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Ca commence à bouillir...ou l'effet "boule de neige" .


BTX

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http://www.opex360.com/2020/01/06/un-militaire-et-deux-sous-traitants-americains-ont-ete-tues-lors-de-lattaque-jihadiste-dune-base-au-kenya/

Un militaire et deux sous-traitants américains ont été tués lors de l’attaque jihadiste d’une base au Kenya

dash8-20200106.jpg

Le commandement militaire américain pour l’Afrique [US AFRICOM] n’aura pas tardé à donner le bilan de l’attaque menée le 5 janvier par les shebabs somaliens contre Camp Simba, une base militaire située à Lamu, dans le sud-est du Kenya, près de la Somalie.

L’état-major kényan a confirmé « une tentative » des shebabs, affiliés à al-Qaïda, de pénétrer à l’intérieur de la base en question, laquelle accueille une centaine de militaires américains ainsi que plusieurs avions dédiés à la collecte de renseignements, mis en oeuvre par des sociétés militaires privées [SMP]. Toujours selon la même source, si l’attaque a pu être repoussée, un incendie a toutefois touché la piste d’aviation.

Auparavant, les shebabs avaient affirmé avoir « réussi à prendre d’assaut la base militaire fortement fortifiée » et infligé des pertes aux militaires américains et kényans.

Ce qu’a reconnu l’US AFRICOM, en indiquant, via un communiqué publié dans la soirée, qu’un militaire et deux sous-traitants américains avaient été tués lors de cette attaques. En outre, deux autres « membres » du Pentagone ont été blessés.

« Après une première incursion dans le périmètre [de la base, ndlr], l’armée kényane et les forces de l’Africom ont repoussé l’attaque des shebabs. Des informations indiquent que six avions civils mis en oeuvre par des sous-traitants ont été endommagés », poursuit-il, évoquant des « tirs indirects et à l’arme légère ».

« Aux côtés de nos partenaires africains et internationaux, nous pourchasserons les responsables de cette attaque et les shebabs qui cherchent à s’attaquer aux Américains et à nuire aux intérêts américains », a ensuite fait valoir le général Stephen Townsend, le chef de l’US AFRICOM. « Nous restons engagés à empêcher les shebabs de conserver un refuge sûr d’où ils peuvent planifier des attaques meurtrières contre le territoire américain, ainsi que contre nos partenaires d’Afrique de l’Est et internationaux », a-t-il ajouté.

Quant aux six avions « endommagés » cités dans le communiqué, au moins deux ont en réalité été détruits, à en juger par les photographies diffusées via les réseaux sociaux. Sur l’une d’elles, on peut voir un Dash-8 en flammes.

Imagery reported released by #Alshabaab media channel consistent with modified @Bombardier Dash 8 Q200 associated with #US Army Special Operations Command (SOCOM) pic.twitter.com/PbDPneGzKT

— Joseph Dempsey (@JosephHDempsey) January 5, 2020

Cet appareil est effectivement exploité par un opérateur privé pour le compte d’une unité du commandement américain des opérations spéciales, à savoir le SOCOM Tactical Airborne Multi-Sensor Platforms [STAMP]. Selon The War Zone, il est utilisé pour des missions de surveillance et d’appui au profit des forces spéciales. Ses capteurs lui permettraient notamment de détecter les signaux émis par les téléphones portables. Avant l’attaque contre la base kényane, au moins deux exemplaires étaient en service.

"They said…"https://t.co/BNhr6Bba9z

— Ian Cox (@IanECox) January 5, 2020

Quant au second appareil incendié, et contrairement à ce qui a pu être avancé par certains sur les réseaux sociaux, il ne s’agit pas d’un C-146A Wolfhound [version militaire du Dornier Do-328] pour la bonne raison que ce type d’avion est mis en oeuvre par l’US Air Force au profit des opérations spéciales. Et comme l’US Africom a parlé d’aéronefs « civils », l’idée qu’un exemplaire ait pu être détruit est donc à écarter. Aussi, l’hypothèse la plus probable est qu’il s’agit d’un Beechcraft B300 King Air 350.

Voir aussi http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2020/01/05/les-shebab-attaquent-camp-simba-la-base-us-de-manda-bay-au-k-20770.html

 

 

 

 

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2020/01/04/la-26th-marine-expeditionary-unit-rejoint-la-82e-division-ae-20768.html

La 26th Marine Expeditionary Unit (MEU) rejoint la 82e division aéroportée au Proche-Orient

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L'US Navy a annoncé que les marines de la 26e MEU (26th Marine Expeditionary Unit) ne participeront pas à l'exercice African Sea Lion qui devait débuter le 8 janvier. Cet exercice devait permettre aux forces US et marocaines de s'entraîner ensemble.

Le navire amphibie USS Bataan (LHD-5, photo ci-dessus US Navy) a pris la direction du Proche Orient. Les marines vont donc rejoindre leurs 4000 camarades d'une brigade de combat de la 82e Airborne envoyés en renfort dans l'AoR (zone de responsabilité) du Centcom. 

Le groupe amphibie rassemble l'USS Bataan (LHD-5), l'USS New York (LPD-21, qui était à Agadir le 2 janvier) et l'USS Oak Hill (LSD-51).

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Ce groupe amphibie pourrait être renforcé par l'USNS William McLean (T-AKE 12) avec qui le Bataan a déjà effectué un ravitaillement le 31 décembre, dans l'Atlantique, (photo ci-dessus US Navy).

 

 

 

 

http://www.opex360.com/2020/01/05/les-forces-britanniques-se-preparent-a-deventuelles-represailles-iraniennes-apres-la-mort-du-general-soleimani/

Les forces britanniques se préparent à d’éventuelles représailles iraniennes après la mort du général Soleimani

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Après l’arraisonnement, en juillet 2019, par les Gardiens de la révolution iranien, du Stena Impero, un pétrolier enregistré au Royaume-Uni, Londres avait décidé que la Royal Navy escorterait tous les navires battant pavillon britannique devant traverser le détroit d’Ormuz.

Donald Trump, l’Iran et le détroit d’Ormuz

Puis, en novembre, soit après avoir finalement rejoint l’International Maritime Security Construct [IMSC], une opération sous commandement américain visant à assurer la sécurité maritime dans les eaux du Golfe arabo-persique, la Royal Navy fut déchargée de cette mission d’escorte. Mais pas pour longtemps.

En effet, après les derniers développements survenus en Irak, avec l’élimination du général Qassem Soleimani, le chef des opérations extérieures des Gardiens de la révolution iranien, et les menaces de représailles proférées par Téhéran à l’endroit des États-Unis, la Royal Navy aura de nouveau à escorter les navires britanniques croisant dans la région.

« En raison de l’escalade de la tension entre l’Iran et les États-Unis, la frégate HMS Montrose et le destroyer HMS Defender reprendront leurs escortes de navires commerciaux battant pavillon britannique dans le détroit d’Ormuz », a en effet annoncé Ben Wallace, le ministre britannique de la Défense. « Le gouvernement prendra toutes les mesures nécessaires pour protéger nos bâtiments et nos ressortissants », a-t-il insisté.

Cependant, un navire britannique peut refuser une escorte. Mais le ministère britannique de la Défense [MoD] a prévenu : ce sera à ses risques et périls.

Par ailleurs, et après s’être entretenu avec Mark Esper, son homologue américain, M. Wallace a justifié la frappe contre le général Soleimani. Les forces américaines ont été « attaquées de manière répétée » par une milice pro-Iran en Irak. Et « en vertu du droit international, les États-Unis ont le droit de se défendre contre ceux qui font peser une menace imminente contre leurs citoyens », a-t-il dit.

Quoi qu’il en soit, selon The Times, le renseignement britannique estime que la Grande-Bretagne risquerait « d’être entraînée dans une guerre accidentelle entre l’Iran et les États-Unis ».

Aussi, avance le quotidien, un plan visant à renforcer les capacités militaires britannique dans la région sera soumis à Boris Johnson, le Premier ministre, dès son retour des Caraïbes, où il a passé les fêtes de fin d’année. Déjà, les 400 soldats de la British Army déployés en Irak au titre de la coalition anti-jihadiste dirigée par les États-Unis auraient reçu l’ordre de quitter leurs positions et de rejoindre des bases américaines.

« La garnison chypriote, avec le Mercian Regiment et le Princess of Wales’s Royal Regiment, sont en alerte », a confié un haut responsable au Times. Et il serait également question de déployer à Chypre jusqu’à 8 chasseurs Typhoon ainsi qu’un avion de renseignement Sentinel à Chypre afin de « protéger les Britanniques » contre de possibles représailles iraniennes. Enfin, il est probable que la Royal Navy ait déjà envoyé un sous-marin nucléaire d’attaque Astute dans la région.

Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2020/01/07/coalition-anti-jihadiste-lallemagne-va-provisoirement-retirer-une-partie-de-ses-soldats-deployes-en-irak/

Coalition anti-jihadiste : L’Allemagne va « provisoirement » retirer une partie de ses soldats déployés en Irak

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……….……/………………..

Quant à la résolution votée par le Parlement irakien après l’élimination, par une frappe américaine, du général Qassem Soleimani, le chef de la force iranienne al-Qods, et d’Abou Mehdi al-Mouhandis, le numéro deux du Hachd al-Chaabi, une coalition de milices chiites irakiennes pro-Téhéran, M. Esper a mis en doute sa légitimité.

