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Général Soubelet : «Finissons-en avec le laisser-faire qui désagrège la France !»


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FIGAROVOX/TRIBUNE - Le Général Soubelet dénonce la gestion des violences survenues après les célébrations liées à la victoire des Bleus et attire l'attention du grand public sur le peu de marge de manœuvre laissé aux forces de l'ordre, ce qui, selon lui, les maintient dans un attentisme néfaste.

Général de corps d'armée, ex-numéro trois de la gendarmerie nationale, Bertrand Soubelet est l'auteur de Tout ce qu'il ne faut pas dire (Plon), ouvrage sans concessions sur la situation de la France, et Sans autorité, quelle liberté? (éd. de l'Observatoire).

Les graves troubles à l'ordre public survenus à Marseille, Lyon, Nantes, Grenoble, Rouen et Paris notamment ont terni la célébration du titre de champions du monde des footballeurs menés par Didier Deschamps. Ils m'ont personnellement révolté car il n'existe plus dans notre pays aucun rassemblement festif ou symbolique qui ne soit l'occasion de violences et de pillages.

J'entends des commentaires selon lesquels cela a toujours existé, voire que c'est le prix à payer et que c'est du détail au regard de la joie de la victoire.

Ce sont des appréciations dangereuses car elles sont le témoignage d'une philosophie qui désagrège notre société. Celle du laisser-faire et d'une pseudo-tolérance, qui en réalité nous met dans le mur depuis cinquante ans.

C'est une indication très sérieuse de l'état de notre société et de l'incapacité de notre collectivité à l'autorégulation.

Elle est aggravée par la complaisance de certains médias qui minimisent le nombre de ces événements ou qui l'évoquent à la marge comme un fait divers. 

Nous avons encore vécu un épisode qui devrait inciter les responsables politiques à réagir. Mais ils sont atones ou tétanisés. Au choix.

Nous sommes toujours dans la politique du déni. Il est vrai qu'aujourd'hui ce dont on ne parle pas dans les médias est réputé ne pas exister.

Nous avons donc encore vécu un épisode qui devrait inciter les responsables politiques à réagir. Mais ils sont atones ou tétanisés. Au choix. 

Pourquoi? Tout simplement parce que l'ampleur de la tâche les plonge dans l'indécision et l'attentisme, exactement comme leurs prédécesseurs.

Contrairement aux commentaires qui fleurissent sur les réseaux sociaux et que je ne partage pas, la solution de fond n'appartient pas aux forces de sécurité. J'admire leur patience et leur abnégation pour supporter cette violence et ne pas être en capacité d'assurer leurs missions avec la sérénité et le soutien du «système».

Les forces de sécurité agissent conformément aux lois et aux ordres de leurs chefs qui les reçoivent des politiques. Dans une démocratie, il ne peut pas en être autrement.

En revanche, au cours de rassemblements de personnes lorsque des délits sont commis: soit les forces de sécurité sont absentes car il est impossible de couvrir tout le terrain, soit elles sont présentes.

Dès lors, deux cas de figure. Elles agissent sur ordre, ce qui est le cas le plus fréquent notamment à Paris ou la préfecture de Police ne laisse aucune marge de manœuvre aux forces déployées sur le terrain.

Le deuxième cas de figure est celui de la réponse d'initiative du chef opérationnel devant lequel se produisent les débordements.

Se retrouver devant un tribunal pour se justifier d'avoir fait son travail et risquer d'être condamné pour avoir malmené une crapule n'est humainement pas supportable.

Dans ce cas malgré la validité juridique de la décision d'intervention (la commission d'un délit de destruction ou d'agression) le risque encouru par celui qui décide d'intervenir et ses subordonnés est important en fonction des conséquences, notamment des blessés éventuels parmi les fauteurs de troubles. Cela se termine en général par un désaveu de la hiérarchie et une mise en cause judiciaire. 

Pour cette raison il est possible de voir des images de forces de l'ordre rester impassibles devant des exactions qui se déroulent devant elles. 

