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La 27e Brigade d’Infanterie de Montagne a envoyé 400 militaires en Norvège pour l’exercice Cold Response 2020


BTX

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En avril 1940, Paris et Londres décidèrent d’envoyer un corps expéditionnaire en Norvège ……………./………………...

Avec un peu d’avance, la 27e Brigade d’Infanterie de Montagne [BIM] participera, le 9 mars, à une cérémonie organisée en Norvège afin de commémorer le 80e anniversaire de la bataille de Narvik et de rendre hommage au chasseurs alpins, légionnaires et marins qui y prirent part.

La présence de la 27e BIM en Norvège tient surtout à l’exercice Cold Response 2020, auquel elle va participer avec 400 militaires issus des 27e Bataillon de chasseurs alpins [BCA], qui fournit le gros des troupes avec deux compagnies, 93e Régiment d’Artillerie de Montagne [RAM], 4e Régiment de Chasseurs [4e RCh] et 2e Régiment Étranger de Génie [REG], à hauteur d’une section.

Organisé tous les deux ans depuis 2006 [sauf en 2018], Cold Response vise principalement à préparer les forces norvégiennes et leurs alliés à livrer des combats de haute intensité dans des « conditions hivernales exigeantes », à l’heure où le Grand Nord prend de plus en plus d’importance, notamment avec le dérèglement climatique.

En effet, avec les ressources qu’elle recèle et les routes maritimes qui s’y ouvriront avec la fonte des glaces, cette région suscite les convoitises. La Chine ne cache pas son intérêt, avec les investissements qu’elle y consent, en particulier au Groenland. Et, récemment, la Russie y a décidé d’accroître encore sa présence militaire, les forces armées russes ayant été appelées, via un décret du Kremlin à y « perfectionner les systèmes de contrôle aérien, marin et sous-marin » et à y « créer et moderniser » des bases.

La France s’intéresse également à cette région, dans le cadre de sa « Feuille de route nationale pour l’Arctique » [FRNA]. Cette dernière comprend un volet Défense qui « rappelle l’objectif de développer une connaissance approfondie du milieu arctique, eu égard aux enjeux liés à l’exploitation des ressources, à l’environnement ainsi qu’à la sécurité maritime ».

« La France veut être une voix lucide face aux appétits grandissants : l’Arctique n’appartient à personne. Seule une coopération intelligente entre pays concernés mènera à des résultats dignes et indispensables : protection des ressources naturelles, liberté de navigation, lutte contre le dérèglement climatique », a résumé Florence Parly, la ministre des Armées, dans un document de la Direction générale des relations internationales et de la stratégie [DGRIS].

C’est à ce titre, que, par exemple, la Marine nationale a récemment déployé la frégate La Motte-Picquet au-delà du cercle polaire « afin d’améliorer sa connaissance de cette région stratégique. »

Quoi qu’il en soit, au total, 16.000 militaires, venus de 14 pays – membres ou non de l’Otan – prendront part à Cold Response 2020. Commandé par le colonel Morel, le bataillon français prendra le nom de Task Force Arctic Tiger. Il sera engagé aux côtés des « US Marines, des troupes anglaises et norvégiennes sur la partie terrestre », précise la 27e BIM.

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Le bataillon français est arrivé à Bardufoss, à plus de 1 500 km au nord d’Oslo, le 1er mars dernier, afin d’avoir le temps de s’acclimater [il y fait -20°c durant la nuit…] et de monter en puissance, avec l’appui de conseillers norvégiens. « Il faut préparer et mettre en œuvre l’ensemble des matériels pour la manœuvre, notamment ceux qui permettent de vivre et de combattre dans ce milieu extrême : des tentes spécifiques pour s’abriter en Arctique, des pulkas [traineaux à tirer lors des infiltrations à ski pour emporter le matériel lourd], des Véhicules articulés chenillés [VAC] qui permettent de progresser sur les terrains très enneigés », explique le 27e BCA.

Les conditions dans lesquelles se déroulera cet exercice seront donc difficiles… « Si on transpire pendant une phase d’assaut, il faut savoir se remettre rapidement en condition pour ne pas geler après. Il faut pouvoir durer dans cet environnement inhospitalier pour l’homme. Ici c’est comme faire du combat en haut des sommets et en plein vent chez nous : il faut posséder des savoir-faire spécifiques et ne pas traîner! », témoigne le sergent Edgar, du 27e BCA.

Cela étant, avec l’épidémie de Coronavirus, une inconnue plane sur la tenue de ces manoeuvres. En effet, le 5 mars, Oslo a indiqué que les activités de la base de Skjold, qui abrite le 2e bataillon d’infanterie de la force terrestre norvégienne, avaient été suspendues à cause d’un soldat suspecté d’être porteur du virus. « Le personnel va être mis en quarantaine », a précisé le lieutenant-colonel Per Espen Strande, le porte-parole de l’état-major norvégien. Pour autant, « l’exercice se déroulera comme prévu autant que je sache », a-t-il dit.

Photos : Cellule communication du 27e BCA

Ya Rab Yeshua.

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