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Général Lecointre : « Il faut dès à présent nous interroger sur l’augmentation de la masse de nos armées »


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http://www.opex360.com/2019/11/14/general-lecointre-il-faut-des-a-present-nous-interroger-sur-laugmentation-de-la-masse-de-nos-armees/

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Il y a exactement cinq ans, le général Pierre de Villiers, alors chef d’état-major des armées [CEMA] ne cessait de répéter aux parlementaires que le « costume était taillé au plus juste » pour décrire l’état des forces armées. « Les marges de manœuvre sont inexistantes. Avec la Révision Générale des Politiques Publiques puis la Modernisation de l’Action Publique, toutes les pistes d’optimisation ont été explorées et mises en œuvre », expliquait-il.

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Cinq ans plus tard, le costume est peut-être encore taillé au plus juste… Du moins, le successeur du général de Villiers, le général François Lecointre, a posé la question lors de son audition au Sénat, dans le cadre de l’examen du projet de loi de finances 2020. Et cela, alors que la LPM 2019-25, promulguée le 13 juillet 2018, prévoit une hausse substantielle des crédits militaires, afin de porter l’effort de défense à 2% du PIB d’ici 2025.

« La LPM va nous permettre de réparer les lacunes et les carences capacitaires consenties lors des précédentes lois de programmation, de moderniser notre armée et de répondre à l’Ambition 2030, celle de disposer d’un modèle d’armée complet et de garantir la crédibilité de la dissuasion nucléaire afin de faire face aux menaces décrites dans la revue stratégique », a d’abord affirmé le général Lecointre. Cependant, a-t-il demandé, « la masse sera-t-elle suffisante à l’horizon 2030, au regard de l’ambition que nous nous sommes fixée et de l’accélération de la dégradation des relations internationales?. »

En effet, a continué le CEMA, « les tendances de la revue stratégique se confirment et s’accélèrent même : le monde réarme, les relations internationales se militarisent, le multilatéralisme est contesté et les sujets de tension se multiplient. » Or, a-t-il fait remarquer, « nous sommes toujours très sollicités, et pour longtemps encore, afin de garantir la protection de la France et de ses intérêts, sur le territoire national comme à l’étranger. »

En outre, le modèle d’armée tel qu’il est prévu en 2030 sera toujours en deçà de qu’il était avant les réformes de 2008, décidées à la suite de la publication du troisième Livre Blanc sur la Défense et la Sécurité nationale [après ceux de 1972 et de 1994, ndlr].

« Concernant les blindés médians de l’armée de terre, emblématiques de la notion de masse sur le champ de bataille, nous disposions en 2008 – époque de fait moins troublée qu’aujourd’hui – de 452 véhicules blindés médians. La cible pour 2030 est de 300 Jaguars. Ces véhicules sont certes beaucoup plus performants, mais la multiplication des théâtres d’opérations pèsera toujours plus lourd », a ainsi souligné le général Lecointre.

La situation est sans doute plus critique pour la Marine nationale qui, s’agissant des frégates, est au bout de ses capacités, dixit le CEMA.

« Concernant le segment frégate, nous en mesurons chaque jour davantage sa nécessité. Il me faut aujourd’hui garantir au Président de la République une présence permanente dans le golfe Persique ; s’y ajoutent la surveillance du détroit de Bab el-Mandeb, des patrouilles dans le canal de Syrie pour faire valoir nos lignes rouges sur l’usage d’armes chimiques par le régime de Bachar el-Assad, mais aussi la défense de notre bastion du golfe de Gascogne et la surveillance de la sortie des sous-marins russes de leur propre bastion dans l’Atlantique Nord », a détaillé le général Lecointre.

Or, a-t-il rappelé, le « besoin défini pour les frégates de premier rang était en 2008 de 24 bâtiments », dont « 17 FREMM, 2 frégates de défense aérienne et 5 frégates La Fayette. En 2015, la cible 2030 a été fixée à 15 bâtiments. »

Toutefois, dans l’énumération donnée par le CEMA, on ne peut pas considérer [du moins pas encore] les frégates de type La Fayette comme étant des navires de premier rang dans la mesure où elles ne sont pas dotées de sonar. Mais il est prévu que trois d’entre-elles le soient, dans l’attente de l’arrivée des cinq nouvelles Frégates de défense et d’intervention [FDI]. Et, s’agissant des FREMM, leur nombre a été réduit de 17 à 11, puis de 11 à 8.

Quant à l’armée de l’Air, le général Lecointre a rappelé qu’elle comptait 420 avions de combat en 2007… Et qu’elle n’en aura plus que 185 en 2030, selon les plans actuels.

« Le niveau de sollicitation de certains équipements au cours de ces dernières années s’est avéré supérieur à ce que prévoyaient les contrats opérationnels. Cette surexploitation a accéléré le vieillissement général et requiert aujourd’hui un surcroît de maintenance pris en compte par la LPM », a par ailleurs insisté le général Lecointre.

