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Intervention française en Syrie?


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L'irak avant si tu était un bourgeois tu était bien , maintenant personne est bien :lol:!

C'est pas si simple de résumer a une occupation militaire pour expliquer la merde du pays ... si c'était que du fait de Bush , le problème aurait déjà était résolus :D !

Il y a plein de facteurs en Irak qui parte en couille depuis plus de 40 ans ... donc a force sa pète , c'est pas spécifique au USA c'est un tout .

Faut pas croire non plus qu'un ETAT fait la guerre pour le plaisir , il y a des raisons , que le communs des mortels ne connait pas forcément .

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il y a 32 minutes, Etiennec a dit :

Ce dont on peut être sûrs c'est que l'intervention américaine n'a pas arrangé les choses, qu'elle était illégale et que de fausses preuves avaient été créées pour l'occasion...:X

Détrompe toi , le pays était déjà mort avant l'arriver des USA ! :lol:

Puis mon petit Aegise tu ne va pas m'apprendre l'irak ;)

Modifié par Invité
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il y a 7 minutes, Zante a dit :

Détrompe toi , le pays était déjà mort avant l'arriver des USA ! :lol:

Puis mon petit Aegise tu ne va pas m'apprendre l'irak ;)

Ce que je dis c'est qu'il existe des règles de droit, alors aller taper le régime syrien comme ça en prétendant qu'il bafoue le droit international en utilisant des armes chimiques, c'est vraiment de l'hypocrisie :) et quand il y a une poudrière, j'imagine qu'aller y mettre le feu n'est pas la meilleure idée.

J'approuve totalement le discours d'Aegise. 

Modifié par Etiennec
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J'ai pas dit le contraire ! Mais il faut voir que chez nous on a 100 zadistes la bas il ont 10.000 djihadiste :lol:!

C'est un phénomène de société comme partout dans le monde , sauf que certains sont plus chiants que d'autre ...

Tu crois que les USA aurait tuer Saddam si il était encore utile ? Le pays était déjà dévaster par des inquisitions internes !

Pareil partout en fait , il y a un grand chef sanguinaire certes , mais c'est surtout une peuplade en guerre le vrai problème ... puis certains sont assez con pour utiliser des armes !

Encore quand sa crie dessus a la politique , on s'en branle , mais quand sa suffit pour faire une excuse pour tuer la c'est plus chiant :D !

L'irak par exemple , sa fait plusieurs temps bien avant que les USA interviennent que Saddam ne tenez plus sont pays en mains , il y avait plein de groupe partout qui foutais la merde , après c'est vrai que le fait qu'il y est plus Saddam sa a amplifier le phénomène mais il était déjà inévitable ... si les USA ne serais pas intervenus le résultat aurait était sensiblement le même au final .

N'importe qui , qui a bosser la bas , sentais que sa puer le sapin !

Pareil pour la Libye , a l'époque c'était paisible , mais petit a petit , mal grès la main pas très tendre de mister tente a l’Élisée :X  , sa as commencer a sentir le sapin la bas aussi :lol:!

Tout le monde cherche un responsable qui sois occidentaux , mais la réalité est plus simple ... des querelles interne mais sanguinaire :X !

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J'allais parler de l'embargo, mais tu m'as devancé Aegise :Y En effet, l'embargo (qui a bien marché pour le coup) sur l'Irak a coûté cher au pays et ne l'a pas aidé.

Concernant l'Irak, même si ce n'est pas le sujet originel de ce topic, il existe un bon documentaire sur la vie en Irak avant/après l'intervention américaine: Homeland: Irak Year Zero.

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il y a 4 minutes, Aegise a dit :

Zante, querelle interne peut être, l'embargo peut être aussi que ça aidé?

http://www.france24.com/fr/20101215-irak-sanction-onu-fin-petrole-contre-nourriture-saddam-hussein-nucleaire

Si ça puait le sapin c'est pas pour rien, tu enlèves la Russie à Bachar et en quelques années comme il sera plus faible il aura des querelles internes graves... Egalement il s'attaquera aux minorités pour accroître le peu de domination qui lui reste...

Une attaque économique est une attaque pour affaiblir comme à la guerre, si je traque un animal en groupe sur une longue distance et que je ne le laisse pas le temps de dormir ni s'alimenter, j'en viendrais plus facilement à bout. Mais faudra quand même lui donner le coup de grâce. C'est la même chose là.

Après il y avait aussi le problème de traitement humains ... si tu est chef d'un gouvernement et que tu vois ce qui se passe en interne au pays , tu as envie d'aider donc tu va pousser vers la bonne direction ..

C'est facile après de critiquer dans sont fauteuil , mais si chaque jour tu reçois des rapport atroce d'agent sur place ... sa peut te faire changer d'idée et te donner envie d'attaquer ou autre !

Après le vrai problème c'est que c'est très difficile de stabiliser un pays , déjà que dans un pays ou tout va relativement bien c'est dur , alors un pays ou il y a plein d'insécurité et tout le tintouin , je te laisse imaginer le bordel :D ! Donc après , il y a des décisions prise pour essayer d’empêcher le truc , puis que sa marche ou cela rate , même combat , tu auras toujours perdu le combat d'opinion ! Car une guerre pas définition n'est jamais propre , donc tu va toujours avoir des images choc pour montrer que tu avait tort et vice versa , donc tu ne pourra jamais prouver des bien fait que tu as apporter au final .

Puis il comme pour tout problème il y a plusieurs solutions , donc chacun va trouver que la méthode n'as pas était efficace et critiquer la solution proposer avec plus ou moins de mauvaise ou bonne foi .

