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Sous la carapace du Scarabee


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Confidentiel lors d’Eurosatory 2018, le démonstrateur Scarabee développé par Arquus s’est enfin affiché au grand jour lors de la seconde édition des Technodays, organisée vendredi dernier par l’industriel versaillais sur l’autodrome de Linas-Monthléry. Entre modularité et propulsion hybride, tour d’horizon d’un programme situé au confluent des innovations en cours de développement chez Arquus. 

Le Scarabee d'Arquus, de l'arrière-cours d'Eurosatory à l'autodrome de Linas-Monthléry (Crédits photos: Arquus)

Le Scarabee d’Arquus, de l’arrière-cour d’Eurosatory à l’autodrome de Linas-Monthléry (Crédits photos: Arquus)

Petit, mais déjà tout d’un grand

Exit la maquette 1:1 présentée lors du dernier salon Eurosatory, le Scarabee est aujourd’hui un démonstrateur pleinement intégré dans une phase d’analyse prospective. Une seconde étape notamment centrée sur la mobilité et sur le comportement général du véhicule sur route et sur piste 4×4.

Développé en neuf mois sur fonds propres par une équipe de six ingénieurs, ce prototype s’inscrit directement en amont du futur Véhicule blindé d’aide à l’engagement (VBAE), plateforme appelée à succéder aux VBL et VB2L. Les RETEX acquis sur ces deux derniers auront d’ailleurs servi de postulats de départ aux ingénieurs d’Arquus pour concevoir un véhicule multi-rôle capable de concilier discrétion, compacité et modularité avec une grande capacité d’emport.

Difficile, au premier regard, de ne pas saluer un design avant-gardiste, qui se démarque premièrement par ses deux portes latérales coulissantes. Une innovation au profit de l’ergonomie qui permettra de faciliter l’accès au véhicule tout en conservant un encombrement minimal particulièrement adapté aux missions en environnement urbain.

Dépourvues de poignée apparente, ces portes s’ouvrent de l’extérieur au moyen d’une technologie qu’Arquus n’a pas souhaité détailler. Près de 5000 mouvements « ouverture-fermeture » ont déjà été réalisés sur les prototypes en y injectant des éléments naturels propres à enrayer le mécanisme (boue, sable, poussière). Cette configuration n’est néanmoins pas exclusive, le Scarabee pouvant être équipé de portes à gonds.

Malgré d’imposantes roues héritées du Sherpa, les dimensions du Scarabee s’avèrent parfaitement adaptées à celles d’un container standard. Sa hauteur (hors armement) est ainsi limitée à 1,9 mètre quand la longueur n’excède que légèrement celle du VB2L. Sa garde au sol peut par ailleurs être ajustée en fonction de la configuration du terrain, de 400 mm sur route à 500 mm en tout-terrain.

Le Scarabee récupère la configuration « 1 – 2 – 1 » de l’habitacle issue du concept « CRAB » présenté en 2011 par Panhard. Cette disposition optimise le volume interne tout en améliorant grandement la vision du pilote. Celle-ci est également renforcée par la présence de deux modules caméra PeriSight de Bertin, dont la très faible latence (moins de 25 ms) permet d’augmenter grandement la vision pilote vers l’avant et vers l’arrière. Le niveau de protection du véhicule n’est quant à lui pas connu, Arquus confirmant tout au plus l’existence d’un double plancher et de kits de blindage additionnels. Le PTAC du Scarabee devrait avoisiner les huit tonnes, dont deux tonnes de charge utile, soit 60% de plus que le VB2L. De plus, Arquus envisage la possibilité de fixer des compartiments extérieurs supplémentaires sur les portes pour gagner jusqu’à 200 kg d’emport supplémentaire.

D’un tourelleau téléopéré de 12,7 mm à un canon court de 30 mm, en passant par un lanceur MMP ou un radar, le pavillon du Scarabee est conçu pour recevoir un vaste éventail de systèmes de mission. Élément à priori annexe, le toit est lui aussi concerné par les réflexions engagées en matière de modularité et d’optimisation de la charge utile. Selon Arquus, ce pavillon sera facilement interchangeable pour gagner en souplesse en terme d’intégration de tourelleaux téléopérés et autres systèmes embarqués.