C'est tout le dilemme de ceux qui sont chargés de faire respecter la loi et que le système met en position de ne pas pouvoir le faire. Ils le vivent très mal car ne pas être en capacité de faire son métier quand on est un vrai professionnel, et ne pas se sentir soutenu quand on le fait, contribue au malaise décrit dans le rapport récent des sénateurs Grosdidier et Boutant.

Se retrouver devant un tribunal pour se justifier d'avoir fait son travail et risquer d'être condamné pour avoir malmené une crapule n'est humainement pas supportable.

Mais soyons lucides. Les forces de sécurité ne sont pas la solution des difficultés de notre pays. Elles sont seulement un moyen, un instrument. 

La réponse de fond à ce délitement social tient en deux mots: éducation et justice.

Il n'échappe à personne que l'éducation est le fondement du comportement individuel. Cela commence par la politesse et l'apprentissage de règles de base acquises dans le milieu familial. L'école ne compensera jamais les lacunes familiales. Elle n'est pas faite pour cela. 

Tant que nous ne nous donnerons pas les moyens de sanctionner sous quelque forme que ce soit les fautes des transgresseurs nous ne pourrons pas vivre en harmonie.

Lorsqu'un être doué de raison ne respecte pas les règles, pour peu qu'il les connaisse, il doit être mis en face de ses manquements. Lorsqu'ils sont bénins et sans conséquence, et également lorsque cela est plus grave.

Or la réponse de la société aux écarts des «citoyens égarés» n'est pas adaptée en raison de moyens insuffisants, de politiques pénales inexistantes et parfois de dogmatisme.

Tant que nous ne nous donnerons pas les moyens de sanctionner sous quelque forme que ce soit les fautes des transgresseurs nous ne pourrons pas vivre en harmonie.

Lorsque ce travail de fond aura été réalisé et que la cohérence de l'ensemble éducation-justice sera assurée la sécurité redeviendra une évidence et pourra être portée par des femmes et des hommes sereins qui ne se poseront plus de question sur le sens de leur engagement.

Ah! J'oubliais un mot, qu'on entend beaucoup bien qu'on l'ait vidé de son sens: Respect.

Respect de la règle, respect de la loi, respect de l'Autre. 

C'est simple mais tellement exigeant et ce n'est pas exactement la voie que nous montre le pouvoir actuel.

 

Mais soyons lucides. Les forces de sécurité ne sont pas la solution des difficultés de notre pays. Elles sont seulement un moyen, un instrument. 

A 100 %.

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Mais bon maintenant l'éducation des enfants c'est compliquer ! Plus simple de le laisser dehors avec d'autre jeune que de lui donner des limites !

Bah oui papa et maman sont au travail :( ! C'est dur d'éduquer un enfant j'ai pas le temps :lol:! Quand je rentre a la maison j'ai envie de me reposer j'ai pas le courage d'éduquer mes fauves ... :X 

 

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SOUBELET est pour moi (et j'assume) un fieffé c.... Je n'oublie pas qu'il a couru proposer ses services au candidat MACRON dans l'espoir bien naïf pour un "ex-numéro 3" de la gendarmerie d'en recueillir quelque reconnaissance. Comme d'autre OGX s'est précipité auprès de Marine LE PEN, la blonde BCBG, avec le même état d'esprit. Au résultat, un saut dans le vide sidéral.

Un soldat ne doit pas se compromettre avec les politiques. De près et de loin.

En tous les cas, je ne partage aucune de ses idées ni de ses réflexions. Pourquoi en activité aux manettes ne les a t'il pas mises sur la place publique ? L'instinct de conservation ?

BTX

Ya Rab Yeshua.

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Il y a 2 heures, BTX a dit :

Pourquoi en activité aux manettes ne les a t'il pas mises sur la place publique ? L'instinct de conservation ?

 

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2016/04/14/01016-20160414ARTFIG00277-le-general-de-gendarmerie-bertrand-soubelet-va-etre-ecarte.php

N'est ce pas ce qu'il avait fait alors n°3 de la Gendarmerie en 2014 puis dans son livre alors qu'il avait été mis au "placard" à l'Outre-mer en 2016 ?

