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Corona virus: les armées françaises prêtes en cas de besoin


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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2020/03/29/l-aeroport-de-vatry-va-accueillir-une-quinzaine-de-vols-d-an-21005.html

L'aéroport de Vatry va accueillir une quinzaine de vols d'Antonov 124 en provenance de Chine

Inspection des moteurs des Antonov An-124 ! : avia news

La France a commandé plus d'un milliard de masques de protection. Cet achat massif s'est fait, entre autres (pour 600 millions d'exemplaires, en Chine, selon le ministre de la Santé Olivier Véran. "Je peux vous annoncer un chiffre qui dépasse désormais le milliard, plus du milliard de masques qui ont été commandés en tout depuis la France et l'étranger pour les semaines et les mois à venir", a-t-il déclaré samedi.

"Un pont aérien étroit et intensif entre la France et la Chine a été mis en place de manière à faciliter l'entrée des masques sur le territoire", a-t-il précisé. Une partie de ces cargaisons va arriver en France ce lundi. 

Un avion-cargo Antonov 124 se posera en cours de journée sur l'aéroport de Vatry, à l'est de Paris. Sur cette plate-forme sont attendus au cours des deux semaines qui viennent une quinzaine de vols d'AN-124 transportant des masques en particulier. Chaque vol doit permettre de transporter dix millions de masques.

Cet acheminement est réalisé dans le cadre d'un marché récent passé par le ministère des Solidarités et de la Santé avec Geodis, Air France (un de ses avions-cargo a livré ce dimanche 5,5 millions de masques en provenance de Chine. Lire ci-dessous) etc.

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Ce marché n'a rien à voir avec les marchés d'affrètement passés par le ministère des Armées. 

Les masques et autres équipements livrés à Vatry seront immédiatement dispatchés par Santé Publique France (ex-Agence nationale de la Santé publique qui renvoie, lorsqu'on l'interroge vers le ministère des Solidarités et de la Santé) vers des centres de stockage. Il en existe à Marolles (Loir et Cher) où se trouve la plateforme nationale des stocks stratégiques santé d’une surface de 36 000 m², Blanquefort (Gironde), Longueau (Somme), Alauch (Bouches du Rhône) et Champonnay (Rhône).

Le coeur de métier de Vatry.

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Le choix du hub de Vatry repose sur plusieurs facteurs, comme l'explique Christophe Parois, le directeur de l'aéroport:
- un des plus longues pistes d'Europe qui peut accueillir les gros porteurs: An-124, B-777, B-747 etc.
- une plate-forme spécialisée dans l'accueil des gros porteurs et qui maîtrise le contexte des urgences sanitaires,
- un temps de traitement très court entre le parking avions et le départ des camions,
- une localisation idéale au centre d'un réseau routier dense,
- la proximité de Paris,
- une plate-forme en capacité d'accueil et dont le personnel est actuellement opérationnel.

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Ya Rab Yeshua.

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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2020/03/31/les-sapeurs-du-6e-regiment-du-genie-21010.html

Les sapeurs du 6e RG et les Dragons du 2e RD prêts à répondre à toute demande (actualisé)

Lu dans nos éditions des Pays de la Loire cet entretien avec le chef de corps du 6e régiment du génie d'Angers (cliquer sur l'image pour l'agrandir):

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Lu dans le Courrier de l'Ouest ce matin, cet entretien avec le chef de corps du 2e RD, entretien où l'on apprend quelques détails sur les récents coups de main apportés par le régiment dans des opérations de décontamination:

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Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2020/03/31/covid-19-la330-presidentiel-de-lescadron-de-transport-60-a-achemine-du-materiel-medical-a-mayotte/

L’A330 présidentiel de l’Escadron de Transport 60 a acheminé du matériel médical à Mayotte

a330-et60-20200331.jpg

Peu avant le début de l’opération Résilience, lancée le 25 mars par le président Macron, il avait été demandé à l’Escadron de transport [ET] 60, basé à Villacoublay, de doubler sa capacité MEDEVAC [évacuation médicale] afin d’être en mesure de transférer des patients atteints de Covid-19 vers des hôpitaux pouvant les accueillir, car moins sollicités que d’autres.

Et cette unité avait donc mis un second avion en alerte, en plus de celui susceptible d’être engagé pour rapatrier des militaires français blessés sur des théâtres extérieurs. Ainsi, un Falcon 2000LX et un Falcon 900, aménagés pour accueillir deux blessés couchés intubés et ventilés, étaient alors prêts à décoller à tout moment.

Pour rappel, la mission de l’ET 60 est le transport des hautes autorités, dont, bien évidemment, le président de la République. Pour cela, il met notamment en oeuvre l’A330 présidentiel [Cotam Unité ou COTAM 0001 quand le président est à bord] ainsi que des Falcon 900 et 2000.

Mais, finalement, ce ne sera pas l’un des deux Falcon en alerte MEDEVAC qui aura été sollicité en premier dans le cadre de l’opération Résilience. En effet, ce 31 mars, c’est l’A330 présidentiel – très peu utilisé durant ces dernières semaines – qui a été mobilisé pour acheminer 3 tonnes de matériel médical Mayotte, département français d’outre-Mer où l’on craint une dégradation de la situation sanitaire, dans la mesure où il fait déjà face à une épidémie de dengue.

C’est d’ailleurs la raison pour laquelle le porte-hélicoptère amphibie [PHA] Mistral, qui abrite un hôpital de rôle 3, équivalent à celui d’une ville de 20.000 habitants, sera envoyé dans l’océan Indien.

S’agissant de l’A330 présidentiel, c’est n’est « pas la première fois qu’il touche le sol mahorais » étant donné que le « président était à son bord au mois d’octobre 2019 lors de sa visite à Mayotte », rappelle Mayotte la 1ere. « Il avait alors constaté lui-même que la piste est trop courte… Mais ce n’est plus tellement l’urgence d’aujourd’hui », ajoute-t-il.

Cette mission de l’ET 60 à Mayotte a été effectuée alors que ce département a connu son premier décès probablement dû au Covid-19. Selon les derniers chiffres donnés par la préfecture, l’archipel compte 94 cas confirmés [+12 en 24 heures], avec 10 patients hospitalisés [dont 2 en réanimation] et 10 autres « officiellement guéris ». En outre, plus de 500 tests ont été réalisés par le laboratoire du Centre hospitalier de Mayotte [CHM].

Selon le sénateur Thani Mohamed Soilihi [LREM], Mayotte ne compte qu’un seul hôpital et seulement 28 médecins libéraux pour une population de 256.000 habitants, à laquelle il faut ajouter celle des migrants clandestins.

Beaucoup de territoires d’Outre-mer sont des îles, avec des capacités sanitaires qui reposent en général, pour les cas les plus graves, sur l’évacuation sanitaire en métropole. Cette situation nous a conduit à prendre des décisions particulières pour les territoires ultramarins. pic.twitter.com/MvPazCc94O

— Edouard Philippe (@EPhilippePM) March 28, 2020

Le 28 mars, le Premier ministre, Édouard Philippe, a rappelé que « beaucoup de territoires d’Outre-mer sont des îles, avec des capacités sanitaires qui reposent en général, pour les cas les plus graves, sur l’évacuation sanitaire en métropole. » Et, a-t-il continué, cette « situation nous a conduit à prendre des décisions particulières pour les territoires ultramarins. »

S’agissant de Mayotte, M. Philippe a annoncé que le nombre de lits de réanimation passera de 16 à 50 et que 7 respirateurs seraient livrés à l’hôpital de Mamoudzou. En outre, les vols commerciaux à destination ou au départ de l’archipel ont été suspendus, seules des liaisons aériennes avec La Réunion étant autorisés afin d’assurer le ravitaillement en produits alimentaires et sanitaires ainsi que les éventuelles évacuations urgentes et le renfort de personnel soignant.

Par ailleurs, en métropole, ce 31 mars, un avion-ravitailleur A330 MRTT « Phénix » de l’Escadron de ravitaillement en vol et de transport stratégique [ERTS] 1/31 Bretagne vient d’évacuer six patients atteints de Covid-19 de Mulhouse vers Hambourg [Allemagne]. Et les hélicoptères NH-90 Caïman de l’Aviation de l’armée de Terre [ALAT] continuent d’enchaîner des missions du même type.

Ya Rab Yeshua.

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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2020/03/31/les-marines-francaise-britannique-et-neerlandaise-bientot-au-21014.html

Les marines française, britannique et néerlandaise bientôt au chevet des Caraïbes et l'océan Indien

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Les Outre-mer sont pour l'instant bien moins touchés que l'Hexagone, avec quelque 670 cas officiels et une douzaine de décès (dont un à Mayotte mardi), mais la fragilité de leurs infrastructures sanitaires, leur insularité et leur éloignement font craindre une catastrophe sanitaire.

Le Premier ministre Edouard Philippe a promis samedi une augmentation du nombre de lits de réanimation Outre-mer et un avion militaire a acheminé, mardi, 3 tonnes de matériels pour le centre hospitalier de de Mamoudzou, à Mayotte (l’un des pires déserts médicaux de France).

Par ailleurs, l'opération militaire Résilience lancée mercredi dernier par le président Macron comprend un volet d'aide aux populations ultra-marines. Des décisions sur ce volet pourraient être prises et annoncées ce mercredi lors du Conseil de défense.

En attendant, faisons le point sur le dispositif naval.

