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Les vieux véhicules blindés de la Gendarmerie remplacés par des VAB modifiés pour le maintien de l’ordre?


BTX

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http://www.opex360.com/2019/05/18/les-vieux-vehicules-blindes-de-la-gendarmerie-remplaces-par-des-vab-modifies-pour-le-maintien-de-lordre/

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Le déploiement, à Paris, de Véhicules blindés à roues de la gendarmerie [VBRG] lors de l’acte 4 du mouvement des gilets jaunes fit couler beaucoup d’encre à l’époque. Pour autant, ces engins sont régulièrement utilisés pour des opérations de maintien et de rétablissement de l’ordre. Comme récemment en Nouvelle-Calédonie ou encore à Notre-Dame-des-Landes, site proclamé « zone à défendre » [ZAD] par les opposants à la construction d’un nouvel aéroport dans la région de Nantes.

L’intérêt de ces blindés est qu’ils sont dotés d’une lame à l’avant afin de permettre aux gendarmes mobiles de dégager les barricades érigées par des manifestants tout en étant protégés des tirs de projectiles.

Seulement, ces VBRG affichent plus de 40 ans de service au compteur. Et leur nombre se réduit au fil du temps car, comme il est devenu compliqué de les réparer, certains sont « cannibalisés », c’est à dire qu’ils servent de réserves à pièces détachées pour réparer ceux qui sont en meilleur état. En décembre 2017, 71 exemplaires étaient encore opérationnels.

Mais au-delà de la vétusté de ces blindés, il se pose aussi la question de leurs capacités. En effet, lors d’une audition parlementaire, le général Richard Lizurey, le directeur général de la Gendarmerie nationale [DGGN] avait évoqué le cas de « tirs directs, avec des projectiles transperçant les blindages » de ces VBRG en Nouvelle-Calédonie.

Aussi, lors d’une audition réalisée dans le cadre de la commission d’enquête parlementaire relative aux moyens des forces de sécurité, le général Michel Labbé, chef de l’Inspection générale de la Gendarmerie nationale [IGGN], a insisté sur le remplacement inéluctable des VBRG.

Mais la gendarmerie a des besoins spécifiques. Un blindé doit transporter des gendarmes afin que ces derniers ne soient « pas exposés à des tirs d’armes », car « cela arrive, encore, sur notre territoire national », tout en ayant la capacité de dégager des obstacles, a expliqué le général Labbé. Or, pour cela, a-t-il ajouté, il faut qu’il ait un moteur à l’arrière et une lame.

Le problème, a souligné le chef de l’IGGN, est qu’il est difficile de trouver un tel type de blindé sur le marché étant donné que ceux qui sont disponibles « sur étagère » ont tous un moteur à l’avant. « Il n’y a pas un véhicule blindé, aujourd’hui, avec une lame, capable de pousser quelque chose s’il n’a pas son moteur à l’arrière », a-t-il dit. « Quel est l’industriel qui produit des véhicules blindés avec un moteur à l’arrière? Il n’y en a pas », a-t-il continué. Aussi, « il y a un vrai défi technologique à envisager », a-t-il relevé.

Lancer un nouveau programme serait, a priori, le plus évident. Mais en apparence seulement. En effet, a fait valoir le général Labbé, une telle solution serait onéreuse et compliquée à mettre en oeuvre.

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Cela étant, la gendarmerie réfléchit à des solutions alternatives. Et le chef de l’IGGN évoqué des « expérimentations en cours ou qui vont avoir lieu ». Une idée, a-t-il dit, serait de prolonger les VBRG en les dotant d’une nouvelle motorisation. Mais cela ne réglera pas la vétusté des autres composants de ces véhicules. Une autre reposerait sur les Véhicules de l’avant blindé [VAB], dont la gendarmerie a acquis une quinzaine d’exemplaires auprès de l’armée de Terre au moment de son engagement en Afghanistan.

« On peut travailler avec les Véhicules de l’avant blindé […] qui ont le moteur à l’arrière et pourraient être modifiés pour accepter une lame à l’avant », a indiqué le général Labbé.

Cela étant, cette solution n’a rien d’insurmontable à mettre en oeuvre : Arquus [ex-Renault Trucks Defense] avait proposé, à une époque, un VAB VMO, pour « véhicule de maintien de l’ordre », avec une lame de déblaiement, un kit anti-cocktail Molotov, des sabords de tir, un lance-grenades, un tourelleau d’observation, une protection NRBC et un support d’arme sur le toit. Mais il n’avait pas eu jusqu’à présent les faveurs de la gendarmerie.

Ya Rab Yeshua.

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