteinte-a-sa-securite/

L’Otan estime que certaines actions de la Chine portent atteinte à sa sécurité

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Dans son concept stratégique publié en 2010, soit deux ans après la guerre russo-géorgienne, l’Otan soulignait que sa coopération avec Moscou revêtait une « importance stratégique » tout en se disant « convaincue » que , « malgré certaines divergences sur des points particuliers », sa sécurité et celle de la Russie étaient « indissociablement liées ». Et aucune référence à la Chine ne figurait dans ce document.

Douze ans plus tard, à l’occasion du sommet de Madrid, l’Otan a diffusé une nouvelle version de son concept stratégique… Et, étant donné les évènements de ces dernières années [annexion de la Crimée, invasion de l’Ukraine, intervention en Syrie en soutien au président el-Assad, envoi de paramilitaires en Afrique, remise en cause des traités de désarmement, etc], il n’y est évidemment plus question de coopérer avec Moscou. Quant à la République populaire de Chine, elle est citée à sept reprises.

Ainsi, ce nouveau concept stratégique de l’Otan décrit la Russie comme étant la « menace la plus importante et la plus directe pour la sécurité des Alliés et pour la paix et la stabilité dans la zone euro-atlantique ».

« Par la coercition, la subversion, l’agression et l’annexion », la Russie tente d’exercer un contrôle direct et d’établir des sphères d’influence. Elle emploie des moyens conventionnels, cyber ou hybrides contre nous et contre nos partenaires. Sa posture militaire coercitive, sa rhétorique et le fait qu’elle soit manifestement prête à mettre la force au service de ses objectifs politiques ébranlent l’ordre international fondé sur des règles », est-il ensuite avancé dans ce document.

En outre, celui-ci souligne la modenisation des forces nucléaires russes, qui passe par de « nouveaux vecteurs à double capacité, aux effets perturbateurs ». Probablement fait-il référence aux missiles Iskander-M ainsi qu’aux armes hypersoniques récemment mises en service par la Russie.

Après avoir dénoncé le rôle de la Russie dans la déstabilisation des pays « situés à l’est ou au sud du territoire de l’Alliance », le concept stratégique met l’accent sur la capacité de cette dernière à « entraver le renfort d’Alliés par le nord de l’Atlantique ». Et d’estimer ainsi que « la liberté de navigation dans cette zone constitue un défi stratégique pour l’Alliance ». Le document évoque également le renforcement du dispositif militaire russe dans les « régions de la mer Baltique, de la mer Noire et de la Méditerranée », sans oublier « son intégration
avec la Biélorussie ».

« Compte tenu des politiques et des agissements hostiles de la Fédération de Russie, nous ne pouvons pas la considérer comme un partenaire. Nous restons néanmoins disposés à maintenir ouverts les canaux de communication avec Moscou pour gérer et réduire les risques, prévenir toute escalade et accroître la transparence », est-il écrit dans ce nouveau concept stratégique.

Quant à la Chine, ce que ce document avance n’est pas vraiment une surprise, compte tenu des récents propos tenus par Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’Otan, et de la déclaration finale du sommet organisé à Bruxelles en juin 2021.

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La « République populaire de Chine affiche des ambitions et mène des politiques coercitives qui sont contraires à nos intérêts, à notre sécurité et à nos valeurs », affirme, sans ambage, le nouveau concept stratégique de l’Otan. Ainsi, développe-t-il, Pékin « recourt à une large panoplie d’outils politiques, économiques et militaires pour renforcer sa présence dans le monde et projeter sa puissance » tout en entretenant parallèlement « le flou quant à sa stratégie, à ses intentions et au renforcement de son dispositif militaire. »

Si, en 2021, les membres de l’Otan s’étaient mis d’accord pour dire que la Chine présentait des « défis systémiques », le concept stratégique va plus loin en affirmant que ses « opérations hybrides ou cyber malveillantes, sa rhétorique hostile et ses activités de désinformation prennent les Alliés pour cible et portent atteinte à la sécurité de l’Alliance. »

Et de dénoncer ses actions visant à « exercer une mainmise sur des secteurs technologiques et industriels clés, des infrastructures d’importance critique et des matériaux et chaînes d’approvisionnement stratégiques » ainsi que sa politique consistant à utiliser le « levier économique pour créer des dépendances stratégiques et accroître son influence ».

Pour l’Otan, la Chine « s’emploie à saper l’ordre international fondé sur des règles, notamment pour ce qui concerne les domaines spatial, cyber et maritime ». Et sa proximité stratégique avec la Russie, récemment rappelée par son président, Xi Jinping, va « à l’encontre » des « valeurs » et des « intérêts » de ses membres.

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Si les Alliés se disent « disposés à interagir » avec la Chine de « façon constructive », il n’en reste pas moins qu’ils entendent travailler ensemble pour « répondre aux défis systémiques » que celle-ci « fait peser sur la sécurité euroatlantique ». Aussi, « nous affinerons notre connaissance commune des enjeux, renforcerons notre résilience, relèverons notre niveau de préparation, et nous prémunirons contre les procédés coercitifs employés » par Pékin ainsi que contre ses tentatives visant à diviser l’Alliance », font-ils valoir.

Quoi qu’il en soit, les enjeux sécuritaires de l’Atlantique-Nord et ceux de l’Indo-Pacifique sont de plus en plus liés [et la Russie est présente dans ces deux régions…]. Ce nouveau concept stratégique en témoigne… de même que la participation, au sommet de Madrid, de chefs d’État et de gouvernement venus d’Australie, du Japon, de Corée du Sud et de Nouvelle-Zélande.

Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2022/07/04/la-chine-et-la-russie-enchainent-les-activites-militaires-dans-les-environs-du-japon/

La Chine et la Russie enchaînent les activités militaires dans les environs du Japon

Les îles Senkaku/Diaoyu : l'archipel de la discorde – Classe Internationale

Voir des navires chinois naviguer dans les environs des îles « Senkaku », sur lesquelles s’exerce la souveraineté du Japon, est devenu monnaie courante depuis que Pékin en revendique la possession. Mais il s’agit généralement de bâtiments appartenant à la garde-côtière chinoise, qui, cependant, relève de la « police armée du peuple », elle-même placée sous la tutelle de la Commission militaire centrale.

Aussi, depuis 2018, aucun navire de la composante navale de l’Armée populaire de libération [APL] ne s’était aventuré près des îles « Senkaku » [ou « Diaoyu » pour les autorités chinoises].

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Or, ce 4 juillet, le ministère japonais de la Défense a indiqué qu’une frégate de type 053H3 [ou classe « Jiangwei II »], qui serait a priori le « Huaihua » selon son numéro de coque, a navigué dans la « zone contiguë » de l’archipel, c’est dire dans une bande de 12 nautiques bordant les eaux territoriales.

Le secrétaire général adjoint du gouvernement japonais, Seiji Kihara, a fait savoir que Tokyo avait exprimé sa « grande préoccupation » auprès de Pékin, via les canaux diplomatiques. Et d’ajouter : Le Japon « répondra fermement mais de manière calme » à de telles actions.

Cela étant, selon le droit international, un navire de guerre est autorisé à naviguer dans les eaux contiguës d’un pays tiers à condition de ne pas porter atteinte à sa sécurité.

Cependant, la frégate chinoise n’a pas été la seule à s’approcher des îles « Senkaku ». D’après la presse nippone, un navire russe y a également été repéré. Une source du ministère japonais de la Défense a affirmé que le bâtiment en question aurait cherché « à se protéger d’un typhon ». Il serait resté dans le secteur pendant au moins une heure.

Aucune précision n’a été donné au sujet de ce navire. Sans doute fait-il partie de la petite flottille russe dont les mouvements vers le Japon ont été décrits par le ministère japonais de la Défense le 2 juillet. Ainsi, celui-ci a indiqué qu’un « destroyer » de type Oudaloï [le « Maréchal Vassilievski »], une frégate de type « Steregouchtchi » [le « Gremyashchiy »] et un navire de ravitaillement avaient été repérés entre les îles d’Yonaguni et d’Iriomote, au sud d’Okinawa.

ロシア海軍艦艇の動向についてhttps://t.co/Q3YRRmItBE pic.twitter.com/xbVycIGFqT

— 防衛省統合幕僚監部 (@jointstaffpa) July 2, 2022

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Alors que les relations entre Moscou et Tokyo se sont détériorées depuis l’invasion de l’Ukraine, la Russie semble avoir accentué son activité militaire près du Japon. Et cela, en lien avec la Chine.

Le mois dernier, à l’approche du vaste exercice aéronaval Rim of the Pacific [RIMPAC], organisé par la marine américaine, le ministre japonais de la Défense, Nobuo Kishi, avait ainsi affirmé que cinq navires de la marine russe « avaient presque encerclé » l’archipel nippon et que « trois navires chinois avaient suivi une trajectoire similaire ». Un tel déploiement avait déjà été observé en octobre 2021.

En outre, le 29 juin, la défense japonaise a confirmé que deux « destroyers » chinois et un navire de ravitaillement avaient été repérés alors qu’ils se dirigeaient vers les îles d’Okinawa et de Miyakojima. « Ces navires sont les mêmes que ceux qui ont navigué dans les détroits de Tsushima et de Tsugaru, le 12 juin », a-t-il précisé.

http://www.eastpendulum.com/wp-content/uploads/2017/08/2017-08-16-H-6N-H-X...-Les-programmes-de-bombardier-chinois-se-multiplient-07.jpg

Quelques jours plus tôt, trois bombardiers chinois H-6, armés de missiles de croisière YJ-12, ont survolé le détroit de Miyako [sud du Japon], en direction du Pacifique occidental, avant de faire dem-tour peu après.

Three Chinese H-6 #bombers flew a mission 23 June from the East China Sea out into the Pacific and back again, passing south of Okinawa. The aircraft were tracked and monitored by Japan's Self-Defense Forces pic.twitter.com/PW5VE99JoC

— Chris Cavas (@CavasShips) June 24, 2022

 

En outre, fin mai, à l’issue d’une réunion du « Quad », une alliance informelle entre les États-Unis, le Japon, l’Inde et l’Australie, une formation de bombardiers chinois et russes s’était approchée du territoire japonais… Et Tokyo avait alors dénoncé une « provocation ».

Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2022/07/08/la-chine-va-bientot-mener-les-essais-dun-avion-militaire-ayant-une-importance-strategique-et-historique/

La Chine va bientôt mener les essais d’un avion militaire ayant une « importance stratégique et historique »

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Depuis maintenant plusieurs années, les autorités chinoises livrent au compte-gouttes des détails sur le Hong-20 [ou H-20], le futur bombardier stratégique de la composante aérienne de l’Armée populaire de libération [APL], dont le développement est assuré par Xian Aircraft Industrial Corporation. Et cela contribue à faire « monter la mayonnaise »… et à nourrir la spéculation, en particulier dans la presse, sur la date d’un premier vol de cet appareil.

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Ce vol inaugural va-t-il enfin avoir lieu ?

À en croire la presse chinoise, Ge Heping, le responsable du centre d’essais en vol de l’entreprise publique AVIC [Aviation Industry Corporation of China], l’a laissé récemment entendre, lors d’une réunion avec son personnel.