« Aucun des Kurdes n’a participé, la quasi-totalité des sunnites n’a pas participé et beaucoup de chiites ont participé sous la menace », a fait observer M. Esper. « Les Irakiens ne veulent pas que nous partions » car « ils savent que les États-Unis sont là pour les aider à devenir un pays souverain, indépendant et prospère. Ce ne sont pas les intentions de l’Iran. L’Iran veut les contrôler et en faire un État supplétif », a-t-il dit.

La motion adoptée par le Parlement irakien [à main levée, par 168 députés présents sur 329] n’est pas juridiquement contraignante. Et, pour le moment, le gouvernement [démissionnaire] n’y a pas donné suite.

Wegen der jüngsten Entwicklungen im #Irak hat Generalinspekteur Zorn @BundeswehrGI entschieden, den regulären Kontingentwechsel der deutschen Soldatinnen und Soldaten bei @CJTFOIR auszusetzen.

— Verteidigungsministerium (@BMVg_Bundeswehr) January 5, 2020

Quoi qu’il en soit, l’Allemagne a déjà pris la décision de réduire « provisoirement » sa présence militaire en Irak. Actuellement, la Bundeswehr dispose de 130 soldats dans le pays. Avant la décision de la coalition anti-jihadiste de revoir son dispositif afin d’accroître la sécurité des forces déployées, près de 90 militaires allemands se trouvaient au Kurdistan irakien tandis que 27 assuraient une mission de formation au profit des troupes irakiennes au camp de Taji, au nord de Bagdad. Ce sont ces derniers qui seraient concernés par le retrait partiel décidé par Berlin.

A priori, la crainte de l’état-major allemand, rapporte la radio publique Deutsche Welle, est que des soldats irakiens formés par la Bundeswehr puissent avoir de la « sympathie pour les milices » chiites pro-Iran et tourner leurs armes vers leurs instructeurs.

Cela étant, a avancé le ministère allemand de la Défense, « nous avons pris note du vote du Parlement irakien », a avancé le ministère allemand de la Défense. « Cependant, le gouvernement irakien n’a pas encore décidé le retrait de toutes les forces étrangères de la coalition », a-t-il aussi souligné.

« L’Allemagne est fondamentalement prête à continuer de soutenir l’Irak dans la lutte contre le groupe terroriste ‘État islamique’. Cependant, la condition préalable est que cela soit souhaité [par Bagdad] et que la situation le permette. Notre principal intérêt est que la stabilité et l’unité de l’Irak ne soient pas victimes de la récente escalade » entre les États-Unis et l’Iran, a expliqué Heiko Maas, le chef [social-démocrate] de la diplomatie allemande des Affaires étrangères.

« Naturellement, nous respecterons toute décision souveraine du gouvernement irakien », a aussi affirmé M. Maas, tout en prévenant que la réduction des forces de la coalition anti-jihadiste pourrait « conduire à un renforcement de l’État islamique dans la région et provoquer une plus grande instabilité. »

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Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2020/01/07/chammal-dans-limmediat-la-france-na-pas-lintention-de-retirer-ses-160-soldats-deployes-en-irak/

Chammal : dans l’immédiat, la France n’a pas l’intention de retirer ses 160 soldats déployés en Irak

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Alors que les élus chiites du Parlement irakien ont voté, à main levée, une résolution exigeant du gouvernement [démissionnaire] de demander le retrait des « forces étrangères » du pays, l’Allemagne a fait savoir qu’elle réduirait « temporairement » sa participation à la coalition anti-jihadiste dirigée par les États-Unis, notamment en redéployant en Jordanie et au Koweït une trentaine de soldats de la Bundeswehr jusqu’alors affectés au camp de Taji [nord de Bagdad] pour une mission de formation menée au profit des troupes irakiennes.

De leur côté, et après un cafouillage ayant fait désordre, les États-Unis excluent tout retrait d’Irak pour le moment. S’agissant de la résolution du Parlement irakien, votée après l’élimination, par une frappe américaine, du général Qassem Soleimani, le chef de la force iranienne al-Qods, et d’Abou Mehdi al-Mouhandis, le numéro deux du Hachd al-Chaabi, une coalition de milices chiites pro-Téhéran, le chef du Pentagone, Mark Esper, a fait valoir qu' »aucun des Kurdes » n’avaient pris part au vote, de même que la « quasi-totalité » des sunnites.

Et d’en conclure : « Les Irakiens ne veulent pas que nous partions » car « ils savent que les États-Unis sont là pour les aider à devenir un pays souverain, indépendant et prospère. Ce ne sont pas les intentions de l’Iran. L’Iran veut les contrôler et en faire un État supplétif. »

Quant à la France, qui compte 160 militaires en Irak, au sein des TF [Task Force] Monsabert et Narvik, dans le cadre de l’opération Chammal [nom de la participation française à la coalition, ndlr], il n’est pas question d’un retrait « dans l’immédiat », alors que les missions de formations assurées jusqu’alors par la coalition sont actuellement suspendues. C’est en effet ce qu’a affirmé une source gouvernementale française à l’AFP, ce 7 janvier.

« La lutte contre le terrorisme est la priorité numéro 1 de nos armées. Contre Daech, contre Al-Qaïda, au Levant, au Sahel ou ailleurs, cette défense de l’avant est essentielle à la protection de la Nation », a fait valoir Florence Parly, la ministre des Armées, via Twitter, après avoir évoqué les attentats de janvier 2015.

« Nous poursuivrons cette mission primordiale avec une vigueur et une détermination intactes en 2020 », a ensuite assuré la ministre. S’agissant de la présence française en Irak, elle a affirmé que la « priorité aujourd’hui est la même qu’hier et doit être celle de demain : lutter contre Daesh, sa résurgence sur le terrain au Levant, sa propagande sur internet. »

Aussi, a poursuivi Mme Parly, « l’apaisement des tensions en Irak et dans la région est indispensable » car la « coalition internationale anti-Daesh doit pouvoir continuer sa mission. »

« Dans le contexte actuel, la France appelle l’Iran à ne pas contribuer à l’escalade, et à revenir au plein respect de l’accord nucléaire », a ensuite souligné la ministre.

Enfin, Mme Parly a indiqué que, après la frappe américaine contre le général Soleimani et les réactions qu’elle a suscitées, le « niveau de protection » des 160 militaires français déployés en Irak avait été « renforcé » dès le 3 janvier. « Tout est mis en oeuvre pour assurer leur sécurité », a-t-elle affirmé. Et de conclure : « La France continuera d’être une force d’équilibre, et les Armées y contribueront avec leur posture de fermeté et de modération. »

Pour rappel, depuis mars 2015, la TF Narvik a formé plus de 9100 soldats et plus de 390 instructeurs irakiens. En outre, elle a mené des stages de perfectionnement au profit de près de 3800 soldats, « ce qui représente 25% des actions de formation menées par la coalition pour l’ICTS [Iraki Counter Terrorism Service] », rappelle le ministère des Armées.

Déployée auprès de la 6e Division, la TF Monsabert a assuré la formation de 3.800 soldats et celle de 1.900 instructeurs irakiens. Ayant noué un partenariat avec l’école d’artillerie, elle a formé plus de 700 officiers et sous-officiers irakiens.

Photo : ministère des Armées

 

 

http://www.opex360.com/2020/01/08/litalie-annonce-quelle-maintiendra-sa-presence-militaire-en-irak/

L’Italie annonce qu’elle maintiendra sa présence militaire en Irak

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……./.………...

L’Allemagne a ouvert le bal, en annonçant qu’une trentaine de soldats de la Bundeswehr allaient quitter le camp de Taji, situé au nord de Bagdad, pour rejoindre la Jordanie. Selon Berlin, il s’agit d’une mesure « provisoire ».

Le Canada a l’intention d’en faire de même, une partie de ses 500 militaires présents en Irak.

L’Otan, qui mène une mission de formation au profit des forces irakiennes, avait déjà fait connaître sa décision de suspendre ses activités en Irak, le 4 janvier. Trois jours plus tard, l’organisation a annoncé le retrait d’une partie du personnel déployé.

D’où l’annonce faite par le ministère roumain de la Défense, qui a parlé d’une « relocalisation » de ses 14 militaires présents en IRak, justement dans le cadre de cette mission de l’Alliance atlantique.

Évidemment, maintenir une présence militaire en Irak sans le soutien des forces américaines serait très compliqué. Mais, officiellement, Washington n’envisage pas un retrait de ses troupes. Et l’Australie non plus. Du moins, tant que les États-Unis resteront sur place.

Quant au Royaume-Uni, le ministre de la Défense, Ben Wallace, a dit souhaiter le maintien de la présence militaire britannique en Irak. Mais il a aussi déclaré qu’elle se terminera si Bagdad en fait la demande. « Nous essayons de leur faire comprendre [aux dirigeants irakiens, ndlr] qu’il est dans leur intérêt que l’on reste. Mais nous respectons la souveraineté irakienne. S’ils nous demandent de partir, c’est leur droit et nous le respecterons », a-t-il dit.

Pour la France, il est exclu, pour le moment, d’envisager le retrait de ces 160 militaires envoyés en Irak pour former les soldats irakiens.

L’Italie, qui compte 900 militaires en Irak et dans ses environs dans le cadre de l’opération « Prima Parthica », est sur la même ligne. Ainsi, le ministre italien de la Défense, Lorenzo Guerini, a annoncé leur maintien au sein de la coalition anti-jihadiste après avoir eu une conversation téléphonique « franche et claire » avec Mark Esper, son homologue américain.

