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Vers la fermeture des brigades comptant moins de 10 gendarmes ?


BTX

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Dans le cadre de la Révision générale des politiques publiques [RGPP] menée entre 2008 et 2012, la Gendarmerie nationale avait revu son maillage territorial en créant des « communautés de brigades » [COB] et en fermant environ 500 casernes. Résultat : la capacité à détecter les signaux dits « faibles » en matière de renseignement s’est dégradée et le délai d’intervention s’est accru.

En outre, le contact avec la population s’est étiolé, comme le déplorait le général Richard Lizurey, l’ex-directeur de la Gendarmerie nationale [DGGN]. Aussi en appelait-il à revenir aux « fondamentaux ».

« On a longtemps oublié que le cœur de notre métier, c’est la relation humaine. […] Ces dernières années, on a industrialisé des ‘process’ techniques, on a rationalisé, on a posé des équations, on a fait des grands tableaux pour créer des schémas d’action nationale, mais la vocation du policier et du gendarme, c’est d’être là quand les citoyens ont besoin d’eux. D’être disponible, de prendre du temps pour discuter. Pour des raisons X ou Y, on a perdu ces bases posées par nos grands anciens », avait ainsi confié le général Lizurey dans les feuilles du quotidien Libération.

Seulement, il n’est pas dit que la Gendarmerie échappera à une nouvelle revue de son maillage territoriale. Ce qui préoccupe les sénateurs Philippe Paul et Yannick Vaugrenard, rapporteurs pour avis sur les crédits qui lui seront alloués en 2020.

« Au cours de l’année 2019, la gendarmerie a organisé une série d "ateliers d’idéation", avec l’aide de 1.483 réservistes citoyens, qui ont apporté leur vision de l’avenir de la gendarmerie en mobilisant chacun leur domaine de compétence. Ces ateliers, qui ont eu lieu à l’extérieur de la ‘maison gendarmerie’, ont permis au directeur général de la gendarmerie nationale de soumettre 101 propositions d’évolutions au ministre de l’intérieur. Certaines ont d’ores et déjà été retenues, comme la création d’un statut d’engagé pour les actuels gendarmes adjoints volontaires », commencent par rappeler les rapporteurs.

L’un de ces ateliers s’est penché sur les façons de « dégager des marges nouvelles pour investir ». Un « thème essentiel », selon les deux sénateurs, compte-tenu « la stagnation des moyens en investissement depuis des années au sein de la gendarmerie malgré les plans immobiliers récents qui permettent tout juste de traiter les problèmes les plus importants mais sont loin de correspondre à des investissements ‘normaux’ pour un parc d’une telle ampleur. »

Là, plusieurs propositions ont été retenues, comme la valorisation de certaines prestations externes [secours en montagne, Garde républicaine, GIGN], la facturation systématique des « missions non spécifiques réalisées au profit d’un opérateur externe », ou encore donner la possibilité aux collectivités locales de financer les forces de sécurité sur les aspects de fonctionnement et d’investissement.

Mais l’une d’elles, qualifiée de « plus radicale » par les rapporteurs, consisterait à « contracter significativement le maillage territorial par regroupements d’unités et fermer les brigades de moins de 10 gendarmes. »

Or, les deux sénateurs sont vent debout contre cette proposition. Si une « telle réorganisation permettrait peut-être d’obtenir certaines améliorations en termes de rationalisation des moyens, de concentration des ressources au profit des unités restantes qui seraient alors mieux dotées », admettent-ils, il n’en reste pas moins qu’elle « représenterait en même temps un recul des services publics de proximité, ce qui semble particulièrement peu pertinent dans le contexte actuel. »

« Il est vrai que la situation actuelle, dénoncée à maintes reprises par la commission, risque d’aboutir dans les années qui viennent à la fermeture de certaines brigades et casernes en raison de problèmes de sécurité ou de salubrité », écrivent MM. Paul et Vaugrenard.

Quoi qu’il en soit, pour maintenir sa présence territoriale, et donc le contact avec la population, l’une des pistes envisagées par la gendarmerie consisterait à « transformer les maisons de services au public en maisons ‘France service’, dont 300 doivent ouvrir d’ici janvier 2020 et, en principe, 2 000 d’ici 2022 », expliquent les sénateurs.

Ainsi, l’idée serait de « profiter du dense maillage des brigades de gendarmerie et des plages horaires larges des gendarmes qui y travaillent pour y installer d’autres services publics », ce qui permettrait de « mieux rentabiliser la présence d’emprises foncières parfois sous-employées, voire redondantes avec d’autres services publics. »

Mais là encore, cette solution n’est pas du goût des rapporteurs, dans la mesure où cette solution ne pourrait que conduire à une « banalisation de la gendarmerie et des services de sécurité. »

« En outre, poser le problème en ces termes revient à abandonner de facto l’idée d’une véritable remise à niveau tant du parc immobiliers que des moyens mobiles de la gendarmerie, alors que de nombreux rapports parlementaires plaident pour une telle remise à niveau et que les Gouvernements successifs affirment tous faire de la sécurité une priorité », préviennent les rapporteurs.

Ces derniers plaident en revanche pour un renforcement des moyens via une nouvelle loi de programmation de la sécurité intérieure [LOPSI], laquelle pourrait être mise à profit pour « remédier au déficit des moyens des forces de sécurité en termes d’équipements et d’investissements. »

De toute façon, il faudra trancher à un moment ou à un autre. « Soit les prochaines années verront une forte remise en cause de son modèle territorial, éventuellement partiellement compensée par des efforts drastiques de mutualisation avec les autres services de l’Etat, soit la Nation décide d’un effort d’ampleur en faveur du service public de la sécurité, ce qui implique le déblocage de financements importants et pérennes permettant de remettre à niveau l’ensemble des moyens matériels sur lesquels s’appuient la gendarmerie nationale […] pour remplir [ses] missions au service de nos concitoyens », résument MM. Paul et Vaugrenard.

Ya Rab Yeshua.

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  • 1 mois plus tard...

Les gendarmes de chez moi ? Tristes inconnus que tu croises quand ils te collent un pv.plus de proximité. Des patrouilles de surveillance sur les grands axes . Aller à la rencontre des citoyens ? Oui le maire et la patron local du grand hypermarché Leclerc qui envoyait sont chef sécurité les garnir de viennoiseries un jour de gilet jaune. Faut savoir entretenir l'amitié...Les anciens de l'arme plus invité  à la sainte Geneviève . Mais toujours les contrôles de véhicules avec chacun sa voiture...ça change pas par contre .jai même été contrôlé par deux motards qui ont garé leur deux roues dix mètres devant moi et étaient occupés en me tournant le dos à essayer de capter internet...tiens les moniteurs d'interventions professionnelles sont bien en gd non?...

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