Aviation Industry Corporation of China (AVIC)

Ainsi, affirme le « Quotidien du Peuple », M. Ge a indiqué qu’une campagne d’essais concernant un « type d’avion ayant une importance stratégique et historique cruciale » allait « prochainement » être lancée. Et d’exhorter tous ceux qui y seraient impliqués de prendre conscience de « l’extrême importance de mener à bien cette mission ».

Étant donné la description que M. Ge a donné de cet appareil, il est tentant de penser qu’il s’agit du H-20, appelé à remplacer le Xian H-6 de l’APL, dont le rayon d’action limité et la faible capacité d’emport de munitions font qu’il ne peut pas être véritablement considéré comme un bombardier stratégique. En outre, sa conception est largement dépassée… puisqu’il n’est qu’une copie chinoise du Tu-16 Badger soviétique.

Xian H-20: bombardier stratégique chinois conçu à partir de zéro

D’après les informations qui ont opportunément « fuité » à son sujet, le H-20 aurait la forme d’une aile volante [comme le B-2 Spirit et le futur B-21 Raider américains]. Son rayon d’action serait d’au-moins 12’000 km et il pourrait emporter jusqu’à 45 tonnes de munitions. En clair, il constituerait un saut technologique significatif pour l’industrie aéronautique chinoise. Ce qui expliquerait, d’ailleurs, la raison pour laquelle les pronostics sur son premier vol ont été déjoués au cours de ces quatre dernières années.

Le chasseur J15 embarque sur le nouveau porte-avions chinois | Mer et Marine

Cependant, un expert cité par le Global Times, quotidien proche du Parti communiste chinoise, a mis en garde contre une « surinterprétation » des propos tenus par Ge Heping. Il « existe d’autres possibilités, comme par exemple un chasseur embarqué J-15 (ci-dessus) pouvant être catapulté ou le chasseur-bombardier furtir J-35 », a-t-il dit. Effectivement, la mise au point de ces appareils pourrait être considérée comme ayant une « importance stratégique » étant donné qu’ils seront destinés au CNS Fujian, le troisième porte-avions chinois récemment mis à l’eau.

La Chine lance le « Fujian », son troisième porte-avions - glbnews.com

Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2022/07/11/lamiral-commandant-la-zone-asie-pacifique-percoit-une-agressivite-chinoise-de-plus-en-plus-importante/

L’amiral commandant la zone Asie-Pacifique perçoit une « agressivité » chinoise de plus en plus importante

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Le 1er août prochain, le contre-amiral Jean-Mathieu Rey remettra le commandement de la zone Asie-Pacifique [ALPACI] et des forces armées en Polynésie, qu’il occupe depuis 2020, au capitaine de vaisseau [et futur contre-amiral] Geoffroy d’Andigné. Aussi, avant de quitter ses fonctions, il a dressé un bilan de ses deux années passées dans la région Indo-Pacifique, à l’occasion d’un entretien donné à Tahiti Infos.

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Sans surprise, le contre-amiral Rey a décrit une « montée des tensions » dans cette zone qui, conjuguée à une militarisation de plus en plus poussée, rend de « plus en plus probable » un risque de « dérapage ». Évidemment, les revendications territoriales de la Chine dans la région, pourtant jugées « sans fondement » par la Cour pénale d’arbitrage [CPA] de La Haye, y sont pour beaucoup….

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« La première des choses, c’est de réagir quand il y a une affirmation erronée de la part de la République populaire de Chine ou quel que soit le pays. La déclaration chinoise récente disant que les eaux du détroit de Taïwan sont des eaux sous souveraineté chinoise, c’est faux. C’est un détroit international. Ce qui est sous souveraineté chinoise, ce sont les eaux territoriales, soit 12 nautiques. […] Donc la première des choses, c’est de réagir face à ces affirmations », a expliqué l’amiral Rey.

D’où les missions de type « FONOP » [Freedom Of Navigation OPeration] régulièrement menées dans les secteurs où Pékin entend mettre son emprise. « Donc quand nous avons besoin de passer dans des endroits comme le détroit de Taïwan, nous ne nous privons pas de le faire », a fait valoir l’officier.

Cela étant, ces missions visant à défendre la liberté de navigation ainsi que celles conduites dans le cadre de l’UNSC ECC [United Nations Security Council Enforcement Coordination Cell] afin de documenter les violations des sanctions internationales infligées à la Corée du Nord peuvent donner lieu à des « incidents » avec l’Armée populaire de libération [APL]. En juin, l’Australie et le Canada ont ainsi dénoncé le comportement des forces aériennes chinoises à l’égard de leurs avions de patrouille maritime.

Sur ce point, les autorités françaises sont plutôt discrètes au sujet des interactions avec les forces chinoises dans la région Indo-Pacifique. Tout au plus le chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], l’amiral Pierre Vandier, a-t-il récemment évoqué des « actes d’intimidation » devenus « réguliers » en mer de Chine. « Heureusement, nos commandants ont pour consigne d’éviter l’escalade tout en réaffirmant le respect du droit international », a-t-il confié à la revue Conflits.

Lors de l’entretien qu’il a donné à Tahiti Infos, l’amiral Rey s’est fait plus précis.

« Je perçois, en tant que chef militaire français dans l’Asie-Pacifique, une agressivité de plus en plus importante de la République populaire de Chine. Les affirmations que j’évoquais ne sont pas conformes au droit international. Nos correspondants chinois le savent très bien, alors pourquoi affirment-ils des contre-vérités pareilles si ce n’est pour provoquer ? Sur le terrain, nos bateaux sont de plus en plus souvent pris à partie par des unités chinoises qui agissent de façon illégale. Quand vous naviguez, vous devez respecter des règles, et ça, ce n’est pas toujours fait par les bateaux et les avions chinois », a en effet détaillé ALPACI.