Aussi, a-t-il continué, « en partant de ce constat et en nous projetant dans l’avenir à la lumière de l’analyse que nous faisons de la situation internationale, nous devons nous demander si le modèle que nous concevons aujourd’hui sera à même de répondre, avec nos alliés, aux sollicitations futures. »

Le CEMA est revenu sur cette question à la fin de son exposé préliminaire. Signe qu’il s’agit d’un vrai sujet de préoccupation. « Je voudrais vous dire qu’au regard de ce que je pressens de l’évolution de la conflictualité et que l’actualité récente confirme, je mesure plus que jamais à quel point cette loi de programmation militaire est pertinente et adaptée aux défis actuels. Mais peut-être ‘juste’ pertinente et ‘juste’ adaptée… », a -t-il dit aux sénateurs.

L’actualisation de la LPM, prévue en 2021, sera « l’occasion d’ajuster ses équilibres à l’aune des différents bilans des réformes que nous aurons conduites », a affirmé le général Lecointre, qui a dit craindre que « d’ici là, la dégradation des grands équilibres géopolitiques perdure. »

« Pour répondre à des sollicitations toujours plus fortes, il faut d’abord rendre nos équipements plus disponibles, par la réorganisation de nos chaînes de maintenance et des flux budgétaires plus importants, mais cette approche a une limite : la ressource humaine », a enchaîné le CEMA. Et il « faut ensuite renforcer la coopération internationale » car « nos évolutions ne doivent pas être pensées de manière isolée », a-t-il estimé.

Enfin, a-t-il conclu, « il faut dès à présent nous interroger sur l’augmentation de la masse de nos armées ». Et d’insister : « Cette réflexion est essentielle pour la réalisation de cette LPM et la préparation de la suivante. »

Ya Rab Yeshua.

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  • 5 mois plus tard...

http://www.opex360.com/2020/04/23/pour-le-general-lecointre-les-armees-doivent-etre-taillees-pour-intervenir-dans-des-circonstances-exceptionnelles/

Pour le général Lecointre, les armées doivent être taillées pour intervenir dans des circonstances exceptionnelles

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Le 23 avril, le chef d’état-major des armées [CEMA], le général François Lecointre, a été auditionné par les députés.

Le compte-rendu de cette audition – s’il est publié – devrait être intéressant si l’on en juge par le communiqué de presse publié peu après par la commission de la Défense nationale.

En raison du confinement d’une bonne partie de la population active, les indicateurs économiques sont au rouge écarlate. Les rentrées fiscales sont à la peine alors que, dans le même temps, il faut financer les mesures de soutien aux entreprises et le chômage partiel [qui concerne la moitié des salariés du secteur privé] quand le déficit de la sécurité sociale explose [+41 milliards]. Quant au PIB, il devrait se réduire d’au moins -9%. Pour prendre en compte cette situation, le gouvernement a déjà fait voter deux lois de finances rectificatives en l’espace de quelques semaines… mais sans toucher aux crédits de la mission Défense.

Cette situation n’étant pas propre à la France, certains pays ont d’ores et déjà décidé de tailler dans leurs dépenses militaires. C’est notamment le cas de la Corée du Sud qui, si elle a réussi à contenir l’épidémie de Covid-19, va réduire de 2% le budget qui était prévu pour ses forces armées en 2020. Cela étant, ce dernier devait augmenter de 7,4%…

Quoi qu’il en soit, les mois peuvent être à haut risque pour la trajectoire financière de la Loi de programmation militaire 2019-25 qui, heureusement, n’a pas exprimé le montant du budget des armées en pourcentage de PIB. Déjà, la ministre des Armées, Florence Parly, a fait valoir que les crédits de la mission Défense, notamment ceux du programme 146 « Équipement des Forces », aura un rôle particulier à jouer quand il s’agira de relancer l’économie et de regagner le terrain perdu.

………../……...

Justement, s’agissant du « monde d’après », il ressemblera à celui d’avant, mais en pire, selon Jean-Yves Le Drian, le ministre des Affaires étrangères.

En effet, la crise actuelle exacerbe les rivalités et les fractures. « La pandémie est la continuation, par d’autres moyens, de la lutte entre puissances », a-t-il dit.

Aussi, « la commission de la Défense nationale et des Forces armées veillera à ce que nous ne baissions pas la garde au moment de l’actualisation de la LPM [prévue en 2021, ndlr] », a assuré Mme Dumas.

D’autant plus que, Covid-19 ou pas, les missions et les opérations continuent. C’est ce que n’a pas manqué de souligné le CEMA, d’après le communiqué de la commission.

