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Le chef du Pentagone sur la sellette ?


BTX

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http://www.opex360.com/2018/09/17/chef-pentagone-sellette/

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Lors de la Conférence des ambassadeurs, le 27 août, le président Macron a multiplié les critiques à l’égard de son homologue américain, Donald Trump, estimant, notamment, que le « partenaire avec lequel l’Europe avait bâti l’ordre multilatéral d’après-guerre semble tourner le dos à cette histoire commune. »

Pour autant, à Washington, et au sein même de l’administration américaine, tous ne partagent pas les décisions de M. Trump.

Ainsi, un haut responsable de cette dernière a expliqué, dans une tribune publiée le 5 septembre par le New York Times pourquoi et comment il s’efforçait, avec d’autres, à contrer les « pires penchants » du locataire de la Maison Blanche.

« Nous pensons que nous avons d’abord un devoir envers notre pays, et que le président continue à agir d’une façon néfaste à la bonne santé de notre république », a écrit ce haut responsable anonyme. « C’est la raison pour laquelle nous nous sommes engagés à faire ce que nous pouvons pour préserver nos institutions démocratiques tout en contrecarrant les impulsions les plus malencontreuses de M. Trump jusqu’à ce qu’il ait quitté son poste », a-t-il ajouté.

Cela étant, un autre poids lourd de l’administration américaine s’est opposé à plusieurs reprises à M. Trump : le général James Mattis, le chef du Pentagone. Les divergences entre les deux hommes sont nombreuses, comme sur l’opportunité de créer une sixième branche des forces armées qui serait dédiée aux opérations spatiales, le déploiement de la Garde nationale à la frontière mexicaine, l’arrêt des exercices militaires en Corée du Sud ou encore sur la sortie des États-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien.

« Si nous pouvons confirmer que l’Iran respecte l’accord, si nous pouvons conclure que c’est dans notre intérêt, alors certainement nous devons le garder. Je pense qu’à l’heure actuelle, en l’absence d’indication contraire, c’est une chose que le président devrait envisager de garder », avait ainsi déclaré M. Mattis au sujet de ce dernier, lors d’une audition parlementaire, en octobre 2017.

Plus récemment, James Mattis a catégoriquement rejeté l’idée de « privatiser » l’intervention militaire en Afghanistan, défendue par Erik Prince, le co-fondateur de la société militaire privée « Blackwater » qui, actuellement Pdg de Frontier Group Services, est un proche de M. Trump…

Dans son livre « Fear », le journaliste Bob Woodward, dont l’enquête sur l’affaire dite du Watergate fit tomber le président Nixon, raconte une anecdote révélatrice. Au cours d’une réunion sur la sécurité nationale, M. Trump aurait demandé à James Mattis pourquoi les États-Unis gardaient une présence militaire en Corée du Sud. « Pour éviter la Troisième guerre mondiale », lui aurait-il répondu.

Plus tard, rapporte Bob Woodward, M. Mattis aurait laissé éclater son exaspération devant ses proches, leur affirmant que M. Trump agissait comme « un élève de CM2 ou de 6e », et « qu’il en avait le niveau de compréhension. »

« Les secrétaires à la Défense ne choisissent pas toujours les présidents pour qui ils travaillent », aurait aussi dit James Mattis, toujours selon M. Woodward.

Cependant, le chef du Pentagone a démenti les propos tels qu’ils ont été rapportés dans « Fear », en les qualifiant de « fiction ». « Les mots méprisants à propos du président qui m’ont été attribués dans le livre de Woodward n’ont jamais été prononcés par moi ou en ma présence », a-t-il dit.

Mais Bob Woodward a maintenu ses affirmations et accusé M. Mattis de « ne pas dire la vérité » pour garder son poste.

Surnommé « Mad Dog » par les médias (un surnom qu’il n’apprécie pas du tout, préférant sans doute celui de « Warrior Monk« ), l’ex-général des Marines avait été couvert d’éloges par M. Trump au moment de sa nomination, laquelle fut par ailleurs saluée par le sénateur John McCain, qui, bien que républicain, était adversaire résolu du chef de la Maison blanche. « Ce gars ne perd jamais une bataille », s’était-il enthousiasmé à l’époque. Mais depuis, les rapports ne sont plus les mêmes, le président américain le qualifiant désormais de « Moderate Dog » (chien modéré).

Aussi, la presse américaine spécule-t-elle sur le temps que tiendra James Mattis à la tête du Pentagone. Le président « Trump a réfléchi pendant des mois à la possibilité de remplacer son secrétaire à la Défense », écrit ainsi le site spécialisé Politico, qui prédit un changement après les élections de mi-mandat de novembre prochain.

