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1er mai : les CRS amers eux aussi


La Nueve

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https://www.lexpress.fr/actualite/societe/1er-mai-les-crs-amers-eux-aussi_2005635.html

publié le 03/05/2018 à 16:30 , mis à jour le 04/05/2018 à 00:56

Les policiers déployés autour du cortège parisien de la fête du Travail estiment que les violences auraient pu être évitées.

Voitures brûlées, commerces saccagés et jets de pavés... Emmanuel Macron a beau assurer n'avoir "aucune indulgence pour les tenants du désordre", et son ministre de l'Intérieur Gérard Collomb se féliciter qu'il n'y ait pas eu de blessés, les violences qui ont émaillé le cortège du 1er mai à Paris, et la polémique qui en a résulté, laissent un goût amer aux Compagnies républicaines de sécurité.  

Les CRS sont-ils intervenus trop tard, la stratégie employée et le dispositif mis en place étaient-ils à la mesure du rendez-vous, c'est à dire de "l'enfer" promis sur les réseaux sociaux par les fauteurs de trouble les plus radicaux ? Les policiers de terrain et les syndicalistes interrogés par L'Express expriment une réponse unanime à ces questions : non. Et les responsables sont tout trouvés. 

La Préfecture et le gouvernement dans le viseur

"Les collègues sur le terrain ont l'impression de ne pas avoir fait leur travail", résume un commandant d'une compagnie de CRS, pour qui "une manif qui se passe bien, ce n'est pas seulement zéro blessé, c'est surtout zéro incident." Dans son viseur, d'abord la préfecture de police. "A Paris, nos mouvements sont directement soumis aux ordres de la salle DOPC [le poste de commandement de la Direction de l'ordre public et de la circulation, une salle qui centralise notamment les images des caméras de surveillance parisiennes], alors qu'ailleurs en province, ce sont les commissaires, sur le terrain, qui sont à la manoeuvre." 

A la clé, une inertie sans comparaison avec ce qui peut se faire ailleurs, analyse ce gradé qui a assisté aux événements, impuissant devant sa télévision. La raison de cette dichotomie ? A Paris, encore plus qu'ailleurs, "le maintien de l'ordre est une question éminemment politique et c'est le politique qui place le curseur" de la réponse policière, à travers le préfet de police et le directeur de l'ordre public.  

 

Bien sûr, "depuis Sivens", c'est-à-dire depuis l'évacuation du site du barrage éponyme, au cours de laquelle le jeune manifestant Rémy Fraisse avait été tué par une grenade lancée par un gendarme, toute la chaîne hiérarchique des forces de l'ordre, du ministre au sous-brigadier, vit dans "la hantise du mort ou du blessé", confie une source syndicale. Sans même évoquer le fantôme de Malik Oussekine, tué lors d'une manifestation parisienne le 6 décembre 1986... Au point que "certains donneurs d'ordre ont désormais peur de leur ombre", conclut ce même interlocuteur.  

Résultat, il aura fallu une heure après le début des heurts pour que l'ordre d'intervenir parvienne aux quelque 1500 policiers et gendarmes déployés pour encadrer la manifestation. "On a les moyens d'empêcher ces choses-là, on sait faire, peste un gradé. D'ailleurs, dès que l'ordre a été donné d'y aller, on a fait tout de suite la différence.  

"Cette passivité qu'on nous a imposée"

A ses yeux, le dispositif en tant que tel n'est pas forcément en cause, mais il aurait pu être employé plus efficacement. La veille de la manifestation, et alors que les remontées de la direction du renseignement à la préfecture sur le nombre et les intentions des casseurs étaient alarmantes, il aura fallu aux syndicats mettre tout leur poids dans la balance pour convaincre Michel Delpuech de revenir sur sa décision d'interdire les Flash-ball. Au total, les CRS ont procédé à une centaine de tirs pour "figer des personnes parmi les agitateurs violents et les interpeller", rapporte le secrétaire national UNSA Police, David Michaux. 

 

"Si ceux qui nous dirigent ne comprennent pas le maintien de l'ordre, qu'ils demandent à (Bernard) Cazeneuve [ministre de l'Intérieur au plus fort des manifestations contre la loi El Khomri]", ironise un autre commandant de compagnie. "Je me souviens d'un préfet capable de taper du poing sur la table, jusqu'à faire tourner une manifestation en rond, capable aussi de mettre en oeuvre un filtrage efficace pour éviter les débordements en amont." La fin de l'état d'urgence a en tout état de cause privé le gouvernement de cette dernière option.  

En l'absence d'un tel dispositif de filtrage, continue David Michaux, les "engins lanceurs d'eau" utilisés en fin de manifestation auront vraiment fait la différence. Des engins qui auraient pu être utilisés plus tôt selon lui pour mettre un terme aux agissements des casseurs. 

