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Le général Lecointre sera vigilant sur la réforme des retraites et la rémunération des militaires


BTX

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http://www.opex360.com/2018/03/20/general-lecointre-sera-vigilant-reforme-retraites-remuneration-militaires/

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Comment s’appliquera aux militaires la prochaine réforme des retraites qu’entend mener le gouvernement?

Pour le moment, on ne sait que très peu de chose, si ce n’est qu’il est envisagé un système par points ou un compte notionnel. Dans ces conditions, la retraite à jouissance immédiate sera-t-elle remise en cause? Que deviendrait la bonification pour services ou pour campagne?

Qui plus est, à cette réforme des pensions, il est aussi question de mettre en oeuvre une « nouvelle politique de rémunération des militaires » (NPRM), qui visera, comme l’a expliqué Anne-Sophie Avé, la directrice des ressources humaines du ministère des Armées, à « reprendre l’ensemble du dispositif de rémunération, sur le plan indiciaire et indemnitaire, et de lui redonner du sens. »

L’objectif est de rendre plus lisible la rémunération des militaires (en supprimant certaines primes pour sujétion qui n’ont plus lieu d’être) tout en garantissant l’attractivité des armées.

S’agissant des ressources humaines, le chef d’état-major des armées (CEMA), le général François Lecointre, a estimé qu’il « faudra veiller à ce que les mesures d’accompagnement pour garantir la fidélisation des compétences et la gestion des flux soient suffisantes et adaptées » car « disposer d’une jeunesse disponible, compétente et volontaire pour être formée, en vue de servir son pays, est un impératif incontournable pour nos armées. » Seulement, a continué le CEMA, lors de sa dernière audition par les députés de la commission de la Défense, « sur la période de la LPM [2019-2025], la ‘manoeuvre RH’ pourrait être perturbée par les effets de la réforme des retraites. » Aussi, a-t-il dit à l’adresse des parlementaires, « ce sujet devra faire l’objet de toute notre attention, et de toute votre attention, pour préserver les caractéristiques propres d’une armée, qui doit, je le répète, rester jeune. »

En outre, a poursuivi le général Lecointre, cette « manoeuvre RH » « pourra également être appuyée par les travaux liés à la nouvelle politique de rémunération des militaires, dont le financement intervient à compter de 2021. »

Là encore, le CEMA sera vigilant. « Les projets de ‘refondation du système indemnitaire des militaires’ (RSIM) et de ‘simplification du système indemnitaire des militaires’ (SDIM) ont été successivement abandonnés lors des deux précédentes LPM », a-t-il rappelé. Et, a-t-il ajouté, « ces abandons et la permanence de la complexité de notre régime indemnitaire expliquent probablement en partie nos difficultés à mettre en place un nouveau logiciel de gestion de la solde. » Cela voudrait-il dire que Source Solde, appelé à remplacer Louvois, a-t-il des problèmes?

Quoi qu’il en soit, le général Lecointre a souligné la nécessité d’être « collectivement attentifs à ce que la NPRM ne se résume pas à une simple manœuvre de simplification indemnitaire, par ailleurs nécessaire, mais qu’elle garantisse effectivement l’attractivité des emplois et l’intérêt d’une vie de soldat. »

« Dans ce domaine, la particularité du statut militaire m’oblige à rappeler mon rôle de défense des besoins et des aspirations légitimes des subordonnés qui me sont confiés », a encore fait valoir le CEMA.

Ya Rab Yeshua.

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Le CGA Bodin, qui sera surement plus sur le sujet que le Gal Lecointre, semblait moins bavard lors de notre dernière rencontre sur le sujet.

I have a dream that one day this nation will rise up and live out the true meaning of its creed: “We hold these truths to be self-evident, that all men are created equal." MLK

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  • 5 mois plus tard...

http://www.opex360.com/2018/09/06/general-lecointre-veut-systeme-de-retraite-plus-equitable-militaires-contrat/

Le général Lecointre veut un système de retraite plus « équitable » pour les militaires sous contrat

Contrairement à une idée visiblement largement répandue, l’on ne cotise pas pour assurer ses vieux jours, comme cela serait le cas dans le cadre d’un système de retraite par capitalisation, mais pour financer les pensions de ceux qui sont déjà à la retraite. C’est en effet le principe du système par « répartition », dont l’équilibre financier dépend du rapport entre le nombre de cotisants et celui des retraités. Certains esprits taquins l’assimilent au « système de Ponzi », qui consiste à rémunérer les investissements des clients les plus anciens par les fonds apportés par de nouveaux entrants.