Le Washington Post s’est quant à lui livré à l’exercice consistant à trouver de possibles successeurs. L’un des favoris serait le général (en retraite) Jack Keane, dans la mesure où M. Trump avait déjà songé à lui pour le poste qu’occupe actuellement James Mattis. Mais, à l’époque, il avait décliné l’offre pour des « raisons personnelles. » Un autre nom qui revient est celui de David McCormick, un homme d’affaires qui a eu des responsabilités au département du Trésor. De même que celui de Jim Talent, un ancien sénateur qui s’occupe des questions de sécurité nationale au Parti républicain.

Ya Rab Yeshua.

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  • 4 semaines plus tard...

Suite de l'épisode ou "comment souffler le chaud et le froid ?"

http://www.opex360.com/2018/10/15/le-president-trump-evoque-le-depart-possible-de-james-mattis-lactuel-chef-du-pentagone/

Depuis que Donald Trump est à la Maison Blanche, plusieurs responsables liés de près ou de loin au renseignement, à la défense et à la diplomatie, ont été remplacés ou mutés.

Ainsi, le poste de conseiller à la sécurité a changé quatre fois de titulaire (le général Flynn a été remplacé par le général Kellogg Jr, qui a lui même dû s’effacer devant le général H.R McMaster, lequel a cédé la place à John Bolton). Et, alors qu’il était le directeur de la CIA, Mike Pompeo a succédé à Rex Tillerson à la tête de la diplomatie américain. Seul l’ex-général James Mattis est resté à l’écart de ce jeu des chaises musicales. Du moins jusqu’à présent.

En septembre, la position de M. Mattis semblait menacée, d’autant plus que le journaliste Bob Woodward, qui était à l’origine du scandale du Watergate qui a coûté la Maison Blanche à Richard Nixon, rapporta des propos peu amènes qu’il aurait tenus à l’endroit du président Trump.

……./..……..

Visiblement, Politico avait une bonne source. Le 14 octobre, lors de l’émission « 60 Minutes », diffusée par CBS, M. Trump a estimé que James Mattis était « une sorte de démocrate », alors qu’il avait exprimé des désaccords avec l’administration Obama et refusé toute ouverture de la part de l’équipe de campagne d’Hillary Clinton lors de la campagne présidentielle de 2016.

« J’ai déjeuné avec lui il y a deux jours. J’ai une très bonne relation avec lui », a dit M. Trump au sujet de James Mattis. « Je pense que c’est une sorte de démocrate, si vous voulez la vérité. Mais le général Mattis est un gars bien. On s’entend très bien. Il pourrait partir. À un certain moment, tout le monde part. Tout le monde. Les gens partent. C’est ça Washington », a-t-il toutefois ajouté.

Interrogé sur le « chaos » qui régnerait à la Maison Blanche à cause des départs et des limogeages de plusieurs responsables au cours de ces derniers mois, M. Trump a dénoncé une « fausse information. » Cependant, a-t-il dit, « d’autres gens vont partir. […] Je suis en train de réorganiser les choses et j’en ai le droit. » Et d’ajouter : « Je pense que nous avons un gouvernement fantastique. Je ne suis pas content de certaines personnes […]. Et je suis plus que ravi d’autres personnes. »

Les décisions promises par M. Trump pourraient être annoncées après les élections de mi-mandat. L’on verra alors si James Mattis restera ou non à la tête du Pentagone. Mais les derniers propos tenus pas le chef de la Maison Blanche suggèrent qu’il y aura un nouveau secrétaire à la Défense d’ici la fin de cette année.

PS. Nous on s'en fout, on a Florence…………

french-minister-defence-minister-florenc

Ya Rab Yeshua.

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  • 2 mois plus tard...

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2018/12/21/mattis-demissionne-19890.html

Mattis démissionne, GI's Go home et on reparle de Blackwater

Ce n'est pas en soi une surprise puisque les désaccords entre Donald Trump et son Secrétaire d'Etat à la Défense étaient notoires; mais l'annonce de la démission de Jim Mattis est lourde de conséquences.

Jim Mattis aurait fait part de sa volonté de démissionner après s'être entretenu en tête à tête avec Donald Trump dans le bureau Ovale, une discussion lors de laquelle les deux hommes ont exprimé leurs désaccords. Le choix de retirer les forces américaines de Syrie a constitué un énième et ultime point de désaccord entre Mattis et Trump.

Trump a dégainé le premier en twittant:

(actionner le lien)

Mattis a été plus prolixe et a diffusé son courrier au Président (à lire ici). Dans ce courrier explicatif de deux pages, il rappelle que les Etats-Unis ne peuvent ignorer leurs "partenaires" et les abandonner alors que la situation sécuritaire mondiale reste précaire, spécialement au Levant et en Afghanistan.

 assure Mattis et ces alliés doivent être traités "avec respect" dans le cadre d'une "défense commune".

Le plaidoyer est clair: Mattis veut que la coalition anti-Etat Islamique reste forte et elle ne peut l'être sans le leadership et les moyens américains. Ce que Trump, à l'évidence, refuse désormais.

