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Paris et Berlin devraient lancer des études sur l’avenir de l’aviation de patrouille maritime d’ici la fin 2019


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http://www.opex360.com/2019/06/16/paris-et-berlin-devraient-lancer-des-etudes-sur-lavenir-de-laviation-de-patrouille-maritime-dici-la-fin-2019/

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Beaucoup moins médiatisé que les projets franco-allemands SCAF [Système de combat aérien futur] et MGCS [Main Ground Combat System, char de combat du futur], le programme MAWS [Maritime Airborne Warfare Systems] n’en est pas moins aussi important pour ‘l’autonomie stratégique » européenne au regard des défis que pose la prolifération des capacités sous-marines, notamment russes.

Ainsi, en avril 2018, Paris et Berlin ont signé une « déclaration d’intention ministérielle » en vue de lancer une coopération dans le domaine de l’aviation de patrouille maritime, avec l’objectif de remplacer, à l’horizon 2030, les appareils que mettent actuellement en oeuvre leurs forces navales respectives, à savoir l’Atlantique 2 [ATL2] pour la Marine nationale et le P-3 Orion pour la Deutsche Marine.

Comme pour le SCAF et le MGCS, il s’agira de développer non pas un avion mais un « système » qui « s’articulera autour d’une plate-forme habitée nouvelle mais aussi des capacités offertes par d’autres systèmes tels que le drone MALE européen. »

Et cela suppose de s’intéresser également aux radars, aux capacités de guerre électronique, aux bouées acoustiques, à l’armement [torpilles, missiles anti-navires, mines anti-sous-marines] et, évidemment, aux moyens de communications/liaisons de données.

Depuis la signature de la déclaration d’intention, le lancement des études préliminaires à la réalisation de ce programme est attendu. Et, a priori, ce dossier devrait connaître une avancée très prochainement, à en croire les propos tenus par Joël Barre, le Délégué général pour l’armement [DGA] dans les colonnes de La Tribune.

« Nous voulons mettre au point d’ici à l’été une demande de proposition de première étude à l’industrie pour lancer les premiers travaux fin 2019 qui devraient durer un peu plus d’un an. Le programme MAWS est avant tout un système et pas uniquement une plateforme. Nous allons donc démarrer avec une étude d’architecture de systèmes et des options de plateformes », a en effet affirmé M. Barre.

Pour Paris, l’objectif est de développer une « solution européenne permettant de disposer d’une capacité de patrouille maritime autonome et performante en Europe. » Pour autant, le DGA a expliqué qu’une solution européenne serait « privilégiée ». Ce qui ne veut pas dire qu’elle soit retenue à l’arrivée…

« Dans le même temps il faut bien sûr que les industriels européens nous fassent des propositions qui soient abordables. Cela devra s’étudier dans le cadre des études d’architectures que nous prévoyons de démarrer cette année », a dit M. Barre.

Deux industriels européens seraient sur les rangs : Dassault Aviation, qui a acquis l’expérience nécessaire avec les ATL-2, et Airbus, qui pourrait proposer le CASA C-295 MPA, voire l’A-319 MPA ou encore une solution reposant sur son A320neo. À noter que le suédois Saab est aussi présent sur ce marché, avec son Swordfish MPA, basé sur le biréacteur d’affaire Global Express 6000 du canadien Bombardier [repris par Airbus].

Cela étant, l’Allemagne envisage de se doter de quatre drone HALE [Haute Altitude Longue Endurance] RQ-4C Triton du constructeur américain Northrop-Grumman. D’ailleurs, Washington a déjà donné son feu vert à une telle éventualité [à un prix maximum de 2,5 milliards de dollars]. L’US Navy utilise cet appareil avec ses avions de patrouille maritime P-8 Poseidon [produits par Boeing].

 

Ya Rab Yeshua.