֤Évidemment, la démographie étant ce qu’elle est (et l’on ne parle pas du marché du travail), les gouvernements successifs ont tous cherché à réformer le système de retraites, en usant le plus souvent des mêmes ficelles (rallonger la durée de cotisation, par exemple). Et celui conduit par Édouard Philippe n’y échappera pas. D’ailleurs, ce dossier l’attend en 2019. Pour le moment, et si l’on se fie au programme défendu par Emmanuel Macron lors de l’élection présidentielle de 2017, il est question d’instaurer un système par points ou un compte dit « notionnel ».

Ce dossier délicat, dont les modalités sont en cours d’étude par Jean-Paul Delevoye, le haut-commissaire à la réforme des retraites, ne manque pas de susciter des interrogations, si ce n’est des craintes chez les militaires dans la mesure où la reconnaissance de la spécificité de leur métier pourrait en souffrir.

« Les militaires sont principalement des gens qui sont sous contrat, qui bénéficient, de par leur engagement sur les théâtres d’opérations […] d’un certain nombres de bonifications. Or, nous n’avons aucune assurance que, dans le prochain régime [de retraite], ces dispositifs de bonifications pourront être maintenus », expliquait, en octobre 2017, Jean-Paul Bodin, le secrétaire général pour l’administration.

Et les craintes sont d’autant plus vives que cette réforme des retraites va se télescoper avec celle de la Nouvelle politique de rémunération des militaires [NPRM].

Le 13 juillet, lors de son discours prononcé à l’Hôtel de Brienne, le président Macron s’était voulu rassurant, en affirmant qu’il veillerait à la prise en compte des « spécificités du métier militaire  » et de « l’exigence du modèle [d’armée]"dans  le cadre de cette réforme des retraites.

Lors de son audition, quatre jours plus tard, par les députés de la commission de la Défense [le compte-rendu a été rendu public en début de semaine, ndlr], le chef d’état-major des armées [CEMA] a évoqué ce dossier sensible.

« Concernant la réforme des retraites, nous avons reçu un premier courrier de Mme Buzyn [ministre des Solidarités et de la Santé, ndlr] et de M. Delevoye dans lequel ceux-ci ont affirmé la singularité des armées et la nécessité de conserver un système de retraite qui permette aux militaires de quitter l’armée après quelques années de service seulement, de façon à conserver une armée jeune », a affirmé le CEMA.

« Aujourd’hui, les travaux sont lancés. […] Nous réfléchissons à la manière dont nous préserverons ce système. Le principe de son maintien nous semble être acquis », a ajouté le général Lecointre

Pour autant, a-t-il également dit, « je souhaite que nous soyons encore plus équitables que ce que nous l’avons été jusqu’à présent. Je pense notamment que le système par points permettra d’être plus équitable vis-à-vis des militaires sous contrat, qui passent peu de temps dans les armées. »

« En définitive, je souhaite être plus équitable, préserver la singularité militaire et la jeunesse de notre ressource humaine et conserver une incitation pour garder les gens qui pourraient bénéficier de la retraite à jouissance immédiate mais dont je ne souhaite pas qu’ils quittent les armées au moment où nous avons besoin de leurs compétences », a encore insisté le général Lecointre.

Ya Rab Yeshua.

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Le 7/9/2018 à 19:41, BTX a dit :

http://www.opex360.com/2018/09/06/general-lecointre-veut-systeme-de-retraite-plus-equitable-militaires-contrat/

Le général Lecointre veut un système de retraite plus « équitable » pour les militaires sous contrat

Contrairement à une idée visiblement largement répandue, l’on ne cotise pas pour assurer ses vieux jours, comme cela serait le cas dans le cadre d’un système de retraite par capitalisation, mais pour financer les pensions de ceux qui sont déjà à la retraite. C’est en effet le principe du système par « répartition », dont l’équilibre financier dépend du rapport entre le nombre de cotisants et celui des retraités. Certains esprits taquins l’assimilent au « système de Ponzi », qui consiste à rémunérer les investissements des clients les plus anciens par les fonds apportés par de nouveaux entrants.