Le général Lecointre « a souligné l’importance de l’activité et la continuité de la préparation opérationnelle, afin de ne pas altérer la sécurité des engagements opérationnels », lit-on dans le texte. « Selon lui, la crise épidémique impose de trouver ‘un équilibre entre les exigences de la préparation opérationnelle, la soutenabilité du modèle d’armée et la préparation de l’avenir », y est-il encore indiqué.

Aussi, il importe que, « au moment où nos compétiteurs stratégiques nous observent et évaluent nos capacités de résilience, il semble indispensable de rester mobilisé et de ne pas altérer le niveau de défense de la France », résume le communiqué.

Les « compétiteurs stratégiques » de la France ne sont pas explicitement précisés. Cependant, la Revue stratégique publiée en octobre 2017, qui reprend cette expression [citée une fois], désigne, dans le chapitre « le retour de la compétition militaire », deux pays, à savoir la Russie et la Chine, décrite comme étant une « puissance aux ambitions globales ».

Enfin, toujours selon le communiqué de la commission, le CEMA a affirmé que l’ampleur de la crise actuelle démontre que « les armées doivent être taillées non pas pour assurer leurs missions quotidiennes mais pour être en mesure d’intervenir dans des circonstances exceptionnelles. »

Le général Lecointre avait brièvement évoqué cette idée lors d’un récent entretien donné à France Inter. « S’il doit y avoir une recrudescence importante de la conflictualité, alors se posera la question de la masse et des effectifs », avait-il dit.

Photo : EMA

Ya Rab Yeshua.

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  • 1 mois plus tard...

D'ailleurs pour rajouté un détail , il y a une programmation pour 2030 afin de faire en sorte que nos armées sois capables de supporté un conflit de haute intensité .

Du coup , il y a un travail sur le multi-milieu avec les divisions . Je n'est pas le dossier de disponible de l'EMA .

Voilà petite parenthèse fini !

Je ne peux confirmer ni démentir que c'est une signature. 😶

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  • 5 mois plus tard...

Dans un scénario de conflit de haute intensité, faut-il rétablir le service militaire pour donner de la masse aux armées? (opex360.com)

Dans un scénario de conflit de haute intensité, faut-il rétablir le service militaire pour donner de la masse aux armées ?

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Le combat de haute intensité « devient un option très probable », avait lâché, quelques semaines plus tôt, le général Thierry Burkhard, alors fraîchement nommé chef d’état-major de l’armée de Terre [CEMAT].

D’ailleurs, il en a fait une priorité de la vision stratégique qu’il a dévoilée l’été dernier. Et cette préoccupation est partagée par ses homologues de la Marine nationale et de l’armée de l’Air & de l’Espace.

Si l’hypothèse d’un conflit de haute intensité [donc de guerre] n’est plus à écarter d’un revers de manche, la question de la « masse » se pose.

« Il faut dès à présent nous interroger sur l’augmentation de la masse de nos armées » et « cette réflexion est essentielle pour la réalisation de cette LPM [Loi de programmation militaire, ndlr] et la préparation de la suivante », a-t-il ainsi fait valoir l’an passé.

Ce qui suppose d’anticiper les implications qu’une [re]montée en puissance pourraient avoir sur l’industrie de l’armement et… sur la capacité des armées à recruter. « L’État-major des armées conduit une telle réflexion prospective, qui n’a pas vocation à être étalée sur la place publique », a récemment dit le CEMA aux députés.

Le G2S, un groupe de réflexion réunissant des généraux en 2e section, s’est livré à cet exercice de prospective dans un dossier qu’il vient de publier. S’agissant de la « masse », le général Alain Bouquin, ancien « Père Légion », s’interroge sur l’opportunité de rétablir la conscription.

Tirant les enseignements de la Guerre de 1870, la IIIe République instaura les bases du « service militaire moderne », notamment avec la loi Berteaux [21 mars 1905], laquelle rétablit le principe d’égalité de tous les jeunes hommes devant l’appel sous les drapeaux. « Que pour tout le monde il soit entendu que quand en France un citoyen est né, il est né soldat », avait lancé Léon Gambetta, 34 ans plus tôt…

« Historiquement, la conscription a été conçue et mise en œuvre pour répondre aux défis posés par une menace existentielle : la ‘Patrie était en danger’, il convenait d’opérer ‘une levée en masse’ pour fournir les effectifs militaires nécessaires aux forces de ‘la Nation en armes' », rappelle ainsi le général Bouquin.

Faudrait-il donc emprunter la même voie alors que le scénario d’un conflit de haute intensité fait à nouveau partie des hypothèses probables?

La question peut se poser, d’autant plus que, si l’on en croit les sondages, l’opinion serait favorable à un retour à la conscription [entre 60 et 75% des personnes interrogées le disent selon les diverses enquêtes réalisées ces dernières années]. Seulement, les raisons de ce « plébiscite » ne sont pas forcément en adéquation avec les besoins des armées, le rôle social étant généralement mis en avant pour justifier le rétablissement éventuel du service militaire.