Donc voila , je me permettrai pas de juger les décisions d'un chef , car même si il y a pas eu de résultat , il a eu a prendre la décision du moment , choses que j'ai pas envie de faire moi car sa amènera que des problèmes :D !

Donc je vais pas cracher dessus , et encore moins quand on ne connait pas tout le dossier , car les livres ect ... c'est bien beau , mais suivant qui est l'auteur , la même histoire peut prendre plusieurs forme :lol:!

Mais croire qu'il y a le bien d'un coté et le mal de l'autre , c'est pas non plus bon , c'est souvent des détails , un enchaînement de détails qui amène a de grand désastre , et le pire , c'est que souvent , c'est a partir de bonne intention !

Tu peut prendre un bon vieux djihadiste comme c'est a la mode , tu peut voir que pour lui , il fait les choses pour le salut de l'humanité :lol:!

Donc même une enflure a une vision d'un monde parfait ... mais il est pas forcément parfait pour tout le monde , le plus dur la dedans et de faire s'entendre plusieurs visions ensemble sur une même terre ... 

 

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Il y a 4 heures, Etiennec a dit :

Quid du droit international ? Aussi réussie (militairement) puisse-t-elle être, la question de la légitimité se pose, la Syrie reste un état souverain et cette opération n'a été mandatée par personne. 

De plus, comme le dit Aegise, et c'est là le point le plus important selon moi, les interventions de l'Occident au Moyen-Orient n'ont eu que des conséquences désastreuses (cf Daesh). Demandez à un irakien si il préfère la situation de son pays après ou avant l'intervention américaine en 2003, se réponse sera vite vue.

 

Le droit international n'a pas fonction à protéger des criminels comme le régime syrien: victimiser les criminels est pitoyable et traître, honte à vous.

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il y a 1 minute, Clovis a dit :

Le droit international n'a pas fonction à protéger des criminels comme le régime syrien: victimiser les criminels est pitoyable et traître, honte à vous.

Le droit international a pour fonction de régir les relations entre États, et ça comprend, que cela vous plaise ou non, la Syrie. Intervenir illégalement en Syrie tout en condamnant le fait que le régime violerait les règles de droit international, c'est de l'hypocrisie et de la mauvaise foi. C'était déjà le cas en Irak en 2003. Et je pourrais pousser le bouchon en disant que c'est aussi limite vis-à-vis de la Constitution, puisqu'elle dispose que le Parlement doit voter la déclaration de guerre (art. 35, mais pratique aujourd'hui désuète). Mais bon, en l'occurence il n'y a pas de réelle déclaration de guerre, juste des actes.

Mais puisque vous semblez détenir la vérité absolue et qu'il est difficile d'y voir clair parmi le tabassage médiatique actuel (propagande et contre-propagande), je serais très intéressé de voir vos preuves de la responsabilité du régime dans l'utilisation des armes chimiques.

 

Etienne

 

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Le droit international n'est pas fait pour "régir" des relations quand tout va bien, et pour se la raconter, mais protéger les personnes humaines sans défense .

Vous vous rendez complice de crime contre l'humanité, c'est grave.

Quant aux preuves, elles sont inutiles car la possession d'armes chimiques est criminelle et illégale, et c'est cela qui a été ciblé: ces armes chimiques étant sur le sol syrien, c'est ce régime qui en est responsable, donc punition immédiate, point.

 

  • Confused 1
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Ne vous inquiétez pas pour les preuves , ce qui marche bien dans ce mode c'est qu'il y en auras pas !

Que les preuves existes ou pas , elle ne serons jamais dévoilé :D ! C'est le principe des propagandes ! Avec une même images je peut dire que c'est les FR qui ont gazer et de l'autre les russes , les syriens , voir même les indiens d’Amérique .... les vrais dans les camps :lol::X !

Seul une petite poignet de personnes auront les dossiers , c'est comme ça ... c'est pas une questions qu'il faut cacher ou faire des complots , c'est une questions de stabilité , pas qu'il y a des secrets honteux , mais qu'il y a plutôt des gens mal intentionné qui irez modifier les faits comme cela leurs arrangent ... on le vois bien au niveau politique en France alors pour une histoire international , c'est pareil en puissance 10.000 :D !

Il suffit de regarder internet , pour voir que l'on peut trouver de tout et n'importe quoi , je peut compléter n'importe quelle thèse en quelque instant , cela ne signifie pas forcément que c'est vrai ni que c'est faux !

Il faut savoir rester a sa place , au lieu de juger coupable des gens . Tout ce que je dit moi dans ce topic , c'est qu'il faut juste ce fier a ce que l'on a vu sois même et pas croire des ont dit ou autre connerie car on ne sais pas si on cherche pas a nous manipuler tout simplement !

Des sources fiables sont rare , des faits expliquer de façon neutre aussi . 

Au final ce qui compte c'est pas d'avoir tort ou raison , mais de développer sont propre sens critique .

Car de la merde , il y en as partout , il peut même avoir du vrai et du faux dans une même source ! Pas forcément fait de façon consciente mais juste par manque de source fiable .

Puis pour ce qui est des soucis internationaux , il y a des grosses tête qui sont la pour penser pour nous ! Alors autant en profiter a caresser le chat :X !

Puis si mal grès tout , vous avez l’âme de défendre votre points de vue , engager vous dans l'onu ou autre boutique pour faire valoir votre vision des choses si vous la trouvez plus juste que celle des autres ! Mais bon cela signifie beaucoup de travail , c'est long de monter un dossier , c'est le travail d'une vie !

Mais c'est pas en lisant une centaine d'article que l'on va trouver la solution , sinon il y aurait déjà plus de guerre dans le monde ! Logique :X !

Bon aller je vais dans mon arbre a chat faire un petit dodo dans ma panière :D ! 