(Crédit photo: Arquus)

(Crédit photo: Arquus)

Propulsion hybride et marche en crabe

Nativement conçue pour une propulsion hybride diesel-électrique, la chaîne cinématique du Scarabee comprend un moteur de 300 ch et un moteur électrique de 75 kw alimenté par deux batteries Li-Ion. L’ensemble, en partie issu des RETEX du PEA réalisé sur le VAB Mk3 Electer, offre un rapport puissance/poids de 50% supérieur à celui du Sherpa Light, indique Arquus. La propulsion électrique est dotée de quatre modes : hybride, « boost » en additionnant les deux modes de propulsion, électrique pour diminuer l’empreinte thermique et sonore, et générateur pour alimenter ou recharger d’autres systèmes.

L’architecture privilégiée par Arquus place ce bloc moteur à l’arrière du véhicule. Un choix innovant qui devrait offrir une meilleure accessibilité lors des phases d’entretien programmé léger et de dépannage. De cette façon, l’entièreté du bloc moteur peut être remplacée en moins de 45 min. Déplacer le système de refroidissement vers l’arrière du toit permet en outre d’éviter l’accumulation de boue ou de sable sur la calandre du radiateur, et donc une éventuelle surchauffe du moteur. Enfin, en ne conservant que les éléments de freinage et de direction à l’avant du véhicule, Arquus libère un espace supplémentaire pour l’intégration de systèmes innovants. Entre autres options, Arquus étudie l’installation d’un système de filtration d’eau sous les ailes, derrière les phares, afin d’accroître l’autonomie en mission de l’équipage.

Le Scarabee est doté de directions indépendantes (2×2), le train arrière étant manoeuvré au moyen d’un joystick. Cette configuration autorise non seulement une marche arrière immédiate, mais également un rayon de braquage inférieur à cinq mètres. Lorsque ses deux trains de roues sont orientés dans la même direction, le Scarabee peut « marcher en crabe », augmentant sensiblement la manoeuvrabilité en environnement confiné. Bien qu’étant assimilé « en moins d’une heure » par le pilote, ce système de direction dédoublé devrait à terme être centralisé sur le volant.

(Crédit photo: Arquus)

(Crédit photo: Arquus)

Une « remorque-mule » en appui

Outre la motorisation, l’autre défi majeur imposé aux ingénieurs d’Arquus sera de concilier un design compact et « furtif », synonyme d’emport limité, avec les paramètres spécifiques d’une mission de longue durée. La solution privilégiée par Arquus serait l’ajout d’une remorque, baptisée Engin d’allègement au contact (EAC). Les deux roues de l’EAC sont donc chacune dotée d’un moteur électrique alimenté par des batteries Li-Ion rechargeables par récupération de la force mécanique du freinage, par exemple. En terrain difficile, ces moteurs viendront s’ajouter à ceux du « véhicule mère » afin d’éviter une compromission des performances de celui-ci.

Bien plus qu’une simple remorque, l’EAC sera une véritable plateforme modulaire destinée à appuyer le Scarabee et son équipage. Grâce à une troisième roue escamotable, l’EAC devient une mule pouvant être décrochée par l’opérateur au départ de l’habitacle. La mule pourra ensuite être dirigée à distance, soit de manière téléopérée, soit de façon semi-autonome par la définition de points de passage en amont de la mission. La capacité d’emport de l’EAC n’est pas connue mais elle sera suffisamment importante que pour pouvoir recevoir les charges nécessaires à des missions d’ouverture d’itinéraire, d’évacuation médicale ou encore d’appui-feu qui pourront lui être assignées.

De plus, la motorisation des roues, de même que certaines briques récupérées au niveau du groupe Volvo AB, devraient permettre plusieurs EAC d’évoluer en convoi à la suite d’un unique Scarabee. Enfin, les dimensions du Scarabee et de l’EAC permettront d’embarquer jusqu’à trois véhicules de chaque sorte dans un seul A400M.

La suite ?

Arquus insiste: l’aventure Scarabee n’en est qu’à ses balbutiements.

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Nombreux sont les axes d’évolution envisagés afin d’agrandir le portfolio capacitaire du véhicule. L’adjonction d’une capacité amphibie, premièrement, est actuellement à l’étude. Si les batteries sont dès l’origine totalement étanches, une réflexion est en cours afin de garantir l’herméticité du bloc moteur. De même, la prochaine édition du salon du Bourget donnera lieu à la présentation de premières ébauches concernant une future capacité d’aérolargage sur base d’une palette conventionnelle. Enfin, ingénieurs et techniciens continueront de plancher sur la réduction de l’empreinte sonore du véhicule. Quelques pistes parmi tant d’autres susceptibles d’élargir le cadre de réflexion, en attendant la mise sur rails effective du programme VBAE.

http://forcesoperations.com/sous-la-carapace-du-scarabee/

Ya Rab Yeshua.