֤Évidemment, la démographie étant ce qu’elle est (et l’on ne parle pas du marché du travail), les gouvernements successifs ont tous cherché à réformer le système de retraites, en usant le plus souvent des mêmes ficelles (rallonger la durée de cotisation, par exemple). Et celui conduit par Édouard Philippe n’y échappera pas. D’ailleurs, ce dossier l’attend en 2019. Pour le moment, et si l’on se fie au programme défendu par Emmanuel Macron lors de l’élection présidentielle de 2017, il est question d’instaurer un système par points ou un compte dit « notionnel ».

Ce dossier délicat, dont les modalités sont en cours d’étude par Jean-Paul Delevoye, le haut-commissaire à la réforme des retraites, ne manque pas de susciter des interrogations, si ce n’est des craintes chez les militaires dans la mesure où la reconnaissance de la spécificité de leur métier pourrait en souffrir.

« Les militaires sont principalement des gens qui sont sous contrat, qui bénéficient, de par leur engagement sur les théâtres d’opérations […] d’un certain nombres de bonifications. Or, nous n’avons aucune assurance que, dans le prochain régime [de retraite], ces dispositifs de bonifications pourront être maintenus », expliquait, en octobre 2017, Jean-Paul Bodin, le secrétaire général pour l’administration.

Et les craintes sont d’autant plus vives que cette réforme des retraites va se télescoper avec celle de la Nouvelle politique de rémunération des militaires [NPRM].

Le 13 juillet, lors de son discours prononcé à l’Hôtel de Brienne, le président Macron s’était voulu rassurant, en affirmant qu’il veillerait à la prise en compte des « spécificités du métier militaire  » et de « l’exigence du modèle [d’armée]"dans  le cadre de cette réforme des retraites.

Lors de son audition, quatre jours plus tard, par les députés de la commission de la Défense [le compte-rendu a été rendu public en début de semaine, ndlr], le chef d’état-major des armées [CEMA] a évoqué ce dossier sensible.

« Concernant la réforme des retraites, nous avons reçu un premier courrier de Mme Buzyn [ministre des Solidarités et de la Santé, ndlr] et de M. Delevoye dans lequel ceux-ci ont affirmé la singularité des armées et la nécessité de conserver un système de retraite qui permette aux militaires de quitter l’armée après quelques années de service seulement, de façon à conserver une armée jeune », a affirmé le CEMA.

« Aujourd’hui, les travaux sont lancés. […] Nous réfléchissons à la manière dont nous préserverons ce système. Le principe de son maintien nous semble être acquis », a ajouté le général Lecointre

Pour autant, a-t-il également dit, « je souhaite que nous soyons encore plus équitables que ce que nous l’avons été jusqu’à présent. Je pense notamment que le système par points permettra d’être plus équitable vis-à-vis des militaires sous contrat, qui passent peu de temps dans les armées. »

« En définitive, je souhaite être plus équitable, préserver la singularité militaire et la jeunesse de notre ressource humaine et conserver une incitation pour garder les gens qui pourraient bénéficier de la retraite à jouissance immédiate mais dont je ne souhaite pas qu’ils quittent les armées au moment où nous avons besoin de leurs compétences », a encore insisté le général Lecointre.

Bonjour,

La RJI serait donc maintenue ?

Comment va t-il faire pour garder le personnel bénéficiant de la RJI ? avec des primes ?

Ayant 17 ans de services en 2019,puis-je espérer ne pas être impacté par cette réforme ?

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  • 1 mois plus tard...

http://www.opex360.com/2018/10/22/la-reforme-des-retraites-des-militaires-est-un-sujet-anxiogene-pour-le-chef-detat-major-de-larmee-de-terre/

La réforme des retraites des militaires est un sujet « anxiogène » pour le chef d’état-major de l’armée de Terre

La première phase de concertation sur la réforme des retraites s’est achevée le 10 octobre dernier. L’on sait désormais que les grands principes d’un système par points ont été posés, de même que l’idée d’unifier les 42 caisses de retraite actuellement en place.

Le régime par annuité va donc disparaître (pour ceux nés après 1963), ce qui ne va pas sans susciter quelques inquiétudes pour certaines professions soumises à des sujétions particulières, dont les militaires.