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il y a 12 minutes, Clovis a dit :

Le droit international n'est pas fait pour "régir" des relations quand tout va bien, et pour se la raconter, mais protéger les personnes humaines sans défense .

Vous vous rendez complice de crime contre l'humanité, c'est grave.

Quant aux preuves, elles sont inutiles car la possession d'armes chimiques est criminelle et illégale, et c'est cela qui a été ciblé: ces armes chimiques étant sur le sol syrien, c'est ce régime qui en est responsable, donc punition immédiate, point.

 

Je ne suis pas d'accord avec la vision que vous avez du droit international (public).

Complice de crime contre l'Humanité? C'est un peu gros comme invective, pour le coup, évitez de tenir ce genre de propos;)

Je ne cautionne pas l'utilisation d'arme chimique mais me méfie de ce que peuvent affirmer nos gouvernements occidentaux pour justifier les frappes, là est la nuance que vous semblez ne pas saisir, ce qui est normal au vu de ce qu'il s'est passé en 2003, de la même façon que je pense qu'une intervention pour renverser le régime aurait plus de conséquences négatives que positives :m

Ce que j'attends pour me faire un avis sur la responsabilité du gouvernement, moi, ce sont des preuves concrètes, et elles sont pas prêtes d'arriver étant donné que vous refusez de partager celles que vous semblez posséder. 

En revanche, l'enquête de l'OIAC devait commencer ce samedi, c'est ballot de ne pas en avoir attendu les conclusions.;)

 

Etienne

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Je comprends votre prudence légitime de ne pas croire systématiquement tout ce qu'on nous raconte officiellement, c'est aussi ma ligne de conduite, mais de là à douter de tout et même des faits eux-mêmes, je ne suis pas d'accord avec vous.

Vous êtes tellement aveugle et naïf que vous pensez que le régime syrien va autoriser l'OIAC à visiter ses usines et dépots d'armes chimiques? En ce cas, vous croyez encore au père noël...

Sur ce forum, nous sommes invité à échanger entre hommes adultes et responsables, ce n'est pas le "bureau des pleurs", mélenchonistes et autres...qui se foutent complètement des victimes civiles syriennes, tout en s'indignant des tonnes de béton qui on été pulvérisés la nuit dernière: vous voyez le décalage de positions?

Évaluation nationale française:

le document en pièce jointe qui résume les éléments de preuves avérées à ce jour.

180414_-_syrie_-_synthe_se_-_les_faits_cle81d238.pdf

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http://www.opex360.com/2018/04/26/chef-pentagone-revele-forces-speciales-francaises-ont-ete-renforcees-syrie/

Le chef du Pentagone révèle que les forces spéciales françaises ont été renforcées en Syrie

Fin mars, à l’issue d’une rencontre entre le président Macron, des représentants d’une délégation des Forces démocratiques syriennes, composées de milices kurdes et de groupes arabes armés, annoncèrent que la France allait renforcer sa présence militaire à Manbij, localité alors menacée par l’opération turque « Rameau d’olivier ». Et cela supposait le renfort des forces spéciales françaises déjà déployées en Syrie.

Plus tard, une source, à l’Élysée, précisa que « si le président [Macron] estimait que, pour atteindre nos objectifs contre Daesh, on avait besoin un moment donné de re-proportionner notre intervention militaire, il faudrait le faire, mais ce serait dans le cadre existant » de la coalition. Et puis on en resta là, le ministère des Armées étant toujours très discret dès qu’il est question des missions assignées au Commandement des opérations spéciales (COS).

Lors de la conférence de presse qu’il a donnée aux côtés du président Trump lors de sa visite officielle à Washington, M. Macron a indiqué que la France avait « décidé d’augmenter sa contribution à la coalition » anti-jihadiste, avant de souligner qu’elle restait « totalement impliquée dans la lutte contre Daesh [EI ou État islamique] ».

Comme, les moyens aériens de l’opération Chammal n’avaient pas été renforcés et qu’il n’était pas question d’envoyer en Irak plus d’artilleurs [TF Wagram] et d’instructeurs [TF Monsabert et TF Narvik], l’on pouvait penser que cette « augmentation » de la contribution française à la coalition concernait le COS.

Ce que le chef du Pentagone, James Mattis, a confirmé, ce 26 avril. « Les Français nous ont renforcés en Syrie avec des forces spéciales au cours des deux dernières semaines », a-t-il en effet indiqué, lors d’une audition au Congrès. Par ailleurs, et s’agissant du désir de M. Trump de retirer les troupes américaines de Syrie « très bientôt », M. Mattis a mis les choses au clair. « À l’heure actuelle, nous ne nous retirons pas », a-t-il dit. « Vous allez assister à un nouvel effort dans la vallée de l’Euphrate dans les jours qui viennent contre ce qui reste du califat » de l’EI, a-t-il même assuré. Le combat contre l’EI « est en cours », a insisté le chef du Pentagone, avant de souligner que les opérations de la coalition seraient prochainement plus « nombreuses du côté irakien de la frontière. »

Ya Rab Yeshua.

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  • 2 semaines plus tard...

http://www.opex360.com/2018/05/09/syrie-kurdes-forces-speciales-francaises-americaines-partageraient-meme-base-a-manbij/

Syrie/Kurdes : Les forces spéciales françaises et américaines partageraient une même base à Manbij

Même si, à Paris, on ne fait pas de commentaire, la présence des forces spéciales françaises à Manbij n’est plus un mystère. D’autant plus que, le 26 avril, le chef du Pentagone, James Mattis, a indiqué que 50 commandos français supplémentaires venaient d’être envoyés en Syrie pour renforcer leurs homologues américains dans les environs de cette localité, contrôlée depuis août 2016 par les Forces démocratiques syriennes (FDS), qui en avaient chassé les jihadistes de l’État islamique (EI ou Daesh).