Cela étant, pour le général Bouquin, un retour de la conscription ne serait pas forcément une bonne idée. De nos jours, avec des équipements en évolution technologique constante [et donc toujours plus coûteux], les forces armées « n’ont plus vraiment besoin d’effectifs pléthoriques », estime-t-il. Car « à quoi servent les 800.000 jeunes d’une classe d’âge quand on n’a que 200 chars Leclerc à armer? », interroge-t-il.

Aussi, poursuit-il, « on serait très loin de pouvoir donner des emplois de combattants à toute la ressource humaine que permet la conscription. C’est ainsi : la taille des armées est désormais déterminée par la quantité des moyens dont on peut les doter. On ne doit donc pas se leurrer en parlant de masse : on ne retrouvera jamais celle qui fut la nôtre lors des grandes guerres du XXe siècle car son coût est devenu inaccessible, sauf à accepter un déclassement technologique dangereux. »

En outre, mais le général Bouquin ne l’évoque pas, la dissuasion nucléaire est censée préserver l’intégrité du territoire national. Ce qui n’exige pas de levée en masse comme autrefois. Et c’est ce qui explique probablement pourquoi le rôle du service militaire a pris une dimension plus éducative et sociale jusqu’à sa suspension, en 2001.

Pour autant, il faudra bien donner de la « masse » aux armées en cas de conflit. « La question des pertes et de leur remplacement doit en revanche être posée pour la haute intensité. C’est en fait la question de la durée et de l’aptitude à entretenir un effort de guerre de longue haleine. Il faudra probablement évaluer la ressource qui serait nécessaire pour reconstituer des forces ayant subi une forte attrition », souligne le général Bouquin.

Si le retour de la conscription n’est pas la réponse appropriée, l’ancien Père Légion propose trois pistes.

La première est d’augmenter le recrutement d’engagés, afin d’atteindre un « ratio raisonnable ressource humaine disponible et postes à honorer. »

La seconde, qui a la faveur du général Bouquin, serait de s’appuyer sur une réserve plus importante, mieux formée et bien équipée, à l’image de la Garde nationale américaine. La réserve aura « sans aucun doute, plus encore qu’aujourd’hui, sa place pour assurer le fonctionnement des bases arrière, reprendre à son compte des missions sur le territoire national, en lieu et place des soldats d’active, mais aussi sans doute pour recompléter les unités engagées qui subiront une forte attrition », écrit-il.

Cela suppose de pouvoir s’appuyer sur la réserve opérationnelle de deuxième niveau [RO2], qui regroupe tous les ex-militaires d’active soumis à une obligation de disponibilité pendant les cinq années après leur retour à vie civile. Pour le général Bouquin, elle sera « la plus à même de combler les pertes subies dans les unités, en raison
de la formation récente des personnels concernés. »

Enfin, s’agissant des équipements, il suggère de doter la réserve avec ceux récemment retirés du service. Mais pour cela, il faudra avoir les moyens de les entretenir, ce qui ne sera pas forcément une mince affaire…

Le dernier levier évoqué par le général Bouquin est celui de l’appel aux volontaires. Mais une telle option présente des inconvénients, à commencer par la formation de ces éventuelles recrues.

Cela étant, le général Bouquin n’écarte pas totalement l’idée d’un service national… mais pour renforcer la résilience de la Nation, qui exige courage, endurance, don de soi, sens du devoir, esprit de sacrifice, etc…

« Ces vertus sont connues » mais « elles ne sont pas innées. Il faut les susciter, les motiver, les inculquer, les entretenir. Et c’est précisément le rôle que le service national peut jouer au profit de la jeunesse. C’est dans cette perspective que le rétablissement, sous une forme à définir, d’un service national doit être envisagé. Le Service national universel [SNU] voulu par le Président peut-il remplir ce rôle? Cela dépendra de la forme, du contenu, de la durée qu’on lui donnera… », estime-t-il.

Quoi qu’il en soit, il ne faudra pas trop tarder à prendre des décisions. « Le facteur temps sera déterminant », souligne le général Bouquin. Car le « sursaut attendu pour redevenir capable de faire face aux grandes épreuves qui peuvent menacer l’existence de la Nation est une urgence, mais les dispositions à prendre n’auront pas d’effets immédiats », prévient-il.

Ya Rab Yeshua.

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  • 1 mois plus tard...

http://www.opex360.com/2021/01/21/revue-strategique-les-armees-francaises-devront-retrouver-une-masse-critique-suffisante/

Revue stratégique : les armées françaises devront retrouver une « masse critique suffisante »

Comme annoncé, le ministère des Armées a publié, ce 21 janvier, une actualisation de la Revue stratégique qui, présentée en 2017, a servi de point d’appui à l’élaboration de la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25.