Deux porte-hélicoptères amphibie (PHA), le Mistral et le Dixmude, vont être déployés courant avril respectivement vers l’océans Indien (l'île de la Réunion et Mayotte), et dans la zone Antilles/Guyane. Ces deux bâtiments de la Marine nationale disposent chacun d'un hôpital à bord.

Mistral dans l'océan Indien
Le Mistral était déjà dans l’océan Indien où il assurait la mission Jeanne d’Arc (la croisière d’application des élèves officiers de l’Ecole navale de Brest) ; il a réorienté sa mission vers Mayotte et La Réunion qu’il doit atteindre début avril. "Grâce à ses capacités, il pourra une fois sur sa zone d’action participer à du transport de fret humanitaire, fournir un élément de sécurité civile rapide d’intervention médicale (ESCRIM) ou de secours, projeter des forces de sécurité ou encore être utilisé comme hôpital de délestage, à la condition de bénéficier d’un renfort sanitaire pour armer l’hôpital", a précisé l’état-major des armées.

Le Mistral dispose de deux chalands et d'un EDAR, de 4 hélicoptères (2 Gazelle, 1 Alouette et un NH90 italien) et d'un hôpital de type rôle 2. Il vient de se ravitailler à Mahé (Seychelles) et fait route vers Mayotte.

En attendant son arrivée dans le sud de l'océan Indien, les forces armées de la zone sud de l’océan Indien (FAZSOI) apportent leur soutien aux services de l’Etat. Sur demande du Préfet de La Réunion, le groupement de soutien de la base de défense (GSBdD) de La Réunion – Mayotte et le régiment du service militaire adapté (RSMA) de La Réunion mettent ainsi à disposition depuis le 28 mars des véhicules et conducteurs afin d’assurer le transport des voyageurs de l’aéroport Gillot vers les centres de confinement. 

Dans les Antilles
Le Dixmude est actuellement à Toulon où il est arrivé le 27 mars après 17 jours de mission. Le ministère des Armées précise qu'il est "tout juste rentré d’une mission en Méditerranée Orientale et qu’il va se préparer pour rejoindre la zone Antilles-Guyane qu’il espère atteindre vers le 14 avril". Le Dixmude, précise le ministère des Armées, "pourrait livrer du fret, soulager les hôpitaux en fonction de sa configuration, projeter des forces de sécurité entre les départements de Martinique, de Guadeloupe et de Guyane."

Toutefois, ses missions précises ne sont toujours pas connues et la Marine hésite encore sur le choix des matériels et des personnels à embarquer. Se pose aussi, et quelque soient les missions, la question du parc d'hélicoptères à embarquer: la pénurie est bien réelle dans ce domaine.

Le PHA français pourrait bien ne pas être seul dans les Caraïbes puisque deux autres bâtiments européens pourraient y être envoyés.

Il s'agit d'une part du bâtiment néerlandais Karel Doorman et, d'autre part, d'un bâtiment britannique.

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Le HLMS Karel Doorman a déjà été déployé dans un environnement similaire, en 2014, en Afrique de l'Ouest lors de l'épidémie d'Ebola. Son équipage a embarqué lundi et il est en quarantaine avant une projection qui n’a pas encore été officialisée mais qui ne fait aucun doute. Ce navire polyvalent de soutien destiné aux opérations amphibies 

Un bâtiment de la Royal Navy devrait aussi rejoindre les Antilles. Il pourrait s'agir du RFA Argus

Le RFA Argus dispose de cent lits dont 10 de soins intensifs et 20 autres de dépendance élevée (High Dependency Unit). Mais certains estiment qu'il sera plus utile à quai à Londres.

Au cours des trois dernières années, la Royal Navy a maintenu un bâtiment dans la zone; il s'agissait du RFA Mount Bay qui vient de rallier le Royaume-Uni pour des opérations de maintenance.

 

Ya Rab Yeshua.

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https://forcesoperations.com/covid-19-les-cougar-du-5e-rhc-bientot-engages/

Les Cougar du 5e RHC bientôt engagés

Un hélicoptère Cougar rénové du 5e RHC lors de la phase de validation des procédures de transfert (Crédit : Cc1 Jérôme/5RHC)

Un hélicoptère Cougar rénové du 5e RHC lors de la phase de validation des procédures de transfert (Crédit : Cc1 Jérôme/5RHC)

Après les NH90 Caïman du 1er RHC et du GAMSTAT, l’ALAT s’apprête à lancer les hélicoptères Cougar du 5e RHC de Pau (Pyrénées-Atlantiques) dans la bataille contre la pandémie de Covid-19.

NH90 Caïman, Caracal, Puma et bientôt Cougar rénové : d’ici peu, tous les types d’hélicoptères de manoeuvre en service dans les Armées françaises seront mobilisés pour réaliser des évacuations sanitaires dans le cadre de l’opération Résilience.

En soutien du Service de santé des armées (SSA) et en coordination avec le SAMU, le 5e RHC va à son tour adapter ses Cougar aux spécificités du transport de patients contaminés. « Cette opération nécessite une préparation et une coordination, ce qui fut le but de l’opération du 31 mars [au] matin », annonçait aujourd’hui le régiment sur son compte Facebook.

Après avoir validé les procédures, chaque Cougar sera en mesure d’évacuer deux patients vers les hôpitaux moins saturés. « Le 5e RHC va s’appuyer dans ce contexte très particulier sur les retours d’expérience des missions déjà réalisées par son régiment frère le 1er RHC de Phalsbourg », ajoute l’unité.

Depuis le 28 mars, plus d’une trentaine de patients ont été évacués par les hélicoptères de l’ALAT et de l’armée de l’Air. Hier, deux Caracal de l’EH 1/67 Pyrénées ont transporté pour la première fois quatre patients vers Angers et Caen. Cet après-midi, deux Puma de Solenzara de l’EH 1/44 Solenzara ont procédé à un transfert d’Orly vers Caen.

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2020/04/02/l-armee-de-terre-descend-dans-les-rues-pour-resilience-21019.html

L'armée de Terre descend dans les rues pour "Résilience"

Plusieurs articles parus dans la PQR (presse quotidienne régionale) témoignent de la présence de détachements de soldats de l'armée de Terre dans les espaces publics et aux abords de sites jugés sensibles. Ainsi ce matin dans Ouest-France (éditions de la Sarthe) a été publié l'article suivant:

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Autre exemple avec cet article paru dans Sud-Ouest ce matin:

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En voici un extrait:
"L’opération "Résilience", dispositif avec présence militaire déployé dans le cadre de la lutte contre le Covid-19, a été rapidement présentée ce mercredi à La Rochelle. L’opération "Résilience" au regard de la guerre contre le Covid-19 rime avec une certaine discrétion ce mercredi, 15 heures, en face de l’entrée principale de l’hôpital Saint-Louis de La Rochelle dès lors que le commissaire Bertrand Baud, directeur départemental de la sécurité publique (DDSP) de la Charente-Maritime par intérim, fait état des forces militaires déployées sur le territoire afin de "servir de soutien aux forces de sécurité intérieure de police et de gendarmerie" et ce, "pour une durée indéterminée". "Un détachement de l’armée de terre", souffle-t-il. "Quel effectif ?" "Un détachement." Et concernant leur provenance, pas la peine de chercher tout indice sur les uniformes desdits militaires présents et en instance de départ en patrouille. Interrogé, l’un d’eux répond aimablement : "Je ne peux pas vous parler, Monsieur." Dont acte."

Je pourrais ajouter la présence des alpins puis des sapeurs à Angers pour sécuriser un site industriel (voir mon post de mercredi après-midi. Dans l'ouest, le 3e RIMa a aussi été mobilisé pour Résilience.

Par ailleurs est en train de se mettre en place un renforcement de certaines DMD (délégations militaires départementales). Des "jeunots" (comprendre des "élèves officiers") vont être déployés auprès de certains délégués comme officiers de liaison et comme interlocuteurs des employés du ministère des Solidarités et de la Santé.

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2020/04/01/des-alpins-securisent-l-usine-kolmi-hopen-qui-fabrique-des-e-21018.html

Des alpins puis des sapeurs pour sécuriser l'usine Kolmi-Hopen qui fabrique des éléments de protection

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Une section du 27e Bataillon de chasseurs alpins (27e BCA) d'Annecy a été déployée pour assurer une mission de protection de l'usine Kolmi-Hopen qui produit des masques médicaux et des éléments de protections. Ces alpins ont été relevés mardi, après la visite présidentielle, par des sapeurs du 6e régiment du génie.

Cette usine est située à Saint Barthélémy d'Anjou. Le président Macron s'y est rendu mardi.

Cette usine tourne désormais 24 heures sur 24 pour accroître sa production après avoir recruté 35 CDD. Elle produit chaque jour 270.000 masques FFP2 (soit près de 2 millions par semaine) et 450 000 masques chirurgicaux (3 millions par semaine).

Plusieurs régiments de l'ouest fournissent des éléments de protection dans le cadre de Résilience. C'est le cas des deux RIMa (2e et 3e), par exemple, et du 6e RG.

Ya Rab Yeshua.

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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2020/04/03/l-armee-de-l-air-21027.html

L'armée de l'Air déploie cinq hélicoptères, un Casa nurse et depuis ce vendredi un A400M

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L'armée de l'Air n'est certainement pas en reste lorsqu'il s'agit de contribuer à l'action du ministère des Armées dans le cadre de l'opération Résilience.