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  • 4 semaines plus tard...

http://www.opex360.com/2019/06/23/bourget-arquus-presente-les-evolutions-du-scarabee-concu-pour-succeder-au-vehicule-blinde-leger/

Bourget : ARQUUS présente les évolutions du Scarabée, conçu pour succéder au Véhicule blindé léger

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En juin 2018, lors d’Eurosatory, le salon de l’armement terrestre, le groupe français ARQUUS [ex-Renault Trucks Defense] avait dévoilé le Scarabée, son nouveau véhicule conçu pour les missions de reconnaissance, d’aide à l’engagement et d’appui au contact ou dans la profondeur. Et cela, en vue du programme VBAE [Véhicule blindé d’aide à l’engagement] qu’espère lancer l’armée de Terre d’ici 2025 afin de remplacer ses actuels Véhicules blindés légers [VBL].

Un an plus tard, l’industriel a profité du salon de l’aéronautique et de l’espace du Bourget pour exposer à nouveau le Scarabée. Le rapport entre ce véhicule destiné à l’armée de Terre et l’aviation est, au premier abord, loin d’être évident. Mais comme l’explique ARQUUS, cette présentation se fait dans le cadre de « ses travaux relatifs à l’aérotransport ».

« Successeur du VBL et héritier des véhicules blindés Panhard, il s’agit d’un concept offrant des innovations d’avant-garde et une performance inégalée », avait seulement indiqué ARQUUS l’an passé. Cette fois, l’industriel a donné plus de détails sur son Scarabée, « développé dans des délais très courts par une équipe dédiée d’experts », en partenariat « avec des PME et Start-up françaises. »

Première innovation de nature à « révolutionner les standards actuels de mobilité et de motorisation » pour les véhicules militaires, le Scarabée est un engin « nativement hybride », c’est à dire qu’il dispose d’une motorisation à la fois thermique [moteur de 300 ch] et électrique [développant 103 ch avec deux batteries pouvant récupérer de l’énergie lors des freinages]. Ce qui autorise des modes d’action différents selon le profil des missions.

« L’hybridation du véhicule permet un usage en mode boost combinant les moteurs thermique et électrique, et un usage en tout électrique. Ce mode furtif du Scarabée permet une approche sans signature thermique ou acoustique, ou une veille silencieuse longue durée », explique en effet ARQUUS.

La maintenance de ce véhicule sera facilitée, assure son constructeur, grâce à une architecture reposant sur « treillis facilement déposable pour les interventions lourdes » et permettant un accès rapide à l’ensemble des composants.

L’époque étant au combat collaboratif, le Scarabée aura évidemment des arguments à faire valoir dans ce domaine. « Son aménagement intérieur, conçu pour embarquer 4 personnes, est prévu pour permettre une communication optimale entre les membres de l’équipage, renforcée par le système de vétronique Battlenet. Le pilote, installé en position centrale, bénéficie d’une vision directe à près de 270° », précise l’industriel.

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Autre particularité de ce véhicule : sa maniabilité. En effet, grâce à deux directions indépendantes l’une de l’autre [le train arrière étant dirigé avec un joystick], il présente un rayon de braquage inférieur à 5 mètres… pour une masse de près de 8 tonnes [dont deux de charge utile]. Ce dispositif lui offre une « mobilité extrême en zone urbaine lors de combats sur périmètres encombrés » et lui permet de « rouler en crabe et de faire un braquage inversé, permettant ainsi un demi-tour instantané inédit. »

S’agissant de son niveau de protection, et grâce à des matériaux composites et à de nouveaux procédés d’assemblage, le Scarabée est « doté d’une protection balistique et anti-mines évolutive en fonction du profil de mission. » Niveau armement et équipements, il pourra embarquer différents systèmes tels que des tourelleaux multi-rôles, un canon multicalibre, une caméra RGL, des lanceurs MMP (ou MILAN), des systèmes de lutte anti-drones, un radar… À noter qu’ARQUUS songe à lui ajouter une remorque robotisée – donc pouvant être utilisée comme une « mule » indépendante – capable de transporter jusqu’à 4 tonnes de plus.