D’après Sharfan Darwish, le porte-parole du Conseil militaire local des FDS, les forces spéciales américaines ont établi une nouvelle base à Manbij peu après l’offensive lancée par la Turquie contre les milices kurdes syriennes implantées dans le canton d’Afrin, dans le nord-ouest de la Syrie. Depuis l’été 2016, Ankara ne fait pas mystère de son intention de chasser les FDS (une alliance arabo-kurde) de Manbij. Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, ne cesse de dire que cette localité sera le prochain objectif de ses troupes et des groupes rebelles syriens que ces dernières soutiennent.

https://twitter.com/RebeccaRambar/status/994209423814995969/photo/1

Et lors du premier meeting de campagne qu’il a donné à Istanbul pour les élections présidentielles et législatives anticipées prévues le 26 juin prochain, M. Erdogan a une nouvelle fois assuré qu’il poursuivrait les opérations militaires dans le nord de la Syrie. Depuis quelques jours, des photographies montrant des commandos français et américains patrouiller dans les environs de Manbij circulent sur les réseaux sociaux. Selon M. Darwish, ces patrouilles sont menées « entre les lignes qui séparent les FDS des miliciens soutenus par la Turquie. »

Mieux encore : d’après ce qu’il a confié à l’agence Reuters, les militaires français et américains partagent la même base, c’est à dire celle qui a été construite en janvier pour, dit-il, « surveiller et protéger la frontière » entre les combattants des FDS et ceux appuyés par Ankara. Ces précisions apportées par ce porte-parole des FDS coïncident avec la publication, par le quotidien Le Monde, d’un long reportage sur la présence des forces spéciales françaises en Syrie. Depuis 2015, ces dernières ont intégré des opérateurs au sein des unités kurdes à l’occasion des combats pour prendre Manbij et de Raqqa à Daesh.

https://twitter.com/SimNasr/status/990964226763251713/photo/1

« L’offensive lancée par la Turquie sur Afrin […] a tout bouleversé. Les FDS, accaparées par leur résistance à l’offensive turque, ont dû suspendre leurs opérations contre les jihadistes. Comprenant que le président Erdogan ne s’arrêterait pas là, les militaires ont convaincu Emmanuel Macron de se redéployer à Manbij, la cible suivante d’Ankara, avec des renforts américains », relate Le Monde. « Pour les Français, il n’était ni moralement, ni stratégiquement souhaitable que la coalition lâche les FDS, seules capables de tenir le nord-est syrien dans la durée », poursuit-il. En outre, les miliciens kurdes ont de très bons rapports avec les commandos français. En tout cas, ils sont bien meilleurs que ceux qu’ils entretiennent avec les forces américaines. Pour illustrer cet état de fait, le journal a cité les propos d’une combattante kurde, la « camarade Klara », lors de la bataille de Raqqa. « Vous êtes bien plus puissants mais vous n’allez jamais en première ligne! Les Français le font! Vous avez votre technologie, mais eux, ils sont courageux! », aurait-elle lancé à l’endroit des opérateurs américains, d’après des témoins.

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Ya Rab Yeshua.

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La cimenterie lafarge est utile finalement ... :X

 

Edit: Comprendra qui pourra ^_^! Je laisse mon empreinte :lol:

images?q=tbn:ANd9GcTWH-VGROikmhNSA1Ga26Z

Modifié par Invité
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http://parstoday.com/fr/news/middle_east-i64570-syrie_des_snipers_français_arrêtés!

Syrie: des snipers français arrêtés !

Selon le site russe, Mail.ru, 60 militaires français auraient été arrêtés à un poste de contrôle dans le nord-est syrien. Cité par l'agence de presse iranienne Fars, le site russe affirme que c'est l'armée syrienne qui aurait mis la main sur ce groupe de militaires français au nombre desquels figurent des snipers.

"Il s'agit de 60 snipers de nationalité française qui se trouvaient à bord d'un convoi composé de 20 véhicules Toyota Land Cruiser 200 et qui avaient franchi les frontières syriennes depuis l'Irak voisin. Le convoi se dirigeait vers la province de Hassaké. L'incident daterait du 1er mai, affirme le site. Toujours selon cette information, "le convoi se serait dirigé par erreur vers un poste de contrôle de l'armée syrienne".

" Les forces syriennes ont alors procédé à un contrôle des véhicules et ont découvert une importante quantité d'armements placés dans des boîtes ainsi que des dispositifs de localisation thermique et des fusils. Le commandant en chef de ce groupe, un Français, a été soumis à des interrogatoires. Il a avoué avoir eu l'instruction de se rendre à Hassaké avec ses soldats pour "soutenir les FDS (Forces démocratiques syriennes) dans leur guerre contre Daech". 

Selon le site, c'est la première fois que l'armée syrienne met la main sur un groupe de soldats français ayant été chargé par l'OTAN d'intervenir illégalement sur le sol syrien. Des informations concordantes avaient fait auparavant état de la présence des forces françaises à Deir ez-Zor où des heurts violents ont déjà eu lieu entre les forces de l'armée syrienne et leurs alliés d'une part et les FDS soutenues par les Américains de l'autre.  Mohamad Abou Adel, président du Conseil militaire de Manbij avait démenti auparavant toute présence française à Manbij, mais n'avait pas écarté un déploiement possible de la France dans cette ville. 

Ya Rab Yeshua.