Sans surprise, le document insiste sur le fait que les tendances et les menaces identifiées il y a un peu plus de trois ans se sont non seulement concrétisées mais aussi accentuées.

Ainsi, si la menace terroriste est persistante, malgré la défaite de l’État islamique [EI ou Daesh] au Levant, le texte explique que les organisations jihadistes poursuivent leur « stratégie d’enracinement local et de dissémination globale ». À cela vient s’ajouter la prolifération des armes de destruction massive et de leurs vecteurs. Sur ce point, la Corée du Nord et l’Iran sont notamment cités.

Mais le plus inquiétant, sans doute, est le « durcissement de la compétition entre puissances », parfaitement assumé par la Russie et la Chine.

« La posture d’intimidation stratégique développée par la Russie repose à la fois sur une palette d’outils non militaires et sur le développement de capacités militaires sophistiquées.

Pour sa part, la République populaire de Chine a doublé son budget de défense depuis 2012, se hissant au deuxième rang mondial, augmenté son arsenal nucléaire et démontré de nouvelles ambitions en matière de projection de puissance », note ainsi la Revue stratégique actualisée.

Mais cette tendance concerne aussi des puissances régionales, comme l’Iran et la Turquie, qui « exploitent toutes les opportunités pour imposer leurs intérêts, au prix d’un aventurisme militaire grandissant. »

Ces politiques de puissance s’accompagnent de stratégies « hybrides et multiformes », qui se déploient dans les champs de conflictualité, en particulier dans ceux qui se « se prêtent aux agressions ambiguës. »

« En combinant modes d’action militaires et non militaires, directs et indirects, légaux ou illégaux, ces stratégies sont conçues pour rester sous le seuil estimé de riposte ou de conflit ouvert. L’utilisation de groupes armés, le cyber, le spatial, la manipulation de l’information ou l’instrumentalisation du droit [Lawfare], par l’emploi extensif de sanctions extraterritoriales ou la promotion unilatérale de normes, sont autant de leviers de puissance possibles pour appuyer des manœuvres militaires d’intimidation et atteindre des objectifs stratégiques », lit-on dans le document.

Les États-Unis ont déjà intégré cette tendance étant donné que leur stratégie de défense et de sécurité accorde la priorité à la rivalité avec la Russie et la Chine, qualifiées de « puissances révisionnistes. » L’une des conséquences est le délitement de l’architecture de sécurité, avec la fin de traités de désarmement, comme celui sur les armes nucléaires de portée intermédiaires [FNI].

Dans ce contexte, la Revue stratégique actualisée identifie deux risques majeurs : le possible déclassement stratégique, voire l’effacement, de l’Europe [et donc de la France].

« En l’absence de réponse adaptée de leur part, les Européens risquent de subir un véritable déclassement stratégique », redoute le document.

Les conséquences économiques de la pandémie de covid-19 pourraient conduire les pays européens à réduire de nouveau fortement leur effort de défense, ce qui porterait un « coup fatal aux appareils militaires les plus fragiles comme à leur capacité d’action collective », estime-t-il. Cela étant, la plupart d’entre-eux ne va pas dans cette direction. Du moins, pour le moment.

Pour éloigner ce risque de déclassement, la Revue stratégique actualisée plaide pour davantage d’autonomie stratégique européenne, sans remettre en cause le rôle de l’Otan et, plus généralement, les liens avec les États-Unis.

« L’Europe est en effet à la croisée des chemins et doit impérativement s’organiser pour faire face à l’aggravation tous azimuts de son environnement de sécurité. [La France] réaffirme
régulièrement sa communauté de destin avec les Européens, mais n’est pas en mesure d’affronter seul tous les périls qui pèsent sur le continent, en dépit de ses atouts stratégiques », avance le document.

D’autant que le second risque identifié est celui d’un « conflit majeur » susceptible de concerner la France et ses partenaires européens. La LPM 2019-25 a permis de confirmer des orientations stratégiques anciennes [comme la dissuasion par exemple] comme nouvelles [cyber] et d’amorcer une remontée en puissance des forces armées françaises. Mais cette Revue stratégique actualisée estime que, à la lumière de la crise du covid-19, il faut accélérer dans certains domaines, comme dans celui de la « résilience-protection. »

À ce sujet, le document insiste sur les départements, régions et collectivités d’outre-Mer. « La crise sanitaire a montré la réalité de la continuité stratégique entre la métropole et nos territoires ultramarins et le besoin de réassurance face aux prédations et à la manipulation d’informations. Les forces de présence et de souveraineté, dimensionnées au plus juste au regard
de nos intérêts, pourraient être reconfigurées, afin de pouvoir accueillir dans la durée et sous faible préavis, des détachements déployés en renfort depuis la métropole »
, est-il souligné dans le texte.