Dans un entretien donné au Figaro, le 19 octobre, Jean-Paul Delevoye, haut commissaire à la réforme des retraites, a expliqué que « la totalité des professions du privé et du public sont concernées » et que « chacun sera embarqué dans le régime universel, qu’il soit parlementaire ou qu’il relève d’un régime spéciale ». Et d’ajouter : « Plutôt que de parler de ‘disparition’, je préfère parler de convergence. Ensuite, chaque entreprise, chaque branche est libre de maintenir des avantages comme elle le souhaite, à condition qu’elle l’assume financièrement. »

Enfin, a précisé M. Delevoye, « nous allons simplement regarder quelles dérogations nous pouvons défendre dans des cas bien particuliers, comme pour les militaires ou les policiers. »

Reste que, pour le moment, les militaires, comme le ministère des Armées, naviguent à vue.

« Je reconnais que la perspective d’une réforme en profondeur du système crée nombre d’interrogations chez les militaires. Ils sont pour l’essentiel contractuels et n’effectuent pas la totalité de leur carrière au sein du ministère. Leur régime de retraite comprend diverses spécificités, notamment l’existence d’une pension à jouissance immédiate, qui participent à un modèle de gestion des effectifs : les flux de sortie sont importants, à un âge où les militaires peuvent entreprendre une seconde partie de carrière, à la différence d’un agent destiné à passer sa vie professionnelle dans la fonction publique », a admis Florence Parly, la ministre des Armées, lors de son passage devant la commission sénatoriale des Affaires étrangères et de la Défense pour évoquer le projet de loi de finances 2019.

Cela étant, a-t-elle poursuivi, « les modalités d’application de ladite réforme aux militaires ne sont pas encore connues. Nous en sommes encore aux balbutiements. Dans cette perspective, j’oeuvre à la sensibilisation du haut-commissaire en charge de la réforme des retraites. »

Lors de l’audition, par les députés de la commission de la Défense, des représentants d’associations professionnelles nationales de militaires [APNM], il est apparu que ces dernières ne savent pratiquement rien sur ce qui attend les armées. Et pour le moment, la seule assurance donnée vient du président Macron.

« Dans le cadre de la réforme des retraites, […], je veillerai à ce que les spécificités du métier militaire et cette exigence du modèle [d’armée] soient en prises en compte », avait en effet déclaré le chef de l’État, la veille du 14-Juillet.

Quoi qu’il en soit, le général Jean-Pierre Bosser, le chef d’état-major de l’armée de Terre [CEMAT], préfère éviter le sujet de la réforme des retraites pour le moment.

« Si je parle peu des retraites à ce stade, c’est que je considère qu’en l’état actuel des travaux il serait plus anxiogène qu’autre chose de le faire. L’expérience montre qu’à chaque fois que nous avons abordé le sujet d’une réforme des retraites, certains militaires avaient tendance à partir de façon anticipée », a affirmé le CEMAT lors d’une récente audition à l’Assemblée.

« L’annonce de changements progressifs et de la mise en place de mesures particulières n’empêchent pas les plus agiles, les plus ‘capés’, ceux qui ont le plus de potentiel pour rebondir dans le secteur civil, de quitter nos rangs », a expliqué le général Bosser. Or, a-t-il dit, « étant aujourd’hui confronté à un déficit dans l’encadrement supérieur parmi les sous-officiers anciens qui constituent la colonne vertébrale de nos armées, vous comprendrez que je n’aborde pas ce sujet naturellement. »

Plus tôt, en effet, le général Bosser avait évoqué une « fort déficit sur les hauts de pyramide, chez les officiers et les sous-officiers en particulier », ce qui suppose de disposer du temps « pour gagner la bataille des compétences et consolider l’expérience de l’encadrement de contact. »

« J’ai écouté Jean-Paul Delevoye. Il a bien compris quelles étaient nos préoccupations : la volonté de garder une armée jeune, la possibilité d’avoir une gestion de flux, la reconduite du dispositif de retraites à jouissance immédiate », a ensuite confié le général Bosser. Reste à voir comment tout cela sera mis en musique… d’autant plus qu’il semblerait que ceux ayant effectué leur service militaire à l’époque de la conscription pourraient déjà être les grands perdants de cette réforme des retraites.

Ya Rab Yeshua.

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