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  • 1 year later...

http://www.opex360.com/2020/11/19/les-futurs-avions-de-surveillance-maritime-falcon-albatros-de-la-marine-seront-en-partie-produits-en-inde/

Les futurs avions de surveillance maritime « Falcon Albatros » de la Marine seront en partie produits en Inde

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En novembre 2018, la Direction générale de l’armement [DGA] avait confié à Dassault Aviation le soin de mener une étude « étude de définition détaillée » concernant le programme d’avion de surveillance et d’intervention maritime [AVSIMAR] conduit pour les besoins de la Marine nationale. Et, à l’époque, il fut précisé que ce futur appareil serait une version militarisée du Falcon 2000 LXS.

Puis, lors du salon de l’aéronautique et de l’espace du Bourget, la ministre des Armées, Florence Parly, annonça que ce futur avion de surveillance maritime s’appellerait dorénavant « Albatros ». Il doit « renouveler les capacités aériennes de la Marine nationale nécessaires à la défense maritime du territoire et à l’action de l’État en mer », avait-elle expliqué, précisant que la commande de sept premiers exemplaires était en cours de préparation.

Pour rappel, afin de remplacer les actuels Falcon 50 et Guardian mis en oeuvre par l’aéronautique navale, la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25  évoquait jusqu’alors l’acquisition de 13 AVSIMAR de nouvelle génération [NG] à l’horizon 2030, dont 3 devant être livrés avant 2025.

Or, cette cible a finalement été réduite. Cela étant, elle n’était pas inscrite dans le marbre, le rapport annexé de la LPM ayant précisé que le format de la flotte AVSIMAR serait éventuellement « ajusté » après étude.

Quoi qu’il en soit, lors d’un déplacement à l’usine Dassault Aviation de Seclin, ce 19 novembre 2020, Mme Parly a annoncé la décision « d’acquérir douze avions Falcon 2000 LXS » dont sept « commandés immédiatement en 2020 ». Ils « deviendront les yeux de la France depuis les airs vers la mer », a-t-elle fait valoir. Le montant de cette commande, soutien compris, est évalué à 1,3 milliard d’euros.

Ces « Albatros » ont « vocation à être principalement déployés depuis nos trois bases permanentes : Lann-Bihoué, la Nouvelle-Calédonie et Tahiti, mais aussi depuis Dakar, et occasionnellement depuis les Antilles, la Guyane, et nos bases de l’océan Indien.

Nous assurerons ainsi une présence active et discrète dans toutes les eaux qui relèvent de notre souveraineté ou de notre juridiction, ou plus largement encore qui concourent à nos intérêts », a ajouté Mme Parly.

Par rapport aux cinq Falcon 200 « Guardian » et aux huit Falcon 50 Marine, qui approchent les 50 ans de service, les Albatros seront « plus endurants, plus autonomes et mieux équipés », a assuré la ministre.

Et ils afficheront des « performances bien supérieures », avec la capacité de voler jusqu’à 8 heures, « ce qui leur permettra de conduire des missions inatteignables par les Falcon qu’ils remplacent, jusque dans les terres australes et antarctiques françaises, par exemple », a-t-elle souligné.

Niveau équipement, ces Albatros seront dotés d’un boule optronique Euroflir, d’un radar Searchmaster, d’un dispositif permettant d’éviter le brouillage des signaux de géolocalisation par satellite, d’un détecteur de balise et de liaisons de données tactiques.

 

« Le Falcon 2000 Albatros est un appareil à hautes performances doté d’un système de mission et de capteurs de dernière génération. Depuis les Falcon 20 des Coast-Guard américains jusqu’aux Falcon 2000MSA des garde-côtes japonais, en passant par les Falcon 200 Gardian et 50 M de la Marine nationale, nous avons une grande expérience dans le domaine de la surveillance maritime, en parallèle de notre longue expérience dans la patrouille maritime avec l’Atlantique », a commenté Éric Trappier, le Pdg de Dassault Aviation.