Son plot hélicoptères air, déployé sur la BA 107 de Vélizy-Villacoublay depuis le 1er avril, est composé de trois hélicoptères H225 M Caracal de la BA 120 de Cazaux et de deux hélicoptères Puma de la BA 126 de Solenzara.

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Le 1er avril, deux Caracal de l’EH 1/67 "Pyrénées" (BA 120 de Cazaux), ont transporté deux patients par hélicoptère (soit quatre patients au total), de la BA 107 de Vélizy-Villacoublay, jusqu’aux hôpitaux de Caen et d’Angers.

A l’issue de ces missions de MedEvac (Medical Evacuation), les équipages, les hélicoptères et les matériels mis en œuvre ont été désinfectés par les pompiers de l’air de la BA 107 de Villacoublay, en lien avec une équipe de pompiers de l’air spécialisée NRBC (Nucléaire, Radiologique, Bactériologique, Chimique), déployée spécialement de la BA 120 de Cazaux pour armer ce plot de désinfection.

La mission de ce plot est de désinfecter et restituer les moyens aériens présents sur la BA 107 engagés dans les opérations de secours, le plus rapidement possible, afin d’assurer la continuité de la mission, tout en suivant des protocoles stricts.

L'armée de l'Air a également recouru à un Cn235 de la 64e escadre de Transport d'Evreux (BA 105). Ce Casa nurse a effectué un transfert de malades vers Montoir de Bretagne et le CH de Saint-Nazaire, le 2 avril. Sa capacité d’aérotransport de patients en réanimation est de 2 personnes et sa capacité d’aérotransport de patients en médicalisés est de 8 personnes.

Ce vendredi, un A400 M Atlas devrait commencer des rotations. Equipé d'un kit CM30, basé à Villacoublay, il est capable de transporter six patients médicalisés et 4 patients en réanimation. 

 

 

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2020/04/03/le-2e-rd-21028.html

Décontamination: les dragons de Fontevraud épaulent les équipages du 1er RHC

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Le 2e régiment de dragons de Fontevraud (49) est déployé en soutien du 1er Régiment d'hélicoptères de combat dee Phalsbourg, afin d'y appliquer les protocoles de désinfection sur les hélicoptères NH90 qui effectuent des transferts de patients Covid-19 (photo EMA).

Voici quelques clichés qui décrivent les opérations effectuées à l'issue de chaque évacuation.

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Ce régiment a aussi procédé à la désinfection du PHA Tonnerre et des locaux de l'Assemblée nationale et du Sénat. Lire ici un article sur ces activités.

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Ya Rab Yeshua.

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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2020/04/03/les-unites-de-l-ouest-21029.html

Les unités de la 9e BIMa se mettent à "Résilience"

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Petite "récap" des activités des quelques unités de l'Ouest dans le cadre de l’opération "Résilience":

- le 2 avril, les marsouins du 3e régiment d'infanterie de Marine de Vannes ont mené une action d’acheminement et de stockage de 2 520 flacons de 200 ml de gels hydroalcooliques. Cédés à titre gratuit par la société Yves Rocher de La Gacilly au profit des professions du milieu sanitaire, 512 kg (en2 palettes soit 72 colis) ont été récupérés par les marsouins. Ils ont été stockés au quartier avant d’être distribués aux professionnels de santé.

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- le 2 avril, le 6e régiment du génie a accueilli un hélicoptère de l'armée de l'Air qui réalisait une Medevac. Après la mise en place de l’élément d’intervention, le balisage de la zone et la mise en œuvre des mesures de précautions (port de masques MAP et lunettes balistiques pour l’EI), les sapeurs ont accueilli le Caracal en provenance de la base aérienne de Vélizy-Villacoublay. A son bord, des patients atteints du COVID-19 placés sous la surveillance d’une équipe médicale parisienne. Ils ont été pris en charge par des ambulances civiles puis escortés par des motards de la Police Nationale vers des hôpitaux angevins. Une plus tard, l’hélicoptère décollé pour la région Ile-de-France avec l’équipe médicale accompagnante. L’opération s’est terminée par une désinfection de la place d’arme.
Les hommes du 6e RG assurent aussi des patrouilles autour de sites sensibles.

- le 1er avril a vu action de la cellule Résilience de Lorient en lien avec le 3e régiment d'infanterie de Marine. Deux fusiliers marins de l’école des fusiliers marins (Lorient) et une dizaine de militaires du 3e RIMa ont acheminé des équipements de protection individuelle (EPI) au conseil départemental du Morbihan, à Vannes. Au total, les fusiliers marins et les marsouins ont livré plus de 5 200 flacons de gel hydroalcoolique et plus de 15 000 masques. 

- le RICM n'est pas oublié... Une section du Régiment d'infanterie chars de marine (RICM) patrouille depuis hier (vendredi 3 avril) à Poitiers. L'information a été confirmée par la préfecture de la Vienne. Selon les confrères de Centre Presse, "les marsouins seront chargés de patrouiller en ville et autour du CHU de Poitiers mais n'interviendront pas directement en cas de problème. Ils préviendront la police. Ils pourront également participer aux escortes de transports sensibles et sanitaires".

A noter, hors BIMa, mais dans l'Ouest, qu'une section du Centre de formation militaire professionnelle (CFMP) de Fontenay-le-Comte est engagée en renfort des moyens de la Sécurité civile pour distribuer du matériel sanitaire dans les EHPAD du Sud-Est Vendée.

Ya Rab Yeshua.

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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2020/04/03/dixmude-le-sous-groupement-tactique-embarque-21030.html

Le Mistral et son sous-groupement tactique embarqué sont à Mayotte

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Le porte-hélicoptères amphibie Mistral a débarqué son sous-groupement tactique embarqué (SGTE) à Mayotte pour assister le Détachement de la Légion Etrangère de Mayotte (DLEM) dans sa mission d’aide aux populations.

PAROLES DU CHANT REGIMENTAIRE DU DLEM / MAYOTTE

Mayotte compte ce dimanche 147 cas (2 décès).

Les Grizzlis du 4e peloton du 5e escadron du RICM ont intégré ce sous-groupement tactique embarqué (SGTE), articulé autour de la 4e compagnie du 2e RIMa. Ces marsouins avaient rejoint le PHA Mistral à Djibouti le 9 mars 2020.

Le bâtiment multi-mission Champlain est attendu lundi soir à Mayotte; il a quitté La Réunion jeudi.

Le bâtiment multi-missions Champlain prêt à rallier La Réunion ...

Le Champlain transporte notamment une citerne d’oxygène liquide d’une capacité d’environ 20 000 litres et 1 000 litres d’alcool pur en vue de fabriquer de la solution hydroalcoolique, qui sont destinés au centre hospitalier de Mayotte afin de subvenir à ses besoins dans le cadre de la lutte contre le Covid-19.

Ya Rab Yeshua.

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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2020/04/09/le-2e-rima-21046.html

Sanitaire, logistique et sécuritaire: les trois volets de la mission "Résilience" du 2e RIMa

Lu dans les pages de notre édition de la Sarthe ce jeudi cet entretien avec le colonel Calvez, le chef de corps du 2e RIMa (cliquer sur l'image pour l'agrandir):

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Ya Rab Yeshua.

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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2020/04/13/10-millions-de-masques-entre-nantes-et-la-vendee-sous-escort-21060.html

10 millions de masques entre Nantes et la Vendée sous escorte militaire (gendarmes et marsouins)

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Un An-124 s'est posé sur l'aéroport de Nantes ce lundi matin pour y décharger une cargaison de dix millions de masques. Ce chargement a aussitôt été acheminé par la voie routière vers la Vendée. Sous haute protection de la gendarmerie et d'une unité de l'armée de Terre engagée dans l'opération Résilience; ces militaires venaient du 3e RIMa (photos F. Dubray).

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L'opération devrait durer jusqu'à mercredi. D'où la relative discrétion des autorités qui ne souhaitent guère donner de détails. 

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"Plusieurs millions de masques ont été commandés par une entreprise pour une livraison au sud de La Roche-sur-Yon. Ils seront reconditionnés pour des livraisons à des personnels de santé et à des collectivités dans toute la France", ont pu savoir mes collègues de la rédaction de la Roche-sur-Yon.

Ya Rab Yeshua.

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https://www.legionetrangere.fr/la-fsale/actualites-de-la-fsale.html

Chronique: "Vues de ma fenêtre" épisode 16

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Il nous faut chaleureusement remercier notre Amicale des Anciens Légionnaires d'Origine Chinoise en France" (AALOCF) pour leur initiative concernant  l'opération "2 millions de masques".

Un grand bravo à ces Anciens qui participent à ce magnifique élan de générosité pour combattre cet ennemi invisible très envahissant. Avec fierté et détermination, ils ont compris que ce n'est qu'unis que nous vaincrons.

Pour eux aussi: "s'engager pour vaincre" !

Opération 2 millions de masques :

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Notre Amicale des Anciens légionnaires d’Origine Chinoise en France (AALOCF) a participer à l’opération « 2 millions de masques » organisée par les CCE (conseils des Commerces Extérieur de France), CCIFC (Chambre de Commerce et d’Industrie Française en Chine) et la Fondation France Chine.

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Le 12 avril 2020 un avion a décollé de Sanghaï.

Ainsi, 2,2 millions de masques ont été offerts et dirigés vers le personnel en première ligne des hôpitaux français.

