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Face aux ambitions territoriales chinoises, la France et le Japon vont intensifier leur coopération navale


BTX

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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2024/02/05/chine-24409.html

La marine chinoise vire largement en tête devant l'US Navy

 

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Lors de son audition par le Sénat, le 1ᵉʳ février, avant de prendre ses fonctions de chef de l'US Pacific Fleet, l‘amiral Samuel Paparo Jr a dressé un tableau alarmiste de l’évolution du rapport de forces entre l'US Navy et la marine de l’Armée Populaire de Libération.

"Nous ne sommes pas dépassés mais je n'aime pas la trajectoire prise", a concédé l'amiral, témoignant de l'inquiétude de la marine US face à une flotte chinoise qui aligne désormais 370 bâtiments (contre 291 pour l'US Navy) et qui va encore grossir.

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Comme l'a aussi rappelé le sénateur républicain de l'Alaska, Dan Sullivan, " numériquement, (les Chinois) ont une marine plus importante que la nôtre (...).  L'an dernier, ils ont fait entrer en service 30 bâtiments dont 15 navires de surface de type croiseur, destroyer et porte-avions. Nous, nous en avons ajouté deux". Et les projections ne sont guère meilleures:  135 bâtiments de plus pour la Chine en 2030! Aux navires s'ajoute une présence invasive des Chinois dans toutes les mers du monde, avec l'installation de points d'appui loin des bases continentales chinoises. 

Au-delà du déséquilibre, c'est aussi la question de la protection des emprises US dans le Pacifique qui inquiète l'amiral. Sa priorité sera Guam, la position US la plus excentrée, où deux milliards de dollars seront investis pour bâtir un système de défense antiaérien. 

Aux déclarations de l'amiral s'ajoute un long document du Congressional Research Service, intitulé "China Naval Modernization: Implications for U.S. Navy Capabilities—Background and Issues for Congress".

Ce document de 67 pages détaille les avancées chinoises et les types de bâtiments qui entrent en service. On le lira avec intérêt (texte et tableaux compris). 

Ya Rab Yeshua.

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  • 4 semaines plus tard...

https://www.opex360.com/2024/03/05/la-chine-va-officiellement-augmenter-son-budget-militaire-de-72-en-2024/

La Chine va officiellement augmenter son budget militaire de 7,2% en 2024

 

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La période où les dépenses militaire chinoises connaissaient une progression annuelle à deux chiffres est désormais révolue. Depuis 2015, le budget de l’Armée populaire de libération [APL] augmente annuellement de 7% environ. Du moins officiellement car ces chiffres ne correspondent pas forcément à la réalité.

C’est ce qu’avait en effet établi l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm [SIPRI] en 2019, celui-ci ayant constaté un écart de 58 milliards d’euros entre les déclarations de Pékin et le budget réellement consommé.

Quoi qu’il en soit, en 2024, et comme l’an passé, le budget militaire chinois devrait augmenter de 7,2 %, pour s’établir à 1665,5 milliards de yuans [soit environ 214 milliards d’euros]. Et cela alors que Pékin table sur une croissance de son produit intérieur brut [PIB] de « seulement » 5 % cette année. À noter qu’il s’agira de la trentième hausse consécutive des ressources allouées [officiellement] à l’APL.

Selon le SIPRI, les dépenses militaires de la Chine représentent 1,6 % du PIB alors que celles des États-Unis ont atteint 3,5 % du PIB.

Cependant, comparaison n’est pas raison.

Si l’on prend l’indice « Big Mac », un menu vaut 3,56 dollars à Pékin quand un billet de 5 dollars ne suffirait pas à Washington. Aussi, même avec un budget largement supérieur, le Pentagone peine, par exemple, à suivre le rythme de l’APL en matière de construction navale. En outre, l’écart technologique tend à se réduire.

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Par ailleurs, la Chine investit massivement dans sa force de frappe nucléaire, la taille de son arsenal ayant augmenté de 40 % entre 2019 et 2023. Cet effort va de pair avec la modernisation des vecteurs de telles armes et la construction de 300 silos de missiles balistiques intercontinentaux. « Comparés aux efforts de modernisation nucléaire de l’APL observés il y a dix ans, ceux menés actuellement les éclipsent en termes d’ampleur et de complexité », a d’ailleurs résumé un récent rapport du Pentagone sur les capacités militaires chinoises.

La Chine maintient une « croissance raisonnable » de ses dépenses militaires afin de « sauvegarder sa souveraineté, sa sécurité et ses intérêts de développement », a fait valoir Lou Qinjian, le porte-parole de la session annuelle du Parlement chinois.

Cela étant, cette « sauvegarde de la souveraineté » donne lieu à des tensions récurrentes avec ses voisins, que ce soit avec l’Inde, pour le Ladakh, le Japon au sujet des îles Senkaku et les Philippines, à qui Pékin dispute notamment le Second Thomas Shoal, en mer de Chine méridionale. Et c’est sans oublier le cas de Taïwan, objet d’une pression constante – voire croissante – de la part de l’APL.

Justement, s’agissant de l’île « rebelle », Pékin a visiblement haussé le ton en abandonnant toute référence à la « réunification pacifique » dans son rapport gouvernemental annuel. « Nous nous opposons vigoureusement aux activités séparatistes visant à l’indépendance de Taïwan et aux ingérences extérieures », affirme le document, selon l’AFP.

En attendant, seul le Japon a fait un commentaire sur cette nouvelle hausse du budget militaire chinois.