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Cette "information", qui pourrait être un "fake" et qu'aucune autorité ne viendra ni contester ni attester, démontre bien que la Russie n'a rien perdu de ses capacités à enfumer, désinformer, retourner pour jeter le doute et générer le questionnement. Pendant ce temps-là, ailleurs, elle avance ses pions.

Pour ce qui ne l'aurait pas lu, je recommande vivement la lecture de la Petite Histoire de la désinformation par Vladimir VOLKOFF. Avant-gardiste et pourtant !

BTX

Ya Rab Yeshua.

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Cela fait déjà pas mal de temps que la Russie pollue l’Europe et spécialement la France ... mais c'est pas les seuls !

Heureusement qu'il reste des chats pour sauver un peu de leurs influences ... 

Mais bon pour ma part , je pense que l'on perd le combat petit à petit , le temps diras si j'ai raison de craindre ou pas ! :lol:

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Syrie: la France passe à l'offensive

La France a étendu sa présence militaire dans le nord et l’est de la Syrie, rejoignant les troupes militaires américaines qui soutiennent les Forces démocratiques syriennes, dans leur prétendue lutte contre Daech, alors que ce groupe a déjà capitulé dans cette région.

Les forces spéciales françaises ont installé six batteries d’artillerie aux alentours du village de Baghuz sur la rive orientale de l’Euphrate dans le sud-est de Deir ez-Zor.

Les forces françaises ont multiplié leurs bases militaires à Manbij, à Aïn Issa, à Hassaké et à Raqqa, ont affirmé des sources locales citées par l’agence de presse Turque Anadolu. En apportant leur soutien aux FDS, les soldats français sont également passés à l’action à plusieurs reprises, en faisant usage de leur unité d’artillerie, ont ajouté ces sources.

Les Forces démocratiques syriennes (FDS) sont témoin, ces derniers mois, d’une augmentation du nombre de militaires français qui se sont infiltrés sur le territoire syrien depuis le sol irakien. Les forces spéciales françaises se sont déployées dans le sud de Kobané dans la banlieue d’Alep et dans la cité d’Aïn Issa dans le nord de Raqqa, précise Anadolu. Elles ont, en fait, rejoint les militaires américains qui soutiennent les Forces démocratiques syriennes dans la prétendue lutte contre Daech.  

La coalition dirigée par les États-Unis a confirmé sur Twitter que l’artillerie française soutenait les FDS dans une attaque présumée contre les résidus des terroristes de Daech à l’est de l’Euphrate dans l’est de la Syrie. Au contraire des régions du nord-est, contrôlées par la Turquie, les Français risquent, dans l’est de l’Euphrate, d’entrer directement en conflit avec l’armée syrienne et ses alliés de la Résistance.

Le 1er mai, un groupe composé de 60 snipers français a été arrêté à un poste de contrôle de l’armée syrienne à Hassaké. Depuis le 14 avril, date à laquelle la France a participé directement à la frappe tripartite contre les cibles en Syrie sur l’ordre des Américains, elle ne cesse de multiplier la présence de ses effectifs militaires en Syrie.

Cet engagement militaire a été décidé sans aucune consultation avec le Parlement français et via les privilèges dont jouit Emmanuel Macron à titre de commandant des forces armées. Les proches du président se félicitent d’avoir suivi, au mot près, les directives de Washington qui a valu à l’armée française l’éloge du général américain Vottel : « Les militaires français sont de bons partenaires, ils sont à nos côtés dans des régions très difficiles et ce sont des partenaires très sûrs et fiables », a ainsi commenté le chef du CentCom, d’après l’AFP. « Nous sommes très fiers de cette relation que nous avons avec les Français », a-t-il insisté. Ces propos rejoignent ceux tenus par le président Trump, en septembre 2017. « Les gens ne savent pas quels grands guerriers il y a en France », avait-il dit, en commentant le défilé du 14 juillet auquel il avait été convié.

http://parstoday.com/fr/news/middle_east-i64916-syrie_la_france_passe_à_l'offensive

Ya Rab Yeshua.

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  • 2 semaines plus tard...

http://forcesoperations.com/instructeurs-francais-en-irak-former-et-savoir-faire-faire/

Instructeurs français en Irak : former et savoir faire faire

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Entrer pour la première fois dans les locaux du Ministère des Armées à Balard, s’installer aux côtés d’amiraux et d’officiers de l’armée de terre pour s’entretenir en visio-conférence avec deux colonels postés à Bagdad, l’un devant le drapeau français, l’autre devant celui de la République d’Irak, quel environnement de travail sympathique ! Et qu’ils sont intéressants ces hommes en OPEX, toujours ! L’homme en charge de la Task Force Monsabert (TF M) c’est Pinard-Legry, un officier du 1er régiment étranger de génie, son frère d’armes est le lieutenant-colonel Grossin, avec ses seize ans de services dans l’infanterie, il est actuellement à la tête de la Task Force Narvik (TF N).

Ici, déjà, notons quelque chose. Si quelques détracteurs de l’histoire militaire française voudraient coller à nos soldats une certaine image de passivité devant les grandes menaces, les noms symboliques des Task Forces sont là pour nous rappeler le contraire, partout où il y a l’ennemi, il y a le soldat français : Narvik est le nom de la première victoire alliée contre l’Allemagne nazie, un mois avant le déclenchement de la bataille de France, quand les troupes étaient, parait-il, cachées derrière la ligne Maginot. Monsabert était un général du Corps Franc d’Afrique, de la campagne d’Italie, du débarquement de Provence, de la libération du pays et de la campagne d’Allemagne.