Avec son gabarit « très compact » [à l’instar du VB2L], le Scarabée est aérotransportable [C-130, A400M et hélicoptère Chinook] et aérolargable. « Il est compatible avec la plateforme LTCO12. Dans cette configuration, il peut être prêt au combat sous 15 minutes, selon les exigences en vigueur », assure ARQUUS.

Sur ce point, l’industriel explique les portes latérales coulissantes dont est doté le Scarabée autorisent une « une continuité d’accès lors de l’aérotransport, augmentant ainsi la rapidité de projection par la finalisation de l’aménagement du véhicule directement dans l’aéronef. »

Enfin, le Scarabée est évidemment en mesure de mener des missions de posé d’assaut, « avec personnels embarqués et armes engagées selon les standards, permettant la sécurisation de points stratégiques. » Et ARQUUS d’insister : « les standards, permettant la sécurisation de points stratégiques. Il peut ainsi assurer la prise de positions avancées, et la sécurisation de pistes d’atterrissage, en avant des unités aéroportées. Grâce à sa mobilité, il peut également garantir la sécurité des arrières ou des flancs. »

Ya Rab Yeshua.

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  • 8 mois plus tard...

http://www.opex360.com/2020/02/26/en-vue-du-remplacement-des-vbl-de-larmee-de-terre-arquus-veut-commercialiser-son-blinde-scarabee-en-2020/

En vue du remplacement des VBL de l’armée de Terre, Arquus veut commercialiser son blindé Scarabée en 2020

Le suédois Volvo Group aurait bien eu tort de se séparer d’Arquus [ex-Renault Trucks Defence] comme il en avait eu l’intention en 2016. En effet, le spécialiste français de l’armement terrestre vient de connaître une nouvelle année de croissance, avec un chiffre d’affaires affichant une hausse de 38% et 1,2 milliards d’euros de prises commandes.

……….…../…………

Ces bons résultats s’expliquent par les livraisons de Véhicules Légers Tactiques Polyvalents-Non Protégés VT4 et surtout par la montée en puissance du programme SCORPION [Synergie du COntact Renforcé par la Polyvalence et l’Info valorisatiON] de l’armée de Terre, au titre duquel 92 Véhicules blindés multi-rôles [VBMR] Griffon lui ont été livrés en 2019.

En outre, Arquus profite également du programme CAMO [capacité motorisée] de la composante terrestre de la Défense belge, pour lequel deux véhicules de la gamme SCORPION ont été retenus, à savoir le Griffon et le Jaguar.

Dans le détail, Arquus a réalisé 58% de son activité en France, et donc 42% à l’exportation. Et cela grâce à des contrats au Canada [camions militarisés] et au Koweït [VAB Mark 3]. Justement, pour pouvoir exporter sans subir les tracasseries des autorités allemandes, le groupe a « francisé » son réseau de sous-traitants.

……….../…………..

Cela étant, Arquus ne devrait pas s’arrêter en si bon chemin. Outre la poursuite des livraisons en cours dans le cadre du programme Scorpion, l’industriel vise, selon Les Échos, deux autres marchés concernant l’armée de Terre :

- celui relatif au renouvellement de 7.000 poids lourds 4×4, 6×6 et 8×8 [dont 80 devront avoir été livrés d’ici 2025 selon la Loi de programmation militaire en vigueur]

- et celui concernant le remplacement des Véhicules blindés légers [VBL] dans le cadre du projet VBAE [Véhicule blindé d’aide à l’engagement], pour lequel il a développé le Scarabee.

Pour le premier, Arquus a déjà eu l’occasion de présenter, un porteur logistique 8×8 innovant lors du dernier Forum Entreprise Défense. Et il en question qu’il en fasse de même avec des versions 4×4 et 6×6 de ce poids lourds à l’occasion d’Eurosatory, en juin prochain.

Quant au second, il n’est pourtant pas encore près d’entrer dans les faits, la LPM 2019-25 prévoyant la « régénération » de 730 VBL d’ici 2025. Cependant, l’armée de Terre espère pouvoir lancer la réalisation du VBAE dans le cadre de la seconde phase du programme SCORPION. C’est en effet ce qu’avait affirmé le général Charles Beaudouin, chargé des plans et des programmes au sein de son état-major [EMAT], lors d’une audition à l’Assemblée nationale, en mai 2018.

« Nous avons bon espoir de lancer ce programme pendant la LPM et peut-être – soyons fous! – de voir les premières livraisons avant son terme », avait-il en effet dit aux députés.

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Quoi qu’il en soit, et afin de ne pas perdre de ne pas geler son projet, Arquus entend donc présenter une offre commerciale reposant sur le Scarabee, un véhicule qui concentre de nombreuses innovations.