Par ailleurs, conformément à l’approche du ministère des Armées en matière de maintien en condition opérationnelle [MCO], le contrat attribué à Dassault Aviation prévoit une « clause engageante de disponibilité, en favorisant un soutien industriel au plus près des Marins pendant 10 ans. »

Ces nouveaux avions de surveillance maritime ne seront pas tous fabriqués en France… Les quatre premiers le seront, les suivants devant en effet l’être en Inde.

« Les premiers Falcon 2000LXS servant de base au programme seront fabriqués en France, les suivants seront produits en Inde dans le cadre des offsets liés au contrat Rafale de 2016. Les transformations des 12 Falcon 2000LXS en Albatros seront toutes réalisées en France », a ainsi indiqué Dassault Aviation.

Photo : Falcon MSA © Dassault Aviation

  • Thanks 1

Ya Rab Yeshua.

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  • 1 mois plus tard...

http://www.opex360.com/2020/12/20/la-marine-nationale-prononce-la-premiere-capacite-operationnelle-de-latlantique-2-renove/

La Marine nationale prononce la première capacité opérationnelle de l’Atlantique 2 « rénové »

http://www.opex360.com/wp-content/uploads/atl2-20200409.jpg

Ces dernières années, l’avion de patrouille maritime Atlantique 2 a été quasiment de toutes les opérations menées par les forces françaises, dont Harmattan, Serval, Barkhane, Chammal, Agenor et Irini.

Et s’il est très utile pour dresser le bilan d’un raid aérien [Battle Damage Assessment, BDA], coordonner l’action d’une formation aérienne [SCAR-C pour Strike coordination and reconnaissance – coordinator], effectuer des missions de renseignement et de surveillance, voire de frappes avec ses quatre GBU-12, cet appareil est surtout indispensable à la dissuasion nucléaire dans la mesure où ses capacités anti-sous-marines permettent aux sous-marins nucléaires lanceurs d’engins [SNLE] de quitter leur base de l’Île-Longue sans être inquiétés par d’éventuels curieux.

Et comme il n’a pas encore d’équivalent – et on ignore encore ce que donnera le programme franco-allemand MAWS [Maritime Airborne Warfare Systems] – il a été décidé de moderniser cet appareil.

Dans un premier temps, 15 exemplaires sur 22 en dotation devaient être concernés. Mais la cible a par la suite été revue à 18 unités, afin de prendre en compte l’intensité opérationnelle ainsi que la hausse de l’activité des sous-marins russes [mais pas seulement…].

Cette modernisation a été lancée en 2013.

Confiée à Dassault Aviation et au Service industriel de l’aéronautique [SIAé], elle consiste à porter cet avion au standard 6. Cette opération a connu quelques retards… Mais elle vient cependant de franchir un nouveau jalon.

En effet, le 17 décembre, l’état-major de la Marine nationale a validé la première capacité opérationnelle [PCO] de l’Atlantique 2 au standard 6. Cette dernière est effective depuis le 18 décembre.

« Il s’agit d’une étape importante du programme, lancé en 2013, en vue de la mise en service opérationnel [MSO] fin 2021 », souligne la Marine nationale. « Elle intervient à l’issue d’une période intense d’évaluation opérationnelle, menée par le détachement ATL2 du CEPA/10S [Centre d’expérimentations pratiques et de réception de l’aéronautique navale, ndlr], qui a révélé un saut capacitaire significatif, dans le domaine de la lutte anti sous-marine notamment », explique-t-elle.

Pour rappel, deux ATL2 « rénovés » avaient été livrés à l’aéronautique navale en octobre 2019, plus précisément à la base aéronavale [BAN] de Lann-Bihoué. Puis ils ont fait l’objet d’expérimentations opérationnelles, afin d’élaborer des tactiques d’emploi pour exploiter au mieux leurs nouvelles capacités.