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Notre participation modeste était de 150 000 masques, mais nous avons souhaité soutenir l’effort de lutte contre cet ennemi invisible, nous savons par expérience que nous ne pouvons vaincre que si nous sommes unis et déterminés.

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Unis nous vaincrons

Vive la France

Vive la Chine

Legio Patria Nostra

Ya Rab Yeshua.

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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2020/04/14/le-2e-rmat-de-bruz-35-fournit-du-personnel-aux-hopitaux-21061.html

Le 2e RMAT de Bruz (35) fournit du personnel à l'hôpital de Laval (actualisé)

Lu ce matin dans la livraison quotidienne des message du SIRPA Région Nord Ouest:
"MAYENNE (53) : Mise à disposition de personnel du 2e RMAT au Centre Hospitalier de LAVAL, à partir du 14 avril. Participation à la gestion des flux entrant-sortant provenant des ressources étatiques et de dons, gestion des stocks."

Et cet article paru dans Ouest-France ce matin sur un autre (micro) déploiement dans le cadre de Résilience (cliquer sur les articles pour les agrandir):

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On se souviendra que deux marsouins du 2e RIMa sont déployés à l'hôpital du Mans.

Actualisation. En lisant nos éditions vendéennes, j'ai découvert cet article sur l'activité des militaires du CMFP de Fontenay le Comte:

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Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2020/04/14/covid-19-sites-sensibles-des-hopitaux-sont-places-sous-surveillance-militaire/

Sites sensibles, des hôpitaux sont placés sous surveillance militaire

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Le maire de Charleville-Mézières, Boris Ravignon, s’est récemment insurgé contre l’attitude de certains de ses administrés, qui ne respectent pas les mesures de confinement prises par les autorités pour limiter la propagation de l’épidémie de Covid-19.

« Nous avons de multiples infractions » et « les polices municipales et nationales sont au maximum de leur capacité. Nous devons donc franchir un pas supplémentaire pour assurer un contrôle efficace de ce confinement », a confié l’élu à France Bleu Champagne-Ardenne, le 7 avril. Et d’en appeler aux militaires pour épauler les forces de sécurité intérieure, afin de mettre en place des patrouilles mixtes [les militaires n’ayant pas de pouvoir de police, ndlr].

Pour le moment, M. Ravignon a vu son vœux être en partie exaucé. En effet, à la demande de la préfecture des Ardennes, le 3e Régiment du Génie [RG] a été sollicité pour protéger l’hôpital Manchester de Charleville-Mézières, devenu un site « sensible » dans ce contexte marqué par l’épidémie de Covid-19. Une section de sa 3e compagnie de combat patrouille désormais à pied et en véhicule aux abords de l’établissement.

« En coordination étroite avec les forces de sécurité intérieure et le service de sécurité de l’hôpital, une trentaine de militaires est mobilisée afin de participer à la protection de l’établissement. En effet, principal hôpital des Ardennes, le centre hospitalier Manchester accueille les patients atteints du covid-19 et en réanimation provenant de tout le département. L’hôpital détient également un stock important de masques et de matériel médical », explique en effet l’État-major des armées.

Cela « permet de mieux répartir les rôles et de concentrer policiers et gendarmes, qui sont les seuls à pouvoir verbaliser, sur les missions de contrôle des déplacements », a fait valoir Jean-Sébastien Lamontagne, le préfet des Ardennes, auprès de France Bleu.

En outre, la présence des sapeurs du 3e RG permet également d’épauler les agents de sécurité, lesquels sont « très mobilisés sur la surveillance des points d’accès », a souligné Vincent Belviso, directeur des services techniques des hôpitaux du Nord-Ardennes.

Fin mars, l’hôpital Manchester avait été victime d’un vol de masques et de gel hydro-alcoolique, commis par un individu en situation irrégulière âgé d’une trentaine d’années. Interpellé, il purge une peine de 6 mois de prison. Est-ce à dire que, depuis, d’autres ont tenté de l’imiter ?

Quoi qu’il en soit, cette mission de surveillance confiée au 3e RG doit durer jusqu’au 19 avril. Mais elle pourrait être reconduite, en fonction de la situation.

Reste que l’hôpital Manchester n’est pas le seul à bénéficier d’une telle protection militaire. Ainsi, dans son compte-rendu des actions menées au titre de l’opération Résilience, l’armée de Terre indique que des légionnaires du 1er Régiment Étranger de Cavalerie [REC] ont été déployés à Nîmes pour effectuer des patrouilles dans le centre-ville, et « plus particulièrement autour du centre hospitalier ». Le 2 avril, la presse locale a rapporté qu’un individu y avait menacé et agressé du personnel soignant ainsi que des agents de surveillance.

Enfin, des sapeurs du 31e Régiment du Génie assurent également « des patrouilles régulières autour du centre hospitalier de Bordeaux », précise le Sirpa Terre.

Photo : 3e RG

Ya Rab Yeshua.

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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2020/04/17/les-uas-unites-d-appui-sanitaire-en-renfort-des-structures-h-21072.html

Les UAS (unités d’appui sanitaire) en renfort des structures hospitalières civiles

Lu sur le site du ministère des Armées cet brève sur les UAS, des unités ad hoc mises en place pour soutenir l'action des établissements médicaux civils:

"Dans le cadre de l’opération Résilience, l’armée de terre a défini et mis en place un concept spécifique pour répondre à la crise du coronavirus : les unités d’appui sanitaire (UAS).

Ces unités sont des détachements qui agissent en renfort de structures hospitalières civiles. Elles y mènent des actions de proximité immédiates en soutien du fonctionnement général de ces hôpitaux. Principalement employées dans les domaines du transport, de la manutention et de l’organisation, elles peuvent également participer à la protection du site.

Fruit d’un dialogue civilo-militaire renforcé avec les directeurs d’hôpitaux, les ARS et les préfectures, les UAS permettent aux centres hospitaliers soutenus de dégager des marges de manœuvre pour faire face de façon plus efficace à la crise, par exemple en renforçant leur capacités logistiques pour mieux faire face à l’augmentation d’activité dans un contexte de ressources contraintes, ou en permettant au personnel hospitalier de se concentrer sur la gestion des patients. Plusieurs UAS sont déjà déployées depuis la semaine dernière au sein de différentes structures hospitalières à Paris, Lyon, Marseille et Bourg-en-Bresse.
Du volume moyen d’une section, elles sont actuellement armées par le 24e régiment d’infanterie (bataillon de réserve Ile de France), le 7e régiment du matériel, le 2e régiment étranger du génie, le 68e régiment d’artillerie d’Afrique, et le 1er Régiment d’infanterie.
Les UAS reflètent ainsi la capacité permanente des armées à innover et à s’adapter pour répondre de la façon la plus adaptée possible aux besoins exprimés par les autorités civiles."

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Ya Rab Yeshua.

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http://ainsi-va-le-monde.blogspot.com/2020/04/le-dixmude-et-lugtg.html

Le Dixmude et l’UGTG

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Mardi soir, dans un communiqué l’Union générale des travailleurs de Guadeloupe, demandait aux autorités de tester l’ensemble des membres de l’équipage du Dixmude, venu acheminer aux Antilles et en Guyane, du personnel soignant (notamment un détachement du 2e régiment de dragons, unité NRBC) ainsi que du matériel.

Parti de Toulon le 3 avril, le porte-hélicoptères amphibie n'arrivera que demain à Point-à-Pitre (Guadeloupe). Ce délai s’explique selon La Provence, par les mesures de précaution sanitaires prises. Le PHA aurait, en effet, adapté sa vitesse afin de rester en mer pendant au moins 14 jours afin de s’assurer que l’équipage et les passagers ne sont pas contaminés au covid-19.

Ya Rab Yeshua.

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https://forcesoperations.com/covid-19-les-primes-egalement-applicables-au-personnel-des-armees/

Les primes également applicables au personnel des Armées

Prises en charge de patients atteints du Covid-19 par les équipes de l'EMR-SSA de Mulhouse  (Crédit : EMA/ministère des Armées)

Prises en charge de patients atteints du Covid-19 par les équipes de l’EMR-SSA de Mulhouse
(Crédit : EMA/ministère des Armées)

Les personnels civil et militaire déployés « en première ligne » face à la crise sanitaire bénéficieront eux aussi « d’une forme de reconnaissance de la nation à travers un dispositif de primes », confirmait hier la ministre des Armées, Florence Parly, lors d’une audition face à la commission Défense de l’Assemblée nationale.

Deux formes de primes ont été annoncées ce mercredi par le Premier ministre Édouard Philippe et le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin =

- une première prime de 500 à 1500€ nette d’impôts et de charges s’adressera spécifiquement au personnel des services de santé « en première ligne jour et nuit », déclarait le Premier ministre. À ces sommes s’ajoutera une majoration de 50% des heures supplémentaires. Versées dans le courant du mois de mai, ces primes « seront bien entendu applicables au personnel du Service de santé des armées », précise la ministre des Armées.

- plus tôt dans la journée, Gérald Darmanin avait présenté un second régime de primes défiscalisées allant jusqu’à 1000€ pour certaines catégories de fonctionnaires poursuivant leur mission de service public malgré le confinement. Celles-ci devraient concerner près d’un fonctionnaire sur cinq et « seront également applicables aux personnels civil et militaire du ministère des Armées », ajoute Florence Parly.