Par ailleurs, il faut également composer avec la présence de la marine russe dans la région, impactée par la guerre en Ukraine car la « Russie est aussi un pays du Pacifique ».

« Nous sommes amenés à opérer avec des Russes à proximité de nos unités, donc ça a des conséquences directes sur nos comportements, notre liberté de manœuvre et nos modes d’action », a expliqué l’amiral Rey.

Dans ce contexte, et pour ce qui concerne la Marine nationale, dont les moyens dans la région sont surtout taillés pour lutter contre les trafics et la pêche illégale, un saut capacitaire paraît inéluctable. « Nous avons des frégates de surveillance qui sont légèrement armées. Quand on voit la militarisation du Pacifique, il faut revenir à des bateaux mieux armés comme il y a trente ans, où nous avions des bateaux avec des sonars, des torpilles, des canons, des missiles… Parce que malheureusement, c’est une réalité, la zone se militarise et se bipolarise et la France a besoin de réagir en conséquence », a conclu l’amiral Rey.

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Ya Rab Yeshua.

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  • 3 semaines plus tard...

http://www.opex360.com/2022/07/31/pour-la-premiere-fois-la-chine-montre-le-tir-dune-arme-hypersonique-df-17-sur-fond-de-fortes-tensions-au-sujet-de-taiwan/

Pour la première fois, la Chine montre le tir d’une arme hypersonique DF-17, sur fond de fortes tensions au sujet de Taïwan

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En août 2020, Alex Azar, alors secrétaire à la Santé au sein de l’administration Trump, fut le plus important responsable politique américain à se rendre à Taipei depuis la reconnaissance de la République populaire de Chine par les États-Unis et leur adhésion au principe de « Chine unique » [ou « d’une seule Chine »]. Évidemment, cela ne manqua pas de susciter le courroux de Pékin, pour qui cette visite représentait une menace pour « la paix et la stabilité ».

Michael Mullen — Wikipédia

Même chose en mars 2022, quand une délégation emmenée par l’amiral Mike Mullen, ancien chef d’état-major interarmées américain, effectua une visite à Taïwan. « La volonté du peuple chinois de défendre la souveraineté et l’intégrité territoriale de notre pays est inébranlable. Quiconque les États-Unis envoient pour montrer leur soutien à Taïwan est voué à l’échec », avait commenté Wang Wenbin, un porte-parole de la diplomatie chinoise.

Nancy pelosi : actualités et infos décalées en continu, en France et dans  le monde

Cela étant, la perspective d’un déplacement à Taïwan de Nancy Pelosi, la présidente [démocrate] de la Chambre des représentants, dans le cadre d’une tournée dans la région Indo-Pacifique, met le gouvernement chinois sur les nerfs.

« Ceux qui jouent avec le feu finissent par se brûler » et « j’espère que la partie américaine comprend parfaitement cela », a déclaré Xi Jiping, le président chinois, lors d’un échange téléphonique avec Joe Biden,le chef de la Maison Blanche.

Auparavant, la Chine avait assuré qu’elle se « tenait prête » à répondre à une éventuelle visite de Mme Pelosi à Taïwan. « Si les États-Unis s’obstinent à défier la ligne rouge de la Chine », alors ils « feront face à de fermes mesures en réaction et devront en assumer toutes les conséquences », avait en effet averti Zhao Lijian, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.

Wei Fenghe - Wikipedia

Un mois plus tôt, lors d’une rencontre avec Lloyd Austin, son homologue américain, Wei Fenghe, le ministre chinois de la Défense, s’était montré très clair. La Chine « n’hésitera pas à entrer en guerre si Taïwan déclare son indépendance », avait-il dit. Et « quel qu’en soit le prix ».

Cela étant, Mme Pelosi n’a pas dit si elle se rendrait ou non à Taipei. Toutefois, elle affirmé qu’il serait « important […] d’afficher un soutien à Taïwan »… D’où les réactions chinoises. Et, le 30 juillet, alors que la présidente de la Chambre des représentants s’apprêtait à entamer son déplacement en Indo-Pacifique, l’Armée populaire de libération [APL] a mené un exercice impliquant des tirs réels au large de la province de Fujan, plus précisément dans le secteur de l’île de Pingtan, à environ 120 kilomètres des côtes taïwanaises.

Quoi qu’il en soit, Mme Pelosi entretient le flou sur ses intentions. « Je conduis une délégation du Congrès dans la région Indo-Pacifique pour réaffirmer l’engagement inébranlable de l’Amérique envers ses alliés et amis dans la région. […] À Singapour, en Malaisie, en Corée du Sud et au Japon, nous tiendrons des réunions de haut niveau pour discuter de la manière dont nous pouvons promouvoir nos valeurs et nos intérêts communs notamment la paix et la sécurité, la croissance économique et le commerce, la pandémie de Covid-19, la crise climatique, les droits de l’homme et la gouvernance démocratique », a-t-elle expliqué, dans un communiqué diffusé ce 31 juillet.

Hasard du calendrier, la tournée asiatique de Mme Pelosi coïncide avec le 95e anniversaire de la fondation de l’Armée populaire de libération… Et, à cette occasion, celle-ci a diffusé une vidéo promotionnelle contenant un message adressé aux États-Unis [du moins, on peut le prendre ainsi…].

http://www.eastpendulum.com/wp-content/uploads/2019/10/2019-10-07-DF-17-Ce-que-lon-sait-de-cette-arme-hypersonique-chinoise-04-1024x683.jpg

En effet, et pour la première fois, l’APL a montré le lancement, à partir d’un tracteur-érecteur-lanceur [TEL], d’un système hypersonique DF-17, décrit comme étant un « tueur de porte-avions ».

