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Général Burkhard : l’armée de Terre « ne vend pas du rêve » pour recruter


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Avec la hausse de l’effectif de la Force opérationnelle terrestre [FOT], lequel est passé de 66.000 à 77.000 soldats à partir de 2015, l’armée de Terre a énormément recruté au cours de ces dernières années. Ainsi, entre 2015 et 2017, 46.000 recrues ont rejoint ses rangs quand 10.500 autres ont souscrit un engagement dans la réserve.

En 2019, l’armée de Terre devait trouver près de 14.000 recrues, dont 12.000 militaires du rang, 1.400 sous-officiers et 400 officiers.

Or, comme l’a souligné un récent rapport publié par le sénateur Dominique de Legge, le nombre de candidats pour un poste tend à se réduire, notamment pour les sous-officiers [2,6 candidats pour une place] et pour les militaires du rang [1,6 candidat pour une place, soit -0,6 par rapport à 2015]. En outre, le vivier de recrutement tend aussi à se dégrader, avec une hausse des taux d’inaptitude temporaire ou définitive.

Mais, globalement, l’armée de Terre arrive à atteindre ses objectifs en matière de recrutement. En revanche, la fidélisation des recrues pose un problème, avec un nombre important de dénonciations de contrat. C’est ce que l’on appelle « l’attrition ».

Ainsi, un reportage publié en avril dernier par l’hebdomadaire Le Point sur le Centre de formation initiale des militaires du rang [CFIM] de la 2e Brigade Blindée indiquait que sur 41 recrues destinées à rejoindre le 16e Bataillon de chasseurs à pied, 7 avaient dénoncé leur contrat avant la fin de leur période de formation initiale, dont deux pour inaptitude.

« Si le recrutement constitue une source de difficultés ponctuelles pour les armées, le sujet majeur est sans nul doute celui de la fidélisation des effectifs incorporés. Elle détermine la capacité de l’institution à remplir ses objectifs opérationnels. Ces difficultés touchent notamment les militaires du rang, généralement recrutés pour des contrats à durée déterminée, et dont le taux global d’attrition avant la fin du contrat se maintient à un niveau élevé, notamment pour l’armée de Terre », avait souligné le sénateur de Legge.

Lors de sa première audition à l’Assemblée nationale [le compte-rendu vient d’être rendu public, ndlr], le nouveau chef d’état-major de l’armée de Terre [CEMAT], le général Thierry Burkhard, n’a pas échappé à une question sur ce sujet.

« Concernant le taux d’attrition des contrats, nous avons eu vent de nombreuses démissions qui nous interrogent. On reproche, par exemple, au centre d’information et de recrutement des forces armées [CIRFA] de vendre du rêve aux nouvelles recrues, qui se retrouvent ensuite à faire des activités qui ne correspondent pas aux contrats signés, ce qui crée beaucoup de frustration et les conduit souvent à cesser ces activités », a ainsi interpellé le député André Chassaigne.

À noter que la Légion étrangère, composante de l’armée de Terre, n’a pas ce type de difficulté. Il faut dire que ceux qui la rejoignent le font en connaissance de cause…

« Vous avez fait part de la déconvenue de certains soldats par rapport à ce qui leur est dit dans les CIRFA. La vérité se situe probablement entre les deux discours », a répondu le général Burkhard, avant de souligner la « situation un peu particulière des armées » car « aucune entreprise ne repose sur un modèle comparable. »

« Quelqu’un se présente dans une entreprise et annonce les compétences qu’il propose. Il est alors recruté ou non. Or, ce n’est pas ainsi que nous procédons. Notre métier n’existant pas, ou peu, hors de nos structures, le défi de l’armée de Terre consiste à expliquer à un volontaire que, compte tenu de son profil psychologique et de ses aspirations, il peut faire ceci ou cela. Il y a, d’une part, des individus qui expriment leurs aspirations et ce qu’ils imaginent pouvoir faire. Il y a, d’autre part, les besoins de l’armée qu’il faut honorer », a expliqué le CEMAT.

Or, la difficulté est justement à ce niveau : le recruteur doit faire coïncider les souhaits du candidat ainsi que ses capacités avec les besoins de l’armée de Terre.

« Qu’un jeune soit quelquefois orienté vers une spécialité qui, au final, ne l’intéressera pas est malheureusement inévitable », a reconnu le général Burkhard. Aussi, a-t-il continué, « il faut travailler pour que ce soit le cas le moins souvent possible, bien évidemment, mais je ne veux pas laisser penser que le recruteur mentirait ou ‘vendrait du rêve’. »

Ce recruteur « sait qu’il faut recruter quelqu’un et… le garder, et non pas quelqu’un qui dans deux ou six mois voudra s’en aller », a insisté le CEMAT. D’ailleurs, a-t-il fait valoir, « vendre du rêve » serait totalement contre-productif, dans la mesure où un engagé qui rompt son contrat a un coût. « Pendant cette période, en effet, on l’aura formé, hébergé, nourri, on lui aura consacré des moyens et s’il part, il faudra recommencer avec quelqu’un d’autre. Ce n’est pas notre objectif », a-t-il souligné.

« Que nous ne parvenions pas à réussir à 100 %, j’en conviens, et il serait utopique qu’il en soit autrement. Je suis néanmoins d’accord : nous avons encore besoin de progresser. Un vrai dialogue est nécessaire avec ceux qui souhaitent s’engager », a conclu le général Burkhard.

Cela étant, le site de l’armée de Terre dédié au recrutement explique ce qui attend une éventuelle recrue, en détaillant une « journée-type » et les spécificités ayant trait à la vie de famille ou encore en insistant sur les « risques du métier. » Sans doute faut-il aller encore plus loin…

Ya Rab Yeshua.

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Ils te vente les mérites des meilleurs régiments que tu es sur à 99% de ne pas intégrer juste pour t’appâter. Un gamin de 18-20 ans n'y voit que du feu, ils savent que c'est facile de les amadoués. Et puis faut pas se mentir la plupart des recrues de l'armée sont perdues, ceux qui savent se qu'ils veulent vraiment faire ça dois être à peine 5% des recrutements.

Et leur soit disant 1.6 / poste ça aussi c'est de l'enfumage ça fait plusieurs années que l'armée n'arrive plus à remplir ses cotas (pas dans tous les départements mais dans beaucoup).

C'est comme dans le civil quand on te vends un métier qui peut paraitre alléchant mais quand tu te trouve dedans tu te rends compte que c'est de la merde en boite.

 

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