Le passage au Standard 6 a ainsi permis de traiter les obsolescences, de passer au tout numérique, d’intégrer de nouveaux équipements [capteurs, calculateur tactique, systèmes de renseignement optronique et acoustique, consoles de visualisation des opérateurs, etc].

Sur ce dernier point, l’ATL 2 rénové est doté du radar à antenne active Searchmaster, fourni par Thales. Radar qui lui offrira une capacité de détection encore accrue, tant pour la lutte anti-sous-marine qu’anti-surface. En outre, il dispose d’une nouvelle version du logiciel de mission LOTI [Logiciel Opérationnel de Traitement de l’Information], conçu par Naval Group, d’un sous-système de traitement acoustique numérique de dernière génération [STAN] et de l’interrogateur IFF TSA2542.

« Avec l’arrivée du standard 6, l’ATL2 est capable de lutter contre les menaces modernes [nouvelles générations de sous-marins et de navires] et est ainsi au niveau de nos partenaires », se réjouit la Marine nationale.

Cependant, il reste encore du pain sur la planche jusqu’à la mise en service opérationnel, d’ici fin 2021 : développement du simulateur tactique SIMTAC NG, formation des équipages, soutien technique, système de préparation et de restitution de mission, etc.

Photo : © Marine nationale

Ya Rab Yeshua.

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  • 2 mois plus tard...

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2021/03/13/5-avions-de-patrouille-maritime-poseidon-p-8a-pour-l-allemag-21958.html

MAWS touché ! 5 avions de patrouille maritime Poséidon P-8A pour l'Allemagne

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Cela s'appelle "boire la tasse"... Le programme franco-allemand MAWS (pour Maritime Airborne Warfare System), visant à remplacer, à partir de 2030, les avions de patrouille maritime allemands et français n'est peut être pas coulé mais il vient de prendre un sale coup (photos US Navy).

Ce MAWS vise à trouver un successeur aux 22 ATL-2 de la Marine nationale et aux 8 Lockheed P-3C Orion de la Marineflieger.

Dans sa livraison du 12 mars, la DSCA américaine a annoncé le feu vert du DoS (le Département d'Etat) à la vente à l'Allemagne de 5 avions de patrouille maritime de type Poseidon P-8A (lire ici). Montant de la facture: 1,77 milliard de dollars.

On attendait le lancement (déjà bien retardé alors qu'il devait intervenir en 2019) des études sur les futurs patrouilleurs maritimes franco-allemands MAWS... Mais voilà que Berlin décide de fausser la donne en choisissant unilatéralement une plateforme américaine, alors que la France mettait en avant une plateforme de type Falcon (un produit Dassault) ou Airbus. Qu'il est donc loin le temps où Florence Parly et son homologie allemande d'alors, Ursula von der Leyen, signaient une lettre d'intention pour le développement d'un avion de patrouille maritime (c'était en avril 2018 à Berlin)!

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/media/01/00/1489090596.6.jpg

 

Berlin, l'an dernier, avait finalement abandonné l'idée d'une rénovation des PC-3 Orion. Et décidé de les remplacer à l'horizon 2025 plutôt que 2035. D'où une nouvelle urgence pour leur trouver un successeur et d'où une désynchronisation d'avec le programme initial et, surtout, l'agenda français. La France, on le sait, a décidé de prolonger la vie de ses ATL-2

Le Poseidon (un 737-800ERX militarisé) a au moins un avantage: il est déjà produit et équipe six forces armées: celles du Royaume-Uni, d'Inde, d'Australie, de Norvège, de Nouvelle-Zélande et de Corée du Sud. Le DoD en aligne plus d'une centaine.

La commande porte sur 5 exemplaires. Y aura-t-il une autre commande de façon à remplacer à l'unité près tous les PC-3? Ou Berlin se ménage-t-il la possibilité de rester dans le programme MAWS et de compléter son parc à partir de 2030? 

Ya Rab Yeshua.