Cette arme hypersonique avait été présentée lors de la grande parade militaire organisée à Pékin pour le 70e anniversaire de la République populaire de Chine, en 2019. Pour rappel, il s’agit d’un planeur – le DF-ZF – pouvant atteindre une vitesse supérieure à Mach 5 après avoir été lancé par un missile balistique à combustible solide de moyenne portée.

Le « DF-17 jouera un rôle vital dans la sauvegarde de l’intégrité territoriale de la Chine, car des régions telles que la mer de Chine méridionale, le détroit de Taïwan et l’Asie du Nord-Est sont toutes à sa portée », a fait valoir Yang Chengjun, un expert militaire chinois, dans les colonnes du Global Times, journal qui suit la ligne du Parti communiste chinois [PCC]. « En plus des cibles fixes, le DF-17 peut probablement aussi toucher des cibles se déplaçant lentement », a-t-il ajouté, ce qui laisse penser que son rôle de « tueur de porte-avions » est probablement surfait

New Chinese Threat: Aeroballistic missile project CH-AS-X-13

Pour rappel, la Chine dispose au moins d’une autre arme hypersonique, à savoir le missile balistique à lancement aérien [ALBM] CH-AS-X-13, qui serait une variante du missile balistique DF-21D, lui aussi décrit comme étant un « tueur » de porte-avions.

New Chinese hypersonic anti-ship missiles are a game-changer in the Pacific  - Meta-Defense.fr

Enfin, il a récemment été fait état du développement du missile antinavire « hypervéloce » YJ-21, lequel serait destiné à armer les croiseurs de type 055 de la composante navale de l’APL.

Ya Rab Yeshua.

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Les porte-avions chinois CNS Liaoning et CNS Shandong ont appareillé avant la visite de Mme Pelosi à Taïwan

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A priori, la présidente de la Chambre des représentants du Congrès des États-Unis, Nancy Pelosi, est en route vers Taïwan, malgré les avertissements du gouvernement chinois, qui est vent debout contre une telle visite dans la mesure où elle remettrait en cause le principe de « Chine unique ». Et pour dissuader l’élue américaine d’entreprendre un tel voyage, l’Armée populaire de libération [APL] a même effectué des manoeuvres avec des munitions réelles, à environ 120 kilomètres des côtes taïwanaises, le 30 juillet.

Dans cette affaire, une visite « surprise » de Mme Pelosi à Taipei n’aurait sans doute pas provoqué autant de tensions étant donné qu’elle aurait pris tout le monde de court. L’erreur aura donc été de laisser entendre qu’un déplacement à Taïwan était envisagé… Et y renoncer conforterait Pékin dans son attitude, ce qui ne manquerait pas d’avoir des conséquences négatives, tant au niveau politique que diplomatique.

« La partie américaine a trahi sa parole sur la question taïwanaise », a encore commenté Wang Yi, le ministre chinois des Affaires étrangères, dans une allusion à l’engagement pris en 1979 par les États-Unis d’adhérer au concept de « Chine unique ».

« Les États-Unis auront assurément la responsabilité [des conséquences] et devront payer le prix de leur atteinte à la souveraineté et à la sécurité de la Chine », a également averti Hua Chunying, une porte-parole de la diplomatie chinoise.

Si Mme Pelosi visite l’île de Taïwan, « l’APL ne restera pas les bras croisés » et prendra « des contre-mesures résolues et fortes » pour protéger la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Chine », a également assuré Pékin.

La semaine passée, à l’occasion d’une conversation téléphonique avec Joe Biden, son homologue américain, le président chinois, Xi Jinping, avait prévenu : « Ceux qui jouent avec le feu finissent par se brûler ». Et d’ajouter : « J’espère que la partie américaine comprend parfaitement cela ».

Quoi qu’il en soit, Pékin montre ses muscles. Ainsi, selon la presse chinoise, et alors que des mouvements de troupe ont été signalés dans la province de Fujian, qui fait face aux côtes taïwanaises, les deux porte-avions de la composante navale de l’APL, à savoir le CNS Liaoning et le CNS Shandong, ont tous les deux appareillé de leur port d’attache pour se diriger apparemment vers le détroit de Taïwan.

China's Liaoning aircraft carrier left Qingdao on July 31, and the Shandong left Sanya on August 01. Are they going to conduct dual carrier operations in the Taiwan Strait? pic.twitter.com/HtNdhdVGQS

— Duan Dang (@duandang) August 2, 2022

 

Ainsi, le 31 juillet, le CNS Liaoning a quitté Qingdao [province de Shandong] et le CNS Shandong a pris la mer le lendemain, depuis la base navale de Sanya [province de Hainan], a priori au côté d’un navire d’assaut amphibie de Type 075 non précisé.

A few hours ago, the CV-17 Shandong aircraft carrier and one of the Type 075 UDCs left the Sanya naval base. Earlier, on July 31, the CV-16 Liaoning aircraft carrier left Qingdao. pic.twitter.com/A6BiZDAjQA

— Spriteer (@spriteer_774400) August 2, 2022

 

À noter qu’aucun des deux porte-avions chinois n’a appareillé avec un groupe aéronaval, généralement composé d’un navire ravitailleur, de frégates de lutte anti-sous-marine, de croiseurs [ou de « destroyers »] de défense aérienne et d’au moins un sous-marin. Il est possible qu’ils fassent la jonction avec leur escorte en cours de route… laquelle pourrait passer par le détroit de Taïwan.

