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Forces russes : bilans 2017


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Un avion de combat russe escorte un avion espion américain au-dessus du Pacifique (VIDEO)
https://francais.rt.com/international/85698-avion-combat-russe-escorte-avion-espion-americain-au-dessus-pacifique

Un chasseur russe MiG-31 a escorté un avion de reconnaissance stratégique RC-135 de l'US Air Force au-dessus de l'océan Pacifique le long de la côte sud-est du Kamtchatka, ce 16 avril, selon un communiqué du ministère russe de la Défense.
D'après cette même source, les dispositifs russes de contrôle de l'espace aérien ont détecté une cible qui s'approchait de la frontière russe au-dessus de l'océan Pacifique. Une fois identifié, l'avion américain a été escorté, permettant selon Moscou d'éviter une violation de la frontière.

La Défense russe précise que le vol a été effectué «dans le strict respect des règles internationales d'utilisation de l'espace aérien».

Les relations entre Washington et Moscou sont actuellement tendues, comme en témoignent l'annonce par le gouvernement américain le 15 avril d'énièmes sanctions antirusses, ou encore le bras de fer en cours autour du dossier ukrainien.

Le 14 avril, le Kremlin s'était dit prêt à étudier la proposition de sommet formulée par Joe Biden lors d'un entretien téléphonique avec Vladimir Poutine. Dmitri Peskov a précisé qu'il était cependant encore trop tôt pour l'évoquer concrètement. Mais le lendemain, commentant les nouvelles sanctions américaines, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Maria Zakharova avait commenté : «[Joe] Biden a exprimé son intérêt pour la normalisation des relations mais les actions de son administration témoignent du contraire». Elle avait par ailleurs accusé Washington de ne pas être «prêt à accepter la réalité objective d'un monde multipolaire, sans hégémonie américaine».

Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2021/04/19/le-renseignement-militaire-russe-serait-a-lorigine-de-lexplosion-de-deux-depots-de-munitons-en-republique-tcheque/

Le renseignement militaire russe serait à l’origine de l’explosion de deux dépôts de munitions en République tchèque

Le 16 octobre 2014, une explosion dévasta un dépôt de munitions de Vrbětice, loué par le groupe Imex à l’Institut technique militaire [VTU], une société d’État tchèque. Deux employés y laissèrent la vie. Puis, le 3 décembre de la même année, un second entrepôt, où 100 tonnes de munitions étaient stockées, connut le même sort, si ce n’est qu’il n’y eut aucune victime.

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Les causes de ces deux explosions demeuraient inconnues quand, le 17 avril, le Premier ministre tchèque, Andrej Babis, et son ministre de l’Intérieur, Jan Hamacek, ont accusé le GRU, c’est à dire le renseignement militaire russe, d’en avoir été à l’origine. Preuves « irréfutables » à l’appui.

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Ainsi, selon les services tchèques, deux membres du GRU, Alexander Michkine et Anatoli Tchepiga, sont suspectés d’avoir tenu un rôle de premier plan dans cette affaire.

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Ces deux-là ne sont pas des inconnus ; en septembre 2018, Londres diffusa deux mandats d’arrêt les concernant en raison de leur implication dans la tentative d’assassinat du colonel Sergueï Skripal [un ancien du GRU] et de sa fille avec des Novitchok, un puissant neuroparalytique mis au point par l’Union soviétique, à l’époque de la Guerre Froide.

Selon Prague, les deux espions du GRU seraient donc arrivés en République tchèque le 11 octobre 2014, dans le but affiché de visiter les entrepôts de munitions situés à Vrbětice en se faisant passer pour des clients travaillant pour le compte de la Garde nationale du Tadjikistan. Pour cela, ils auraient présenté des passeports moldave et tadjik, aux noms de « Rouslan Bochirov » et d' »Alexander Petrov ». Soit les mêmes identités qu’ils utiliseront en 2018 pour entrer au Royaume-Uni afin d’éliminer le colonel Skripal.

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Quant au mobile, il aurait un lien avec une autre affaire, celle de l’industriel bulgare Emilian Gebrev, victime, lui aussi, d’une tentative d’assassinat en avril 2015. Tentative aussi mise sur le compte du GRU… et plus précisément sur celui de l’Unité 29155 de son 161e centre de formation spéciale. Unité qui laisse décidément beaucoup de traces derrière elle…

En effet, d’après la presse tchèque, l’entrepôt visé abritait des équipements militaires que l’homme d’affaires bulgare s’apprêtait à revendre à l’Ukraine. A priori, la première explosion n’aurait pas dû avoir lieu sur le territoire tchèque mais lors du transfert de la cargaison. Même chose pour la seconde.

Quoi qu’il en soit, le rôle prêté au GRU dans cette affaire a donc motivé la décision du gouvernement tchèque d’expulser 18 « diplomates » russes du pays. En retour, Moscou a annoncé l’expulsion de 20 diplomates tchèques, voyant dans les accusations de M. Babis une « provocation » et un « acte d’hostilité ».

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Ces dernières années, le service de contre-espionnage tchèque, le BIS, a régulièrement dénoncé les agissements du renseignement russe en République tchèque, les accusant de mener une « guerre de l’information » afin de « déstabiliser le pays ». Le tout en ne manquant pas de souligner qu’environ un tiers des 150 « diplomates » de l’ambassade de Russie à Prague seraient des « officiers de renseignement travaillant sous couverture ». Ce qui paraît disproportionné au regard de la taille de la République tchèque…

Cela étant, il y encore quelques jours, Jan Hamacek avait proposé que se tienne à Prague une rencontre entre le président américain, Joe Biden, et son homologue russe, Vladimir Poutine. Et il était même question que la République tchèque se procurât de vaccin russe anti-covid Sputnik V. Il faut dire que la situation politique du pays est compliquée, avec un président, Miloš Zeman, ouvertement pro-Kremlin, et un Premier ministre plutôt pro-européen [ce qui ne l’empêche pas d’être critique à l’égard de l’UE], qui a condamné l’annexion de la Crimée en 2014.

Ya Rab Yeshua.

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  • 2 semaines plus tard...

http://www.opex360.com/2021/04/30/lactivite-de-laviation-militaire-russe-pres-de-lalaska-a-atteint-son-plus-haut-niveau-depuis-la-fin-de-la-guerre-froide/

L’activité de l’aviation militaire russe près de l’Alaska a atteint son plus haut niveau depuis la fin de la Guerre Froide

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Si Moscou dénonce régulièrement l’activité aérienne de l’Otan dans la région de la Baltique ainsi que dans celle de la mer Noire [elle aurait augmenté de 30% en 2020, selon le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou], l’aviation militaire russe n’est visiblement pas en reste.

Ainsi, lors d’un forum organisé par l’Air Force Association, le général David Krumm, chef de la 11th Air Force et de l’Alaska Command [ALCOM], a dit avoir constaté une hausse significative de l’activité de l’aviation militaire russe dans la zone d’identification de défense aérienne [ADIZ] de l’Alaska, au point qu’elle a atteint un niveau qui n’avait plus été vu depuis la chute de l’Union soviétique, et donc la fin de la Guerre Froide, en 1991.

Selon les chiffres donnés par le général Krumm, en 2020, 60 interceptions d’appareils russes [bombardiers stratégiques et avions de patrouilles maritime Tu-142 notamment] ont été réalisées par l’US Air Force, contre une dizaine par an, en moyenne, au cours de ces dernières années.

En mars, à l’occasion d’une audition au Congrès, le général Glen VanHerck, patron du commandement Nord des États-Unis et du NORAD [Commandement de la défense aérospatiale de l’Amérique du Nord] avait également souligné la hausse de l’activité aérienne russe dans sa zone de responsabilité, insistant sur le fait que les interceptions étaient désormais « plus complexes » que par le passé.

L’une de ces difficultés est que les bombardiers et autres avions de patrouille maritime russes peuvent rester pendant plusieurs heures dans l’ADIZ de l’Alaska, ce qui, conjugué au nombre de missions qu’ils y effectuent, met la pression sur les unités de l’US Air Force, en particulier celles qui, basées à Elmendorf, sont dotées de F-22A Raptor.

« Nos unités la gèrent très efficacement cette pression », a assuré le général Krumm devant l’Air Force Association. « Le F-22 est le meilleur avion de supériorité aérienne que nous ayons », a-t-il poursuivi. Cependant, a-t-il admis, ces interceptions ont un « certain coût ».

Que les forces aériennes russes aient accru leurs activités dans les environs de l’Alaska n’a effectivement rien d’anodin : cela leur permet d’user le potentiel des F-22A Raptor, que l’US Air Force cherche à préserver, étant donné qu’elle n’en dispose que 123 exemplaires en première ligne [29 autres sont affectés à la transformation des pilotes, 16 servent à effectuer des essais et 17 ont été placés en réserve pour compenser les éventuelles pertes, ndlr]. Qui plus est, il lui faut prendre en compte les soucis de disponibilité.

Même si elle dispose d’une seconde base en Alaska, avec Eielson Air Force Base, qui abrite des F-16 pouvant parfaitement assurer des missions de police du ciel, l’US Air Force cherche des solutions pour recentrer ses F-22A Raptor sur des tâches « plus complexes ». Ce sera d’ailleurs l’enjeu de l’exercice Nothern Edge qui, devant débuter le 3 mai, impliquera pour la première le nouveau F-15EX Eagle II.

Photo : NORAD

Ya Rab Yeshua.

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  • 1 mois plus tard...

https://francais.rt.com/international/87642-marine-russe-effectue-exercices-militaires-grande-ampleur-dans-pacifique-video

La marine russe effectue des exercices militaires de grande ampleur dans le Pacifique (VIDEO)

 

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Le 10 juin, la Russie a entamé des exercices militaires à grande échelle dans la partie centrale de l'océan Pacifique. Les groupes tactiques de la flotte russe du Pacifique ont parcouru près de 4 000 kilomètres depuis leurs bases pour ces missions d'entraînement. Jusqu'à 20 navires de guerre et une vingtaine d'aéronefs participent à l'exercice, dont le croiseur lance-missile Variag, des sous-marins, des navires de soutien ainsi que des avions de lutte anti-sous-marine Tu-142 et des chasseurs-intercepteurs MiG-31BM.
 

Les forces engagées dans les manœuvres navales «s'exercent aux tâches de commandement et de contrôle [...] à une distance considérable des bases navales pour protéger et défendre les voies maritimes [océaniques] et assurer l'interopérabilité de la force opérationnelle des navires de guerre et des avions dans la recherche et le suivi des sous-marins et des groupes navals d'un ennemi fictif», lit-on dans un communiqué du ministère de la Défense russe relayé par l'agence de presse Tass.