« L’augmentation continue des dépenses militaires de la Chine sans suffisamment de transparence constitue le plus grand défi stratégique jamais posé pour assurer la paix et la stabilité du Japon et de la communauté internationale et renforcer l’ordre international », a en effet déclaré Yoshimasa Hayashi, le porte-parole du gouvernement nippon.

Ya Rab Yeshua.

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https://www.opex360.com/2024/03/07/la-chine-confirme-la-construction-dun-quatrieme-porte-avions/

La Chine confirme la construction d’un quatrième porte-avions

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Si, en France, la nécessité de disposer d’un porte-avions est régulièrement mise sur la sellette, ce qui oblige la Marine nationale à rappeler quelques fondamentaux, on se pose beaucoup moins de questions sous d’autres cieux, comme en Inde ou en Chine.

Actuellement dotée de deux porte-avions en configuration STOBAR [avec tremplin et brins d’arrêt], l’Indian Navy espère en obtenir un troisième, conçu selon le modèle de l’INS Vikrant, le premier de conception nationale. Quant à la marine de l’Armée populaire de libération [APL], elle est en train de se constituer des capacités aéronavales conséquentes à marche forcée.

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Ainsi, après avoir remis en état, sous le nom de CNS Liaoning, l’ex-porte-avions Varyag, acquis auprès de l’Ukraine pour « seulement » 20 millions d’euros en 2000 (photo ci-dessus), la Chine a construit le CNS Shandong (ci-dessous).

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Seulement, les opérations aériennes qu’ils sont susceptibles de mener manquent de flexibilité dans la mesure où la capacité d’emport, tant en carburant qu’en munitions, de leurs chasseurs-bombardiers embarqués est réduite. En outre, il ne leur est pas possible de mettre en oeuvre des avions de guet aérien, cette fonction – pourtant essentielle – revenant à des hélicoptères.

Par ailleurs, ces deux navires ne s’aventurent que très rarement au-delà de la mer de Chine. « Ils restent à portée des aérodromes côtiers chinois », avait ainsi remarqué Rira Momma, un professeur de l’Institut d’études internationales de l’Université Takushoku [Tokyo], après avoir eu accès aux données de suivi du ministère japonais de la Défense, l’an passé.

Sans doute que la marine chinoise doit faire encore des efforts en matière de protection d’un groupe aéronaval, notamment dans le domaine de la guerre sous-marine. En tout cas, c’est ce qu’avaient confié des analystes navals auprès de l’agence Reuters, l’an passé.

Cela étant, les capacités aéronavales chinoises ne cessent de progresser à un rythme soutenu.

En juin 2022, la Chine a lancé son troisième porte-avions, le CNS Fujian, qui, à la différence de deux précédents, est en configuration CATOBAR, c’est à dire qu’il est doté de catapultes [électromagnétiques, qui plus est] et de brins d’arrêt.

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Dans le même temps, l’APL a lancé le développement du KJ-600, un avion de guet aérien (ci-dessus) ainsi qu’une version navale du chasseur-bombardier de 5e génération J-35 [ex-FC-31 « Gyrfalcon »].

Affichant un déplacement de 80’000 tonnes pour une longueur de 320 mètres, le CNS Fujian sera le navire le plus imposant de la marine chinoise. Mais contrairement à ses homologues français et américains [également en configuration CATOBAR, ndlr], sa propulsion ne sera pas nucléaire. Après avoir testé ses trois catapultes, en novembre dernier, il ne devrait pas tarder à commencer ses essais en mer.

Seulement, pour l’APL, disposer de trois porte-avions n’est pas suffisant étant donné qu’un navire de ce type passe un tiers de son temps en maintenance, un tiers en formation et un tiers en opération. Aussi, en avoir trois « signifie donc que la marine [chinoise] ne peut disposer que d’un seul porte-avions à tout moment », ont justifié des experts cités par le Global Times, journal proche du Parti communiste chinois [PCC].

À noter que seul le CNS Shandong est actuellement opérationnel, le CNS Liaoning venant de reprendre la mer [avec une maquette à l’échelle du J-35 sur son pont d’envol…] après avoir été immobilisé pendant un an pour des opérations de maintenance.

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D’où l’annonce – sans réelle surprise – de l’amiral Yuan Huazhi, le commissaire politique de la marine de l’APL, en marge de la 2e session de la 14e assemblée populaire nationale, le 6 mars.

La Chine construira « bientôt son quatrième porte-avions et répondra à la question de savoir s’il sera doté d’une propulsion nucléaire », a en effet déclaré l’amiral Yuan. « Nous construisons des porte-avions pour protéger notre souveraineté nationale et notre intégrité territoriale », a-t-il ajouté, avant d’estimer qu’ils devraient aussi « naviguer plus loin des eaux côtières chinoises ».

Quant à savoir si la Chine « pouvait faire face aux porte-avions américains », l’amiral Yuan a été catégorique. « Faites-nous confiance, nous le pouvons. Nous ne nous occupons pas seulement des porte-avions. Nous traitons également des [menaces potentielles] de manière globale », a-t-il répondu.

 

L’an passé, le chantier naval Jiangnan Changxing avait levé le voile sur un projet de nouveau porte-avions susceptible de correspondre à celui évoqué par le commissaire politique de la marine de l’APL. A priori, il s’était inspiré de l’USS Gerald Ford et du projet français de porte-avions de nouvelle génération [PA NG], avec un îlot situé à l’arrière du pont d’envol.

Ya Rab Yeshua.

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