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bonjour,

Sans vouloir faire de politique, je crois qu'il faut cesser toute collaboration technique et militaire avec les Allemands, car eux, ils n'en ont pas envie.....

Le fameux couple Franco-allemand n'existe que dans la tête des politiques Français, les Allemands sont du point de vue militaire tournés vers les USA.

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" Si tu fais trop confiance à tes yeux, tu risques de ne pas voir ce qui est vraiment important ".

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Pour étayer mes propos au dessus, cet article de la "lettre patriote"......

J’avais expliqué il y a quelques semaines à quel point l’Allemagne jouait un jeu trouble qui aurait nécessité une riposte française musclée. J’ignorais alors à quel point j’avais mis dans le mille. L’Allemagne est en fait en train de trahir purement et simplement la France.

L’Allemagne est en train de détricoter l’ensemble des coopérations avec la France et joue un jeu très inquiétant sur le projet de modernisation de l’hélicoptère de combat Tigre, le Tigre Mk3, qui reste un équipement critique pour l’armée française, et sur le projet du futur avion de patrouille maritime (programme MAWS).

Selon nos confrères de La Tribune, sur ces deux programmes, l’armée allemande lorgne sans état d’âme du côté des Etats-Unis, plus particulièrement du côté de Boeing : des Apache AH-64E à la place des Tigre et des P-8A Poseidon à la place du programme MAWS. Si elle confirmait ses choix américains, l’Allemagne n’en sera pas à sa première déloyauté vis-à-vis de la France (missile MAST-F, observation spatiale…)

Emmanuel Macron, qui aura eu le mérite de vouloir lancer des coopérations tous azimuts dans le domaine de l’armement avec l’Allemagne, doit désormais reprendre la main avant de subir de plein fouet les décisions allemandes, ce qui serait pour la France une catastrophe.

 

" Si tu fais trop confiance à tes yeux, tu risques de ne pas voir ce qui est vraiment important ".

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  • 3 mois plus tard...

http://www.opex360.com/2021/07/07/patrouille-maritime-paris-est-sur-le-point-de-reconsiderer-la-poursuite-de-sa-cooperation-avec-berlin/

Paris est sur le point de « reconsidérer la poursuite » de sa coopération avec Berlin

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Le ministère allemand de la Défense n’aura pas perdu de temps.

À peine une semaine après que le Bundestag a donné son feu vert, l’Office fédéral des équipements, des technologies de l’information et du soutien en service de la Bundeswehr [BAAINBw] a signé une Lettre d’offre et d’acceptation concernant l’achat de cinq avions de patrouille maritime P-8A Poseidon auprès du constructeur américain Boeing.

« Cette acquisition, d’un volume d’environ 1,1 milliard d’euros, répond au besoin urgent de maintenir une capacité de reconnaissance maritime à longue portée et de lutte sous-marine aéroportée », a justifié le ministère allemand de la Défense.

Cette acquisition de P-8A Poseidon doit permettre de remplacer les P-3C Orion de la MarineFlieger, dont le retrait anticipé a été annoncé en 2020. Et cela, sans attendre la concrétisation du programme MAWS [Maritime Airborne Warfare System], censé être mené dans le cadre d’une coopération franco-allemande.

Dans le détail, le MAWS vise à développer un « système de systèmes » reposant sur un avion de patrouille maritime relié à un ensemble de capteurs [drones, satellites, sémaphores, etc] et doté de capacités de détection et de guerre électronique améliorées [radars, sonars, bouées acoustiques, liaisons de données; etc].