Ya Rab Yeshua.

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  • 2 semaines plus tard...

https://francais.rt.com/international/88135-tirs-avertissement-navire-russe-direction-vaisseau-marinebritannique

Tirs d'avertissement russes en direction d'un vaisseau de la marine britannique en mer Noire
 

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Un navire militaire russe, puis un chasseur Sukhoï Su-24M, auraient tiré des coups de semonce en direction du destroyer de la Royal Navy britannique HMS Defender (ci-dessous) après qu'il a pénétré dans les eaux russes de la mer Noire, d'après un communiqué du ministère russe de la Défense publié ce 23 juin.

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L'incident est survenu au niveau du cap Fiolent au sud de la ville de Sébastopol, dans la péninsule de Crimée, rattachée à la Russie en 2014 à la suite d'un référendum. De son côté, Londres assure que son navire n'a été visé par aucun tir.

Le Defender, qui s'était aventuré jusqu'à 3 kilomètres à l'intérieur des eaux russes selon Moscou, a quitté la zone peu de temps après. Le ministère de la Défense a précisé auprès de l'agence de presse RIA que le navire britannique avait franchi la frontière russe à 11h52. Selon la même source, il a été averti de l'utilisation d'armes en cas de violation de la frontière, mais l'équipage du destroyer n'aurait pas réagi.

A 12h06 et 12h08, un navire russe de patrouille frontalière a alors procédé à des tirs d'avertissement en direction du vaisseau britannique.

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Neuf minutes plus tard, un avion de chasse russe Su-24m a effectué un bombardement d'avertissement, larguant quatre OFAB-250, des bombes à fragmentation de 250 kg, dans la trajectoire du destroyer.

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A 12h23, le navire britannique a quitté les frontières de la mer territoriale de la Fédération de Russie. L'attaché militaire britannique convoqué Moscou a fait savoir que l'attaché militaire auprès de l’ambassade du Royaume-Uni dans la capitale russe avait été convoqué au ministère de la Défense. Et pour cause, la version avancée par Londres diffère de celle de Moscou. Cité par Reuters, le ministère britannique de la Défense a ainsi assuré que son navire n'avait été ciblé par aucun tir et évoque un «simple passage dans les eaux territoriales ukrainiennes», selon les termes de l'agence de presse.

Ya Rab Yeshua.

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On sent nos camarades anglais qqpeu inquiets. On ne rigole pas en Mer Noire.

https://fr.sputniknews.com/europe/202106241045782609-lincident-avec-la-marine-russe-pres-de-la-crimee-filme-depuis-le-destroyer-britannique--video/

Ici aussi, une explication plausible de la réaction russe en Mer Noire

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2021/06/23/rififi-en-mer-noire-tires-russes-contre-un-destroyer-britann-22252.html

Extrait = " Pourquoi, si Londres dit vrai, cette version russe dramatique et incisive? Peut-être parce que Londres a décidé d'aider l'Ukraine à bâtir deux bases navales et des navires de guerre. Par ailleurs, cet accrochage russo-britannique intervient à quelques jours des manœuvres militaires Sea Breeze 2021, qui doivent se tenir du 28 juin au 10 juillet en mer Noire. Ils impliquent les Etats-Unis, d'autres pays de l'Otan et l'Ukraine, ce que Moscou voit d'un très mauvais œil ».

BTX

Ya Rab Yeshua.

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https://francais.rt.com/international/88263-incident-mer-noire-documents-secrets-retrouves-arret-de-bus-embarassent-londres

Incident en Mer Noire : des documents secrets retrouvés près d'un arrêt de bus embarrassent Londres

 

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Dans un article publié le 27 juin, la BBC rapporte que des documents classifiés d'une cinquantaine de pages appartenant au ministère britannique de la Défense ont été retrouvés dans un tas détrempé derrière un arrêt de bus dans le comté du Kent, en Angleterre.

Ils traitent notamment des différentes réactions que pourrait avoir la Russie en cas d'intrusion du destroyer britannique HMS Defender dans les eaux territoriales russes en mer Noire.

Ces documents de travail, qui proviendraient du bureau d'un haut fonctionnaire du ministère de la Défense, ont été retrouvés par un passant (qui a souhaité rester anonyme) qui a contacté la BBC pour lui faire part de sa découverte.

D'après le média anglais, il s’agirait principalement de courriels et de présentations PowerPoint évoquant différentes opérations.

La violation des eaux territoriales russes planifiée par les plus hautes autorités britanniques ?

Cette fuite de documents éclaire d'un jour nouveau l'intrusion anglaise dans les eaux territoriales russes, qui a donné lieu à des tirs de semonce pour obliger le destroyer britannique HMS Defender à quitter la zone.

D’après la BBC, cette mission est décrite dans les documents comme un «passage innocent dans les eaux territoriales ukrainiennes» avec des canons couverts et l'hélicoptère du navire rangé dans son hangar afin de tester les réactions que pourrait avoir Moscou. Le 23 juin, après que le navire de la Royal Navy eut franchi les eaux territoriales russes au large de Sébastopol en mer Noire, le ministère de la Défense russe a annoncé qu'il avait été contraint d'effectuer des tirs de semonce pour obliger le destroyer britannique à regagner les eaux internationales.

Moscou a également fait savoir que l'attaché militaire auprès de l’ambassade du Royaume-Uni dans la capitale russe avait été convoqué au ministère de la Défense et que l'ambassadeur britannique en Russie allait lui aussi être convoqué. Le porte-parole du Kremlin, Dimitri Peskov, avait dénoncé le 24 juin une «provocation délibérément préparée».

«Aucune option ne peut être exclue pour assurer la protection légitime des frontières de la Fédération de Russie», avait-il mis en garde.

Deux itinéraires auraient été planifiés par la défense britannique  Toujours d’après la BBC, cette mission britannique baptisée «Op Ditroite» a fait l'objet de discussions de haut niveau jusqu'au 21 juin, les responsables anglais spéculant sur les différentes réactions que pourrait avoir la Russie si le HMS Defender naviguait près de la Crimée.

Le média anglais fait mention de deux itinéraires envisagés par la défense britannique, l'un décrit comme «un transit direct, sûr et professionnel d'Odessa à Batoumi», comprenant un court tronçon à travers un «dispositif de séparation du trafic» près de la pointe sud-ouest de la Crimée. La diapositive concluait que cette route «donnerait l'occasion de dialoguer avec le gouvernement ukrainien... dans ce que le Royaume-Uni reconnaît comme les eaux territoriales ukrainiennes». 

"Le ministère prend la sécurité des informations extrêmement au sérieux et une enquête a été lancée".

Une autre route, qui aurait vu le HMS Defender évoluer à bonne distance des eaux contestées, était envisagée. Cette solution aurait permis d'éviter la confrontation, selon la présentation, mais risquait d'être présentée par la Russie comme la preuve que «le Royaume-Uni a eu peur ou a fui».

Autre inconvénient, cette option aurait permis à Moscou de prétendre que le Royaume-Uni avait accepté, quoique tardivement, la revendication de Moscou sur les eaux territoriales de Crimée.

Une enquête lancée par le gouvernement

Embarrassé par cette fuite de documents, le ministère de la Défense britannique a néanmoins annoncé ce 27 juin qu'il allait ouvrir une enquête sur cet incident, «au cours duquel des documents sensibles de la défense ont été récupérés par un membre du public». Un porte-parole du ministère a précisé que la perte de ces documents avait été signalée par un employé. «Le ministère prend la sécurité des informations extrêmement au sérieux et une enquête a été lancée», a-t-il ajouté. Toujours d'après la BBC, d'autres documents retrouvés près de cet arrêt de bus évoquaient également des plans pour une éventuelle présence militaire britannique en Afghanistan après la fin de l'opération de l'OTAN menée par les Etats-Unis.

Ya Rab Yeshua.

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https://francais.rt.com/france/88352-mer-noire-forces-russes-escortent-fregate-neerlandaise-detroit-kertch

Mer Noire : les forces russes escortent une frégate néerlandaise près du détroit de Kertch
 

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Les Pays-Bas ont accusé le 29 juin des avions de combat russes d'avoir eu un comportement «dangereux» à l'égard d'un navire de guerre néerlandais en mer Noire la semaine dernière.

 

Mais Moscou met de son côté en avant une autre explication, soulignant avoir permis d'éviter une «violation de la frontière des eaux territoriales de la Fédération de Russie».

Le ministère de la Défense néerlandais avait été le premier à rapporter l'incident, qui s'est produit le 24 juin, accusant les avions russes d'avoir «continuellement harcelé» pendant cinq heures la frégate lorsqu'elle se trouvait au sud-est de la Crimée. 

«[Les avions] volaient dangereusement bas et près, feignant des attaques», précisait encore le ministère néerlandais dans un communiqué, assurant qu'ils étaient munis de «bombes et de missiles dits "sol-air"». «Après des heures d'intimidation, des perturbations des équipements électroniques de l'Evertsen ont également été enregistrées», pouvait-on encore lire dans le communiqué.

Moscou souligne avoir empêché une violation de sa frontière

Le ministère russe de la Défense a publié à son tour un communiqué le 30 juin présentant une autre version des faits que celle narrée par la partie néerlandaise. Dans son communiqué, Moscou précise «que la frégate Everstsen de la marine néerlandaise [...] a changé de cap et commencé à se diriger vers le détroit de Kertch».

Le ministère russe de la Défense a alors estimé nécessaire la mobilisation «des chasseurs Sukhoï Su-30 et des bombardiers Sukhoï Su-24» afin d'«empêcher la violation de la frontière des eaux territoriales de la Fédération de Russie».

Un point contesté par le ministre néerlandais de la Défense, Ank Bijleveld-Schouten, qui a jugé à l'inverse : «L'Evertsen a parfaitement le droit de naviguer à cet endroit. Rien ne justifie ce genre d'action agressive, qui augmente aussi inutilement le risque d'accident.»

Le communiqué russe précise quant à lui que les chasseurs et bombardiers «ont effectué des vols à distance de sécurité près du navire de la marine néerlandaise. Après les survols effectués par les avions russes, la frégate Evertsen a immédiatement changé de cap en s'éloignant de la frontière de la Fédération de Russie et a continué à suivre son itinéraire précédent». «Les vols des avions russes ont été effectués conformément aux règles internationales d'utilisation de l'espace aérien», conclut le texte.