« Avec un millier d’hommes en Irak, plus d’un millier au Liban au sein de la Finul au Liban et un peu moins d’un millier en Afghanistan, l’Italie figure parmi les pays les plus engagés dans la stabilité de la région », a fait valoir M. Guerini.

En Irak, les forces italiennes comptent 450 militaires à Erbil, où ils entraînent les combattants kurdes, 90 autres à Kirkouk et 50 à Bagdad. Enfin, 300 sont basés au Koweït, d’où ils mettent en oeuvre des avions Eurofighter et un ravitailleur KC-767 ainsi que des drones Predator.

Pour le ministre italien, il importe « d’affronter les développements à venir de manière coordonnée, avec l’objectif d’être en mesure de poursuivre l’engagement de la coalition » anti-jihadiste « dans un cadre sûr pour notre armée. » Il s’agit, selon M. Guerini, de « tout mettre en oeuvre pour préserver les résultats de la lutte contre Daesh obtenus durant ces dernières années » tout en cherchant à maintenir la « stabilité de la région et de l’Irak. »

Ya Rab Yeshua.

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Crise terminée , appel à former un gouv et œuvrer pour mettre fin à la présence de l’occupant, notre impatience à causes des interférences . Appel les factions à restreindre/contrôler les indisciplinés . Fermeture des locaux du Hachd pour qu’ils ne soient pas ciblés.

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Le Hezbollah appel aussi a la retenue mal grès le fait qu'ils soit attaquer par les US en Irak/Syrie .

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Je ne peux confirmer ni démentir que c'est une signature. 😶

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Terminée la crise ? Elle s'installe durablement car rien n'est vraiment réglé.

http://www.opex360.com/2020/01/11/la-france-envisage-de-maintenir-sa-presence-militaire-en-irak-dans-le-cadre-dune-mission-de-lotan/

La France envisage de maintenir sa présence militaire en Irak dans le cadre d’une mission de l’Otan

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Suite au vote, par les seuls députés chiites, d’une résolution exigeant le départ des « forces étrangères » d’Irak, le Premier ministre [démissionnaire] irakien, Adel Abdel Mahdi a réclamé auprès de Washington l’envoi d’une délégation afin d’organiser le retrait des troupes américaines actuellement déployées dans son pays.

……….…./…………...

Seulement, la diplomatie américain a fait part de son intention de ne pas y donner suite. « À ce stade, toute délégation qui se rendrait en Irak serait chargée de discuter de la meilleure manière de reconfirmer notre partenariat stratégique, pas de discuter un retrait des troupes », a répondu Morgan Otagus, la porte-parole du Département d’État. « Notre présence militaire en Irak vise à poursuivre le combat contre l’EI et, comme l’a dit le secrétaire d’Etat, nous sommes déterminés à protéger les Américains, les Irakiens et nos partenaires de la coalition », a-t-elle ensuite fait valoir.

Et d’ajouter, sans plus de détails, que Washington souhaitait avoir une « discussion » avec le gouvernement irakien « non seulement au sujet de la sécurité, mais aussi au sujet de notre partenariat financier, économique et diplomatique » car « nous voulons être un ami et un partenaire d’un Irak souverain, prospère et stable. »

Évidemment, un retrait d’Irak des forces américaines signifierait la fin de la coalition anti-jihadiste dirigée par les États-Unis [opération Inherent Resolve]. Après les récents événements survenus en Irak, les activités de cette dernière sont à l’arrêt, l’accompagnement des forces irakiennes ayant été suspendu.

Quant au volet aérien, il est réduit à la portion congrue. Du moins si l’on en juge par le dernier compte rendu des opérations de l’État-major des armées [EMA] français. Ainsi, entre les 3 et 9 janvier, les 11 Rafale engagés dans l’opération Chammal depuis la Jordanie et les Émirats arabes unis n’ont effectué que 14 sorties aériennes. Soit une activité encore réduite de 25% par rapport en décembre.

Quoi qu’il en soit, pour la ministre française des Armées, Florence Parly, il est « important que les États-Unis puissent continuer à soutenir les efforts, comme ils le font depuis maintenant plusieurs années, de la lutte contre le terrorisme. »

« La lutte contre Daesh [EI ou État islamique] doit être poursuivie », a plaidé la ministre, sur les ondes de France Inter, ce 11 janvier. « On entend parfois certains commentateurs dire que ‘la lutte contre Daesh, c’est fini’ […]. En réalité, nous savons tous, et la situation au Levant le démontre, que cette organisation terroriste continue […] d’avoir les moyens d’agir de façon souterraine et clandestine. Et c’est pour ça que la situation en Irak est très inquiétante. Et si elle continue de se détériorer par proxies ou puissances étrangères interposées, eh bien cela laissera le champ libre à Daesh », a expliqué Mme Parly.

Quant aux 200 militaires français présents en Irak [dont 160 au sein des Task Force Monsabert et Narvik, qui forment les soldats irakiens, ndlr], la ministre a justifié leur maintien par la « solidarité » entre alliés. « Lorsqu’un un allié est attaqué, eh bien la réponse ne consiste pas à s’en aller », a-t-elle dit, en faisant allusion aux récentes frappes iraniennes contre des bases irakiennes abritant des forces de la coalition, notamment américaines.

Quoi qu’il en soit, le cadre et la finalité de la mission des militaires français sur le sol irakien pourraient évoluer. « Cela fait partie des réflexions que nous avons eues ces derniers jours », a dit Mme Parly. « La France est en effet très présente en Irak, pour accompagner les forces irakiennes dans leur montée en compétence car leur tâche est compliquée », avec un pays « confronté à de lourdes difficultés » et des « évènements récents pouvant créer des divisions qui seraient extrêmement préjudiciables à la paix dans la région », a-t-elle poursuivi.

Parmi les pistes envisagées, Mme Parly a laissé entendre que le maintien des militaires français en Irak pourrait se faire dans le cadre d’une mission de l’Otan. En tout cas, elle a évoqué ce point lors d’une conversation avec Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’Alliance atlantique, le 10 janvier.

« Nous pouvons sans doute faire plus et mieux. Une mission de l’Otan est présente en Irak, avec la même tâche [d’accompagnement des forces irakiennes, ndlr]. Je pense que cela fait partie des pistes sur lesquelles nous devrions être plus actifs encore », a affirmé la ministre.

Pour rappel, l’Otan a mis en place, en octobre 2018, une mission de formation au profit des forces irakiennes. Relevant du Commandement allié de forces interarmées de Naples [JFCNP], cette NMI [Nato Mission in Iraq], demandée par Bagdad, compte 500 formateurs, conseillers et personnels de soutien. Son activité a été provisoirement suspendue après le raid américain contre le général Soleimani.

Lors de son allocution prononcée après les frappes iraniennes contre deux bases irakiennes abritant les forces de la coalition, le 8 janvier, le président Trump a demandé à l’Otan de s’impliquer davantage au Moyen-Orient, région qui n’est plus aussi importante sur le plan stratégique pour les États-Unis depuis que ces derniers ont gagné leur indépendance énergétique.

Par la suite, M. Stoltenberg a indiqué qu’il était d’accord pour dire l’Otan pourrait « contribuer davantage à la stabilité » du Moyen-Orient… Avant de préciser, plus tard, ce qu’il entendait par là.

« Je crois fermement que la meilleure façon de combattre le terrorisme international n’est pas toujours de déployer des troupes de l’Otan pour des opérations de combat d’envergure », a déclaré l’ex-Premier ministre norvégien à la presse, le 9 janvier. « Parfois c’est ce que nous devons faire, mais la meilleure façon est de permettre aux forces locales de combattre le terrorisme elles-mêmes. […] C’est exactement ce que nous faisons en Afghanistan, c’est ce que nous faisons en Irak, et bien sûr nous pouvons examiner si l’on peut en faire davantage dans ce genre d’activités », a-t-il continué.

« Nous pouvons aussi faire d’autres choses », a encore affirmé M. Stoltenberg, sans vouloir « spéculer » davantage. « Nous examinons différentes options. Cela requiert un véritable processus décisionnel au sein de l’Otan » et ses 29 Etats membres, « et nous devons en discuter avec les pays de la région », a-t-il souligné.

Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2020/01/16/nucleaire-iranien-teheran-previent-que-les-militaires-europeens-pourraient-aussi-etre-en-danger/

Nucléaire iranien : Téhéran prévient que les militaires européens pourraient aussi être « en danger »

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Déterminés à sauver le JCPoA et à contourner les sanctions américaines, la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne ont mis un place un « instrument de soutien aux échanges commerciaux » [INSTEX], reposant sur le principe d’une chambre de compensation. Seulement, pour l’Iran, cet effort n’est pas à la hauteur de ses attentes. D’où le fait qu’il s’affranchit de plus en plus de ses obligations prises dans le cadre de l’accord de Vienne [mise en service de centrifugeuses interdites, levée des limites sur l’enrichissement de l’uranium, etc].

Pour contraindre Téhéran à revenir au respect de ses engagements, Paris, Londres et Berlin [les E3] ont indiqué, le 14 janvier, avoir déclenché le mécanisme de règlement des différends, prévu par le JCPoA. Or, cette procédure peut avoir comme conséquence le rétablissement des sanctions du Conseil de sécurité [« snap-back »], ainsi que celles de l’Union européenne [à la condition qu’elle le décide].