Pour autant, la ministre allemande de la Défense, Annegret Kramp-Karrenbauer, a assuré que l’achat de P-8A Poseidon ne remettrait pas en cause le programme MAWS. Et d’affirmer qu’elle y reste même « attachée ». Seulement, elle semble bien la seule à y croire…

Ainsi, dans un entretien donné à La Tribune, en mai dernier, la ministre française des Armées, Florence Parly, a estimé que les P-8A Poseidon ne pouvaient « pas être un ‘gapfiller’ dans l’attente du MAWS ». Et d’ajouter : « C’est donc de ce sujet qu’il nous faut maintenant nous entretenir avec nos partenaires allemands. Dès lors que c’est un projet de coopération, cela doit le rester parce que c’est un engagement fort qui a été pris il y a quatre ans. Nous allons rapidement clarifier ce sujet avec l’Allemagne ».

Cela étant, le sujet avait déjà été « clarifié » avec le refus par Berlin d’une proposition française consistant à céder à la MarineFlieger quatre avions de patrouille maritime Atlantique 2, portés au standard 6, c’est à dire des capacités les plus modernes.

Lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 15 juin dernier, Joël Barre, le Délégué général pour l’armement [DGA] a commencé à en tirer les conséquences. « Concernant l’avion de patrouille maritime MAWS, dont nous avions engagé l’étude en compagnie de nos amis allemands, nous risquons fort d’être déçus après leur choix, préannoncé par les Américains, de l’avion Boeing P-8A. Même si les Allemands nous le présentent comme une solution transitoire, une livraison du P-8A à l’Allemagne en 2025 remet en cause le besoin initialement commun du MAWS à l’horizon 2035 », a-t-il dit aux députés.

Aussi, a-t-il continué, « si la décision allemande d’achat du P-8A se confirme, je crains donc que celle-ci nous contraigne à reconsidérer la poursuite de la coopération pour ce projet. » Or, elle a été confirmée…

En octobre, M. Barre avait indiqué qu’une « étude de faisabilité et d’architecture système » concernant le MAWS allait être notifiée au groupement THED, formé par le français Thales et les entreprises allemandes Hensoldt, ESG [Elektroniksystem] et Diehl. Puis, une seconde étape, concernant le développement d’une nouvelle « plateforme aérienne » allait ensuite suivre, avec Dassault Aviation et Airbus.

Reste que Mme Parly semble vouloir croire encore à cette coopération franco-allemande au sujet du MAWS. « Il y a une vision que nous ne partageons pas complètement sur le fait de satisfaire un besoin intermédiaire », a-t-elle dit, le 2 juillet, lors d’une rencontre avec l’Association des journalistes de défense [AJD]. Mais « il est trop tôt pour dire ce qui va se passer […]. Je mets toute mon énergie pour faire en sorte que les choses aboutissent », a-t-elle ajouté.

Photo : Marine nationale

Ya Rab Yeshua.

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  • 4 mois plus tard...

http://www.opex360.com/2021/11/08/patrouille-maritime-la-dga-ne-veut-pas-se-focaliser-demblee-sur-le-falcon10x-de-dassault-aviation/

La DGA ne veut pas se « focaliser d’emblée » sur le Falcon10X de Dassault Aviation

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Lancé en 2017, le programme MAWS [Maritime Airborne Warfare Systems] devait permettre de renouveler les capacités de patrouille maritime dans le cadre d’une coopération franco-allemande.

L’enjeu était de pouvoir remplacer les Atlantique 2 de la Marine nationale et les P-3C Orion de la Deutsche Marine à l’horizon 2030 par un « système de systèmes », c’est à dire par de nouveaux appareils devant être au centre d’un réseau de capteurs [capacités de lutte anti-sous-marine, satellites, drones, sémaphores, etc]. Ce qui supposait d’aborder d’autres domaines, comme la guerre électronique, les liaisons de données, l’armement et les moyens de communication.