La frégate Evertsen fait partie du groupe aéronaval du destroyer britannique HMS Defender. La veille, des tirs de semonce avaient été lancés par les forces russes dans la trajectoire de ce navire qui avait, selon Moscou, violé ses eaux territoriales au large de la Crimée.

Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2021/07/06/la-russie-dit-surveiller-le-navire-espion-francais-dupuy-de-lome-pres-du-detroit-de-tatarie/

La Russie dit surveiller le navire espion français Dupuy de Lôme près du détroit de Tatarie

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Situé entre la Russie continentale et l’île de Sakhaline, le détroit de Tatarie relie la mer du Japon à celle d’Okhotsk, où l’arraisonnement, en mai, du navire de pêche Eiho Maru par la garde-côtière russe a donné lieu à un incident diplomatique entre Tokyo et Moscou. Trois jours plus tôt, et dans le même secteur, un autre bateau japonais, le Daihachi Hokkoumaru, était entré en collision avec le cargo russe Amur, avant de chavirer.

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La mer d’Okhotsk est bordée par la péninsule de Kamtchatka à l’est, l’île nippone de Hokkaido à l’extrême sud, par l’île de Sakhaline à l’ouest, par la Sibérie au nord et, au sud-est, par les iles Kouriles, lesquelles font l’objet d’une dispute territoriale entre la Russie et le Japon. D’où les tensions de ces dernière semaines…. Et le renforcement de la présence militaire russe sur ces dernières.

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Plus généralement, la mer d’Okhotsk est stratégique pour les forces armées russes, et en particulier navales. Elle est une zone d’entraînement et d’essais pour les sous-marins de la Flotte du Pacifique, lesquels sont basés à Vilioutchinsk, port situé sur la côte orientale du Kamatchatka.

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En décembre dernier, le sous-marin nucléaire lanceurs d’engins [SNLE] Vladimir Monomaque a tiré une salve de quatre missiles balistiques à capacité nucléaire Boulava depuis la mer d’Okhotsk, ce qui, au passage, a mis en alerte la base américaine de Ramstein [Allemagne], son système de notification d’alerte de lancement de missile s’étant déclenché.

Quoi qu’il en soit, la mer d’Okhotsk présente un intérêt en matière de renseignement, comme en témoigne l’envoi régulier d’avions de reconnaissance RC-135 de l’US Air Force, ces appareils étant spécialisés dans le recueil du renseignement d’origine électro-magnétique [ROEM]. Le 23 juin dernier, l’un d’eux y a été intercepté par un Su-30 SM russe.

Mais, visiblement, cette région intéresse aussi la Direction du renseignement militaire [DRM] française. En effet, le 5 juillet, le ministère russe de la Défense a fait savoir que le « Bâtiment d’expérimentations  » Dupuy de Lôme faisait l’objet d’une surveillance, après avoir été repéré dans le détroit de Tatarie.

« Les forces et moyens du District militaire de l’Est exercent un contrôle sur le navire de reconnaissance navale français Dupuy-de-Lome, opérant à partir du 5 juillet 2021 dans les eaux de la mer du Japon et du détroit de Tatarie », a en effet indiqué le Centre russe de gestion de la défense nationale.

Pour rappel, le Bâtiment d’expérimentations Dupuy de Lôme [autrefois appelé « Bâtiment d’expérimentations et de mesures », ndlr] est un navire de 3’600 tonnes pour une longueur de 101,75 m et une largeur de 15,85m. Mis en oeuvre par la Marine nationale au profit de la DRM, il accueille à son bord 80 spécialistes et analystes chargés d’exploiter les renseignements obtenus par ses puissants moyens d »interception et d’écoute, fournis par Thales. Il est faiblement armé, ne disposant que deux mitrailleuses de 12,7 mm.

Ces derniers temps, le Dupuy de Lôme avait surtout été signalé en mer Noire… En outre, depuis l’expédition de Lapérouse et celle du croiseur Laclocheterie, la présence de navires français dans le détroit de Tatarie est extrêmement rare.

Selon les données AIS [Système d’identification automatique des navires, nldr] – et sous réserve qu’elles soient correctes… -, le Dupuy de Lôme est arrivé à Hakodate [Hokkaïdo, Japon] le 30 juin. Il a appareillé pour une destination non précisée le 4 juillet.

« En matière de renseignement, nous travaillons avec persévérance à l’appréciation autonome de la France. Nous envoyons chaque année notre navire, le Dupuy de Lôme, en Indo-Pacifique pour faire notre moisson et pouvoir échanger du renseignement avec nos alliés, » a récemment expliqué l’amiral Pierre Vandier, le chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM] au quotidien Le Monde.

Ya Rab Yeshua.

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  • 2 semaines plus tard...

http://www.opex360.com/2021/07/19/lentree-en-service-du-missile-hypersonique-zircon-au-sein-de-la-marine-russe-se-precise/

L’entrée en service du missile hypersonique Zircon au sein de la marine russe se précise

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Ce 19 juillet, le ministère russe de la Défense a diffusé une vidéo montrant le dernier essai du missile hypersonique Zircon [ou Tsirkon], effectué par la frégate Amiral Gorchkov, depuis la mer Blanche.

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Selon cette source, l’engin a touché une « cible terrestre située sur la côte de la mer de Barentz », à une « distance de plus de 350 km ». Et d’assurer que les tests ont « ses caractéristiques tactiques et techniques » et que la « vitesse en vol était d’environ Mach 7 ».

En octobre 2020, la frégate Amiral Gorchkov avait tiré, pour la première fois, un missile Zircon contre une cible navale, située à 450 km de distance. Cet essai s’était soldé par un succès, d’après Moscou. « C’est un événement majeur non seulement pour les forces armées, mais aussi pour toute la Russie, pour tout le pays », s’était d’ailleurs félicité Vladimir Poutine, le président russe.

Lors de cet essai, le Zircon avait atteint l’altitude de 28 km et la vitesse de Mach 8. Il lui avait fallu 4 minutes pour toucher sa cible.

Au total, et avec celui que vient d’annoncer le ministère russe de la Défense, dont on ignore quand il a eu lieu, au moins quatre tirs d’essais du missile Zircon ont été réalisés depuis décembre 2019.

Cela étant, il n’est pas clair si ce dernier tir entre ou non dans le cadre des essais d’État, étant donné que, selon une source industrielle citée par l’agence Tass, il était jusqu’alors prévu de les mener à partir de la première quinzaine d’août. Même chose pour la version de ce missile destinée aux sous-marins nucléaire d’attaque [SNA], le K-560 Severodvinsk [classe Iassen] devant être mobilisé à cette fin.

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« Le premier tir par la frégate Amiral Gorshkov dans le cadre des essais d’État est prévu pour la première partie du mois d’août. La deuxième partie du mois d’août verra le tir d’essai du Zircon depuis le sous-marin nucléaire Severodvinsk », a en effet confié cette source à l’agence de presse russe.

Désigné « SS-N-33 » par l’Otan, le 3M-22 Zircon est développé par NPO Mashinostroyeniya. Selon les données disponibles, il peut voler à la vitesse de Mach 9, à une altitude maximale comprise entre 30 et 40 km. Long de 8 à 10 mètres, sa charge utile serait de 300/400 kg.

Par ailleurs, outre le Zircon, les forces russes disposent de deux autres armes hypersoniques. Ainsi, mis en oeuvre par des MiG-31K, dont deux exemplaires ont récemment été envoyés en Syrie; le Kinjal est un missile aéroballistique, dérivé de l’Iskander. Enfin, en décembre 2019, Moscou a annoncé l’entrée en service du système Avanguard, c’est à dire un planeur hypersonique [HGV pour Hypersonic Glide Vehicle], lancé par un missile balistique intercontinental RS-18/SS-19.

Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2021/07/20/le-groupe-rostec-en-dit-un-peu-plus-sur-le-lts-checkmate-le-nouvel-avion-russe-de-5e-generation/

Le groupe Rostec en dit un peu plus sur le LTS « CheckMate », le nouvel avion russe de 5e génération

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En octobre 2001, dans le cadre du programme Joint Strike Fighter, le Pentagone préféré le X-35 de Lockheed Martin au X-32 proposé par Boeing. Ce dernier, monoréacteur, se distinguait par une entrée d’air montée en « menton » [comme sur le F-8 Crusader et le F-16, ndlr] et une allure « empâtée ». Son développement aurait-il été moins coûteux que celui de son concurrent ?

En tout cas, il semble avoir inspiré le groupe russe Rostec, qui, ce 20 juillet, et comme prévu, a levé le voile sur un nouvel avion de combat de cinquième génération, à l’occasion du salon MAKS 2021.

Jusqu’alors, des photographies montrant cet appareil sous une bâche avaient été diffusées via les réseaux sociaux. Et il était donc compliqué de s’en faire une idée précise, si ce n’est que, conformément à ce qui avait été annoncé depuis plusieurs mois, tout laissait à penser qu’il s’agirait bel et bien d’un monoréacteur. Ce qui était en soi un petite surprise dans la mesure où l’industrie aéronautique n’a plus produit d’avion de ce type depuis le MiG-23 « Flogger ».

Désormais, on en sait un peu plus sur ce nouvel appareil. Désigné « LTS Checkmate » [« échec et mat » en français, ndlr], il est doté d’une entrée d’air ventrale… comme le X-32 de Boeing [ou encore le J-10C chinois]. Mais, à la différence du prototype américain, son allure est beaucoup plus fine.

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Par ailleurs, l’exemplaire présenté porte le numéro 75… Ce qui laisse supposer qu’il s’appellera « MiG-75 » ou « Su-75 ». Étant donné qu’ils font partie du groupe OAK, lui-même filiale de Rostec, on ignore si cet appareil sera construit et commercialisé par Sukhoï ou Mikoyan-Gourevitch [*]

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Dans un communiqué, Rostec explique que le LTS « Checkmate » combine « des solutions et des technologies innovantes », dont certaines reposent sur l’intelligence artificielle, à des « solutions qui ont déjà fait leurs preuves dans la pratique ». Présentant une faible signature radar, il affichera des « performances de vol élevées », assure-t-il. En outre, le groupe russe a aussi mis l’accent sur les « faibles coûts d’exploitation » de cet avion ainsi que sur sa capacité à s’adapter « aux besoins d’un client particulier ».

D’après Zvezda, qui relève du ministère russe de la Défense, son rayon d’action serait de 1’500 km.

 

« L’aviation russe a un grand potentiel de développement et notre industrie aéronautique continue de développer des nouveaux appareils compétitifs », a commenté Vladimir Poutine, le président russe, après s’être fait présenter le LTS « Checkmate ».

