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Le CEFE mise à son tour sur le photovoltaïque


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Le champ solaire du camp de la Valbonne, l'un des sites pionniers du plan interministériel "Place au soleil" (Crédit: ministère des Armées)

Le champ solaire du camp de la Valbonne, l’un des sites pionniers du plan interministériel « Place au soleil » (Crédit: ministère des Armées)

Le Centre d’entraînement à la forêt équatoriale (CEFE) de l’armée de Terre, situé en Guyane, s’apprête à prendre le train de la transition énergétique. Le ministère des Armées prévoit en effet l’acquisition d’une centrale photovoltaïque hybride au profit de la poignée de militaires du 3e régiment étranger d’infanterie (3e REI) occupant ce poste perdu au coeur de la jungle guyanaise.

S’il n’est pas explicitement mentionné dans l’appel d’offres afférent, le plan interministériel « Place au soleil » sert probablement de cadre général à cette initiative. Au travers de cet engagement pluriannuel, le ministère des Armées prévoit d’allouer 2000 hectares de terrain à la production d’énergie solaire d’ici la fin de l’année 2022. Cette initiative s’est notamment cristallisée cette année au camp Koenig quartier général du 2e régiment étranger de génie (2e REG), où 5,5 hectares ont été alloués au développement de la filière photovoltaïque.

À 7000 km du 2e REG, le CEFE se prépare à suivre la même trajectoire. La dizaine de militaires en poste permanent dépend aujourd’hui de deux générateurs électriques (250 kVA et 180 kVA) pour alimenter ses infrastructures. Fabriqués respectivement en 2004 et 2018, ces deux générateurs assurent une production d’électricité 24h/24h mais fonctionnent de manière alternative. L’intérêt est triple dans le cas du CEFE: améliorer la performance énergétique et profiter d’un gisement solaire favorable (±1300kWh/m²/an) tout en réduisant sensiblement la charge logistique imposée par les livraisons régulières de carburant. Hybridation oblige, la centrale offrira une capacité d’inversion de la production de l’électricité via les groupes électrogènes « tout en s’assurant d’une alternance ».

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La mise à disposition de l’installation par l’industriel est prévue pour la fin du printemps 2020 en vue d’assurer son embarquement au départ de Toulon ou de La Rochelle à compter de juin 2020. Une dérive calendaire n’est pas exclue, rappelle l’appel d’offres. Tout dépendra finalement de la validation de la planification des livraisons maritimes pour l’an prochain, au nombre de trois par an pour la Guyane. Le déploiement et le raccordement de la centrale, de même que la formation des opérateurs aux opérations sommaires de maintenance seront ensuite réalisés sur site par le titulaire du marché.

La quantité de panneaux solaires n’est pas imposée, celui-ci dépendra en réalité de la capacité des panneaux proposés. Leur nombre sera dimensionné selon le profil de charge minimal du CEFE, à savoir une consommation moyenne journalière d’environ 430kWh/jour pour 40 personnes. Si le centre peut théoriquement accueillir jusqu’à 200 stagiaires, la limite haute d’occupation reste fixée à 100 personnes, un chiffre « plus adapté » à la réalité du besoin. Pour y parvenir, le CEFE mettra une zone de 1600 m2 laissée libre au coeur de ses infrastructures à disposition de l’industriel.

Compte tenu des contraintes fortes liées à l’isolement du site et aux conditions climatiques difficiles rencontrées en zone équatoriale, le titulaire devra proposer un systèmes aux « très bonnes performances en matière de fiabilité de production et sûreté de fonctionnement ». La production principale d’électricité étant appelée à reposer sur cette nouvelle installation, il serait dès lors impensable d’imaginer s’en passer pour une quelconque raison technique, toute intervention de réparation lourde d’urgence étant exclue. Une coupure continue de 5 heures sera le seuil maximal admissible « afin de préserver les denrées alimentaires stockées dans les chambres froides », souligne le ministère des Armées.

Outre un niveau de robustesse optimal, le ministère des Armées requiert de pouvoir containériser les modules photovoltaïques et les batteries « en quelques heures en cas d’alerte cyclonique ». La faune locale, enfin, constitue « une nuisance avérée pour les équipements », et doit dès lors être considérée comme un paramètre majeur pour la conception des installations. L’ensemble de ces paramètres doit permettre d’atteindre un taux de disponibilité moyen de 97% sur les 15 années de vie de la centrale, précise l’appel d’offres.

Ya Rab Yeshua.

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