Fin 2020, il était question de confier une étude de faisabilité à un groupement formé par le français Thales et les allemands Hensoldt, ESG [Elektroniksystem] et Diehl. Seulement, l’Allemagne a lancé une torpille sur ce programme en décidant de retirer ses P-3C Orion plus tôt que prévu et de les remplacer par cinq avions de patrouille maritime P-8A Poseidon américains. Et cela, sans traîner : à peine la commission du Budget du Bundestag [chambre basse du Parlement allemand] avait-elle donné son feu vert, en juin 2021, que le contrat était signé par Berlin qui, par ailleurs, refusait une offre française portant sur la cession de quatre Atlantique 2 modernisés.

Au même moment, lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le Délégué général pour l’armement [DGA], Joël Barre, avait déclaré qu’il fallait s’attendre à « reconsidérer » la coopération avec l’Allemagne pour le MAWS après sa décision de se procurer des avions américains… Pour autant, quatre mois plus tard, celui-ci semble vouloir y croire encore un peu.

Sur le projet d’avion de patrouille maritime MAWS, « nos amis allemands nous ont clairement déçus » alors que « nous travaillions ensemble, jusqu’à présent, en vue du rendez-vous de 2035. [Et] à cette date, leurs P-8A seront encore en service. En conséquence, dans le meilleur des cas, leur décision désynchronisera les calendriers de renouvellement des capacités de nos deux pays », a d’abord constaté M. Barre, lors de son dernier passage devant les députés de la commission de la Défense, en octobre [le compte-rendu de son audition vient seulement d’être mis en ligne, ndlr].

Pour autant, a continué le DGA, « nous travaillons en interne à partir de cette situation nouvelle » et « une fois finalisés nos engagements sur l’Eurodrone et le SCAF [Système de combat aérien du futur, ndlr], nous reprendrons les discussions avec nos amis allemands sur le MAWS ».

Cela étant, Dassault Aviation s’est déjà positionné dans cette affaire en indiquant vouloir proposer le dernier né de sa gamme Falcon – le Falcon 10X – pour remplacer l’Atlantique 2. Et, effectivement, l’autonomie de cet appareil [14’000 km] ainsi que les technologies militaires qu’il utilisera en font un candidat sérieux. Mais, visiblement, M. Barre veut explorer d’autres solutions possibles avant de prendre une décision.

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« Si nous devions mener le programme MAWS au niveau national en l’absence d’un partenariat avec les Allemands, je ne vois pas pourquoi nous nous focaliserions d’emblée sur le Falcon 10X », a en effet dit le DGA aux députés.

« Les travaux ont commencé par une étude système à laquelle les avionneurs n’étaient pas associés. Que l’on continue sous forme de coopération ou sur le plan national, il faut regarder les différentes possibilités de plateformes, et il n’y a pas que Dassault en Europe », a poursuivi M. Barre. Et d’ajouter : « On peut aussi envisager des plateformes d’Airbus et même, peut-être, de plus bas niveau en matière de performances, du côté d’ATR, voire de CASA, même si cela ne reviendrait pas du tout à jouer dans la même cour ».

Sauf que, en mars dernier, Éric Trappier, le Pdg de Dassault Aviation, s’était dit étonné de ne pas avoir été sollicité pour le MAWS. « La grande différence dans le programme franco-allemand de patrouille maritime, c’est qu’on a mis le seul qui sait de quoi il parle dehors », avait-il déploré.

« Qui a l’expérience depuis 1958 de l’avion de patrouille maritime ? Qui d’autre ? On a fait l’Atlantic [Bréguet a été repris par Dassault en 1971, ndlr], on a fait l’Atlantique 2. On a fait la modernisation de l’Atlantique 2. On fait OCEAN [Optimisation continue de l’entretien de l’Atlantique 2], le contrat verticalisé des avions de patrouille maritime et on fait des avions de surveillance maritime [programme Falcon Albatros, ndlr]. Notre compétence est là et nous ne sommes pas au tour de table du MAWS », avait enchaîné M. Trappier.

Quoi qu’il en soit, le choix d’une plateforme aérienne pour le MAWS n’est pas pour tout de suite. « Laissez-nous le temps de faire les études et les analyses nécessaires. Jusqu’à présent, nous n’avons pas travaillé sur la plateforme en tant que telle », a conclu M. Barre.