Soulignant qu’il disposerait de « larges capacités de frappe » et de « bien plus encore », le directeur du Service fédéral de coopération militaro-technique [FSMTC], Dmitri Shougaev, a indiqué que ce nouveau « chasseur monomoteur léger polyvalent » serait avant tout destiné à l’exportation. L’Inde, le Vietnam, les Émirats arabes unis et l’Argentine ont notamment été cités par Rostec.

Cependant, le chef de la FSMTC n’a pas exclu que ce nouvel appareil puisse aussi intéresser le ministère russe de la Défense. Comme par exemple pour remplacer en partie les MiG-29 « Fulcrum »?

Quoi qu’il en soit, selon M. Shougaev, la concurrence sera « désagréablement surprise par le prix » de ce nouvel avion, qui pourrait permettre à la Russie « d’occuper un créneau important sur le marché des avions de cinquième génération ». Selon la presse russe, le LTS Checkmate ne coûterait que… 30 millions de dollars. Ce qui reste à voir… Mais avant, encore faut-il que la mise au point de cet avion soit terminée.

[*] MàJ – Sukhoï produira le LTS Checkmate

 

Ya Rab Yeshua.

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  • 2 semaines plus tard...

http://www.opex360.com/2021/08/03/moscou-veut-associer-paris-et-londres-aux-discussions-sur-la-maitrise-des-armes-nucleaires/

Moscou veut associer Paris et Londres aux discussions sur la maîtrise des armes nucléaires

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Si des négociations entre Washington et Moscou aboutirent à des accords visant à limiter leurs arsenaux nucléaires respectifs, avec les accords Salt I et Salt II, signés dans les années 1970, la tendance au désarmement s’accentua à la fin des années 1980, avec le Traité sur les forces nucléaires intermédiaires [FNI]. La fin de la Guerre Froide amplifia le mouvement.

Ainsi, Londres décida de supprimer la composante aéroportée de sa dissuasion tandis que Paris démantela les silos des missiles sol-sol S3 du plateau d’Albion, retira ses missiles mobiles à courte portée Hadès ainsi que ses armes nucléaires tactiques [mises notamment en oeuvre par les Jaguar]. Dès lors, l’accent fut mis sur la lutte contre la prolifération nucléaire, via le Traité de non prolifération [TNP].

Seulement, cette dernière fut mise en échec avec les premiers essais nucléaires indiens et pakistanais… ainsi qu’avec la relance des programmes iranien et nord-coréen. Ce qui fait dire aux stratégistes que nous sommes actuellement entrés dans le troisième âge du nucléaire…

En tout cas, l’heure n’est plus au désarmement… Le traité FNI a été réduit en confettis, après que les États-Unis ont accusé la Russie d’avoir déployé un missile à capacité nucléaire interdit par celui-ci.

En outre, les puissances nucléaires déclarées cherchent à moderniser leurs arsenaux, voire à l’augmenter, comme semble le faire la Chine… Et, selon le Stockholm International Peace Research Institute [SIPRI], « le nombre total d’ogives dans les stocks militaires mondiaux semble désormais augmenter. Ceci est le signe inquiétant que la tendance à la baisse, qui caractérisait les arsenaux nucléaires mondiaux depuis la fin de la guerre froide, est inversée ».

Signe que l’époque a changé : le traité New Start, qui limite les arsenaux américains et russes, a bien failli ne pas être reconduit, alors qu’il arrivait à échéance en 2021. Il l’a été in-extremis, après une proposition du locataire de la Maison Blanche, Joe Biden, de le prolonger jusqu’en 2026, conformément à une disposition prévue dans son article XIV.

Le prédécesseur de M. Biden, Donald Trump, voulait que le New Start puisse s’appliquer aux armes hypersoniques ainsi qu’à l’arsenal nucléaire chinois. Ce que Pékin a évidemment refusé.

Depuis la prolongation du New Start, des discussions sur la maîtrise des armements ont été relancées, à Genève, par les États-Unis et la Russie. Seulement, la diplomatie russe voudrait y associer… La France et le Royaume-Uni. C’est en effet ce qu’a affirmé l’ambassadeur de Russie à Washington, Anatoli Antonov, dans un entretien donné la semaine passée à l’agence de presse Ria Novosti.

« À long terme, il ne sera pas possible d’éluder la question de l’élargissement du nombre de membres aux accords de maîtrise des armements. L’implication de la Grande-Bretagne et de la France semble être la priorité absolue. Ces pays coordonnent étroitement leur politique nucléaire militaire avec Washington au sein de l’Otan. Cette question est devenue particulièrement urgente à la lumière de la récente décision de Londres d’augmenter le niveau maximum d’ogives nucléaires de 40 %, jusqu’à 260 unités », a fait valoir le diplomate russe, qui n’a pas évoqué la politique chinoise dans ce domaine, alors que Pékin semble augmenter significativement la taille de son arsenal.

Pour rappel, si elle a fait son retour dans le commandement militaire intégré de l’Otan en 2008, la France n’a pas rejoint les plans nucléaires de l’Alliance.

Cependant, et comme l’a expliqué le général François Lecointre, l’ex-chef d’état-major des armées [CEMA], lors de sa dernière audition parlementaire, le « statut de puissance nucléaire de la France nous place dans une situation incomparable au sein de l’Otan ».

Et d’expliquer : « À chaque réunion du comité militaire de l’Otan, le chef d’état-major des armées français se réunit avec ses alter ego américain et britannique pour une séance de travail en comité restreint. Tout le monde sait que de 7h à 8h30 se tient cette réunion, mais personne ne sait ce qu’il s’y dit. Les discussions qui s’y tiennent portent sur des choses vraiment sérieuses, qui trouvent des traductions concrètes, notamment dans le domaine maritime, au travers de coopérations des plus approfondies dans l’Atlantique nord ».

Quant au Royaume-Uni, il est exact qu’il envisage d’augmenter la taille de son arsenal nucléaire de 40%, justifiant une telle mesure par une « panoplie croissante de menaces technologiques et doctrinales » ainsi que par la « menace active » de la Russie et le « défi systémique » que pose la Chine ». Pour Londres, une « dissuasion nucléaire minimale, crédible et indépendante, affectée à la défense de l’Otan, reste essentielle pour garantir notre sécurité ».

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Cela étant, récemment interrogé par les députés, Vincenzo Salvetti, le patron de la Direction des applications militaires [DAM] du Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies renouvelables [CEA], a semblé douter des intentions britanniques. « Les Anglais disent qu’ils vont augmenter leur stock d’armes. Il se pourrait que ce soit du déclaratoire », a-t-il dit.

En effet, a continué M. Salvetti, « dans leur Strategic Defence and Security Review de 2015, ils ont exprimé 180 têtes en tout, dont 120 embarquées, plus le nombre de missiles et le nombre de sous-marins. N’importe qui, en faisant quelques hypothèses, peut établir le plan de chargement des bateaux britanniques. J’ai été surpris, à l’époque, que les Britanniques donnent un réel niveau de précision. En France, on parle de moins de 300 têtes, et ce que l’on en fait ne regarde que le Président et un cercle restreint. En réalité, je pense qu’ils souhaitent faire comme nous, à l’occasion du renouvellement dans dix ans pour remonter leur arsenal de 80 têtes. Ils entretiennent ainsi une ambiguïté sur le nombre précis de têtes ».

Quant aux intentions chinoises, le directeur de la DAM ne les remet pas en question… « La Chine a la prétention de gagner une place équivalente aux deux autres sur le plan stratégique. Jusqu’à récemment, elle avait plutôt de l’ordre de 200 têtes. Mais elle est dans une dynamique où elle fait ce qu’elle dit et dit ce qu’elle fait. En trois ans, elle construit l’équivalent en tonnage de la Marine nationale française. Ils agissent de même pour les porte-avions, les sous-marins, et ils ont des missiles avec lesquels ils vont même frapper les satellites, pour montrer leur précision. S’ils veulent aller aux 1’550 têtes, ils iront », a expliqué M. Salvetti.

Photo : Marine nationale

Ya Rab Yeshua.

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  • 3 semaines plus tard...

http://www.opex360.com/2021/08/20/le-navire-espion-russe-yantar-repere-pres-de-deux-cables-de-telecommunications-au-large-de-lirlande/

Le navire espion russe Yantar repéré près de deux câbles de télécommunications au large de l’Irlande

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Mis en oeuvre par la Direction principale de la recherche en eaux profondes [GUGI] de la marine russe, le navire « océanographique » Yantar a régulièrement été repéré, ces derniers temps, à proximité des câbles sous-marins de télécommunications, par lesquels transite l’essentiel des communications mondiales [97% du trafic] et des transactions financières. Ce qui ne peut que nourrir la spéculation sur la nature de ses activités [sabotage? espionnage?]… D’autant plus que ce bâtiment est en mesure de déployer un mini sous-marin de type AS-37 [Projet 16810], pouvant plonger jusqu’à 6’000 mètres de profondeur.

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En règle générale, ce domaine n’est évoqué que du bout des lèvres, étant donné son caractère sensible. Mais c’est de moins en moins le cas depuis quelques mois. Ainsi, lors de sa dernière audition parlementaire, l’amiral Pierre Vandier, le chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], a abordé ce sujet pour mieux défendre la nécessité de faire un effort sur ce l’on appelle le « Seabed Warfare », c’est à dire la « guerre des abysses ».

« Nous nous sommes aperçus que des étrangers montraient un intérêt particulier à naviguer au large de nos côtes, juste à la verticale de câbles sous-marins. […] Une douzaine de gros câbles sont actuellement déployés sur les fonds sous-marins […] en Atlantique. […] Il y a là des enjeux en termes de renseignement et de surveillance de fonds sous-marins, car ces câbles peuvent être utilisés aussi à des fins de détection. Des travaux universitaires soulignent le fait que les technologies de fibres optique employées dans ces câbles leur confèrent la capacité de détecter des séismes mêmes très faibles et donc pourquoi pas de détecter le passage de sous-marins », a en effet expliqué l’amiral Vandier aux députés.

Visiblement, les câbles AEConnect-1 et Celtic Norse, qui relient respectivement l’Irlande aux États-Unis et à l’Écosse, font actuellement l’objet de toute l’attention du Yantar. Selon le renseignement en source ouverte, celui-ci aurait quitté, le 8 août, sa base Olenya Guba qui, située près de Mourmansk, est connue pour abriter le GUGI.

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Après, faute d’avoir activé son Système d’identification automatique [AIS, pour Automatic Identification System], dont les données permettent de suivre le trafic maritime, à condition qu’il n’y ait pas de « brouillage », la trace du Yantar s’est perdue, jusqu’à ce qu’on l’ait retrouvé au large du comté de Donegal [Irlande], où sa présence a été confirmée par les autorités irlandaises.