Au lieu de ça, les CRS auront passé une heure sous les projectiles, se contentant de contrôler une foule de quelque 1200 black blocs à grand renfort de gaz lacrymogène, mais en évitant pour l'essentiel le contact. "Cette passivité qu'on nous a imposée, c'est un encouragement à venir encore plus nombreux nous taper", regrette le syndicaliste. De l'autre côté, "comment croyez-vous que se sentent les flics, après une heure à prendre une pluie de cailloux sans pouvoir réagir ?, abonde un gradé. Ils sont revanchards !" 

"Pendant ce temps-là, le ministre est content, ironise le responsable UNSA. Et il promet de mettre des hommes supplémentaires la prochaine fois. Mais ça nous fait bien rire : si on ne nous donne pas d'ordre, on peut être dix fois plus nombreux, je ne vois pas ce que ça changera." 

 

"Les collègues sur le terrain ont l'impression de ne pas avoir fait leur travail", résume un commandant d'une compagnie de CRS, pour qui "une manif qui se passe bien, ce n'est pas seulement zéro blessé, c'est surtout zéro incident." Dans son viseur, d'abord la préfecture de police. "A Paris, nos mouvements sont directement soumis aux ordres de la salle DOPC [le poste de commandement de la Direction de l'ordre public et de la circulation, une salle qui centralise notamment les images des caméras de surveillance parisiennes], alors qu'ailleurs en province, ce sont les commissaires, sur le terrain, qui sont à la manoeuvre." 

Tout est dit .:angry:

 

 

 

 

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Bonjour :) je suis tout à fait d'accord avec tout ce que tu as dit précédemment. Je viens d'un milieu très, très à gauche, ces pages / groupes FB je les fréquente, j'ai fait mes études avec ces types là, et ils n manquent pas d'organisatino ni de mauvaise foi. Ils vont appeler à casser du flic, viennent en manif juste pour ça, et ensuite venir pleurer quand ils se prennent un peu trop de lacrymo à leur goût. J'ai un ami en compagnie d'intervention, et il me dit que ça commence à sérieusement gronder par chez eux avec ces histoires d'instrumentalisation des manifestations. D'un côté les politiciens tremblent parce qu'il faut à tout prix éviter les blessés, et de l'autre côté ça les fait jubiler de faire en sorte de montrer à la France entière à quel point les pseudos révolutionnaires de la Sorbonne et de l'extrême-gauche parisienne (qui a en effet oublié ce que c'était que d'être réellement communiste haha) sont des vilains qu'il faut réprimander. Donc ils leur ont laissé leur petite heure à faire joujou, sauf qu'en face évidemment c'est les CRS qui prennent... Donc de plus en plus de méfiance et de défiance entre les gendarmes, les flics, et les politiques qui sont sensés être leurs chefs tout de même... ça présage de rien de bon.
Quant aux révolutionnaires parisiens, en ce moment ils se sentent pousser des ailes avec les 50 ans de mai 68 et les occupations de fac à tout bout de champ. je suis encore à la Sorbonne pour un mois là, et ils sont intouchables. Personne ose lever la main sur eux, dire quoi que ce soit, chez les politiciens. Je sais pas si vous avez vu, cette histore à TOlbiac du militant dans le coma à cause des flics : pur mensonge.
Mon pote en CI est content d'une chose, au moins, pas de blessés, donc ils ont pas encore une occasion de plus pour cracher sur les flics et montrer les dents. Enfin, ils ne s'en sont pas privés pour autant sur FB, mais c'est pas 3 statuts de "ouin ouin la lacrymo ça pique" qui vont faire grand chose pour leur mouvement.

Et en effet, le papy ancien para et communiste se retourne probablement dans sa tombe avec tous ces types qui s'imaginent avoir pris la relève.

il y a une heure, Aegise a dit :

La guerre de l'image...

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Et en effet, le papy ancien para et communiste se retourne probablement dans sa tombe avec tous ces types qui s'imaginent avoir pris la relève.

C’est sur.

Pour la petite histoire des CRS .

La création des CRS date du  08 Décembre 1944 .

 Par Compagnie,ils possédaient , une section mortier et 1 Médecin auxiliaire., et ont pris part  aux cotés des troupes alliés à la libération de villes .

Ni soldats , ni policiers .;)

Leur effectifs était composé de 60% d’anciens GMR épurés et de 40% de maquisard FTP , donc communistes .

Il est évident que nos Bobos Gauchos actuels n’ont rien a voir avec les gens de cette époque.

Si nos gauchos, s’étaient mieux battus pour préserver nos acquis sociaux au lieu de se disperser dans des combats douteux, nous n’en serions pas la .

