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La Légion étrangère et l'Armée comme modèle d'intégration et ascenseur social


BTX

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https://www.legionetrangere.fr/la-fsale/actualites-de-la-fsale/2029-integration.html

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Cet officier-élève a fait un parcours sans faute, passant du statut de légionnaire à celui d’officier de l’armée de Terre française en à peine 7 ans.

Assyanh a 18 ans quand il décide de devenir légionnaire, mais c’est seulement au cours de sa troisième année de sciences sociales qu’il quitte le pays pour se présenter à Aubagne le 11 août 2010. 

 

De ses premiers pas dans la Légion, il garde un souvenir fort : 

« Être retenu, c’était déjà une belle épreuve en soi. J’ai été bluffé par cette capacité de nos cadres à nous cerner et à savoir aussi rapidement ce dont nous étions capables. »

Francophone, Assyanh se voit confier sa première lourde responsabilité : 

« Je suis binômé avec un chinois, un albanais, un russe et un hongrois. La règle du jeu est simple ; si l’un d’entre -eux exécute mal les ordres, c’est moi qui prend… Avant d’apprendre le français, il m’a fallu acquérir quelques notions de hongrois pour que ça marche ».

Après sa formation, il rejoint le 2e régiment étranger d’infanterie de Nîmes. Il est affecté à la 1re compagnie dont il garde un souvenir impérissable. 

« Cette compagnie était commandée par des cadres d’exception. Pendant des mois, mon chef de groupe m’a tordu dans tous les sens et je ne savais pas où il voulait m’emmener. Ce n’est que plus tard que j’ai compris, lorsqu’il m’a dit que j’avais un potentiel à révéler et que cela se faisait toujours dans la douleur ».

Effectivement, Assyanh rejoint le peloton d’élèves-gradés en 2013 pour un période de formation de 2 mois et demi. Tout se passe bien, mais à une semaine de la fin, son chef de peloton lui déclare : 

« Tu fais ton sac. Dans 5 jours, tu es dans l’avion et tu pars pour le Mali ».

Il est immédiatement repris par la 1re compagnie, mais cette fois en qualité de chef d’équipe. 

« Cette mission, c’est dans doute la plus belle expérience de ma carrière. On touche du doigt le cœur du métier et pour rien au monde, je n’aurais voulu partir avec d’autres hommes ».

Pour la première fois, Assyanh commande. Il n’a plus le temps de penser à lui et son esprit se focalise sur les légionnaires dont il a la charge. Il apprend le discernement et la maitrise du feu : 

« Je me souviens de cette petite moto qui s’est trop rapprochée de notre véhicule blindé. Bombe humaine ? Si j’avais ordonné d’ouvrir le feu, personne ne me l’aurait reproché… c’étaient les consignes. En fait, il s’agissait d’un gamin et j’ai pris la bonne décision ».

S’ensuivent de nombreuses missions de traque de terroristes et de démantèlement de caches d’armes… mais pas de baptême du feu ; ce sont là les contingences de la guerre. La mission est difficile, exigeante, éreintante mais elle est parfois ponctuée de moments magiques : 

« Un de mes plus beaux souvenirs, c’est ce barbecue improvisé en poste avancé en Tessalit. Nous avons trouvé une chèvre, un légionnaire d’origine algérienne s’en est occupé, un brésilien a fait la sauce et un four de fortune. Cette parenthèse en plein désert de sable et de pierre était tout simplement géniale ».

De retour en France en novembre 2013, Assyanh bénéficie de sa toute première permission qu’il passe à Madagascar après 3 ans d’absence. En novembre 2014, il est projeté à Abu Dabi aux Emirats Arabes Unis au sein de la 13e DBLE. 

De retour à Nîmes, il part dans la foulée à Castelnaudary et se retrouve instructeur d’élèves-caporaux. Il devient sergent en août 2015 et retourne à Castelnaudary où il est, cette fois-ci, affecté à la 2e compagnie d’instruction chargé de la formation initiale des légionnaires. 

« A la Légion, on apprend à recevoir et à donner. C’est gratifiant de former des jeunes. Cette expérience m’a donné le goût de l’enseignement ».

2015 est aussi pour Assyanh une année charnière : il demande la nationalité française qui une fois obtenue lui permet de faire acte de candidature à l’école militaire interarmes pour devenir officier. 

« A Castelnaudary, tout a été mis en œuvre pour que je réussisse. Mon commandant d’unité a eu un rôle déterminant dans ma préparation, en particulier en m’inculquant le savoir-être de l’officier. C’est un Monsieur pour lequel j’ai le plus grand respect en tant qu’homme et en tant que chef ».

Aujourd’hui, Assyanh est officier-élève à l’école militaire interarmes pour la plus grande fierté de ses proches. Son parcours est exceptionnel et incarne bien les valeurs de l’école du mérite propres à l’EMIA. Il rêve de revenir à la Légion étrangère pour une raison toute simple : 

« C’est la légion qui a fait l’homme que je suis aujourd’hui. Je lui dois tout » . 

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Ya Rab Yeshua.

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Non ce n'est pas un cas isolé. Très régulièrement, année après année, des légionnaires arrivent à devenir officier soit par le biais du concours d'admission à l'EMIA, soit par le biais des concours (l'appellation a changé) "OAEA-OAES", soit par le rang.

Ainsi se constituent les 10% des officiers de la Légion servant à titre étranger (TE).

Les 90% restant sont issus du régime général.

BTX

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Ya Rab Yeshua.

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