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D’après le quotidien « The Times« , le Yantar a « passé les premières heures » du 18 août à « naviguer en zigzag » au large des comtés de Mayo et de Donegal, « suggérant qu’il cherchait quelque chose à l’aide d’un sonar ». Puis, poursuit le journal, il s’est « déplacé vers un point situé à l’ouest du port de pêche de Killybegs, avant d’aller plus loin dans l’Atlantique ». Aussi, son comportement « a été décrit comme hautement suspect par des sources militaires ».

Les forces irlandaises ne sont pas intervenues pour la bonne raison, a expliqué leur état-major, que le Yantar n’est entré à aucun moment dans les eaux territoriales de l’Irlande, ses activités ayant eu lieu dans la zone économique exclusive [ZEE] de l’île.

Selon le Times, ce serait la seconde fois en quelques semaine qu’un navire a eu des activités suspectes près d’un câble de télécommunications sous-marin. Ainsi, le mois dernier une patrouille irlandaise a repéré un tel bateau qui, immatriculé au Cap-Vert, n’émettait aucun signal via l’AIS.

« Ce type d’activité s’est généralisé depuis quelques années. Cela souligne l’importance de disposer d’un marine et d’un corps aérien dotés de ressources suffisantes pour surveiller de manière adéquate nos zones de responsabilité maritime », a commenté Cathal Berry, un ancien officier du renseignement irlandais, dans les colonnes du quotidien britannique. Et d’ajouter : « Nous sommes le maillon faible de l’Europe en matière de défense. Nous n’avons aucune capacité de sonar. Nous n’avons pas de radar militaire donc nous ne pouvons même pas surveiller notre ciel. Aucune nation qui se respecte ne permettrait que cela se produise. La Russie a remarqué cette faiblesse par elle-même et en profite maintenant pleinement ».

Ya Rab Yeshua.

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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2021/08/17/zapad-21-22362.html

Avant ZAPAD 21, l'armée russe se fait les dents en Chine lors de ZAPAD INTERACTION

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Les manœuvres russo-biélorusses Zapad 2021 (Ouest 2021) se tiendront en septembre; elles prévoient l’engagement de la Première Armée blindée de la garde.

ZAPAD 2021 aura lieu du vendredi 10 septembre au jeudi 16 septembre 2021 inclus. 

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Mais les forces russes ont été déployées un mois plus tôt pour des manoeuvres conjointes avec la Chine.

En effet à partir du 9 août, s'est tenu un exercice russo-chinois baptisé ZAPAD/INTERACTION-2021 (Photo by Wang Yafei, Wang Weidong et Ji Jiantao, eng.chinamil.com.cn).

D’après la télévision chinoise CCTV, plus de 10 000 soldats ont participé à l'exercice, qui avait pour thème la sauvegarde conjointe de la stabilité de la sécurité régionale face à une menace terroriste. On lira ici un article chinois en français sur cet exercice.

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ZAPAD INTERACTION s'est déroulé dans un camp d'entrainement de l'Armée populaire (PLA) situé près de la ville de Qingtongxia dans la province autonome de Ningxia Hui. Une vidéo sur la phase de montée en puissance est à voir ici

La phase 2 a eu lieu le 13 avec des manoeuvres dynamiques tant terrestres qu'aériennes.

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Plus de photos et de vidéos ici sur le site du ministère russe de la Défense qui avait déployé une unité d'infanterie motorisé et des avions de type Su-30SM.

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Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2021/08/24/kalachnikov-a-devoile-un-nouveau-pistolet-mitrailleur-destine-aux-equipages-des-forces-aeriennes-russes/

Kalachnikov a dévoilé un nouveau pistolet-mitrailleur destiné aux équipages des forces aériennes russes

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À l’occasion du forum de l’armement « Armée 2021 », qui vient d’ouvrir ses portes dans les environs de Moscou, le groupe Kalachnikov [filiale du conglomérat Rostec] a levé le voile sur la dernière version du PPK-20, un nouveau pistolet-mitrailleur de 9 mm destiné aux équipages des forces aérospatiales russes.

D’une longueur de 41 cm [avec sa crosse repliée], qui permet de la placer sur un siège éjectable, cette nouvelle arme a récemment subi des tests avec succès au centre d’essais d’État du ministère russe de la Défense situé à Akhtubinsk, a précisé Denis Fisenko, le directeur général adjoint de Kalachnikov pour les projets spéciaux.

D’autres essais doivent encore être effectués avant d’envisager le lancement de la production… quand le ministère russe de la Défense se décidera à passer une commande.

Cela étant, M. Fisenko a fait valoir que le PPK-20 a un certain « potentiel » à l’exportation dans la mesure où il se serait susceptible d’intéresser des forces spéciales. D’après l’armurier , le PPK-20 a été conçu sur la base du pistolet-mitrailleur Vityaz-SN [ou Izhmash PP-19-01], mis en service au sein des forces armées russes à partir de 2008.

Et par rapport à ce dernier, il affiche des performances nettement supérieures, avec une portée de 360 mètres [contre 200 mètres]. Quant aux munitions, il utilise des cartouches 7N21, pouvant percer un gilet pare-balles affichant un niveau de protection IIIA [c’est à dire qu’il peut absorber une énergie cinétique maximale de 1’300 joules, ndlr].

En cas d’éjection au-dessus d’un territoire hostile, les pilotes et autres navigateurs disposent d’armes individuelles pour assurer leur autodéfense, avant l’arrivée d’une équipe CSAR [Combat Search & Rescue].

Et la tendance est actuellement de les doter d'une puissance de feu accrue, qui va au-delà du seul pistolet. Ainsi, la force royale aérienne néerlandaise a doté son personnel naviguant de mitraillettes Brugger & Thomet MP9 tandis que l’US Air Force a opté pour la carabine GAU-5A, conçue pour s’intégrer dans la trousse de survie placée sur un siège éjectable.

 

Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2021/08/27/la-russie-va-prendre-pied-au-nigeria-apres-la-signature-dun-accord-de-cooperation-militaire/

La Russie va prendre pied au Nigeria après la signature d’un accord de coopération militaire

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La situation sécuritaire du Nigeria est complexe.

Outre la présence de groupes jihadistes – dont Boko Haram et l’État islamique en Afrique de l’Ouest [ISWAP] – dans le nord-est du pays, Abuja doit faire face à l’activité de bandes criminelles, aux tensions inter-religieuses [entre chrétiens et musulmans ainsi que, parmi ces derniers, entre sunnites et chiites, ceux-ci représentant 2% de la population, ndlr], à l’opposition entre éleveurs et agriculteurs sédentaires [qui a une dimension inter-ethnique, ndlr], à une rébellion dans le sud, qui revendique un meilleur partage des recettes pétrolières, et à la piraterie [ou brigandage] maritime au large de ses côtes.

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Ces dernières années, et malgré le fait qu’elles sont relativement bien équipées, les forces armées nigérianes ont régulièrement été mises en difficulté, en particulier face à Boko Haram et à l’ISWAP, ces deux organisations jihadistes leur ayant infligé de lourdes pertes. Et cela au point où, en 2015, Abuja dut faire appel à des société militaires privées [SMP], notamment sud-africaines, pour tenter de reprendre la situation en main.

Quoi qu’il en soit, et compte tenu des défis sécuritaires qu’il a à relever, le Nigeria a multiplié les achats d’équipements militaires. En particulier auprès des États-Unis et de la Chine, laquelle lui a récemment livré des chars VT-4 et ST-1 ainsi que des obusiers automoteurs de type SH5. En outre, la force aérienne nigériane a reçu ses premiers avions de combat JF-17 « Thunder », fruit d’une coopération sino-pakistanaises.

Dernièrement, et après le feu vert donné par l’administration Trump à la vente de 12 avions d’attaque légers A-29 Super Tucano, le Nigeria a fait part de son intention de se procurer 12 hélicoptères de combat Bell AH-1 Cobra, des pièces de rechange et des munitions pour environ un milliard de dollars. Seulement, fin juillet, les comités des Affaires étrangères de la Chambre des représentants et du Sénat américains ont suspendu le processus de cette vente « en raison d’inquiétudes concernant d’éventuelles violations des droits humains » par les forces nigérianes, a révélé l’agence Reuters.

Ainsi, les ONG de défense des droits de l’Homme accusent régulièrement ces dernières de faire un « usage excessif » de la force, en particulier contre le « Mouvement islamique du Nigeria » [MIN], une organisation chiite.

Cela étant, s’il éprouve des difficultés à acquérir des équipements militaires dont il a besoin auprès des États-Unis, le Nigeria pourra toujours se tourner vers la Russie, qui doit déjà lui livrer 20 hélicoptères, dont 5 Mil Mi-17 et 15 Mil Mi-24. D’autant plus que les relations militaires entre les deux pays vont s’intensifier à l’avenir, avec l’accord de coopération qu’ils sont signé dans ce domaine le 23 août dernier.

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Décrit comme marquant une étape « historique » dans la relation bilatérale entre la Russie et le Nigeria, cet accord « fournit un cadre juridique pour […] la prestation de services après-vente, la formation du personnel […] et le transfert de technologie, entre autres », a précisé la diplomatie nigériane.

Après la Centrafrique, le Mozambique, la Libye ou encore le Mali et le Congo, la Russie s’offre ainsi la possibilité d’accroître davantage son influence sur le continent africain, qui représente entre 30% et 40% de ses exportations d’armements, selon des chiffres avancés par Dmitri Chougaïev, le directeur du Service fédéral russe pour la coopération militaire et technique [FSVTS], à l’occasion du forum Armée 2021.

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Cet intérêt de la Russie pour l’Afrique s’est accentué surtout à partir de 2014, après l’annexion de la Crimée. L’objectif était alors de rompre son isolement [relatif] tout en s’impliquant dans des zones où des pays européens [en particulier ceux ayant eu un passé colonial, nldr] avaient su garder une certaine influence.

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Et cela passe notamment par une offre sécuritaire, qui repose parfois sur l’envoi de « conseillers », qui sont en réalité des employés de sociétés militaires privées [SMP] comme Wagner, qui est la plus connue. Et cela permet, en retour, "d'avoir un accès aux ressources naturelles des pays concernés", comme cela s’est vu en Centrafrique.

Ya Rab Yeshua.

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Vu que la Russie veux une totale indépendance , c'est assez logique de se tourner vers l'Afrique pour un partenariat , elle contrôle déjà une bonne partie de l'arctique avec les ressources qui vont avec . 