« Une posture globale crédible devrait également mobiliser, outre l’ensemble des services et moyens de l’État, la coopération de partenaires occidentaux ou régionaux, disposant eux-mêmes de moyens ou de points d’appui », précise encore ce dernier.

Mais s’agissant de l’hypothèse d’un affrontement direct entre grandes puissances, qui « ne peut plus être ignorée », la Revue stratégique actualisée estime que « d’ici 2030 et au-delà, les « tensions actuelles et les ruptures possibles nous imposent donc de nous préparer à des scenarii ‘d’engagement dans un conflit majeur’ et de poursuivre la remontée en puissance de nos capacités comme l’adaptation de notre posture générale. »

Dans ce contexte, la priorité doit aller vers un « objectif de souveraineté maîtrisée » dans les domaines critiques, comme la dissuasion, le renseignement, l’accès à l’espace, la projection de puissance ou encore la capacité d’entrée en premier.

« Notre liberté d’action nécessite ainsi d’assurer la crédibilité et le renouvellement des moyens de la dissuasion, et de garantir une autonomie d’appréciation et de décision s’appuyant sur des capacités de renseignement et de commandement nationales à la résilience garantie », insiste la Revue stratégique actualisée.

Et d’ajouter : « Partout où cela est possible, il nous faut conserver une capacité d’intervention nationale, couvrant le spectre d’intervention le plus large possible, du contre-terrorisme au conflit ouvert de haute intensité en passant par la réponse aux attaques hybrides. »

Ce qui suppose un modèle d’armée complet, qui « permettra également d’entraîner plus facilement nos partenaires européens. »

En termes capacitaires, l’actualisation de la LPM 2019-25 devrait a priori mettre l’accent sur le renforcement de la protection des forces [notamment dans les domaines NRBC, des défenses aériennes, anti-missiles et anti-drones], l’amélioration des systèmes de communication et d’information, la capacité à opérer dans des environnements technologiques « numérisés et dégradés ».

Mais ce modèle d’armée « complet » devra dans le même temps prendre du volume.

« Les armées françaises devront également retrouver progressivement une masse critique suffisante, en effectifs et en équipements pour, à la fois, imposer des rapports de force favorables, durer en compensant une attrition potentiellement élevée et s’engager sur plusieurs théâtres », recommande la Revue stratégique actualisée.

Il leur faudra en effet « prendre de la masse » car poursuivre la diversification de leurs capacités offensives, en particulier pour percer les dispositifs de déni d’accès et d’interdiction de zone [A2/AD] suppose un « changement d’échelle » ainsi qu’une « capacité à conduire des opérations au niveau de la division voire du corps d’armée [et leurs équivalents aérien et naval]. »

Pour rappel, un corps d’armée réunit plusieurs divisions. Durant la Guerre Froide, l’armée de Terre en comptait trois. Ce niveau a disparu de son ordre de bataille à la fin des années 1990, comme d’ailleurs le niveau divisionnaire… qui est réapparu en 2016, à la faveur du modèle « Au contact » [avec les 1re et 3e Divisions, ndlr].

Pour que les armées françaises soient en capacité de conduire ce « changement d’échelle » qu’elle préconise, la Revue stratégique actualisée évoque le recours à « interopérabilité avec nos partenaires et alliés » ainsi qu’à une « réserve renforcée. » Mais elle ne donne pas d’objectifs chiffrés.

 
 
 
 
 

Ya Rab Yeshua.

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  • 3 semaines plus tard...

http://www.opex360.com/2021/02/09/face-a-la-montee-des-perils-linstitut-montaigne-propose-de-revoir-le-format-des-armees-a-la-hausse/

Face à la montée des périls, l’Institut Montaigne propose de revoir le format des armées à la hausse

Centre de réflexion s’intéressant aux politiques publiques françaises et européennes, l’Institut Montaigne vient de publier un rapport sur la politique de défense, avec les contributions de plusieurs personnalités, dont l’ancien Premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve, l’essayiste libéral Nicolas Baverez, l’amiral [2S] Édouard Guillaud [ex-CEMA], Jean-Baptiste Jeangène Vilmer, le directeur de l’Institut de recherche stratégique de l’École militaire [|IRSEM] ou encore Bruno Tertrais, de la Fondation pour la recherche stratégique [FRS].

Soulignant que des crises de nature diverse s’enchaînent et s’accélèrent depuis une vingtaine d’années, ce rapport ne peut faire que le même constat que celui établi par la Revue stratégique, laquelle a fait l’objet d’une actualisation le mois dernier. Terrorisme, prolifération des armes de destruction massive, durcissement de la compétition entre puissances, politique du fait accompli, extension des domaines de conflictualité… Tels sont les paramètres du contexte géostratégique actuel.