Tous services confondus, les militaires français ont jusqu’à présent réalisé 284 missions de soutien aux populations et au personnel soignant dans le cadre de l’opération Résilience. Hormis l’aide médicale et les livraisons d’équipements sanitaires, l’armée de Terre effectue aujourd’hui 35 missions de surveillance « pour protéger des entrepôts qui contiennent du matériel médical ou pour dissuader des pillages de stocks ou de magasins d’alimentation », souligne la ministre des Armées.

Une partie de l’Élément médical de réanimation (EMR-SSA) déployé à Mulhouse est désormais en cours de reconditionnement afin de pouvoir réaffecter un module de 10 lits – un tiers de la capacité – vers d’autres territoires à risque. Le lieu d’une éventuelle réaffectation n’a pas encore été déterminé. L’EMR-SSA a accueilli 44 patients depuis son activation, le 24 mars dernier. Les huit hôpitaux d’instruction des armées (HIA) ont quant à eux pris en charge 6125 patients atteints du Covid-19 depuis le début de l’épidémie.

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2020/04/18/les-dragons-de-fontevraud-decontaminent-a-tous-de-bras-21075.html

Les dragons de Fontevraud décontaminent à tour de bras

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Le 2e régiment de dragons (2e RD) est aussi discret qu'omniprésent depuis le début de la pandémie. L'unité saumuroise spécialisée dans les menaces NRBC applique son savoir-faire et mobilise ses hommes et ses matériels pour des missions décontamination qui l'oblige à se déployer de Paris aux Antilles, en passant par Toulon.

Le colonel Boireau, chef de corps, dresse un état des lieux après quatre semaines intenses pour son régiment.

COL_BOIREAU_Officielle_RVB_vFinal (1).jpgDixmude, Charles-de-Gaulle, Caracal... Pour chaque mission de décontamination, quel est le dispositif et quels sont les effectifs et moyens impliqués?
Chaque mission qui nous incombe est différente. Selon les besoins, les effectifs déployés peuvent varier. Actuellement, ce sont plus d’une trentaine d’équipes qui sont déployées sur l’ensemble de territoire national et en Outre-mer. Nos compétences sont adaptées à la désinfection non médicale, à la matière inerte et concerne essentiellement l’environnement des personnels, des locaux, des véhicules et des équipements de toutes tailles afin de permettre leur réemploi dans un court délai et dans des conditions de sécurité sanitaires acceptables.
Les méthodes de désinfection sont adaptées au cas par cas aux sujets traités. En fonction des sujets traités, la méthode appliquée et les produits utilisés vont varier. Ainsi, deux méthodes d’actions sont prodiguées par nos équipes :
• Le bio-nettoyage qui consiste à utiliser des lingettes désinfectantes fongicides, biocides et virucides.
• La pulvérisation / nébulisation : Utilisation de Javel à 0,5% par nébulisation (effet de brouillard) ou pulvérisation ainsi qu’utilisation de vapeur sèche produite par nos équipements spécifiques NRBC (systèmes d’armes).
Pour les aéronefs ou bateaux, une solution prête à l’emploi pour espace clos est utilisée. Il s’agit d’une solution biocide à large spectre qui peut être pulvérisée spécifiquement en milieu confiné et particulièrement en aéronautique.
La plus-value du régiment réside dans sa capacité à envoyer des équipes utilisant des procédures robustes. C’est bien la main de l’Homme qui sait s’adapter à toutes les surfaces traitées. L’ensemble de ces solutions bénéficient de l’approbation du Ministère de l’Ecologie afin de respecter les normes environnementales. A chaque fois, les soldats du 2e RD disposent de tenues adaptées qui les protègent eux-mêmes de toutes contaminations virales possibles. Notre personnel est entraîné à utiliser des protocoles rigoureux pour assurer leur mission essentielle dans des conditions optimales.

Quel est le bilan de toutes ces interventions au cours du mois écoulé?
A l’heure actuelle, le 2e RD a réalisé un peu moins de 200 opérations de désinfection depuis le début de la crise. Nous avons des équipes de désinfection sur la quasi-totalité du territoire national métropolitain, d’outre-mer et des théâtres d’opérations. Ces équipes sont en mesure d’effectuer des opérations de désinfection au profit de chaque théâtre, peu importe la contrainte.
Le régiment intervient également au profit de l’ALAT et plus particulièrement en appui du 1e RHC. La première étape consiste en la mise en place d’une bulle permettant d’isoler les pilotes et le personnel naviguant, mais aussi d’isoler les patients et les soignants des autres équipements de l’appareil. A l’issue de chaque rotation, les Caïmans sont désinfectés intégralement par le 2e RD en utilisant des lingettes imbibées d’un produit, les procédures de nébulisation utilisées par ailleurs ne sont pas possibles dans un hélicoptère militaire. Après chaque rotation, les éléments pouvant être démontés de l’appareil, sont désinfectés en extérieur, toujours en utilisant une solution virucide prête à l’emploi.
Le régiment se tient également prêt à intervenir pour effectuer la désinfection de l’EMR de Mulhouse, une fois que celui-ci n’accueillera plus de patients. 

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Le régiment est-il impliqué dans d'autres actions dans le cadre de Résilience: transport, logistique, sécurisation...?
Il a été choisi de n’engager exceptionnellement le 2e RD uniquement que sur son cœur de métier pour disposer de la masse de manœuvre nécessaire sur le segment de la désinfection.
Le 2e régiment de dragons est une unité des forces armées spécifiquement compétente pour faire face à ce type de crise sanitaire. Bien que le 2e RD, comme tous les régiments de l’armée de Terre, puisse réaliser des missions logistiques, nous ne nous concentrons que sur nos propres besoins logistiques, qui sont particulièrement conséquents étendus sur toute la France métropolitaine.

Le régiment est certainement affecté par la pandémie avec des malades et des confinés. Avez-vous suffisamment de personnels disponibles pour répondre à toute les demandes?
Le régiment applique les mesures mises en place par le gouvernement pour freiner la propagation du virus. Grâce à cela nous dénombrons très peu de cas avérés parmi nos soldats et aucun ne l’a été en service au régiment. Nous avons la chance de nous situer dans une région relativement épargnée. 
Dès le début de la crise, tout a été mis en œuvre pour organiser notre potentiel déploiement sur l’ensemble du territoire national et en Outre-Mer, tout en s’assurant de pouvoir poursuivre notre nécessaire mission d’appui NRBC à l’ensemble des forces actuellement déployées en opérations extérieures.
En parallèle, toutes nos équipes ont accentué leurs entraînements autour de gestes précis et techniques indispensables pour la réussite de la mission dans des conditions optimales. Nous travaillons par bordées, c’est-à-dire que les militaires assurent un relais tous les quinze jours.
Actuellement, sur un millier d’hommes, un tiers des effectifs est chez lui, un tiers en mission et un tiers réside au quartier dont les éléments d’alerte. Au quartier, nous respectons les gestes barrières. Notre personnel, dont toutes les familles ont été informées, est en alerte. Il doit être prêt à partir sans préavis.

Y a-t-il d'autres déploiements en préparation?
Nos équipes d’alertes sont prêtes et s’entraînent en permanence à la bonne application des procédures de désinfection à appliquer. La situation évolue chaque jour. Il est très difficile de connaitre les besoins futurs dont la pertinence d’un système tout autant pour la métropole que l’outre-mer et les théâtres d’opérations.
Chacun au 2e RD se sent utile et a envie d’en découdre. Nous sommes employés dans notre cœur de métier, c’est notre raison d’être. Nous sommes très honorés de pouvoir servir la population. Personnellement, je suis fier de mes hommes, de leur ingéniosité face à des situations inédites et de leur dévouement. 

Ya Rab Yeshua.

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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2020/04/24/les-armees-ont-achete-de-la-chloroquine-par-precaution-21100.html

Les armées ont acheté de la chloroquine "par précaution"

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Le ministère des Armées a reconnu vendredi avoir acheté de la chloroquine en Chine pour constituer un stock "par précaution", si jamais ce traitement, dont l'efficacité contre le coronavirus fait débat dans le monde, était finalement validé par les autorités sanitaires.

"Dans un contexte de fortes tensions des approvisionnements de matières premières à usage pharmaceutique, le ministère des Armées a réalisé un achat de précaution, si jamais la chloroquine se révélait validée par les autorités de santé comme étant utile pour lutter contre le Covid-19", a déclaré le ministère après la publication sur les réseaux sociaux d'une vidéo devenue virale montrant cette livraison à destination des armées.

La vidéo publiée jeudi sur les réseaux sociaux montre une livraison de barils étiquetés "phosphate de chloroquine", provenant de Chine. Un homme en voix off affirme que ces barils contiennent un total de "70 kg" et montre un bon de commande de la "pharmacie centrale des armées". Il en profite pour affirmer qu'on soigne les militaires avec ces médicaments, et ironise sur ceux qui se moquent du Pr Raoult.

Le ministère confirme que cette livraison provient bien de Chine et qu'il s'agit bien de "sel ou phosphate de chloroquine, qui permet le développement d'une forme injectable". Il ne confirme toutefois pas la quantité de produit commandé.

Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2020/04/27/covid-19-lagence-de-linnovation-de-defense-soutient-un-collectif-ayant-mis-au-point-un-respirateur-peu-couteux/

L’Agence de l’innovation de Défense soutient un collectif ayant mis au point un respirateur peu coûteux

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La semaine passée, la cellule « investigation » de Radio France a avancé que les 10.000 respirateurs commandés par l’État auprès d’Air Liquide, associé à PSA, Valeo et Schneider Electric, allaient être inadaptés, du moins pour la plupart, aux malades atteints de Covid-19 placés en réanimation.