La seule chose qu’is ont retenus de 68, c’est : il est interdit d’interdire .:N

Mais comme dit l’officier plus haut :

A Paris, encore plus qu'ailleurs, "le maintien de l'ordre est une question éminemment politique et c'est le politique qui place le curseur" de la réponse policière, à travers le préfet de police et le directeur de l'ordre public.  

Nos élus, qui entre parenthèse , dans les manifs auxquelles ils ont participé , étaient plus du coté manifestants, que policiers  , et ils  chercheront  toujours a tirer un quelconque bénéfice des débordements .

Que peut peser dans la balance, les dégâts matériels et l’intégrité physique de fonctionnaires « qui sont payés pour cela » ?

Les techniques des forces de l’ordre Française en matière de maintien de l’ordre sont les meilleures du monde, et nombre de délégation étrangères viennent régulièrement à la CRS 08 .

Si la politique ne s’en mêlait pas , cela se passerait mieux pour tout le monde .

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 La politique c'est l'apparence, la gestion de l'image en permanence donc le problème n'est pas de savoir si l'efficacité dans ce MO pouvait être améliorée, je pense qu'ici la manipulation est flagrante et la situation dégradée voulue. Pour que cela fonctionne ll fallait juste l'outil, et cet accessoire indispensable c'est le policier. Ce n'est pas nouveau. D'ailleurs le jour ou le "flic" ne servira plus à faire le tampon entre le pouvoir et le peuple, il aura perdu une grande partie de sa raison d'être. 

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Bah il faut voir aussi le coté que si tu est trop virulent avec les pues la pissent , tu renforce leurs groupuscule aussi indirectement car la propagande aura du pain à donner au crevard donc les rangs vont gonfler un peu !

C'est jamais simple de gérer un phénomène social , regarde Hitler pour parler en extrème , il a bien su tirer profits de la presse , de la prestations , et de la haine et la détresse du peuple a sont profit ...

 

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Il y a 7 heures, Zante a dit :

 

C'est jamais simple de gérer un phénomène social , regarde Hitler pour parler en extrème , il a bien su tirer profits de la presse , de la prestations , et de la haine et la détresse du peuple a sont profit ...

Tout les mouvements sociaux, ont leur part de manipulation et le pouvoir en place fera toujours le maximum pour le gérer a son profit .

Je l'ai très vite compris, j'ai vite compris que le gendarme et policier en maintien de l'ordre, non seulement perdait sa qualification judiciaire, mais aussi sa qualité d'être humain , pour devenir un moyen ou un chiffre .

En Mai 68, le Prefet Grimaud a tout fait pour qu'il n'y ait pas de morts.

Je suis pour cette doctrine, mais je ne suis pas pour que le chiffre des blessés soit plus grand chez les FDO que dans le rang des manifestants .

Mais , j'ai connu une époque ou les commandants de compagnie faisaient passer la santé de leur personnel avant leur carrière, et une administration un peu plus généreuse quand aux fonctionnaires blessés .

Pour info un véhicule de CRS, après un atelier carrosserie des étudiants de Tobliac

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Tu ne pourra jamais avoir plus de civil que de policier blesser .

Pour le simple fait , que d'un coté tu as un groupe avec des règles et de l'autre des branleurs :lol:!

Le but du jeu c'est de ne pas nourrir le gremlis ! Sinon après il devient trop gros :( !

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Une question aux anciens en mai 1789 , mai68 les gens était à votre avis moins con que maintenant . ?

Car A voir de nos jours il faut ce faire entendre mais gentillement sinon on est de l'extrême droit ou gauche selon de quel rive on se trouve de gros con quoi 

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On est pas des bêtes , sert a rien de manifester avec violence ... c'est valable pour n'importe qu'elle groupe !

Heureusement , la majorité des gens sont conscient de cela mais il reste une minorité de merde qui pense encore que faire la guerre c'est révolutionnaire :lol:!

 

Sinon a l'époque de mai 68 les circonstance était différente , et il y avait a cette époque aussi la majorité qui voulais manifester pacifiquement est une minorité de divers groupe extrême , communiste en autre , qui on profiter pour foutre le bordel avec une attaque des forces de police et de mission de guerilia !

Donc en bref rien de nouveau , toujours une parti de gens qui ne s'exprime que par la violence qui est souvent inutile ...

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De tout temps,il y a eu de la casse, dans ma région , les viticulteurs des années 70 étaient pas "mauvais"

http://www.midilibre.fr/2016/03/06/montredon-des-centaines-de-viticulteurs-presents-pour-les-40-ans-du-drame,1295723.php

Malheureusement, en France ,il y a l' idée : que si on ne casse pas on obtient rien .

La législation Française et les techniques de MO sont au point, pour moi quand il y a trop de casse, c'est qu'il y a faute de commandement, ou volonté politique .

 

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