« Nous n’acceptons pas l’argument selon lequel l’Iran serait autorisé à cesser partiellement la mise en œuvre de ses engagements au titre du JCPoA. Contrairement à ses déclarations, l’Iran n’a jamais déclenché le mécanisme de règlement des différends prévu par le JCPoA et n’a aucun fondement en droit pour cesser de mettre en œuvre les dispositions de l’accord », ont expliqué les ministres des Affaires étrangères français, britannique et allemand, dans une déclaration commune.

En outre, l’Iran avait été prévenu que les E3 n’aurait pas d’autre choix que de déclencher ce mécanisme de règlement des différends s’il ne revenait pas à de meilleurs sentiments au sujet de son programme nucléaire.

En clair, l’objectif est de faire pression sur Téhéran afin de sauver le JCPoA. « Nous demeurons convaincus que cet accord multilatéral international historique et sa contribution en matière de non-prolifération servent nos intérêts de sécurité communs et renforcent l’ordre international fondé sur des règles », ont fait valoir les trois ministres européens.

« Nos trois pays ne rejoignent pas la campagne visant à exercer une pression maximale contre l’Iran. Nous agissons en toute bonne foi avec l’objectif primordial de préserver l’accord et dans l’espoir sincère de trouver une solution pour sortir de l’impasse par le biais d’un dialogue diplomatique constructif, tout en restant dans son cadre. Nous espérons ramener l’Iran au plein respect de ses engagements au titre du JCPoA », ont-ils expliqué.

Seulement, à Téhéran, on n’a pas la même lecture de cette démarche. « Bien sûr, si les Européens […] cherchent à abuser [de ce processus], ils doivent également être prêts à en accepter les conséquences, qui leur ont déjà été notifiées », a immédiatement réagi Javad Zarif, le chef de la diplomatie iranienne.

Même chose à Moscou. « Nous n’excluons pas que les actions irréfléchies des Européens puissent conduire à une nouvelle escalade autour de l’accord sur le nucléaire iranien et rendent impossible sa mise en oeuvre dans le cadre initialement convenu », a fait savoir le ministère russe des Affaires étrangères. Et d’ajouter : « Le mécanisme de règlement des différends a été créé à des fins totalement différentes. Les raisons de la difficulté de la mise en oeuvre de l’accord sont largement connues et ne sont pas liées à l’Iran », mais aux États-Unis.

Le lendemain, le président iranien, Hassan Rohani, s’en est pris aux trois pays européens… Et a proféré des menaces à peine voilées, une semaine après des tirs de missiles contre des bases irakiennes abritant des militaires américains [qui en avaient été prévenus à l’avance, cela dit…]

« Aujourd’hui, « . Nous voulons la sécurité. Nous ne voulons pas d’instabilité dans le monde. Nous voulons que vous, les Européens, quittiez cette région de manière sage, et non pas par la guerre », a en effet déclaré M. Rohani.

Si la présence militaire allemande dans la région est des plus modestes [elle concerne seulement l’Irak, où elle a même été récemment réduite], il en va tout autrement pour le Royaume-Uni et la France. Les forces britanniques sont surtout présentes à Bahreïn et à Oman.. Quant aux françaises, elles sont déployées en Irak et en Jordanie [au titre de l’opération Chammal] ainsi qu’aux Émirats arabes unis, où elles disposent d’une base permanente, et au Liban, au sein de la FINUL. Or, au pays du Cèdre, Téhéran peut compter sur le Hezbollah.

En outre, la Marine nationale et la Royal Navy envoient régulièrement des navires patrouiller dans le détroit d’Ormuz, la première au titre de l’EMASOH pour European-Led mission Awareness Strait of Hormuz, avec, actuellement, la frégate Courbet et la seconde dans le cadre de l’initiative américaine « International Maritime Security Construct », avec une frégate et un destroyer.

Cela étant, les raisons qui ont poussé les Européens à déclencher le mécanisme de règlement des différends ne sont pas claires… Ainsi, ce 16 janvier, Annegret Kramp-Karrenbauer, la ministre allemande de la Défense, a confirmé une information du Washington Post selon laquelle la décision aurait été prise sous la pression de M. Trump, qui aurait menacé d’imposer des droits de douane sur les automobiles européennes.

Mais, devant le Parlement britannique, le chef du Foreign Office, Dominic Raab, a expliqué que les Européens s’étaient sentis obligés d’agir, malgré les réticences de la Russie et de la Chine, car « chaque violation » de l’accord de Vienne réduit le « break out time », c’est à dire le temps qu’il faudrait à l’Iran pour produire une bombe nucléaire s’il en prenait la décision.

Aujourd’hui les Iraniens « ne sont pas en position » d’avoir l’arme nucléaire « mais s’ils poursuivent le détricotage de l’accord de Vienne, alors oui dans un délai assez proche, entre un et deux ans, ils pourraient accéder à l’arme nucléaire, ce qui n’est pas envisageable », avait affirmé M. Le Drian, le ministre français des Affaires étrangères, à l’antenne de RTL, la semaine passée.

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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2020/01/20/detroit-d-ormuz-huit-pays-europeens-20810.html

Détroit d'Ormuz: huit pays européens soutiennent la création d'une mission de surveillance

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L'Allemagne, la Belgique, le Danemark, la France, la Grèce, l'Italie, les Pays-Bas et le Portugal ont apporté leur soutien politique à la création d'une mission européenne de surveillance dans le détroit d'Ormuz.

Ce couloir maritime, coincé entre l'Iran et le sultanat d'Oman, s'étend sur une cinquantaine de kilomètres de largeur seulement, pour 60 mètres de profondeur. Sa fermeture, en cas de confit ouvert avec l'Iran, pourrait faire grimper le prix du baril de brut à 150 dollars.

Cette future mission navale européenne de sécurisation du détroit d'Ormuz sera pilotée par la France; actuellement y patrouille la frégate Courbet.

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Paris pourrait-il y envoyer son porte-avions, le Charles-de-Gaulle, en mission temporaire ? Un tel déploiement du  Charles de Gaulle ne constituerait en rien une pression militaire vis-à-vis de l'Iran, selon la ministre des Armées Florence Parly. A noter que l'Allemagne, la Belgique, les Pays-Bas, l'Espagne, le Portugal et la Grèce participeront à l'escorte du Charles de Gaulle au cours de sa prochaine mission.

La France, le Danemark, la Grèce et les Pays-Bas contribuent pour l'heure à cette mission qui devrait, selon la déclaration commune, bénéficier de "nouveaux engagements dans les prochains jours".

Quid des Britanniques ? Pour sa part, la Royal Navy continue à escorter les navires commerciaux battant pavillon britannique dans le détroit d'Ormuz. Deux navires de guerre, la frégate HMS Montrose et le destroyer HMS Defender, y stationnent actuellement.

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  • 1 mois plus tard...

http://www.opex360.com/2020/02/25/renforcee-par-la-fregate-forbin-la-mission-navale-europeenne-dans-le-golfe-persique-a-ete-baptisee-agenor/

Renforcée par la frégate Forbin, la mission navale européenne dans le golfe Persique a été baptisée « Agenor »

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Après le sabotage de plusieurs pétroliers au large des Émirats arabes unis et alors que les Gardiens de la révolution iraniens venaient d’arraisonner le Stena Impero, un tanker battant pavillon britannique [en réponse à la saisie du « Grace 1 » à Gibraltar par les Royal Marines], les États-Unis insistèrent pour réunir une coalition navale devant assurer la sécurité du transport maritime dans les détroits d’Ormuz et de Bab el-Mandeb.

Voulant sauver ce qui pouvait l’être de l’accord de Vienne sur le nucléaire iranien, la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne déclinèrent l’invitation, assurant ne pas vouloir s’associer à la politique de pression maximale exercée par Washington à l’égard de Téhéran. Et ces trois pays évoquèrent le lancement d’une opération navale européenne.

Par la suite, à la faveur de l’arrivée de Boris Johnson au 10 Downing Street à Londres, les Britanniques décidèrent finalement de rejoindre l’initiative américaine. Quant à l’Allemagne, elle passa son tour, la coalition gouvernementale au pouvoir à Berlin étant divisée sur le sujet. La France se retrouva donc seule à la manoeuvre. Et trouver des pays européens volontaires pour fournir des capacités à une mission navale européenne dans le golfe persique s’annonçait alors compliqué, Mme Parly ayant confié, en août 2019, qu’ils se comptaient alors sur les « doigts d’une seule main ».

Finalement, la Grèce, les Pays-Bas et le Danemark firent savoir qu’ils participeraient à cette mission, alors appelée EMASOH [European-Led mission Awareness Strait of Hormuz]. Puis cette dernière fit l’objet, le 20 janvier dernier, d’un « soutien politique », exprimé par l’Allemagne, la Belgique, l’Italie et le Portugal.

Dans le même temps, la frégate légère furtive [FLF] Courbet fut le premier navire européen à être engagé dans cette opération, qui, avait rappelé la Marine nationale, « vise à garantir la liberté de navigation dans le Golfe Arabo-Persique et le détroit d’Ormuz, tout en protégeant les intérêts économiques européens et internationaux. »

Pour rappel, près de 20% du pétrole français et le tiers du pétrole européen passent par cette « zone d’intérêt stratégique. »

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Puis, le 22 février, la puissante frégate antiaérienne néerlandaise HNLMS De Ruyter est arrivée aux Émirats arabes unis, où l’EMASOH a installé son poste de commandement. Elle avait été précédée par la frégate de défense aérienne [FDA] Forbin, qui venait de relever la FLF Courbet.