« À proximité géographique de la France, le contexte récent a été marqué par une dégradation sécuritaire, à laquelle l’Union européenne [UE] ne répond guère », déplore par ailleurs le rapport.

Or, affirme ce dernier, la « France et l’Europe sont en première ligne ».

La première, de par ses « valeurs, son histoire, ses engagements au Levant ou au Sahel, représente une cible prioritaire pour les jihadistes ou pour la démocrature islamique turque » alors même qu’elle se trouve « affaiblie par son décrochage économique, par la forte progression de la dette publique, par les tensions qui traversent la Nation ainsi que la défiance qui se répand envers les institutions. »

Quant au « grand marché européen », il constitue l’un des enjeux de la guerre commerciale et technologique entre les États-Unis et
la Chine », avancent les auteurs du rapport. Et, poursuivent-ils, ‘l’Union européenne est cernée par les crises, désignée comme un
ennemi par les djihadistes, mise sous pression et menacée par la Russie et la Turquie. Créée autour du droit et du marché, elle n’a d’autre choix de se redéfinir en termes de souveraineté et de sécurité, au moment où les États-Unis se replient sur eux-mêmes et poursuivent leur pivot vers l’Asie. L’Europe n’a pas d’alternative à l’affirmation de son autonomie. »

À cela viennent s’ajouter des « menaces supplémentaires contre la souveraineté ».

Ainsi, le rapport rappelle que la France et l’UE sont « aujourd’hui dépendantes de puissances étrangères dans une série de secteurs économiques essentiels », comme celui du numérique, où elles « demeurent dans un état de vassalité technologique vis-à-vis des acteurs américains et même israéliens ».

Face à des menaces qui se précisent, il est donc plus que nécessaire de renforcer les armées françaises, affaiblies par des réformes hasardeuses conduites ces dernières années.

Ce qui ne sera pas simple au regard du contexte économique, plombé par un PIB en net recul sous l’effet de la crise sanitaire et un endettement qui dépasse les 120% de ce même PIB. Pour autant, au regard de la montée des périls, le rapport insiste pour ne pas baisser la garde et exécuter à l’euro près la Loi de programmation militaire en cours. Mieux : il laisse entendre qu’il faudrait même accentuer l’effort de défense afin de redonner aux forces françaises la masse qu’elles ont perdue lors de la précédente décennie.

Justement, en premier lieu, l’Institut Montaigne parle de revenir sur certaines réformes, comme la Révision générale des politiques publiques [RGPP], laquelle avait remis en cause l’organisation du soutien des forces. « Il s’agit de revenir à l’esprit du rapport parlementaire Bouchard qui, après analyse des causes de la défaite de 1870, recommandait de rétablir la pleine autorité des chefs militaires sur le soutien et la logistique », estime-t-il.

Aussi recommande-t-il « d’aller vers une organisation militaire spécifique et mieux intégrée » afin de « consolider la singularité militaire pour forger la résilience » et de « remettre les soutiens dans la main des chefs organiques. »

Le rapport insiste également sur l’amélioration de la réactivité des forces françaises « face à la volatilité du contexte stratégique », en mettant l’accent sur la préparation opérationnelle pour atteindre les normes Otan en la matière. À ce titre, il propose de lancer un « un cycle d’entraînement interarmées correspondant à un scénario d’engagement majeur. » Et cette réactivité serait par ailleurs renforcée par le pré positionnement de moyens pour lesquels la France est dépendante d’acteurs tiers pour leur projection [blindés Griffon et Jaguar] dans les territoires d’outre-Mer, comme par exemple en Nouvelle-Calédonie.

Par ailleurs, avec des menaces qui tendent à s’accroître et à se préciser, la question de la « masse », évoquée par la Revue stratégique actualisée, se pose immanquablement.

« Le nombre des équipements a baissé et le remplacement par des équipements plus performants mais en nombre limité pose des difficultés [frégates, blindés, avions de combat, etc.] face à des besoins croissants », relève le rapport.

« Concernant les frégates de premier rang, la Marine est ‘au bout’ de ses capacités avec une multiplication des besoins de présence permanente et un nombre insuffisant de bâtiments avec seulement 15 frégates de premier rang », prend-il comme exemple.

Même chose pour les blindés médians [« La cible pour 2030 est fixée à 300 Jaguar alors que nous disposions en 2008 de 452 véhicules blindés médians et que les théâtres d’opérations se sont multipliés depuis »] et l’aviation de combat, l’armée de l’Air & de l’Espace devant faire avec 185 avions de combat à l’horizon 2030 contre… 420 en 2008.

Aussi, l’Institut Montaigne plaide pour « ajuster les capacités et le format pour plus d’impact et d’endurance ».