Les hommes de la TF M, qui en est à son dixième mandat depuis le déclenchement de l’opération Chammal en septembre 2014, conseillent et appuient la 6e division irakienne dans la conduite de ses opérations de contre-insurrection : on aide à la planification, on met à leur disposition des moyens logistiques de la coalition, dont ils manquent cruellement. Savoir tirer est une chose, vaincre dans un environnement parfois urbain, habité par des civils, où les engins explosifs improvisés et les kamikazes peuvent vous faire disparaitre avec votre véhicule en quelques secondes, en est une autre. Aussi, il faut être réactif, flexible et force de proposition, « La division est engagée quotidiennement alors on ne peut pas tout planifier, il faut s’adapter à des besoins de très court terme. »

« Vivants au milieu des Irakiens nous sommes un peu leurs Français. » nous dit en souriant Pinard-Legry. La TF M c’est trois-mille irakiens formés et entrainés sur les points lacunaires de cette armée maintes fois restructurée : la menace des engins explosifs improvisés, le secourisme, la topographie ou tout simplement l’adresse au tir. Même les meilleurs éléments viennent y recevoir une formation en complément, on a toujours quelque chose à apprendre auprès d’officiers expérimentés (surtout si ceux-ci commandent à la Légion). Deux-cent-cinquante-sept stages ont été réalisés au profit des forces de sécurité irakiennes, parfois courts, parfois d’un mois, le plus souvent d’une semaine, à une cadence moyenne de soixante hommes formés par semaine.

La France et les autres nations engagées dans la région ont pour objectif d’aider l’Irak à « remettre sur pied un système autonome de formation », d’où l’idée de « savoir faire faire » posée en introduction. À quoi bon former des milliers de soldats pendant des années, si après le départ, ceux-ci ne peuvent transmettre leur savoir aux futures recrues ? Si il y a encore beaucoup de travail, selon Pinard-Legry, il est « très satisfaisant de voir les progrès », les Irakiens ont pris en « autonomie et en assurance. » Surtout, « maintenant que les opérations sont réduites, on peut se concentrer sur les écoles ». Les officiers français qui sont passés par la TF M ont développé des relations avec l’école d’artillerie et l’école de déminage irakiennes : on envoie des instructeurs dans ces écoles, souvent des artilleurs qui opèrent sur CAESAr, on organise des campagnes de tir avec les forces américaines, ou encore des semaines de « séminaires français ».

Si on tend à se concentrer sur la lutte anti-IED, qui sera déterminante dans un contexte où les hommes de Daesh, maintenant acculés, reprennent leurs modes opératoires traditionnels, le contre-terrorisme passe aussi par la « sécurisation des élections » en formant « à la fouille » et à « l’utilisation de petits drones techniques. » Pour Pinard-Legry, si il fallait résumer l’action d’un officier à la TF M, c’est « aider », d’abord, et « discuter des heures durant, dans des canapés confortables, parfois baroques, mais c’est la culture de notre hôte. » Et dans les yeux de cet hôte, selon Pinard-Legry, l’on peut voir les terribles régimes qu’il a connus, comme l’on peut voir qu’il est déterminé à reprendre en main la sécurité de son pays.

La TF N fête elle son troisième anniversaire. Quatre cents instructeurs y sont passés et quarante d’entre-eux sont présents pour toute la durée d’un mandat. Installés à l’Académie de l’’Iraqi Counter Terrorism Service (ICTS) à proximité de l’aéroport de Bagdad, ils forment les Irakiens avant leur déploiement en unité opérationnelle. Adresse au tir, lutte anti-IED, aguerrissement, techniques commandos ou de snipers, secourisme ou encore formation au combat embarqué-débarqué etc, ce ne sont pas moins de six-mille soldats irakiens qui ont bénéficié du savoir-faire français en la matière. Beaucoup d’entre-eux d’ailleurs, selon Grossin, repassent par le camp d’entraînement, remercier les instructeurs français de la qualité de la formation.

Comme pour la TF M, la TF N pense à demain, quand elle n’aura plus lieu d’être et sera dissoute : il faut savoir faire faire. On augmente la cadence sur la formation des cadres, ou sur l’apprentissage techniques de renseignement (il y aurait déjà près d’une vingtaine d’officiers formés). Pour Grossin, les Français agissent « comme une courroie de transmission » pour atteindre l’autonomisation irakienne, l’académie irakienne devant être autonome dès l’année prochaine. Dans ce sens, sur la promotion février-avril, vingt-cinq des meilleures recrues seront directement reversées en tant qu’instructeurs plutôt que d’être envoyées sur le champ de bataille.

Quand la coalition et ses multiples instructeurs seront partis, qu’est-ce-qui manquera encore aux forces de sécurités irakiennes, dans quel domaine doivent-elles encore progresser ? De l’avis de Grossin, bien d’accord avec Pinard-Legry, le soutien logistique est un réel défaut de l’armée irakienne. Aussi, il s’agit insister sur l’entrainement : il faut encore les « stimuler pour qu’ils s’entrainent au quotidien ». Mais tout ça, selon Grossin, « n’a rien à voir avec ce qu’on pouvait voir il y a quelques années. » Avant de partir, les Français ne comptent pas se reposer, aujourd’hui il est l’heure de former les JTAC (les contrôleurs aériens). L’armée de l’air irakienne menant de manière autonome, et efficacement, des opérations de frappes sur les positions de l’EI, il reste aux hommes au sol de contrôler la sécurité du trafic aérien. Déjà trois sessions de formation ont été organisées en trois mois.

Et puis, même si les Task Forces quittent le théâtre irakien, il y aura toujours quelque part dans le monde, un instructeur français prêt à transmettre son savoir à qui en aura besoin, comme dans le cadre du G5 Sahel par exemple, au Sénégal et au Gabon, où trente-deux actions de formation et d’entrainement ont permis de préparer mille-deux-cents militaires de la force conjointe et d’accompagner la mise en place d’une structure de commandement.