……….…./…………..

Ya Rab Yeshua.

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  • 4 semaines plus tard...

http://www.opex360.com/2020/03/24/arquus-propose-une-version-plus-pechue-de-son-vehicule-blinde-bastion/

ARQUUS propose une version plus « pêchue » de son véhicule blindé Bastion

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Parce que leur conception a été particulièrement ingénieuse, certains véhicules sont indémodables. Tel est le cas du VLRA [Véhicule léger de reconnaissance et d’appui], imaginé dans les années 1960 par les Ateliers Legueu Meaux [ALM], puis produit par ACMAT, absorbé depuis par ARQUUS [ex-Renault Trucks Defense].

Décrit comme un véritable « dromadaire mécanique », le VLRA a largement fait ses preuves au sein des forces françaises [tant classiques que spéciales], avec son autonomie de 1.400 km, son endurance, sa polyvalence et ses capacités de franchissement. Aussi, ARQUUS a repris, en l’améliorant, le châssis 4×4 de ce véhicule pour développer un nouveau blindé de transport de troupe qui, appelé « Bastion », est devenu une référence en Afrique.

En effet, via un communiqué publié le 23 mars, ARQUUS a annoncé avoir produit 500 exemplaires de ce véhicule, notamment grâce aux récentes commandes passées pour les besoins des forces du G5 Sahel [Mali, Niger, Tchad, Burkina Faso, Mauritanie] dans le cadre de la lutte contre les groupes armés terroristes [GAT] qui sévissent dans cette région.

« En posant une caisse mécanosoudée sur le châssis du nouveau VLRA, ARQUUS a trouvé une solution simple, robuste, rustique, facilement industrialisable et soutenable et offrant une grande "communalité" avec les parcs déjà existants de VLRA dans le monde », explique ainsi l’industriel.

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D’une masse de 12 tonnes, le Bastion peut transporter un groupe de combat de 8 soldats, en lui offrant une protection contre les tirs, les mines et les engins explosifs improvisés [IED]. Simple d’emploi et surtout d’entretien, il affiche une autonomie de 1.400 km. Quant à ses performances, il est en mesure de rouler à 110 km/h sur route.

Mais il est question de les améliorer. Ainsi, depuis le 1er janvier, indique ARQUUS, le Bastion est désormais disponible dans une version remotorisée avec un moteur quatre cylindres développant 270 chevaux [contre 180 chevaux pour la version initiale, ndlr].

« Cet accroissement de la puissance du Bastion lui offre des capacités inédites en termes de vitesse et de franchissement, renforçant ses capacités sur tous les théâtres d’opérations », fait valoir ARQUUS, pour qui cette évolution démontre sa capacité « à faire évoluer ses véhicules, en fonction des besoins des utilisateurs et des retours d’expérience du terrain ».

Photos : ARQUUS

Ya Rab Yeshua.

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  • 1 mois plus tard...

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2020/04/24/arquus-21096.html

Arquus: la production relancée à Saint-Nazaire

A lire un article sur la société Arquus tiré de nos pages Loire-Atlantique de ce jour (cliquer sur l'image pour l'agrandir):

arquus.jpg

Voir aussi ici la suite de ce reportage, en images.

Ya Rab Yeshua.

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  • 10 mois plus tard...

Exit le prototype futuriste réservé à quelques happy few et uniquement sur sol français, le Scarabee d’Arquus est aujourd’hui une solution mature qui s’exposait pour la première fois à l’étranger lors du salon IDEX (Émirats arabes unis). Faute de débouché national immédiat, le dernier-né de la gamme tentera d’accrocher le marché export sur base de trois versions principales et d’une série de briques « maison ».

 

Développé depuis 2018 sur fonds propres, le Scarabee envisage d’ « équiper des unités légères, très mobiles avec les systèmes d’arme performants à leur disposition. Dès lors, ces unités bénéficieront d’un avantage tactique fourni par les dernières technologies : propulsion hybride, innovations dans les liaisons terrestres, cellule de survie, manœuvre à distance, ainsi qu’une réduction de la charge cognitive pour l’équipage », commente le PDG d’Arquus, Emmanuel Levacher, dans une revue que l’entreprise a consacré à l’engin.