Les porte-avions chinois CNS Liaoning et CNS Shandong ont appareillé avant  la visite de Mme Pelosi à Taïwan - Zone Militaire

En attendant, et d’après le portail d’information Focus Taïwan, un puissant croiseur de type 055D, équipé de 112 tubes de lancement vertical, ainsi qu’une frégate de type 054 ont été repérés à 45 milles au sud-est de l’île de Lanuy, située au sud-est de Taïwan. Par ailleurs, ce 2 août, et sans donner de détails, l’agence Reuters a signalé que plusieurs avions militaires chinois ont survolé la ligne médiane du détroit de Taïwan, où « plusieurs navires de guerre » de l’APL croisaient, alors que la visite de Mme Pelosi à Taipei était quasiment confirmée.

Côté américain, l’US Navy a déployé, à l’est de Taïwan, un groupe aéronaval constitué autour du porte-avions USS Ronald Reagan, ainsi que le navire d’assaut amphibie USS Tripoli [avec des F-35B à bord]. Un autre bâtiment du même type, l’USS America, un temps signalé, serait finalement resté au port de Sasebo [Japon], selon USNI News.

C’est donc dans ce contexte que le Boeing C-40 de l’US Air Force emmenant – sous escorte – la délégation dirigée par Mme Pelosi a fini par se poser à Taipei, ce 2 août alors que, quelques minutes plus tôt, la télévision d’État chinoise venait d’annoncer que des avions de chasse Su-35 de l’APL étaient en train de « traverser le détroit de Taïwan ». Ce qui n’a pas pu être confirmé pour le moment.

Breaking News: Xinhua announces military exercises around Taiwan. pic.twitter.com/EbE0oz1Qlf

— Duan Dang (@duandang) August 2, 2022

 

En tout cas, Pékin entend bien maintenir la pression… En effet, l’agence de presse Xinhua a publié un avis concernant six zones qui, toutes situées autour de Taïwan, seront le théâtre d’exercices militaires impliquant des tirs réels. Ceux-ci commenceront le 4 août [Mme Pelosi devrait avoir quitté Taipei] et dureront trois jours. Sans doute que les CNS Liaoning et CNS Shandong y participeront.

Cela étant, ce n’est pas la première fois qu’un président de la Chambre des représentants se rend à Taipei… En 1997, Newt Gingrich avait fait un tel déplacement, alors que la troisième crise du détroit de Taïwan venait de se terminer, le déploiement des porte-avions américains USS Nimitz et USS Independence ayant mis un terme à la pression militaire qu’exerçait la Chine sur l’île, avec notamment des tirs de missiles dans les eaux territoriales taïwanaises. Si la présence de groupes aéronavals de l’US Navy dans la région avait dissuadé Pékin de poursuivre ses actions, ce n’est désormais plus le cas…

Photo : CNS Liaoning / Archive

Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2022/08/04/le-japon-affirme-que-des-missiles-chinois-sont-tombes-pour-la-premiere-fois-dans-sa-zone-economique-exclusive/

Le Japon affirme que des missiles chinois sont tombés pour la première fois dans sa zone économique exclusive

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Comme elle l’avait annoncé lors de la visite à Taipei de Nancy Pelosi, la présidente de la Chambre des représentants du Congrès des États-Unis, la Chine a lancé ses plus importantes manoeuvres militaires dans les environs de Taïwan, ce 4 août.

Et, visiblement, le message envoyé par l’Armée populaire de libération [APL] avec ces manoeuvres est qu’il s’agit d’une répétition des opérations qu’elle envisage de mener pour mettre la main sur Taïwan. Au regard des zones où doivent avoir lieu les différents exercices au programme, on constate que l’île est littéralement encerclée par les forces chinoises…

Mieux : selon Taipei, certaines des zones des manœuvres chinoises empièteraient sur les eaux territoriales taïwanaises. C’est un « acte irrationnel visant à défier l’ordre international », a même dénoncé Sun Li-fang, le porte-parole du ministère taïwanais de la Défense.

D’après le Global Times, journal inféodé à la ligne du Parti communiste chinois [PCC], l’APL a déployé des moyens conséquents. Si la participation de ses porte-avions [les CNS Liaoning et CNS Shandong] est évoquée, le quotidien parle de missiles balistiques de courte portée DF-11, d’armes hypersoniques DF-17, de chasseurs-bombardiers [furtifs] J-20 ou encore de croiseurs de type 052D.

Plus d'une centaine d'avions de combat de l'#APL, y compris des avions de chasse et des bombardiers, ont mené des missions conjointes de reconnaissance, d'assaut aérien et de soutien autour de l'île de #Taiwan pic.twitter.com/dv4WVZm1Oo

— Ambassade de Chine en France (@AmbassadeChine) August 4, 2022

 

Ces manœuvres autour de Taïwan visent à montrer que l’APL est « capable de bloquer l’île et de résoudre la question taïwanaise par des moyens non pacifiques, si la situation devient irrémédiable », a écrit le Global Times, en citant des « observateurs ».

Dongfeng – Modèle Militaire De Lancement De Missile Balistique  Intercontinental Df41, En Alliage, Décoration De Bureau Amovible, Boîte  685014 - Figurines - AliExpress

Quoi qu’il en soit, peu après le coup d’envoi de ces exercices militaires, Taipei a fait état de 11 tirs de missiles balistiques Dongfeng en direction de secteurs situés au nord, au sud et à l’est de Taïwan. Et d’assurer que les systèmes de défense antimissile avaient été ‘ »activés ».