J-3 avant la Full Operational Capability (FOC) de l’opération, la frégate  de Ruyter accoste à la base navale française aux Émirats Arabes Unis. Cette frégate est le 2ème bâtiment de l’opération #EMASOH sous OPCON ALINDIEN. #SécuritéMaritime @EtatMajorFR @kon_marine pic.twitter.com/H599J7sZg6

— FFEAU.ALINDIEN (@FFEAU_ALINDIEN) February 22, 2020

L’engagement de la FDA Forbin dans cette mission de surveillance européenne marque un saut capacitaire important. Affichant un déplacement de 7.000 tonnes [soit deux fois plus que le « Courbet »], ce navire est armé de 8 missiles antinavires MM40 Exocet Block 3, d’un système surface-air antimissile PAAMS [avec des missiles Aster 15 et Aster 30], de 2 canons de 76 mm, de 3 canons téléopéres Narwhal de 20 mm et de 2 tubes lance-torpilles MU90. Et, il dispose de moyens conséquents en matière de détection et de guerre électronique. Par rapport à son homologue néerlandaise, la Marine nationale ne pouvait pas faire moins…

Quoi qu’il en soit, maintenant que les frégates HNLMS De Ruyter et Forbin sont arrivées aux Émirats arabes unis, l’EMASOH va prendre un nouveau tournant.

Ce 25 février, en effet, sa pleine capacité opérationnelle a été prononcée lors d’une cérémonie présidée par vice-amiral Didier Maleterre, commandant de l’opération, en présence de l’amiral Rob Kramer, chef d’état-major de la marine néerlandaise, du général Stéphane Mille, chef du Centre de planification et de conduite des opérations [CPCO] à l’état-major des armées, et des autorités émiraties. Et elle a pris le nom d’opération « Agenor ».

« Il s’agit d’une étape décisive dans l’engagement des partenaires européens au profit de la sécurité maritime et de la liberté de la navigation dans la région », souligne le ministère des Armées.

À noter que les Émirats arabes unis ont rejoint l’opération navale conduite par les États-Unis, laquelle compte également, et outre le Royaume-Uni, l’Arabie Saoudite, l’Australie, Bahreïn et l’Albanie.

Le nouveau nom de l’EMASOH évoquera sans doute, aux adeptes du tennis, celui d’un joueur haïtien qui perdit un quart de finales à Roland Garros face à l’américain Michael Chang, en 1989. Plus sérieusement, dans la mythologie grecque, Agenor est le fils de Poséidon, le dieu de la mer et des océans.

Photo : FDA Forbin et NH-90 NFH © S.Dzioba / Marine nationale

Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2020/03/01/idleb-ankara-lance-loperation-bouclier-de-printemps-contre-les-forces-syriennes/

Idleb : Ankara lance l’opération « Bouclier de printemps » contre les forces syriennes

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Le 27 février, des frappes aériennes attribuées aux forces syriennes ont fait au moins 33 tués dans les rangs des troupes turques déployées dans la province d’Idleb au titre du processus d’Astana et de l’accord de Sotchi, conclu avec la Russie.

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Pour rappel, la Turquie avait obtenu d’établir une « zone de désescalade » dans la province d’Idleb, largement contrôlée par les jihadistes de l’organisation Hayat Tahrir Al-Cham et, dans une moindre mesure, par les groupes rebelles syriens qu’elle soutient. L’enjeu, selon Ankara, était d’éviter une offensive des forces syriennes et russes dans cette région, afin d’éviter un nouvel afflux de réfugiés vers son territoire.

Seulement, considérant que la Turquie ne tenait pas ses engagements à l’égard des groupes jihadistes, la Russie ne s’est pas opposée à l’offensive menée par Damas dans cette région. Mieux : elle l’a même soutenue. Ce qui, depuis mai 2019, donne lieu régulièrement à des tensions avec les forces turques. Tensions qui ont donc connu un nouveau pic le 27 février, malgré les avertissements répétés du président turc, Recep Tayyip Erdogan.

En effet, le 19 février, et après plusieurs incidents ayant coûté la vie à des soldats turcs, ce dernier avait menacé Damas de lancer une « offensive imminente » à Idleb.

« Il s’agit de nos dernières mises en garde […] Nous pourrons surgir une nuit sans crier gare. Pour le dire d’une manière plus explicite, une opération à Idleb est imminente. […] Nous avons fait tous nos préparatifs pour pouvoir appliquer nos propres plans. […] Nous sommes déterminés à faire d’Idleb une région sûre pour la Turquie et les populations locales, quel qu’en soit le prix », avait en assuré M. Erdogan.

Les dernières frappes syriennes contre les forces turques – qui se trouvaient alors au sein d’unités combattantes de groupes terroristes, selon Moscou – ont provoqué une riposte de la part d’Ankara. Mais, jusqu’à présent, on ignorait qu’elle avait été conduite dans le cadre de l’offensive qu’avait promise M. Erdogan.

« L’opération ‘Bouclier du Printemps’, déclenchée après la vile attaque du 27 février à Idleb, se poursuit avec succès », a en effet annoncé Hulusi Akar, le ministre turc de la Défense, lors d’une allocution retransmise par la télévision, ce 1er mars.

La veille, les forces turques avaient multiplié les frappes contre leurs homologues syriennes. Et Ankara d’annoncer la destruction, pour la seule journée du 29 février, d’un système de défense aérienne Pantsir S-1 [via un drone], de 8 chars, de 4 véhicules blindés, de 5 obusiers, 2 lance-roquettes. En outre, ces raids auraient fait 56 tués dans les rangs syriens.

Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme [OSDH], les frappes turques ont fait 74 morts au sein des forces syriennes depuis le 27 février. La même source assure que 10 membres du Hezbollah libanais et quatre miliciens pro-Iran ont été tués.

Par ailleurs, un haut responsable turc, anonyme, a assuré, auprès de la presse, qu’une « installation d’armes chimiques » aurait été détruite à environ 13 km au sud d’Alep. Mais il est difficile de confirmer ou d’infirmer une telle déclaration. En tout cas, le président Erdogan a affirmé, ce 1er mars, que « 7 entrepôts de produits chimiques » avaient été visés.

Quoi qu’il en soit, M. Akar a précisé que le but de cette opération « Bouclier de printemps » est de « mettre fin aux massacres du régime [de Damas] et empêcher une vague migratoire ». Et de préciser qu’Ankara n’a « ni l’intention, ni l’envie d’entrer dans une confrontation avec la Russie. » Cependant, a-t-il dit, la Turquie attend de la Russie qu’elle fasse pression sur Damas pour « arrêter ses attaques ».

« Nous ne sommes pas en Syrie pour convoiter leurs terres ou bien le pétrole, nous sommes en Syrie pour la sécurité de notre frontière. […] Nous ne sommes pas là-bas en tant qu’invité d’Assad. Nous sommes là-bas en tant qu’invité du peuple syrien. Nous n’avons pas l’intention de quitter cette région tant que la population syrienne n’aura pas dit ‘C’est bon le travail est fini' », a fait valoir le président Erdogan, ce 1er mars.

En réponse à cette offensive, l’état-major syrien a annoncé la fermeture de l’espace aérien au-dessus de la province d’Idleb. « Tout avion qui viole notre espace aérien sera traité comme un avion ennemi qui doit être abattu et empêché d’atteindre ses objectifs », a rapporté l’agence Sana.

Ce qui a donné lieu à un premier engagement aérien entre les forces turques et syriennes. Engagement qui a tourné à l’avantage des premières puisque deux avions syriens, a priori des Su-24 « Fencer » ont été abattus.

Pour l’instant, la Russie n’a pas réagi aux annonces faites par Ankara.

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  • 2 semaines plus tard...

http://www.opex360.com/2020/03/12/des-tirs-de-roquettes-contre-une-base-irakienne-font-trois-tues-parmi-les-soldats-americains-et-britanniques/

Des tirs de roquettes contre une base irakienne font trois tués parmi les soldats américains et britanniques

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Fin décembre, des tirs de roquette contre une base irakienne abritant des forces de la coalition anti-jihadiste dirigée par les États-Unis [opération Inherent Resolve – OIR] dans les environs de Kirkouk coûtèrent la vie à un sous-traitant américain. Jusqu’alors, ce type d’attaque était devenu fréquent mais jamais l’un d’elles n’avait atteint une telle intensité.

Par la suite, les forces américaines ripostèrent en bombardant des positions de la milice chiite irakienne Kata’ib Hezbollah [KH ou Kataëb Hezbollah] et l’ambassade des États-Unis à Bagdad fut attaquée par les partisans de cette formation pro-iranienne.

Puis, le 3 janvier, une nouvelle frappe décidée par Washington fut fatale au général Qassem Soleimani, le chef des opérations extérieures des Gardiens de la révolution iraniens, qui se trouvait alors dans la capitale irakienne, ainsi qu’à Abou Mehdi al-Mouhandis, le numéro deux du Hachd al-Chaabi, une coalition de milices chiites inféodées à Téhéran. Cinq jours plus tard, l’Iran répliquait en tirant des missiles contre deux bases irakiennes abritant des militaires américains. Et 110 de ces derniers furent victimes de commotions cérébrales.

Depuis, la situation est progressivement revenue à ce qu’elle était avant cet épisode. Un temps suspendues, les activités de la coalition anti-jihadiste ont fini par reprendre [deux commandos américains y ont d’ailleurs laissé la vie lors d’une opération contre une cellule dormante de l’État islamique, le 8 mars]. De même que les tirs contre les intérêts américains en Irak.