En effet, les 8.500 respirateurs « Osiris 3 », vendus à prix coutant, seraient utiles « que dans les cas de transports les plus simples, mais pas pour une salle de réanimation où sont traités les malades à risques. »

Cependant, le gouvernement n’a pas manqué de réagir à cette information. « Il s’agit de respirateurs d’urgence et de transport, bénéficiant de toutes les certifications utiles par les agences sanitaires, dont le marquage CE. Leur usage en service de réanimation, en cas d’indisponibilité de respirateurs plus lourds et en dernier recours, avait été validée par la société française d’anesthésie et de réanimation et la société de réanimation de langue française », a-t-il fait valoir à propos des modèles Osiris 3.

Quoi qu’il en soit, une autre solution pour doter les services de réanimation de respirateurs adaptés aux malades de Covid-19 et à bas coût a vu le jour, grâce à l’implication de « Makers for Life« , un collectif ayant vu le jour à Nantes au début de la crise sanitaire et réunissant 250 entrepreneurs, industriels, chercheurs ou professionnels de santé nantais… et à un financement du ministère des Armées, via l’Agence de l’innovation de Défense [AID], et de la région Auvergne Rhône Alpes.

Étant donné qu’un respirateur traditionnel dispose d’un large éventail de fonctionnalités pour prendre en charge des pathologies diverses, l’idée du collectif Makers for Life a été de garder que les seules qui sont utiles pour les patients atteints de Covid-19.

À l’initiative de Quentin Adam, un jeune entrepreneur de 31 ans, ce collectif a rapidement fédéré plusieurs compétences autour de lui, avec l’appui du Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives, du CHU de Nantes et de l’Université de Nantes. Ce qui a donc permis de mettre au point « MakAir », un respirateur robuste, simple à produire et ne coûtant pas plus de 1.000 euros [soit 10 à 40 fois moins que les modèles actuels].

Développer un nouveau respirateur ne se fait pas en claquant des doigts. Les 250 membres du collectif ont travaillé d’arrache-pied, en mode « start-up », pour concevoir le « MakAir ». Ce projet a été l’un des 2.550 reçus par l’AID à l’occasion de son appel lancé le 26 mars dernier.

Le concept ayant fait mouche, l’AID a donc décidé de le financer à hauteur de 426.000 euros. « Cette contribution couvre la production de prototypes, la conduite d’essais cliniques et la documentation nécessaire à l’obtention d’un agrément par l’Autorité nationale de sécurité du médicament [ANSM] », a précisé le ministère des Armées, via un communiqué.

« MakAir vise le développement, dans des délais courts, d’un respirateur pour le traitement d’urgence des patients en détresse respiratoire aigüe, infectés par le Covid-19. La conception de ce respirateur s’inspire de celle des respirateurs légers déjà utilisés dans les hôpitaux. Il est pensé pour être simple, facile à produire et le moins onéreux possible, tout en étant éligible à l’agrément de l’ANSM », poursuit le ministère, qui souligne que, à très court terme, « plusieurs centaines d’unités pourraient être fabriquées par jour, en France comme à l’international. » Renault, Michelin, le groupe Seb et Legrand sont sur les rangs pour en assurer la production.

Pour rappel, l’AID a déjà accordé deux autres financements, dans le cadre de son appel à projets. Ainsi, une enveloppe d’un million d’euros a débloquée au profit de NG Biotech, pour un test sérologique permettant de détecter rapidement si une « personne est infectée par le virus depuis quelques jours seulement et reste contagieuse, ou si elle l’a été, est guérie et donc immunisée ». Et l’entreprise BforCure a reçu 1,8 millions d’euros  pour son automate mobile, modulaire et connecté, capable d’effectuer en moins de 30 minutes un dépistage d’une infection au coronavirus SRAS-Cov-2 [responsable du Covid-19, ndlr].

Photo : collectif Makers for Life

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Ya Rab Yeshua.

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  • 2 semaines plus tard...

https://forcesoperations.com/qui-est-nbc-sys-cette-pme-qui-protege-les-armees-des-menaces-nrbc/

Qui est NBC-Sys, cette PME qui protège les Armées des menaces NRBC ?

Des militaires français de l'opération Daman (FINUL - Liban) lors d'un exercice NRBC mené sur le camp de Dayr Kifa (Crédits : EMA/Ministère des Armées)

Des militaires français de l’opération Daman (FINUL – Liban) lors d’un exercice NRBC mené sur le camp de Dayr Kifa (Crédits : EMA/Ministère des Armées)

Seule unité française spécialisée dans le traitement des risques NRBC, le 2e régiment de dragons est de toutes les missions sanitaires depuis le début de l’opération Résilience. Il dispose pour cela d’un éventail d’équipements de protection et de décontamination conçus notamment par NBC-Sys. Qui est cette discrète filiale du groupe Nexter qui, depuis plus d’un demi-siècle, protège les Armées face aux menaces NRBC ?

« NBC-Sys est le fournisseur du masque à gaz des armées françaises depuis plus de 50 ans », se félicite son directeur général, Jean-Marie Mathelin.

Son savoir-faire s’inscrit dans la lignée des activités NRBC de l’ancienne Manufacture d’armes de Saint-Étienne, qui fournissait des équipements de protection aux armées françaises depuis les années 60. La marque existe en tant que telle depuis la fin des années 1990, mais ne devient une filiale à part entière qu’à la création du groupe Nexter, en 2006.

Sa particularité reste sa capacité à traiter l’ensemble des menaces NRBC, de la détection et la protection individuelle et collective à la décontamination des personnels, véhicules et infrastructures critiques. Industriel complet, NBC-Sys développe, produit et soutient l’ensemble de ses systèmes au départ de son site de Saint-Chamond (Loire). Sa mission essentielle de MCO, l’entreprise la réalise soit par retour de produits en usine, soit par projection d’équipes en régiment.

La PME emploie aujourd’hui 70 salariés pour un chiffre d’affaires de plus de 26 M€, dont 80% se matérialisent sur le territoire français. Un résultat « en forte croissance ces dernières années puisque nous enregistrons une progression de 40% du chiffre d’affaires sur les trois dernières années », souligne Jean-Marie Mathelin. À l’export, l’entreprise a enregistré des succès notoires avec le Canada pour des dispositifs de décontamination ainsi qu’avec l’armée britannique pour des systèmes de protection collective pour des hôpitaux de campagne, ces derniers ayant été déployés dans le cadre de la crise sanitaire. Ce carnet de commandes bien rempli lui assure une bonne visibilité pour les 10 prochaines années.

À l’instar d’autres industriels de défense, toute l’activité de production de NBC-Sys aura été provisoirement suspendue à la mi-mars, le temps de déployer les mesures barrières nécessaires à la protection des salariés. « Nous avons pu redémarrer la production au bout d’une petite semaine avec un régime quasiment nominal », commente Jean-Marie Mathelin. Le ralentissement consécutif de la chaîne d’approvisionnement aura quant à lui été amorti par l’étendue des stocks disponibles, « la priorité restant de servir les forces armées françaises puisqu’elles restent de loin notre principal client avec plus de 30 000 masques livrés par an ». Sans surfer sur la vague médiatique, la PME ligérienne s’est elle aussi investie dans la crise sanitaire en donnant des centaines de masques à gaz et de filtres en version civile aux personnels de santé des services de réanimation, « là où ils sont le plus exposés au virus ».

Le système CERPE déployé en appui par le 2ème RD lors de la décontamination du porte-avions Charles de Gaulle (Crédits : NCB-Sys)

Le système CERPE déployé en appui par le 2ème RD lors de la décontamination du porte-avions Charles de Gaulle (Crédits : NCB-Sys)

NBC-Sys a en outre agi en tant que « force de l’ombre » lorsque le 2e RD, entre autres, a été réquisitionné pour décontaminer le porte-avions Charles de Gaulle. L’un des 33 systèmes de décontamination personnelle CERPE en service dans l’armée de Terre et dans l’armée de l’Air est alors envoyé à Toulon pour permettre aux équipes de Dragons de regagner la terre ferme sans risque de contamination.

Chaque système, stocké en totalité dans un conteneur de 20 pieds, permet de décontaminer jusqu’à 50 personnes par heure. Suivant la menace – radiologique, biologique ou chimique -, l’opérateur dispose de solutions décontaminantes de différentes compositions. « Dans le cas du Covid-19, ce sont des solutions qui sont utilisées dans les hôpitaux. Ce ne sont pas des composés comparables à ceux qu’utiliseraient les militaires pour faire face à une contamination à l’anthrax, par exemple », note Bruno David, directeur commercial de la filiale. « Ces matériels ont pu être projetés très rapidement parce que  la formation des équipes et la disponibilité des  systèmes sont assurées en permanence par NBC-Sys sur base d’un contrat établi avec la SIMMT », explique Jean-Marie Mathelin. Ainsi, les dernières formations sur le système CERPE datent du premier trimestre 2020.