Le Japon affirme que des missiles chinois sont tombés pour la première fois  dans sa zone économique exclusive - Zone Militaire

Ces tirs « ont menacé la sécurité nationale de Taïwan » et « provoqué une escalade des tensions régionales », a réagi le ministère taïwanais des Affaires étrangères, dont le site Internet a été visé par une attaque informatique, comme, du reste, ceux du ministère de la Défense et du Bureau présidentiel.

Selon le média 中時新聞 citant des sources proche du dossier, 2 (des 11) missiles balistiques chinois ont été tirés depuis une base à Ningde.

Si on regroupe ceci avec les photos du vol d'un missile sur les îles Matsu et les communiqués, les missiles ont bien survolé le Taïwan. pic.twitter.com/mLG1BFzkg5

— East Pendulum (@HenriKenhmann) August 4, 2022

 

Cela étant, les manoeuvres chinoises ne concernent pas seulement Taïwan… Ou alors elles visent également à envoyer un message au Japon ainsi qu’aux forces américaines basées sur l’archipel nippon, alors que Mme Pelosi est arrivé à Tokyo, ce 4 août.

En effet, le Japon a fait savoir que cinq missiles balistiques chinois étaient tombés dans sa zone économique exclusive. Ce qui n’était jamais arrivé jusqu’alors [sauf lors d’essais de missiles nord-coréens, ndlr].

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« Les missiles sont tombés dans une zone d’entraînement désignée par la Chine, située au sud-ouest de l’île Hateruma dans la préfecture méridionale d’Okinawa », a précisé Nobuo Kishi, le ministre japonais de la Défense, exhortant Pékin à « interrompre immédiatement ses exercices militaires ».

« Il s’agit d’un problème grave qui concerne la sécurité nationale de notre pays et la sécurité de notre population », a insisté M. Kishi. « Nous avons vivement protesté par la voie diplomatique », a-t-il dit.

L’île d’Hateruma est située à environ 290 km à l’est de Taïwan. Elle constitue, en quelque sorte, une porte d’entrée vers la mer des Philippines. En outre, elle n’est pas la plus proche des côtes taïwanaises, celle de Yonaguni se trouvant à 162 km de ces dernières.

« L’île japonaise la plus à l’ouest de Yonaguni est une ligne de défense critique pour les Forces d’autodéfense [japonaises], tandis que les îles Senkaku, administrées par Tokyo mais revendiquées par Pékin, sont au cœur de frictions bilatérales », a rappelé l’agence Kyodo News.

Photo : Capture d’écran / CCTV

Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2022/08/05/chine-tensions-lus-navy-poursuivra-ses-missions-dans-le-detroit-de-taiwan-au-nom-de-la-liberte-de-navigation/

L’US Navy poursuivra ses missions dans le détroit de Taïwan, au nom de la liberté de navigation

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Le mois dernier, à quelques semaines de remettre le commandement de la zone Asie-Pacifique [ALPACI] et des forces armées en Polynésie, le contre-amiral Jean-Mathieu Rey avait dit constater une « agressivité de plus en plus en plus importante » chez les forces chinoises, notamment dans les régions sur lesquelles Pékin revendique sa souveraineté. Et de décrire une « montée des tensions » rendant de « plus en plus probable » un risque de « dérapage ».

Ce constat a récemment été partagé par le Pentagone.

Ely Ratner - Wikipedia

Ainsi, le 27 juillet, le secrétaire adjoint à la Défense pour les affaires de sécurité dans l’Indo-pacifique, Ely Ratner, a fait état d’une « forte augmentation des comportements dangereux et non professionnels de la part des navires et des avions [chinois], à l’égard non seulement des forces américaines mais aussi les forces alliées opérant dans la région ». Et d’ajouter : « Nous voyons Pékin combiner sa puissance militaire croissante avec une plus grande volonté de prendre des risques ».

Ces derniers mois, le Canada et l’Australie ont dénoncé le comportement « dangereux » des forces aériennes chinoises à l’égard de leurs avions de patrouille maritime, alors engagés dans des opérations visant à défendre la liberté de navigation [FONOP – Freedom of Navigation OPeration] ou dans des missions relevant de l’UNSC ECC [United Nations Security Council Enforcement Coordination Cell], une structure des Nations unies chargée de documenter les violations des sanctions internationales visant la Corée du nord pour ses activités nucléaires et balistiques.

Et les navires français ne sont pas épargnés. « Nous avons beaucoup d’éléments qui montrent un changement de posture [chez les Chinois, ndlr]. Nos bateaux sont systématiquement suivis, parfois contraints de manœuvrer face à des navires chinois pour éviter une collision, au mépris des règles de la liberté de navigation que nous défendons », avait en effet dénoncé l’amiral Pierre Vandier, les chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], dans un entretien publié par le journal « Le Monde ».

Mais c’est surtout dans le détroit de Taïwan qu’ont lieu la plupart de ces incidents et autres manoeuvres d’intimidation.

« La déclaration chinoise récente disant que les eaux du détroit de Taïwan sont des eaux sous souveraineté chinoise, c’est faux. C’est un détroit international. Ce qui est sous souveraineté chinoise, ce sont les eaux territoriales, soit 12 nautiques. […] Donc la première des choses, c’est de réagir face à ces affirmations », avait ainsi fait valoir l’amiral Rey.

Cela étant, et alors que, en réponse à l’escale taïwanaise de Nancy Pelosi, la présidente de la Chambre des représentants du Congrès des États-Unis, elle vient de lancer des manoeuvres militaires d’une ampleur inédite autour de Taïwan, qu’elle considère comme une « province rebelle », la Chine va très probablement durcir encore plus le ton à l’égard des transits de navires étrangers dans le détroit.