Seulement, dans la soirée du 11 mars, au moins 18 roquettes Katioucha de 107 mm sont tombées dans l’enceinte de Camp Taji, une base irakienne abritant les forces de la coalition dans la région de Bagdad. Selon un responsable militaire américain, plus de 30 projectiles auraient été tirés contre cette emprise par un camion muni d’un lance-roquettes multiple.

The Coalition @CJTFOIR confirms more than 15 small rockets impacted Iraq’s Camp Taji base hosting Coalition troops, March 11 at 7:35 p.m. (Iraq Time). Assessment and investigation ongoing, follow @OIRSpox & @SecMedCell for updates. https://t.co/oNgNfCEYG7

— OIR Spokesman Col. Myles B. Caggins III (@OIRSpox) March 11, 2020

Selon un bilan donné par le commandement de l’opération Inherent Resolve, trois militaires de la coalition – deux Américains et un Britannique – ont été tués. Douze autres ont été blessés et l’état de cinq d’entre eux a nécessité leur évacuation de Camp Taji. Leur nationalité n’a pas encore été précisée.

« L’attaque fait l’objet d’une enquête de la Coalition et des forces de sécurité irakiennes. Le Camp Taji est une base irakienne qui accueille du personnel de la Coalition pour la formation et le conseil aux missions », a indiqué le porte-parole de l’opération OIR.

American troops speaking with Iraqi Army recruits in Taji, Iraq, in 2015. A rocket attack on Taji Air Base on Wednesday killed at least three western coalition members.

American troops speaking with Iraqi Army recruits in Taji, Iraq, in 2015. A rocket attack on Taji Air Base on Wednesday killed at least three western coalition members.Credit...John Moore/Getty Images

Cette nouvelle attaque n’a pas été revendiquée pour le moment. Mais il est probable qu’elle ait été menée par le Kata’ib Hezbollah. En tout cas, quelques heures plus tard, des positions tenues en Syrie, dans la région de Boukamal, par le Hachd al-Chaabi ont été visées par des frappes réalisées par des chasseurs-bombardiers non identifiés.

L’Observatoire syrien des droits de l’Homme [OSDH] a avancé que ces appareils appartenaient « probablement » à la coalition internationale. Et de préciser qu’au moins « 26 combattants irakiens » ont été tués par ces frappes.

Cependant, des responsables américains ont déclaré que cette action n’était « pas du tout liée » à l’attaque de Camp Taji. Reste que, pour l’instant, on ignore qui a vraiment conduit ces raids contre le Hachd al-Chaabi en Syrie. Par le passé, la force aérienne israélienne a été accusée d’avoir visé des milices chiites irakiennes dans le secteur de Boukamal.

Par ailleurs, dans le même temps, à Washington, le Congrès a voté une résolution affirmant que le président des États-Unis ne peut pas engager les forces américaines dans des « hostilités contre la République islamique d’Iran » ou « toute partie de son gouvernement ou de son armée » sans son « autorisation explicite », sous la forme d’une déclaration de guerre ou d’un feu vert spécifique.

Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2020/03/13/irak-en-reponse-a-lattaque-de-camp-taji-des-frappes-americaines-visent-cinq-sites-dune-milice-chiite/

Irak : En réponse à l’attaque de Camp Taji, des frappes américaines visent cinq sites d’une milice chiite

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.................................Cette attaque, qui a surpris par son ampleur, a fait trois tués parmi les membres de la coalition, dont deux militaires américains et la caporale britannique Brodie Gillon, une réserviste de 26 ans, ainsi que 14 blessés de différentes nationalités. Cinq sont dans un état grave.

Dans la foulée, des positions tenues par la coalition de milices chiites irakiennes « Hachd al-Chaabi » près de la localité syrienne de Boukamal ont été visées par des frappes aériennes.

L’Observatoire syrien des droits de l’Homme [OSDH] a avancé le bilan de 26 tués. On aurait pu penser que ces raids avaient été menés par la coalition anti-jihadiste… Mais cette dernière a démenti en avoir été à l’origine, ce qui renforce l’hypothèse d’une action israélienne.

Cependant, le Pentagone a fait savoir qu’il réagirait à cette 22e attaque contre des intérêts américains en Irak depuis l’automne dernier. « Les États-Unis ne toléreront pas les attaques contre nos hommes, nos intérêts ou nos alliés », a en effet déclaré son chef, Mark Esper. « Toutes les options sont sur la table alors que nous coopérons avec nos partenaires pour punir les coupables et maintenir une dissuasion, comme nous l’avons fait ces derniers mois », a-t-il ajouté, avant d’attribuant l’attaque contre Camp Taji à des « groupes armés chiites pro-iraniens. »

Cela étant, en décembre, après une attaque contre une base irakienne abritant des militaires américains près de Kirkouk, les États-Unis avaient visé la milice chiite irakienne Kata’ib Hezbollah [KH ou Kataëb Hezbollah]. Ce qui donna ensuite lieu à de violents incidents aux abords de leur ambassade à Bagdad.

Reste que M. Esper a également indiqué que le président Trump lui avait donné carte blanche pour « faire ce qu’il a à faire » en représailles de l’attaque de Camp Taji. « Nous nous focalisons sur ce groupe qui a commis ceci en Irak », a-t-il précisé, laissant entendre qu’il n’était pas question de viser le territoire iranien.

Pour les États-Unis, s’en prendre de nouveau à un groupe relevant du Hachd al-Chaabi allait être délicat. Surtout après la frappe contre le général Soleimani et Abou Mehdi al-Mouhandis, le numéro deux de cette alliance de milices chiites. En janvier, le Parlement irakien, dominé par les partis chiites, avait voté une résolution pour exiger le départ des troupes américaines d’Irak.

Finalement, le 12 mars, la riposte américaine s’est traduite par des frappes contre cinq sites utilisés par le Kata’ib Hezbollah en Irak. Le Pentagone a expliqué que les positions visées étaient des dépôts d’armes et de munitions. Et de qualifier ces raids de « contre-attaque défensive, proportionnelle et en réponse directe à la menace » posée par les milices chiites pro-Téhéran  » qui continuent à attaquer les bases accueillant les forces de la coalition. »

« Ces groupes terroristes doivent cesser leurs attaques contre les forces américaines et de la coalition, sinon ils devront en subir les conséquences, au moment et à l’endroit de notre choix », a poursuivi le Pentagone.

Le Royaume-Uni, qui n’a, a priori, pas participé à ces frappes, a jugé, via son ministre des Affaires étrangères, Dominic Raab, que la « réponse à la lâche attaque contre les forces de la coalition en Irak a été rapide, décisive et proportionnées. » Et d’ajouter : « Les forces britanniques sont engagées en Irak avec les partenaires de la coalition pour aider la lutte antiterroriste du pays et quiconque cherche à s’en prendre à elle peut s’attendre à une réponse forte. »

De son côté, l’Iran s’en est une nouvelle fois pris aux États-Unis qui, selon le porte-parole de sa diplomatie, Abbas Mousavi, « ne peuvent pas blâmer les autres pour les conséquences de leur présence illégale en Irak et la réaction de la nation à l’assassinat et au meurtre de commandants et de combattants irakiens. » Pour rappel, si les troupes américaines ont été déployées en Irak à partir de 2014, à la demande des autorités irakiennes, pour combattre l’État islamique [EI ou Daesh] dans le cadre d’une coalition internationale.

Enfin, l’armée irakienne, qui vient de mener une opération contre une cellule dormante de Daesh avec l’appui des forces américaines [lesquelles y ont perdu deux militaires, le 8 mars] a qualifié les frappes contre Kata’ib Hezbollah de « perfides », affirmant qu’elles avaient tué trois de ses soldats ainsi que deux policiers. En outre, le président irakien, Barham Salih, a estimé que ces frappes ont « violé la souveraineté nationale. »

Enfin, le ministère irakien des Affaires étrangères, qui a dénoncé une « agression américaine », a convoqué les ambassadeurs des États-Unis et du Royaume-Uni.

Ya Rab Yeshua.

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  • 4 semaines plus tard...

http://www.opex360.com/2020/04/09/detroit-dormuz-un-avion-de-patrouille-maritime-atlantique-2-engage-dans-loperation-europeenne-agenor/

Détroit d’Ormuz : un avion de patrouille maritime Atlantique 2 engagé dans l’opération européenne Agénor

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Ces dernières années, les avions Atlantique 2 de l’aéronautique navale se sont relayés au Sahel [Barkhane] et au Levant [Chammal] pour des missions qui n’eurent rien à voir avec celle pour laquelle ils furent conçus, c’est à dire la patrouille maritime.

Ainsi, survolant l’immensité désertique sahélienne et les territoires contrôlés par l’État islamique au Levant, ces appareils ont dressé les « Battle Damage Assessment » [l’évaluation des raids aériens contre les groupes jihadistes], fait du renseignement et de la surveillance, illuminé des cibles pour les chasseurs-bombardiers quand ils n’ont pas frappé eux-mêmes, avec les bombes à guidage laser GBU-12 qu’ils sont désormais susceptibles d’emporter, au même titre que les missiles antinavire Exocet et les torpilles Mk 46 ou MU 90.  En Irak et en Syrie, ils ont aussi assuré la coordination des avions de la coalition anti-jihadiste [SCAR-C, pour Strike coordination and reconnaissance – coordinator].