Le pays risque de redevenir une grande puissance à l'égal des US d'ici quelque années si elle continue sont expansion . 

Les futurs projet d'industrie , métaux rare , ect ... vont dans ce sens .

Je ne peux confirmer ni démentir que c'est une signature. 😶

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  • 2 semaines plus tard...

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2021/09/07/zapad-21-22393.html

ZAPAD 21: bruits de bottes et sueurs froides à l'est

Polonais, Ukrainiens Estoniens ne cachent pas leurs inquiétudes.

L’Otan exhorte, quant à elle, la Russie à la transparence… Il faut dire que l’exercice biélo-russe Zapad 2021 (Ouest) a de quoi impressionner (photo MoD russe). 

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Selon le ministère russe de la Défense, cette manœuvre conjointe rassemblera 200 000 militaires (dont 200 fantassins indiens), plus de 80 avions et hélicoptères, 290 chars, 240 systèmes d’artillerie et jusqu’à 15 navires.

L’édition 2021 (la précédente date de 2017) se tiendra du vendredi 10 septembre au jeudi 16 septembre.

Cette année, les phases dynamiques auront lieu sur cinq polygones de la République de Biélorussie et sur neuf polygones de la Fédération de Russie, le long de la frontière que la Russie partage avec les pays de l’Otan.

Inquiétant ? C'est ce que pensent un certain nombre d'observateurs. On lira par exemple une étude du CSIS américain de juillet dernier: "Russia Goes to War: Exercises, Signaling, War Scares, and Military Confrontations". 

Mais il faut relativiser la portée de cet exercice.

Zapad est à l’image de ce que font l’Otan et les Etats-Unis en Europe de l’est en matière d’entraînement d'une part; c'est une manoeuvre qui, par son ampleur, suscite régulièrement des craintes d'imminence d'une invasion russe dans les pays riverains, d'autre part. Des craintes fondées ?

Toujours est-il que les Polonais surveillent de près leur frontière, que les Ukrainiens ont des sueurs froides (et cela surtout depuis mars dernier. Voir le rapport du CRS sur le déploiement de forces russes à proximité de l'Ukraine) et que les vols ISR américains et otaniens sont encore plus nombreux au-dessus des zones d'éventuelles confrontations armées.

En outre, cet exercice ne constitue qu’une des multiples manœuvres effectuées par les Russes cette année. Parmi les plus récentes, citons Rubezh-2021 et Zapad-Interaction 2021.

Ainsi, à partir de ce mardi et pour trois jours, aura lieu Rubezh-2021 au Kirghizistan où ont été rassemblées des troupes en provenance de Russie, du Kazakhstan, d’Arménie, de Biélorussie et du Tadjikistan. Ces forces réduites (5 000 hommes seulement) interagiront avec celles du pays hôte sous l’égide de l’Organisation du Traité de sécurité collective (OTSC) qui réunit ces six États.

En août, l’armée russe s’est entraînée avec l’armée populaire chinoise. L’exercice russo-chinois baptisé Zapad-Interaction 2021, qui avait pour thème la sauvegarde conjointe de la stabilité de la sécurité régionale face à une menace terroriste, a vu le déploiement de plus de 10 000 soldats. Lire mon post d'alors ici.

Ya Rab Yeshua.

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  • 4 semaines plus tard...

http://www.opex360.com/2021/09/30/m-erdogan-evoque-une-cooperation-entre-la-turquie-et-la-russie-dans-le-domaine-des-sous-marins/

M. Erdogan évoque une coopération entre la Turquie et la Russie dans le domaine des sous-marins

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Les relations entre la Turquie et la Russie sont compliquées, en raison de leur opposition dans certains dossiers. Ainsi, les deux pays soutiennent des camps opposés en Syrie, de même qu’en Libye. Et la proximité d’Ankara avec Kiev, tant au niveau diplomatique que militaire, a de quoi irriter Moscou.

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Pour autant, l’un et l’autre peuvent avoir des intérêts communs, au point d’envisager des coopérations, comme en témoigne la rencontre, à Sotchi, le 29 septembre, du président russe, Vladimir Poutine, avec son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan.

« Parfois, les négociations ne sont pas faciles, mais elles se concluent sur un résultat positif. Nos services ont appris à trouver des compromis favorables aux deux parties », s’est félicité le chef du Kremlin au moment d’accueillir M. Erdogan. « Je pense qu’il y a un grand bénéfice au fait que la Turquie et la Russie continuent de renforcer leurs relations », a confirmé celui-ci.

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Peu avant de s’envoler vers Sotchi, le président turc avait confirmé l’intention de son pays d’acquérir un second lot de systèmes de défense aérienne S-400 « Triumph » (ci-dessus) auprès de la Russie, quitte à encore accentuer les différends avec les États-Unis et l’Otan.

Pour rappel, pour avoir acquis quatre batteries de S-400, la Turquie a été exclue du programme d’avion de 5e génération F-35, conduit par l’américain Lockheed-Martin, et son industrie de l’armement a été sanctionnée par Washington en décembre dernier.

Cela étant, et outre ces discussions sur l’achat éventuel de systèmes S-400 supplémentaires, Ankara a déjà laissé entendre que l’acquisition d’avions de combat russes pour remédier à son exclusion du programme F-35 pouvait être une option. Ce qu’a une nouvelle fois confirmé M. Erdogan à son retour de Sotchi, selon l’agence de presse Anadolu. Mais il est même question de pousser la coopération militaire avec la Russie encore plus loin.

« Nous avons parlé de ce que nous pourrions faire concernant la construction des moteurs d’avion et à propos des avions de combat », a en effet affirmé M. Erdogan, à propos de son entretien avec son homologue russe.

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S’agissant des moteurs d’avion, le président turc fait probablement référence à l’aide proposée par la Russie pour la motorisation du TF-X, le programme d’avion de combat turc de 5e génération. Cette offre a encore été récemment évoquée par Dmitri Chougaïev, le directeur du Service fédéral russe pour la coopération militaire et technique [FSVTS].

« Il existe des domaines intéressants où nous pourrions apporter une assistance technologique, compte tenu de l’expérience que possèdent nos spécialistes dans le développement et la fabrication d’avions. Et nous sommes prêts à partager notre expertise avec nos partenaires turcs. Mais il est prématuré de parler de détails précis à ce stade », avait en effet déclaré ce responsable russe, en août dernier.

Mais M. Erdogan a évoqué un autre domaine de coopération possible… Et si jamais une entente venait à être trouvée avec Moscou, alors l’adhésion d’Ankara à l’Otan sera plus que jamais remise en question.

Ainsi, a déclaré le président turc, « un autre domaine dans lequel nous pouvons agir ensemble est la construction de navires. Si Dieu le permet, nous pouvons même prendre des dispositions communes pour des sous-marins ». Sur ce point, étant donné la nature des opérations sous-marines, qui exigent un haut degré de confidentialité, il est inconcevable qu’un membre de l’Otan puisse éventuellement partager des informations dans ce domaine avec un pays qui considère l’Alliance comme son principal adversaire.

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Reste que M. Erdogan ne s’est pas fait plus précis sur cette question des sous-marins, notamment au sujet de leur mode de propulsion. Pour rappel, la Russie dispose de tels navires à propulsion diesel-électrique, comme ceux appartenant aux classes Improved Kilo, Amour 950 et Amour 1650 [celle-ci étant destinée à l’exportation].

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Par ailleurs, la marine turque attend six sous-marins U-214T, commandés auprès de l’Allemagne en 2009. Leur construction se fait dans le cadre d’une coopération entre Gölcük Naval Shipyard et ThyssenKrupp Marine Systems [TKMS].

Cependant, et alors que le premier de la série – le TCG Piri Reis – a été mis à l’eau en 2019, des voix se sont élevées outre-Rhin pour critiquer ce contrat, notamment après les tensions entre Ankara et Athènes en Méditerranée orientale. Mais le ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Maas, et son homologue de la Défense, Annegret Kramp-Karrenbauer, se sont opposés à l’arrêt de ce programme.

« Je ne pense pas que la demande d’un embargo sur les armes contre la Turquie soit stratégiquement correcte. Ce n’est pas facile de prendre une telle décision contre un partenaire de l’Otan. Nous avons vu que la Turquie, alliée de l’Otan, a acheté des missiles à la Russie parce qu’elle ne pouvait pas les obtenir auprès des États-Unis », avait expliqué M. Maas, en décembre 2020.

Pour rappel, le sous-marin de type 214T est doté d'une propulsion anaérobie à pile à combustible et diesel. D’un déplacement de 1860 tonnes en plongée, il est équipé de 8 tubes lance-torpilles de 533 mm et peut emporter des missiles anti-navires Harpoon de facture américaine.

Ya Rab Yeshua.

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  • 3 semaines plus tard...

https://francais.rt.com/international/91793-mer-noire-chasseurs-russes-escortent-deux-bombardiers-supersoniques-us-air-force-video

Mer Noire : des chasseurs russes escortent deux bombardiers supersoniques de l’US Air force

Le 19 octobre, deux chasseurs Sukhoï-30 de l'aviation russe sont intervenus après avoir détecté une menace à proximité de la frontière russe au-dessus de la mer Noire.

Comme le rapporte le ministère russe de la Défense dans un communiqué, les deux avions russes «ont identifié les cibles aériennes comme étant deux bombardiers stratégiques supersoniques B-1B de l’US Air force, accompagnés par deux ravitailleurs KC-135». De même source, ces avions ont été escortés et ont «fait demi-tour en s’éloignant des frontières nationales de la Fédération de Russie».

Le ministère russe, qui a diffusé les images de l'incident, a précisé que le vol des Sukhoï avait été réalisé dans le «strict respect des règles internationales d’utilisation de l’espace aérien». Moscou précise par ailleurs qu'il n'y a pas eu violation des frontières nationales.
 

Mer Noire : des chasseurs russes escortent deux bombardiers supersoniques de l’US Air force (VIDEO) 20 oct. 2021, 11:38 ©

De son côté, Washington n'a pas commenté l'incident dans l'immédiat. Le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin est actuellement de passage dans la région, et doit se rendre en Géorgie, en Ukraine et en Roumanie avant un sommet de l'OTAN. 

Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2021/10/19/pour-le-chef-du-pentagone-la-russie-est-un-obstacle-a-la-paix-en-ukraine/

Pour le chef du Pentagone, la Russie est un « obstacle » à la paix en Ukraine

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La Géorgie et l’Ukraine ont le point commun d’avoir des relations conflictuelles avec Moscou qui, ces dernières années, a mis son emprise sur les régions séparatistes géorgiennes d’Abkhazie et d’Ossétie du Sud ainsi que sur la Crimée.