Pour autant, les États-Unis n’ont pas l’intention de baisser le pavillon. « Nous effectuerons des transits aériens et maritimes dans le détroit de Taïwan au cours des prochaines semaines, conformément, encore une fois, à notre approche de longue date consistant à défendre la liberté des mers et le droit international », a en effet déclaré John Kirby, le coordinateur du Conseil de sécurité nationale pour les communications stratégiques, le 4 août.

Selon M. Kirby, la Chine se sert de la visite de Mme Pelosi à Taipei pour « faire monter les enchères et les tensions » en vue « d’établir un nouveau statu quo ». Or, a-t-il continué, « nous n’allons pas accepter un nouveau statu quo dans les relations inter-détroits » et le « monde le rejettera également » [ce qui n’est pas si sûr, la Chine ayant ses obligés… et le soutien de la Russie].

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En attendant, le porte-avions USS Ronald Reagan restera, avec son groupe aéronaval, en mer des Philippines et dans les environs de Taïwan afin de « surveiller la situation ». Certainement que des sous-marins nucléaires d’attaque [SNA] américains naviguent également dans les parages…

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Cela étant, M. Kirby a aussi déclaré qu’une escalade des tensions « ne serait pas dans nos intérêts ». D’où l’annonce du report, à une date non précisée, d’un test de missile intercontinental à capacité nucléaire Minuteman III, lequel aurait dû avoir lieu le 6 ou le 7 août. « Alors que la Chine s’engage dans des exercices militaires déstabilisateurs autour de Taïwan, les États-Unis démontrent plutôt le comportement d’une puissance nucléaire responsable en réduisant les risques d’erreur de calcul et de perception erronée », a-t-il fait valoir.

Ya Rab Yeshua.

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  • 2 semaines plus tard...

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2022/08/17/guam-la-sonnette-americaine-a-la-porte-d-entree-du-pacifique-23259.html

Guam: la vulnérable sonnette américaine à la porte d'entrée du Pacifique

Guam: la vulnérable sonnette américaine à la porte d'entrée du Pacifique :  Lignes de défense

C'est une île de 550 km2 (avec 170 000 habitants) à la lisière du Pacifique qui, et c'est surprenant, est totalement absente du techno-triller La Flotte fantôme (voir mon post). Mais Guam n'est aussi citée qu'à une seule reprise dans l'étude récente intitulée "The Return of Great Power War Scenarios of Systemic Conflict Between the United States and China", rédigée pour la Rand Corporation par Timothy R. Heath, Kristen Gunness,et Tristan Finazzo.

Pourtant, Guam est un site crucial dans la stratégie US dans le Pacifique (photo ci-dessus DoD). L'amiral Harry Harris, ancien patron du Pacific Command et ex-ambassadeur US en Corée, estime ainsi que Guam serait même la "première cible" en cas d'attaques contre les USA.

Les tensions actuelles entre Chinois et Américains ont poussé ces derniers à mieux s'intéresser à cette île trop éloignée des Etats-Unis et trop proche de la Chine (dont les missiles DF-26 menacent l'île) et qui est souvent estimée comme perdue d'avance en cas de conflit sino-américain (carte ci-dessous historicair). 

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GUAM

Les opinions ont évolué. L'Indo-Pacific Command considère Guam comme une position à partir de laquelle on peut combattre  ("fight from") mais aussi pour laquelle il faut se battre ("fight for").

Andersen Air Force Base

Guam, comme le rappelait le site War in the Rocks en 2021, abrite une base aérienne (Anderson Air Force Base), une base sous-marine, une base de l'USMC et des stocks prépositionnés (le Maritime Prepositioning Ship Squadrons 3 ou MPSRON3). Ce sont des forces qui doivent conserver leurs capacités de combat et donc être mieux protégées des possibles attaques navales et aériennes chinoises, attaques qui pourraient aussi viser les îles Mariannes du Nord.

Comment défendre Guam et comment en faire une pièce de la stratégie de défense/dissuasion de Taïwan ou du Japon?

La seconde mission paraît improbable du fait de l'éloignement.

En 2021, la Rand Corporation a publié une étude de Jeffrey W. Hornung ("Ground-Based Intermediate-Range Missiles in the Indo-Pacific Assessing the Positions of U.S. Allies") où l'auteur estime inutile de doter Guam d'un solide arsenal de GBIRM (ground-based intermediate-range missiles) du fait de la portée insuffisante des missiles de type SM-6.

En revanche, pour défendre l'île, est préconisé un panachage de missiles Patriot, de Terminal High Altitude Area Defense (déjà en place, voir photo ci-dessus DoD)), de SM-2, SM-3 et SM-6, une telle architecture hybride devant neutraliser la menace aérienne chinoise. Mais ça ne sera pas la panacée, préviennent certains experts et militaires US. 

Pour l'heure, même si le budget 2023 prévoit des crédits à cet effet (892 millions de dollars dont 539 pour la défense anti-missiles, selon la Pacific Deterrence Initiative), les décisions se font attendre. Selon le vice-amiral Jon Hill, de la Missile Defense Agency, le programme de défense en est encore au stade des études de "l'architecture de base du système". Des études d'impact ont été lancées pour déterminer les sites susceptibles d'accueillir les radars et postes de tir (42 plateformes au total) qui devraient être opérationnels d'ici à 2028. Une date déjà critiquée par les analystes comme Brent Sadler, du Center for National Defense. Il estimait, dans une contribution du 18 juillet dernier, que tout doit être prêt avant 2027. D'autres analystes estiment que l'IOC (l'Initial Operational Capability) doit être atteinte en 2024 avec le déploiement de croiseurs Aegis en attendant l'entrée en service des équipements terrestres.

Ya Rab Yeshua.

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