Ya Rab Yeshua.

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  • 1 mois plus tard...

Les leçons du combat urbain face à l’État islamique

http://forcesoperations.com/les-lecons-du-combat-urbain-face-a-lei/

Un observateur indépendant de la guerre en Syrie et en Irak a rédigé une analyse du combat urbain opéré par l’État islamique. Ce n’est pas tous les jours qu’un tel travail de recherche est publié, voyons ce que nous pouvons en retenir. Indice : beaucoup de choses.

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Un soldat du 1er bataillon des forces spéciales irakiennes après un exercice d’entraînement préparant à la prise de Mossoul. Bagdad. (AP Photo / Maya Alleruzzo)

Qui pourrait nous en apprendre sur les tactiques de combat de l’État islamique ? Les commandos de la coalition internationale ? Nous voulons bien leur numéro de téléphone. Les djihadistes de l’EI eux-mêmes ? Merci, nous ne voulons pas leur numéro de téléphone. Alors, c’est le moment de remercier les observateurs en relayant leurs travaux.

Le travail de Robert Postings a été publié sur le site du Modern War Institute, un centre de recherche basé à l’académie militaire de Westpoint. La plupart de nos lecteurs ont probablement une certaine idée des tactiques de combat de l’État islamique dont les hommes sont « spécialisés » dans la guerre insurrectionnelle de type guérilla à laquelle on ajouterait des manières de faire « terroristes » très cruelles et sans limite : par exemple, charger un SUV d’explosifs et y installer un conducteur qui ira, dans un acte suicidaire, déclencher la charge contre un objectif bien précis, ou un groupe d’hommes qu’il aura croisé sur son chemin. Quoiqu’il en soit, ces recherches synthétisées peuvent nous éclairer d’avantage.

A guide to the Islamic State’s way of urban warfare se concentre, comme indiqué, sur le combat urbain, qui a été majoritaire ces dernières années sur le théâtre irako-syrien puisqu’il s’agissait de reprendre les villes aux mains de l’État islamique.

Dans son introduction, Postings avance une première idée : dans le combat urbain, qui signifiait pour les hommes de l’EI de conserver leurs ultimes territoires, ceux-ci se sont révélés d’une résistance solide alors que leurs ennemis étaient supérieurs en nombre, en équipement et disposaient d’un atout majeur, l’appui aérien. Son développement, Postings le divise en six parties que nous allons reprendre ici et qui peuvent résumer les bases du combat urbain version EI. Pour lui, si les militaires n’apprennent pas aujourd’hui les leçons de la guerre urbaine dans sa forme actuelle, ils « risquent de les apprendre à la dure alors que leurs propres forces subiront de nouvelles tactiques mortelles sur le champ de bataille. »

Tout commence avec des murs, des murs et encore des murs, écrit Postings.

Que ce soit à Mossoul et à Raqqa, l’État islamique s’est logiquement préparé, des mois durant, à la guerre défensive. Alors, des tranchées ont été creusées, et par-dessus ces tranchées des barricades ont été construites, des barricades qui ont été renforcées par des murs de sable. Bien que cela puisse paraitre désuet à l’heure de la guerre moderne, de telles lignes défensives ont leur importance quand il s’agit de ralentir l’ennemi, d’après Postings, là où la voie était libre, la zone était couverte par le feu de l’EI.

Il en fait deux autres constats :

- à l’extérieur de la ville les lignes défensives de l’EI sont ineffectives car le groupe terroriste ne dispose pas suffisamment d’hommes pour les occuper ;

- à l’intérieur de la ville elles deviennent vite ineffectives une fois qu’un bulldozer ou un bombardier sont passés.

Si ces défenses ne durent pas, les constructions de la ville peuvent être utilisées à bon escient : l’observateur explique que le mur de Raqqa, qui traverse la ville sur 2,5km depuis 1300 ans s’est révélé être la meilleure ligne de défense de l’EI, le faible nombre de points d’accès obligeant la coalition à détruire la pierre à coup de bombardements aériens ! À Damas Sud, où le siège était plus lent, ils ont usé de techniques supplémentaires : les barricades étaient plus hautes et l’on accrochait des bâches dans les rues pour limiter la ligne de vue de l’ennemi en plus de le ralentir. À Raqqa, ces bâches étaient tendues entre les immeubles pour compliquer l’observation aérienne.

Ensuite, comme tout groupe ayant adopté les tactiques de guérilla, l’État islamique harcèle son ennemi. Une fois que les défenses sont tombées, que l’ennemi est entré, il faut lui infliger des dégâts et là l’EI a trois armes : le sniper, l’IED et le drone. Le sniper de l’EI est pro-actif. Derrière sa meurtrière bricolée, il peut attendre que son ennemi soit à sa portée, mais il peut tout aussi bien s’approcher et le ralentir. Des tirs de snipers peuvent bloquer un groupe d’hommes au coin d’une rue, pour Postings même, les snipers de l’EI pouvaient ralentir l’avancée des véhicules en tirant sur leurs points faibles (radiateur).

Aparté très intéressant, l’homme de l’EI ne se suicide pas tout de suite. Il n’est sûrement pas le meilleur combattant de son époque, mais il use de tous les stratagèmes pour infliger des dégâts à ses ennemis, garder les hommes en vie en étant un. Alors, et ce n’est finalement pas surprenant dans le cadre d’une guérilla, l’ennemi frappe à distance, avec tout ce qu’il a sous la main. Canons anti-chars, mortiers, mitrailleuses lourdes, et missiles guidés sont déployés à un nombre bien suffisant pour arrêter l’ennemi. Si cela ne suffisait pas, l’EI a expérimenté à Mossoul et à Raqqa le tir de projectile anti-char exécuté à distance grâce à une manette, un écran de TV ainsi qu’une caméra attachée à l’arme.