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En outre, la Russie est accusée de soutenir les séparatistes de la région ukrainienne du Donbass, en conflit depuis 2014.

Cette situation fait que, pour le moment, Tbilissi et Kiev se voient refuser l’adhésion à l’Otan. Et cela, malgré leurs requêtes insistantes, voire pressantes.

Cela étant, lors d’un déplacement à Washington, début octobre, le secrétaire général de l’Alliance atlantique, Jens Stoltenberg, a affirmé que « c’est seulement aux alliés, à la Géorgie et à l’Ukraine de décider quand ils seront prêts à rejoindre l’Otan, pas à la Russie ». Et d’ajouter : « Nous soutenons donc leurs efforts de modernisation et de réforme pour répondre aux normes de l’Otan. Et quand les 30 alliés estimeront que [ces deux pays] sont prêts à les rejoindre, ils les rejoindront ».

En outre, M. Stoltenberg a aussi estimé que les alliés devaient faire « plus » pour la Géorgie et l’Ukraine. « Tant qu’ils ne sont pas membres, nous devrions leur fournir plus de soutien et de formations, renforcer leurs capacités les aider à mettre en oeuvre des réformes contre la corruption ainsi qu’à bâtir leurs institutions de sécurité et de défense », a-t-il dit.

Et c’est exactement le message qu’a fait passer Lloyd Austin, le chef du Pentagone, en assurant qu’il existait une « porte ouverte » à l’Otan pour la Géorgie et l’Ukraine, deux pays qu’il vient de visiter dans le cadre d’un déplacement sur les bords de la mer Noire. Déplacement organisé pour « renforcer la coopération des pays de la région face aux activités de la Russie ».

Alors qu’il était attendu à Kiev, ce 19 octobre, M. Austin a indiqué, via Twitter, qu’il entendait « réaffirmer le soutien indéfectible » des États-Unis à « l’intégrité territoriale et aux aspirations euro-atlantiques de l’Ukraine » et « exprimer notre engagement à renforcer la capacité de l’Ukraine à dissuader de nouvelles agressions russes ». La veille, il avait dit peu ou prou la même chose au sujet de la Géorgie, où il a signé un protocole d’accord visant à renforcer la coopération entre les forces américaines et géorgiennes.

 

Mais le chef du Pentagone est allé encore plus loin, en accusant la Russie d’être un « obstacle » à la paix dans la région de la mer Noire, et plus particulièrement dans les environs de l’Ukraine.

« Nous appelons la Russie à mettre fin à son occupation de la Crimée et à arrêter de prolonger la guerre dans l’est de l’Ukraine et ses activités déstabilisatrices en mer Noire et le long des frontières ukrainiennes », a lancé Lloyd Austin. « La Russie a commencé cette guerre et la Russie fait obstacle à sa résolution pacifique », a-t-il insisté, lors d’une rencontre avec Andriy Taran son homologue ukrainien.

Celui-ci a d’ailleurs assuré que Kiev n’a « aucun doute quant au soutien » des États-Unis, lesquels « comprennent l’importance du combat de l’Ukraine pour son indépendance et pour repousser l’agression russe ». Il faut dire que M. Austin est arrivé en Ukraine avec une partie des 60 millions de dollars d’aide militaire qui avait promise au président ukrainien, Volodymyr Zelensky, en août dernier.

Pour rappel, depuis 2014, les États-Unis ont aidé les forces ukrainiennes à hauteur de 2,5 milliards de dollars, dont plus de 400 millions pour le seul exercice 2021.

Quoi qu’il en soit, pour Moscou, l’adhésion de l’Ukraine à l’Otan n’est absolument pas acceptable. C’est d’ailleurs ce qu’a rappelé Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin, dans un documentaire diffusé par France 5, le 17 octobre. « C’est un scénario au-delà de la ligne rouge des intérêts nationaux de la Russie. C’est le scénario qui obligera la partie russe à prendre des mesures énergiques pour assurer sa sécurité », a-t-il prévenu.

Ya Rab Yeshua.

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  • 1 mois plus tard...

http://www.opex360.com/2021/11/23/artillerie-la-russie-envisage-de-developper-un-nouveau-lance-roquettes-multiple-pour-ses-troupes-aeroportees

Artillerie : la Russie envisage de développer un nouveau lance-roquettes multiple pour ses troupes aéroportées

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Développé pour remplacer le BM-21 Grad, massivement exporté à l’époque de l’Union soviétique, le lance-roquettes multiple 9A53-G Tornado [ou Tornado-G] est entré en service au sein des forces armées russes à partir de 2011.

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Monté sur un châssis de camion Ural-4320 pouvant rouler à la vitesse maximale de 82 km/h et affichant une autonomie de 800 km, le Tornado-G dispose de 40 tubes pour roquettes de 122 mm, d’un système de guidage par satellite [Glonass, ndlr] et d’une conduite de tir. Et, décembre 2019, son fabricant, Tecmash, a annoncé une version modernisée.

Cela étant, une nouvelle variante de ce système d’artillerie, destinée aux troupes aéroportées russes, devrait bientôt voir jour. C’est en effet ce qu’a confié Alexander Smirnov, le directeur de l’entreprise NPO Splav, filiale de Tecmash, à l’agence TASS, la semaine passée.

« Le nouveau programme d’armement de l’État comprendra probablement une nouvelle modification, le Tornado-G aéro-largable, monté sur un nouveau châssis. Nous sommes prêts à effectuer ce travail et il appartient au client [le ministère russe de la Défense, ndlr] de prendre une décision », a en effet déclaré M. Smirnov.

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Par le passé, les troupes aéroportées russes ont déjà été dotées de tels systèmes, notamment avec le 9K54 « Grad-V », mis en service en 1967. Monté sur châssis d’un camion 4×4 GAZ-66B et affichant une masse au combat de 6 tonnes, celui-ci tirait des salves de 12 roquettes de 122mm, à une distance pouvant aller jusqu’à 20 km. Probablement que la version « aéroportée » du Tornado-G aura sensiblement les mêmes caractéristiques, mais avec des performances améliorées, tant au niveau de la portée que de la précision.

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Pour rappel, il existe également le lance-roquettes multiple Tornado-S qui, destiné à remplacer le BM-30 Smech, est doté de six tubes pour roquettes de 300 mm, qui peuvent être explosives, incendiaires, à fragmentation ou thermobariques*. Sa portée maximale peut atteindre les 120 km, ce qui lui permet de couvrir une superficie de plus de 60 hectares

« Les systèmes de lance-roquettes multiple Tornado resteront des armes redoutables pendant longtemps. Ils sont conceptuellement nouveaux et leur efficacité n’est plus à prouver », a fait valoir le directeur de NPO Splav. D’ailleurs, a-t-il poursuivi, de nouvelles roquettes guidées de 300 mm sont sur le point d’être livrées aux forces russes.

PS. Une arme thermobarique est une arme de type conventionnel, explosive, qui combine des effets thermiques, d’onde de choc et de dépression. On appelle aussi ce type d’arme armes thermobariques à surpression, explosifs carburant-air, bombes aérosols ou bombes à vide

Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2021/11/29/les-forces-russes-vont-recevoir-20-exemplaires-du-nouveau-char-t-14-armata-dici-la-fin-2021/

Les forces russes vont recevoir 20 exemplaires du nouveau char T-14 Armata d’ici la fin 2021

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Dévoilé officiellement le 9 mai 2015, lors de la grande parade militaire annuelle organisée à Moscou pour commémorer la fin de la Grande Guerre patriotique contre l’Allemagne nazie, le char T-14 Armata, développé par Uralvagonzavod, aurait dû entrer en service avant 2020. Du moins, tel était l’objectif affiché à l’époque. En outre, il était question d’en livrer 2’300 exemplaires aux forces terrestres russes. Seulement, ces ambitions ont depuis été revues à la baisse puisqu’il est question de livrer 500 unités d’ici 2027.

Pourtant, en 2017, et selon des propos rapportés par l’agence Tass, Dmitri Rogozine, alors vice-Premier ministre russe, avait assuré que les « tests opérationnels » du T-14 Armata se déroulaient « comme prévu ». Cela étant, il fallut attendre deux ans de plus pour qu’un lot de chars en version « expérimentale » fût livrée aux forces russes.

Et, d’après des confidences faites en avril 2020 par Denis Manturov, le ministre russe de l’Industrie et du Commerce, celles-ci en déployèrent quelques exemplaires en Syrie, afin d’évaluer leurs qualités militaires. Les premiers modèles opérationnels étaient alors attendus pour 2021.

Le T-14 Armata est « cher car subit encore des essais et une mise à jour supplémentaires après que le ministère de la défense a demandé des solutions techniques complémentaires afin de commencer les livraisons des exemplaires de série à partir de l’année prochaine, dans le cadre du contrat existant », avait alors expliqué M. Manturov.

Cet objectif sera-t-il tenu ?

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La semaine passée, le général Alexander Shestakov a confié au journal Krasnaya Zvezda, édité par le ministère russe de la Défense, le projet Armata, qui comprend le T-14, le véhicule de combat d’infanterie T-15 (ci-dessous) et du char de dépannage T-16, était entré dans sa phase finale. Et de préciser que les essais d’État du char allaient s’achever en 2022. Ce qui laissait donc supposer que les livraisons seraient de nouveau retardées.

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Mais il n’en sera rien. Du moins si l’on en croit le commandant Dmitri Repin, le chef par intérim du « 47e bureau de représentation militaire », cité par l’agence Tass à l’occasion d’une visite du vice-ministre russe de la Défense, Alexei Krivoruchko, à l’usine d’Uralvagonzavod à Nijni Tagil, le 26 novembre.

« Vingt chars T-14 Armata devraient être livrés avant la fin 2021 », a-t-il indiqué. « Des travaux sont actuellement en cours pour produire un lot pilote avant la fin des essais d’État afin d’en obtenir une évaluation opérationnelle » au sein des troupes, a expliqué le commandant Repin, qui n’a pas précisé les unités concernées par ces livraisons.

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Pour rappel, le T-14 Armata est un char de 57 tonnes, propulsé par un moteur Diesel CTZ A85-3A à seize cylindres disposés en « X », d’une puissance de 1.500 ch. Mis en oeuvre par un équipage de trois hommes prenant place dans une capsule blindée à couches multiples, séparée des munitions, il est doté d’une tourelle téléopérée, sur laquelle est monté un canon de 125 mm, et d’une suite de capteurs, de radars, de caméras à haute résolution et d’un système de protection active de type Afganit. Son armement est complété par des missiles anti-char Sokol, une mitrailleuse de 12,7 mm et d’un canon de 30 mm. Une version sans équipage est également en cours de développement.