 

Arquus visait alors en priorité le remplacement des VBL de l’armée de Terre au travers du programme de Véhicule blindé d’aide à l’engagement (VBAE). Et tant pis si l’industriel a trop anticipé le sujet, potentiellement repoussé à la prochaine loi de programmation militaire, son Scarabee dispose désormais d’un argumentaire suffisamment solide que pour tenter sa chance à l’export, notamment auprès de clients moyen-orientaux exigeants.

 

Le Scarabee s’adresse non seulement au club d’utilisateurs VBL, à commencer par le Koweït et le Qatar, mais aussi à tout pays à la recherche d’une plateforme blindée de nouvelle génération. Bien qu’ayant validé les principales caractéristiques, Arquus se dit ouvert aux partenariats régionaux afin de finaliser l’industrialisation du véhicule.

 
Arquus-lance-son-Scarabee-a%CC%80-lexpor Le Scarabee PATSAS/FS, l’un des trois usages suggérés par Arquus (Crédits : Arquus)
 

Pour brasser large en terme de besoin, Arquus suggère trois usages principaux auprès des clients potentiels : reconnaissance, PATSAS et sécurité/contre-terrorisme.

La première conserve la configuration déjà avancée auparavant, à savoir un tourelleau téléopéré (TTOP) Hornet armé d’une mitrailleuse de 12,7 mm ou d’un canon de 30 mm, l’emport de trois ou quatre personnes et un véhicule in fine taillé pour l’agilité, la vitesse et la discrétion.

Ses batteries Li-ion haute capacité (12 KWh) offrent une puissance énergétique suffisante pour envisager l’intégration de sous-systèmes trop gourmands pour les véhicules blindés légers actuels, tels qu’un radar, une arme laser ou des systèmes de guerre électronique. Dès le salon SOFINS 2019, Arquus présentait un Scarabee équipé d’un radar léger multimission Giraffe 1X de Saab qui, une fois couplé au TTOP, lui confère une capacité de lutte-anti drones.
 

Dédié aux forces spéciales, le Scarabee PATSAS apporte essentiellement un surplus de puissance de feu et de protection. En plus du TTOP Hornet, à présent doté de sa propre Business Unit, cette version embarque les missiles antichars de dernière génération. Selon Arquus, jusqu’à quatre missiles peuvent être installés en tourelle, complétés par des munitions supplémentaires entreposées dans l’espace de rangement. L’industriel propose en outre des systèmes d’autoprotection passif type Galix, un système d’alerte laser et un détecteur acoustique type Pilar V. « Optimisée pour les forces spéciales », cette configuration « soutiendra l’infanterie au travers des lignes ennemies ou harcèlera les convois adverses », explique Arquus.

 
Arquus-lance-son-Scarabee-a%CC%80-lexpor Le Scarabee sécurité/CT (Crédits : Arquus)
 

Enfin, Arquus sort du seul cadre militaire pour proposer une version sécurité/contre-terrorisme, segment bien connu d’Arquus, qui fournit son Dagger (PVP) au RAID et son Sherpa au GIGN ainsi qu’à plusieurs forces de sécurité intérieure étrangères, en Inde et au Liban notamment.

Les différences tiennent principalement en la réduction de l’armement, limité à un TTOP de calibre 12,7 mm, un équipage limité à trois personnes et l’intégration native du système de gestion du champ de bataille « maison » Battlenet. Intégrable sur n’importe quelle plateforme, celui-ci comprend notamment une vue tactique, le positionnement, la vision périmétrique grâce aux modules caméra PeriSight de Bertin Technologies et la cartographie 3D. La compacité du Scarabee (5,2 m x 2 m), son train arrière indépendant et sa capacité de franchissement sont autant d’atouts mis en avant pour des missions en milieu urbain ou autre environnement « fermé ».

 

À ces trois usages, Arquus ajoute deux modes opératoires innovants : furtif et robot.

Avec le premier, les signatures acoustique, thermale, visuelle, etc. sont considérablement réduites. La motorisation hybride, par exemple, rend possible la bascule vers un mode 100% électrique, présenté pour la première fois en octobre 2020. Grâce sa machine électrique de 70 kW (100 ch), le Scarabee peut rouler une dizaine de kilomètres de manière silencieuse et en diminuant considérablement sa signature thermique.

Dans le second, les fonctions de mobilité, feu et observation ne requièrent d’embarquer un équipage. Le Scarabee et ses fonctionnalités peuvent dès lors être manœuvrés à distance comme n’importe quel robot terrestre.

https://www.forcesoperations.com/arquus-lance-son-scarabee-a-lexport/

Ya Rab Yeshua.

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