Depuis mars, un Atlantique 2 a été engagé dans une opération extérieure afin d’assurer des missions relevant de son domaine de prédilection. En effet, un de ces appareils, appartenant à la Flottille 23F, a été déployé sur la base aérienne 104 d’al-Dhafra, aux Émirats arabes unis, afin de prendre part à l’opération Agenor, qui est le volet militaire de la mission EMASoH [European-led Maritime Awareness Strait of Hormuz], lancée à l’initiative de la France pour garantir la sécurité du trafic maritime dans le détroit d’Ormuz, théâtre de vives tensions l’an passé.

Pour rappel, près de 20% du pétrole français et le tiers du pétrole européen transitent par cette « zone d’intérêt stratégique. »

« L’Atlantique 2 contribue ainsi à renforcer l’appréciation de situation régionale au profit de la coalition européenne. Ces vols sont éprouvants mais permettent d’en connaître chaque jour davantage sur l’activité maritime de la zone », explique l’État-major des armées [EMA].

Pour les missions de ce type, qui peuvent durer une bonne dizaine d’heures, l’Atlantique 2 est doté d’un détecteur d’anomalies magnétiques pour être en mesure de détecter un sous-marin en plongée à faible profondeur, d’un radar Iguane pouvant repérer, sur 360° et même dans les mers agitées, des cibles de surface de très faibles dimensions [comme celles utilisées par les Gardiens de la Révolution iraniens, ou bien encore les rebelles Houthis, du Yémen], de caméras thermiques Tango et d’une boule optronique MX20D, ce qui lui permet d’identifier, de jour comme de nuit, et à grande distance, des embarcations. En outre, son équipage compte des observateurs [placés sur les côtés et dans le nez vitré] qui scrutent inlassablement la mer avec des jumelles ou à l’oeil nu.

Le détachement de la Flottille 23F compte une vingtaine de marins, sachant qu’un équipage d’ATL2 se compose généralement de 2 pilotes, de 2 mécaniciens, d’un officier coordinateur tactique [ou TACCO], de 1 à 3 observateurs et d’opérateurs de guerre électronique et transmission de bord [GETBO], de 3 détecteurs navigateurs aériens [DENAE] et de 3 détecteurs acousticiens [DASBO].

« Son implantation à Abu Dhabi lui permet une proximité avec le commandement tactique le plaçant ainsi comme un acteur majeur dans la réalisation des missions dans le cadre de l’opération Agenor », souligne l’EMA, selon qui son déploiement « s’inscrit dans la poursuite des efforts de la France et de ses partenaires européens pour contribuer à la sécurité maritime dans la région. »

Actuellement, l’opération Agenor mobilise deux navires, dont la frégate de défense aérienne [FDA] Forbin

La frégate de défense aérienne (FDA) Forbin | colsbleus.fr : le ...

et la frégate néerlandaise HNLMS De Ruyter.

Zr Ms De Ruyter Photos & Zr Ms De Ruyter Images - Alamy

La Grèce et le Danemark ont annoncé leur participation.

Photo : Marine nationale

 

Ya Rab Yeshua.

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D'ailleurs il y a la nouvelle version en cours plus petite et mobile pour appuyé le ATL2 , j'ai oublier le nom du coucou mais il arrive bientôt , dans les 2025 je crois de mémoire .

Je ne peux confirmer ni démentir que c'est une signature. 😶

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il y a 1 minute, Stvn a dit :

D'ailleurs il y a la nouvelle version en cours plus petite et mobile pour appuyé le ATL2 , j'ai oublier le nom du coucou mais il arrive bientôt , dans les 2025 je crois de mémoire .

L'ALSR. Ce sera un avion ISR.

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il y a 1 minute, BTX a dit :

J'avais lu autre chose…………..le projet franco-allemand MAWS (Maritime Airborne Warfare System) à l'arrêt.

https://www.letelegramme.fr/economie/avion-de-patrouille-maritime-franco-allemand-le-projet-a-l-arret-12-03-2020-12523238.php

BTX

Là c'est autre chose, qui était prévu à plus long terme.

L'ALSR existe déjà, vole déjà, et est en phase avancée d'essais en vol.

Le MAWS, c'est pas encore dit qu'on le voit un jour...

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Oui moi je l'est vue en vol et il le test actuellement pour la validé complètement .

D'après ce que j'ai vu l'ALSR marche vraiment bien et pourrait être vraiment un belle atout opérationnelle léger .

Je ne peux confirmer ni démentir que c'est une signature. 😶

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En pure lutte aéromaritime et détection maritime, l'AWACS sait aussi très bien le faire. Par contre, il ne détecte pas les sous-marins. L'ATL2 reste néanmoins hyper spécialisé dans ce domaine, là ou l'AWACS a un spectre de missions beaucoup plus large et différent de l'ATL2.

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http://www.opex360.com/2020/04/16/des-embarcations-rapides-iraniennes-ont-harcele-des-navires-de-lus-navy

incident-golfe-20200416.jpg

Il y avait longtemps, si l’on peut dire, qu’un tel incident n’était pas arrivé. Ces dernières années, la composante navale des Gardiens de la révolution iraniens d’envoyer régulièrement des embarcations légères et rapides « harceler » des navires américains en transit dans le détroit d’Ormuz ou croisant dans le Golfe arabo-persique [GAP].

En juillet 2017, par exemple, le patrouilleur USS Thunderbolt avait dû effectuer des tirs de semonce pour éloigner un bateau iranien qui s’approchait de lui à grande vitesse. Puis, ces incidents se firent plus rares, alors que l’on pouvait penser qu’ils allaient repartir de plus belle avec les récentes tensions entre Washington et Téhéran.

En outre, suite au sabotage et à l’arraisonnement de plusieurs pétroliers dans le secteur du détroit d’Ormuz, l’an passé, les États-Unis ont mis sur pied une opération navale visant à protéger le trafic maritime aux abords de cette zone stratégique. Et, jusqu’à présent, aucun incident impliquant des vedettes rapides iraniennes et de navires américains n’avait été de nouveau signalé [sauf erreur].

Ce n’est plus le cas. En effet, le 15 avril, l’US Navy a dénoncé des manoeuvres « dangereuses » effectuées par 11 vedettes du corps des Gardiens de la révolution [IRCG] à proximité d’une formation comprenant six de ses navires, dont l’USS Lewis B. Puller, conçu pour être une base de commandement avancée ainsi qu’une plateforme de renseignement et d’intervention [Expeditionary Sea Base], le destroyer USS Paul Hamilton et les patrouilleur USS Sirocco, USS Firebolt, USCGC Wrangell et USCGC Maui.

vsQ3433k_normal.jpg

BREAKING: 11 Iranian #IRGCN vessels repeatedly conducted dangerous & harassing approaches against U.S. naval ships operating in international waters of North Arabian Gulf. U.S. crews took actions deemed appropriate to avoid collision.

Details: https://www.navy.mil/submit/display.asp?story_id=112658&utm_source=twitter&utm_medium=social&utm_content=100001225359378&utm_campaign=Fight 

 
Vidéo intégrée
 

Initial assessments indicate #IRGCN vessels' closest points of approach were 50 yards from #USSLewisBPuller & 10 yards from @USCG #Maui. There were no injuries during the interaction.

Les bâtiments américains assuraient une « mission conjointe de surveillance des voies maritimes dans les eaux internationales du nord du Golfe », a précisé l’US Navy.

Dans le détail, et comme on peut le voir sur les images diffusées par cette dernière, des vedettes iraniennes sont passées à plusieurs reprises devant et derrière les navires américains, allant même jusqu’à s’en approcher à moins de 45 mètres, voire de 10 mètres. Et cela, malgré les avertissements lancés via les sirènes des bâtiments de l’US Navy.

Les embarcations iraniennes « se sont approchées à plusieurs reprises et ont harcelé », les navires américains, a dénoncé l’US Navy, les accusant d’avoir eu un comportement « dangereux et provocateur », non conforme au Règlement international pour prévenir les abordages en mer [RIPAM ou COLREGS]. Et d’insister sur le fait que cette attitude ne pouvait qu’accroître le « risque d’erreurs de calcul et de collision. »

« La marine américaine, les garde-côtes, les Marines et l’US Army mènent des opérations d’interopérabilité conjointes dans le nord du golfe Persique depuis la fin mars », a par ailleurs rappelé l’US Navy. « Les forces navales américaines continuent de rester vigilantes et sont formées pour agir de manière professionnelle, tandis que nos commandants conservent le droit inhérent d’agir en état de légitime défense », a-t-elle prévenu.

 

Ya Rab Yeshua.

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On risque d'aller vers une vraie guerre Iran-USA, et ça en pleine crise de coronavirus, mal gérée aux USA ???

Ou c'est une tentative de Trump pour faire oublier des tas de choses à ses électeurs, pour être certain de rester président après les élections de novembre ???????

Militaire d'active

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Je dirais plutôt que c'est la routine ! L'Iran provoque depuis très longtemps et utilise ses passerelles dans les pays voisins pour foutre la merde .

Rien de nouveau , c'est leurs méthodes . Il oeuvre avant tout pour créer une sorte de résistances dans les pays sous sont emprise , c'est une guerre par correspondance ! haha 

Le but de ses missions , sont de faire parler et de faire de belle vidéo pour le régime et ses alliés .

Modifié par Stvn

Je ne peux confirmer ni démentir que c'est une signature. 😶

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Tu crois que daesh est compagnie vont prendre du repos ? Ils profites de la faiblesse des états .