Personne ne sera étonné, l’EI s’en remet beaucoup aux IED. Sur leur utilisation, Postings retient deux choses : les engins explosifs disposés par l’EI sur le champ de bataille peuvent être complexes, comme en se déclenchant par exemple par un simple mouvement, et surtout, produits en masse même pendant la bataille, ils sont à l’origine de 80% des attaques contre les combattants anti-EI (Raqqa).

La troisième arme de l’EI est développée dans le troisième point de Postings : le drone armé d’engins explosifs. Expérimenté à Mossoul avant de s’exporter à Raqqa, le drone armé y était le moyen rêvé du groupe terroriste pour mener une attaque meurtrière fourbe et la filmer à des fins de propagande. Les occupants de Mossoul ne manquant pas moins de drones qu’ils ne manquaient d’armes, ils pouvaient réaliser jusqu’à 70 attaques en une seule journée !

Ça ne s’arrête pas là. Comme les snipers et les IED, nous dit Postings, cela permettait aux combattants de l’EI de cibler leurs adversaires avec un risque limité pour eux-mêmes. Le drone armé pouvait aussi servir de leurre en attirant l’attention du groupe pendant qu’un véhicule piégé viendrait les surprendre. L’EI les a également déployés pour attaquer les lignes logistiques et les dépôts de munitions ou pour fonctionner comme déni de zone, un bombardement incessant empêchant l’adversaire de prendre position.

Postings continue sur un autre aspect primordial du combat urbain vu par l’État islamique : les SVBIED. Ces SUV piégés ou autres pick-up et camionnettes du commerce, sortes de Zéro terrestres du XXIe siècle, sont renforcés de divers matériaux pour prolonger leur résistance aux tirs ennemis. Lancés à pleine allure et conduits par des hommes choisis pour mener une attaque suicide, ils sont la hantise des combattants anti-EI. Les matériaux de protection les identifiant exactement à ce qu’ils sont, les forces de l’EI à Mossoul ont cherché à camoufler leurs modifications : le SVBIED ressemblant d’assez loin à n’importe quel véhicule civil, le combattant anti-EI perd un temps crucial à le différencier d’une famille qui fuit la ville.

Une fois que le SVBIED est derrière les lignes ennemies, les dégâts sont considérables. Il s’élance quand il a été dépassé, ajoutant à l’effet de surprise, les troupes étant en plus regroupées et dos à lui. Ou il s’élance dans une contre-attaque, souvent pour faire regretter sa victoire à l’ennemi. Autour de l’hôpital al-Bab les SVBIED sont venus à bout de Leopard 2A4 turcs. À l’hôpital al-Salam, l’EI a encerclé cent combattants et avec seulement six SVBIED a détruit ou endommagé vingt véhicules, sans parler des dégâts humain. Pour s’assurer que le conducteur du SVBIED atteigne sa cible, les drones servent aussi à la navigation, aidant alors à éviter les barrages et autres obstacles.

Côté manoeuvres, l’EI opérait à Mossoul et à Raqqa par escouades de six à douze hommes, au moins équipées d’une mitrailleuse et d’une arme anti-véhicule, pouvant mener si bien des attaques d’ampleur que des raids furtifs profitant des multiples tunnels pour surprendre l’ennemi jusque dans les zones libérées. Plus ou moins équipés, les tunnels ne leur ont pas seulement permis de reprendre des zones perdues, mais en attaquant derrière les lignes ennemies, les escouades venaient harceler l’adversaire pour le forcer à relâcher la pression à d’autres endroits. À Raqqa, raconte Postings, les combattants anti-EI ont vu leurs ennemis émerger directement dans les bâtiments qu’ils occupaient : « Ce style de tactique défensive très mobile a permis à l’EI de saisir l’initiative tactique à plusieurs reprises. » Quand il y avait la place, les combattants de l’EI effectuaient leurs raids à moto, en pick-up surmonté d’une arme lourde ou à l’aide d’un véhicule blindé de transport improvisé.

Quand la contre-attaque des escouades de l’EI portait ses fruits, une nouvelle offensive de la coalition pouvait prendre des semaines, allongeant alors les mois de bataille. À Mossoul ou à Raqqa, les combats urbains face à l’EI ont été éprouvants et longs pour les hommes qui durent nettoyer une ou plusieurs fois chaque quartier, chaque rue de la ville. Cet avantage de l’EI lui vient de ses boucliers-humains qui empêchent la coalition internationale de le frapper de plein fouet avec l’aviation ou l’artillerie. Des familles sont forcées de vivre dans les immeubles occupés par des combattants de l’EI, les enfants sont utilisés pour empêcher le bombardement des usines de SVBIED. Avec la présence de boucliers humains, la supériorité de l’armée conventionnelle est limitée en zone urbaine, permettant à l’insurgé d’infliger des dégâts qu’il n’aurait jamais pu infliger dans un affrontement direct.

De ses recherches, Postings conclut ceci. Les combattants de l’EI ne suivent pas vraiment de modèle tactique, leurs tactiques de combat résultants de l’expérience dans chaque ville et s’exportant à l’autre avant tout par les moyens de propagande (jusqu’aux Philippines. cf. bataille de Marawi). Mais finalement, en diffusant ses actions, sorte d’actualisation de la guérilla urbaine, l’EI a « élaboré un guide pour les groupes qui luttent contre des adversaires supérieurs, ce qui signifie que la probabilité qu’ils soient employés dans des environnements urbains à l’avenir est élevée ».

Ya Rab Yeshua.

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