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Un imbroglio prive le GIGN d’entraînement aux opérations héliportées


BTX

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Créé en 2006 pour soutenir les opérations du Groupe d’intervention de la Gendarmerie nationale [GIGN] et celles des policiers du RAID, le Groupe interarmées d’hélicoptères est une unité basée à Villacoublay et rattachée au 4e Régiment d’Hélicoptères de Forces spéciales [RHFS]. Pour ses missions, il dispose de 7 Puma, dont 5 sont fournis par l’armée de Terre et 2 par l’armée de l’Air.

Initialement, la création du GIH était surtout motivée par l’éventualité d’acheminer le GIGN sur les sites nucléaires en cas d’attaque terroriste. Puis sa mission a par la suite évolué, étant donné que les centrales nucléaires sont désormais protégées par les pelotons spécialisés de protection de la gendarmerie.

Ainsi, si le GIH a toujours vocation à transporter les unités d’intervention du ministère de l’Intérieur, l’une de ses tâches consiste à prendre part à l’entraînement de ces dernières. Et c’est là que le bât blesse, selon un rapport sur l’action aérospatiale de l’État [.pdf], remis en juillet par les députés Jean-Jacques Ferrara et Christophe Lejeune.

En effet, quand la Gendarmerie nationale relevait du ministère des Armées, le GIGN n’avait aucun problème pour s’entraîner avec les hélicoptères du GIH, dans la mesure où les factures relatives aux heures de vol consommées étaient prises en charge par l’Hôtel de Brienne.

Seulement, la situation a changé quand la Gendarmerie est passé dans le giron du ministère de l’Intérieur. Désormais, celui des Armées demande à la Direction générale de la Gendarmerie nationale [DGGN] de lui régler le coût des heures de vol dédiées à l’entraînement du GIGN.

Or, avancent les rapporteurs, « faute de pouvoir financer des heures d’entraînement, le GIGN ne s’entraîne donc plus avec le GIH, et ce depuis de très nombreux mois », contrairement au RAID qui « prend en charge le financement des heures de vol effectuées dans le cadre de la préparation opérationnelle. »

Pour expliquer cette situation, MM. Ferrara et Lejeune se demandent si des « oppositions internes à la DGGN conduisent à pénaliser le GIGN » ou s’il « a été décidé, au sein du ministère de l’Intérieur, de réserver au RAID la capacité d’emploi du GIH, notamment en raison de l’implantation territoriale du GIGN au travers de ses antennes. »

« Quoiqu’il en soit, il convient de rassembler tous les acteurs, au plus haut niveau, afin de clarifier la situation au plus vite. Nul ne comprendrait que le GIGN ne soit pas en mesure d’intervenir, ou que l’une de ses interventions soit ratée, pour une question de cet ordre. Du reste, cette situation pénalise les hommes et les femmes qui, sur le terrain, se sont engagés pour défendre la France et les Français et leur garantir le plus haut niveau de sécurité », estiment les deux députés.

Et cela d’autant plus que, sans la capacité de s’entraîner à mener des interventions héliportées [ce que les hélicoptères de la Gendarmerie ne permettent pas], il est « illusoire de croire à la réussite d’une opération complexe du GIGN à partir des moyens du GIH », insistent les rapporteurs. « Bien entendu, le GIH peut toujours être sollicité pour des opérations de transport simple, qui ne nécessiteraient du reste pas l’immobilisation de moyens par ailleurs comptés. En revanche, en cas de manœuvre particulière, l’absence d’entraînement est source de risques », poursuivent-ils.

Par ailleurs, le rapport soulève un autre question au sujet du GIH, : celle relative à « l’exécrable disponibilité » des Puma, de l’ordre de 30%.

Certes, écrivent MM. Ferrara et Lejeune, l’Aviation légère de l’armée de Terre « est davantage en mesure que l’armée de l’air de fournir des hélicoptères en état de marche » car « celle-ci en a été incapable pendant plus d’une année, notamment en raison de l’emploi des Puma qu’il lui faut garantir outre-mer. »

Enfin, pour les rapporteurs, le remplacement des Puma est une question qui se posera « à terme », du moins si le GIH « survit à son retrait du service ». D’où leur proposition d’établir un « document stratégique pour l’avenir » de cette unité « à l’horizon dix ans. »

Ya Rab Yeshua.

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