Le Charles de Gaulle n’est qu’un exemple parmi d’autres de missions génératrices de précieux retours d’expérience sur la contribution des équipements de lutte NRBC dans l’endiguement de l’épidémie de Covid-19. « Passée la période de crise où il nous faut approvisionner des équipements très rapidement, il y aura une phase de RETEX indispensable pour analyser les capacités industrielles françaises et celles mises à disposition non seulement dans les armées mais aussi dans les hôpitaux et dans la sécurité civile », estime Jean-Marie Mathelin. Sur le long terme, la filière NRBC est en effet l’une des rares à posséder les compétences requises pour une prise en compte productive et pérenne de ces RETEX. « Cette première phase aura démontré que beaucoup d’entreprises sont en mesure de produire des masques de protection en urgence. Le traitement de la crise dans la durée nécessitera ensuite les compétences spécifiques dont disposent nos équipes », ajoute-t-il.

Derrière la crise sanitaire, Scorpion et EPIA

Grâce au recours au télétravail, NBC-Sys aura pu assurer la bonne continuité de ses programmes de R&D, dont deux sont de première importance pour le ministère des Armées.

« NBC-Sys est le fournisseur exclusif des solutions de traitement de l’air dans les véhicules Scorpion », rappelle premièrement son directeur général.

Programme majeur pour cette PME, Scorpion va non seulement apporter du volume, mais aura également favorisé le développement de solutions véritablement innovantes, notamment en matière de coûts de possession pour l’utilisateur.

Deux systèmes vont coexister : l’un, un système de filtration de l’air déployé en temps de paix, et l’autre, un kit NRBC plus complexe qui sera intégré en lieu et place « en temps de guerre ».

Une réponse graduée qui permet de ne connecter le dispositif « lourd », forcément le plus coûteux, qu’en cas de besoin et donc de réduire la facture en terme de consommables. « En mission, les forces pourront installer très rapidement ce kit NRBC basé sur le principe du plug-and-play, doté d’un niveau de filtration répondant aux meilleurs standards OTAN et qualifié spécifiquement pour le programme Scorpion », détaille Jean-Marie Mathelin. Plusieurs centaines d’exemplaires ont été commandés par le ministère des Armées. Il sera prochainement proposé aux marchés export.

Le second gros dossier auquel se consacre à présent NBC-Sys est celui du futur « Équipement individuel de protection des Armées » (EPIA) qui équipera les personnels de l’armée de Terre, de la Marine nationale et de l’armée de l’Air d’ici quelques années.

Selon Jean-Marie Mathelin, « c’est aussi un programme innovant car c’est, à notre connaissance, la première fois au monde qu’une armée lance un programme de conception d’un système complet de protection individuelle ». Jusqu’à présent, les forces armées commandaient des lots d’éléments disparates, du masque à gaz aux surbottes, conçus sans logique système et susceptibles d’amoindrir les capacités de protection globales.

Vue d'artiste de ce à quoi pourrait ressembler le futur système EPIA (Crédits : NBC-Sys)

Vue d’artiste de ce à quoi pourrait ressembler le futur système EPIA (Crédits : NBC-Sys)

Dans le cadre du programme EPIA, la Direction générale de l’armement (DGA) a donc fait le choix de l’innovation en spécifiant un système intégral impliquant le développement conjugué d’un nouveau masque, d’une nouvelle tenue, de nouveaux gants, etc. « Pour la réalisation de ce contrat, nous avons choisi de créer un groupement momentané d’entreprise au sein duquel NBC-SYS a la charge de mandataire et de systémier. C’est à dire que nous allons non seulement concevoir et produire l’élément masque à gaz mais également mener toutes les études système ».

Officiellement mandaté en avril 2019, ce GME conduit par NBC-Sys se compose des sociétés SP Défense – filiale de Honeywell -, Paul Boyé Technologies et Ouvry. L’ensemble des études d’architecture sont désormais achevées, de même que la phase de validation du concept retenu pour le système complet et ses sous-ensembles. Le lancement de la phase de développement est donc imminent. « Tout cela est mené en étroite collaboration avec la DGA. Nous avons créé un plateau spécifique à Saint-Chamond dans lequel le client a une place qui lui est dédiée », explique Jean-Marie Mathelin. Entre les études système et les études relatives au masque, le volet R&D occupe actuellement une douzaine de personnes à temps plein.

Outre le développement et la qualification du système EPIA, ce programme, qui s’étalera jusqu’en 2037, comprend la production en série. Cette dernière étape n’est pas attendue avant 2025. D’après NBC-Sys, « il y a non seulement beaucoup de développement, mais aussi une longue phase de qualification car ce sera la première fois que nous qualifierons un système complet ». La DGA y aura un rôle essentiel au travers de son site « Maîtrise NRBC » de Vert-le-Petit (Essonne), revenu sur le devant de la scène à l’occasion de cette crise sanitaire. « Ils ont d’ailleurs investi lourdement en équipements de laboratoire et en ressources humaines pour pouvoir mener à bien ce programme », annonce l’entreprise.

Hormis son rôle de chef d’orchestre, NBC-Sys « perpétue l’histoire entamée au lendemain de la Seconde guerre mondiale » en s’attelant à la conception d’un masque à gaz de nouvelle génération pour les 40 prochaines années.

Compatible avec les plus hauts standards de protection contre les menaces NRBC, ce masque sera doté d’une nouvelle architecture bénéficiant des nombreuses recherches menées sur l’ergonomie, les matériaux et le confort. « Il y a énormément de travail réalisé sur l’anthropométrie pour couvrir tous les percentiles des populations féminine et masculine », précise Jean-Marie Mathelin.

Car l’un des enjeux sera la prise en compte de la place grandissante du personnel féminin, qui représente dorénavant plus de 20% des effectifs du ministère des Armées. Le confort accru qui en découlera permettra aux militaires de porter ce masque plus longtemps sans être dérangés dans la conduite de leur mission. En plus de tailles mieux adaptées à la morphologie, NBC-Sys travaille à l’optionalisation de l’outil afin de tenir compte de la multiplication des interfaces embarqués sur le fantassin, le marin ou le pilote. En particulier, le système EPIA sera nativement interopérable avec les autres briques du programme Scorpion.

Ya Rab Yeshua.

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Un "élément militaire de réanimation" bientôt envoyé à Mayotte

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Un EMR à Mayotte? C'est ce qu'a laissé entendre, vendredi, la ministre des Outre-mer Annick Girardin, lors d'un Facebook Live sur Outre-mer la 1ère. "Des moyens supplémentaires seront annoncés pour Mayotte", a déclaré Annick Girardin, avec notamment "un hôpital de campagne" et "des forces vives supplémentaires de santé", de l'ordre de "100 personnes".

Cet hôpital de campagne pourrait bien être du type "élément militaire de réanimation".

L'armée française a déployé, en mars, à Mulhouse un EMR de ce type. L’EMR de Mulhouse a été conçu par le Service de santé des armées et "construit" par la Direction des approvisionnements en produits de santé des armées (DAPSA) du SSA. Sa fonction consistait à prendre en charge des patients Covid-19 en réanimation. Au plus fort de la crise, l'EMR a accueilli 29 patients, grâce à la mobilisation de 90 membres du Service de Santé des Armées et de 30 autres militaires chargés de la logistique. 46 malades y avaient été soignés au 20 avril, date à laquelle il a commencé à être démantelé.

Mayotte à la peine.
Le département ultramarin de l'océan Indien, où "le virus circule activement", selon les mots du Premier ministre Edouard Philippe, ne sera pas déconfiné à partir du 11 mai.

Vendredi, Mayotte comptait 890 cas déclarés, 11 décès, 35 personnes hospitalisées (dont 9 en réanimation); en outre, le territoire est fragilisé par une faible offre sanitaire.

Ya Rab Yeshua.

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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2020/05/11/le-ministere-des-armees-va-bien-installer-dix-lits-reanimati-21153.html

Le ministère des Armées va bien installer dix lits réanimation à Mayotte

L'armée française a commencé de démonter l'hôpital de campagne déployé à Mulhouse (Haut-Rhin), qui n'accueille désormais plus de malades du coronavirus, pour déployer dix lits de réanimation à Mayotte.

L'Elément militaire de réanimation (EMR) du Service de santé des armées (SSA) "sera entièrement démonté d'ici le 21 mai", a indiqué Florence Parly devant la commission Défense de l'assemblée nationale. Sur les trente lits que pouvaient accueillir l'EMR pour soulager les hôpitaux du Grand Est, "dix lits de réanimation seront déployés au sein de l'hôpital de Mayotte et seront acheminés par deux rotations d'A400 M d'ici la fin du mois mai", a-t-elle ajouté.

Ces déclarations confirment l'annonce vendredi par la ministre des Outre-mer Annick Girardin que des "moyens supplémentaires" allaient être envoyés à Mayotte. Lire mon post de vendredi.

Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2020/05/12/le-recrutement-des-armees-etant-fragilise-des-prolongations-de-contrat-seront-proposees-aux-militaires/

Le recrutement des armées étant fragilisé, des prolongations de contrat seront proposées aux militaires

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Durant la période de confinement qui vient de s’achever, les Centres d’Information et de Recrutement des Forces Armées [CIRFA] ont évidemment été fermés… Ce qui fait que l’objectif du ministère des Armées de recruter 26.000 jeunes gens [dont 16.000 pour la seule armée de Terre] en 2020 sera très compliqué à atteindre.

Devant les sénateurs de la commission des Affaires étrangères et des Forces armées, ce 12 mai, la ministre des Armées, Florence Parly, a assuré que la réouverture des CIRFA avait été « soigneusement » préparée afin de permettre la « reprise accélérée des recrutements et des entretiens ».