Et si le renouvellement des moyens de la dissuasion nucléaire fait consensus, il faudrait établir quatre priorités :

combler en urgence les lacunes qui limitent la disponibilité des moyens existants, notamment les stocks stratégiques [munitions, pièces détachées pour la maintenance, etc],

- s’adapter aux nouveaux champs et modes de conflictualité,

- réparer et moderniser les segments plus lourds

- et modifier le format de la réserve, à qui pourrait revenir de « remplir de manière autonome le contrat protection du territoire national à 10.000 hommes. »

Ya Rab Yeshua.

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  • 1 year later...

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2022/04/18/retex-la-guerre-en-ukraine-fait-la-demonstration-de-notre-ma-22984.html

Retex: la guerre en Ukraine fait la démonstration de notre manque de "masse"

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La guerre en Ukraine constitue une, très attendue, source d’informations sur l’armée russe ; elle offre de quoi ravir tous les spécialistes occidentaux du renseignement sur les capacités avérées des forces colossales héritières de l’Armée rouge.

Mais ce conflit interétatique conventionnel s’avère être aussi un bon moyen de confirmer les hypothèses récentes sur le combat dit de haute intensité. L’enjeu pour l’armée française, comme le martèle le chef d’état-major des armées, le général Burkhard, est d’être « prêt à aller à l’affrontement si nécessaire » et d’accepter des engagements majeurs face à des adversaires d’un calibre égal, voire supérieur, au nôtre.

D’où l’observation attentive du déroulement des opérations en Ukraine et, par exemple, du recours intense aux drones et aux moyens cyber. D’où une réflexion sur la vulnérabilité des postes de commandement au ciblage électromagnétique et sur la problématique de la logistique du fait des engagements humains et matériels massifs puisqu’en Ukraine, « on a affaire à des volumes exceptionnels à commander et à soutenir », explique un officier français du Centre de doctrine et d'enseignement du commandement (CDEC).

Le CDEC, créé en 2016 et chargé des études prospectives, a mis en place un observatoire sur la guerre en Ukraine. Dans ce cadre, il travaille avec le Centre Interarmées de Concepts, Doctrines et Expérimentations (CICDE) qui réalise aussi des travaux de prospective opérationnelle et produit du retour d’expériences opérationnel interarmées. Ces deux structures collaborent avec le centre du renseignement Terre (CRT) qui collationne et exploite les renseignements obtenus de sources ouvertes ou de sources classifiées.

L’état-major des Armées n’est pas en reste avec « plusieurs cellules » dont l’une qui associe la Direction du renseignement militaire et le Centre de planification et de conduite des opérations (CPCO).

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Tout ce petit monde du renseignement cherche à confirmer les hypothèses françaises sur la conduite des engagements majeurs qu’anticipent les armées, en ayant déjà intégré l’impact du cyber et de la guerre électronique, le rôle des drones, la problématique de la logistique et l’ampleur des pertes tant humaines que matérielles.

Ces hypothèses et nos réponses doivent être testées en 2023 lors de l’exercice divisionnaire Orion (Orion pour "Opération d’envergure pour des armées résilientes, interopérables, orientées vers la haute intensité, et novatrices").

L’observatoire du CDEC a déjà identifié « une trentaine d’enseignements majeurs » démontrant, entre autres, que « la décision finale reste au sol », (quelle que soit l’importance de la 3e dimension et de la supériorité aérienne).

Les militaires français restent, somme toute, assez discrets sur les enseignements déjà tirés de ce conflit car ils pourraient bien mettre en exergue nos propres faiblesses et nos sous-capacités.

Ce n’est pourtant pas un secret que les forces françaises auraient du mal à tenir un choc conventionnel majeur d’une intensité comparable à celle d’Ukraine, avec une attrition effrénée en hommes et en matériel.

Si l’on en croit les Ukrainiens, les Russes ont déjà perdu, entre autres, 145 hélicoptères soit le nombre des hélicoptères de combat français, 163 avions soit près du nombre de Rafale de l’armée de l’Air et de la Marine, 762 chars soit trois fois le parc de chars Leclerc français, 371 canons soit l’équivalent de notre parc d’artillerie...

Il est clair que pour tenir un choc de cette ampleur, même de courte durée, il faudrait aux forces françaises davantage de "masse", qu’elle soit de type masse opérationnelle, effectivement disponible et déployable dans l’espace-temps voulu pour forcer la décision sur le champ de bataille, ou de type masse brute ou masse "en puissance", qui constitue le réservoir total de forces à partir duquel est générée la force opérationnelle.

Scruter le déroulement de la guerre d’Ukraine ne peut conduire qu’à une prise de conscience douloureuse de la fragilité militaire tricolore. "On est encore un peu tendres et un peu innocents sur ce que représente la haute intensité", estime sobrement un militaire français. Aux yeux de certains autres, il vaudrait certainement mieux, comme l’estime le général Burkhard, "gagner la guerre avant la guerre". D’où l’importance du faire savoir et d’une bonne communication.

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Ya Rab Yeshua.

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