Oui je place volontairement L'Iran avec Daesh ? ! Pas le peuple , mais la politique du pays ! haha 

Le peuple est juste muselé et peu instruit .

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Je ne peux confirmer ni démentir que c'est une signature. 😶

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  • 2 mois plus tard...

http://www.opex360.com/2020/06/18/malgre-le-projet-franco-allemand-maws-laviation-de-patrouille-maritime-berlin-va-remplacer-ses-p3c-orion/

Malgré le projet franco-allemand MAWS sur l’aviation de patrouille maritime, Berlin va remplacer ses P3C Orion

Le programme visant à porter 18 avions de patrouille maritime Atlantique 2 [ATL 2] au standard 6 garde le cap. En effet, le 17 juin, la Marine nationale a indiqué que l’évaluation opérationnelle [EVALOPS] de cette nouvelle version, conduite par le Centre d’expérimentations pratiques et de réception de l’aéronautique navale [CEPA/10S] venait de se conclure par les tirs réussis d’une bombe GBU-12 en auto-illumination et d’un missile anti-navire AM-39 Exocet.

Cette évaluation a ainsi permis de valider l’emploi des nouveaux capteurs de l’ATL2 et de former les équipages qui mettront en oeuvre cet appareil ainsi modernisé. Pour rappel, ce dernier doit rester en service jusqu’en 2030, c’est à dire quand le programme franco-allemand MAWS [Maritime Airborne Warfare Systems], qui vise à mettre à développer un système dédié à la patrouille maritime, qui s’appuiera sur un nouvel avion ainsi que sur d’autres capacités, comme celles offertes par les drones, voire les satellites.

Ce projet franco-allemand est aussi essentiel à l’autonomie stratégique européenne, dans la mesure où il concerne les domaines de la guerre électronique, des radars, des sonars, des bouées acoustiques, des moyens de communication, des liaisons de données et, évidemment, de l’armement dédié à la lutte anti-sous-marine.

Seulement, pour le moment, et selon le quotidien Le Télégramme, ce programme est à l’arrêt. Si, côté allemand, le choix des industriels appelés à y prendre part n’a pas fait de difficultés [Diehl Defence, ESG et Hensoldt ont été désignés, ndlr], il n’en va de même en France où la Direction générale de l’armement [DGA] a donné sa préférence à Thales, aux dépens de Dassault Aviation.

La question est de savoir si le programme MAWS pourra voir le jour… En Allemagne, il doit permettre de remplacer les 8 avions de patrouille maritime P-3C Orion de la Marineflieger, l’aviation navale de la marine allemande. Ayant été acquis d’occasion auprès des Pays-Bas pour remplacer les Bréguet Atlantic l’escadrille 3 Graf Zeppelin, ces appareils devaient faire l’objet d’une modernisation pour prolonger leur durée de vie opérationnelle au moins jusqu’en 2030.

Mais, a priori, ce projet est de l’histoire ancienne. L’agence Reuters, évoquant un « document confidentiel », a affirmé que le ministère allemand de la Défense venait d’y mettre un terme, après avoir réalisé une « étude de faisabilité économique ». L’information a ensuite été confirmée par Berlin.

Un porte-parole du ministère de la Défense a en effet expliqué qu’il est estimé que la poursuite de la modernisation des P-3C Orion « représente un risque financier et technique trop élevé », l’enveloppe prévue en 2015 pour les mettre à niveau s’étant avérée insuffisante. Il manquerait en effet 340 millions d’euros. Aussi, le remplacement de ces appareils est désormais espéré, au plus tard, en 2025.

Plusieurs options pour remplacer les P-3C Orion sont donc à l’étude. Et trois modèles d’appareils sont en lice, dont le C-295 MPA d’Airbus (1re photo), le P-8A Poseidon de Boeing (2e photo) et le RAS 72 « Sea Eagle » de Rheinland Air Service (3e photo), lequel repose sur l’avion de transport régional ATR 72. La version « PATMAR » de l’A320neo ne ferait donc pas partie de l’équation.

C295 - Defence - Airbus

Boeing P-8 Poseidon — Wikipédia

RAS 72 Maritime Patrol Aircraft: Second Delivery to Pakistan Navy ...

Reste maintenant à voir ce que deviendra le programme MAWS… Un choix en faveur du P-8A Poseidon le condamnerait certainement. Et ce pourrait aussi le cas si le C-295 MPA a les faveurs de la Bundeswehr. L’an passé, l’Irlande en a commandé deux exemplaires pour 221 millions d’euros, équipements et assistance compris.

Ya Rab Yeshua.

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  • 1 mois plus tard...

http://www.opex360.com/2020/08/10/operation-agenor-un-navire-danois-se-joint-a-la-fregate-languedoc-pour-surveiller-le-detroit-dormuz/

Opération Agenor : un navire danois se joint à la frégate Languedoc pour surveiller le détroit d’Ormuz

huitfeldt-20200810.jpg

Doubler les équipages des frégates multimissions [FREMM] afin de fidéliser les marins, améliorer la préparation opérationnelle [grâce à des simulateurs] et accroître le nombre de jours en mer ainsi que la qualité de la maintenance : telle était la mesure défendue par l’amiral Christophe Prazuck, qui quittera bientôt ses fonctions de chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM]. Et elle vient d’être mise en pratique.

En effet, le 6 août, l’équipage A de la FREMM Languedoc, actuellement déployée dans l’océan Indien au titre de l’opération navale européenne Agenor, a relevé l’équipage B qui avait appareillé de Toulon, le 25 avril dernier, après trois jours de passation de consignes à la base navale d’Abu Dhabi [Émirats arabes unis]. « Cette première relève d’équipage à l’étranger pour une FREMM marque une étape importante dans la manœuvre ‘bâtiment à double équipage’ [B2E] », souligne la Marine nationale.

Cette relève va ainsi permettre « de conserver pendant 6 mois le Languedoc en opération de sécurisation du détroit d’Ormuz dans une mission essentielle pour protéger nos intérêts », a fait valoir le capitaine de vaisseau Helluy, le commandant de l’équipage B. « Au-delà de réaliser une économie de 30 jours de mer et de deux franchissements du canal de Suez, cette relève d’équipage permet de maintenir la FREMM en opérations tout l’été », a confirmé le capitaine de vaisseau Le Goff, son homologue de l’équipage A.

Si la FREMM Languedoc restera déployée six mois de plus dans l’opération Agenor, ce ne sera pas le cas de la frégate antiaérienne néerlandaise HNLMS De Ruyter, arrivée dans l’océan Indien en février dernier. Ce navire, qui quitté la zone en juin pour l’opération Atalanta, vient en effet d’être remplacé par la frégate danoise Iver Huitfeldt, comme annoncé il y a quelques semaines par Copenhague.

Affichant un déplacement de 6.645 tonnes, la frégate Iver Huitfeldt a notamment été conçue pour la défense aérienne, avec 32 missiles RIM-66 Standard, 24 missiles RIM-162 ESSM [mis en oeuvre par 6 systèmes de lancement vertical] et 1 canon antiaérien Oerlikon Millennium de 35 mm CIWS. Elle dispose de capacités anti-navires, avec 8 à 16 missiles Harpoon, 2 canons de 76 mm et des lanceurs de torpilles MU-90. Enfin, elle embarque un hélicoptère Lynx ou SH-60 Seahawk.

L’opération européenne Agenor, dont les moyens sont complétés par un avion de patrouille maritime Atlantique 2, a été lancée à l’initiative de la France, après une série de sabotages et de détournements de pétroliers dans les environs du détroit d’Ormuz, durant l’été 2019. Sa pleine capacité opérationnelle a été prononcée le 25 février. Les Pays-Bas, le Danemark et la Grèce ont indiqué qu’ils mettraient des navires à sa disposition [ce qui a donc été fait avec les frégates De Ruyter et Iver Huitfeldt]. L’Allemagne, la Belgique, le Portugal et l’Italie ont exprimé un « soutien politique » à cette initiative.

À noter que les États-Unis ont également lancé une opération du même ordre, avec la participation du Royaume-Uni, de l’Australie, l’Arabie Saoudite, Bahreïn et les Émirats arabes unis.

Par rapport à l’an passé, la situation dans le détroit d’Ormuz paraît plus calme. Ainsi, le bulletin mensuel publié par l’état-major de l’opération européenne mentionne le cas du pétrolier MT Gulf Sky [ex-MT Nautica], qui, recherché par les États-Unis après son rachat par des membres présumés du Corps des gardiens de la révolution iranien via des sociétés écran, fut détourné alors qu’il se trouvait au large des Émirats arabes unis. Le navire fut ensuite localisé dans le port iranien de Bandar Abbas.

Autre élément notable : les manoeuvres « Payambar-e Azam 14 » [Le Grand Prophète 14], au cours desquelles les forces navales iraniennes ont utilisé une maquette de porte-avions américain. Maquette qui a accidentellement chaviré lors de son remorquage vers Bandar Abbas.

« Bien que les autorités iraniennes ont émis des avertissements à tous les navires en VHF pour garder une distance de sécurité par rapport aux tirs, ce type d’activité n’est jamais sans risque dans une zone où la densité de navires est aussi élevée. Néanmoins, ces événements n’ont pas eu d’incidence directe sur la sécurité maritime de la région », a commenté l’état-major d’Agenor.

Photo : frégate danoise Iver Huitfeldt, par DanNav, via Wikimedia

Ya Rab Yeshua.

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