Pour ma part je n'ai lu que  Sans autorité, quelle liberté ? paru l'année dernière, je l'ai dévoré en 2h de train et j'avais apprécié certaines réflexions et certains éléments. 

D'autre part avez vous remarqué, j'ai l'impression que de plus en plus d'anciens OGX s'engagent en politique (Soubelet, Tauzin, et je suis sur que certains poussent pour que De Villiers franchisse le pas). 

Modifié par Akhilleus
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Après c'est une suite logique , quand tu as eu du pouvoir ou de l'influence , la politique viens a toi ... c'est comme ça !

Si tu porte un projet et tes couilles , tu va expliquer ton points de vue et essayer de faire changer les choses qui ne vont pas , donc tu va faire des livres ect ... mais après c'est bien beau de dire que cela ne va pas , c'est autre choses de faire des choses concrète pour changer ... faut des couilles :lol:!

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Certes, les "2e sections" s'engagent davantage. Mais franchement, leur crédibilité est malmenée et discutable. Et ils n'ont pas compris l'importance des médias, celle des réseaux sociaux et la puissance de l'argent qui, comme toujours, reste le nerf de la guerre. Ils se persuadent à tort que leur passé militaire et leur stature d'OGX leur confèrent une distinction dans le maëlstrom des candidats à l'élection présidentielle.

Certaines radios et télévisions les invitent, je dirais pour caricaturer, presque par "pitié". Ou pour faire croire que la parole est donnée à tout le monde, équitablement. Pas le temps en 5 minutes d'exposer le moindre début du programme, sans cesse interrompu par des questions décalées de journalistes heureux de "se faire un galonné". Auxquelles ils ne sont ni préparés ni entraînés. Ca coûte cher des cours de communication.

A mon sens, cela reste une pitrerie dont ils ne peuvent sortir qu'amers et désabusés. Aussi, cèdent-ils rapidement l'écran aux "chevaux de course" dotés de grosses écuries.

Quant à TAUZIN, on n'entend plus parler de lui.

BTX

Ya Rab Yeshua.

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Pour tauzin , c'était surtout personnel , il a tellement ramasser celui la avec le Rwanda !

Je pense pas personnellement qu'il y croyait tant que ça ... c'était surtout pour faire chier et crier un peu :D ! 

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Le 23/07/2018 à 22:14, BTX a dit :

Certes, les "2e sections" s'engagent davantage. Mais franchement, leur crédibilité est malmenée et discutable. Et ils n'ont pas compris l'importance des médias, celle des réseaux sociaux et la puissance de l'argent qui, comme toujours, reste le nerf de la guerre. Ils se persuadent à tort que leur passé militaire et leur stature d'OGX leur confèrent une distinction dans le maëlstrom des candidats à l'élection présidentielle.

Certaines radios et télévisions les invitent, je dirais pour caricaturer, presque par "pitié". Ou pour faire croire que la parole est donnée à tout le monde, équitablement. Pas le temps en 5 minutes d'exposer le moindre début du programme, sans cesse interrompu par des questions décalées de journalistes heureux de "se faire un galonné". Auxquelles ils ne sont ni préparés ni entraînés. Ca coûte cher des cours de communication.

A mon sens, cela reste une pitrerie dont ils ne peuvent sortir qu'amers et désabusés. Aussi, cèdent-ils rapidement l'écran aux "chevaux de course" dotés de grosses écuries.

Quant à TAUZIN, on n'entend plus parler de lui.

BTX

Ce que vous dites est vrai, néanmoins cela dépend bien sur du charisme du personnage, et de son aura, le Général Morillon était en son temps souvent convié a la télé pour expliquer ce qui se passait en Bosnie, et donner son avis d'expert de la situation....

" Si tu fais trop confiance à tes yeux, tu risques de ne pas voir ce qui est vraiment important ".

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