D'où le constat de Mattis qui reconnaît ses divergences de vue avec Donald Trump et choisit de se démettre:

S'il ne fait pas allusion au retrait de Syrie, Mattis ne mentionne pas non plus un autre retrait: celui d'Afghanistan que des sources ont confirmé à la presse US jeudi soir.

Quelques 7 000 des 14 000 soldats américains présents en Afghanistan seraient concernés par ce retrait, rapportent le Wall Street Journal et le New York Times. Ces forces opèrent à la fois dans une mission de l'Otan en soutien à leurs homologues afghanes et pour des opérations séparées de lutte contre le terrorisme.

Une fois encore, à l'incrédulité succède l'inquiétude puisque les alliés des USA sont bien conscients de leur dépendance tactique sur les forces armées américaines dans des domaines comme la logistique, le renseignement etc.

"Si vous êtes les talibans, Noël arrive en avance", a résumé un haut diplomate étranger sous couvert d'anonymat.

Que dire de la posture trumpienne?

1) les mesures de retrait ne sont en aucun cas un geste destiné aux forces armées américaines que Trump ignorent assez ouvertement. Il ne s'est jamais rendu sur un théâtre d'opex, se contenant de quelques visites CONUS (continental US) qui avaient l'air de sorties électorales. Ce qui intéressent Trump, c'est l'industrie de défense et les emplois que génèrent les commandes publiques dont il se soucie peu de la finalité.

2) les mesures unilatérales témoignent du profond mépris de Trump pour ses alliés qui ne sont à ses yeux que des supplétifs égoïstes, ingrats... Et pas prêts à faire un effort budgétaire supplémentaire. C'est ce que résume un autre Tweet de Trump:

3) les mesures de retrait vont changer la donne et pousser très probablement les fameux "partenaires" des USA à réviser leurs propres engagements aux côtés d'un pays qui rompt ses alliances et abandonnent à leur sort ceux avec lesquels ses soldats ont combattu "épaule contre épaule".

4) Trump penche de plus en plus vers un leadership autocratique: il fait le vide autour de lui, ne conservant que les membres les plus dociles ou les plus radicaux d'une administration à sa botte. Qui sera le prochain Secrétaire d'Etat? Les pistes ne manquent pas; la nuit dernière, une pétition a même commencé à circuler pour que le célèbre Eric Prince, fondateur de Blackwater, soit nommé.

5) De Prince à Blackwater et à l'Afghanistan... Le retrait des forces US d'Afghanistan va-t-il redonner sa chance au projet proposé par Prince il y a quelques mois? Le fondateur de la SMP US, une SMP obligée de changer de nom et d'actionnariat après la fusillade de Nissour Square en 2007, a proposé de mettre en place une force privée de 6 000 "contractors" appuyant 2 000 militaires des forces spéciales et de passer une raclée aux talibans! Lire aussi ici.

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L'idée de Prince (dont la sœur Betsy de Vos est la ministre de l'Education de Trump) avait alors été écartée par les généraux McMaster et Mattis... Mais les deux sont désormais hors-jeux.

Que penser alors de la pleine page de pub qui va être publiée dans le numéro de janvier du magazine Recoil?

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Blackwater, "on arrive"?! Trump va-t-il privatiser les guerres états-uniennes?

Ya Rab Yeshua.

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Le 18/09/2018 à 00:38, dragunov a dit :

Ce placard... pas sérieux !! :Y

Impréssionant!

Heuresement, il est du bon coté des médailles, en Corée du nord, elles sont bien massive, il est aurait le triple, et il resemblerait à un pins géant :)

Il à eu une médaille à chaque opération non ?

 

Mais c'est assez préoccupant ce que dit BTX. Et cela semble se confirmer depuis que Donald Trump à passé Noel avec ses forces en Irak pour faire un grand coup de communication.

Trump est dans une très mauvaise posture actuellement, surtout avec le budget. Il doit payer les administrations et c'est à la limite de la rupture.

Effectivement il est fort probable que les entreprises de mercenariat(smp),  prennent le relai pour sortir quelques unités. Ils y sont déjà. A cours terme, et sous réserve que les USA restent sur la place pour la logistique avec au moins 90% des effectifs, éventuellement il peuvent evacuer 5%  de  soldats chez eux.

C'est irréaliste; surtout qu'il lui reste un gros mur à construire pour son électorat.

 

 

 

 

 

 

 

 

C'est un putain de mur quoi... Il fait quoi, 300km?

Modifié par AdjX
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IL vas devoir embaucher des mexicains pour construire son mur.

Je pense que tous les gouvernements croisent les doigts pour qu'il ne fasse pas ca.

Tout comme sa menace de fermer les frontière avec le Mexique :(

 

 

Modifié par AdjX
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