Ya Rab Yeshua.

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  • 2 semaines plus tard...

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2021/12/10/rafale-et-mirage-jouent-les-indiscrets-au-dessus-de-la-mer-n-22633.html

ROEM ROEM... Rafale et Mirage font du bruit au-dessus de la mer Noire

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L’aviation russe ( avec des Sukhoï 27) a "intercepté" mercredi et jeudi deux patrouilles françaises au-dessus de la mer Noire. Cette soi-disant interception a été qualifiée par l’état-major des armées d’"interaction qui s’est faite de manière professionnelle et sans causer de danger".

L’EMA a précisé que lors de chacune des deux missions effectuées "dans l’espace aérien international", l’armée de l’Air et de l’Espace tricolore avait déployé un Rafale, un Mirage 2000D et un avion de ravitaillement (photo ci-dessous EMA). Des appareils venant de France.

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Le Mirage 2000 était équipé d’un pod ventral contenant un système ASTAC utilisé pour des missions de renseignement électromagnétique (le ROEM, qui collecte et analyse les signaux radio, radar...). L’ASTAC permet l’établissement de "l’ordre de bataille électronique" mais aussi la désignation d’objectifs en temps réel. Un tel équipement n’a rien d’anodin en ces temps de tensions avec Moscou et de rumeurs de déploiement militaire massif aux portes de l’Ukraine.

Le Mirage 2000 équipé de l’ASTAC a volé "pour nourrir l’appréciation autonome de situation" et pour au moins une des missions "au profit de l’Otan", a confirmé le porte-parole de l’EMA.

L’aviation française est donc clairement engagée dans le double effort ISR (intelligence, surveillance, reconnaissance) otanien pour évaluer la menace russe. Un effort au sud, au-dessus de l’Ukraine et au large de la Crimée ; un autre au nord, au-dessus des pays baltes et de la Baltique.

Menace supposée ou avérée ?
Depuis des semaines, l’Otan, les États-Unis et les Européens accusent la Russie, qui s’est emparée de la Crime en 2014, de vouloir envahir l’Ukraine. Ce que Moscou dément. Le chef de l'état-major militaire russe, le général Valéri Guerassimov, a balayé jeudi comme un "mensonge" le plan d'invasion de l'Ukraine prêté à Moscou.

Mais le Kremlin reconnaît toutefois que les négociations sur le conflit qui oppose les forces ukrainiennes et les séparatistes depuis sept ans dans la région du Donbass sont dans l’impasse et il a averti que "toute provocation par les autorités ukrainiennes par le biais d’un règlement forcé des problèmes au Donbass sera réprimée ". 

Du côté russe de la frontière, des dizaines de milliers de militaires sont en effet déployées non loin de l’Ukraine, Kiev avançant le chiffre de 120 000 soldats. Une grosse partie de ces effectifs et des équipements l’est depuis le printemps et une précédente période de tensions. Reste que les Américains et les Ukrainiens affirment que d’autres moyens, en particulier terrestres, sont venus renforcer les troupes déjà déployées : de l’artillerie, des chars, des missiles sol-sol, des unités de soutien logistique et médical… Autant de capacités qui permettraient, actuellement, de mener une offensive majeure d’une durée de 7 à 10 jours, selon des sources US qui estiment que l’armée russe sera en mesure de passer à l’attaque dès janvier (photo ci-dessous Russia MoD). 

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Pour l’heure, alors que les gesticulations diplomatiques et les mises en garde martiales se poursuivent, la vigilance reste de mise. D’où l’intense activité des moyens de renseignement de l’Otan autour de l’Ukraine, pays que Vladimir Poutine a accusé en juillet de vouloir devenir "une tête de pont" contre la Russie, alors que les peuples russe et ukrainien "ne forment qu’un seul peuple".

Mais la rhétorique russe ne prend guère : 54 % des Ukrainiens soutiennent une adhésion de leur pays à l’Otan alors qu’ils n’étaient que 14 % en 2012.

Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2021/12/14/la-marine-russe-dit-surveiller-la-fregate-francaise-auvergne-deployee-pour-la-premiere-fois-en-mer-noire/

La marine russe dit surveiller la frégate française « Auvergne », déployée pour la première fois en mer Noire

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Dans son dernier compte-rendu des opérations, publié le 9 décembre, l’État-major des armées [EMA] avait indiqué que la frégate multimissions [FREMM] Auvergne venait d’être engagée en soutien de l’opération Chammal, au large des côtes du Proche-Orient.

« La présence quasi permanente d’un bâtiment de la Marine nationale en Méditerranée orientale permet, dans une zone de contestation et de compétition, d’anticiper toute dégradation des relations entre acteurs régionaux pouvant avoir des répercussions sur les intérêts français et européens dans la zone », avait-il soutenu.

Avant de rejoindre l’opération Chammal, la frégate avait participé à l’exercice Polaris 21 et fait une escale à Naples, où ses officiers du groupement « Opérations » se sont rendus au quartier général de la 6e Flotte de l’US Navy.

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Mais la présence de la FREMM Auvergne en Méditerranée orientale aura été de courte durée. En effet, le 13 décembre, le navire français a franchi le détroit des Dardanelles puis celui du Bosphore afin de rejoindre la mer Noire, actuellement théâtre de fortes tensions entre l’Ukraine et la Russie.

 

D’ailleurs, et comme il le fait pour tout bâtiment appartenant à un membre de l’Otan, le ministère russe de la Défense n’a pas tardé à réagir à l’arrivée de la frégate française en mer Noire, laquelle a, semble-t-il, pris le relais du « destroyer » américain USS Arleigh Burke.

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En effet, déployé dans la zone depuis le 25 novembre dernier, celui-ci ne pouvait pas s’y maintenir plus longtemps afin de respecter la convention de Montreux, qui réglemente la navigation dans détroits turcs des navires militaires appartenant aux pays non riverains de la mer Noire.

Quoi qu’il en soit, l’état-major russe a indiqué, ce 14 décembre, que les « forces et les moyens de la Flotte de la mer Noire ont commencé une surveillance des activités de la frégate Auvergne de la marine française ». En clair, il faut s’attendre à ce qu’elle soit survolée par des avions de chasse russe si, d’aventure, elle s’approchait d’un peu trop près de la Crimée.

La FREMM « Auvergne » n’est pas inconnue des Russes… En 2018, Moscou l’avait accusée d’avoir causé la perte d’un avion de renseignement Iliouchine Il-20, au large de la Syrie. Ce qui s’est révélé totalement faux, l’appareil en question ayant été abattu… par un missile de la défense aérienne syrienne, tiré contre des F-16 israéliens qui venait de bombarder un site militaire dans les environs de Lattaquié.

Cela étant, la Marine nationale n’aura pas tardé à confirmer officiellement le la présence de la FREMM « Auvergne » en mer Noire, précisant que sa mission durera trois semaines. Soit la limite fixée par la convention de Montreux. « Il s’agit du premier déploiement d’une frégate multi-missions dans cette mer fermée », a-t-elle ajouté.

« Le déploiement régulier de bâtiments de la Marine nationale en mer Noire a pour but d’assurer la capacité autonome d’appréciation de situation de la France dans cette zone stratégique pour l’Europe, de marquer l’attachement de la France à la liberté de navigation ainsi que d’entretenir l’interopérabilité avec les marines riveraines et alliés présentes dans la zone. Au total, la Marine nationale comptabilise plus de 30 escales en mer Noire depuis 2014 », a-t-elle encore précisé.

Grâce à ses capteurs [sonars, radars, liaisons de données, etc], un navire comme la FREMM est une véritable « éponge à renseignement », pour reprendre une expression employée par un officier de marine dans un numéro de Cols Bleus. L’un des volets de la mission de l’Auvergne en mer Noire consistera précisément à y établir une situation tactique.

Par ailleurs, l’annonce concernant la mission de la FREMM Auvergne en mer Noire survient quelques jours après que le ministère des Armées a confirmé l’envoi, dans la même zone, et à deux reprises, d’avions Rafale et Mirage 2000D [avec une nacelle de renseignement électronique ASTAC] pour y effecteur des vols de « surveillance ».

Photo ; FREMM Auvergne – Marine nationale

Ya Rab Yeshua.

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  • 1 mois plus tard...

https://francais.rt.com/international/94921-russie-annonce-manoeuvres-navales-dans-atlantique-pacifique-mediterranee

La Russie annonce des manœuvres navales dans l'Atlantique, le Pacifique et la Méditerranée
 

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Un navire de guerre russe à Port Soudan le 28 février 2021 (image d'illustration).

Dans un communiqué, le ministère russe de la Défense a annoncé que la Russie allait mener en janvier et en février des exercices navals dans l'Atlantique, l'Arctique, le Pacifique, la Méditerranée ainsi que dans les mers du Nord et d'Okhotsk.

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La diplomatie russe a fait savoir ce 20 janvier que des exercices navals allaient se dérouler en janvier et en février dans plusieurs océans et mers du globe.

Selon un communiqué du ministère de la Défense, ces manœuvres, qui mobiliseront «plus de 140 navires de guerre et navires de soutien, plus de 60 avions, 1 000 équipements militaires et environ 10 000 militaires», ont pour but de «protéger les intérêts nationaux russes», ainsi que de «contrer les menaces militaires venant de la mer et de l'océan».

Selon le ministère, ces manœuvres sont organisées «conformément au plan d'entraînement des forces armées russes pour l'année 2022». Et elles auront lieu tant dans «les eaux et les mers adjacentes au territoire russe» que dans des «zones océaniques à travers le monde importantes sur le plan opérationnel».

Ces exercices interviennent alors que les tensions autour de la situation en Ukraine restent vives, les Etats-Unis ayant à nouveau accusé la Russie de préparer une invasion militaire du pays, y compris à travers des actes de sabotage.

Des affirmations maintes fois réfutées par Moscou.

Ce 20 janvier, plusieurs sources du département d'Etat américain citées par l'AFP et Reuters ont par ailleurs rapporté que Washington accélérait «les transferts autorisés d'équipements d'origine américaine provenant d'autres alliés» : la demande, qui concerne des transferts d'armements dont des missiles, selon Reuters, provenait de la Lituanie, de l'Estonie, et de la Lettonie, tous membres de l'OTAN.

Une annonce qui survient à la veille d'une rencontre, à Genève, entre le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et son homologue américain.

Ya Rab Yeshua.

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