« Nous allons tout faire pour alléger le plus possible ce qui peut l’être pour rattraper une partie du temps perdu », a fait valoir Mme Parly. Seulement, pour tenir l’objectif en matière de recrutement, il aurait fallu trouver 2.166 recrues par mois en moyenne…. Donc, au doigt mouillé, il en manquerait un peu plus de 4.000 par rapport au plan de marche.

Cependant, pendant la période de recrutement, et grâce à Internet, les conseillers des CIRFA ont continué leur mission, en ne cessant pas d’informer les jeunes sur les possibilités de carrière offertes par les armées. « La réouverture des locaux va permettre de poursuivre les échanges, de réaliser les évaluations des candidats pour finaliser les dossiers de recrutement et signer les engagements des futures nouvelles recrues », souligne ainsi la Marine nationale.

Reste que les capacités des CIRFA dépendent des recommandations sanitaires. En clair, il s’agit d’éviter une affluence trop importante dans leurs locaux.

Quoi qu’il en soit, un recrutement « plombé » par le confinement aura des effets en chaîne, comme sur la formation des recrues, par exemple.

Aussi, si le flux d’entrée est moins important qu’espéré, il suffit de jouer sur celui des sorties… en permettant aux militaires arrivant au bout de leur contrat une prolongation d’un an de plus. Telle est la solution décrite par Mme Parly aux parlementaires.

« En l’accélération des processus de recrutement que nous relançons très activement et la disposition qui permettrait de conserver les compétences des plus expérimentés de nos personnels [durant] une année de plus, j’espère que nous parviendrons à combler les conséquences de cette interruption des recrutement que nous avons subie », a dit la ministre aux sénateurs.

La solution évoquée par la ministre fait partie d’un projet de loi « portant diverses dispositions urgentes pour faire face aux conséquences de l’épidémie de covid-19 », sur lequel le Parlement aura à se prononcer d’ici quelques jours.

Outre la question de la prolongation des contrats, ce texte vise aussi à autoriser le « réengagement » des militaires ayant « quitté le service sans atteindre la limite d’âge » [ce qui est déjà possible au sein de l’armée de Terre, tant pour les sous-officiers que pour les militaires du rang, ndlr] et la réintégration des « militaires en congé de reconversion ».

Voici ce que dit précisément l’article 1 de ce projet de loi :

« Afin, face aux conséquences de la propagation de l’épidémie de covid‑19 et des mesures prises pour limiter cette propagation, d’assurer d’une part le maintien des compétences et des moyens humains nécessaires à la continuité de l’exercice des missions militaires et de service public ou à la poursuite de l’activité économique et, d’autre part, de garantir la mise en œuvre des dispositifs de reconversion des militaires :

a) Dérogeant, pendant l’état d’urgence sanitaire et une durée n’excédant pas six mois à compter de son terme, aux dispositions du code de la défense en matière de limite d’âge et de durée de services, d’engagement et de rengagement, ainsi que de reconversion, le maintien en service en résultant ne pouvant excéder, sauf pour les militaires de carrière rengagés, une durée d’un an »

Photo : Les élèves de l’Ecole de Maistrance défilent devant les autorités et les familles, à l’occasion de la cérémonie de Présentation Aux Drapeaux du 17 novembre 2018 au Centre d’Instruction Naval de Brest (c) Marine nationale

Ya Rab Yeshua.

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Le porte-hélicoptères Dixmude a quitté les Antilles et rentre en métropole

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Selon un communiqué des forces armées aux Antilles, le porte-hélicoptères amphibie Dixmude a quitté Fort-de-France et les Antilles mardi matin.

Le Dixmude est attendu à Toulon vers le 27 mai.

Le PHA, parti le 3 avril de Toulon, était arrivé le 17 avril aux Antilles. Le bâtiment naviguait entre la Martinique, la Guadeloupe et l'île de Saint-Martin depuis près d'un mois. Il laisse du matériel pour "se prémunir d'un risque de rebond de l'épidémie post-déconfinement", précise le communiqué.

Plus d'un million de masques et des centaines de litres de gel hydro-alcoolique ainsi que deux hélicoptères ont été débarqués du bâtiment: un EC-145 de la sécurité civile et un Écureuil de la Gendarmerie nationale. Ces moyens ont été répartis entre la Martinique, la Guadeloupe et Saint-Martin.

Le Dixmude a également "été employé sous le commandement des Forces armées aux Antilles pour assurer des missions logistiques". Il a effectué "onze évacuations médicales d'urgence, dont des patients atteints du Covid-19", mais aussi du "transport de forces terrestres" et des missions "en préparation de la saison cyclonique", grâce à ses "capacités amphibies".

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Le porte-hélicoptères laisse "deux hélicoptères Puma de l'armée de l'Air et leur équipage", qui seront positionnés en Martinique afin d'assurer un soutien aux autorités civiles, notamment dans le transport de patients, mais aussi des missions militaires.

Un détachement du 2e régiment de Dragons de Fontevraud (49) reste également sur place, pour désinfecter "hélicoptères ou installations stratégiques" et pour former "des unités" aux "bons réflexes".

A Saint-Martin, le poste médical d'évacuation, installé à titre préventif, "reste en place encore quelques semaines toujours afin de se prémunir d'une reprise de l'épidémie".

Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2020/05/14/pour-le-cema-la-crise-met-cruellement-en-evidence-les-faiblesses-causees-par-les-precedentes-reformes-des-armees/

Pour le CEMA, la crise met « cruellement en évidence » les faiblesses causées par les précédentes réformes des armées

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Réunissant des personnalités venus d’horizons divers, le groupe de réflexions Mars a récemment publié plusieurs textes dans les colonnes de La Tribune, dont un pour affirmer que « l’investissement dans la défense rapporte plus que ce qu’il coûte« .

Et, dans ce papier, il taille en pièce le « dogme du principe d’efficience », qualifié de « belle théorie dont la mise en œuvre se révèle, dans la violence de ses conséquences, incapable de faire face à un évènement inattendu, même quand les experts en prédisent la survenue probable. »

Or, ce principe d’efficience a été appliqué aux armées dans le cadre de la Révision générale des politiques publiques RGPP [entre 2007 et 2012] puis, par la suite, dans celui de la « Modernisation de l’action publique » [MAP].

« Outre une saignée sans précédent en temps de paix dans les effectifs [54.000 suppressions], il en a résulté une série de fiascos [logiciel LOUVOIS] et de désorganisations [bases de défense, administration de proximité, subordination des soutiens] qui ont durablement affaibli les armées, l’instrument ultime de la résilience de la nation, notamment le service de santé », fait valoir le groupe Mars.

Et de souligner que cette « logique managériale » s’oppose aux « notions militaires de ‘réserve’, de ‘redondance’ et de capacité de ‘remontée de puissance’, indispensables à l’efficacité opérationnelle et à ce que l’on appelle aujourd’hui la résilience, c’est-à-dire la faculté de reprendre l’ascendant après avoir encaissé un choc d’une violence inhabituelle, voire imprévisible. »

Visiblement, le général François Lecointre, le chef d’état-major des armées [CEMA], partage cette analyse. Certes, il avait déjà eu l’occasion de critiquer les conséquences des réformes appliquées aux armées lors des ces 10 ou 15 dernières années. Mais, jusqu’à sa récente audition par la commission sénatoriale des Affaires étrangères et des Forces armées, il n’avait sans doute pas été aussi précis [sauf dans sa « Vision stratégique pour une singularité positive« ]

« Les précédentes LPM [Lois de programmation militaire] et la révision générale des politiques publiques ont conduit à privilégier le management sur le commandement, l’efficience sur l’efficacité, la logique de flux sur celle de stock », a rappelé le CEMA. Et d’ajouter : « Elles nous ont affaiblis et ont bridé notre réactivité, en allant à l’encontre de la singularité militaire. »

Résultat : « Aujourd’hui, ces faiblesses se trouvent cruellement mises en évidence par la crise : je pense à l’externalisation d’un certain nombre de fonctions, à la délocalisation de fonctions vitales, au manque de réserves opérationnelles et d’épaisseur organique de nos armées », a détaillé le général Lecointre.

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Or, selon le CEMA, ces limites « existent toujours ». Ce qui complique la tâche des armées, face à la crise liée à l’épidémie de Covid-19. Sur ce point, a-t-il dit aux sénateurs, « nous contractons progressivement une ‘dette organique’ qui aura forcément des conséquences à moyen et long termes pour nos armées. »

« Cette dette aura un impact en termes de préparation opérationnelle, en portant préjudice au maintien en condition de nos matériels, ainsi qu’à la qualité de notre ressource humaine. Nous préparons certes les grandes relèves prévues à l’été sur nos théâtres d’opérations, mais la dette s’accroîtra à mesure que la crise se poursuivra », a ensuite expliqué le général Lecointre.

En outre, a-t-il poursuivi, il « faudra ensuite parvenir à la résorber et à déterminer la manière dont nous pourrons remonter en puissance vers un modèle d’armée complet. »

Quant aux besoins financiers, ils « ne sont pas moins importants qu’hier », a souligné le CEMA. « J’observe que les dépenses des armées, en plus d’être vertueuses, profitent au tissu industriel national. C’est vrai pour l’armement, mais aussi pour les dépenses du fonctionnement quotidien. Nous aurons donc des arguments à faire valoir au moment de la reprise pour que les ressources consacrées aux armées soient maintenues », a-t-il estimé. À l’unissons, d’ailleurs, du groupe Mars.

Ya Rab Yeshua.

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