Photo : Marine nationale

Ya Rab Yeshua.

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  • 2 mois plus tard...

http://www.opex360.com/2022/01/10/le-futur-avion-de-surveillance-maritime-de-la-marine-sera-dote-dun-systeme-video-embarque-fourni-par-atos/

Le futur avion de surveillance maritime de la Marine sera doté d’un système vidéo embarqué fourni par Atos

Après avoir créé la co-entreprise « Athea » avec Thales, dans le cadre du projet « Artemis » du ministère des Armées, développé le Système d’information du combat Scorpion [SICS] pour l’armée de Terre et annoncé un partenariat avec Dassault Systèmes en vue de proposer un « cloud souverain », le groupe français de services informatiques Atos participera à la mise au point du Falcon Albatros, l’avion de surveillance maritime que livrera Dassault Aviation à la Marine nationale au titre du programme AVSIMAR.

En effet, via un communiqué publié ce 10 janvier, Atos a annoncé qu’il va accompagner Dassault Aviaton dans le « développement et la production de la nouvelle version du système vidéo embarqué à bord du Falcon Albatros », dont les trois premiers exemplaires seront mis en service e en 2025.

Pour rappel, 12 exemplaires du Falcon 2000 LXS « Albatros » ont été commandés par le ministère des Armées en novembre 2020, pour un montant estimé à 1,3 milliard d’euros [soutien compris], afin de remplacer les cinq Falcon « Gardian » et les huit Falcon 50M actuellement utilisés par la Marine nationale.

Disposant d’un rayon d’action accru [de l’ordre de 10 à 30%] par rapport à ces derniers, le Falcon Albatros sera doté d’un radar à antenne active [AESA] opérant en bande X. de type « SearchMaster », d’une boule optronique Euroflir 400, d’un système de navigation inertielle TopAXYZ, d’un récepteur de géolocalisation par satellite [GPS/Galileo] TopStar 100-2 et d’un système anti-brouillage TopShield CRPA [antennes à diagramme de rayonnement contrôlé].

Aussi, ces capteurs vont générer des flux de donnés et de vidéos en haute définition, qui permettront d’établir, en temps réel, une situation tactique.

Et c’est donc à ce niveau qu’Atos va intervenir puisque le groupe prendra « en charge la conception et la production du système vidéo embarqué qui permet la compression, la distribution et l’aiguillage des différentes données et vidéos tactiques à bord de l’aéronef, en prenant en compte les enjeux de sécurité informatique ».

La solution qu’il proposera devra répondre « à des exigences fortes de sécurité en matière de vérification de l’intégrité et de l’authenticité des logiciels de données » ainsi qu’aux « enjeux-clés de l’aviation de surveillance maritime » que sont « l’agrégation d’informations critiques, la fiabilité et la sécurité des données ».

« Nous sommes fiers d’accompagner Dassault Aviation dans la préparation des Falcon Albatros qui soutiendront l’Etat dans ses missions de surveillance et d’intervention maritime », a commenté Cyril Dujardin, responsable « Digital Security » chez Atos. « Ce projet stratégique nous permet de consolider notre relation de long terme avec Dassault Aviation autour des systèmes embarqués et de mettre en œuvre notre expertise en matière de systèmes de missions sécuritaires et de vidéos haute définition sur fibre optique », a-t-il ajouté.

Effectivement, Atos est également impliqué dans le développement du standard F4 du Rafale, le groupe ayant été choisi en juin 2020 pour fournir une nouvelle génération de passerelle multiniveaux [E-SNA, pour Extension du Système de Navigation et d’Armement] permettant un « transfert bidirectionnel sécurisé » des données entre des « réseaux de niveaux de sécurité et de confidentialité ».

Photo : Dassault Aviation

Ya Rab Yeshua.

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